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Un essai d’analyse des raisons essentielles et circonstancielles qui ont conduit René de Ceccatty à ce choix d’objet d’écriture du portrait du « Soldat indien » déchu, et des moyens mis en oeuvre pour la réalisation factuelle et sensible de cet objectif quasi a-romanesque…

03fév

Pour répondre aux tâches d’élucidation de la poiétique de René de Ceccatty en son « Soldat indien« ,

que me suis fixées hier, en mon article « « ,

c’est-à-dire les raisons du choix de ce portrait des aventures surtout militaires en Inde, entre le 9 septembre 1757 _ le débarquement du vaisseau « Duc de Bourgogne«  à Pondichéry, et l’arrivée en Inde de Léopold Pavans de Ceccatty (Quingey, 24 février 1724 – Salins-les-Bains, 3 février 1784)… _ et 1771 _ le rembarquement pour la France de Léopold, son épouse créole Marie-Jeanne Lenoir (Pondichéry, 28 octobre ou 2 décembre 1741 – fictivement Salins-les-Bains, 1835), et leurs deux filles Jeanne (Pondichéry, 30 décembre 1759 – 1838) et Marie-Anne (6 février 1764 – après 1794, où elle se marie), le Canadien Louis Legardeur de Repentigny ayant été nommé, plutôt que Léopold, gouverneur de Pondichéry dès juillet 1769, et Léopold, nommé, lui, commandant par intérim de la forteresse de Karikal ; mais « les combats terminés, il n’a plus de raisons de rester en Inde, puisque c’est un soldat« conclut, page 47, le chapitre intitulé « Pondichéry et Madras«  : Léopold forcément obéit et rentre en France, avec son épouse et leurs deux filles, toutes les trois  nées en Inde… _, de l’ancêtre Léopold Pavans de Ceccatty ;

mais aussi, et bien plus encore, le difficile retour (et ré-acclimatation et survivance) de cette famille en quelque sorte « rapatriée » _ pardon de cet anachronisme… _ dans le Jura natal du pater familias Léopold Pavans de Ceccatty, « soldat déchu » d’une guerre très lointaine finalement perdue _ sur ordre du roi, le gouverneur général de l’Inde française et chef des armées Thomas-Arthur de Lally-Tollendal l’a, lui, cette perte, payée de sa tête, tranchée en Place de Grève, à Paris, le 9 mai 1766 ; « Léopold, qui était toujours en service aux Indes en 1766, cinq ans après la chute de Pondichéry et trois ans après le Traité de Paris qui scellait la perte des Indes, mais maintenait _ cependant _ Pondichéry sous l’autorité de la France, échappa donc à l’ordalie _ voilà. Il espéra un temps récupérer le gouvernement de Pondichéry, encore éphémèrement française, mais c’est _ en juillet 1769 _ le Canadien Louis Legardeur de Repentigny qui fut nommé à sa place. Et on céda à Léopold le commandement de la forteresse de Karikal. Mon pauvre ancêtre« , lit-on page 30 _, récompensé malgré tout, in fine, à son retour en France, en 1771 _ faute d’archives retrouvées les mentionnant, le détail et les dates précises de ce retour en France font défaut, manquent _, donc, par son installation en un assez bel hôtel particulier à Salins-les-Bains, où Léopold et sa famille désormais résideront ;

et cela, je veux dire ce portrait rétrospectif du parcours de défaite du soldat déchu, est ici recomposé, tant bien que mal, dans un probable but de servir aussi d’exemple quasi atavique _ destinal… _ des échecs in fine d’installation dans les colonies d’Afrique du Nord (Algérie et Tunisie) des générations immédiatement proches _ parents, grands-parents, arrière-grands-parents : les Pavans de Ceccatty, du Jura, à Sfax, en Tunisie, dès 1903 ; les Durand de l’Albigeois, au Telagh, en Algérie, dès 1884 ; et Michel Antony, de Moncale, près de Calvi, en Corse, garde-forestier, au Telagh, avant 1896 ; avant d’être nommé en Tunisie, à Hammam Lif, puis Béja, etc. _, de l’auteur-narrateur du récit, René de Ceccatty, né à Tunis le 27 décembre 1951, et « rapatrié » en France, à Montpellier, à l’âge de 6 ans et demi _ l’avion de ce pseudo « retour en France » du natif de Tunis, avait atterri à Marignane le 28 juin 1958 (la date nous est donnée à la page 42 d' »Enfance, dernier chapitre« )…

En même temps, qu’il répond à _ et fait fi de _ l’infra légende familiale, transmise, mais avec bien peu de gloriole, d’un ancêtre qui aurait été gouverneur de l’île de la Réunion. C’est d’ailleurs sur cela que s’ouvre, page 7, l’Avant-Propos au livre, par ces mots-ci :

« Sur la foi de légendes familiales, je croyais que j’avais, nous avions, mon frère, mes cousins et moi, un ancêtre qui avait été, au XVIIIe siècle, gouverneur de l’île de Bourbon, l’actuelle île de la Réunion. (…) Sans que jamais personne, durant les deux siècles, bientôt trois, qui nous séparent de sa vie, n’ait eu la volonté et la patience d’enquêter. Un récent voyage dans cette île m’ayant séduit, car j’y voyais des caractéristiques géographiques qui m’évoquaient l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis de la Divine Comédie que j’étais en train de traduire, j’avais été conforter dans cette idée _ d’aller y regarder enfin d’un peu plus près : dans les archives et les livres d’histoire… Or, ayant entrepris le récit de ma vie, dans mes deux livres précédents _ « Enfance, dernier chapitre« , en 2017, et  « Mes Années japonaises« , en 2019 _, j’ai eu l’idée de remonter dans le passé, pour comprendre _ voilà le fin mot du projet de ce nouveau volet rétrospectif des « récits de sa vie« , de René de Ceccatty… _ la logique ou l’illogisme de l’installation de mes grands-parents dans les colonies nord-africaines. N’y avait-il pas une fatalité _ voilà… _ dans ces départs, ces défaites, ces exils, ces confrontations avec d’autres langues, d’autres cultures, d’autres modes de vie ?  » _ et bien sûr il me sera absolument nécessaire de revenir bientôt à ce foyer incandescent de la question… 

Se pose ainsi la question, puissante, mais peu visible, et en arrière-fond permanent de ce projet d’écriture du « Soldat indien« , des colonisations et décolonisations.

Ainsi, voici ce que je me permets de relever de la très parlante page conclusive, page 15, de lce décidément très riche Avant-Propos de l’auteur à son livre :

« Quant aux colonisations et décolonisations, on ne sait que trop qu’il est difficile d’en faire l’histoire sans désavouer des choix politiques anciens _ dès le XVIe siècle, pour la France, avant même les politiques clairement assumées de Colbert, Bugeaud et Jules Ferry… Ce n’est _ assez clairement _ qu’une suite d’abus, d’erreurs, de désaveux, d’oublis. Les réhabilitations, les compensations, les actes de contrition sont pour la plupart hypocrites, dérisoires, vains. Oublier _ en esquivant de se pencher sur ce passé-là _ est assurément une volonté de falsification et de réécriture _ négationniste, de fait, en ses résultats _ de l’histoire, et trop rappeler _ tels de mécaniques clichés _ est également ambigu. On se contente de demi-mesures, le plus souvent, et d’accommodements _ ambivalents, confus, et générateurs de plus encore de confusion et de détournement de sens _ avec le passé.

