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Intense admiration envers Georges Lambrichs, à l’issue de ma lecture du portrait de l’homme et son oeuvre (dont surtout « Le Chemin »..) que vient d’en tracer Arnaud Villanova en « Le Chemin continue _ Biographie de Georges Lambrichs », aux Editions Gallimard

20fév

C’est une intense très vive admiration,

tant à l’égard de l’homme _ « d’une entière droiture et d’une noblesse rare« , dixit parfaitement Jean Paulhan, comme il est rapporté à la page 107, du merveilleux chapitre (pages 104 à 120), intitulé « Le collectionneur«  _ Georges Lambrichs (Saint-Josse-ten-Noode, 5 juillet 1917 – Paris, 9 février 1992)

qu’à l’égard de son œuvre d’éditeur

(dont tout particulièrement _ principalement, mais pas exclusivement _ la formidable collection « Le Chemin« , qu’il fonde _ cf à la page 107 : « Gaston accepte finalement, poussé par son fils Claude et « un peu à titre de compensation » – pour ne pas, pas encore, avoir accepté de l’intégrer au comité de direction du mardi des Éditions Gallimard, que Georges crée la sa collection « Le Chemin » » _, au sein des Éditions Gallimard, au mois de septembre 1959),

un éditeur si magnifiquement perspicace et extraordinairement fin _ et animateur profond (et convivial aussi, et même festif, et c’est très important : possiblement un trait de belgitude… – et c’est ce que m’avait répondu, à Saint-Émilion, l’ami Pascal Chabot, me présentant un de ses amis, bruxellois lui aussi, et éminemment sympathique, à ma question : à quoi tenait ce degré frappant de sympathie chaleureuse qui m’impressionnait en eux : « la belgitude !« , m’avait-il, avec son immense sourire, immédiatement répondu alors ! – ; cf, ce passage, aux page 143-144, dans le chapitre « Les Cahiers du Chemin«  : « Pour orienter ses Cahiers dans le sens de la discussion dont Georges Lambrichs apprécie tant la fécondité des surprises !, Georges a l’idée de ritualiser les rencontres entre écrivains. Il se souvient des bistrots de la Grand-Place de Bruxelles _ voilà ! et Georges Lambrichs est éminemment sensible à la qualité singulière des « ambiances«  ; le mot revient à diverses reprises dans ce livre très fouillé et si riche d’Arnaud Villanova… _où se mêlent les paroles et la rumeur, il voit depuis quelques années les bienfaits et la force _ voilà ! _ des déjeuners Chez Alexandre ou au café de l’Espérance, alors il se dit, allons-y, formalisons l’informel, embrassons notre liberté – et c’est là aussi un trait absolument décisif de la personnalité de Georges Lambrichs – finalement acquise. Dès 1967, sa femme Gilberte et lui décident désormais de recevoir chez eux, tous les mercredis, pour un déjeuner écho de la collection et de sa revue, c’est-à-dire sans cloison, sans préséance ni préjugé, simplement pour les discussions et les occasions de rencontres et ce qui va en surgir. Le principe est simple, Gilberte prépare un plat de pâtes à la tomate, les invités apportent le vin, et la table est grande ouverte. Il y a un noyau d’habitués bien entendu, les Parisiens, et d’autres qui ne le sont pas, mais viennent de temps en temps, quand ils sont là, « tiens, untel est à Paris, proposons-lui de venir mercredi. (…) On se parlait, la parole voyageait (…) On paraissait tous revenir de voyage. Écrire, n’est-ce pas toujours voyager par poïesis !… en soi ? »« …) de la vie littéraire de la seconde partie du XXe siècle en France _,

