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Reprise, avec compléments et ajouts, de mon article du 16 février 2021 : « Suite de nouvelles précisions sur les fils (et belles-filles) de Paul Bonopéra (Miliana, 1856 – Orléansville, 1916) : Auguste Bonopéra… »

02fév

Suite à deux passionnant séchanges téléphoniques hier soir avec Matthias Bobopéra, puis son père Georges Bonopéra, à la recherche de précisions sur l’histoire de leur famille Bonopéra,

voici, et pour continuer la reprise d’hier soir 1er février _ avec l’article « «  _,

cette fois la reprise de mon article du 16 février 2021 « « , concernant ici le 4éme des 6 fils de Paul Bonopéra, Auguste Bonopéra-le-père, né le 3 avril 1883 à Orléansville, et époux d’Isabelle Vivès,

et père, nons pas de 4 enfants, comme je l’avais supposé jusqu’ici, mais bien de 5 enfants, car à ses 2 sœurs Hélène-Isabelle et Yvonne, et ses 2 frères Georges (dit Coco) et Auguste (dit le fils) il me faut désormais adjoindre René Bonopéra dont j’avais jusqu’ici ignoré l’existence :

Suite de nouvelles précisions sur les fils (et belles-filles) de Paul Bonopéra (Miliana, 1856 – Orléansville, 1916) : Auguste Bonopéra…

Ce mardi 16 février _ 2021 ! _, je continue donc d’apporter des précisions sur chacun des six fils de Paul Bonopéra :

_ Jean Bonopéra, né le 18 juin 1877, à Pontéba _ cultivateur de profession, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1898 _ ;

_ Paul Bonopéra, né 19 septembre 1878, à Pontéba _ cultivateur, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1899 _ ;

_ Alphonse Bonopéra, né le 1er janvier 1881, à Charon _ cultivateur, et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1902 ; puis, plus tard, garde-champêtre _ ;

_ Auguste Bonopéra, né le 3 avril 1883, à Orléansville _ boulanger (sic ; ce n’est que plus tard qu’il deviendra le cafetier de la rue d’Isly, à Orléansville…), et résidant à Rabelais, au moment du conseil de révision, en 1904 _ ;

_ Julien Bonopéra, né le 9 janvier 1887, à Charon _ commis des Postes et Télégraphes, et résidant à Orléansville, au moment du conseil de révision, en 1908 _ ;

_ Georges Bonopéra, né le 21 février 1892, à Ténès _ employé, et résidant à Orléansville, au moment du conseil de révision, en 1913 _ ;

et vais tâcher de donner le plus de précisions possible, au vu de ce que je puis glâner, sur le parcours d’existence de chacun d’eux ;

en en venant ce soir au quatrième, Auguste Bonopéra (né à Orléansville le 3 avril 1883 _ j’ignore encore la date et le lieu de son décès : mais voici que son petit-fils Georges Bonopéra (né à Orléansville le 9 mars 1950), qui m’a joint hier soir au téléphone, vient de m’apprendre que son grand-père paternel Auguste Bonopéra-le-père (et dit le colonel) est décédé à Montpellier à la fin du mois de juin 1962 ; et que l’épouse de celui-ci, née Isabelle Vivès, était décédée à Orléansville en 1950… _), qui me pose quelques difficultés…

 

L’absence d’archives d’État-civil pour Orléansville demeure encore en effet une source permanente de difficultés et complications pour la recherche.

En effet, déjà, je ne suis pas parvenu _ jusqu’ici : c’était le 16 février 2021 _ à donner un nom à l’épouse d’Auguste Bonopéra-le-père _ à la différence de ce que j’ai pu réaliser pour ses frères Jean (dont l’épouse est Louise-Marie Hulne), Paul (dont l’épouse est Marie Cathébras) et Julien (dont l’épouse est Germaine-Jeanne-Lucie-Geneviève Besse) ; mais ayant pu joindre au téléphone Huguette Bonopéra, au mois d’avril 2021, celle-ci m’avait donné le nom de sa grand-mère paternelle (l’épouse d’Auguste-le-cafetier de la rue d’Isly à Orléansville) : Isabelle Vivès.

Et pour ses propres enfants aussi, pas mal d’éléments, aussi, me manquent encore ;

à commencer par leur nombre exact _ à la date du 19 février 1915, son livret militaire indique qu’il a alors « 4 enfants vivants« ; et c’est précisément ce qui autorise son départ de l’armée d’active, en vertu de l’article 48 de la loi du 21 mars 1905…  _ ;  puis par leur ordre de naissance ;

jusqu’ici j’ai pu repérer, principalement dans la presse _ Le Progrès, d’Orléansville, ainsi que L’Écho d’Alger _, quelques événements familiaux, tels que naissances, mariages ou décès ; mais hélas aucun de ces _ bien précieux ! _ faire-part officiels qui permettent normalement _ quand ils sont suffisamment précis et détaillés _ de réunir l’ensemble de la constellation familiale…

Et cela alors que très sympathique _ et très estimé _ Auguste Bonopéra-le-père tenait un rôle central dans l’animation locale d’Orléansville, en tant que tenancier du principal Café de la cité : le Grand Café, rue d’Isly ;

et à ce titre son nom apparaît souvent dans la chronique de la vie locale et festive de l’Orléansville d’alors _ ainsi, le 29 août 1912, lors d’un bref début d’incendie du Café, heureusement très vite éteint grâce à l’aide des voisins aussitôt accourus…

Je suppose que l’aînée des _ au moins _ quatre enfants _ en fai ils sont cinq : le 5e d’entre eux (René ?) naîtra donc après le 15 février 1915… _ d’Auguste Bonopéra-le-père et de son épouse, née, donc, Isabelle Vives, est cette Hélène-Isabelle Bonopéra _ elle est née à La Ferme, le 29 mai 1905 ; et elle décèdera en 1950, m’a appris hier soir, 1er février 2024, son petit-fils Georges Bonopéra, né le 9 mars 1950, et fils de René et son épouse, Arlette Cailliez... _ qui épouse, le 17 décembre 1927 _ l’avis de mariage est donné par Le Progrès, d’Orléansville du 29 décembre 1927 ; et le marié, Michel Pons, est alors « facteur au P.L.M. et domicilié à Oran«  _, Michel-Albert Pons _ né à Perrégaux le 1er novembre 1897 _, qui travaille à la compagnie ferroviaire P. L. M. ; et qui sera, un peu plus tard, en 1932, le sous-chef de gare de la gare d’Orléansville : au moment de la naissance du second enfant de ce couple de Michel Pons et Hélène-Isabelle Bonopéra, le petit Auguste Pons, né à Orléansville le 3 novembre 1932 _ celui-ci deviendra l’époux de Françoise Morand de La Genevraye (née en 1940), et il décèdera à Nice le 4 février 2011, à l’âge de 78 ans.