De cet accommodement _ voilà _, je n’ai pas voulu. Je n’ai pas voulu romancer _ c’est dit _ une histoire à partir de traces si rares, tant dans des papiers familiaux que dans des registres d’état-civil conservés aux Archives d’Outremer à Aix-en-Provence. L’hôtel familial acquis par Léopold à Salins-les-Bains, à son retour _ en 1771 _ a été transformé en gîte de luxe, l’Aristoloche, nom dérisoire qui _ en effet _ dit tout.

Ni éclat, ni silence, tel a été mon choix.

Beaucoup de dates, beaucoup de noms, qui jalonnent cette promenade dans le passé et lui donnent une allure, sinon une garantie d’objectivité.

Les êtres qui vivent _ d’une vie vraie _ dans mon imagination _ c’est-à-dire ce que je nomme l’imageance de l’écrivain profondément honnête et profondément soucieux de justesse en son travail et ses modalités _ sont ceux dont je ne connais _ mais vraiment, et en vérité _ rien d’autre que ce que quelques artistes _ écrivains, peintres, musiciens _ m’ont permis _ par les figurations vivantes et honnêtes qu’ils ont esquissées, tracées, fixées un peu, en les compositions de quelques œuvres qui demeurent et nous sont accessibles _ de connaître _ et en vérité, et vraiment, il faut y insister. Car il faut bien essayer, et le plus honnêtement et rigoureusement possible, de pallier, du mieux qu’il nous est possible, et si cela n’excède pas cet ordre du possible, les manques de traces et documents des archives quand celles-ci font défaut, les taches aveugles qui persistent dans nos efforts de figuration… Et de fait, quelques transpositions d’œuvres d’art, et à condition que celles-ci, déjà, aient été le plus honnête qu’il leur était possible d’être, peuvent nous y aider… Anjâli est _ ici _ le seul nom inventé _ pour l’ayah imaginée (à partir de l’ayah figurée dans la conversation piece de Johann Zoffany Colonel Blair with his Family and an Indian Ayah présente sur le bandeau du livre…) ramenée des Indes par Léopold et sa famille… _, les autres _ sans aucune exception _ désignant des personnages _ ou personnes ayant réellement vécu _ de l’Histoire et de la mienne« , page 15,

au final explicite de la dernière page de l’Avant-Propos.  

Mon second objectif, maintenant, est d’essayer d’éclairer en détails toute la finesse de la palette lumineuse des modalités _ disons littéraires, mais ce mot est trop étroit… _ de reconstitution _ pas proprement (ni sèchement) historique, ni éperdument romanesque, non plus _, de ce double portrait, à double versant, l’aller, en les colonies d’Inde, puis le retour, au Jura, à Salins-les-Bains, de Léopold et sa famille, en évitant, en le récit ainsi réalisé, les ficelles et artifices de mauvais goût (en vue de simplificatrices mensongères identifications des lecteurs aux personnages ainsi portraiturés) de l’excès d’incarnation du pur et dur romanesque… ;

de même que des maladresses d’anachronismes qui seraient abusifs…

Ainsi, l’usage de descriptions détaillées, et très légèrement commentées, d’images de scènes peintes (de « conversation pieces« ) heureusement transposées dans le Jura de 1773 _ Johann Zoffany (Francfort, 13 mars 1733 – Strand-on-the-Green, 11 novembre 1810) et Nicolas-Bernard Lépicié (Paris, 16 juin 1735 – Paris, 15 septembre 1784) ; voire, mais quelques années plus tard, et pour de sombres paysages, cette fois, Gustave Courbet (Ornans, 10 juin 1819 – La-Tour-de-Peilz, 31 décembre 1877), le peintre admirable des résurgences de la Loue…) ici, après le Jožef Tominc (Gorizia, 6 juillet 1790 – Gradišče nad Prvačino, 24 avril 1866) du passionnant et fascinant « L’Hôte invisible » de René de Ceccatty, en 2007… _ et habilement intégrées dans l’intrigue narrative du récit, sont-elles, alors lumineusement belles et éclairantes, en effet.

C’est donc sur ces objectifs de figuration la plus « authentique » possible _ avec ce mot et cette idée d’idéal que chérissait tant, et d’abord et surtout en les vies même, la mère de René de Ceccatty _ du passé, et ces moyens littéraires les plus honnêtes et justes-là que met en œuvre René de Ceccatty en son récit, que je veux concentrer ici mon attention…

Et le narrateur-auteur consacre en effet, au passage, au fil de son récit, et comme il aime tant le faire, de passionnantes remarques de très léger commentaire, toujours juste et incisif et éclairant, à cet effort sien de trouver divers moyens, et qui soient les meilleurs et les plus honnêtes et rigoureux possible, y compris de descriptions d’ordre pictural, à ses essais de figuration-saisie par son écriture de « formes » fugaces, particulièrement intenses, en leurs éclats et leurs éclairs, à destination d’une aide aux représentations-incorporations des figures présentées, par les lecteurs-récepteurs les plus éveillés possible de son livre…

Un peu à la Brecht.

Et c’est peut-être même là l’objet principiel et principal, fondamental, de ce livre-ci _ même si ce n’est pas tout à fait nouveau dans le travail de figuration-écriture de René de Ceccatty ; je pense ici à ces assez nombreuses parenthèses et incises de lumineuse auto-réflexion sur sa dynamique d’écriture, tout au long, par exemple, des 432 pages de ce chef d’œuvre si riche qu’est Enfance, dernier chapitre _ :

cet effort de saisie-figuration _ de la part de l’auteur, à son écritoire, en son cahier acheté à Mégrine, ici ; mais aussi de la part de son lecteur, en sa lecture… _ du jeu ultra-rapide et saisissant, pour qui les reçoit, de forces et  formes mentales extrêmement furtives, fuyantes, à peine entr’aperçues, mais si intenses et fascinantes, si puissamment prégnantes pour qui ne les fuit pas, mais désire les affronter vraiment, s’y confronter en vérité, les recevoir vraiment, à l’image de ces images quasi hors de saisie (et ressouvenir) des rêves de la nuit, dont ne demeure, au réveil, que la déception d’une aveuglante queue de comète enfuie et maintenant disparue…

Ce qui ne manque pas de m’évoquer le si beau poème de John Donne, que je n’ai pas oublié :

 

« Go and catch a falling star,
    Get with child a mandrake root,
Tell me where all past years are,
    Or who cleft the devil’s foot,
Teach me to hear mermaids singing,
Or to keep off envy’s stinging,
            And find
            What wind
Serves to advance an honest mind.
If thou be’st born to strange sights,
    Things invisible to see,
Ride ten thousand days and nights,
    Till age snow white hairs on thee,
Thou, when thou return’st, wilt tell me,
All strange wonders that befell thee,
            And swear,
            No where
Lives a woman true, and fair.
If thou find’st one, let me know,
    Such a pilgrimage were sweet ;
Yet do not, I would not go,
    Though at next door we might meet ;
Though she were true, when you met her,
And last, till you write your letter,
            Yet she
            Will be
False, ere I come, to two, or three.« 

Et je commence donc par revenir, à nouveau, sur cette ouverture capitale et clé, à la page 12 de l’Avant-propos à ce « Soldat indien » :

