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Chronique de ma toute première lecture de « Rêvoir » (III) : les trois derniers chapitres V, VI et VII…

27déc

Les trois derniers chapitres V, VI et VII de « Rêvoir« ,

respectivement intitulés « La Maison était un livre« , « Kafka à la piscine » et « La mémoire est une chatte » aux pages 83 à 162, 165 à 173, et 177 à 192 _,

constituent l’acmé de cet opus-tournant, à ce qu’il me semble du moins, dans l’Œuvre-Cixous, qu’est ce majeur plus réflexif que jamais « Rêvoir« , de septembre 2021 ;

alors que l’opus précédent, « Ruines bien rangées« , de septembre 2020,

formait plutôt une sorte d’appendice aux épisodes successifs des très importants récits-recherches-méditations poétiques _ ainsi que, à l’occasion, philosophiques _ de la très marquante saga d’Osnabrück :

« Osnabrück » (en 1999), « Gare d’Osnabrück à Jérusalem » (en 2016), « Correspondance avec le mur » (en 2017), « Défions l’augure » (en 2018) et « 1938, nuits » (en 2019)

_ les quatre de ces derniers opera étant postérieurs à la disparition physique, le 1er juillet 2013, de la mère d’Hélène, Ève Cixous, née Ève Klein, le 14 octobre 1910, en sa 103e année, par conséquent, de vie terrestre ; cf le magistral Homère est morte, en 2014. Même si désormais les intenses très joyeuses conversations, bien entendu, d’Hélène et Ève, ne manquent bienheureusement pas de se poursuivre…

En effet, c’est la soudaine décision présidentielle, le lundi 16 mars 2020, du confinement général du pays, avec très sévère restriction de sorties de tout un chacun en un étroitement limité rayon d’un kilomètre seulement du lieu de sa résidence,

qui a motivé le départ de sa résidence de Paris, Boulevard André Maurois, d’Hèlène Cixous, vers sa résidence d’écriture des Abatilles, Allée Fustel de Coulanges, gagnée dare-dare, à brides abattues, dès le lendemain mardi 17 mars…

À l’image de, entres autres précédents de fuites dare-dare, la fuite précipitée et éperdue d’Allemagne _ de Dresde, en fait, plutôt que de l’Osnabrük des Jonas (depuis 1881)… _, d’Omi, Rosie Jonas, veuve (de guerre) de Michael Klein, au mois de novembre 1938, au lendemain des massacres de la Kristallnacht, la nuit du 9 au 10 novembre 1938 _ cf surtout « 1938, nuits«  _, sur les conseils, fort avisés, du Consul de France à Dresde, pour gagner illico presto la France, Paris, puis tout de suite, par bateau, l’Algérie, Oran, afin de rejoindre, avant même la fin de ce mois de novembre 1938, sa fille aînée Ève Klein, son gendre Georges Cixous, et leurs enfants Hélène, née à Oran le 6 juin 1937, et le petit Pierre, qui vient juste de naître à Oran, lui aussi, le 11 novembre 1938, le lendemain même de la Kristallnacht allemande…

À suivre…

Ce lundi 27 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Barbara Stiegler et Michael Foessel : un penser actif d’une lucidissime actualité

14oct

Le Monde,

en date de ce jour, lundi 14 octobre 2019,

met en ligne la passionnante vidéo (de 42′) d’une rencontre

entre nos amis philosophes

Barbara Stiegler et Michaël Fœssel,

à propos de l’année 1938,

qui a eu lieu au Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, le 5 octobre dernier :

Les philosophes Barbara Stiegler et Michaël Fœssel dialoguent sur les années 30 au Monde Festival

Notre amie et collègue Barbara Stiegler

est l’auteur de

Il faut s’adapter _ Sur un nouvel impératif politique, paru aux Éditions Gallimard le 24 janvier 2019

_ cf mon article du 16 mars dernier : _ ;

et notre ami Michaël Fœssel

de Récidive, 1938, paru aux PUF le 27 mars 2019

_ cf mon article du 21 mai 2019 : … Cet article comporte un récapitulatif des articles que je lui ai consacrés…



Tous deux,

Barbara comme Michaël,

étant des familiers

des conférences de la Société de Philosophie de Bordeaux…

Ce lundi 14 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Aller écouter Michaël Foessel présenter son passionnant « Récidive 1938″ à la Station Ausone vendredi 24 mai prochain

