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Enfin une interprétation enthousiasmante des Variations Diabelli : par Andreas Staier, enchanteur diabolique, sur un pianoforte

09jan

Je désespérais de trouver enfin une version à mon goût

des Variations Diabelli, de Beethoven :

ni Ronald Brautigam

_ en son coffret Bis de Variations de Beethoven _,

ni Stephen Kovacevich

_ en son coffret Philips repris par Decca de l’intégrale des œuvres pour piano de Beethoven  _

ne m’avaient convaincu.

Ni, non plus, les assez récents CDs de Filippo Gorini et de Martin Helmchen

_ les CDs Alpha 296 et 386.

Etait-ce donc à l’œuvre même que je résistais ainsi ?..

Après tout, il y a tout un monde entre les Goldberg de Bach

_ que je porte au pinacle ! _

et les Diabelli de Beethoven.

Et la forme ludique,

ou même fantaisiste _ ou fantastique _,

du jeu débridé des Variations,

appartient surtout à ce qui se libère dans la pratique d’invention-composition au moment du Baroque…

Même si les diverses Variations de Mozart

et les diverses Variations de Haydn

s’écoutent aussi _ encore _ avec beaucoup de plaisir…

¨¨

Eh bien,

en rangeant une partie de mes piles de CDs,

je suis tombé sur le CD des Diabelli par Andreas Staier

_ dont je n’avais nul souvenir d’écoute… :

un CD Harmonia Mundi, HMC 902091, enregistré en 2010 et publié en 2012 _,

dont venait de me parler, pour me le recommander chaleureusement, Elisabeth, chez Mollat :

une interprétation sur un pianoforte d’après un modèle de Conrad Graf.

Un jeu extrèmement expressif et vivant, et formidablement ludique,

en effet !

Enchanteur !!!

Et diabolique…

Ce jeudi 9 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Des chefs d’oeuvre d’Espagne à découvrir : l’oeuvre vocale en latin du Padre Antonio Soler (1729 – 1783)

14oct

Le Padre Antonio Soler (Olot, 1729 – L’Escorial, 1783)

est surtout connu dans l’histoire de la musique

pour son fameux Fandango

_ par exemple dans l’interprétation célèbre de Rafael Puyana (1931-2013, claveciniste colombien) ;

Scott Ross, ou Andreas Staier, en ont aussi donné de flamboyantes versions ;

ou encore l’excellente claviériste espagnole Genoveva Galvez...

Aujourd’hui,

c’est la marque espagnole Lauda qui nous propose,

par La Grande Chapelle,

et sous la direction de ce pionnier de la recherche qu’est Albert Recasens,

un très beau et trèsriche CD

de la Obra vocal en latin

du Padre Antonio Soler :

le CD Lauda LAU 018.

Avec un panel d’œuvres diverses

et d’époques variées

de sa composition :

un Dixit Dominus a 4 y ripieno,

un Magnificat a 8,

L’Incipit Lamentatio. Aleph. Quomodo sedet de la Lamentation 1 du Jeudi Saint a 8,

le Largo d’un Verso para el Alzar,

un Salve Regina a 5,

et un Miserere a 8.


Une musique

qui compose

traditions bien installées en une Espagne fermement catholique,

et nouveautés plus audacieuses de l’actualité musicale européenne d’alors.


Des œuvres contemporaines de celles de

Boccherini,

Haydn _ qui composa les Sept dernières paroles du Christ en Croix pour Cadix, souvenons-nous en… _

ou du jeune Mozart

_ le Padre Soler correspondait régulièrement avec le Padre Martini, à Bologne _,

pour des institutions plutôt conservatrices, mais pas seulement.

Des musiques de très grande qualité !

Et qui enrichissent la connaissance (et le plaisir !) du répertoire,

en ce tournant du classicisme européen.

….

De même que les chefs d’œuvre inouis

(mais pour un tout autre répertoire !)

de Manuel Blasco de Nebra

_ par Josep Colom au clavier _,

ces très belles œuvres religieuses en latin du Padre Antonio Soler

_ par Albert Recasens à la direction des chanteurs et de l’orchestre _

comblent notre curiosité !!!

