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La divine surprise du coffret de 27 CDs « Lars Vogt – The complete Warner Classics Edition » (d’enregistrements entre 1991 à 2005), en commençant par l’écoute des Intermezzi Op. 117, 118 et 119 (de 1892 et 1893), servis avec la plénitude de la parfaite humilité et franchise, déjà et toujours, d’un Lars Vogt de 32 ans en 2002…

04nov

En forme de « divine surprise » à mon interrogation d’hier 3 novembre « « ,

voici, ce samedi 4 novembre, la découverte, sur la table de mon disquaire préféré, d’un coffret (de 27 CDs enregistrés entre 1991 et 2005) qui semblait, là, rien que m’attendre… :

le magnifique coffret Warner Classics 5054197604904 « Lars Vogt – The complete Warner Classics Edition« , d’interprétations de Lars Vogt (Düren, 8 septembre 1970 – Erlangen, 5 septembre 2022), pianiste,

un coffret qui vient tout juste de paraître, ce vendredi 3 novembre…

Lars Vogt - The Complete Warner Classics Edition - Amazon ...

Box Set Lars Vogt: The Complete Warner Classics Edition - 27 CDs)

Et j’ai choisi de commencer son écoute par le bonheur ineffable du si magistralement brahmsien CD n°6 de ce coffret,

enregistré par Lars Vogt à Cologne les 4 et 5 novembre 2002 _ Lars Vogt venait d’avoir 32 ans… _ :

« Brahms – 3 Intermezzi Op. 117, Klavierstücke Op. 118 & Op. 119« …

Dont voici des liens à 3 podcasts de ce magistral CD paru en 2003 :

_ l’Intermezzo n°1 de l’Opus 117 (5′ 37) ;

_ l’Intermezzo n°2 de l’Opus 118 (6′ 18) ; 

_ la Rhapsodie n°4 de l’Opus 119 (4’59)…

Quelle émotion de cette si humble et si franche incarnation de ces brefs mais si pleins et si complets chefs d’œuvre, déjà crépusculaires _ en 1892 et 1893 _, de Johannes Brahms (Hambourg, 7 mai 1833 – Vienne, 3 avril 1897), par un Lars Vogt de 32 ans…

Ce merveilleux coffret d’enregistrements du jeune Lars Vogt d’entre ses 21 ans de 1991 et ses 35 ans de 2005, permet, ainsi, comme à moi qui ai  _ bien trop _ tardivement découvert Lars Vogt à l’automne 2009 _ cf mes 3 premiers articles à lui consacrés : « « , «  » et surtout «  » en date des 17 octobre, 20 octobre et 14 novembre 2009 _et ne connaissais donc  de cette période de jeunesse de Lars Vogt et cela avant ses sublimes 17 CDs Ondine (cf par exemple mon article du 28 juin dernier : « « …) enregistrés pour le label Ondine à partir des 27-28-29-30 juin 2011, à Brème pour les CDs « Mozart – Sonatas for piano and violin«  et « Schumann – Violin Sonatas« ,  avec l’ami Christian Tetzlaff, soient les CDs Ondine ODE  1204-2 et ODE 1205-2, parus en 2012 et 2013 ; ce mois de juin 2011, Lars Vogt avait donc 40 ans… _que les enregistrements _ d’irremplaçables merveilles ! _ de ce qui avait été publié des concerts du magique Festival annuel Spannungen _ en français, « tensions » ou « voltages«  _ de Heimbach, fondé par l’incomparable Lars Vogt en 1998,

soient,

en plus du stupéfiant coffret de 14 CDs « Spannungen : Musik im Kraftwerk Heimbach – Limited Edition – Kammermusik – Chamber Music – Lars Vogt & Friends«  (CAvi-music 8553100 paru en 2007, et comportant des enregistrements live de 1999 à 2006),

les 16 CDs CAvi-music suivants :

1)  _ le double CD « Brahms – Piano Quintet op. 34 – Sextett op. 36 » (CAvi-Music 553049, paru en 2006) ;

2) _ « Mendelssohn – Enescu – Octets for strings » (CAvi-Music 8553163, paru en 2009) ;

3) _ « Dvorak – Serenade for winds op. 44 – String Quartet N°13 » (CAvi-Music 8553164, paru en 2009) ;

4) _ « Schubert – Widmann – Octets » (CAvi-Music 8553209, paru en 2010) ;

5) _ « Tchaikovsky – String Quartet N°3 – Shostakovich – Piano Trio N°2 » (CAvi-Music 8553224, paru en 2011) ;

6) _ « Smetana – Ravel – Watkins – Piano Trios » (CAvi-Music 8553260, paru en 2012) ;

