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L’élégance musicale exaltante, sublime, des Mendelssohn : Felix et Fanny ; et la question de la perception de la singularité de la voix de Fanny…

30jan

Ce dimanche,

j’ai désiré percevoir davantage l’élégance musicale sublime des Mendelssohn,

Felix ainsi que sa sœur aînée Fanny.

Ainsi que la singularité, à découvrir-distinguer, de la voix spécifique, de compositrice, de Fanny Mendelssohn-Hensel (Hambourg, 14 novembre 1805 – Berlin, 14 mai 1847)…

Aussi, à cette fin, j’ai essayé de rassembler _ et c’est un défi ! _ les divers CDs de ma discothèque personnelle comportant une association d’œuvres de Felix et de Fanny…

Et je dois bien reconnaître que jusqu’à ce jour _ et bien à tort ! _ je n’avais prêté toute l’attention qu’elle mérite à l’œuvre personnelle de Fanny Mendelssohn ;

dont il faut bien admettre aussi que le réflexe des  producteurs de disques consistait à faire de l’œuvre de la sœur un simple « appoint » en quelque sorte anecdotique aux réussites éminentes _ elles, et universellement reconnues… _ de son cadet ;

ou bien _ et c’est, bien sûr, pire encore _ de simples exemplaires de certaines capacités de « réalisation artistique » de femmes compositrices :

en associant assez souvent Fanny Mendelssohn, par exemple, à Clara Wieck, l’épouse de Robert Schumann… 

Comme si notre attention envers certaines œuvres de ces femmes compositrices ne se justifiait, in fine, que comme une modeste toute petite « réparation » à l’encontre du sexisme endémique dont celles-ci avaient été, de leur vivant d’abord, et ensuite de la part de la postérité _ et encore toujours aujourd’hui… _ victimes, du point de vue de tout un chacun confronté à leurs noms, plutôt qu’à l’écoute vraie _ et en quelque sorte à l’aveugle _ de leurs œuvres…

Voilà.

Donc, j’ai entrepris de réunir les divers CDs de ma collection personnelle comportant au moins une œuvre de Fanny Mendelssohn,

afin d’écouter vraiment, et pour elle même seulement, la voix et l’idiosyncrasie de Fanny Mendelssohn – Hensel que l’on peut y percevoir…

Après, il faut absolument bénéficier d’une interprétation qui soit vraiment à la hauteur de l’œuvre ; et pas seulement anecdotique…

Mais est-ce si fréquent ?..

Et voilà que je suis tombé sur un magnifique CD de 2019, du label Pentatone _ PTC 5186 781 _, le CD « Felix & Fanny Mendelssohn _ Works for Cello and Piano« , par le violoncelliste Johannes Moser _ je l’apprécie beaucoup ! _ et le pianiste Alasdair Beatson _ regarder et écouter cette brève présentation par Johannes Moser…

Et je prends assez vite conscience que j’ai consacré deux articles de mon cher blog « En cherchant bien » à ce magnifique CD-ci :

_ l’article «   » du 11 septembre 2019 ;

_ et l’article «  » du 6 novembre 2019.

Retour au splendide Mendelssohn de Johannes Moser et Alasdair Beatson : une fête de fées…

— Ecrit le mercredi 6 novembre 2019 dans la rubriqueHistoire, Musiques”.

En un article de ce jour de son blog Discophilia,

par un article intitulé Ivresse,

Jean-Charles Hoffelé me permet de revenir

_ cf mon article du mercredi 11 septembre :  _

au très beau CD consacré

par le violoncelliste Johannes Moser et le pianiste Alasdair Beatson

à des œuvres de Fanny et Felix Mendelssohn :

le CD Pentatone intitulé Felix & Fanny Mendelssohn : PTC 5186781 _ regarder et écouter ceci pour percevoir la magnifique qualité de leur jeu si idoine…

Ivresse

IVRESSE



Le giocoso qui ouvre la Deuxième Sonate de Mendelssohn a un petit côté Songe d’une nuit d’été, c’est une pure musique de plaisir _ voilà, comme si souvent dans l’œuvre de Mendelssohn, surtout en sa jeunesse ; mais il est mort à l’âge de 38 ans seulement … _ où le violoncelle se fait chanteur _ oui _ avant que faire paraître Puck dans les pizzicatos du scherzando.

Il n’aura jamais sonné aussi enjoué et léger _ c’est là sa marque de famille ; d’où une certaine étrangeté en une période de romantisme assez souvent enclin au dolorisme et à un certain appesantissement… _ qu’ici, Alasdair Beatson jouant un Erard magique, piano-harpe éolienne qui fait la musique de Mendelssohn ce qu’elle est, celle des fées _ voilà ! Felix est aussi et peut-être d’abord un héritier en ligne directe, via ses maîtres à Berlin, de l’Empfindsamkeit de Carl-Philipp-Emanuel Bach _, bonnes ou mauvaises.

