Juste une oreille rapide au double CD « Forqueray – Intégrale des Pièces de Viole » de Myriam Rignol : un peu trop placide à mon goût…

— Ecrit le dimanche 22 septembre 2024 dans la rubriqueBlogs, Musiques”.

Mon affection-passion pour la musique française de l’époque dite baroque a fait que je me suis laissé tenter par le double CD Château de Versailles – Spectacles (n°12 de la collection « La Chambre des Rois« ) CVS 120 « Forqueray – Intégrale des Pièces de Viole » de Myriam Rignol, avec la complicité de Pau Marcos Vicens, Gabriel Rignol, Julien Wolfs, Lucile Boulanger et Mathilde Vialle…

qui, à l’écoute de ses 156′ 40, me laisse une impression de performance seulement anecdotique, sans véritable génie saisissant :

que ce soit ceux des compositeurs de cette famille _ de plutôt turbulente réputation _, des Forqueray ;

ou ceux des interprètes d’aujourd’hui...

À titre de simple information adjacente,

voici ce qu’en a dit le 19 septembre dernier, en un article intitulé « Histoire de famille« ,  le bien bon Jean-Charles Hoffelé :

HISTOIRE DE FAMILLE

Le père, le fils, le neveu. Chez les Forqueray, on aura saisi au cours des générations _ Antoine Forqueray (1671 – 1744), Jean-Baptiste Forqueray (1699 – 1782), Nicolas-Gilles Forqueray (1703 – 1761)…  _ toute l’évolution de la viole de gambe, de son apogée magnifié par le grand jeu d’Antoine, virtuose consommé victime de sa légende (de virtuose « diabolique« )… – dans son instructive note d’intention Myriam Rignol corrige le tir, je pense qu’elle ne le voit pas _ ce diabolique et sulfureux Antoine Forqueray _ si opposé à _ l’angélique rivalMarin Marais – aux ariettes sans voix de Nicolas-Gilles en passant par les précis poétiques de Jean-Baptiste dont l’art se marie si naturellement à celui de son père à la façon des poupées gigogne.

Ajouts majeurs, les pièces à trois violes certainement du fils, où Myriam Rignol fait assaut de poésie et de caractère avec Mathilde Vialle et Pau Marcos Vicens.

La petite troupe varie à loisir les opus en les vêtant des cordes pincées du théorbe, de la guitare, du luth animés par Gabriel Rignol et du clavecin (Julien Wolfs). S’y ajoute parfois le dessus enchanteur de Lucile Boulanger, on tient enfin _ oui… _ tout ce que cette prodigieuse famille écrivit pour la grande caisse, dans des luxes de poésie, d’imagination, qui renouvellent une discographie relativement rare, préférant retrouver, par-delà les humeurs de Paolo Pandolfo, la lyrique un rien crépusculaire de Jordi Savall, ses tendresses maraisiennes, qui déjà éloignait le diable d’un art si noble.

LE DISQUE DU JOUR

Antoine Forqueray
(1671-1744)


6 Pièces de viole


Nicolas-Gilles Forqueray(1703-1761)


Rondeau « que je regrette Papillon »
Rondeau musette « N’espère plus jeune Lisette »


Jean-Baptiste Forqueray(1699-1782)


Allemande
Courante
Sarabande
Pièces de viole avec la basse continue (1747 –
d’après les pièces d’A. Forqueray)

Myriam Rignol, basse de viole
Pau Marcos Vicens, basse de viole
Gabriel Rignol, théorbe, luth, guitare baroque
Julien Wolfs, clavecin
Lucile Boulanger, dessus de viole
Mathilde Vialle, basse de viole

Un album de 2 CD du label Château de Versailles Spectacles CVS120

Photo à la une : la gambiste Myriam Rignol – Photo : © DR

 

Mais pour ce qui me concerne, en tout cas, je n’ai pas du tout été emballé par un peu trop de placidité de ces interprétations-ci :

j’attends bien davantage de vie et d’élan, et surtout un petit grain supplémentaire de diabolique folie…

Ce dimanche 22 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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