Le couple formé par Hélène-Isabelle Bonopéra et son époux Michel-Albert Pons donnera, en effet, au moins deux petits-enfants à Auguste Bonopéra et son épouse Isabelle Vivès :

_ Michelle Pons, qui naît à Orléansville au tout début du mois de janvier 1929 (et qui épousera Louis Préfume _ qui décèdera à Nice le 1er février 2011, à l’âge de 86 ans _ ; et ils auront un fils : Pierre Préfume) ; Michelle Pons, née Bonopéra, décèdera à La Colle-sur-Loup le 2 septembre 2013 ;

_ et Auguste Pons, né à Orléansville le 3 novembre 1932 ; et qui épousera une cousine des Bonopéra, Françoise Morand de la Genevray _ née à Alger, en 1940 : fille de Robert Morand de la Genevraye et de son épouse Odette Gallois ; petite-fille de Jules Morande de la Genevray et de son épouse Clémence Orgeret, et arrière petite-fille de Frédéric-Auguste Morand de la Genevray (Varsovie, 11 novembre 1844 – Orléansville, 25 mai 1904) et de son épouse Marguerite Bonopéra (Miliana, 22 janvier 1849 – Orléansville, entre 1892 et 1901) _ ; Auguste Pons décèdera à Nice le 4 février 2011, à l’âge de 78 ans.

Et nous pouvons remarquer ici, au passage, que Françoise Morand de La Genevray est une descendante de Marguerite Bonopéra (née à Miliana le 22 janvier 1849) et de son époux Frédéric-Auguste Morand de la Genevraye _ décédé le 25 mai 1904 alors qu’il exerçait le mandat de maire d’Orléansville _) : Marguerite Bonopéra, sœur aînée de Paul Bonopéra (Miliana, 1er octobre 1856 – Orléansville, 18 janvier 1916) est en effet la tante d’Auguste Bonopéra-le-père _ le cafetier de la rue d’Isly _, le quatrième des six fils _ Jean (1877, à Pontéba), Paul (1878, à Pontéba), Alphonse (1881, à Charon), Auguste (1883, à Orléansville), Julien (1887, à Charon), Georges (1892 à Ténès) _ de Paul Bonopéra, et grand-père maternel de ce petit Auguste Pons.

Auguste Pons et son épouse née Françoise Morand de la Genevraye, eux, seront parents de deux enfants : Jean-François Pons et Isabelle Pons _ épouse d’Olivier Fischbach.

Pour ce qui concerne l’ordre de naissance des au moins quatre enfants  _ cinq, en fait : il faut adjoindre ici le plus jeune, né après 1915, René Bonopéra _ d’Auguste Bonpéra-le-père et son épouse Isabelle Vivès, il se pourrait que que leur deuxième enfant soit Auguste Bonopéra-le-fils _ dont j’ignore encore (à ce jour du 16 février 2021) la date et le lieu de naissance : son petit-neveu Georges Bonopéra, fils de son frère René, vient de m’apprendre au téléphone hier soir, 1er février 2024, que son grand-père paternel Auguste Bonopéra-le-père (dit le colonel…) est décédé à Montpellier à la fin du mois de juin 1962. il faudra que je demande à Georges Bonopéra de bien vouloir m’indiquer aussi les dates et lieux de naissance et de décès de son oncle Auguste Bonopéra-le fils…

Auguste Bonopéra-fils _ cf l’avis du Progrès d’Orléansville du 30 juin 1932se marie à Orléansville le le 25 juin 1932 avec Antoinette Galléra (ou Calleja) _ sœur et belle-sœur de Mme et M. Paul Joanico, de La Senia, indique cet avis de ce mariage _, qui lui donnera le 3 mai 1933 « deux mignonnes fillettes prénommées Huguette et Claudette » ces deux jumelles vivent toutes deux (à la date de ce 16 février 2021) dans la région de Montpellier : Huguette Bonopéra, épouse (puis divorcée) de Gérard Dubois, est mère de cinq enfants (Georges, Jean-Marc, Michel _ père de Steve Dubois _, Pascal et Isabelle Dubois) ; et Claudette Bonopéra, épouse de Hans Haenni (né en Suisse le 1er novembre 1922 et décédé à Clapiers, Hérault, le 7 novembre 1998), a eu aussi plusieurs enfants.

Mais Claudette Haenni Bonopéra et Huguette Bonopéra, les jumelles nées à Orléansville le 3 mai 1933, sont toutes deux décédées l’année dernière, à deux mois d’intervalle : Claudette le 26 juin 2023 et Huguette le 25 août 2023…

Puis, leur troisième enfant pourrait être Yvonne Bonopéra, qui leur est née à Orléansville le 9 avril 1912 ; et qui décèdera à Montpellier _ vivaient ses nièces Huguette et Claudette, les filles jumelles de son frère Auguste Bonopéra-le-fils _ le 10 août 2008 _ Yvonne Bonopéra ne s’est pas mariée et n’a pas eu d’enfant.

Et il s’avère que le bébé Georges _ dit « Coco« … _ né à la fin du mois de janvier ou au début du mois de février 1915 _ et dont a bien laconiquement parlé Le Progrès d’Orléansville du 11 février 1915 : « M. et Mme Bonopéra ont aussi un bébé, Georges » _, est bien le quatrième des « enfants vivants » ;, lui, à

ce dont Auguste Bonopéra a pu faire état auprès des autorités militaires, le 23 février 1915, afin d’être à même de bénéficier de l’article 48 de la loi du 21 mars 1905 concernant les pères de famille d’au moins quatre enfants, libérant les assujettis au service actif, et leur permettre de regagner leurs foyers _ ce qui fut fait pour lui ; il put aussitôt regagner son domicile (et son Café) d’Orléansville dès le mois de février 1915…


Il se pourrait donc que René Bonopéra,

père de Georges Bonopéra _ né, lui, à Orléansville le 9 mars 1950 _ et grand-père paternel de Matthias Bonopéra _ né à Paris 11e, le 17 mai 1977 _,

soit le dernier-né, après 1915, de Auguste Bonopéra-père (dit le colonel) et son épouse Isabelle Vivès…