L’Espagne : encore et toujours décidément à explorer…


Ce dimanche 14 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une rafale de jouissances musicales : en commençant par quelques classiques du répertoire…

18sept

On connaît le mot percutant de Nietzsche :

« sans la musique, la vie serait une erreur« …

Ne quittent pas ma platine cette belle fin d’été une rafale d’admirables musiques

offertes par le CD ;

avant de présenter des CDs d’interprétations électrisantes (et pionnières !) d’œuvres sortant de sentiers un peu plus battus,

voici d’abord quelques CDs d’interprétations au plus haut degré de perfection d’œuvres presque classiques _ elles devraient du moins l’être ! _ du répertoire, et pour des périodes et styles divers, comme on va en juger :

_ les Sonatas for violin and piano on piano Erard de Robert Schumann (un CD Harmonia Mundi : CD HMC 902048) qu’interprètent, au summum de leur verve ici, les excellents Daniel Sepec et Andreas Steier (les Sonates opus 105, en la mineur, et 121, en ré mineur), avec, en prime, et peut-être avant tout, une sublime version de ce chef d’œuvre absolu que sont les Gesänge der Fruhe (pour piano), l’opus 133 de Robert Schumann (« à la mi-octobre 1853 » : cette « dernière composition pour piano que Schumann ait destiné à la publication » constituant le chant du cygne du compositeur…) ; + une version schumannienne  de la Ciaconna pour violon et piano de Jean-Sébastien Bach, en ouverture de cet excellent programme : le rendu de l’interprétation _ sur un violon Laurentius Storioni, à Crémone, en 1780, pour l’excellent Daniel Sepec ; et un piano Érard, à Paris, en 1837, pour le tout aussi excellent Andreas Staier _ est un absolu de poésie…

Bouleversant en la perfection-justesse de sa simplicité a-rhétorique…


_ un florilège intitulé Le Concert Spirituel au temps de Louis XV (un CD Aliavox : CD AVSA 9877) que nous offre l’incomparable magicien qu’est Jordi Savall _ merveilleux, comme bien peu, dans le rendu du goût français ! _, dirigeant magnifiquement de sa viole de gambe son toujours parfait Concert des Nations : autour de trois œuvres délicieusement jubilatoires de Georg-Philipp Telemann, l’Ouverture avec la Suite en ré majeur pour Viola da Gamba et cordes TWV 55:D6, le Concerto in la minore per Flauto Dolce, Viola di Gamba, Corde e Fondamento TWV 52:a1 et l’Ouverture avec la Suite en mi mineur, Tafelmusik, à deux flûtes et cordes (première production) TWV 55:e1, le concert de ce CD parfaitement délicieux (!!!) s’ouvre par le Concerto Grosso en ré majeur Op. 6, n°4, d’Arcangelo Corelli _ probablement le pionnier du classicisme baroque… _, et se conclut par des Suites des Airs à Jouer (Symphonies) des Indes Galantes, de Jean-Philippe Rameau _ le sommet de la jubilation (dansante) française…

De la pure délectation dans le jouir de la perfection de ces Goûts réunis (à la française !) à Paris sous Louis XV…

_ un programme Karol Szymanowski, Song of the night, admirablement constitué (et donné ! ici…) par Pierre Boulez, dirigeant le Wiener Philharmoniker, avec le violoniste Christian Tetzlaff _ toujours parfait ! _ pour le Concerto pour violon et orchestre n°1, opus 35 (de 1916), et avec le ténor Steve Davislim et le chœur de la Singverein der Gesellschaft der Musikfreunde de Vienne (dirigé par Johannes Prinz) pour la Symphonie n°3 opus 27 (Le Chant de la nuit, Piesn o nocy) : une musique profonde, d’une renversante sensualité !..

Un must de la culture européenne la plus ouverte qui soit aux sensualités envoûtantes de la Méditerranée et de l’Orient, depuis les succulentes vertes plaines de Galicie, sur le versant est des Carpates…

A découvrir si vous ignorez encore ces classiques merveilleux du grand répertoire européen !


Titus Curiosus, ce 18 septembre 2010

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