« L’histoire de Léopold et le rapport _ décisif, exemplaire _ que j’entretiens avec elle sont des formes _ mais quasi informes : a-figuratives, et a fortiori a-romanesques ; telles des taches aveugles, des blancs _ d’effacement _ tant de l’Histoire générale, que de l’histoire familiale, et peut-être aussi de l’histoire personnelle de René de Ceccatty (mais, bien sûr, pas que de lui !) : cf la citation magnifique de Scott Fitzgerald (dans « La Fêlure« ) sur laquelle s’est penché et a glosé Gilles Deleuze, dans un de ses appendices à « Logique du sens«  « Toute vie est bien entendu un processus de démolition«  _  accepté, mais aussi de lutte _ protestataire _ contre l’oubli _ voilà. J’ai voulu, à ma manière, résister _ voilà ! _ à la profanation. Voilà la raison pour laquelle j’ai mis en regard _ voilà : mettre en regard, en regards réciproques ; c’est mieux que simplement relier ou mettre en connexion ; les regards qui regardent vraiment sont actifs… _ la profanation des tombes du cimetière de Mégrine , aux bords du lac de Tunis, et cette résurrection _ par le récit de ce « Soldat indien«  _ d’une figure mineure du passé _ historique de l’Histoire des Indes françaises : la figure de Léopold Pavans de Ceccatty, capitaine du régiment de Lorraine ; une figure souvent présente, mais sans que son nom soit nommé ; simplement sa fonction au sein de l’armée des Indes… Cette figure, je n’ai pas voulu, comme on aurait été en droit de s’y attendre de la part d’un écrivain, lui donner une forme biographique, ni une forme romanesque _ les figures devant, en effet, prendre au moins quelque forme, pour pouvoir être fixées, saisies et conservées au moins un moment, et retrouvées, en la mémoire, ou en une œuvre un peu stabilisée ; mais laquelle, ou lesquelles formes ? Et comment ? Par quels moyens ?.. De quels instruments qui soient le mieux adéquats possibles dispose donc, en sa palette, un écrivain tel que René de Ceccatty ?.. Nous allons donc découvrir, au fil de son récit, les moyens que celui-ci s’est trouvé, a inventés ou fait siens, et réunis, pour ce projet propre, assortis, au passage, mais sans lourdeur, de quelques précieux commentaires sur ce travail de figuration de ces fulgurantes formes furtives fascinantes, si difficiles à saisir et figurer, j’y insiste...

J’ai voulu l’aridité d’un récit qui ne cache ni ses manques _ de références historiques et biographiques factuelles _ ni ses difficultés _ d’écriture la plus adéquate possible à ce projet-ci _ à faire renaître _ à la représentation intriguée du lecteur _ un homme obscur«  _ un homme sans qualités suffisamment distinctives pour nous lecteurs d’aujourd’hui ; mais simplement à sa place, en sa fonction, au sein d’opérations militaires.

… 

(…) Comme cela m’est arrivé plusieurs fois dans d’autres livres _ tel, par exemple, « L’Hôte invisible«  _, j’ai eu surtout _ et c’est à relever _ recours à des œuvres picturales.

Ici pour imaginer les derniers jours de Marie-Jeanne Lenoir, la veuve _ en 1784 : elle survit à son mari _ de Léopold, et de ses deux de filles _ toutes les trois nées en Inde, en 1741, 1759 et 1764, et transplantées en France, dans le Jura, à Salins-les-Bains, en 1771… Trois tableaux m’ont _ ainsi _ servi de fils conducteurs : une œuvre de Johann Zoffany, Colonel Blair with his Family and an Indian Ayah. Johann Zoffany est célèbre pour ses conversation pieces, tableaux de famille dans un intérieur. (…) La deuxième œuvre est celle de Nicolas-Bernard Lépicié, autre contemporain, vivant dans le Jura, lui aussi auteur de conversation pieces, comme le Portrait de la Famille LeroyEnfin, la troisième est de Gustave Courbet qui vivait dans la même région _ le Jura, avec ses cluses et ses résurgences étranges de rivières _ que Léopold. Il s’agit du Ruisseau Noir dans la Vallée de la Loue.

Ces tableaux m’ont aidé _ à une première figuration, pour soi _, ainsi _ aussi _ que de nombreuses estampes indiennes collectionnées par Abraham Porcher des Oulches que Léopold avait probablement croisé à Karikal.

La rêverie finale _ en 1835 _ sur le tableau qu’auraient fait ensemble _ en 1773, à Salins-les Bains : soit déjà là deux fictions… _ Nicolas-Bernard Lépicié et Johann Zoffany, et sur la mort _ très peu après, en 1835 _ de Marie-Jeanne, et plus tard _ à Dampierre, près de Saumur _ d’Anjali, l’ahah ramenée des Indes _ un personnage d’ayah inventé, par comparaison avec la conversation piece de Johann Zoffaly comportant « an Indian Ayah« … est la seule partie _ purement _ imaginaire de ce livre qui ne se veut pas romanesque, car son sujet _ nous y voilà ! _, loin d’être l’incarnation d’un passé qui a laissé peu de traces, est au contraire l’effacement de figures _ voilà ! un effacement à combattre et donner à regarder… _ vouées _ cela réclamant peut-être un surplus d’explication _ à l’échec et à l’oubli.

Notre mémoire familiale _ sujette à plusieurs tragiques ruptures successives (Alphonse, Valbert, Bernard), très volontaires et assumées, de transmission de cette mémoire familiale des Pavans de Ceccatty, et donc appuyée sur de fortes volontés d’oubli de ce passé familial ; de refus de s’y rapporter et de le cultiver… ; et en cela René de Ceccatty a bien conscience de, par ce travail présent, briser même un tabou… _, elle-même se chargea _ en effet : d’abord par Valbert, puis par son fils Bernard _ de se désintéresser de celui _ Léopold, donc : le soldat vaincu et déchu… _ auquel pourtant tant de personnes à travers les siècles durent _ génétiquement au moins _ leur existence«  _ ainsi que la perpétuation et persistance encore aujourd’hui simplement de leur nom : Pavans de Ceccatty.

Pour l’auteur, dès la page 19, l’effort de retenir et fixer un peu ces formes puissantes mais terriblement évanescentes et fuyantes, est semblable à l’effort fait « à chaque aube ou au cœur de la nuit, quand réveillé par un rêve, je tente de fixer ces visions nocturnes, tout en sachant que, pour les mémoriser, je les simplifie et les déforme _ cf ici les analyses freudiennes des processus du travail du rêve, et des efforts, ensuite, pour tenter d’interpréter ce que l’on a pu en retenir… _, en espérant en tirer un récit compatible avec l’idée même de narration (personnages, lieux, actions, dialogues), mais je sais bien que c’est alors une illusion qui se substitue à une autre illusion.

(…) Mais je feins de reconstituer la forme de ce fantôme, comme si j’étais capable d’y voir encore une figure reproductible, et je tente de la décrire, alors que si je ressens une émotion, c’est précisément celle de voir disparaître la forme _ voilà ! _, et d’accepter que le passé soit mort ;

tout comme, lorsque je rêve de maman, de mes grands-mères, l’une ou l’autre avec une certaine équité, je sais, je sais avec une si douloureuse assurance qu’elles sont mortes et ne me visitent dans mon sommeil que pour me le redire et m’inciter à souffrir de leur mort, mais non de leur effacement.

Elles ne sont _ certainement _ pas effacées.