À suivre…

Ce mardi 16 février 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Voilà pour ces précisions et compléments, suite et grâce à mes échanges téléphoniques très sympathiques d’hier soir avec Georges et Matthias Bonopéra, curieux d’en découvrir un peu davantage sur l’histoire de leur famille, en Algérie, et à travers la Méditerranée : Sicile, Marches, Catalogne, Minorque…

Et bien entendu à suivre…

Ce vendredi 2 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Reprise, avec notables ajouts et précisions, de mon article du 4 mai 2021 : « Pour présenter synthétiquement les récentes avancées de ma recherche autour des Bonopéra issus de Jean Bonopéra… »…

01fév

Suite à deux coups de fil passionnants de deux membres _ Matthias Bonopéra (né à Paris 11e le 17 mai 1977) et son père Georges Bonopéra (né à Orléansville le 9 mars 1950) _ de la famille Bonopéra originaire d’Orléansville, en Algérie, et très curieux d’apprendre de nouveaux éléments de leur histoire familiale à travers la Méditerranée _ Sicile, Marches, Catalogne, Minorque, Algérie, Montpellier, etc. _,

je viens de reprendre en la révisant (et ajoutant d’importantes précisions _ en rouge, vers la fin de l’article _ à) mon article du 4 mai 2021 «  » toujours accessible sur le web, en cherchant vraiment bien,

même si n’existe hélas plus de lien direct d’accès à mon blog « En cherchant bien » sur le site de la Librairie Mollat, à Bordeaux,

alors même que quotidiennement ce blog « En cherchant bien » continue de publier des articles… 

Cliquer sur ce lien-ci «  » pour accéder à l’article révisé et complété _ noms et prénoms donnés, et pas seulement les initiales… _ ce 1er février 2024…

Voici aussi le courriel reçu ce matin même, à 7h 45, d’Éric Rouyer, le dynamique et exigeant créateur de l’excellent label de CDs « Le Palais des Dégustateurs » et ami,

auquel je venais tout juste d’adresser par courriel, à 6h 31, mon article d’hier 31 janvier «  » :

Cher Francis

Je n’avais pas forcément prévu de me procurer ce disque mais maintenant je n’imagine plus comment m’en dispenser.
Je vais donc le découvrir probablement.
Comme une prescription…
Meilleures pensées
Éric

Le Palais des Dégustateurs

Cave à vin musicale
Dégustation auditive

Le 1 févr. 2024 à 06:31, Francis Lippa <francis.lippa@wanadoo.fr> a écrit :

Cet article-ci d’hier soir «  » achevé ce petit matin, dans l’enthousiasme…

 
Avec la petite – infime – réserve d’une « Valse » pas assez apocalyptique à mon goût…
Mais l’interprète a le droit d’essayer…
 
Francis

Ce merveilleux « Comme une prescription » d’Éric Rouyer me touche infiniment…

..;

Ce blog étant pour moi une façon _ très peu efficace, mais tout de même, il arrive que quelques passionnées bouteilles lancées à la mer, atteignent parfois et miraculeusement quelques destinataires de choix, et qui y répondront !.. _ de pallier quelques failles béantes _ et injustes _ des grands médias exclusivement soucieux du grand nombre et des algorithmes très calculés, en ratissant très large avec leurs très pragmatiques filets…

À suivre, bien sûr, forcément …

Ce jeudi 1er février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Aborder « Le Livre des amis » de Jean Clair : mon choix de commencer ma lecture par les 3 éloges funèbres (de Françoise Cachin, en 2011, Antoine Terrasse, en 2013, et Claude Bernard, en 2022) et trois textes immédiatement consécutifs aux décès (de James Lord, en 2009, Avigdor Arikha, en 2010, ainsi que Balthus, en 2001)…

28jan

Après mes deux réflexions préalables du 24 janvier (« « )

et du 26 janvier (« « ) derniers,

concernant mon ordre de lecture des 34 textes constituant le recueil du « Livre des amis » de Jean Clair,

j’ai choisi de commencer ma lecture par 6 textes immédiatement consécutifs à la disparition physique des amis,

soient de superbes _ et très divers : singuliers, chaque fois… _ « Tombeaux » : 

_ l’article « Françoise Cachin, l’intransigeante« , soit l’éloge funèbre prononcé aux obsèques de l’amie et collègue très estimée et admirée, et décédée le 4 février 2011 (aux pages 157 à 163 du recueil) ;

_ l’article « Pierre Bonnard et les voitures« , soit l’éloge funèbre prononcé aux obsèques de l’ami Antoine Terrasse, petit-neveu de l’immense Pierre Bonnard, et décédé le 20 décembre 2013 (aux pages 364 à 366 du recueil) ;

_ l’article « Claude Bernard, l’œil éclairé« , soit l’éloge funèbre _ particulièrement magnifique ! _ prononcé aux obsèques de l’ami Claude Bernard, éminent galeriste et collectionneur d’art lumineux, décédé le 16 novembre 2022 (aux pages 142 à 146 du recueil) ;

_ l’article « Un Américain à Paris« , soit le _ délicieux _ portrait post-mortem de James Lord, esthète éclairé et très attentif, et grand ami d’artistes majeurs Picasso, Giacometti, Dora Maar, Balthus, Raymond Mason, Lucian Freud…  _ qu’il fréquentait à Paris, décédé le 23 août 2009 (aux pages 268 à 271 du recueil) ;


_ l’article _ magnifique et extraordinairement émouvant : admirable ! _« Les Asperges d’Arikha« , écrit au lendemain de la disparition, le 29 avril 2010, de l’artiste et ami vénéré _ ses œuvres sont si belles !!! _, Avigdor Arikha (aux pages 31 à 39 du recueil) _ Jean Clair a consacré un second article, paru le 24 juin 2010, à son ami Avigdor Arikha, « La Canne d’Avigdor » (aux pages 21 à 30 du recueil) : plus admirable encore !!!, sublime quant à l’art de Jean Clair de creuser là, sur le champ, dans l’instant de l’écrire vite vite, jusqu’au plus fondamental même de l’art de la peinture !, et qui complète mieux que merveilleusement le merveilleux déjà article précédent  : « Une asperge est sans prix, une fois qu’en elle, à travers le talent du peintre, s’est résumé tout le réel, tout le possible du réel, en dehors de toute anecdote ou de tout récit, le réel-là, rendu, restitué, sauvé, sauvegardé…«  ;

et : « Je dis  le vin ou bien l’asperge, on comprend qu’en parlant du fruit ou de la boisson _ que je voudrais pouvoir, à mon tour, décrire avec la même précision et la même passion que l’œnologue décrit sa boisson _ je parle en réalité des faces, des portraits, des visages qu’Arikha a peints. (…) Ce sont d’abord et toujours des visages, anonymes pour le spectateur, à qui il a conféré la dignité la plus grande, l’unicité, la singularité de la personne. Le visage seul et unique, comme la botte d’asperges et le verre de vin, avec toutes ses qualités, et rien que ses qualités, sauf que ce sont des hommes et non pas des choses. L’asperge se laisse replanter et le verre de vin se remplir. L’homme, en tant que personne, ne se remplace pas. Il n’est pas interchangeable ni renouvelable. Il ne se remplit pas une seconde fois, même lorsqu’il a perdu, comme dit si justement la langue, sa contenance. Il est unique à chaque fois, et c’est bien là le grand mystère auquel le peintre doive s’affronter, et qui suffit à couper toutes ses forces. (…)

Je ne connais guère de peintres contemporains qui aient su à ce point _ comme a su le faire Avigdor Arikha _ rendre ce sentiment, en vérité poignant, de l’unicité d’un être, de tout être, du nourrisson qui naît (…) au grand vieillard qui va mourir. On dit « sauver les apparences », ou « sauver la face », et on le dit en souriant un peu ironiquement. Et pourtant dénommer, appeler, rappeler les apparences, c’est sauver l’homme de la mort. Dénommer et non pas dénombrer. Dire et peindre, c’est rappeler les êtres à la vie, c’est le contraire de le précipiter dans le nombre.

Il faudra un jour essayer de comprendre pourquoi le grand retour à la figure, dans la peinture d’après-guerre, a d’abord été le fait de peintres issus d’une tradition religieuse que dominait l’interdit de la figuration de l’être animé, en tout cas de son image taillée. C’est toute une famille de peintres _ je pense à ceux dont il fut si proche , et qui avaient même origine, Kitaj par exemple, ou bien Lucian Freud _qui ont rappelé qu’un visage était sans prix. Ils ont été les témoins, et aussi souvent les victimes, d’une époque où, mu par une idéologie démente, on s’était mis à immatriculer les gens. Des gens qu’on dénombrait, et dont on inscrivait le chiffre sur la peau à l’encre indélébile, un numéro d’ordre. Des fois qu’on n’arrive plus, au jugement dernier, à les reconnaître et les distinguer ? Ce fut l’entreprise la plus meurtrière que l’homme ait affrontée. Le peintre y répondra comme il peut : les gens se reconnaissent, non pas à leur numéro d’abattage, comme les bêtes, mais à leur visage, à leurs traits. Et les nommer les peindre un par un, les transformer en personne, c’est les tirer de la mort« … _ ;

_ et l’article  _ non dénué d’ironie et quasi dérangeant… _ « L’Enterrement de Balthus« , pour un artiste tôt admiré, et décédé le 18 février 2001 _ accompagné de 2 autres articles, d’analyse picturale, « Balthus et Rilke : une enfance » et « Les Métamorphoses d’Éros » publiés respectivement en 2008 et 1996 (aux pages 76 à 91 et 92 à 131 du recueil).

À suivre…

Ce dimanche 28 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Précision de deux alternatives d’ordre de lecture des 34 articles du « Livre des amis » de Jean Clair : selon la chronologie de leur rédaction (ou publication) ; et selon la chronologie de disparition des amis aujourd’hui décédés, et de l’âge de ceux qui sont encore bien en vie, actifs, et dont l’oeuvre n’est donc pas achevé…

26jan

En mon article d’avant-hier 14 janvier « « ,

à l’ordre simplement alphabétique _ volontairement neutre : un peu trop neutre ?.. _ des 26 amis auxquels sont consacrés 33 des 34 articles de ce recueil qu’est « Le Livre des amis » de Jean Clair, l’ordre finalement choisi pour cet ouvrage publié par les Éditions Gallimard,

je me proposais l’éventualité alternative d’une lecture _ disons plus historique _ selon l’ordre chronologique des dates de naissance _  allant du 6 juin 1892, pour le vénitien Guido Cadorin, à 1945, pour la milanaise Claudia Gian-Ferrari… _ de ces 26 amis ;

et voici, pour rappel, ce que cela donnait  :

1) Guido Cadorin (Venise, 6 juin 1892 – Venise, 16 août 1976, 84 ans de vie)

2) Brice Parain (Courcelles-sous-Jouarre, 10 mars 1897 – Verdelot, 20 mars 1971, 74 ans de vie)

3) Balthus (né Balthasar Klossowski de Rola, Paris 6e, 29 février 1908 – Château d’Œx, 18 février 2001, 92 ans de vie)

4) Henri-Cartier-Bresson (Chanteloup-en-Brie, 22 août 1908 – Monjustin, 3 août 2004, 95 ans de vie)

5) Zoran Music (Gorizia, 12 février 1909 – Venise, 25 mai 2005, 96 ans de vie)

6) Francis Bacon (Dublin, 28 octobre 1909 – Madrid, 28 avril 1992, 82 ans de vie)

7) Louise Bourgeois (Paris, 25 décembre 1911 – New-York, 31 mai 2010, 98 ans de vie)

8) Raymond Mason (Birmingham, 2 mars 1922 – Paris 6e, 13 février 2010, 87 ans de vie)

9) James Lord (Englewood, 27 novembre 1922 – Paris 16e, 23 août 2009, 86 ans de vie)

10) Lucian Freud (Berlin, 8 décembre 1922 – Londres, 20 juillet 2011, 88 ans de vie)

11) Xavier Valls (Horta, 18 septembre 1923 – Barcelone, 16 septembre 2006, 82 ans de vie)

12) J.-B. Pontalis (né Jean-Bertrand Lefèvre-Pontalis, Paris 6e, 15 janvier 1924 – Paris 14e, 15 janvier 2013, 89 ans de vie)

13) Philippe Roman (Saint-Sauveur, 11 octobre 1927 – Paris 13e, 6 février 1999, 71 ans de vie)

