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Musiques de joie : la paix radieuse, à dimension d’éternité, du classicisme baroque apollinien d’Arcangelo Corelli, par Enrico Gatti, Gaetano Nasillo et Guido Morini

02avr

Après l’époustouflant versant dyonisiaque

des virtuosités baroques

de Carlo Farina (Mantoue, 1600 – Vienne, 1639)

_ cf mon article du mercredi 1er avril : _,

de Heinrich Ignaz Franz Biber (Wartenberg, 1644 – Salzbourg, 1704)

_ cf mon article du lundi 30 mars : _,

ou de Johann Adam Reincken (Deventer, 1643 – Hambourg, 1722)

_ cf mon article du samedi 28 mars : _,

voici l’admirable versant apollinien 

du Baroque _ romain _ :

je veux parler du classicisme

pacifié et radieux

_ formidablement réconfortant : mais oui !!! _

d’Arcangelo Corelli

(Fusignano, 17 février 1653 – Rome 8 janvier 1713

_ Corelli est inhumé au Panthéon, ou la chiesa Santa Maria della Rotonda : un lieu lui-même magique !

le plus beau de Rome ! _) ;

pour lequel j’ai choisi le double CD Arcana A397 de l’Opera Quinta (Sonate a violino et violone o cimbalo)

par le magnifique _ et toujours parfait ! _ Enrico Gatti, violon,

et ses amis Gaetano Nasillo, violoncelle,

et Guido Morini, clavecin ;

l’enregistrement de ces 12 admirables Sonates de l’Op. 5

_ qui ont immédiatement fait le tour de l’Europe musicale ! et continuent d’enchanter le monde entier !!! _

a été effectué à la Badia Cavana, à Langhirano (Parma) du 25 mai au 2 juin 2003.

Cette interprétation _ de 126′ 30 _ est elle-même la perfection absolue ;

et irradie une paix profonde

_ de réconciliation avec tout, ou presque… _

qui fait un bien fou !!!

Et c’est là le miracle de la dimension d’éternité

de quelques œuvres (et interprétations),

comme ici…

Ce jeudi 2 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jean-François Dandrieu (1681 – 1738) : l’élégance radieuse et tendrissime du Baroque français, par Jean-Baptiste Robin aux Grandes Orgues de la Chapelle Royale de Versailles

04jan

Après un très beau CD Jean-François Dandrieu Pièces de caractère,

par Marouan Mankar-Bennis, au clavecin 

_ un CD Encelade ECL 1702 ;

cf mon article du 22 mai 2018 : _,

en des œuvres extraites de ses trois grands Livres de Clavecin (de 1724, 1728 et 1734),

et un superbe _ éblouissant ! quelle découverte ! _ CD Opus 1 de Dandrieu (et Corelli),

soit les 6 Sonates en trio de Jean-François Dandrieu, publiées _ ce fut sa première œuvre à l’être _ en 1705

_ soit le CD Alpha 542 ;

cf l’article très élogieux de mon blog le 16 août 2019 : _,

par Le Consort

_ constitué de Théotime Langlois de Swarte, Sophie de Bardonnèche, Louise Pierrard, Hanna Salzenstein et Justin Taylor,

un merveilleux ensemble ! _,

voici que nous arrive

un merveilleux (!) CD Dandrieu Magnificats,

sur les Grandes Orgues de 1710 de la Chapelle Royale de Versailles,

par l’organiste titulaire de cet orgue, Jean-Baptiste Robin

_ soit le CD Château de Versailles Spectacles CVS 023

(intitulé Volume 1 !) _ :

pour nous faire pénétrer en toute beauté

l’idiosyncrasie ravissante _ quelle sublime tendresse ! _

de ce magnifique compositeur (Paris, 1681 – Paris 17 janvier 1738)

du premier tiers

de l’élégantissime Baroque français.

Un pur ravissement !

