Posts Tagged ‘Adolfo Bioy Domecq

Ce qui m’intéresse le plus en Adolfo Bioy Casares : les détails (et petits secrets) de la vie quotidienne d’humain d’Adolfito…

23juil

Ma curiosité envers Adolfo Bioy Casares _ sa personne, essentiellement _,

ne vient pas seulement de raisons familiales :

mon grand-père Paul Bioy (Oloron, 26 avril 1878 – Bordeaux, 6 décembre 1954) était en effet un des cousins germains béarnais (d’Oloron) d’Adolfo Bioy Domecq (Pardo, 27 juillet 1882 – Buenos Aires, 26 août 1962), le père d’Adolfito (Buenos Aires, 15 septembre 1914 – Buenos Aires, 8 mars 1999).

Elle vient surtout des mystères dont Adolfito Bioy n’a cessé de développer, toute sa vie durant, sur les liens qui ont pu l’unir à diverses femmes, dans l’ombre…

Et c’est cela qui m’a poussé à aller jeter un œil _ curieux _ sur les extraits _ seulement, hélas ; même s’ils sont très copieux… _ de son passionnant extraordinaire Journal,

dont la parution a été posthume ;

et surtout centrée _ par l’éditeur _ sur les entrées qui comportaient, toutes, le nom de son ami Borges :

de cet extraordinaire et merveilleux journal intime,

sont, d’ailleurs parues _ et seulement en espagnol _ deux versions, l’une plus généreuse que l’autre ;

la seconde ayant été un peu réduite, pour des raisons le plus probablement commerciales _ le lectorat est réputé se lasser assez vite…


J’avais même fait le voyage de Saint-Sébastien – Donostia, rien que pour m’en procurer la plus longue version ;

et je n’avais réussi à mettre la main que sur la seconde, la moins complète...

Ce que j’y recherchais

ne concernait pas les échanges _ presque exclusivement littéraires _ que Bioy avait pu avoir _ et scrupuleusement notés _ avec Borgès _ pour l’œuvre cérébrale duquel je dois avouer mon défaut d’appétence… _,

mais les plus petits détails _ et les petits secrets habilement cachés : Adolfito avait la politesse délicate (et somptueuse) du plus raffiné des gentlemen… _ de la vie quotidienne d’Adolfito lui-même,

par exemple lors de ses divers voyages en Europe _ en France, et en Béarn, tout spécialement _ ;

 

ainsi ses visites, à Pau, au fils d’Antoine Bioy (Oloron, 9 juin 1872 – Buenos Aires, 31 août 1950) _ Antoine Bioy était le frère aîné de mon grand-père Paul Bioy (Oloron, 26 avril 1878 – Bordeaux, 6 décembre 1954) _,

le Dr Edouard Bioy (Buenos Aires, 18 mai 1908 – Pau, 23 novembre 1999) _ qui continuait d’avoir aussi des attaches à Buenos Aires et sa province.

À suivre…

Ce vendredi 23 juillet 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

La Censure en Béarn sous Vichy : une passionnante thèse d’histoire soutenue par Bernard Bocquenet à Pau en décembre 2017

01mai

En reprenant-poursuivant-continuant mes recherches sur la période _ juin 1940 – août 1944 _ du régime de Vichy en Béarn,

voici que je viens de tomber sur une passionnante thèse,

récemment soutenue à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour :

LA CENSURE EN BEARN SOUS VICHY (1940-1944)

présentée et soutenue publiquement le 8 décembre 2017 par Bernard BOCQUENET

Sous la direction de Laurent JALABERT,

Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (ITEM – EA 3002).

C’est en effet en recherchant ce qui pouvait concerner un cousin d’Adolfo Bioy Domecq (Pardo, 27 juillet 1882 – Buenos Aires, 26 août 1962),

le notaire (à Artix) Henry Sempé (Navarrenx, 20 août 1868 – Artix, 23 septembre 1926),

que le cousin Adolfo Bioy Domecq argentin _ père de l’écrivain Adolfo Bioy Casares (1914 – 1999) _ rencontra au mois d’avril 1905 lors d’un voyage en France

_ le récit de leur rencontre prend place aux pages 108 à 115 des Años de Mocedad, d’Adolfo Bioy Domecq,

publié aux Ediciones Guias de Estudio, en 1998 pour la seconde édition de ce second tome de ses riches Mémoires  _

afin de rencontrer quelques uns de ses parents béarnais, surtout à Oloron,

que je suis tombé sur l’existence d’un presque homonyme, Henri Sempé,

né le 21 novembre 1887, à Oloron, maison Brun 37 rue Labarraque

_ j’ignore à ce jour la date et le lieu de son décès _ ;

et figure notable de la Collaboration à Pau, en tant qu’éditorialiste du journal _ démocrate chrétien _ palois Le Patriote.

Mais quelle n’a pas été ma surprise

de découvrir que la sœur de cet Henri Sempé, Marie-Laure-Mathilde Sempé,

épouse _ le 19 avril 1938, à Paris _ du censeur régional de Pau sous Vichy, Henri Peyre (Paris 29 juillet 1880 – Artiguelouve, 28 novembre 1969) _ il s’agissait pour celui-ci d’un troisième mariage ; et il avait assassiné sa première épouse le 1er mai 1913, à Paris : elle l’avait trompé ! _,

était née à Oloron le 15 novembre 1880,

en la maison Bioy rue Sablière !!! _ l’actuelle rue Louis-Barthou.

J’ai découvert aussi,

à la page 490 de cette passionnante thèse de Bernard Bocquenet,

que cet Henri Sempé de naissance, donc, oloronaise

_ sa mère, épouse de Pascal Octave Sempé (natif, lui, de Pau : le 18 avril 1840),

était Marie-Elisabeth-Amélie Brun, native elle aussi d’Oloron, le 22 mars 1850 ; la maison Brun se trouvant 37 rue Labarraque à Oloron _

avait pour « ami d’enfance« 

le chanoine Auguste Daguzan (Oloron, 28 août 1884 – Pau, 13 décembre 1956) ;

cousin de mon arrière-grand-mère maternelle Isabelle Daguzan (Oloron, 15 août 1847 – Oloron, 28 février 1900),

épouse de mon arrière grand-père Marcellin Bioy (Oloron, 14 avril 1840 – Oloron, 1917).

Le père d’Isabelle Daguzan, Pierre Daguzan (Oloron, 24 janvier 1813 – Oloron, 10 juin 1894),

avait en effet pour frère Jean Daguzan (Oloron, 21 février 1816 – Oloron, 26 avril 1854),

lui-même père de Firmin Daguzan (né à Oloron le 22 septembre 1847) ;

ainsi que grand-père de Marie-Emile-Auguste Daguzan, le futur vicaire général du diocèse de Bayonne,

et « ami d’enfance« , donc, de cet Henri Sempé…

Mes recherches sur la généalogie familiale des Bioy d’Oloron

se trouvent ainsi relancées…

De même que mes recherches sur le parcours de mon père, le Dr Benedykt Lippa

entre juin 1942 et septembre 1944,

en Béarn et en pays toulousain…

Cf mes articles _ des 31 juillet 2014, 27 septembre 2014, 22 avril 2015, 18 avril 2017 et 12 décembre 2018:

 
 
 



Ce mercredi 1er mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Borges citant Bioy dans ses conférences retrouvées de 1965 sur le Tango

06jan

La quatrième de couverture du Tango _ quatre conférences

de Jorge Luis Borges, enregistrées en octobre 1965,

et ici traduite par Silvia Baron Supervielle

cite à diverses reprises le nom de Bioy,

tant le fils Adolfo Bioy Casares _ trois fois _,

que le père, Adolfo Bioy Domecq _ trois fois aussi _,

et une fois Sivina Ocampo, 

sur lesquels je travaille.

Voici la quatrième de couverture de ce très intéressant opuscule de 121 pages :

« Au mois d’octobre 1965, Jorge Luis Borges donne quatre conférences sur l’histoire du tango devant un groupe d’admirateurs et d’amis réunis à Buenos Aires. L’un des invités enregistre secrètement les propos de l’écrivain, mais les bandes sonores s’égarent et ne sont retrouvées que quarante ans plus tard. En 2013, María Kodama, la veuve et ayant droit du grand auteur argentin, certifie l’authenticité des enregistrements et en autorise la transcription et la publication. Voilà en quelques lignes l’histoire rocambolesque de ce petit livre délicieux. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un texte littéraire conçu comme tel par Borges, la transcription des quatre conférences porte en elle toute la vitalité et la force de la prose borgésienne grâce à la richesse des anecdotes, des contes et des digressions s’immisçant tout au long d’une intervention qui semble soigneusement préparée. Chaque conférence nous offre l’occasion unique de redécouvrir un auteur qui, avec humour et poésie, n’hésite pas à réciter ni à chanter des tangos, tout en déployant son incroyable érudition sur la culture de Buenos Aires et sur la formation de l’Argentine moderne au début du XXe siècle. Comme on pourra le constater, le souvenir, le savoir et l’émotion vive se conjuguent souvent dans ses paroles et font de ce livre un ouvrage exceptionnel qui ravira, sans nul doute, les lecteurs de Borges, mais aussi tous les amateurs de tango et de bonne littérature.« 

Un document historique aussi sur lhistoire du machisme et sa violence

en Argentine…

Ce dimanche 6 janvier 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ce que nous apprennent les Mémoires d’Adolfo Bioy Domecq (1882 – 1962)

12déc

Adolfo Bioy Domecq (Pardo, 27-7-1882 – Buenos Aires (26-8-1062)

était cousin germain de mon grand-père béarnais

Paul Bioy (Oloron, 25-4-1878 – Bordeaux, 6-12-1954),

et le père d’Adolfo Bioy Casares (Buenos Aires, 15-9-1914 – Buenos Aires, 8-3-1999),

le grand écrivain argentin,

mari de Silvina Ocampo (Buenos Aires, 21-7-1903 – Buenos Aires, 14-12-1993),

et ami de toute une vie de Jorge Luis Borges (Buenos-Aires, 24-8-1899 – Genève, 14-6-1986).

M’intéressant aux itinéraires béarno-argentins de mes ancêtres Bioy,

depuis le début du XIXe siècle

_ la casa del Viejo Rincon à Pardo, fut élevée en 1835 par Antoine Bioy Croharé (Oloron, 7-12-1809 – Oloron, 5-8-1883) _,

je viens d’explorer le second volume des Mémoires d’Adolfo Bioy Domecq :

après Antes del 900 _ sur les installations des Bioy, Antoine Bioy Croharé en 1835, puis vingt ans plus tard son fils Jean-Baptiste Bioy Casamayou (dit Poey, dans les généalogies argentines) dans la Pampa au sud de Buenos Aires : à Pardo, d’abord, puis ailleurs aussi… _,

Anos de Mocedad,

qui porte sur les années d’études _ de Droit _ d’Adolfo Bioy Domecq,

à Buenos Aires

puis en Europe, principalement en Allemagne (Leipzig, Berlin, Munich…)

_ avec beaucoup de voyages de tourisme en Europe : Vienne, Venise, jusqu’à Istambul et Smyrne _

 

puis

_ « Finies les vacances« , lui déclare son père à son retour en Argentine en 1910 !

« Veintiocho anos de vacaciones ! Ya es tiempo que empieces a trabajar« , lit-on page 260… _

ses débuts de carrière politique, au gouvernement de son pays,

en 1910-1911.

A la dernière page de ce second volume de ses Mémoires, page 287,

le docteur Bioy se contente d’annoncer deux très importants faits à venir,

« uno de gran felicidad para mi,

otro de tremendo dolor,

que modificaron mi vida » ;

et on peut deviner qu’il s’agit

1) de son futur mariage avec Marta Ignacia Casares Lynch, le 10 ocobre 1913,

et

2) du suicide de son frère le plus proche _ de 32 mois plus âgé que lui _, Enrique Bioy Domecq, le 26 décembre 1917.

Page 115,

on apprend qu’Adolfo Bioy Domecq,

lors de son voyage en Béarn en avril 1905,

rencontra à Artix

son cousin

_ du côté de leurs mères, des soeurs Domecq de Jasses : Marcelline et Louise _

le notaire Henry Sempé (Navarrenx, 30-8-1968 – Artix, 23-9-1926) ;

et à Oloron

son oncle

_ d’Oloron, et frère de son père : Jean-Baptiste Bioy (Oloron, 6-8-1838 – Buenos Aires, )1919)  _

Xavier Bioy Casamayou (né à Oloron le 3-12-1842)

ainsi que son cousin _ fils du précédent _

Célestin Bioy Mondine (Oloron, 30-7-1875 – Hasparren, 2-11-1946).


A suivre :

je poursuis mes enquêtes…

Ce mercredi 12 décembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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