14) Pierre Alechinsky (Saint-Gilles – Bruxelles, 19 octobre 1927, a aujourd’hui 96 ans)

15) Joseph Erhardy (né Josef Herzbrun, Welch, 21 mai 1928 – Paris, 1er mai 2012, 83 ans de vie)

16) Antoine Terrasse (Villemomble, 22 octobre 1928 – Bourron-Marlotte, 20 décembre 2013, 85 ans de vie)

17) Avigdor Arikha (Radauti, 28 avril 1929 – Paris 14e, 29 avril 2010, 81 ans de vie)

18) Claude Bernard (né Claude Bernard Haïm, Paris 6e, 5 octobre 1929 – ?, 16 novembre 2022, 93 ans de vie)

19) Paolo Vallorz (Caldes, 3 août 1931 – Paris, 27 novembre 2017, 86 ans de vie)

20) Sam Szafran (né Samuel Berger, Paris 4e, 19 novembre 1934 – Malakoff, 14 septembre 2019, 84 ans de vie)

21) Léonard Gianadda (Martigny, 23 août 1935 – Martigny, 3 décembre 2023, 88 ans de vie)

22) Roseline Granet (Paris, 28 janvier 1936, a aujourd’hui 87 ans)

23) Françoise Cachin (Paris 15e, 8 mai 1936 – Paris 13e, 4 février 2011, 74 ans de vie)

24) David Hockney (Bradford, 9 juillet 1937, a aujourd’hui 86 ans)

25) Ivan Theimer (Olomouc, 18 septembre 1944, a aujourd’hui 79 ans)

26) Claudia Gian-Ferrari (Darfo Boario Terme, 1945 – Milan, 23 janvier 2010, 65 ans de vie)

Mais j’envisageais déjà cette autre alternative d’ordre de lecture des 34 articles ici rassemblés qui est tout simplement l’ordre de publication de ces articles de Jean Clair,

depuis celui celui consacré à Joseph Erhardy, « Réflexions sur la sculpture à propos et en honneur du sculpteur Joseph Erhardy« , publié en 1981, jusqu’à celui consacré à Claude Bernard, son éloge funèbre, publié en 2022 ;

et bien sûr aussi aux 3 articles jusqu’ici inédits, consacrés à Claudia Gian-Ferrari : « Un Héritage visuel » ; Léonard Gianadda : « Le Sourire de Léonard » ; et James Lord : « Un Américain à Paris« , et qui paraissent donc ici pour la première fois…

Mais j’envisageais aussi un second ordre de lecture alternatif des 34 articles de ce recueil,

et ici encore je me cite :

un autre ordre de classement, encore, serait (ou aurait pu être) celui de l’ordre chronologique, sinon des dates de rédaction, du moins des dates de publication des articles (au nombre de 30 + l’article final « Retour à Rome » lui aussi déjà publié) ;

cf la liste des « Sources« , aux pages 397 à 399),

et à l’exception, forcément, des 3 restés jusqu’alors inédits, concernant Claudia Gian-Ferrari, Léonard Gianadda et James Lord… 

Soit :

1) en 1981, l’article « Réflexions sur la sculpture à propos et en honneur du sculpteur Joseph Erhardy » ;

consacré à Joseph Erhardy,

et  paru dans le catalogue « Joseph Erhardy« , Galerie Beaubourg, 1981.

2) En 1982, l’article « Petite métaphysique de la photographie : Cartier Bresson« , Centre national de la photographie ;

consacré à Henri Cartier-Bresson,

et paru dans Photo Poche, en 1982.

3) En 1985, l’article « Un Orage de passions  » ;

consacré à Raymond Mason,

et paru dans le catalogue de l’exposition « Raymond Mason« , Centre Pompidou, 1985 

4) En 1992, l’article « Les Derniers portraits«  ;

consacré à Zoran Music,

et paru dans le catalogue de l’exposition « Zoran Music » à la Villa Médici, Electa 1992.

5) En 1992, l’article « Speculum mundi«  ;

consacré à Paolo Vallorz,

et paru dans le catalogue de l’exposition « Paolo Vallorz » à la Galerie de la Présidence, sptembre 1992

6) En 1993, l’article « Equilibres et envols » ;

consacré à Roseline Granet,

et paru dans le catalogue de l’exposition « Roseline Granet« , Galerie Darthea Speyer, 1993. 

7) En 1995, l’article « L’Ange à Dachau«  ;

cnsacré à Zoran Music,

et paru dans le catalogue de l’exposition « Zoran Music« , au Grand Palais, Réunion des musées nationaux, 1995.

8) En 1996, l’article « Les Métamorphoses d’Eros » ;

consacré à Balthus,

paru à la Réunion des musées nationaux, 1996.

9) En 1996, l’article « Notes pour un parcours » ;

consacré à Ivan Theimer,

et paru dans le catalogue « Ivan Theimer, schy a obrazy 1960-1995« , Prague 1996.

10) En 1998, l’article « Cinq notes sur l’oeuvre de Louise Bourgeois«  ;`

consacré à Louise Bourgeois,

et paru d’abord en une édition en anglais à l’occasion de l’exposition « Francis Bacon, Louise Bourgeois, Franz-Xaver Messerschmidt » à la Galerie Cheim & Road, de New-York, en novembre 1998.

11) En 1999, l’article « Perspectives dépravées«  ;

consacré à David Hockney,

et paru dans le catalogue de l’exposition « David Hockney, dialogue avec Picasso », Musée Picasso, Réunion des musées nationaux, 1999.

12) En 1999, l’article « Quatre thèmes dans l’oeuvre de Szafran » ;

consacré à Sam Szafran,

et paru dans le catalogue de l’exposition « Sam Szafran » à la Fondation Gianadda en 1999.

13) En 2001, l’article « L’Enterrement de Balthus«  ;

consacré à Balthus,

et publié d’abord par L’Échoppe dans une édition hors commerce réservée aux amis

14) En 2003, l’article « Kairos. La notion du moment opportun dans l’œuvre de Cartier-Bresson » : De quoi s’agit-il ? ;

consacré à Henri Cartier-Bresson,

pour la rétrospective de l’œuvre complète de celui-ci, Bibliothèque nationale de France, 2003. 

15) En 2005, l’article « Parain entre expressionnisme et communisme » ;

consacré à Brice Parain,

et paru dans « Brice Parain, un homme de parole« , Gallimard, 2005.  