Ce samedi 4 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Je rejoins ici l’article fouillé et justissime de Frédéric Muñoz

le 29 décembre dernier sur le site de Res Musica,

intitulé Premier volet Dandrieu par Jean-Baptiste Robin à Versailles :

Premier volet Dandrieu par Jean-Baptiste Robin à Versailles

La magique incarnation couperinienne de Carole Cerasi en son enregistrement de l’intégrale (10 CDs) des Pièces pour clavecin de François Couperin

26jan

Après avoir inauguré mon écoute

par les 3 CDS n°4, n°5 et les 2/3 du CD n°6

du coffret Metronome

de l’intégrale des Pièces pour clavier

de François Couperin (1668 – 1733),

qui comportaient les Ordres six à douze du Deuxième Livre de Pièces de clavecin (de 1717),

dans l’interprétation magistrale de Carole Cerasi

_ comme je m’en expliquais en mon article d’avant-hier : ,

en suivant les conseils très judicieux, comme je l’ai bien expérimenté !, de Jean-Charles Hoffelé… _

j’ai passé ces deux jours-ci à poursuivre mon écoute _ encore mieux qu’enchantée ! _,

par les sept autres CDs et 1/3

des Pièces de clavecin

du Troisième Livre (de 1722) _ comportant les Ordres treize à dix-huit _,

du Quatrième (et dernier) Livre (de 1730) _ comportant les Ordres dix-neuf à vingt-sept _ ;

et enfin du Premier Livre (de 1713) _ comportant les Ordres premier à cinq _ ;

ainsi que des huit Préludes et de l’Allemande de L’Art de Toucher le Clavecin (de 1716).

Eh ! bien, cette réalisation discographique _ en 10 CDs, chez Metronome _ de Carole Cerasi

est un événement extrêmement important musicalement :

les merveilles musicales succèdant au merveilles musicales ;

et François Couperin (1668 – 1733) nous apparaissant, rien qu’en cette musique de clavecin,

comme un compositeur égal

à Bach (1685-1750) ou à Rameau (1683 – 1764) !

Et à Domenico Scarlatti (1685 – 1757) _ lui, avare de titres sur ses si aventureuses, fastueuses et toujours brèves, pour lui aussi, étourdissantes sonates !!! _,

ses contemporains d’à peine d’une génération plus jeunes par l’âge !

Pas moins !

Tout en finesse et intimité

_ en son extraordinaire confondante variété ! _ ;

et, de fait, chez lui, rien n’est jamais ni attendu, ni mécaniquement prévisible, non ;

tout est toujours ravissante et tendre et douce éminemment touchante surprise !..

Et François Couperin inaugure aussi,

en ce premier tiers du XVIIIème siècle

_ je rappelle les dates de ses publications : 1713, 1716, 1717, 1722, 1730 _,

une expression radieuse

_ pudique et humble, sans esbroufe ni hyperbole ; mais avec infiniment d’esprit, de tact et de goût ! _

de l’intimité du vécu et du ressenti

_ ainsi que du pensé et de l’imaginé-fantasmé, ou tendrement rêvé ;

mais sans narcissisme aucun, ni complaisance envers soi :

c’est vers l’altérité toujours, et en son mystère, qu’il se penche,

en cette sorte de journal noté de sa fantaisie, au fil des jours et des rencontres impromptues advenant…

tant dans le dessin _ à la pointe hyper-fine : somptuosité des détails, quelle merveille ! _,

et les couleurs _ raffinées selon d’infinies subtiles nuances : les plus justes qui soient _,

du monde perçu _ proche, intime, comme un peu plus éloigné, aussi _ par lui,

que dans la manifestation de ce que lui, idiosyncrasiquement, éprouve,

ou s’invente

_ en peinture, on dirait que sa fantaisie vagabonde entre les parcs de Watteau et les intérieurs de Chardin.

Tel presque un prédécesseur _ en sa promenade _

et de l’Empfindsamkeit (d’un CPE Bach)

ainsi que du Romantisme à venir :

et cela, en une forme brève

_ sans que rien jamais pèse, ni encore moins pose… _

parfaitement classique

du Baroque français !

Et des goûts réunis

_ et parfaitement conciliés : ceux de Lully et Corelli… 

Ce samedi 26 janvier 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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