Le très beau travail d’Alexis Kossenko pour Rameau : le « Zoroastre » de 1749 (suite)…

— Ecrit le mercredi 1 février 2023 dans la rubriqueHistoire, Musiques”.

En quelque sorte en confirmation de mon article du 2 décembre 2022 «  » à propos du « Zoroastre » raméllien de 1749,

ce jour,

cet intéressant article-ci « Alexis Kossenko ressuscite la première version de Zoroastre« , de Jean-Baptiste de La Taille sur le site de ResMusica :

Alexis Kossenko ressuscite la première version de Zoroastre

Cette recréation par Alexis Kossenko de la version initiale (1749) de la tragédie lyrique Zoroastre de Jean-Philippe Rameau sur un livret de Louis de Cahuzac fut un des évènements de la saison 2022.

À défaut de disposer _ enfin _ au disque d’une version _ vraiment _ de référence de la version de Zoroastre jusque-là donnée (1756), le mélomane bénéficie à présent d’un magnifique enregistrement de l’édition princeps qui ne connut pourtant pas un grand succès à sa création, que vingt-cinq représentations au cours de l’hiver 1749-1750. C’est d’ailleurs une chose fréquente chez Rameau et ses librettistes de remanier les opéras en fonction de l’accueil _ toujours d’abord frileux (et très conservateur) _ public et critique. C’est le cas notamment de Hippolyte et Aricie, Castor & Pollux, Dardanus. Alexis Kossenko et ses musiciens utilisent pour Zoroastre l’édition du musicologue Graham Sadler (Paris, Billaudot, 1999), la musique et le livret étant passablement différents, surtout dans les actes 2, 3 et 5….

Tragédie lyrique à l’accent maçonnique _ oui _, typique de l’époque (de l’ombre à la lumière, lutte entre les forces du bien et du mal…), la première version relègue au second plan l’intrigue amoureuse entre Zoroastre et Amélite. Beaucoup de récits et peu d’airs et d’ensembles à proprement parler, mais de nombreux intermèdes dansés, de passages choraux.

A la tête de ses musiciens, Les Ambassadeurs – La Grande Écurie, en grande formation, Alexis Kossenko rend bien l’aspect théâtral de cette musique (l’acte 4 !), n’est pas avare de nuances, et bénéficie d’une distribution vocale de premier plan, au sein duquel se détachent le haute-contre Reinoud Van Mechelen _ toujours remarquable ! _ dans le rôle-titre, et l’Amélite de Jodie Devos, sensationnelle. Comme souvent, le Chœur de chambre de Namur fait forte impression et participe pleinement à la réussite de cette publication. Une réalisation magnifique donnée à Namur, Anvers, Tourcoing, Compiègne, Paris et enregistrée en avril 2022, fruit d’une coproduction entre le Centre de Musique Baroque de Versailles (CMBV), L’Atelier Lyrique de Tourcoing, le Centre d’Art Vocal et de Musique Ancienne (CAV&MA), et Les Ambassadeurs – La Grande Écurie. L’exhumation salutaire de cette version de Zoroastre jusque-là inédite au disque est tout à fait recommandée _ voilà.

Jean-Philippe Rameau (1683-1764) : Zoroastre (version 1749).

Jodie Devos, soprano (Amélite) ; Véronique Gens, soprano (Érinice) ; Reinoud Van Mechelen, haute-contre (Zoroastre) ; Tassis Christoyannis, baryton (Abramane) ; Mathias Vidal, ténor (Abénis / Orosmade / une furie) ; David Witczak, baryton (Zopire / Ahriman / un génie / la vengeance) ; Chœur de chambre de Namur, Les Ambassadeurs – La Grande Écurie, direction : Alexis Kossenko.

3 CD Alpha. Enregistrés au Namur Concert Hall – Grand Manège en avril 2022. Textes de présentation en français, anglais et allemand. Durée totale : 2:45:38

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Ce mercredi 1er février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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