16) En 2007, l’article « Les Somnambules » :

consacré à Guido Cadorin,

et paru dans le catalogue de l’exposition « Guido Cadorin 1892-1976« , Marsilio (Venise), 2007. 

17) En 2008, l’article « La Brûlure de l’encre » ;

consacré à Pierre Alechinsky,

et paru dans « Autoportait au visage absent . Ecrits sur l’art (1981 – 2007)« , Gallimard 2008.

18) En 2008, l’article « Balthus et Rilke : une enfance » ;

consacré à Balthus,

et paru dans « Autoportait au visage absent. Écrits sur l’art (1981-2007)« , Gallimard 2008.

19) En 2010, l’article « Les Asperges d’Arikha » ;

consacré à Avigdor Arikha,

et paru dans « Le Monde de l’Art » n°1, 2010.

20)  En 2010, l’article « La Canne d’Avigdor«  ;

consacré à Avigdor Arikha, en 2010,

et dont une version abrégée a été publiée dans la Revue « Passages« , le 24 juin 2018.

21) En 2010, l’article « Freud, biologiste«  ;

consacré à Lucian Freud,

et paru dans le catalogue de l’exposition « Lucian Freud. L’Atelier« , Éditions  du Centre Pompidou, 2010.

22) En 2011, l’article « Retour à Milan » ;

paru d’abord traduit en italien  par Laura Bossi dans « Il Giornale dell’Arte » en janvier 2011.

23) En 2011, l’article « Françoise Cachin, l’intransigeante«  ;

consacré à Françoise Cachinprononcé à ses obsèques,

et publié dans « Causeur » en mars 2011.

24) En 2011, l’article « Philippe Roman en Engadine » ;

consacré à Philippe Roman,

paru dans le catalogue de l’exposition « Philippe Roman » à Saint-Pétersbourg, en 2011.

25) En 2011, l’article « Dieulefit«  ;

consacré à Ivan Theimer,

paru dans le catalogue de l’exposition « Ivan Theimer. Le Pays des deux lumières« , Le Poët-Laval, 2011.

26) En 2014, l’article « Pierre Bonnard et les voitures«  ;

consacré à Antoine Terrasse,

l’éloge funèbre de celui-ci, publié dans Le Figaro du 5 janvier 2014.

27) En 2014, l’article « Art et psychanalyse«  ;

consacré à J.-B. Pontalis,

paru dans « Pontalis, l’inflexible« , Causeur, 22 mars 2014.

28) En 2016, l’article « La Famille Cadorin » ; 

consacré à la famille Cadorin,

et dont une version augmentée a été publiée en italien dans le catalogue « La Bottega Cadorin. una dinastia di artisti veneziani« , Museo Fortuny, Venise, Antiga Edizioni, 2016.

29) En 2018, l’article « Les Vies silencieuses » ;

consacré à Xavier Valls,

paru dans le catalogue de l’exposition « Xavier Valls » à l’Instituto Cervantes de Paris, en décembre 2018. 

30) En 2019, l’article « Deux rencontres avec Francis Bacon, 1971-1991«  ;

consacré à Francis Bacon,

et paru à l’Échoppe, en 2019.

31) En 2022, l’article « Claude Bernard » ; 

consacré à Claude Bernardprononcé aux obsèques de celui-ci,

et publié en italien dans « Il Giornale dell’Arte » en décembre 2022.

32) En 2023, l’article jusqu’ici inédit « Un héritage visuel«  ;

consacré à Claudia Gian-Ferrari.

33) En 2023, l’article jusqu’ici inédit « Le Sourire de Léonard«  ;

consacré à Léonard Gianadda.

34) En 2023, l’article jusqu’ici inédit « Un américain à Paris » ;

consacré à James Lord

Il n’en demeure pas moins qu’un troisième ordre de lecture de ces 34 articles ici rassemblés demeure lui aussi possible,

je veux dire celui des dates de décès _ entre le 20 mars 1971, la date du décès de Brice Parain, et le 3 décembre 2023, la date du décès de Léonard Gianadda _ des amis de Jean Clair à ce jour disparus, et dont l’œuvre _ d’artiste, ou ayant, d’une façon ou d’une autre, trait à l’art… _ est donc achevé ;

ainsi que les âges respectifs de ses amis vivants _ Pierre Alechinsky (né le 19 octobre 1927), 96 ans ; Roseline Granet (née le 28 janvier 1936) , 87 ans ; David Hockney (né le 9 juillet 1937), 86 ans ; et Ivan Theimer (né le 18 septembre 1944), 79 ans… _, et à l’œuvre pas encore achevé..

Ce qui donne ce troisième ordre de lecture possible-ci du recueil des 34 articles de ce « Livre des amis » de Jean Clair :

1) Brice Parain (Courcelles-sous-Jouarre, 10 mars 1897 – Verdelot, 20 mars 1971, 74 ans de vie)

2) Guido Cadorin (Venise, 6 juin 1892 – Venise, 16 août 1976, 84 ans de vie)

3) Francis Bacon (Dublin, 28 octobre 1909 – Madrid, 28 avril 1992, 82 ans de vie)

4) Philippe Roman (Saint-Sauveur, 11 octobre 1927 – Paris 13e, 6 février 1999, 71 ans de vie)

5) Balthus (né Balthasar Klossowski de Rola, Paris 6e, 29 février 1908 – Château d’Œx, 18 février 2001, 92 ans de vie)

6) Henri-Cartier-Bresson (Chanteloup-en-Brie, 22 août 1908 – Monjustin, 3 août 2004, 95 ans de vie)

7) Zoran Music (Gorizia, 12 février 1909 – Venise, 25 mai 2005, 96 ans de vie)

8) Xavier Valls (Horta, 18 septembre 1923 – Barcelone, 16 septembre 2006, 82 ans de vie)

9) James Lord (Englewood, 27 novembre 1922 – Paris 16e, 23 août 2009, 86 ans de vie)

10) Claudia Gian-Ferrari (Darfo Boario Terme, 1945 – Milan, 23 janvier 2010, 65 ans de vie)

11) Raymond Mason (Birmingham, 2 mars 1922 – Paris 6e, 13 février 2010, 87 ans de vie)

12)  Avigdor Arikha (Radauti, 28 avril 1929 – Paris 14e, 29 avril 2010, 81 ans de vie)

13) Louise Bourgeois (Paris, 25 décembre 1911 – New-York, 31 mai 2010, 98 ans de vie)