que je ressens à la lecture, ce jour, du passionnant travail d’enquête à lui _ et son œuvre surtout d’éditeur _ consacré par Arnaud Villanova en ce très riche, vaste et profond « Le Chemin continue _ Biographie de Georges Lambrichs » _ après, notamment, de très éclairants entretiens remarquablement fouillés avec J.M.G. La Clézio, Jean-Marie Laclavetine, Nathalie Lambrichs, Louise Lambrichs, Colette Lambrichs, Gérard Macé, Erik Orsenna, Claire Paulhan et Jacques Réda (ainsi que Arnaud Villanova  prend soin de le marquer en ses « Remerciements«  d’auteur à la page 18 de son livre)qui vient tout juste de paraître aux Éditions Gallimard le 16 février dernier _ ainsi que m’en avait avisé le 1er février dernier l’ami Pierre Coutelle alors que je lui parlais de l’« Ut musica, ut poiesis » de Michel Deguy (avec Bénédicte Gorrillot), que fait paraître, le 6 juin à venir, en ses Éditions du Canoë, Colette Lambrichs, la propre nièce, justement, de Georges Lambrichs, comme je l’ai appris alors à Pierre.

Et le 20 mai 2014, c’était à la Librairie Mollat, et à propos de l’œuvre d’Imre Kertész, que j’avais rencontré Nathalie Georges-Lambrichs, la fille aînée de Georges, venue présenter un travail collectif intitulé « L’Homme Kertész : variations psychanalytiques sur le passage d’un siècle à un autre » ; et nous avions immédiatement sympathisé

Ce dimanche 19 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

le bonheur vrai de la recherche : ce dont témoignent les « Journées du livre d’Histoire » de Nérac (I)

28oct

De la séance dite de « débats«  au Conseil Régional, alléchamment intitulés « La créativité et l’innovation au cœur de la relation homme / territoire dans un monde numérique« ,

en ce début d’après-midi de vendredi 23 octobre dernier ; « débats » (bien trop étiques ! ; de « débats« , il n’y eut guère que des « discours » ; sans réels échanges de « discussions« …) ; eux-mêmes consécutifs, il est vrai, à des séances d' »ateliers » consacrés au « numérique et la créativité en région« ,

je sortais un tantinet perplexe ;

à la fois heureux _ et plein d’espoir… _ qu’acteurs (« créateurs » peut-être ; « institutionnels« , surtout, probablement…) de la culture et « gestionnaires » de la mise en œuvre de « directives » _ forcément... _ des « décideurs » politiques de la « Région » _ la mienne ; et j’y suis très intensivement (ou charnellement) « attaché » !.. _ « prennent langue » ! et s’attellent à l’entreprise d‘aggiornamento de « la créativité et l’innovation » artistique et culturelle dans ma « Région »

_ même s’il faut bien (!) s’entendre sur le sens de tous ces mots, parmi l’emmêlement de tant de faux-semblants (et même carrément des « impostures » : sans être en rien un Savonarole, ni un « redresseur de torts« , j’ai le « goût » passablement exigeant et difficile, en ces matières de toute première importance, c’est-à-dire « civilisationnelle« , à mes yeux ;

ainsi que doit en témoigner, au fil des jours et des mois, ce blog-ci même ! ; de même que ma passion toujours aussi vivace d’« enseigner«  (et « vraiment » ! : suis-je encore naïf !..) le cœur de ce qui peut et doit faire sens pour un « humain« , versus l’absurde et l’imposture, encore ; et l’« in-humain«  !..) _,

à l’heure des bouleversements (formidables !) de la « révolution » du numérique ;

et des pressants appels _ cf Howkins et Florida, par exemple… ;

mais sont-ils d’incontestables « autorités«  en matière de « diagnostic«  comme de « propositions » (autres que pragmatiques : « civilisationnelles«  !) pour l’« époque«  ?.. _ à la « créativité » et à l' »innovation »

pour, déjà, au moins _ eux, les artistes _ ne pas mourir, survivre « économiquement » en cette « globalisation » (pour laquelle Bordeaux n’a, semble-t-il, déjà plus la « dimension » d’une « métropole » : il lui faudrait un million d’habitants, s’est-il dit…) ;

et peut-être _ surtout ! _ s’accomplir, s’épanouir : donner la fleur de l’œuvre…

Mais la « réussite » en ces matières (artistiques) est-elle affaire de « succès » et de « reconnaissance » publics _ et seulement « économiques« … : mais on me dira que c’est là d’abord une condition sine qua non d’« être« , au lieu de « ne pas être« _ ?..

La question s’impose à moi _ et j’ai « mes » réponses…

A la génération de mes enfants aussi, bien sûr…

Une vie (et ce qu’elle offre de potentialités à « réaliser« , ou pas…) étant si infiniment précieuse : que valent à ces égards les seuls étalons « sociaux » (et économiques) ?.. ;

j’étais, donc, à la fois heureux

mais aussi un tantinet perplexe ;

cf mon (court) billet d' »humeur » (du samedi matin : 07:23:13 ; juste avant de prendre la route, amusé, pour Nérac : j’y parvins vers 9 h15 ; le temps d’arpenter un peu la ville _ c’était jour de marché _ et de prendre un café…) à Bernard Stiegler _ avec lequel je n’avais pas pu « échanger » d’« impressions » : probablement, ce désir d’échanger « trois mots«  avec lui constituait-il la raison majeure de ma présence (incongrue, comme presque toujours…) à cette « rencontre » au Conseil Régional… _ ;

je doute un peu trop _ et par diverses expériences personnelles _, en effet, de la « positivité » de l’action de la plupart de ces « médiateurs » de l’Art et de la culture ; même s’il serait injuste de généraliser.

Ainsi en ai-je débattu le 5 septembre dernier à Paris, avec Nicolas Bomsel _ que je connaissais pas jusque là… _, au repas d’amis (dans un bistro du quartier) qui a suivi le merveilleux concert « Jacques Duphly » (cf le CD Alpha 150 : « Pièces de clavecin » de Jacques Duphly) d’Elisabeth Joyé à l’Hôtel de Soubise _ cf mon article du 9 septembre « merveilleux concert Duphly«  _ ; j’ignorais au départ que Nicolas Bomsel occupait de semblables fonctions (d' »institutionnel » de l’Art et de la culture) ; et œuvrait très positivement à l’éclosion de jeunes vrais talents…

Mais existent heureusement aussi de tels « médiateurs » d’Art et de culture passionnés et de grand goût ! _ et pas seulement (incultes, incurieux, dénués de passion d’Art) parasites…

Car existent, en effet, des Jean-Michel Verneiges, que j’ai rencontré à deux ou trois reprises, et davantage

_ à Saint-Michel-en-Thiérache et à Laon : il est et demeure (car la constance _ c’est une vertu ! _, et donc la permanence factuelle en la fonction, aussi, est considérablement importante en ces affaires ; contre la manie meurtrière et suicidaire tout à la fois ! des turn-over… des managers up to date !) « délégué à la musique«  au Conseil Général de l’Aisne ; et est l’heureux maître d’œuvre de la très belle collection de CDs de musique d’orgue « Tempéraments«  (bien que l’orgue Boizard de l’Abbatiale de Saint-Michel-en-Thiérache y soit sollicité, il est certes fort beau, un peu plus souvent que bien d’autres, demeurant, eux, encore, en leur singularité, « à découvrir » pour nos oreilles ; mais je ne veux pas être injuste : que de découvertes d’instruments merveilleux cette collection nous a permises et offertes !..) _

quand je fus « conseiller artistique » de « La Simphonie du Marais » ; et récitant _ quelles joies ! merci Hugo ! _ ; et aussi, plus encore peut-être, principal auteur d’un programme de disque (« Un Portrait musical de Jean de La Fontaine« , paru chez EMI en 1996 ; « programme » et disque dont je ne suis pas peu « fier« …) : la demi-semaine d’enregistrement du CD dans l’abbatiale de Saint-Michel-en-Thiérache, et le logement dans les cellules des moines de l’abbaye, du 25 au 28 août 1995, est peut-être un des « sommets » (de joie) de ma vie… quelle jubilation ! ;