De même cette résurrection de la colline de Kagurazaka vient me redire que ces sons, ces sensations ne se sont pas effacés, mais que ces jours-là sont morts c’est-à-dire passés, remplacés par bien d’autres depuis ; et c’est bien là une des fonctions principales de l’oubli…. D’une mort toutefois différente de celle que l’on croit, dans les moments les plus sombres de la réflexion sur ce que l’on a écrit, avoir provoqué en figeant, ligne après ligne sur la page, le trésor furtif _ voilà ! _ de la mémoire ou du rêve. Cette mort-là, que l’on peut qualifier de traîtresse (car il n’est pas de littérature qui ne soit, ne fût-ce que par l’acte de publication, suspecte de trahison ou du moins d’imperfection, et donc d’infidélité et d’échec), n’est donc pas irrémédiable. C’est une demi-mort.

Et voilà que reviennent à un semblant de vie _ voilà ! _, dans un éclair (impossible à mesurer, inquantifiable donc et peut-être immatériel, intemporel, cela même qui, tout en exprimant le temps, y échappe), ces signes de l’entrée dans la nuit« , page 21.  

Et en conséquence de ces divers processus-là, ceci, page 23 :

« Au va-et-vient capricieux et inéluctable de ma mémoire _ involontaire et malicieusement anarchique _, je dois me soumettre, me résigner : j’en ai la preuve chaque nuit, au cœur de la nuit ou au petit matin, parfois quelques minutes seulement après m’être endormi, comme si la bête dans la jungle du rêve m’attendait tapie pour envahir mon cerveau et le paralyser à sa manière aussi efficacement qu’une rupture d’anévrisme« …

Au chapitre « Le Soldat déchu« , aux pages 63 à 66,

René de Ceccatty précise les quelques moyens qu’il a utilisés pour se figurer _ et nous donner à nous représenter, nous lecteurs, à notre tour _ le « destin militaire« , aux Indes, de 1757 à 1771, de son ancêtre Léopold :

« Barry Lyndon de Thackeray, La Conquête du Paradis de Judith Gautier et Voyage à l’île de France de Bernardin de Saint-Pierre, voilà ce qui, ajoutés aux Fragments sur l’Inde de Voltaire, aux pièces du procès de Lally-Tollendal et aux témoignages de Bussy, d’Anne -Antoine d’Aché, du chevalier de Soupire avec qui Léopold s’était embarqué, le 30 décembre 1756 pour l’Inde, voilà ce qui me donne une idée _ un peu mieux figurée _ du triste destin d’un militaire qui de dix-sept à quarante-sept ans a combattu dans des guerres de succession qui ne le concernaient pas _ mais qu’en est-il donc des militaires de carrière ? _, et pour l’honneur d’une France à laquelle sa Franche-Comté natale n’avait été rattachée que par l’arbitraire des traités de paix _ en l’occurrence celui de Nimègue, en 1678 _ avec l’Espagne et l’Autriche et la Pologne et l’Angleterre et la Russie.

Pauvre fils des comtes de Venise, ballotté sur l’Océan indien, se mariant à une créole des Indes orientales où il avait été envoyé avec son régiment de Lorraine, dans son joli uniforme à collerette rouge sur une étoffe blanche garnie de bleu.

Mais des dix années indiennes _ de 1761 à 1771 _ qui ont suivi la chute de Pondichéry _ le 16 janvier 1761 _, et des treize franc-comtoises à Salins-les Bains _ de 1771 au 3 février 1784 _, de ces vingt-trois années-là de loin les plus romanesques (dont Marie-Jeanne Lenoir aurait pu être la mélancolique narratrice déchirée par l’éloignement de l’Inde _ lumineuse _ dans le _ sombre, noir _ paysage franc-comtois qui inspirerait Gustave Courbet) aucune archive ne conserve les traces.

Balzac, Stendhal, Leopardi, à l’aide !

Est-ce-à-dire que Marie-Jeanne la créole et Léopold le soldat déchu, l’anonyme des pamphlets, deviendraient, ces deux ombres hantant à Salins-les-Bains l’hôtel particulier qui leur revint, plus proches _ et telle est en effet la formidable puissance de vérité des vertus de présence de l’imageance magique des Arts ! quand ils sont authentiques… _ de moi que _ malgré ce cahier d’écolier tunisien sur lequel j’écris _ mon enfance dont je visite hâtivement _ à Mégrine, au mois d’avril 2019 _ la dévastation : terrain vague et boueux près du « café Hollywood », cimetière profané ?« , page 66…

Anticipant peut-être alors cette phrase de la page 122 :

« Jeanne écoutant à la porte de Nicolas et Johann est plus vivante _ mais oui ! _  que moi-même à mes propres yeux _ voilà ! et c’est là une manifestation de la phénoménologie vécue et assumée, incorporée en quelque sorte en le regard sur lui-même et le réel, de René de Ceccatty… _, cherchant le sommeil dans la villa bleue » _ de Mégrine avant juin 1958…

Et cette autre, aussi, des pages 122-123 :

« La vision, elle réelle _ encore que l’éloignement de cette expérience dans le temps (car un an _ entre avril 2019, du voyage à Tunis et Mégrine, et avril 2020, de l’écriture de cette page _ est beaucoup pour un événement aussi ténu) la rende irréelle, imperceptible à tout le moins _ de la dévastation du jardin de la villa bleue (…) avait, non seulement du fait de sa dévastation, mais aussi de l’affreux étirement du temps, moins de réalité _ et voilà l’élément fondamentalement décisif de cette phénoménologie incorporée de René de Ceccatty _ que cette Anjâli _ fictionnelle _ plus mûre que son âge ne devrait le permettre, petite Indienne enlevée à sa terre et aux siens, que Léopold, pauvre militaire raté, réduit à ce rôle de rentier pensionné, géniteur amer, que sa femme Marie-Jeanne, multipliant là-bas et ici ses grossesses, que Jeanne et Marie-Anne sacrifiant leurs souvenirs _ de la lumière d’Inde _ à leur vie future de femmes mariées aux frères Girod, de noblesse récente, mais nantie« …

« Plus proches« , page 66 ; « plus vivante« , page 122 ; « moins de réalité« , page 124 :

soient des expressions qui nous parlent de la magique puissance de l’Art, quand il est à son meilleur _ et son authenticité la plus grande…

Et page 69 :

« L’oubli : ce qui nous menace tous. D’en être l’objet, bien sûr, mais aussi l’origine.

Je lutte, sans doute parfois artificiellement, contre lui. Lorsque je fouille dans les archives de mon pauvre aïeul Léopold, cherchant avec tant de mal des traces de sa carrière militaire dans les Mémoires sur Tally-Tollendal, Soupire, Bussy, dans les histoires de la guerre de Sept Ans, dans celles de la conquête des Indes et de la chute de Pondichéry ; quand je cherche son miroir chez Thackeray, Judith Gautier, Bernardin de Saint-Pierre, Voltaire, et peu à peu _ aussi _ (mais je résiste, je résiste) dans mes propres souvenirs _ aussi _, quêtant des équivalents _ voilà ! et forcément : peut-on en faire totalement l’impasse ?.. _ de son séjour indien dans mes propres expériences orientales, dans mes lectures, de ses voyages en mer dans mes propres voyages, de sa soumission aux ordres militaires dans ma propre conception d’une discipline professionnelle et dans mon refus obstiné de l’exercice du pouvoir« …

Avec cette réponse-ci, dès l’ouverture du chapitre suivant, à la page 70 :

« Oui, je lutte contre son oubli, mais je refuse de faire de lui, de ce que je glane de sa vie, une marionnette romanesque.