14)  Françoise Cachin (Paris 15e, 8 mai 1936 – Paris 13e, 4 février 2011, 74 ans de vie)

15) Lucian Freud (Berlin, 8 décembre 1922 – Londres, 20 juillet 2011, 88 ans de vie)

16) Joseph Erhardy (né Josef Herzbrun, Welch, 21 mai 1928 – Paris, 1er mai 2012, 83 ans de vie)

17) J.-B. Pontalis (né Jean-Bertrand Lefèvre-Pontalis, Paris 6e, 15 janvier 1924 – Paris 14e, 15 janvier 2013, 89 ans de vie)

18) Antoine Terrasse (Villemomble, 22 octobre 1928 – Bourron-Marlotte, 20 décembre 2013, 85 ans de vie)

19) Paolo Vallorz (Caldes, 3 août 1931 – Paris, 27 novembre 2017, 86 ans de vie)

20) Sam Szafran (né Samuel Berger, Paris 4e, 19 novembre 1934 – Malakoff, 14 septembre 2019, 84 ans de vie)

21) Claude Bernard (né Claude Bernard Haïm, Paris 6e, 5 octobre 1929 – ?, 16 novembre 2022, 93 ans de vie)

22) Léonard Gianadda (Martigny, 23 août 1935 – Martigny, 3 décembre 2023, 88 ans de vie)

Et les 4 amis de Jean Clair qui sont toujours en vie à cette date du 26 janvier 2024, et dont l’œuvre demeure donc ouverte… :

23) Pierre Alechinsky (Saint-Gilles – Bruxelles, 19 octobre 1927, a aujourd’hui 96 ans)

24) Roseline Granet (Paris, 28 janvier 1936, a aujourdhui 87 ans)

25) David Hockney (Bradford, 9 juillet 1937, a aujourd’hui 86 ans)

26) Ivan Theimer (Olomouc, 18 septembre 1944, a aujourd’hui 79 ans)

Et maintenant,

je puis passer à la joie de lire le détail ultra-fin des merveilleux récits ultra-lucides de Jean Clair, au style si lumineux…

Ce vendredi 26 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Préparation de (ou avant-propos à) ma lecture du recueil (d’admirations infiniment émues et sensibles) « Le Livre des amis » de Jean Clair, ou des oeuvres et des rencontres reçues avec reconnaissance comme d’inestimables cadeaux et grâces de la vie…

24jan

C’est avec un peu de retard par rapport à sa parution aux Éditions Gallimard le 2 novembre 2023 de ce « Livre des amis » de Jean Clair, que j’ai honteusement pris conscience de l’avoir négligemment laissé passer :

quand, parlant avec François Noudelmann _ cf la vidéo de notre entretien du 9 janvier dernier à la Station Ausone _ des précédents entretiens d’auteurs qui m’avaient très fortement impressionné _ dont tout spécialement celui avec Jean Clair le 20 mai 2011 à propos de deux de ses livres, « Dialogue avec les morts » et « L’Hiver de la culture » ; écouter ici l’extraordinaire podcast (d’une durée de 57′)… _,

je me suis avisé de devoir urgemment rechercher si Jean Clair n’avait pas récemment publié quelque nouvel opus ;

alors que, personnellement, j’en étais resté à  la lecture de son « Terre natale _ exercices de piété« , paru le 27 juin 2019

_ cf ici le détail passionnant de la série de mes articles : «  » du 27 juillet 2019:

 «  » du 28 juillet 2019:

« «  du 2 août 2019;

et « «  du 4 août 2019….

Mais avant de lire les 395 pages de cet infiniment précieux « Livre des amis » de Jean Clair _ dénué de préface comme de postface, il faut le remarquer ; seulement en très discret exergue, sur la page de gauche, page 8, cette symptomatique phrase de Baladine Klossowska (Merline), en une lettre du 16 février 1921 à Rainer Maria Rilke  : « Jamais l’art n’a été si violé que dans notre temps et à force de cette immense nostagie du « nouveau » on commence à peindre « da da » comme les enfants et à griffonner comme eux« … _,

dont les 34 articles _ dont 3 restés juqu’ici inédits : ceux à propos de Claudia Gian Ferrari, Léonard Gianadda et James Lord _ concernent 26 amis créateurs plasticiens (ou liés de près à la création),

et sont présentés ici dans l’ordre alphabétique _ un ordre volontairement élu pour sa parfaite neutralité… _ de leurs noms, de Pierre Alechinsky à Xavier Valls _ avec un ultime article intitulé « Retour à Milan«  ; le cher Milan de son épouse Laura Bossi, « l’angelo caduto del cielo«  _,

j’ai tenu à établir, pour moi-même, un classement chronologique _ selon la date de naissance (de 1892 à 1945) _ de ces personnes amies,

de Guido Cadorin (né à Venise le 6 juin 1892 et décédé à Venise le 16 août 1976, à l’âge de 84 ans)

à Claudia Gian Ferrari (née à Darfo Boario Terme en 1945, et décédée à Milan le 23 janvier 2010).

De ces 26 amis de Jean Clair22 sont aujourd’hui décédés,

mais 4 d’entre eux sont toujours en vie, à cette date du 24 janvier 2024 :

_ Pierre Alechinsky, qui a 96 ans ;

_ Roseline Granet, qui a 87 ans ;

_ David Hockney, qui a 86 ans ;

_ et Ivan Theimer, qui a 79 ans.

Jean Clair, né Gérard Régnier à Paris le 20 octobre 1940, a lui-même aujourd’hui 83 ans…

Ce qui me permet de noter au passage la remarquable longévité des amis artistes plasticiens admirés de Jean Clair…

Résumé

Compilation de textes et de souvenirs dans lesquels l’historien de l’art et essayiste se confie sur l’amitié qui le lie à de nombreux artistes, essentiellement des figuratifs _ et éminemment soucieux de la figure humaine _, et dresse un panorama de l’art depuis 1970 _ soit quelque chose comme « L’Autre XXe siècle plastique« , pour paraphraser l’excellente formulation du maître ouvrage de l’ami Karol Beffa, « L’Autre XXe siècle musical«  ; regarder et écouter ici la vidéo de notre entretien du 25 mars 2022 à la Station Ausone de la librairie Mollat à propos de ce merveilleux travail d’écoute de la musique de ce formidable écouteur de l’art de la musique qu’est Karol Beffa, compositeur ; fin de mon incise. Il _ Jean Clair _ évoque Pierre Alechinsky, Francis Bacon, Henri Cartier-Bresson, Sam Szafran, entre autres. ©Electre 2024

Dans cet ouvrage, Jean Clair a réuni textes et souvenirs sur les nombreux artistes qui furent _ en effet _ ses amis et qu’il a soutenus tout au long de sa carrière d’historien de l’art, de directeur de musée, d’écrivain, d’essayiste, de polémiste _ oui, sans relâche, passionnément, et avec une infinie justesse objective. Sont évoqués aussi d’autres amis, liés à l’art d’une façon ou d’une autre.