je revis Jean-Michel Verneiges au concert de clôture de l' »année La Fontaine« , donné à Laon, le 14 décembre 1995 ; et j’avais été aussi récitant, en cette même superbe abbatiale de Saint-Michel, le 3 juillet 1994, pour un concert « Philidor » : Jean-Michel Verneiges m’avait bien « tuyauté » sur l’acoustique capricieuse de la nef (le CD « Marches, fêtes et chasses royales pour Louis XIV » de la Simphonie du Marais et Hugo Reyne fut enregistré courant juillet 1994, mais à la Maison de la Radio, quai Kennedy : j’y criai « la retraite ! la retraite » pour une bataille avec fanfare des armées du Roi-Soleil face aux troupes de Guillaume d’Orange)…

Je connais donc d’un peu près les difficultés des artistes à parvenir _ quelles courses d’obstacles pour eux ! _ à la réalisation matérielle (le livre, le disque, etc…) d’œuvres qu’ils « portent » pourtant si fort en eux… ; et à se battre au quotidien contre, souvent, de fausses hiérarchies _ artistiques, économiques, institutionnelles _ qui les réduiraient à la mort d’un quasi complet silence (d’œuvre !)…

J’ai aussi pour ami Jean-Paul Combet, le brillant et formidablement fécond créateur-éditeur du catalogue de CDs Alpha (que de merveilles s’engrangent pour les mélomanes de par le monde entier, ainsi !.. ; ainsi au Japon, par exemple, le succès d’Alpha est-il considérable…) ;

ainsi que créateur _ avec, à Arques, l’excellent Philippe Gautrot _ de l' »Académie Bach » d’Arques-la-Bataille _ tout à côté de Dieppe _, où se produisent chaque année, tout au long du jour et de la nuit _ parfois à l’aube même ; on éteint alors les chandelles… _, en une somptueuse semaine de musique de concerts (« magiques » !) se succédant les uns aux autres, la fine fleur des meilleurs musiciens ; dans la passion de l’excellence (de tous ; et de tout !)…

Et j’ai écrit pour Alpha des textes de livret de CDs dont je m’autorise, également, aussi, à être un peu « fier » :

par exemple celui du CD Alpha 017 « L’Orgue Dom Bedos de Sainte-Croix de Bordeaux« , par le très grand Gustav Leonhardt _ ma « présentation«  s’intitule : « La construction de l’orgue de Dom Bedos en l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux sous la réforme mauriste » ; c’était en octobre 2001… _ ;

ou celui du CD Alpha 920, collection « Voce Umana » « Le Sermon sur la mort » de Jacques-Bénigne Bossuet, déclamé par Eugène Green _ ma « présentation«  s’intitule « Lecture de Bossuet : la traversée du mystère, le singulier du Présent«  ; des sous-parties ont à leur tour des titres ; les voici : « Dans le siècle et au milieu du monde _ chronique du temporel«  et « Poétique baroque de la Présence : la fraîcheur du vent dans les plis«  ; c’était en septembre 2002 ; et tout cela est parlant… 

J’en viens, enfin, au fait _ ma venue aux « Journées du Livres d’Histoire » de Nérac, samedi 24 octobre dernier, donc _ ;

ou plutôt, d’abord _ encore ! _, au « concours de circonstances » _ où participe l’amitié ! _ qui l’a permis :

ma décision, vendredi soir 23 _ il allait faire beau la journée du samedi… _ de répondre favorablement aux aimables invitations _ par mails _ de Céline Piot et Alexandre Lafon aux secondes « Journées du livre d’Histoire » de Nérac de ce 24 octobre 2009,

notamment à (et pour) l’occasion de la parution des « Actes du colloque d’Agen & Nérac (14-15 novembre 2008) La Grande Guerre aujourd’hui : Mémoire (s), Histoire(s)« , publiés par les Éditions d’Albret & l’Académie des Sciences, Lettres et Arts d’Agen ; et sous la direction d’Alexandre Lafon, David Mastin et Céline Piot…

J’avais joint vendredi soir au téléphone Alexandre Lafon pour lui demander et les horaires (10h-18h) et la localisation (la salle des Écuyers, en sous-sol du château de Henri IV) de la manifestation.

