Les tourments noirs contenus du tempérament de Benjamin Britten (1913 – 1976) affleurant en ses 3 Quatuors à Cordes de 1941, 1945 et 1976, superbement servis par la belle réalisation sensible du double CD du Quatuor Béla pour Le Palais des Dégustateurs d’Eric Rouyer…

— Ecrit le dimanche 26 mai 2024 dans la rubriqueBlogs, Histoire, Musiques”.

En forme de continuation à mon article d’hier samedi 25 mai «  » à propos des « Illuminations » dans le double CD du Palais des Dégustateurs PDD 035 « Britten – Quatuor Béla – Julia Wischniewski« , qui vient tout juste de paraître,

c’est maintenant sur la très belle interprétation des 3 Quatuors à cordes Op. 25, de 1941 _ créé à Los Angeles par le Coolidge Quartett le 29 septembre 1941 _, Op. 36, de 1945 _ créé à Londres par le Zorian String Quartett le 21 novembre 1945 _ et Op. 94, de 1976 _ créé à Snape Maltings – Aldeburgh, par le Quatuor Amadeux le 19 décembre 1976 _ de Benjamin Britten (Lowestoft, 22 novembre 1913 – Aldeburgh, 4 décembre 1976) par le Quatuor Béla (Frédéric Aurier et Julien Dieudegard, violons ; Julian Boutin, alto, et Luc Dedreuil, violoncelle)  que je désire aujourd’hui me pencher,

non sans m’être auparavant référé à un intéressant, et à mes yeux significatif, article d’Éric Dahan paru dans le numéro de Libération du 14 juin 2013, un article intitulé « Le monde cruel et lyrique de Britten« , l’année des célébrations du centenaire de la naissance, en 1913, de cet assez singulier compositeur, hors modes…

De même qu’à un précédent panorama rétrospectif des interprétations au disque de ces 3 Quatuors (Op. 25, Op. 36 et Op. 94) de Benjamin Britten, intitulé « La musique pour quatuor à cordes de Britten  par l’Emperor Quartet, réunie en un coffret« , sous la plume de Jean Lacroix, paru sur le site de ResMusica en date du 8 décembre 2022 :

de quoi se repérer un peu dans l’historique de ces interprétations discographiques des Quatuors de Britten…

Mon ressenti personnel de ces œuvres, et de cette interprétation des Béla :

incisif et implacable comme un sombre destin, d’un noir astringeant et assez étouffant, peu troué d’éclaboussures sardoniques de soleil, à la Chostakovitch _ on sait que Britten et lui (Saint-Pétersbourg, 12 septembre 1906 – Moscou, 9 août 1975) furent de grands amis…

Les Béla sont tout à fait fidèles à ce tempérament noir – là de Britten,

dont s’échappent _ grâce au fil rétif intempestif de grands poèmes (Rimbaud, Michel-Ange, etc.) ?.. _ les merveilleuses, absolument géniales, mélodies…

Ce dimanche 26 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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