21mai

En remerciement-hommage à Michaël Foessel,

philosophe

d’une singulière lucidité,

pour son passionnant Récidive 1938qui vient de paraître aux PUF
Récidive 1938 :
Tombé presque par hasard sur l’année 1938, un philosophe inquiet _ oui _ du présent est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée « faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles _ voilà ! _ à ce que nous vivons aujourd’hui. L’abandon _ trahison _ de la politique du Front populaire, une demande insatiable d’autorité, les appels de plus en plus incantatoires _ c’est-à-dire de plus en plus éloignés des procédures d’une démocratie effective ! _ à la démocratie contre la montée des nationalismes, une immense fatigue _ hélas ! _ à l’égard du droit et de la justice : l’auteur a trouvé dans ce passé une image _ assurément  troublante _ de notre présent. Récidive ne raconte pas l’histoire de l’avant-guerre. Il n’entonne pas non plus le couplet attendu du « retour des années 30 ». Les événements ne se répètent pas _ non _, mais il arrive que la manière de les interpréter _ au présent de leur actualité _ traverse _ expression d’une assez parente contamination _ la différence des temps. En ce sens, les défaites anciennes de la démocratie _ soit l’abandon de ce qui allait bientôt mener à la supression, carrément, de la république à Bordeaux à la mi- juin 40, puis Vichy, au mois de juillet _ peuvent _ et devraient _ nous renseigner _ voilà ! _ sur les nôtres. Récidive est _ ainsi _ le récit d’un trouble _ quant au vécu (et au pensable : urgent !) de notre présent politique _ : pourquoi 1938 nous éclaire-t-elle tant sur le présent ?
et qu’il viendra présenter à la Station Ausone vendredi 24 mai prochain,
en un entretien _ qui promet assurément beaucoup ! _ avec l’excellent Nicolas Patin, historien,
voici, simplement, le courriel _ sans rien de personnel _ que je viens d’adresser au philosophe
dont j’apprécie depuis longtemps le travail.
Cf mes articles des 23 janvier 2011, 18 janvier 2011, 8 août 2011 et 22 avril 2010 ;
a aussi existé un podcast (de 65′) de sa présentation chez Mollat le 18 janvier 2011

Voici donc ce simple courriel à Michaël Foessel :

Achevant à l’instant ma lecture de Récidive 1938,

je tiens à vous dire, cher Michaël, ma vive admiration
pour la pertinence féconde de ce très riche travail
historico-philosophique.
Sa méthode : l’imprégnation méthodique de courants dominants de l’esprit d’une époque (1938) via la lecture la plus large de la presse, c’est-à-dire ses divers journaux
_ avec aussi la notation hyper-lucide de la cécité de cette presse à certains événements : trop latéraux à leurs (étroites et répétitives) focalisations intéressées ! _ ;
plus le rappel _ issu de votre culture philosophique _, de quelques vues singulières de penseurs particulièrement lucides : Bernanos, Mounier, Pierre Klossowski ;
et Hannah Arendt, Walter Lippmann _ le créateur du concept de néo-libéralisme _, Marc Bloch ;
Maurice Merleau-Ponty aussi.
Sans compter votre analyse de L’Enfance d’un chef, de Sartre.
Mais aussi l’éclairage que vous y cherchez _ et trouvez ! (cf votre très fécond Epilogue) _ pour l’intelligence (urgentissime !) de notre préoccupant présent,
face au massif rouleau compresseur de la propagande des pouvoirs _ politiques, médiatiques, etc. _ assénant, avec le plus éhonté cynisme (très a-démocratique, lui aussi), 
la pseudo-évidence _ confortée par l’élimination de vrais débats de fond _ de leur idéologie…
Et les chiens de garde veillent au grain…
Ce présent-ci, et comparé à celui de 1938, est assez effrayant !
même si l’à-venir demeure, bien sûr, ouvert…
Francis Lippa

 
Je viendrai vous écouter vendredi chez Mollat…
Nicolas Patin est lui aussi très bon !
P. s. :
avez-vous rencontré dans vos lectures sur l’année 1938 le nom du sénateur de la Gironde Georges Portmann,
bras droit de Pierre-Etienne Flandin,
et qui sera auprès de lui, à Vichy, en janvier-février 1941, son Secrétaire d’Etat à l’Information ?
Mon père, le Dr Benedykt Lippa (Stanislawow, 1914 – Bordeaux, 2006),
fut l’assistant en ORL de Georges Portmann à la Fac de Médecine de Bordeaux en 1940-41-42 ;
et c’est Portmann _ bien informé _ qui a permis à mon père d’échapper à la Gestapo au début du mois de juin 1942
Cf l’article de mon blog le 12 novembre 2014 :
J’ai en effet travaillé
et sur les mouvements de Résistance, 
et sur les Collaborations…

Pour préparer la rencontre avec Hélène Cixous et son « 1938 nuits » à la Station Ausone le jeudi 23 mai prochain : 4 articles sur le fond

17mai

Afin de préparer un peu

ceux qui couront venir écouter Hélène Cixous à la Station Ausone, à 18 heures,

jeudi prochain 23 mai,

présenter son admirable 1938, nuits,

paru aux Éditions Galilée,

voici la série des 4 articles

que je lui ai consacrés

au mois de février dernier :

« Hélène Cixous retourne à Osnabrück, la ville de sa famille maternelle, les Jonas, pour comprendre _ vraiment _ pourquoi sa grand-mère Omi _ Rosalie Jonas, veuve Klein _ et ses frères et sœurs s’y trouvaient encore _ voilà ! à Osnabrück ou à Dresde, ou ailleurs dans le Reich _ en novembre 1938, période où les Juifs se savaient _ pourtant _ en danger. Au fil de ses recherches, elle suit la trace de Siegfried Katzmann, un ami _ de jeunesse, puis de vieillesse _ de sa mère _ devenu américain, à Des Moines, dans l’Iowa _ qui, au moment de la Nuit de cristal _ la nuit du 9 au 10 novembre 1938 _, a 25 ans et vient de décrocher son doctorat de médecine.« 
Ce vendredi 17 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
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