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Excellent Adrien Mabire, et sa Guilde des Mercenaires…

04oct

Le superbe CD _ Alpha 438 _ Anamorfosi

du Poème Harmonique et Vincent Dumestre

est tout spécialement éclairé

par le cornet magique d’Adrien Mabire !

J’avais été déjà subjugué

et  enthousiasmé

par le talent de ce merveilleux musicien

ensorceleur

en son CD Mottetti e Canzoni Virtuose

_ le CD Encelade ECL 1703 ;

cf mon article du 20 mai dernier : _ ;

mais aussi en un CD précédent de son très bel Ensemble

La Guilde des Mercenaires :

le CD Encelade ECL 1501, Giovanni Bassano _ Ricercare per strumenti insieme.


Un insolent étourdissant talent : à suivre…

Et en un répertoire superbe :

de la fin de la Renaissance aux premier Baroque,

en Italie…

Ce vendredi 4 octobre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’enchantement d’un merveilleux CD, avec cornet, d’Adrien Mabire et La Guilde des Mercenaires

20mai

Dans un répertoire très proche _ du moins pour le lieu, l’époque et les compositeurs _

des deux CDS que je viens de chroniquer

hier et avant-hier,

voici,

et cette fois avec une mise en valeur _ superbe _ du cornet,

dont joue Adrien Mabire,

qui dirige aussi son ensemble de La Guilde des Mercenaires,

un magnifique CD _ Encelade ECL 1703 _

pour des œuvres d’autour, à nouveau 1600, et en Italie,

des compositeurs :

Ippolito Tartaglino,

Orlando di Lasso,

Giovanni Battista Fontana,

Giovanni Valentini,

Giovanni Paolo Cima,

Giovanni Pierluigi da Palestrina,

Dario Castello,

Cypriano de Rore,

Biagio Marini,

Giovanni Antonio Bertoli

et Giovanni Antonio Ricci.

Il se trouve que ce jour ce CD reçoit une chronique extrêmement élogieuse

_ et merveilleusement méritée _

de Stéphane Reecht, sur le site Res Musica

intitulée La Guilde des Mercenaires, l’ampleur du geste


Mottetti et Canzoni virtuose

Œuvres d’Ippolito Tartaglino (c. 1539-c. 1582),

Roland de Lassus (1532-1594),

Giovanni Battista Fontana (c. 1571-1630),

Giovanni Valentini (c. 1582-1649),

Giovanni Paolo Cima (c. 1570-1622),

Giovanni Pierluigi da Palestrina (c. 1525-c. 1617),

Dario Castello (c. 1590-c. 1630),

Cypriano de Rore (c. 1515-1565),

Biagio Marini (1595-1663),

Giovanni Antonio Bertoli (1605-1669)

et Giovanni Antonio Riccio (c. 1600- après 1621).

La Guilde des Mercenaires ;

Adrien Mabire, cornet, flûte et direction.

1 CD Encelade.

Enregistré en juillet et août 2017

en l’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe.

Durée : 66:44

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Après un premier disque _ déjà très réussi ! _ consacré à la musique instrumentale de Bassano, le jeune ensemble La Guilde des mercenaires continue à creuser le sillon de la musique italienne des XVIe et XVIIe siècles, avec une très grande réussite.

Ce programme vénitien qui va de Cipriano de Rore (mort en 1565) à Giovanni Antonio Bertoli (mort en 1669) et qui mêle voix et instruments, sacré et profane, est l’occasion pour le cornettiste Adrien Mabire _ excellent ! _ d’affirmer un ensemble d’idées fortes et tout à fait pertinentes : jouer la musique de cette époque dans une église, avec un orgue de tribune et une variété d’instruments au son ouvert, permet de lui redonner tout son lustre et son ampleur originels. Le projet d’enregistrer avec un orgue d’époque en Italie n’ayant pas pu être concrétisé, les musiciens se sont tournés vers l’abbatiale de Saint-Amant-de-Boixe en Charente et son orgue Renaissance de 2012 dû à Quentin Blumenroeder, bien connu du claveciniste et organiste Jean-Luc Ho et promu par le violoniste Guillaume Rebinguet-Sudre depuis le projet de sa construction. Le basson de Jérémie Papasergio, la bombardine d’Elsa Franck et la voix de Violaine Le Chenadec complètent _ parfaitement ! _ le dispositif, sachant que les trois instrumentistes à vent passent aussi à l’occasion à la flûte à bec renaissance.