Dans un clavier si leste, l’archet de Johannes Moser ne pèse pas, qui envole _ oui _ la sonorité de grand alto du magnifique Guarneri joué à cette occasion. Et si l’on tenait enfin _ OUI !!! _ le duo parfait qu’attendaient les deux Sonates ? La Première est tout aussi réussie, comme les Variations concertantes si rarement enregistrées, et les deux amis ajoutent une Romance sans parole, un Feuillet d’album et deux pièces de Fanny Mendelssohn délicieuses à force de fantaisie discrète _ oui. Quelle fête ! _ c’est cela ! _, qui inaugure bien des futurs disques de ce duo inspiré.

LE DISQUE DU JOUR

Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)


Sonate pour violoncelle et piano No. 2 en ré majeur,
Op. 58, MWV Q 32

Variations concertantes,
Op. 17, MWV Q 19

Lied ohne Worte,
Op. 109, MWV Q 34

Sonate pour violoncelle et piano No. 1 en si bémol majeur, Op. 45, MWV Q 27
Albumblatt en si mineur, MWV Q 25


Fanny Mendelssohn-Hensel (1805-1847)


Sonata o Fantasia in G Minor, H-U 238
Capriccio in A-Flat Major, H-U 247

Johannes Moser, violoncelle
Alasdair Beatson, piano Erard

Un album du label PentaTone PTC5186781

Photo à la une : le violoncelliste Johannes Moser et le pianiste Alasdair Beatson – Photo : © DR

Mendelssohn, sublime dans la joie…

Ce mercredi 6 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa


Outre l’immense plaisir de jouir de la Fantaisie en sol mineur et du Capriccio en La bémol Majeur de Fanny Mendelssohn _ deux œuvres composées en 1829 ou un peu avant _,

j’en retire la toute petite satisfaction d’avoir reconnu, même sans m’y être vraiment attardé, comme le mérite le génie propre _ à explorer vraiment ! _ de Fanny Mendelssohn.

Laquelle, Fanny, de cinq ans l’aînée de son frère Felix, avait elle-même été formée par l’excellent Carl-Friedrich Zelter (Berlin, 11 décembre 1758 – Berlin (15 mai 1832),

lui-même élève de Carl-Friedrich Fasch (Zerbst, 18 novembre 1736 – Berlin, 3 août 1800),

lui-même formé par son père Johann-Friedrich Fasch (Buttelstädt, 15 avril 1688 – Zerbst, 5 décembre 1758), un excellent compositeur _ une œuvre à explorer, avec ravissement assidu assuré ! ; à commencer par ses magnifiques Ouvertures _,

qui lui-même avait été l’élève, à Leipzig, de Johann Kuhnau (Geisig, 6 avril 1660 – Leipzig, 5 juin 1722), le prédécesseur de Johann-Sebastian Bach à Saint-Thomas de Leipzig…

Le génie musical de Fanny avait ainsi été, très tôt, formé-aidé à s’épanouir à la même vraiment excellente école que son frère Felix.

et c’est à l’école des descendants musicaux  _ berlinois : Zelter, donc, au tout premier chef… _ de CPE Bach et de l’empfindsamkeit, dont on perçoit les splendides échos de vie, en résonance, en les œuvres et de Felix et de Fanny, que leur merveilleuse élégante vivacité jubilatoire rayonnante, de chacun d’eux, s’est formée, à Berlin _ suite à l’installation en cette capitale de la Prusse, en 1811, de la famille Mendelssohn-Bartoldy venue de Hambourg… Même si, en une lettre à Fanny, en date du 16 juillet 1820, son père Abraham lui a écrit : « la musique deviendra peut-être pour lui [Felix] son métier, alors que pour toi elle doit seulement rester un agrément, mais jamais la base de ton existence et de tes actes »

Il nous reste maintenant à mieux percevoir, au disque, ou, plus rarement, au concert, la singularité idiosyncrasique _ pardon de la redondance _ du génie propre de Fanny Hensel – Mendelssohn,

en d’autres œuvres, et en d’autres CDs que ce sompteux CD d’œuvres pour violoncelle et piano interprétées si lumineusement par Johannes Moser et Alasdair Beatson _ ici,

pour lui donner-rendre, à elle, Fanny, la plus juste écoute possible…

Ainsi, aussi, qu’espérer que de nouveaux interprètes s’intéresseront à incarner maintenant, au concert comme au disque, l’œuvre entier, en la diversité de ses facettes et en toute sa richesse d’inspiration, de Fanny Mendelssohn-Hensel, pour d’enfin bonnes raisons, je veux dire des raisons enfin exclusivement musicales ! :

donner à nous faire entendre et partager la joie de l’épanouissement du génie musical de celle-ci en toute sa spécificité.

Et non simplement _ anecdotiquement, bien pauvrement _ parce qu’elle est la sœur de ;

ou une femme compositrice _ parmi quelques rares autres…

À suivre, donc…

Ce dimanche 30 janvier 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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