Ce choix permet de donner un _ très pénétrant _ panorama de l’art des cinquante dernières années _ voilà _, en particulier les nombreux artistes figuratifs _ oui _ que l’auteur a ardemment _ voilà _ défendus et avec lesquels il a toujours dialogué _ c’est bien cela. Parmi eux, Avigdor Arikha, Francis Bacon, Balthus, Henri Cartier-Bresson, Lucian Freud, David Hockney, Zoran Music, ou encore Sam Szafran.

C’est un livre de souvenirs qui insiste sur la complicité _ oui _ qui a réuni toutes ces figures essentielles _ voilà ! _ de l’art et de la culture autour de Jean Clair. Il y en a vingt-six, qui se suivent par ordre alphabétique, de Pierre Alechinsky à Xavier Valls. Dans ce recueil à l’érudition généreuse, chaque texte semble écrit dans l’instant _ oui ! comme il se doit !!! _ et fait revivre une amitié rare.

Voici donc ce à quoi je suis parvenu dans mon propre classement selon les dates de naissance de ces personnes amies (au nombre de 26)

_ un autre ordre de classement, encore, serait (ou aurait pu être) celui de l’ordre chronologique, sinon des dates de rédaction, du moins des dates de publication des articles (au nombre de 30 + l’article final « Retour à Rome » lui aussi déjà publié) ; cf la liste des « Sources« , aux pages 397 à 399), à l’exception, forcément, des 3 restés jusqu’alors inédits, concernant les amis Claudia Gian-Ferrari, Léonard Gianadda et James Lord …

1) Guido Cadorin (Venise, 6 juin 1892 – Venise, 16 août 1976, 84 ans de vie

2) Brice Parain (Courcelles-sous-Jouarre, 10 mars 1897 – Verdelot, 20 mars 1971, 74 ans de vie

3) Balthus (né Balthasar Klossowski de Rola, Paris 6e, 29 février 1908 – Château d’Œx, 18 février 2001, 92 ans de vie

4) Henri-Cartier-Bresson (Chanteloup-en-Brie, 22 août 1908 – Monjustin, 3 août 2004, 95 ans de vie

5) Zoran Music (Gorizia, 12 février 1909 – Venise, 25 mai 2005, 96 ans de vie

6) Francis Bacon (Dublin, 28 octobre 1909 – Madrid, 28 avril 1992, 82 ans de vie)

7) Louise Bourgeois (Paris, 25 décembre 1911 – New-York, 31 mai 2010, 98 ans de vie

8) Raymond Mason (Birmingham, 2 mars 1922 – Paris 6e, 13 février 2010, 87 ans de vie

9) James Lord (Englewood, 27 novembre 1922 – Paris 16e, 23 août 2009, 86 ans de vie

10) Lucian Freud (Berlin, 8 décembre 1922 – Londres, 20 juillet 2011, 88 ans de vie

11) Xavier Valls (Horta, 18 septembre 1923 – Barcelone, 16 septembre 2006, 82 ans de vie

12) J.-B. Pontalis (né Jean-Bertrand Lefèvre-Pontalis, Paris 6e, 15 janvier 1924 – Paris 14e, 15 janvier 2013, 89 ans de vie

13) Philippe Roman (Saint-Sauveur, 11 octobre 1927 – Paris 13e, 6 février 1999, 71 ans de vie)

14) Pierre Alechinsky (Saint-Gilles – Bruxelles, 19 octobre 1927, a aujourd’hui 96 ans)

15) Joseph Erhardy (né Josef Herzbrun, Welch, 21 mai 1928 – Paris, 1er mai 2012, 83 ans de vie

16) Antoine Terrasse (Villemomble, 22 octobre 1928 – Bourron-Marlotte, 20 décembre 2013, 85 ans de vie)

17) Avigdor Arikha (Radauti, 28 avril 1929 – Paris 14e, 29 avril 2010, 81 ans de vie)

18) Claude Bernard (né Claude Bernard Haïm, Paris 6e, 5 octobre 1929 – ?, 16 novembre 2022, 93 ans de vie

19) Paolo Vallorz (Caldes, 3 août 1931 – Paris, 27 novembre 2017, 86 ans de vie)

20) Sam Szafran (né Samuel Berger, Paris 4e, 19 novembre 1934 – Malakoff, 14 septembre 2019, 84 ans de vie

21) Léonard Gianadda (Martigny, 23 août 1935 – Martigny, 3 décembre 2023, 88 ans de vie

22) Roseline Granet (Paris, 28 janvier 1936, a aujourd’hui 87 ans

23) Françoise Cachin (Paris 15e, 8 mai 1936 – Paris 13e, 4 février 2011, 74 ans de vie 

24) David Hockney (Bradford, 9 juillet 1937, a aujourd’hui 86 ans

25) Ivan Theimer (Olomouc, 18 septembre 1944, a aujourd’hui 79 ans)  

26) Claudia Gian-Ferrari (Darfo Boario Terme, 1945 – Milan, 23 janvier 2010, 65 ans de vie)

La vie est un cadeau, 

et les œuvres ainsi que les heureuses rencontres, aussi, sont des grâces infinies de la vie ;

qu’on peut _ et qu’on doit, Kairos aidant… _ apprendre à aimer recevoir, accueillir _ avec humilité, bienveillance et amour, et, par-dessus tout, joie ! _,

et aussi se risquer à entamer _ puis apprendre au fil du temps à entretenir _ un passionnant dialogue ultra-vivant, avec…

ainsi qu’en témoigne, en ce beau livre rétrospectif, les récits que rassemble en ce précieux recueil d’une vie d’amateur d’art hyper-attentif et éclairé, Jean Clair…

Accueillir, cueillir, recueillir ; voilà

_ cf à ce propos le bel « Accueillir » de mon amie Marie-José Mondzain…

Bien sûr, à suivre…

Ce mercredi 24 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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