Le résultat est absolument enthousiasmant _ mais oui ! Même une oreille habituée à la musique italienne de cette époque est immédiatement séduite par la variété et l’ampleur des sonorités et du jeu, la netteté des intentions et la force du discours. Le programme fait la part belle à des pièces pour soliste et orgue volontiers virtuoses, comme la Sonate pour cornet à bouquin et orgue de Biagio Marini, la Sonata prima de Bertoli prise au basson, ou encore des diminutions de Francesco Rognoni pour flûte soprano sur Ancor che col partire de Cipriano de Rore où Elsa Franck est époustouflante. Mais les ensembles, rutilants et flamboyants, impressionnent encore plus, comme dans la Canzon supra Susanna d’Ippolito Tartaglino avec cornet et deux bassons qui ouvre le disque, ou la Sonata sestadecima a tre de Giovanni Battista Fontana, la seule pièce du programme avec violon. Et quand ils intègrent la voix bien projetée de Violaine Le Chenadec et emplissent l’espace, ils produisent un effet tout aussi saisissant, notamment dans le motet Iubilent omnes de Giovanni Antonio Riccio. Les pièces vocales plus intimistes, religieuses comme Pulchra es amica mea de Palestrina avec trois flûtes à bec, ou profanes comme Susanne un jour dans un accompagnement pour orgue seul de Roland de Lassus, constituent quant à eux des moments de plénitude bienvenus.

Touchant un orgue muni pour l’heure de « seulement » une douzaine de jeux, Jean-Luc Ho quant à lui est à la base de la réussite de l’entreprise. Présent à chaque pièce, il sait trouver les bonnes combinaisons de registres au service à la fois de l’ampleur de la musique et de la variété des sonorités. La Sonata seconda de Dario Castello avec Adrien Mabire au cornet en est un excellent exemple, qui alterne les nuances et permet d’admirer des registres peu communs comme le nasard ou le tremblant.

En plus de donner une vision plus juste de ce qu’était la musique italienne de l’époque, sans distinction nette entre profane et sacré, cet enregistrement est un enchantement constant _ voilà ! _ pour l’auditeur et ne peut que donner envie de vivre l’expérience du concert en église.



Ce lundi 20 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

InAlto aux anges de la spiritualité baroque romaine

09avr

Pour élargir-approfondir l’explicitation de l’admiration

que j’affirmais _ bien trop brièvement _ le 26 mars dernier

en mon article 

envers le magnifique CD Teatro Spirituale _ Rome (c. 1610) _ le CD Ricercar RIC 399 _

de Lambert Colson et son très remarquable Ensemble InAlto,

voici que ce matin je découvre sur le site de Res Musica

ce très juste article de Cécile Glaenzer

intitulé

InAlto sur les hauteurs de la spiritualité baroque à Rome :

Œuvres d’Emilio de’ Cavalieri (1550-1602), Paolo Quagliati (c.1555-1628), Giovanni Franceso Anerio (1569-1630), Francisco Soto de Langa (1534-1619), Giovanni de Macque (1550-1614), Antonio Cifra (c.1584-1629), Luca Marenzio (1553-1599), Paolo Animuccia (?-1563), Girolamo Frescobaldi (1683-1643).

Ensemble InAlto.

1 CD Ricercar.

Enregistré en janvier 2018 (Trevi) et septembre 2018 (Belgique).

Durée: 01:12:15


teatro spirituale ricercar









..










Après deux enregistrements remarqués, le premier consacré à Schein _ le CD Ramée RAM 1401, en 2015 _ et le second à Schütz et ses contemporains _ le CD Passacaille PAS 1023 en 2016 _, c’est vers l’Italie du début du XVIIesiècle que se tourne le jeune ensemble belge InAlto conduit par le cornettiste Lambert Colson, démarche initiée dans son précédent opus, Un cornetto a Roma, paru chez Passacaille en 2017 _ le CD Passacaille PAS 1033.