7) _ « Spohr – Ebert – Janacek – Widmann – Winds & Strings » (CAvi-Music 8553261, paru en 2012) ;

8) _ « Boulanger – Hindemith – Debussy » (CAvi-Music 8553295, paru en 2013) ;

9) _ « Mahler – Symphony N°4 (Fassung Erwin Stein)«  (CAvi-Music 8553334, paru en 2014) ;

10) _ « Rachmaninoff – Piano Trio N°2 – Trio élégiaque » (CAvi-Music 8553335, paru en 2014) ;

11) _ « Verdi – Dvorak – String Quartets » (CAvi-Music 8553358, paru en 2015) ;

12) _ « Weber – Saint-Saëns – Klughardt – Krein – Chamber Music » (CAvi-Music 8553359, paru en 2015) ;

13) _ « Mendelssohn – Penderecki – Sextets » (CAvi-Music 8553384, paru en 2016) ;

14) _ « Nielsen – Prokofiev – Wind Quintets » (CAvi-Music 8553385, paru en 2016) ;

15) _ « Tchaikovsky – Borodin – String Quartets N°2 » (CAvi-Music 8553101, paru en 2018) ;

16) _ « Glière – Shostakovich – Hahn » (CAvi-Music 8553102, paru en 2018)..,

ce merveilleux coffret Warner Classics « Lars Vogt – The complete Warner Classics Edition » permet doncen ces 27 CDs ainsi à nouveau disponibles, d’accéder aussi au jeu du jeune Lars Vogt, d’entre ses 21 (en 1991) et 35 ans (en 2005) ;

soit une étape passionnante de 14 années de l’éclosion-maturation-entame de parcours musical de son génie d’interprète, et musicien complet, incomparablement épanoui…

Un trésor pour l’éternité d’un musicien ô combien magnifique !!!

Ce samedi 4 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Media Vita » : une oeuvre de 2010 qui donne son titre à un nouveau CD de Karol Beffa, compositeur, mais aussi interprète, une superbe réussite représentative du talent ouvert, riche et très varié du compositeur : une vibrante clarté crépusculaire…

13sept

Ce jour, mardi 13 septembre 2022,

j’ai pu me procurer le tout nouveau CD, intitulé « Media Vita » _ le CD Klarthe KLA 145 _, de l’ami Karol Beffa, compositeur mais aussi interprète, au piano ;

les deux œuvres pour chœur mixte, « De Profundis » _ avec aussi l’alto d’Arnaud Thorette _, de 2010, et « Media Vita« , de 2010 également _ sur des commandes de la compagnie du danseur et chorégraphe Julien Lestel _, sont interprétées par le Chœur Media Vita et dirigées par son chef Lionel Sow ;

les « Deux Poèmes de Guillaume Apollinaire« , de 2019 _ sur une commande du Concours international de chant lyrique de Mâcon _, et « Fragments of China« , de 2017 _ sur une commande de Ninon Colneric, d’après des poèmes de Li Qingzhao, poétesse chinoise du XIIe siècle _, sont pour voix et piano : ici la voix de Jeanne Gérard, soprano, et le piano de Karol Beffa lui-même ;

enfin, pour piano sont « Solstice« , « Sérénade d’hiver« , « Les Cités de l’oubli« , « Nel mezzo del cammin » _ en un hommage à la « Divine Comédie«  Dante _, « Rocking-Chair« , et « Self-Portrait« , toutes de 2020, et ici par Karol Beffa lui-même…

Une bienvenue très harmonieuse variété de compositions, en un splendide bouquet,

qui séduit,

autour d’une intense vibrante clarté _ voilà ! _ crépusculaire qui touche au cœur.

Et c’est précisément cette clarté-là, à la française, qui me plaît tant dans tout l’œuvre de Karol Beffa…

Et en hors-d’œuvre et avant-goût ici, cette belle vidéo-ci (de 5′ 53)

de Jeanne Gérard et Karol Beffa

interprétant quelques prenants passages des Mélodies de « Fragments of China » de 2017…

Ce mardi 13 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’interprétation musicale des chefs d’oeuvre : Paul Lewis dans les dernières pièces pour piano de Brahms…

01fév

Les sublimes chefs d’œuvre de musique requièrent de toujours nouveaux chefs d’œuvre d’interprétation de la part de ceux qui s’efforcent de nous y faire accéder, au concert comme au disque, afin que, à notre tour, nous éprouvions-approchions un peu davantage l’infini des myriades de richesses que les compositeurs ont laissées en pauvres traces précipitamment notées, dans l’urgence de l’opération de création, sur les partitions qu’ils avaient sous la main.

Soit un défi perpétuellement recommencé, à leur tour, pour les interprètes.