Et pourtant j’aimerais faire revivre _ voilà : par la magie de l’écriture vraie… _ Marie-Jeanne, la créole des Indes arrivant au Jura, avec ses deux filles, Jeanne et Marie-Anne, et leurs habitudes indiennes, se retrouvant dans le climat hostile de la Franche-Comté et entre les étroits murs de l’hôtel de Salins-les-Bains, vieil hospice médiéval, acquis par Léopold et sans doute rénové à la hâte. (…) Comment étaient-ils tous passés du golfe du Bengale à l’ennui des vallonnements du Jura ? (…) Pauvre Léopold, ombre du héros anonyme qu’il avait été à Madras, à Pondichéry, à Karikal…« 

Et c’est en effet cette idée de faire appel à des comparaisons avec des tableaux _ de Zoffany, Lépicié, et indirectement Courbet _ décrits, qui va faire démarrer la partie imaginée du roman :

« Le roman peut commencer« , lit-on, page 82, en conclusion du chapitre « L’Ayah« …

Et : « Rien n’est plus enivrant pour un romancier que l’invention d’un peintre. Balzac, Henry James le savaient. Zola, Stendhal eux-mêmes et, au Japon, Sôseki« , lit-on, page 85.

« La musique est l’absolu de l’expression du sentiment et la transfiguration de la conscience du temps. La peinture est l’idéal de la description : lumière, regard, organisation de l’espace intérieur et de l’espace extérieur« .

Page 125, René de Ceccatty, au décisif chapitre intitulé « La seule réalité possible« , poursuit et développe son idée de l’étrange puissance magique de l’Art, quand il est à son meilleur,

dont j’ai relevé plus haut des exemples, aux pages 66 : « Plus proches« , 122 : « plus vivante« , et 124 : « moins de réalité » :

« Pour moi, le passage fortuit _ purement fictionnel, à Salins-les-Bains en 1773, auprès de la famille de Léopold Pavans de Ceccatty _ des deux peintres _ Johann Zoffany et Nicolas-Bernard Lépicié _ est la seule réalité possible _ à l’exclusion, donc, de tout transmission génétique ! _ qui m’unisse _ voilà _  à elles, à eux. Et quand elle se marient _ Jeanne et Marie-Anne, en 1782 et 1794aux deux frères de Miserey _ Charles-Armand Girod de Misereyet de Rennes Charles-Gabriel-Léonard Girod de Miserey _, je les abandonne, elles ne me sont plus rien.

Quand Jeanne oublie Nicolas, oublie la toile roulée au grenier, oublie qu’elle a écouté à la porte des deux amis murmurant avant de s’endormir, elle ne m’est plus rien. (…)

Et cela m’amuse, parce que pense à Marguerite Duras, je pense à Sigalon à Rome dans les années 1835 _ sur Sigalon à Rome, et Stendhal, et Michel-Ange, cf l’admirable « Objet d’amour«  de René de Ceccaty, en 2015 ; et mon plus qu’enthousiaste article du 24 mai 2016 : « «  _, parce que je suis familier du monde de la peinture. (…)

Et c’est ce qui fait que la réalité est là, dans un tableau même imaginaire, plus que _ voilà ! voilà ce que sont les divers degrés de réalité qui nous parlent et qui nous concernent vraiment ! _ dans des archives, plus que dans le sang (à supposer que le même sang coule dans mes veines que dans celles de Marie-Jeanne Lenoir.

Et qu’elle est surtout là, dans ce cahier tunisien acheté à Mégrine, près de la gare de Sidi Rezig _ ou est alors en train de s’écrire, voilà !, en avril 2020, ce beau « Soldat indien« …

Et je me rappelle le ton que prenait naturellement maman, pour prononcer ce nom de Sidi Rezig, un ton à la fois ironique et parodique où pointait une forme de désespoir et de désabusement _ oui _, comme lorsqu’elle évoquait sa première affectation à Foum Tataouine, comme institutrice avant le retour de papa de New-York« , page 126.

Au chapitre « Les Ruines« , aux pages 127-130, René de Ceccatty revient sur l’expérience de son nouveau retour sur les lieux _ dévastés _ de la Mégrine de son enfance , ce 12 avril 2019, et fait à nouveau le lien entre cette expérience-là et le travail qu’il va réaliser _ et aura réalisé, par la recherche et l’écriture, en 2020-2021 _ sur le destin indien et post-indien de son ancêtre Léopold…

Pages 129-130 :

« Le cahier d’écolier _ acheté près de la gare de Sidi Rezig ce 12 avril-là _ était le seul objet qui me procurait une sensation d’appartenance non à un pays, ni à une fonction, ni à une identité, mais à un rôle _ voilà : à tenir, endosser ; le rôle « tenant«  et faisant sien celui qui se trouve l’endosser. Appartenir à un rôle : voilà de quoi donner profondément à méditer.

Or ce n’était pas ce cahier qui rendrait _ vraiment, en quelque sorte _ ma présence dans les ruines (que mon frère _ Jean Pavans _ trouverait, quand je lui en montrerais les photographies, si pauvres et désolées qu’il ne comprenait pas que je n’aie pas voulu en détruire le souvenir, comme une part sinon honteuse ou indigne, du moins affligeante, de notre passé, de notre origine qui traduisait toute l’implacable déchéance des générations depuis deux siècles, déchéance accrue par la déshérence _ de ces lieux _ successive à la colonisation et à la décolonisation : cet abandon, cette misère, cette absence impersonnelle, cela ne ressemblait à rien _ sauf que c’était peut-être précisément ce rien qu’il importait de révéler, de ne pas esquiver, effacer, oublier, fuir… _) :

tout au plus ce cahier m’offrirait-il l’illusion _ voilà… _ de consolider _ par le constat de fait dont il allait témoigner noir sur blanc _ cette furtive expérience d’un séjour si pauvre, si décevant qu’il fallait que le remplisse d’un autre passé que le mien, celui d’une famille imaginaire fantasmée, donc, pour l’essentiel… _ même si les archives d’état-civil peuvent témoigner du lien sinon sanguin, car une fois encore qui sait ?, du moins légal, qui m’unit à Léopold et à ses femmes créoles, comme aux quelques noms qui, avant et après lui, sont à des variantes près de prénoms et d’orthographe le mien et celui de mon frère et de mes cousins. Et à vouloir chercher des points communs, on perd toute personnalité » _ mais ces « points communs« -là, même trouvés et avérés, dissolvent-ils nécessairement pour autant toute singularité un peu personnelle ? Étouffent-ils la moindre liberté de sujet de la personne ?.. Voilà aussi une question que l’on peut se poser.

Qu’est-ce donc qu’un atavisme ? Et quelle est sa portée, en plus de sa teneur ?

N’y a-t-il donc rien du tout à en tirer ?..

Qu’en dirait le moine Dôgen ?