Le programme de ce disque est construit comme une succession d’exercices spirituels autour du thème de la pénitence, sur le modèle des psaumes entendus dans les cercles oratoriens à Rome dans les premières années du XVIIe siècle _ oui. Fondée par Philippe de Neri  à la fin du XVIesiècle, la congrégation de l’Oratoire a joué un rôle _ très _ important dans la diffusion des idées de la Contre-Réforme catholique _ en effet ! La musique a très vite été primordiale au cœur de la spiritualité oratorienne _ et le très grand efficace de sa diffusion _, transformant ses réunions de prière en une prédication en musique _ voilà ! à la Chiesa Nuova, à Rome _, faisant la part belle à l’expression _ oui _ de l’introspection _ ainsi partagée, et diffusée. C’est ce qu’illustre magnifiquement _ oui, vraiment ! _ ce programme très bien pensé. Composés dans le style du recitar cantando _ à partir de Caccini et Peri, à Florence, Emilio de’ Cavalieri, à Rome, puis bientôt Monteverdi, à Mantoue d’abord et ensuite à Venise _, les psaumes anonymes _ sublimes !!! _ présents dans cet enregistrement _ et peut-être même ses sommets ! je l’indiquais moi-même aussi en mon article du 26 mars dernier… _, confiés à la voix soliste _ de dessus _ de soprano et à celle de ténor, sont d’une _ vraiment ! _ extraordinaire intensité expressive. Les inventions chromatiques et les enchaînements harmoniques audacieux rappellent _ oui _ l’écriture de Cavalieri _ qu’on se rapporte à l’écoute des (importants) CDs Alpha 011 (Lamentations) et 065 (Rappresentatione Di Anima Et Di Corpo), en 2001 et 2004. Les voix amples et bien timbrées d’Alice Foccroulle et de Reinoud Van Mechelen y font merveille _ absolument ! Cela aussi je l’indiquais. On est particulièrement ému _ profondément, même _ à l’écoute du De profondis _ demeuré anonyme donc _ qui ouvre cet enregistrement, où la voix de soprano semble trouver au plus profond _ voilà _ de l’âme les élans _ vers le Ciel _ qui implorent son Créateur. Il en est de même dans le Miserere qui culmine _ oui !!! _ comme un sommet d’expressivité au centre du programme _ comment ne souscrirais-je pas à cette justissime appréciation ?!! L’importance donnée au texte _ oui, et c’est fondamental en ces œuvres _, servi par une diction parfaite _ oui ! _, est sublimée _ je prononçais moi aussi le mot de « sublime«  _ par un sens des couleurs _ oui _ particulièrement soigné. Ainsi, le continuo, qui fait alterner orgue et clavecin alliés au théorbe, soutient _ oui… _ les affects _ essentiels ! _ des voix avec beaucoup de sensibilité _ et c’est encore peu dire.


Autour de ces psaumes, Lambert Colson a imaginé un écrin de pièces vocales et instrumentales de compositeurs de la même époque _ que ces œuvres de Cavalieri ainsi que ces anonymes, autour de 1600… _, comme autant d’exercices spirituels propres à l’élévation des sens et de l’esprit _ voilà la direction fondamentale de cette spiritualité musicalement incarnée. Un quatuor vocal alterne avec un quatuor de sacqueboutes _ instruments majeurs en la musique de ce moment _ pour nous entraîner dans les dédales polyphoniques _ oui ! _ d’une méditation musicale de _ très _ haut vol. Deux pièces jouées sur l’orgue Renaissance (1509) de l’église San Francesco de Trevi _ en Ombrie _ ponctuent judicieusement le programme. On peut toutefois regretter une prise de son trop proche des tuyaux de l’orgue, qui favorise la restitution des bruits de mécanique au détriment de la réverbération naturelle du lieu, particulièrement dans la Toccata pour l’élévation de Frescobaldi. Quant au _ merveilleux _ cornet de Lambert Colson _ oui _ qui survole _ et emporte _ ce programme tel un vol d’anges, il nous fait entrevoir ce qu’il y a au-delà des cieux _ oui, oui, oui.

Ce mardi 9 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Lambert Colson et InAlto à la Chiesa Nuova à Rome : un chef et un ensemble passionnants ! pour incarner le sublime de ce répertoire d’élévation

26mar

Un premier CD

du cornettiste Lambert Colson

et son ensemble InAlto

m’avait énormément plu :

le CD Passacaille 1033

intitulé Un Cornetto a Roma 1500 – 1700

_ The Cornetto and its music in Rome 1500 – 1700

… 

comportant des œuvres _ superbes ! _ de

Costanzo Festa, Francesco Soriano, Girolamo Frescobaldi, Francesco Magini, Ercole Pasquini, Nicolo Borboni, Josquin des Prez et Giovanni Pierluigi da Palestrina/Francesco Rognoni…

Eh bien ! le chef et cornettiste Lambert Colson et son ensemble InAlto

récidivent

en une pareille très haute réussite

_ qui atteint ici aussi au sublime ! _ 

avec le CD Ricercar RIC 399

intitulé Teatro Spirituale (Rome, c. 1610)

_ Penitential Music in the Chiesa Nuova in Rome (c. 1610).


Avec cette fois des œuvres de

Emilio de’ Cavalieri, Paolo Quagliati, Giovanni Francesco Anerio, Francisco Sono de Langua, Givanni de Marque, Antonio Cifra, Luca Marenzio, Paolo Animuccia, Girolamo Frescobaldi, ainsi que _ et ce n’est pas là le moins beau _ des œuvres, aussi, demeurées anonymes _ Reinould Van Mechelen y atteint le ciel !..

Des œuvres, pour l’essentiel, au tournant de la Renaissance

et du début du Baroque…

L’intensité dramatique du recueillement

et de l’élévation spirituelle _ et charnelle _

atteint là son acmé.

Et dans les salles si merveilleuses des Oratoriens de la Chiesa Nuova,

vous voici immergé pleinement !!!

Et en lévitation…

Un apport majeur à l’incarnation charnelle

de ce sublime répertoire…

Et le livret est à la hauteur de la musique…

Ce mardi 26 mars 1019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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