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Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. L’embarras du choix du regardeur, comparé à l’embarras du choix de l’artiste lui-même

21nov

Bien sûr,

face à un choix de préférence d’image(s),

l’embarras d’un regardeur placé en face de 80 images entre lesquelles il se somme d’en choisir une _ qu’il aurait préférée, ou préfèrerait, aux autres _,

afin que cette image soit _ hypothétiquement, à son choix personnel subjectif _ placée en couverture de l’album réalisé _ ou à venir _,

est infiniment ridicule

en comparaison de l’embarras _ on ne peut plus réel et effectif, lui _ de l’artiste lui-même

placé devant la situation d’avoir, là et maintenant, à choisir une image de couverture de même, d’ailleurs, qu’avoir à choisir 80 images _, pour son album en préparation,

face à l’innombrable _ = inépuisable _ collection d’images conservées _ et sinon là, devant lui sous ses yeux, du moins chez lui, quasi instantanément disponibles (il suffit d’aller les rechercher dans la pièce où elles sont entreposées…) : soit un immense trésor dormant ne demandant qu’à être, et maintenant, réveillé ! _ en ses innombrables, déjà, planches-contact !…

Il n’empêche,

le regardeur lui aussi choisit et manifeste ses _ plus ou moins _ propres préférences, ses hiérarchies de goût _ entre les 80 images, défilant là sous ses yeux admiratifs, en parcourant, page après page,  et re-parcourant ad libitum, l’album : que ce soit pour se demander laquelle de ces 80 images il aurait, lui, élue, pour figurer en couverture ; ou, plus généralement, auxquelles de ces images si variées, vont ses préférences… _, bien sûr, plus ou moins légitimes…

Dans mon article d’hier, vendredi 20 _  _,

et tout à la fin, ainsi qu’en plusieurs temps _ au nombre de trois _,

je me suis résolu à des choix d’images, pour ce qui concerne la couverture même de l’album,

voire mes préférences iconiques, tout simplement _ indépendamment de tout hypothétique choix éditorial : lequel est bien évidemment hors de mes compétences !!! _ : 

d’abord, un premier choix _ déjà bien difficile ; et à comparer à celui de mon article du 5 novembre dernier :  _ de 12 images :

soient 2 images « de nature » : celle, à la page 53, légendée « Port-Cros, France, 2011« , et celle, à la page 80, légendée « Giverny, France, 2010 » ;

puis 2 images « de villages » : celle, à la page 68, légendée « Purroy, Espagne, 2018« , et celle, à la page 81, légendée « Bourgogne, France, 2010 » ;

puis 2 images « de villes » : celle, à la page 18, légendée « Palerme, Italie, 2008 « , et celle, à la page 26, légendée « Milan, Italie, 2009 » ;

puis 1 image « avec vue sur la mer » : celle, à la page 98, légendée « Île de Ventotene, Italie, 2010 » ;

et enfin 5 images « d’intérieurs » : celle, à la page 19, légendée « Livourne, Italie, 2014 » ; celle, à la page 27, légendée également « Livourne, Italie, 2014 » ; celle, à la page  43, légendée « Chez les Mirabel, Ardèche, 2012 » ; celle, à la page 57, légendée « Milan, Italie, 2008 » ; et enfin, aux pages 64-65, celle légendée « Jumièges, France, 2017« ) ;

puis un second choix _ forcément terriblement difficile ! _, de 4 :

celles des pages 18 (« Palerme, 2008« ),

53 (« Port-Cros, 2011« ),

68 (« Purroy, 2018« )

et enfin 80 (« Giverny, 2010« ) ;

et enfin le choix _ carrément terrifiant, lui ! Dieu, comme c’est difficile !.. _, d’une seule et ultime :

« Purroy, 2018« .

« Purroy, Espagne, 2018 » :

une image merveilleusement  pure _ ce bleu (d’une première porte, de face, et du ciel), ce rose (d’un toit de tuiles), ce blanc lumineux (des murs des diverses maisons), ce beige (d’une haute paroi, jusqu’au ciel : un clocher ? une tour ?..) _,

en même qu’assez structurée, mais de guingois _ avec la pente, au centre, de quelques marches, à peine perceptibles, qui descendent et aspirent la dynamique du regard ainsi que du mouvement (nous aussi allons descendre ces quelques marches), vers une porte sur laquelle flotte au vent un rideau de protection ; avec le contre-champ, au premier plan et sur la gauche, du noir de l’ombre qui vient illuminer ce qui est ensoleillé, et qu’accompagnent, aussi, les amorces, courbes, d’un sentier montant vers la gauche ; et, de l’autre côté, l’oblique de ce très haut et massif mur beige (d’une tour ?), sur la droite et jusqu’en haut…

Une image sublime !

Et je ne reviendrai pas ici sur ce que j’ai commencé à dire des 3 autres merveilleuses images

_ « Palerme, 2008« , « Port-Cros, 2011 » et « Giverny, 2010«  _

qui ont, jusqu’au bout, disputé la palme à ce sublime « Purroy, 2018 » :

comme tout chef d’œuvre d’art,

ces images, en leur muette humilité _ de « voix du silence«  si bienheureusement vierges de toute rhétorique… _,

défient tout simplement nos discours…

Chapeau bas,

Monsieur le Photographe !

Par ton geste, l’humilité du réel nous fait somptueusement signe…

Ce samedi 21 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Retour sur la question du choix de l’image de couverture

19nov

Ce nouveau double retour rétrospectif

à la fois, et surtout,

sur l’ensemble des 80 images de cet admirable « Tirages Fresson » de Bernard Plossu,

mais aussi sur l’ensemble de mes 15 _ et même, ce jeudi matin, 16 _ articles, tous titrés « Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?..« ,

me permet de revenir aussi, au passage, sur la passionnante question que je m’étais posée _ le samedi 7 novembre : « « ) _ du choix de l’image de couverture de ce superbe et si varié album…

Bernard Plossu : tirages Fresson

l’image effectivement choisie par l’auteur et son éditeur n’ayant pas rencontré,

en le regardeur passionné que je suis de l’œuvre photographique de Bernard Plossu,

l’adhésion enthousiaste

qu’avaient immédiatement _ et définitivement : pour jamais ! _ suscitée

et l’image sublimissime _ Wow !!! _ du « Sofa rouge de Carlos Serrano, à Madrid, en 1975« , pour l’album _ somptueux _ « Plossu couleurs Fresson » de 2007, pour le Théâtre de la Photographie et de l’Image, à Nice ;

et l’image superbissime des « Clés de Zanot, à Milan, en 2009 » , pour l’albummerveilleux _ « Couleurs Plossu : séquences photographiques 1956 – 2013 » de 2013, aux Éditions Hazan…

Cette fois-ci,

l’image _ saisie aux environs du Mont Mézenc _ légendée « Ardèche, France, 2012« , présente sur la couverture et en page 13 de ce nouveau _ sublime _ « Tirages Fresson » de 2020, aux Éditions Textuel,

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a commencé, d’abord par sa difficulté-étrangeté d’identification immédiate, par rencontrer mes interrogations   _ ;

renforcées, quant à son choix pour la couverture de l’album, par les plaisirs supérieurs, procurés _ du moins at first sight ! _ par plusieurs autres images,

listées

et dans ma première liste de « 13 images préférées« ,

et dans ma liste complémentaire de 22 autres

_ pour rappel de ces 2 listes : ...

Ma toute première appréciation de cette image des environs du Mont-Mézenc

_ une montagne de 1 753 mètres de hauteur située à la limite des départements de l’Ardèche et de la Haute-Loire _

a probablement pati, en effet, d’une première difficulté d’identification _ d’évidence immédiate _ 

de ce que donne précisément à regarder _ et identifier _ cette plossuienne image,

notamment par rapport à la fulgurance des si poétiques entrées

qu’offrent

et l’éblouissement du rouge _ un filtre merveilleux de la magicienne Circé !.. _ du sofa madrilène de Carlos Serrano, en 1975, à Madrid ;

comme par rapport à la douceur _ tranquille et quotidienne, mais puissante _ du charme poétique très efficace des toutes simples clés milanaises de l’appartement de Francesco Zanot, en 2009, à Milan.

Cependant, après ce premier recul d’adhésion de ma part,

et en revenant regarder un peu mieux cette image,

j’ai fini par reconnaître _ et apprécier _ la formidable finesse des innombrables tiges d’herbe frissonnantes, et jaunissantes _ un motif déjà apparu dans de précédentes somptueuses images de Plossu _, à la lumière d’un probable soleil d’automne, s’agitant sous les caresses un peu rudes du vent probablement glacé balayant ces sommets de montagne…

De même que je me suis à nouveau penché sur le mystère _ tout iconique, lui _,

au centre de l’image,

de cette toute ronde touffe vert sombre,

telle l’aréole d’un beau sein de la montagne même…

_ en pensant aussi à ce vers de Lorca, en 1928 : « Verde, que te quiero verde« 

Demain,

je re-regarderai avec la plus grande attention le détail des images qui auraient pu concurrencer celle-ci pour figurer en couverture de l’album ;

en me demandant ce qui a bien pu plaider, éditorialement, pour celle-ci

et contre celles-là…

À suivre, donc…

Ce jeudi 19 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. La question du choix de l’image de la couverture de cet album « Tirages Fresson »

07nov

Et encore avant de me plonger dans la contemplation, une par une, des 13 images auxquelles va ma prédilection en ce sublime « Tirages Fresson » de l’ami Bernard Plossu,

un tout dernier questionnement-réflexion préalable :

celui à propos du choix de l’image de la couverture de cet album de 2020, aux Éditions Textuel,

qui est aussi l’image inaugurale de l’album, page 13,

légendée « Ardèche, France, 2012 » :

Bernard Plossu : tirages Fresson

Soit une image qui ne fait partie,

ni de ma sélection des 13 images préférées,

ni même de la liste des 22 autres que j’aime aussi beaucoup…

À flanc de montagne, sur le bord de ce qui pourrait être un vague sentier, mal tracé _ probablement parce que guère fréquenté, en ces contrées cévenoles de montagne, à plus de 1700 mètres d’altitude… _, sur lequel est en train de cheminer le photographe,

et juste avant la pente vertigineuse qui sépare cette montagne d’une autre,

recouverte, elle, d’un touffu manteau vert sombre, presque noir, d’une très étendue forêt uniforme, sur laquelle s’étend, surplombante et plutôt menaçante, une épaisse nuée grise lourde d’orages à venir,

parmi des herbes d’un vert déjà jaunissant, dressées _ vent aidant, sur ces sommets _ vers le ciel, et magnifiquement éclairées, elles _ en un premier plan qui occupe la moitié de l’image, du coin à gauche en bas, jusqu’au coin en haut à droite _ par quelque rayon d’un soleil peut-être automnal,

la touffe, large, drue et bien ronde, à peu près au centre de l’image, d’un buisson, lui, bien vert _ et d’un vert bien foncé, pas du tout jaunissant…

Je dois dire que ni par ses couleurs, ni par ses formes, cette image ne retient mon attention…

Alors pourquoi cette image a-t-elle été choisie comme emblématique de cet album _ très (et très heureusement !) divers, comme toujours chez Plossu… _,

plutôt que d’autres mille fois plus poétiques, du moins à mon regard de spectateur, moi qui ne suis pas un marcheur-randonneur de sentiers de montagnes ?

J’ai _ par courriel _ posé la question à l’ami Plossu ;

dont voici la _ très courte _ réponse avant-hier, à 10h 42 :

« on a eu bien du mal à choisir, avec les gens de textuel, la bonne couv  !« …

Peut-être, me dis-je, l’intérêt éditorial d’une thématique vaguement écologique…

À moins qu’il ne s’agisse d’un très bon souvenir personnel _ de l’auteur de l’image photographique _ de randonnée en Ardèche ;

une randonnée de montagne cévenole peut-être à partir de la maison des amis Bernard et Annie Mirabel, de Bernard Plossu, au Pont d’Aleyrac…

Et il se trouve que mon intuition est assez bonne !!! :

cette même image en couleur _ et associée à la même, mais cette fois en noir et blanc, à la page 129 _,

et cette fois légendée « Aux environs du mont Mézenc« ,

se trouve en effet à la page 128 de l’extraordinairement merveilleux « Le Pays des petites routes _ en Ardèche« ,

paru en 2011, en co-édition :

aux Éditions Yellow now (de l’excellent Guy Jungblut)

et La Fabrique du Pont d’Aleyrac (de Bernard et Annie Mirabel)…

Le pays des petites routes en Ardèche

Et à ce propos,

fait, elle, bien partie de mon choix des 13 images préférées ici, 

la fabuleusement puissante image _ d’un tout simple escalier noir, en bois, à l’intérieur d’une maison (probablement située, elle, au Pont d’Aleyrac, en Ardèche : environ à mi-chemin entre le Mont Mézenc et La Voulte-Sur-Rhône) _, page 43,

légendée « Chez les Mirabel, Ardèche, France, 2012 » :

quelle étonnante force d’emprise cette image a sur nous !..

image

je la commenterai bien sûr un peu plus tard…

Alors que j’adore, que dis-je, je vénère, j’idolâtre,

les images _ du sublimissime « sofa rouge de Carlos Serrano, à Madrid, 1975« , qui se trouve à la page 95 de l’album de 2007 ; et des plus que fascinantes, magiques !, « clés de Zanot, Milan, Italie, 2009« , à la page 93 de l’album de 2013… _ choisies idéalement (!) pour les couvertures

du « Plossu Couleurs Fresson« , de 2007, pour l’exposition, à Nice, au Théâtre de la Photographie et de l’Image

Plossu couleur Fresson : exposition, Nice, Théâtre de la photographie et de l'image, 21 déc. 2007-16 mars 2008

et du « Couleurs Fresson« , de 2013, aux Éditions Hazan

Couleurs Plossu : séquences photographiques 1956-2013

Deux merveilleux fabuleux albums

de précédents recueils de ces si extraordinairement poétiques « tirages Fresson » en couleurs…

Bien sûr, à suivre…

Cela n’était qu’un énième hors d’œuvre…

Ce samedi 7 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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