Ce jeudi 3 février 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

A la recherche de la descendance de Sophie Wachter (Rougemont, 1824 – Courbet, 1897) et son époux François-Martin-Molbert (Chaux, 1825 – Mustapha, 1884)

27mar

Dans ma recherche de descendants des familles apparentées à la branche « algéroise-algérienne » des Ducos du Hauron

_ je veux dire la branche issue de l’union entre Amédée Ducos du Hauron (Agen, 1866 – Alger, 1935) et son épouse Marie-Louise Rey (Orléansville, 1879 – Agen, 1933 _,

 

et dans la perspective d’identifier quelque éventuel actuel descendant qui serait susceptible, par sa connaissance singulière de l’histoire de sa famille, de compléter les données généalogiques que j’ai plus ou moins réussi à réunir par mes « pêches » sur Internet à propos des Wachter, originaires de Rougemont-le-Château, en Alsace, installés en Algérie _ surtout à Mustapha _ à partir de 1844, 1848 _ pour Jean-Baptiste-Claude Molbert (Chaux, 10 mars 1830 – Kouba, 24 novembre 1904, le fondateur de la manufacture de poterie de Kouba, en 1848, semble-t-il…

ou plutôt, pour les membres de cette branche, installés en Algérie, à la suite de Jean-Baptiste-Claude Molbert _ installé, lui, à Kouba _, entre le mois d’août 1854 _ soit la naissance à Rougemont de Sophie Wachter (Rougemont, 18 août 1853 – Courbet, 1er février 1938), fille de Sophie Wachter et de François-Martin Molbert, qui ne reconnaîtra officiellement sa fille que je jour de son mariage, à Birmandreis avec la mère de l’enfant, le 4 avril 1857 _ et le mois d’avril 1857 _ où eut lieu à Birmandreis le mariage des parents de la petite Sophie Wachter, qui devient donc ce jour Mademoiselle Sophie Molbert…

il me faut me pencher sur la branche des Wachter-Molbert issue de l’union entre Sophie Wachter (Rougemont, 29 janvier 1824 – Courbet, 9 mai 1897) et son époux François-Martin Molbert (Chaux, 9 décembre 1825 – Mustapha, 22 juin 1884) ;

en me demandant lesquels des 6 enfants de ce couple Wachter-Molbert

soient

Sophie Wachter-Molbert (Rougemont, 18 août 1853 – Courbet, 1er février 1938),

Louise Molbert (Birmandreis, 12 juillet 1858 – ?,?),

Pierre-François Molbert (Mustapha, 17 juin 1860 – ?,?),

Claude-Jacques Molbert (Mustapha, 17 janvier 1862 – Mustapha, 5 mars 1862),

Charles Molbert (Mustapha, 5 janvier 1863 – Alger, 28 octobre 1819)

et Marie-Florine Molbert (?, 1865 – Mustapha, 21 juillet 1880),

respectivement nés en 1853, 1858, 1860, 1862, 1863 et 1865,

a eu une descendance…


Trois d’entre eux ont été mariés :

_ Louise, avec Antoine-Marius Iscariot _ mineur _ ;

_ Pierre-François _ négociant _, avec Joséphine Xuereb ;

_ Charles _ instituteur _, avec Antoinette Nin.

Ni de Louise Molbert, épouse Iscariot,

ni de Pierre-François Molbert, époux de Joséphine Xuereb,

je n’ai trouvé mention de descendance…

En revanche,

Charles Molbert (Mustapha, 5 janvier 1863 – Alger, 28 octobre 1919) et son épouse Antoinette Nin (Hussein Dey, 20 septembre 1864 – Orléansville, 29 janvier 1941), qui se sont mariés à Hussein Dey le 14 février 1885, ont eu un parcours de vie intéressant :

ainsi une école d’Alger porte-t-elle le nom de ce Charles Molbert, à la personnalité marquante d’enseignant…

Mais surtout le couple de Charles Molbert etAntoinetteNin a eu un fils, le docteur Jean (ou Jean-François) Molbert, né à Hussein Dey le 3 décembre 1885 _ j’ignore hélas le lieu (peut-être Orléansville…) et la date de son décès _, brillant médecin diplômé des Hôpitaux de Paris, et qui a longtemps exercé sa profession de médecin (et « médecin des épidémies« ) à Orléansville.


Orléansville où décèdera sa mère, Madame Veuve Charles Molbert, née Antoinette Nin, le 29 janvier 1941.

C’est le 8 août 1912, qu’a eu lieu, à Alger, le mariage du docteur Jean Molbert _ domicilié alors à Mouzaïaville _ avec Melle Nathalie Croze, de Blida.

Mais de 1912 à 1941, les diverses mentions de domiciliation de Jean-François Molbert seront toutes à Orléansville.

Cependant, je n’ai découvert jusqu’ici aucune mention de naissance d’un enfant de Jean-François Molbert et son épouse Nathalie Croze.

J’en déduis, au moins provisoirement, que s’arrête avec le docteur orléansvillois Jean-François Molbert la descendance de Sophie Wachter et François-Martin Molbert.

Ce sont les frères de François-Martin Molbert,

Jean-Baptiste-Claude Molbert (Chaux, 10 mars 1830 – Kouba, 24 novembre 1904) _ et son épouse Hélène Placette (Tarnos, 10 avril 1837 – 10 avril 1919) _

et Pierre-Richard Molbert (Chaux, 28 avril 1834 – Mustapha, 29 janvier 1878) _ et son épouse Jeanne-Florentine Tristant (Lyon, 5 avril 1846 – ?,?) _,

qui ont assuré une descendance à ces Molbert de Chaux,

sinon aux Wachter de Rougemont

_ apparentés aux Wachter et Gentet d’Orléansville, un peu plus tard…

Ce samedi 27 mars 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

La légende de Sainte-Hélène, et les souvenirs et rêveries de Sophie Wachter-Molbert, à Courbet…

26mar

Le document signalé hier, tel que publié par L’Écho d’Alger du 7 février 1938,

et donné in extenso en mon article du 25 mars : 

peut-il être vraiment pris à la lettre ?

Le grand-père de Mademoiselle Sophie Wachter-Molbert (Rougemont, 18 août 1853 – Courbet, 1er février 1938), François-Antoine-Humbert Wachter (né à Rougemont le 29 août 1794),

a-t-il rééellement fait partie des « grognards » qui sont allés accompagner Napoléon en son exil de Sainte-Hélène ?

C’est extrêmement peu probable, étant donné,

d’abord, le très petit nombre _ à peine une vingtaine _ de personnes ayant été autorisées par les Anglais à accompagner l’Empereur déchu en son exil à Sainte-Hélène (du 15 octobre 1815, à son décès, le 21 mai 1821) ;

et ensuite la puissance de la légende napoléonienne au XIXe siècle, et tout particulièrement, bien sûr, dans la période du Second Empire…

Ainsi, par exemple, 42 ans après la fin du Premier Empire, Napoléon III institua-t-il  une « médaille de Sainte-Hélène » par un décret du 12 août 1857.

Cette décoration était accompagnée d’un diplôme et se présentait dans une boîte en carton portant l’inscription « Aux compagnons de gloire de Napoléon« . La médaille elle-même était en bronze (50 mm de haut et 31 mm de large), cerclée d’une épaisse couronne de lauriers surmontée d’une couronne impériale et suspendue à un ruban vert à cinq raies rouges. Elle portait à l’avers le profil de l’empereur entouré de l’inscription « NAPOLÉON Ier EMPEREUR« , et au revers, une inscription circulaire « CAMPAGNES DE 1792 A 1815« , et, sur neuf lignes: « À SES COMPAGNONS DE GLOIRE. SA DERNIÈRE PENSÉE. STE HÉLÈNE. 5 MAI 1821« . Les médailles étaient remises dans une boîte en carton recouvert de papier glacé blanc, sur le couvercle de laquelle apparaissent une aigle couronnée et l’inscription: « AUX COMPAGNONS DE GLOIRE DE NAPOLEON I – DÉCRET IMPÉRIAL DU 12 AOÛT 1857« . La médaille était accompagnée d’un diplôme (29 cm x 19 cm) au centre duquel se trouve le dessin de la médaille. Le diplôme indique le nom et le grade du titulaire, ainsi que l’unité dans laquelle il a servi durant les guerres de 1792 à 1815… Enfin, il porte le timbre sec de la Grande Chancellerie de l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur et la signature du Grand Chancelier.

La première distribution eut lieu le 16 août 1857.

C’est de cette médaille et de ce diplôme qui l’accompagnait que parlait volontiers à son entourage, à Courbet, au XXe siècle, Mademoiselle Sophie Wachter-Molbert

_ qui avait un peu connu son grand-père paternel en leur séjour à Mustapha, dans les années 50 du XIXe siècle : à la naissance de la petite Sophie, à Rougemont, le 18 août 1853, son grand-père (au domicile duquel sa mère, célibataire, avait accouché, à Rougemont, donc) avait 59 ans ; et celui-ci a assisté ensuite aux mariages, à Birmandreis le 4 avril 1857, de sa fille Sophie Wachter (Rougemont, 29 janvier 1824 – Courbet, 9 mai 1897) avec le père de la petite Sophie, François-Martin Molbert (Chaux, 9 décembre 1825 – Mustapha, 22 juin 1884) ; puis à Mustapha le 26 mai 1857, de son fils Jean-Baptiste-Antoine Wachter (Rougemont, 5 février 1827 – ?,?) avec Elisabeth-Joséphine-Baptistine Confex (Marseille, 28 décembre 1836 – Alger, 30 mars 1925) ; j’ignore le lieu et la date du décès de ce grand-père qui avait probablement participé à une partie des guerres napoléoniennes ; un décès qui advint avant le décès de « sa veuve« , née Marie-Françoise Chevillot, le 8 septembre 1870, à Mustapha…

Je remarque aussi que le père de Melle Sophie Wachter-Molbert, François-Martin Molbert, est décédé lui aussi à Mustapha : le 22 juin 1884… Et c’est ensuite que la veuve et la fille de celui-ci s’installèrent à Courbet, où Sophie la mère décéda le 9 mai 1897, et Sophie la fille, le 1er février 1938 : où cette dernière « habitait depuis plus de cinquante ans« …  _,

s’imaginant que ces objets récompensaient un compagnon de Sainte-Hélène de l’empereur déchu…

Les grands-parents maternels de Sophie Molbert, François-Antoine-Humbert Wachter et Marie-Françoise Chevillot, s’étaient mariés à Rougemont le 27 octobre 1814 :

le marié avait tout juste 20 ans ; et la mariée, 22 ans.

Il est assez peu probable que le diplôme de 1857 ait pu récompenser le grand-père de Sophie Molbert, qui non seulement n’a pas été un compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène,

mais probablement pas non plus un soldat des guerres napoléoniennes….

Cependant, sur un site intitulé « Les Médaillés de Sainte-Hélène du canton de Masevaux«  _ canton dans lequel se situe la commune de Rougemont-le-Château _,

pour la commune de Rougemont-le Château, est mentionné cependant ceci :

« WACHTER Ferdinand : né le 11 février 1793 ; voltigeur au 39e régiment de ligne puis au 133e régiment de ligne du 31 octobre 1813 au 30 août 1815« …

Il faudrait donc creuser un peu plus avant cette recherche ;

et examiner ce qu’il en est de la fin de la Campagne d’Allemagne de 1813 , et de La Campagne de France, de 1814…

Mais surtout, François-Antoine-Humbert Wachter et Marie-Françoise Chevillot ont eu 8 enfants, nés entre le 2 août 1812, pour l’aîné, François Wachter (2 août 1812) et le 1er février 1830, pour le huitième, nommé lui aussi François-Antoine-Humbert Wachter :

en 1812 (François), 1815 (Marie-Françoise), 1817 (Julie), 1819 (Marie-Catherine), 1821 (Jean-Claude), 1824 (Sophie), 1827 (Jean-Baptiste-Antoine) et 1830 (François-Antoine-Humbert)…

François-Antoine-Humbert Wachter a-t-il participé, en personne, à la Campagne de France ?

Les troupes des Coalisés ayant franchi le Rhin à Bâle, le 31 décembre 1813, les troupes françaises commandées par Victor, défendent les Vosges ;

mais cèdent bientôt Belfort, Vesoul, etc., devant Blücher…

Et Rougemont-le-Château se trouve sur ce passage…

Ce vendredi 26 mars 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et une découverte : la présence auprès de Napoléon à Sainte-Hélène du grand-père de Sophie Molbert-Wachter, et père de Jean-Baptiste-Antoine Wachter

25mar

Et voici qu’à force de rechercher le moindre document concernant les Wachter et leurs parents Molbert,

voici que je découvre ce jour un étonnant document,

affirmant la présence auprès de Napoléon, en son exil à Sainte-Hélène, du grand-père de Sophie née Wachter le 18 août 1853 à Rougemont (Haut-Rhin), et reconnue quatre ans plus tard comme sa fille _ et donc comme Sophie Molbert ! _ par celui qui est son père, François-Martin Molbert (Chaux, Haut-Rhin, 9 décembre 1825 – Mustapha, 22 juin 1884), le jour où, à Birmandreis, le 4 avril 1857, celui-ci a épousé la mère de l’enfant, Sophie Wachter (Rougemont, Haut-Rhin, 29 janvier 1824 – Courbet, 9 mai 1897), fille de Humbert Wachter (Rougemont, 29 août 1894 – ?,?) et son épouse Marie-Françoise Chevillot (Le Val, Haut-Rhin, 12 février 1792 – Mustapha, 8 septembre 1870).

Voici donc ce document :

l’avis du décès de Mademoiselle Sophie Molbert,

publié par L’Écho d’Alger du 7 février 1938 :

« Courbet. Décès.

Le 2 février courant, ont eu lieu, au milieu d’une grande affluence, les obsèques de Melle Sophie Molbert, décédée à Courbet, qu’elle habitait depuis plus de cinquante ans.

La défunte était la petite-fille d’un ancien grognard qui a suivi Napoléon à Sainte-Hélène, et à ce titre fut décoré d’une médaille commémorative délivrée par le grand chambellan de l’ordre impérial de la Légion d’honneur.