Car j’avais assisté le 14 novembre 2008 à une partie des contributions (remarquables !) de ce colloque, dans la salle des Illustres de l’Hôtel-de-Ville d’Agen :

j ‘y venais principalement saluer l’ami Alain Paraillous,

pour lequel j’avais rédigé, en 1998 _ du temps que je me démenais (jubilatoirement !) comme « conseiller artistique » de « La Simphonie du Marais » en Aquitaine _, un article : « La bibliothèque musicale des ducs d’Aiguillon _ un aperçu historique« ,

soit une passionnante

au moins pour moi ! j’y ai tellement appris ;

et de ce qui ne se trouve pas à recevoir passivement _ « informationnellement«  ou « communicationnellement« , seulement, dirais-je ; à quoi réduisent tout, hélas, les « pressés«  _ ;

et de ce qui ne se trouve pas à recevoir passivement, donc,

de la simple lecture, ou de la simple compilation, de la plupart des livres : il faut, en effet, procéder « en esprit« , dirais-je _ c’est là tout le sel, le piment, et bien d’autres savoureuses épices, ainsi que toute la fécondité de la démarche de la « recherche » : l‘ »enquête«  !!! _,

procéder, donc, à de très riches « mises en connexions » _ au pluriel _ de myriades de données _ toujours au pluriel _, que seule l’enquête « rassemble » et vient enfin « faire parler« … : activement et inventivement !

et viennent alors, comme une grâce non recherchée, comme en « surplus« , les « découvertes » !!!

soit une passionnante

découverte de la « constitution de la bibliothèque musicale de trois générations de Ducs d’Aiguillon«  (portant sur la fin de la période de la musique baroque en France et ce qui lui succède : tout au long du siècle…),

pour un colloque consacré aux Ducs d’Aiguillon, tenu (et superbement organisé par Alain Paraillous et toute son équipe) à Aiguillon le 19 septembre 1998…

L’article passe en revue les « acteurs » (tous trois mélomanes passionnés) de cette collection de musique constituée pour l’essentiel à Paris _ tout au long du siècle !.. _, et transportée au château ducal d’Aiguillon lors de l’exil forcé _ le 16 mai 1775 _ du second duc, le ministre _ « ministre principal » = le chef du gouvernement : rien moins !.. du 6 juin 1771 au 2 juin 1774 _ de Louis XV, à la suite de la mort du roi qu’il servait (et de la disgrâce qui s’ensuivit pour lui : la reine Marie-Antoinette lui en voulait spécialement de son amitié pour la Du Barry…) ; puis « entreposée et remisée » (et longtemps ignorée et à l’abandon, dans un grenier du Théâtre…) à Agen, au moment des troubles de la Révolution : soient les trois ducs d’Aiguillon, Armand-Louis Vignerod du Plessis Richelieu (1683-1750), Emmanuel-Armand (1720-1788) et Armand-Désiré (1761-1800) ;

l' »enquête » pour cet article m’a ainsi (amplement ; généreusement !) donné à « découvrir » toute une vie et musicale et musicienne, foisonnante, au XVIIIème siècle (à Paris, du moins : le « centre du monde » des Arts et de la Culture alors _ cf le très riche livre de Marc Fumaroli « Quand l’Europe parlait français » (aux Éditions de Fallois ; ou en Livre de poche…) ; comportant les activités : services, concerts, publications d’œuvres, voyages par toute l’Europe, d’une myriade de musiciens (dont la musique était d’abord le gagne-pain !) ; ainsi qu’une très intense vie musicale elle-même : tant les concerts privés dans les hôtels particuliers et les châteaux _ pas seulement à la cour du roi ; à Versailles _ que les concerts publics _ qui se développèrent à partir de la création du « Concert Spirituel« , en 1725 _ ; etc…

Soit une mine très riche de « découvertes » ; et que je peux entrecroiser aussi avec la vie (et les œuvres) philosophique(s) riches, elles aussi, en ce siècle (ainsi, d’ailleurs, qu’au précédent…).

