Posts Tagged ‘acéré

Suivre la noblesse acérée de Gidon Kremer interpréter l’oeuvre tragique puissant de Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 1919 – Moscou, 1996) : par exemple sa Sonate pour violon seul de 1979

15mar

En poursuivant mon périple parmi les musiciens du Grand-Est européen,

et après Leos Janacek (Hukvaldy, 3 juillet 1854 – Ostrava, 12 août 1928) et Karol Szymanovski (Tymochivka, 6 octobre 1882 – Lausanne, 29 mars 1937),

j’en viens à un autre compositeur majeur du XXe siècle européen

_ cf mes articles des 6 décembre 2018 : «  » ; 7 janvier 2019 : « «  ; 22 juillet 2019 : «  » ; 29 novembre 2019 : « «  ; 8 décembre 2019 : « «  ; 10 février 2020 : «  » ; 12 février 2020 : «  » ; 5 juillet 2020 : «  » ; 11 juillet 2020 : «  » ; et 16 juillet 2020 : « «  _ :

Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 8 décembre 1919 – Moscou, 26 février 1996).

Et pour l’écouter,

je choisis ici un autre magnifique interprète de notre Grand-Est européen, le très brillant violoniste letton Gidon Kremer (Riga, 27 février 1945),

en une magique Sonate pour violon seul n°3 (de 1979), et en un merveilleux CD de 66′ _ le CD ECM 2705 _, publié ce mois de février 2022 par l’excellent label ECM, précisément afin d’honorer le 75e anniversaire de Gidon Kremer, qui sert si bien Weinberg

_ et je remarque au passage que cet extraordinaire enregistrement au Festival de Lockenhaus, en juillet 2013, de cette Sonate pour violon seul n°3, op. 126, de Mieczyslaw Weinberg, a déjà été donné dans un précédent double riche et passionnant CD, paru dans le même label ECM en 2014, cette fois avec le Trio op. 48, la Sonatina op. 46, le Concertino op. 42 et la Symphonie n°10 op. 98 : le double CD ECM 2368/69…

D’œuvres pour violon de Mieczyslaw Weinberg interprétées par le violon transcendant de Gidon Kremer,

ma discothèque comporte à ce jour 7 albums, 

parus en

2014 _ pour ECM, un album double, avec la Sonate pour violon seul n°3 op. 126, le Trio op. 48, la Sonatina op. 46, le Concertino op. 42 et la Symphonie n°10 op. 98 _,

2017 _ pour ECM, un album double avec les Symphonies de chambre 1 à 4 op. 145, 147,  151 et 153 et le Quintette avec piano op. 18 _,

2019 (3) _ pour Deutsche Grammofon, avec, d’une part, en un album double, les Symphonies n°2 op. 30 et n° 21 « Kaddisch«  op. 152 ; et, d’autre part, un album simple intitulé « Chamber music« , comportant 3 Pièces pour Violon et Piano, le Trio pour Piano, Violon et Violoncelle op. 24, et la Sonate pour Violon et Piano n°6 op.136 bis ; et pour Accentus, un album simple comportant les 21 Préludes pour Violoncelle seul op. 100, transcrits pour Violon par Gidon Kremer… _,

2021 _ pour Accentus, en un album simple, le Concerto pour violon op. 67 et la Sonate pour deux violons op. 69 _,

et 2022 _ pour ECM, un album simple, comportant, avec à nouveau cette extraordinaire Sonate pour Violon seul n° 3 op. 126, les Sonates pour Violon seul n°1 op 82 et n°2 op. 95.

Une musique d’urgence tragique transcendée,

qui sied idéalement à la noblesse sans concession, acérée, de Gidon Kremer.

Ce mardi 15 mars 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la Musica callada de Federico Mompou à l’écoute de la quintessence acérée et voluptueuse de l’intime

11avr

Le magnifique Josep Colom

m’a non seulement fait découvrir les Sonatas de Manuel Blasco de Nebra

(Séville, 2 mai 1730 – Séville, 12 septembre 1784)

_ cf mon article d’hier : _,

mais aussi la Musica callada de Federico Mompou

(Barcelone, 16 avril 1893 – Barcelone, 30 juin 1987)

en sa superbe intégrale de L’Œuvre pour piano de Mompou,

un coffret de 4 CDs Mandala 5021/24, publiée en 1993.

Música callada signifie Musique tue,

gardée pour soi dans le silence :

du moins le silence imposé à la parole, et au verbiage…

La joie selon Mompou

_ cf aussi la pièce très justement intitulée pour appeler la joie, extraite de Charmes, composée en 1921, en hommage affiché à Paul Valéry _

n’est pas exubérante, ni, a fortiori, dionysiaque ;

mais elle aspire,

en sa brièveté _ toute scarlatienne _à la quintessence fugace de l’intime…

Rien qui pèse, rien qui dure ni se répète, rien qui insiste…

Seulement l’intensité sobre et brûlante-froide

du pur instant magiquement saisi au vol

par le geste musical

qui croise alors Kairos.

Ce que réaliseront à la perfection,

en 1959, 1962,1965 et 1967,

les 28 pièces des quatre cahiers successifs de la Música callada, de Mompou.

Alors, quel interprète choisir ?

J’hésite entre

l’interprétation parfaite de justesse et élégance

du splendide coffret L’Œuvre pour piano, Mandala MAN 5021/24,

de Josep Colom,

enregistré en 1991-92 ;

et la version de l’inestimable coffret Complete Piano Works, Ensayo, puis Brilliant Classics 65 15,

de Federico Mompou lui-même,

enregistré en 1974 ;

et disponible tout entier (mais oui !) en podcast sur you tube…

La joie dont il s’agit n’a certes rien ici

ni de l’esprit du Baroque _ à la Scarlatti _,

ni de celui de l’Empfindsamkeit, ou du Sturm und Drang _ à la Carl Philipp Emanuel Bach _ ;

et c’est la toute première,

de ma collection de « Musique de joie« ,

à être issue du redoutable XXème siècle ;

mais cette joie musicale-là a quelque chose de la joie oxymorique,

tout à la fois acérée et voluptueuse,

du poème Charmes de Paul Valéry (en 1922)

comme du rare et éblouissant Canticó de Jorge Guillen (en 1928).

Un voyage musical on ne peut plus singulier, ainsi,

au cœur irradiant du présent…

Ce samedi 11 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur