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Un petit rappel au passage d’intuitions-sources miennes de recherches à mener autour de la chaleureuse constellation familiale de Louis Ducos du Hauron, en prologue à une relance de mes recherches à propos de ses neveux et leur descendance…

18juil

Ma virée de samedi dernier 15 juillet à Lectoure, pour l’inauguration de la plaque apposée, 2 Boulevard du Midi, sur la maison de la terrasse _ surplombante _ de laquelle Louis Ducos du Hauron a pris ses toutes premières « photographies des couleurs« , en 1868 _ cf mon article «  » rédigé le soir même, dès mon retour à Bordeaux _,

avec, aussi, les belles rencontres et échanges amicaux, que cette belle circonstance a permis,

a complètement relancé _ reboosté _ mon désir de poursuivre-continuer mes recherches sur ce dont j’ai eu la primeur de l’initiative _ cf l’intuition que j’avais formulée en mes tous premiers articles sur ce sujet-piste à explorer, de la très précieuse aide trouvée par l’inventeur célibataire auprès de sa proche famille : père, frère, neveux, belle-sœur… _, et cela dès cette piste tracée par mon intuition-source du début du mois de décembre 2020 :

le 4 décembre 2020 : « « 

et le 6 décembre 2020 : « « ,

soit l’importance cruciale de l’aide _ considérable ! _ de ses proches à la poursuite des recherches extraordinairement audacieuses et au final extrêmemnt fécondes de cet inventeur absolument génial qu’a été Louis Ducos du Hauron, tout au long de sa vie.

Je me permets donc de citer ici un long passage de cet article-source de mon travail tout à fait original de recherche, en date de ce 6 décembre 2020 :

« J’ai donc commencé par rechercher les constellations familiales _ qui ? _, en leur temporalité et histoire _ dans la durée des années : à partir du XVIIIéme siècle, et jusqu’à aujourd’hui… _ relativement accessible ; mais dont les données reçues jusqu’ici comportent déjà bien des trous…

Il m’a fallu aussi tenter de connaître le plus précisément possible le parcours géographique _ où ? _, sur la durée des 82 ans de la vie _ et quand ? _, de Louis Ducos du Hauron.

C’est ainsi que je me suis assez vite rendu compte de la grande importance, en ce déroulé des découvertes successives de Louis Ducos du Hauron, du contexte familial immédiat pour ce célibataire ne disposant d’aucune ressource financière propre lui assurant ne serait-ce que le simple quotidien des jours…

De sa naissance à Langon le 8 décembre 1837 au décès de son père Jérôme-Amédée Ducos du Hauron, à Auch le 14 octobre 1863 _ Louis n’a alors pas encore 26 ans, et son père décède à l’âge de 64 ans _, le jeune homme qu’est Louis ne se prépare à aucune carrière professionnelle ; et se livre seulement à ses recherches _ assez théoriques pour l’essentiel… ; mais fondamentales pour toutes les applications pratiques qui, peu à peu, en seront faites… _ de physique et chimie, autour du phénomène des couleurs et de leur captation et reproduction matérielles, en bénéficiant de la protection paternelle _ qui a fait toute sa carrière, lui, son père, dans la fonction publique des contributions indirectes.

Il semble que sur son lit de mort, à Auch, le père a fait promettre à son fils aîné _ de 7 ans plus âgé que son cadet Louis : Alcide, lui, a 33 ans _, Alcide _ engagé en une carrière dans la magistrature _, de veiller très scrupuleusement à son jeune frère, et de subvenir à tous ses besoins matériels, afin que le très inventif Louis puisse se livrer le plus librement possible à ses recherches _ très intellectuelles (et théoriques) pour commencer _ de physique et chimie des couleurs…

Promesse qu’Alcide accomplira complètement, de ce 14 octobre 1863 du décès de leur père, à Auch, à son propre décès, à Savigny-sur-Orge, le 13 mai 1909…

Mais ce dont ne paraissent pas s’être assez souciés jusqu’ici, du moins à ma connaissance présente, les biographes de Louis Ducos du Hauron,

c’est de la plus large constellation familiale _ au-delà de la personne-clé de son frère aîné Alcide _ qui a continuellement assisté de toutes les manières possibles _ d’abord affectivement, mais matériellement aussi… _ Louis, en plus du soutien si essentiel et constant de son frère Alcide.

Car très rapidement après ce 14 octobre 1863 du décès de leur père à Auch, Alcide, nommé juge suppléant au tribunal d’Agen le 14 mai 1864, s’est marié, au Temple-sur-le Lot, le 11 septembre 1864, à Césarine-Marie de Fourcauld, dont il aura au moins 4 enfants : 2 fils, Marie-Louis-Amédée _ né le 9 février 1866 _ non, le 24 mars 1867 ! _ et décédé à Alger le 15 juillet 1935 : il fera toute sa carrière dans l’administration de l’Algérie _ et Étienne-Gaston, né à Agen le 16 juin 1870, et 2 filles, dont l’une se prénomme Alice : Marie-Alice et sa sœur _ dont j’ignore donc pour le moment le prénom : Marguerite-Jeanne  ! _ survivront à leurs 2 frères _ décédés, donc, le cadet, en 1912 (à l’âge de 41 ans) et l’aîné en 1935 (à l’âge de 68 ans) _, ainsi qu’en témoigne une très intéressante lettre conservée d’Alice, en date du 6 juillet 1948, adressée à M. Lacroix, à Villeneuve-sur-Lot : en effet, à l’âge de 41 ans, le cadet, Gaston Ducos du Hauron décèdera précocément à Savigny-sur-Orge le 3 avril 1912 _ Gaston s’était marié, à Saint-Mandé, le 7 janvier 1898, à Edmée de Lamarque (née à Poitiers le 8 janvier 1876, et décédée à Saint-Mandé le 22 février 1902) ; et le couple a eu 2 filles, dont l’aînée est Étiennette Ducos du Hauron, née le 26 décembre 1898 à Saint-Mandé, qui se mariera à Agen le 20 juillet 1920, à Alfred Lamarque (né à Angers le 30 juin 1898, et décédé à Paris le 1er décembre 1976), et qui aura 10 enfants ; Etiennette décèdera à Paris le 20 décembre 1996… Je remarque au passage, et surtout, que ce mariage à Agen le 20 juillet 1920 précède d’un mois et 11 jours le décès, à Agen, de Louis Ducos du Hauron, le 31 août 1920… _ ; et Amédée, l’ainé, fera carrière dans les services administratifs en Algérie, où il décèdera, à Alger, le 14 juillet 1935 _ Amédée Ducos du Hauron était marié à Marie-Louise Rey, née en 1879, et décédée à Agen, le 20 septembre 1933, à l’âge de 54 ans ; le couple a eu au moins 5 enfants, dont une petite Edmée, née à Lamartine le 8 juillet 1904, et un fils prénommé Gérard-Yves-Alcide, né à Berrouagha le 30 août 1909, et qui décèdera à Avignon le 27 janvier 2000. À l’occasion d’une belle exposition d’anaglyphes de Louis Ducos du Hauron au Casino d’Alger en 1927, un entrefilet du journal L’Echo d’Alger mentionne la présence d’Amédée Ducos du Hauron (qui fut un collaborateur direct de son oncle, est-il alors rappelé…), désormais retraité, à Rébeval, en Algérie, à la tête d’une famille de 5 enfants… Louis a ainsi communiqué sa passion pour la recherche photographique à trois de ses neveux ; Amédée et Etienne Gaston Ducos du Hauron, les deux fils de son frère Alcide ; et Raymond de Bercegol, le fils de sa sœur Berthe ! Il faut le souligner… Même si ses neveux ne furent guère plus efficaces que leur oncle Louis dans la gestion industrielle de leurs inventions… Marguerite-Jeanne (Agen, 26 mai 1879 – Neuilly-Sur-Seine, 22 avril 1971) et Marie-Alice Ducos du Hauron (Agen, 19 décembre 1880 – Neuilly-sur-Seine, 17 octobre 1971) survivant de très longues années à leurs deux frères aînés, bien plus tôt décédés, Gaston, à Savigny-sur-Orge le 3 avril 1912, et Amédée, à Alger, le 14 juillet 1935… Mais les liens de famille demeureront assez étroits avec leurs neveux et nièces devenus orphelins… 

Césarine-Marie et ses enfants, ainsi que Louis _ retenu dans le Sud-Ouest par d’importants travaux dans une entreprise toulousaine _, ne rejoindront en Algérie Alcide, nommé conseiller à la cour d’appel d’Alger le 25 janvier 1881, qu’en 1883 pour Césarine-Marie et ses enfants, et 1884 pour Louis.

Et Césarine-Marie, devenue veuve d’Alcide le 13 mai 1909, demeurera au domicile familial _ depuis 1902 _ de Savigny-sur-Orge en compagnie de son beau-frère Louis, jusqu’au mois d’août 1914 _ au début de la guerre _ ; et je suppose que c’est en ce domicile familial du 14 rue des Rossays, à Savigny-sur-Orge, qu’est décédé le fils cadet d’Alcide et Césarine-Marie, Gaston, le 3 avril 1912.

Mais Louis Ducos du Hauron est demeuré très proche aussi de la famille de sa sœur Berthe _ née à Libourne le 23 janvier 1842 ; j’ignore à ce jour la date (après 1912 !) et le lieu de son décès : Berthe était présente au second mariage de son fils Raymond de Bercegol, le 4 juin 1907, à Joinville-le Pont, et domiciliée avec son fils au n° 17 de l’avenue Pauline de Joinville-le-Pont… _ et de son époux Fabien-Onézime de Bercegol _ leur mariage avait eut lieu à Agen, le 11 février 1866. Un de ses neveux Bercegol _ Raymond ! il demeura fils unique… _ accompagnera diverses entreprises de son oncle Louis, notamment à l’occasion de divers brevets de procédés photographiques, au début du XXème siècle en région parisienne.

Louis Ducos du Hauron est certes demeuré célibataire et sans enfants, mais c’est en compagnie de sa belle-sœur Cézarine-Marie qu’il quitte Savigny-sur-Orge au mois d’août 1914 pour gagner, plus loin du front, la propriété familiale des de Fourcauld, au Temple-sur-Lot ;  et c’est toujours avec sa belle sœur qu’il s’installe en 1920 à Agen au 58 de la rue Lamouroux, en ce qui sera son dernier domicile, puisqu’il y décède bientôt le 31 août 1920 ; mais non sans avoir été présent _ j’y insiste _ au mariage, à Agen, le 20 juillet 1920, de sa petite-nièce, la fille aînée du regretté Gaston Ducos du Hauron, Étiennette, née à Saint-Mandé le 26 décembre 1898, avec Alfred Lamarque _ né à Angers le 30 juin 1898…

Je constate aussi l’importance des tropismes gascons : gersois (Nogaro, Auch, Lectoure) et lot-et-garonnais (Tonneins, Agen, Le Temple-sur-Lot), qui caractérisent, génération après génération, pas mal des membres de la famille Ducos du Hauron, depuis la vie à Nogaro des ancêtres François Ducos et Jean-Marie Ducos du Hauron : ce dernier, en effet, né à Nogaro en 1778, s’est marié à Bordeaux le 10 août 1797 avec Marie de Montalembert, native de Penne d’Agenais en 1780, et est décédé à Tonneins, en Lot-et-Garonne, en 1853…

Mes recherches sur la constellation familiale qui a protégé toute sa vie durant Louis Ducos du Hauron ne font ainsi que commencer« , concluais-je alors assez prémonitoirement mon article de ce 6 décembre 2020…

Cela en forme en quelque sorte de prologue, à l’exposé, dès demain, de premiers résultats de la relance de ma recherche de données factuelles _ et très empiriques détails… _ concernant les neveux (et leurs descendants) de Louis Ducos du Hauron ;

avec une toute première moisson glanée, à force de se mettre à chercher à nouveau un peu _ sur ce que peut offrir, à qui se met un minimum en quête, la très riche ressource documentaire du web, avec laquelle jouer ; avec un peu de temps et de chance (et sérendipité) … _, ce lundi 17 et ce mardi 18 juillet 2023…

Ce mardi 18 juillet 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Questions sur les dates de la fin de la présence en Algérie des divers membres de la famille Ducos du Hauron autres qu’Amédée, qui demeurera définitivement en Algérie…

09nov

Ce matin, ce courriel

(intitulé « Dates du transfert d’Algérie en France de membres de la famille Ducos du Hauron : en novembre 1896, ou après mars 1898« )

adressé à Joël Petitjean, avec lequel mes échanges de courriels sont très féconds…

Ayant pensé ce matin à consulter le livret militaire d’Amédée Ducos du Hauron 

ainsi que le livret militaire de Gaston Ducos du Hauron, deux précieux documents à regarder-explorer dans tous leurs détails,
 
je viens de constater que Gaston résidait encore en Algérie à la date du 7 mars 1898 ;
et aussi, et peut-être surtout, qu’il avait été présent, au moins lui (sinon son père, sa mère et ses sœurs… : il faudrait l’établir…), à Orléansville, à la date du 21 janvier 1897 : pour quelles raisons ? 
La célébration du mariage de son frère Amédée avec l’orléansvillaise Marie-Louise Rey ? Peut-être ; cette date du mariage d’Amédée et Marie-Louise nous demeurant encore inconnue…
 
Cela remet en cause la thèse parfois soutenue du retour et installation en France (et à Paris) de toute la famille d’Alcide Ducos du Hauron (à l’exception, bien sûr, d’Amédée) en novembre 1896 _ Louis, lui, résidant 27 rue des Batignolles, au moins à partir du 23 octobre 1896… Alors qu’à la date du 23 juillet 1895, il résidait encore à Alger, au 23 Boulevard Bon Accueil, Mustapha, Alger…
Les recherches sur ce point doivent être affinées…
 
La différence entre la date de novembre 1896 (cf une lettre de Louis Ducos du Hauron à Fraisse, à Fribourg, en Suisse…) et cette date de mars 1898 (présente dans le livret mlitaire de Gaston)
pose la question de retours probablement échelonnés des membres de la famille Ducos du Hauron ;
de même que celle de la date de l’installation à Paris, 27 rue des Batignolles, de Louis ? Oui ! d’Alcide et sa famille ? Certainement plus tard, et peut-être pas à Paris… Cela mérite assurément d’être bien mieux précisé. Cf ici, déjà, le précieux détail de la correspondance conservée entre Louis Ducos du Hauron et Paul Nadar (Paris, 8 février 1856 – Paris, 1er septembre 1939), entre le 3 décembre 1891 et le 1er mai 1914…
 
Pour ce qui concerne l’installation en résidence durable à Paris, avant le déménagement à Savigny-sur-Orge, 14 rue des Rossays, en 1902, probablement faut-il distinguer ici la situation de résidence de Louis, de celle de son frère Alcide (et sa famille)… Alcide a-t-il, lui (ainsi que sa famille), été domicilié à Paris, comme son frère Louis l’a été au 27 rue des Batignolles, à partir, au moins, du 23 octobre 1896 (cf sa lettre n°7 à Paul Nadar), cela doit être précisément établi… 
 
En tout cas, je constate que mes recherches sur la présence des Ducos du Hauron en Algérie, ne sont pas tout à fait inutiles..
 
À suivre…
 
Francis
Recherches bien évidemment à poursuivre…
Ce mardi 9 novembre 2021

Relecture et corrections de l’article « Agen : un pôle névralgique du parcours de Louis Ducos du Hauron ; mais aussi de certains de ses petits-neveux et nièces Lamarque… » du 21 décembre 2020

08nov

Je poursuis donc mes relectures et corrections rétrospectives de ma série _ inaugurale de ma recherche de connaissance-exploration de l’environnement familial de Louis Ducos du Hauron (Langon, 1837 – Agen, 1920), un aspect jusqu’ici assez peu fréquenté par les chercheurs _ d’articles du mois de décembre 2020.

Ce lundi 8 novembre 2020, je relis donc l’article du 21 décembre 2020 :

Voici ce que cela donne :

La ville d’Agen a accueilli à plusieurs reprises plusieurs stations ou étapes du parcours d’existence de Louis Ducos du Hauron,

eu égard, tout d’abord, à la série des divers postes, au Trésor, occupés par son père Amédée-Jérôme Ducos du Hauron (Bordeaux, 5 juin 1799 – Auch, 14 octobre 1863), puis, après le décès de son père à Auch au mois d’octobre 1863, à la série des divers postes de magistrat occupés par son frère aîné, Alcide (Coutras, 29 juin 1830 – Savigny-sur-Orge, 13 mai 1909) _ sans ressources personnelles, Louis était entièrement pris en charge, d’abord par son père, puis par son frère aîné _,

jusqu’au retour final à Agen l’année même, 1920 _ et au mois de mars _, de son décès qui surviendra le 31 août 1920, dans la maison du 58 de la rue Lamouroux ;

et sans oublier le caveau familial du cimetière de Gaillard,

dans lequel son frère Alcide avait décidé d’être inhumé

_ et j’ignore où est inhumé Amédée-Jérôme Ducos du Hauron, le père, décédé, lui, à Auch, le 14 octobre 1863 ; et dont le corps a été transporté à Agen (l’autorisation de ce transport du corps date du lendemain, 15 octobre 1863. Mais on ignore pour le moment où le corps a été inhumé ; la concession des Ducos du Hauron au cimetière de Gaillard, achetée par Alcide, étant bien plus tardive...

Mais Agen a continué de constituer un pôle névralgique d’au moins une branche des neveux et nièces, puis petits-neveux et petites-nièces de Louis Ducos du Hauron, à partir de ce mois d’août 1914 où la veuve d’Alcide, Cézarine-Marie de Fourcauld, après avoir quitté, avec ses deux filles, Marguerite et Alice, Savigny-sur-Orge pour le hâvre familial des de Fourcauld au Temple-sur-Lot _ sous la menace de l’avancée des troupes allemandes sur la Marne et vers Paris, cet été 14 _, a, en 1920 _ suite à un décès familial des de Fourcauld : un point qui mériterait d’être éclairé… _, rejoint Agen avec ses deux filles Marguerite et Alice Ducos du Hauron, et ses deux petites-filles Étiennette et Simone Ducos du Hauron, accompagnées par son beau-frère (et oncle, et grand-oncle) Louis Ducos du Hauron.

C’est donc à Agen qu’Étiennette Ducos du Hauron a épousé, à l’église des Jacobins d’Agen, son cousin _ côté Lamarque, celui de sa mère Edmée Lamarque _ Alfred Lamarque _ qui occupait alors un poste d’administration à la gare d’Agen _, le 20 juillet 1920 ;

comme c’est à Agen, qu’à peine un mois et onze jours plus tard, Louis décédait, le 31 août 1920 ;

et c’est encore à Agen, que décéderait au mois le 19 mai 1923 la veuve d’Alcide (et belle-sœur de Louis), CéZarine-Marie de Fourcauld.

De même, aussi, que sont nées à Agen au moins les deux premières filles d’Étiennette Ducos du Hauron et Alfred Lamarque :

Jacqueline, en 1921 ou 22 ;

et Geneviève, le 24 juillet 1923 ;

et encore leur frère Yves, le 19 janvier 1925.

Les enfants suivants de la fratrie des dix enfants Lamarque, naissant au fil des mutations _ ferroviaires _ successives d’Alfred Lamarque…

Et ce tropisme agenais a été si puissant pour les Lamarque que c’est au cimetière de Bon-Encontre qu’ont décidé _ bien plus tard, à ce que je suppose _ d’être inhumés Alfred Lamarque et son épouse Étiennette :

ce qui advint au mois de décembre 1976, pour Alfred, et au mois de décembre 1996, pour Étiennette.

Agen fut pris très tôt en photographie couleur _ depuis le côteau, en 1877 _ par Louis Ducos du Hauron

Agen : à la rencontre de l’inventeur de la photographie en couleurs

Ce lundi 21 décembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Voilà.

Ce lundi 8 novembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Louis Ducos du Hauron : afin de mieux comprendre le contexte des inventions, ma méthode d’enquête (qui ? où ? quand ?)

06déc

Depuis ma découverte factuelle très récente des géniales inventions photographiques de Louis Ducos du Hauron,

et face à ce « dossier » que je me propose _ me donne, comme en un jeu… _ à un peu mieux pénétrer

j’applique une nouvelle fois ma méthode personnelle d’enquête, face aux divers faits commencés d’appréhender, les uns après les autres :

mieux identifier, d’abord, qui, où et quand…

Car les données d’abord accessibles sont forcément parcellaires ;

et il m’est nécessaire de commencer à relier les détails de ces données _ d’abord isolées _ les uns aux autres,

afin de mieux, et chacun, les cerner, les connaître vraiment,

et surtout mieux les comprendre en profondeur,

en les contextualisant le plus précisément possible…

Selon de tels objectifs méthodologiques,

j’ai donc commencé par rechercher les constellations familiales _ qui ? _, en leur temporalité et histoire _ dans la durée des années : à partir du XVIIIéme siècle, et jusqu’à aujourd’hui... _ relativement accessible ;

et les données reçues comportent déjà bien des trous…

Il m’a fallu aussi tenter de connaître le plus précisément possible le parcours géographique _ où ? _, sur la durée des 82 ans de la vie _ et quand ? _, de Louis Ducos du Hauron…

C’est ainsi que je me suis assez vite rendu compte de la grande importance, en ce déroulé des découvertes successives de Louis Ducos du Hauron, du contexte familial immédiat pour ce célibataire ne disposant d’aucune ressource financière propre lui assurant ne serait-ce que le simple quotidien des jours…

De sa naissance à Langon le 8 décembre 1837 au décès de son père Jérôme Amédée Ducos du Hauron, à Auch le 14 octobre 1863 _ Louis n’a alors pas encore 26 ans, et son père décède à l’âge de 64 ans _, le jeune homme ne se prépare à aucune carrière professionnelle ; et se livre seulement à ses recherches _ assez théoriques pour l’essentiel… ; mais fondamentales pour toutes les applications pratiques qui, peu à peu, en seront faites… _ de physique et chimie, autour du phénomène des couleurs et de leur captation et reproduction matérielles, en bénéficiant de la protection paternelle _ qui a fait toute sa carrière, lui, son père, dans la fonction publique des contributions indirectes.

Il semble que sur son lit de mort, à Auch, le père a fait promettre à son fils aîné _ de 7 ans plus âgé que son cadet Louis : Alcide, lui, a 33 ans _, Alcide _ engagé en une carrière dans la magistrature _, de veiller très scrupuleusement à son jeune frère, et de subvenir à tous ses besoins matériels, afin que le très inventif Louis puisse se livrer le plus librement possible à ses recherches _ très intellectuelles pour commencer _ de physique et chimie des couleurs…

Promesse qu’Alcide accomplira complètement, de ce 14 octobre 1863 du décès de leur père, à Auch, à son propre décès, à Savigny-sur-Orge, le 13 mai 1909…

Mais ce dont ne paraissent pas s’être assez souciés jusqu’ici, du moins à ma connaissance présente, les biographes de Louis Ducos du Hauron, c’est de la plus large constellation familiale _ au-delà de la personne-clé de son frère aîné Alcide _ qui a continuellement assisté de toutes les manières possibles _ d’abord affectivement, mais matériellement aussi _ Louis, en plus du soutien si essentiel et constant de son frère Alcide.

Car très rapidement après ce 14 octobre 1863 du décès de leur père à Auch, Alcide, nommé juge suppléant au tribunal d’Agen le 14 mai 1864, s’est marié, au Temple-sur-le Lot, le 11 septembre 1864, à Césarine-Marie de Fourcauld, dont il aura au moins 4 enfants : 2 fils, Amédée _ né le 9 février 1866 et décédé à Alger le 15 juillet 1935 : il fera toute sa carrière dans l’administration de l’Algérie _ et Étienne Gaston, né à Agen le 16 juin 1870, et 2 filles, dont l’une se prénomme Alice : Alice et sa sœur _ dont j’ignore donc pour le moment le prénom _ survivront à leurs 2 frères _ décédés, donc, le cadet, en 1912 (à l’âge de 41 ans) et l’aîné en 1935 (à l’âge de 71 ans) _, ainsi qu’en témoigne une très intéressante lettre conservée d’Alice, en date du 6 juillet 1948, adressée à M. Lacroix, à Villeneuve-sur-Lot : en effet, à l’âge de 41 ans, le cadet, Gaston Ducos du Hauron décèdera précocément à Savigny-sur-Orge le 3 avril 1912 _ Gaston s’était marié, à Saint-Mandé, le 7 janvier 1898, à Edmée de Lamarque (née à Poitiers le 8 janvier 1876, et décédée à Saint-Mandé le 22 février 1902) ; et le couple a eu 2 filles, dont l’aînée est Etiennette Ducos du Hauron, née le 26 décembre 1898 à Saint-Mandé, qui se mariera à Agen le 20 juillet 1920, à Alfred Lamarque (né à Angers le 30 juin 1898, et décédé à Paris le 1er décembre 1976), et qui aura 10 enfants ; Etiennette décèdera à Paris le 20 décembre 1996… Je remarque au passage, et surtout, que ce mariage à Agen le 20 juillet 1920 précède d’un mois et 11 jours le décès, à Agen, de Louis Ducos du Hauron, le 31 août 1920… _ ; et Amédée, l’ainé, fera carrière dans les services administratifs en Algérie, où il décèdera à Alger le 15 juillet 1935 _ Amédée Ducos du Hauron était marié à Marie-Louise Rey, née en 1879, et décédée à Agen, le 20 septembre 1933, à l’âge de 54 ans ; le couple a eu au moins 5 enfants, dont une petite Edmée, née à Lamartine le 8 juillet 1904, et un fils prénommé Gérard Yves Alcide, né à Berrouagha le 30 août 1909, et qui décèdera à Avignon le 27 janvier 2000. À l’occasion d’une belle exposition d’anaglyphes de Louis Ducos du Hauron au Casino d’Alger en 1927, un entrefilet du journal L’Echo d’Alger mentionne la présence d’Amédée Ducos du Hauron (qui fut un collaborateur direct de son oncle, est-il alors rappelé…), désormais retraité, à Rébeval, en Algérie, à la tête d’une famille de 5 enfants… Louis a ainsi communiqué sa passion pour la recherche photographique à trois de ses neveux ; Amédée et Etienne Gaston Ducos du Hauron, les deux fils de son frère Alcide ; et Raymond de Bercegol, le fils de sa sœur Berthe ! Il faut le souligner… Même si ses neveux ne furent guère plus efficaces que leur oncle Louis dans la gestion industrielle de leurs inventions…

Césarine-Marie et ses enfants, ainsi que Louis _ retenu dans le Sud-Ouest par d’importants travaux dans une entreprise toulousaine _, ne rejoindront en Algérie Alcide, nommé conseiller à la cour d’appel d’Alger le 25 janvier 1881, qu’en 1883 pour Césarine-Marie et ses enfants, et 1884 pour Louis…

Et Césarine-Marie, devenue veuve d’Alcide le 13 mai 1909, demeurera au domicile familial _ depuis 1902 _ de Savigny-sur-Orge en compagnie de son beau-frère Louis, jusqu’au mois d’août 1914 _ au début de la guerre _ ; et je suppose que c’est en ce domicile familial du 14 rue des Rossays, à Savigny-sur-Orge, qu’est décédé le fils cadet d’Alcide et Césarine-Marie, Gaston, le 3 avril 1912.  

Mais Louis Ducos du Hauron est demeuré très proche aussi de la famille de sa sœur Berthe _ née à Libourne le 23 janvier 1842 ; j’ignore à ce jour la date et le lieu de son décès: Berthe était présente au second mariage de son fils Raymond, le 4 juin 1907, à Joinville-le Pont, et domiciliée avec son fils au n° 17 de l’avenue Pauline de Joinville-le-Pont… _ et de son époux Fabien Onézime de Bercegol _ leur mariage avait eut lieu à Agen, le 11 février 1866. Un de ses neveux Bercegol _ Raymond ! _ accompagnera diverses entreprises de son oncle Louis, notamment à l’occasion de divers brevets de procédés photographiques, au début du XXème siècle en région parisienne…

Louis Ducos du Hauron est certes demeuré célibataire et sans enfants,

mais c’est en compagnie de sa belle-sœur Cézarine-Marie qu’il quitte Savigny-sur-Orge au mois d’août 1914 pour gagner, plus loin du front, la propriété familiale des de Fourcauld, au Temple-sur-Lot ;

et c’est toujours avec sa belle sœur qu’il s’installe en 1920 à Agen au 58 de la rue Lamouroux, en ce qui sera son dernier domicile, puisqu’il y décède bientôt le 31 août 1920 ;

mais non sans avoir été présent _ j’y insiste _ au mariage, à Agen, le 20 juillet 1920, de sa petite-nièce, la fille aînée du regretté Gaston Ducos du Hauron, Etiennette, née à Saint-Mandé le 26 décembre 1898, avec Alfred Lamarque _ né à Angers le 30 juin 1898…

Je constate aussi l’importance des tropismes gascons : gersois (Nogaro, Auch, Lectoure) et lot-et-garonnais (Tonneins, Agen, Le Temple-sur-Lot), qui caractérisent, génération après génération, pas mal des membres de la famille Ducos du Hauron, depuis la vie à Nogaro des ancêtres François Ducos et Jean-Marie Ducos du Hauron : ce dernier, en effet, né à Nogaro en 1778, s’est marié à Bordeaux le 10 août 1797 avec Marie de Montalembert, native de Penne d’Agenais en 1780, et est décédé à Tonneins, en Lot-et-Garonne, en 1853…

Mes recherches sur la constellation familiale qui a protégé toute sa vie durant Louis Ducos du Hauron ne font ainsi que commencer…


Ce dimanche 6 décembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Post-scriptum :

Lettre d’Alice Ducos du Hauron

à Monsieur LACROIX Ancien Chef de laboratoire, 46, rue des Girondins, Villeneuve S/Lot,

en date du 6 août 1948 :

Monsieur,

Je reçois votre lettre qui m’émeut profondément, et j’espère qu’aucun événement pénible ne viendra m’empêcher d’être parmi mes chers compatriotes le 5 septembre.
Nous restons seules descendantes directes, ma sœur et moi, mes 2 frères étant morts, mais il y a des petits et arrières-petits neveux : 2 _ Gérard et Roger (je l’apprendrai plus tard) _ en Algérie fils de mon frère aîné _ Amédée _, 2 filles de mon frère cadet _ Gaston _, mariées, et l’une _ Étiennette _ mère de 8 enfants, l’autre de 2.

Ma sœur et moi, non mariées, avons consacré notre jeunesse à l’éducation de deux petites nièces orphelines de père et de mère (filles de mon frère cadet _ Gaston, et de son épouse Edmée _) et toutes 4 vécûmes toujours auprès de notre cher oncle _ voilà ! _ qui ne quitta jamais son frère, mon père. L’aînée _ Étiennette _ eut 8 enfants, la seconde _ Simone (je l’apprendrai plus tard) _ 2, elle est depuis 4 ans paralysée à l’âge de 48 ans, et ma sœur ne la quitte jamais.
L’aînée sera certainement avec moi, elle est à Luchon en ce moment où je la préviens. C’est un mois après son mariage _ à Agen le 20 juillet 1920, avec Alfred Lamarque _ que nous fermions pour toujours les yeux de notre cher oncle que nous aimions à l’égal de notre père _ et c’est bien sûr à relever !

Je suis heureuse que cet hommage _ agenais _ lui soit rendu, non pour la gloire, nous savons tous ce qu’elle vaut, mais pour réparer les si nombreuses erreurs et injustices dont il fut victime.
C’est l’année de la naissance de Louis Lumière que « Ducos du Hauron » prit son premier brevet pour le cinéma, en mars 1864 et sous le n° 61 975 et sous le nom de « chronophotographie », appelée aujourd’hui « cinématographie ». Les brevets étaient tombés depuis longtemps dans le domaine public quand ses inventions furent industrialisées. Comme le disait un journaliste, pour avoir des branches, il faut un tronc solide, mais ce ne sont que des branches qui n’auraient pas existé si le tronc n’avait pas poussé d’abord !

C’est le 14-7-1862 que D.du H. fit sa première communication à l’Institut sur la « Photographie des Couleurs et c’est en Sbr 1868 qu’il prit son premier brevet sous le n° 83 061 . Le Musée d’Agen et la Société Française de Photographie à Paris possèdent plusieurs exemplaires de ses premiers tirages.
Pour ne citer que ces deux premières inventions qui furent une source de richesses pour beaucoup mais pas pour lui, il se ruina, nous ruina et n’eut jamais les ressource nécessaires pour mettre sur pieds ce qui devait avoir plus tard un si grand succès ! (ma sœur et moi n’avons même pas une entrée gratuite au cinéma). Et tout en rendant hommage à L. Lumière pour ses intéressants travaux, il n’est pas comme on l’appelle : « le Père du Cinéma ».

La bourse du savant et celle de son frère était commune et presque toujours vidée par les frais qu’occasionnaient les expériences poursuivies _ voilà. Mon père était Conseiller à la Cour, il commença sa carrière à Agen comme Juge d’Instruction. L’Allemagne avait demandé à mon oncle d’acheter son brevet de la « Photographie des Couleurs », par patriotisme il refusa, et Dieu sait comment il en fut remercié.

Je m’excuse, Monsieur le Maire de ce si long exposé, mais une mise au point est de temps en temps nécessaire car un trop long silence touche de très prés à l’oubli.
Comme je suis émue, ma sœur _ Marguerite-Jeanne _ le sera aussi (elle est toujours de moitié dans tous mes sentiments) de cette si délicate pensée de faire restaurer notre cher caveau où toutes nos affections sont ( ) pauvres chers disparus, si unis dans la vie _ voilà _, puissent-ils voir que leurs pensées (nous sont) aussi présentes que le jour de leurs départs. Nos maigres ressources ne nous permettent jamais de faire remettre en état cette dernière demeure _ le caveau de famille d’Agen _, dans laquelle hélas, nous ne pourrons jamais être transportées pour y dormir notre dernier sommeil. C’est un luxe aujourd’hui auquel ma sœur et moi ne pourrons plus jamais songer.

En attendant le plaisir de vous les exprimer de vive voix, croyez, Monsieur le Maire, à tous nos reconnaissants sentiments.
A. Ducos du Hauron

23, rue d’Argenteuil, Paris 1°

PS : En 39, j’avais déjà été avisée que cette cérémonie devait avoir lieu mais M. (… ministre… ne put venir…), puis ce fut la guerre.

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