Le diplôme a été retrouvé : il porte la date de « Sainte-Hélène, 5 mai 1821« au nom de Wachter Lambert _ ou Humbert ? Le prénom, probablement trop peu courant, a parfois aussi, et à tort, été écrit « Hubert« … _, fourrier au 10 e léger« 

Jusqu’ici, je n’avais trouvé nulle mention de ce fait biographique, pourtant marquant, dans la lignée des Wachter de Rougemont…

Ce jeudi 25 mars 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

De nouveaux aperçus sur la venue en Algérie de la famille Wachter de Rougemont : le mariage à Birmandreis le 4 avril 1857 de Sophie Wachter (de Rougemont) et François-Martin Molter (de Chaux)…

24mar

En continuant mes recherches sur les diverses origines _ et origines diverses _ des colons d’Orléansville au XIXe siècle,

je me suis à nouveau penché sur la famille des Wachter, venus de Rougemont (Haut-Rhin) ;

reprenant en quelque sorte le fil que j’avais provisoirement laissé le 8 mars dernier, en mon article  dans lequel j’avais démarré ma recherche sur la présence des membres de cette famille Wachter _ au nombre desquels le cousin Jean-Pierre Wachter (Rougemont, 24 mars 1801 – El Biar, 20 janvier 1871) _ au mariage, à Mustapha, le 26 mai 1857, de Jean-Baptiste-Antoine Wachter (Rougemont, 5 février 1827 – ?, ?) et Elisabeth-Joséphine-Baptistine Confex (Marseille, 28 décembre 1836 – Alger, 30 mars 1925)…

J’avais déjà pu constater qu’à ce mariage non seulement était présent et témoin du marié son « cousin » _ en fait cousin germain de son père _ Jean-Pierre Wachter, garde principal d’artillerie, mais qu’y assistaient aussi, « présents et consentant« , les quatre-parents des mariés _ soient François-Antoine-Humbert Wachter (Rougemont, 29 août 1794 – ?, ?) et son épouse, à Rougemont le 27 octobre 1814, Marie Françoise Chevillot (Le Val, 12 février 1792 – Mustapha, 8 septembre 1870), ainsi que Jean-Baptiste-Pierre Confex (Marseille, 28 décembre 1811 -Mustapha, 28 mai 1887) et son épouse, à Alger le 22 août 1837, Marie-Claire-Joseph Vidal (Marseille, 22 septembre 1815 – Mustapha, 6 juillet 1869) _qui donc avaient tous fait le voyage vers l’Algérie, pour s’installer là  _ et y mourir, aussi… _, non loin de leurs enfants…

Cette fois, c’est le mariage, moins de deux mois plus tôt, le 4 avril 1857, à Birmandreis, de Sophie Wachter (Rougemont, 29 janvier 1824 – Courbet, 9 mai 1897) _ Sophie Wachter était en effet alors domiciliée, avec ses deux parents, Humbert Wachter et son épouse, née Marie-Françoise Chevillot, à Birmandreis… _ avec François-Martin Molbert (Chaux, Haut-Rhin, 9 décembre 1825 – Mustapha, 22 juin 1884) _ auparavant, et à Rougemont, le 18 août 1853, ce couple, pas encore marié, de Sophie Wachter et François-Martin Molbert (elle avait 29 ans ; et lui, 27 ans…) avait donné naissance à une petite Sophie Wachter, que son père, François-Martin Molbert, a reconnue officiellement comme sa fille ce jour de leur mariage, le 4 avril 1857, à Birmandreis _,

qui sollicite mon attention ;

et m’amène au constat de la présence prolongée de ces familles Wachter et Molbert à Mustapha, tout particulièrement,

mais aussi à Kouba, où fut fondée, probablement en 1848 _ ou peut-être dès 1844, même si cela me paraît plus improbable, vu l’âge du probable fondateur : le potier Jean-Baptiste Molbet est, en effet, né à Chaux (Haut-Rhin) le 10 mars 1830 : en 1844, il avait seulement 14 ans ; alors qu’il en avait 18, en 1848… _, la manufacture de Poterie Molbert, qui a laissé trace dans l’histoire

Il est difficile de dire lequel de ces Molbert, de Chaux (Haut-Rhin) _ une famille de potiers, déjà en Alsace… _, a été le pionnier de la venue en Algérie :

des cinq fils Molbert _ François-Martin (Chaux, 9 décembre 1825 – Mustapha, 22 juin 1884), Jean-Pierre (Chaux, 1er janvier 1828 – Mustapha, 23 juin 1865), Jean-Baptiste-Claude (Chaux, 10 mars 1830 – Kouba, 24 novembre 1904), Claude-Jacques (Chaux, 12 avril 1832 – Mustapha, 4 août 1886) et Pierre-Richard Molbert (Chaux, 28 avril 1834 – Mustapha 29 janvier 1878) _ de Pierre-Richard Molbert (Montenois-sur-Doubs, 13 juillet 1802 – Mustapha, 8 décembre 1861) et son épouse Marie-Sophie Prévot (Chaux, 1797 – Mustapha, 16 juin 1883),

il est possible que ce soit le troisième né, Jean-Baptiste-Claude, qui soit venu le premier en Algérie, pour fonder à Kouba, probablement en 1848, à l’âge de 18 ans, une importante manufacture de poterie, qu’a fait prospérer son fils Jean-Baptiste-Claude Molbert (Mustapha, 10 janvier 1860 – Kouba, 7 mai 1926) ;

et que les autres membres de sa famille,

ses parents, présents à son mariage avec Hélène Placette (Tarnos, 10 avril 1837 – Kouba, 10 avril 1919), à Mustapha, le 27 février 1854,

ainsi que ses quatre frères,

l’aient rejoint, et se soient installés pour de longues années à Mustapha…

Les liens de famille étaient assurément précieux en cette terre de mission qu’était l’Algérie…

Et j’ai noté aussi, au passage, l’installation à Orléansville du docteur Jean (ou Jean-François) Molbert (Hussein Dey, 3 décembre 1885 – ?,?),

fils de l’instituteur Charles Molbert (Mustapha, 5 janvier 1863 – Alger, 28 octobre 1919) et de son épouse Antoinette Nin (Hussein Dey, 20 septembre 1864 – Orléansville, 29 janvier 1941).

Et dont la grand-mère paternelle était Sophie Wachter (Rougemont, 29 janvier 1824 – Courbet, 9 mai 1897) l’épouse de François-Martin Molbert (Chaux, 9 décembre 1825 – Mustapha 1884).

Sophie Wachter, épouse Molbert, et sœur de Jean-Baptiste-Antoine Wachter, le mari d’Elisabeth-Joséphine-Baptistine Confex,

était donc la tante des 6 enfants Wachter (dont l’orléansvillois Emile Wachter et l’orléansvilloise « Veuve Louis Gentet« , née Wachter _ j’ignore toujours son prénom _) de ce couple…

Et le docteur Jean Molbert était ainsi le cousin germain d’Emile Wachter et de sa sœur, veuve Gentet…

Et de fait dans l’avis de décès de M. Charles Molbert (Mustapha, 5 janvier 1863 – Alger, 28 octobre 1919) publié par L’Écho d’Alger du 20 octobre 1919,

 dans la liste des faisant part,

à la suite de la veuve, née Antoinette Nin (Hussein Dey, 20 septembre 1864 – Orléansville, 29 janvier 1941), du fils, le docteur Jean Molbert (Hussein Dey, 3 décembre 1885 – ?,?), et son épouse, née Nathalie Croze (Tizi Ouzou, 1er décembre 1887 – ?,?), et des sœurs Sophie Molbert (Rougemont, 18 août 1853 – Courbet, 1er février 1838) et Louise Vve Iscariot, née Molbert (Birmandreis, 12 juillet 1858 – ?,?) du défunt,

apparaît aussi _ avec il est vrai une faute d’orthographe ! _ la mention de la famille Wachter… 

À suivre…

Ce mercredi 24 mars 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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