Et encore faut-il, aussi, en aval, que notre accueil de réception, à nous qui nous contentons d’un peu activement écouter, soit lui aussi à semblables hauteurs…

Soit une conjonction toujours difficile… Et rare.

Or, ce jour,

voici que j’admire profondément l’interprétation que vient de nous donner-proposer le pianiste anglais Paul Lewis de ce chef d’œuvre _ au singullier ? au pluriel ? En quelque unité éprouvée in fine de leur diversité… _ si intensément émouvant _ sublime ! _ « Late Piano Works _ Opps. 116-119 » de Johannes Brahms (1833 – 1897).

Bien sûr, il existe déjà de bien belles interprétations au disque de cet Himalaya de piano…

Auxquelles il nous arrive, bien sûr, de revenir…

Mais aujourd’hui,

voici la très belle propositition que nous offre Paul Lewis, en un CD Harmonia Mundi HMM 902365.

Et telle que je l’ai apprise, avant de la découvrir sur ma platine, ce même jour, en un très juste article de Jean-Charles Hoffelé, en son Discophilia, un article intitulé « Journal intime« .



Or, il se trouve qu’à l’écoute répétée des 77′ 07 de ce CD, je dois convenir tout à fait partager le ressenti qu’y exprime le chroniqueur à l’égard ce cette interprétation si brahmsienne de Paul Lewis pour ces quatre opus 116-117-118-119 de Johannes Brahms,

presque au bout de sa vie, lui, quand il les a composés…

En leur crépusculaire fondamentale sobriété, aux bords si proches de silences chuchotés, sans pathos.

Mais de fait, tout vrai chef d’œuvre est fondamentalement oxymorique…

Et toute interprétation à sa hauteur, doit l’être aussi…

Ainsi que toute modeste et humble écoute vraie…

Il faut donc se laisser engager-conduire dans de pareilles essentielles _ en même temps que très simples, très sobres, très humbles _ expériences de perception…

JOURNAL INTIME

« Late Piano Works » proclame la pochette », et c’est bien dans un crépuscule _ de journée, de vie _ que Paul Lewis joue les quatre ultimes cahiers _ de piano _ d’un Brahms s’aventurant aux limites de la tonalité _ oui.

Pourtant, il ne le tire pas du côté des Modernes, comme le faisait Glenn Gould _ que j’exècre _ en herborisant dans les seuls Intermezzos _ cf, à ce propos, mes articles des 15 septembre « «  et 15 septembre 2019 « « , à propos du très beau travail d’interprétation de Johannes Koroliov… _, non, son Brahms reste dans le monde d’hier _ romantique, donc _, il ose un rapprochement assez inédit avec le monde des Lieder _ de Brahms pour la réception d’interprétations desquels j’ai toujours, décidément, il me faut l’avouer, personnellement bien du mal… Le bref de ces haïkus de clavier les y confronte de nature, mais je n’avais pas jusqu’ici perçu que se tissaient entre le piano et l’imaginaire vocal de telles affinités électives _ peut-être qu’il fallait à Brahms l’expression seulement pianistique, enfin, de tels Lieder ohne Worte

Cela chante, contre-chante, dit _ voilà ! _ autant qu’évoque, mais toujours dans ce crépuscule de sons _ oui _, dans ces _ si délicats et si ténus et finssfumatos où l’harmonie se diapre _ voilà : Johannes Brahms, même à Vienne, garde quelque chose des brouillards nacrés des bords de l’Elbe, de sa native Hambourg _, et lorsque la nuance appassionato paraît, lorsque même des tempêtes se lèvent – le Capriccio introductif de l’Opus 116, la Ballade qui ferme l’Opus 119 – c’est l’envers lyrique du texte qui s’impose _ voilà.

À mesure, l’album devient un univers total _ oui ! _, les cahiers ne sont plus individualisés _ en effet… _, je suis saisi par la main du voyageur qui m’emmène par ce sentier perdu, vers ces forêts sombres qu’ourle un crépuscule éternel.

Disque de poète assurément _ oui _, et que l’on doit entendre comme on lirait, dans le propre silence _ voilà _ imposé par la musique-même _ du très grand art, en sa fondamentale chaste simplicité-nudité-vérité…

LE DISQUE DU JOUR

Johannes Brahms (1833-1897)


7 Fantasies, Op. 116
3 Intermezzi, Op. 117
6 Klavierstücke, Op. 118
4 Klavierstücke, Op. 119

Paul Lewis, piano

Un album du label harmonia mundi HMM902365

Photo à la une : le pianiste Paul Lewis – Photo : © Kaupo Kikkas

 

Un essentiel CD.

Ce mardi 1er février 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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