L’article parut dans le n°1 de l’année 2000, aux pages 39 à 50, de la « Revue de l’Agenais«  (publiée, elle aussi, par l’Académie des Sciences, Lettres et Arts d’Agen…) ;

A ce colloque du vendredi 14 novembre 2008, dans la Salle des Illustres de l’Hôtel-de-Ville d’Agen,

je venais donc saluer l’ami Alain Paraillous,

mais aussi rencontrer Georgie Durosoir,

que je connaissais depuis le temps de mes recherches baroqueuses pour « La Simphonie du Marais » et Hugo Reyne, notamment lors de mon travail autour de l’activité _ pionnière : par sa « passion de la musique« , La Fontaine est en quelque sorte l’initiateur de la critique (et de l’esthétique) musicale en France ; rien moins ! mais qui le sait ? qui s’en soucie ?.. Que l’on consulte ma présentation du « Portrait musical de Jean de La Fontaine« , aux pages 9 à 14 du CD EMI 7243 5 45229 2 5, de 1996, pour qui le déniche !!! _ en faveur de la musique de Jean de La Fontaine ; de ses rapports avec Marc-Antoine Charpentier, etc… ;

mais que j’avais « re-contactée » à l’occasion de la publication, par l’entremise de ses soins (filiaux !) ainsi que ceux de son mari, Luc Durosoir, de cette « merveille des merveilles de musique » que sont les trois « Quatuors à cordes » de Lucien Durosoir (1878-1955), interprétés au disque par le Quatuor Diotima : CD Alpha 125. Œuvres du niveau _ pas moins !!! _ des « Quatuors » de Debussy et de Ravel ! Et je pèse mes mots !

Cf mes deux articles à la réception du CD, en juillet 2008 : « musique d’après la guerre« , le 4 juillet, et, le 17 juillet, « de la critique musicale…« … ;

mais aussi, encore (et beaucoup !),

parce que le champ exploré par les contributeurs à ce colloque d’Agen « La Grande Guerre aujourd’hui : Mémoire (s), Histoire(s)« 

me passionne ;

cf mon article sur le magnifique roman (sur la guerre aujourd’hui) « Zone » de Mathias Enard : « Émerger enfin du choix d’Achille« …

La guerre est une question capitale !

La comprendre, l’analyser est ainsi proprement essentiel !


Et celle de 14-18 fut le suicide de notre Europe !!! Et nous n’arrivons toujours pas à nous en remettre…


Au milieu des gazes, paillettes et autres « miroirs aux alouettes«  abrutissants de la « Foire aux vanités » de l' »entertainment » débridé des écrans !..

J’interromps ici ce qui n’est donc que le « prologue« , ou le « prodrome« , de l’article que je veux consacrer à l' »amour vrai de la recherche« 

que j’ai, de fait, rencontré (« incarné » en quelques personnes particulièrement remarquables !) à ces secondes « Journées du livre d’Histoire » de Nérac, samedi 24 octobre dernier (de 10 heures à 18 heures),

notamment auprès des « Amis du Vieux Nérac« 

(dont Hervé-Yves Sanchez Calzadilla _ avec lequel j’ai eu une conversation à table, et après, qui m’a passionné : au repas très convivial au restaurant « La Cheminée«  _, Hubert Delpont et Céline Piot)

et des auteurs invités à ces « Journées«  (dont le général André Bach) ;

je vais, bien sûr, détailler cet « essentiel« -là…


Un chaleureux merci à Alexandre Lafon et à Céline Piot de m’avoir fait signe…

L’article principal (II) dont celui-ci (I) n’est donc que le « prologue« , va immédiatement le suivre ;

et sa lecture pourra se passer de celle de ces trop longues prémices…


Titus Curiosus, ce 28 octobre 2009

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