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Curiosité, inspiration et génie : splendeur de la conférence (artiste et rigoureuse) de Mireille Delmas-Marty au Festival Philosophia 2010 à Saint-Emilion

30mai

Hier, sur la foi de la satisfaction de ma découverte l’an passé du Festival « Philosophia » (à Saint-Émilion),

avec, notamment les conférences (superbes !) d’Olivier Mongin et Bernard Stiegler _ le « thème«  de cette cuvée-là était « le monde » (« à l’heure de la mondialisation« ) ; cf mon article (avec lien au podcast) de compte rendu, le 31 mai 2009 : « Très fortes conférences d’Olivier Mongin et Bernard Stiegler à propos de ce qu’est “faire monde”, à l’excellent Festival “Philosophia” de Saint-Emilion«  _,

j’avais hâte de renouveler l’expérience,

d’autant que le « thème » de cette année-ci était « l’imagination » _ un mets de choix pour qui s’intéresse à la poïétique ! à la création par l’esprit (en acte et à l’œuvre !) : artistique et autre…

Un dilemme, toutefois, se posait à moi :

à l’heure de 15 heures 30,

et l’anthropologue Franco La Cecla

et la juriste, professeur au Collège de France, Mireille Delmas-Marty

proposaient simultanément deux (très prometteuses) conférences :

le premier, au Clos Fourtet, sur le sujet de « L’Imagination au masculin » ;

la seconde, répondant aux questions de l’excellent Nicolas Truong _ l’animateur de rencontres dans le cadre du Festival d’Avignon : Le Théâtre des idées : 50 penseurs pour comprendre le XXIème siècle_, sur le sujet de « Imaginaire et rigueur : imaginer un droit mondial« …

De Franco La Cecla _ aujourd’hui professeur d’anthropologie culturelle à Milan et Barcelone, ce natif de Palerme a aussi enseigné à la faculté d’architecture à Venise et été « consultant » auprès de Renzo Piano… _, j’avais découvert avec beaucoup de plaisir et d’intérêt, en 2004, d’abord le passionnant et très incisif Je te quitte, moi non plus _ ou l’art de la rupture amoureuse, puis, dans la foulée, Le Malentendu _ sur une question que j’estime cruciale, au sein des rapports humains ! et sur les conseils d’Isabelle, libraire au rayon « Sciences humaines » de la librairie Mollat : le livre est paru en 1997 aux Éditions Balland _, et Ce qui fait un homme, paru aux Éditions Liana Levi en 2002 ;

ce mois-ci, je me suis plongé avec satisfaction encore _ et je dois en rédiger, pour ce blog, un compte-rendu _ dans le délicieusement incisif, lui aussi, Contre l’architecture (aux Éditions Arléa) : c’est-à-dire vis-à-vis de certaines dérives du « gratin » des architectes les mieux (!) reconnus internationalement (= sur le marché !) au détriment du souci (et de la qualité) de l’urbanisme ! un enjeu d’importance, on peut (et on pourra) en juger… ;

quant à Mireille Delmas-Marty,

pour goûter tout spécialement _ et c’est un euphémisme ! _ la diffusion, le matin entre 6 et 7 heures (quand je prends la route pour gagner mon lieu de travail), de ses splendides cours au Collège de France ; de même que sa participation, parfois, à l’excellent « Le Bien public« , d’Antoine Garapon, le mercredi de 11 heures à midi ; les deux sur l’antenne de France-Culture

_ une exception (pour combien de temps encore ?) que ce France-Culture ! dans un paysage audio-visuel se dégradant (= dégradé !) à vitesse grand V, parmi les effluves nauséabonds triomphants (= « l’air du temps » !) de l’affairisme et du populisme conjugués de la com’, dans tant de médias, ces temps-ci…

je me suis précipité dès sa parution, sur son tout récent Libertés et sûreté dans un monde dangereux (aux Éditions du Seuil) _ j’y consacrerai aussi un article ; j’ai déjà indiqué que Michaël Foessel le citait en son important État de Vigilance _ Critique de la banalité sécuritaire !

cf mon article du 22 avril dernier : « Le courage de “faire monde” (face à la banalisation esseulante du tout sécuritaire) : un très beau travail d’anthropologie à incidences politiques de Michaël Foessel«  _,

Mireille Delmas-Marty est, à mes yeux, un contemporain majeur !

Et sa conférence _ en la salle des Dominicains _ m’a comblé :

rien que pour des contributions de cette qualité-là, un Festival (de philosophie) tel que Philosophia se justifie !!!

Voici ce que, dès la première heure ce matin,

et pour remercier son remarquable interviewer _ les meilleures conférences étant les conversations vivantes !!! _

j’écrivais à Nicolas Truong :

De : Titus Curiosus

Objet : Philosophia hier à Saint-Emilion + des curiosités croisées
Date : 30 mai 2010 09:09:14 HAEC
À :   Nicolas Truong

Cher Nicolas Truong,

d’abord, j’ai plaisir à vous féliciter pour la qualité de votre « dialogue » avec Mireille Delmas-Marty,
même si l’
opération est, ici, éminemment facilitée _ et comment ! _ par la personnalité « d’exception » (= géniale ! tout bonnement ! cf le concept tel que le propose Kant en sa Critique de la faculté de juger) d’un interlocuteur tel que Mireille Delmas-Marty :
une personnalité
_ et un esprit ; et un auteur _ proprement admirable !

Avec et de l' »inspiration » et du « génie » (tout à la fois poïétique et conceptuel : mais les deux sont-ils, de fait, séparables ? _ peut-on séparer radicalement la métaphore du concept ? ce point a aussi été abordé, en la (très belle !) conférence, à 17 heures de Jean-Jacques Wunenburger : « L’Imagination au cœur de l’existence«  _),
car ils se sont fait parfaitement (= très clairement) « sensibles » _ au public hyper attentif ! _ cette heure et demie là, en la salle des Dominicains :

merci à elle ! et merci à vous de lui avoir permis

et d’en faire preuve, en son exposé en répondant à vos questions « centrales«  _ c’est important d’avoir su (si) bien préparer (sur le fond !) la rencontre _

et en sachant si bien en exposer quelques tenants et aboutissants « théoriques« , sinon « épistémologiques« , à l’œuvre en sa recherche juridique : toujours vivante ; continûment en chantier, ainsi qu’elle l’a elle-même indiqué à propos de nouvelles éventualités (= hypothèses, pistes, programmes) de recherche _ l’institution du Collège de France, par François Ier, en 1530, est une institution prodigieuse…


« Inspiration« , « Génie » : c’est d’ailleurs là
LA question de fond

(= LE fondamental !)

qui devait être « traitée » par une manifestation « philosophique » telle que « Philosophia« 

se donnant pour « thème«  (= matière à problématisations ! par les conférenciers invités : « à plancher » !) l’imagination…

Mireille-Delmas-Marty l’abordant, elle,

et à partir de vos excellentes questions, donc,
à partir de sa pratique propre _ particulière et empirique : juridique ! _

de ce qu’elle nomme les « forces imaginantes » du Droit ;

et pas « théoriquement » (ou philosophiquement, si l’on préfère),
ainsi qu’elle l’a précisé, en réponse à ma question _ à la fin _, de son « impasse« , en sa conférence, sur le « champ » plus spécifiquement « philosophique » (théorique ! voire épistémologique) de l’exploration _ c’est une dynamique ! _ de la faculté d’imagination :

le concept de « génie » tel qu’il est exploré par Kant en sa Critique de la faculté de juger,
L’Institution imaginaire de la société
, cet ouvrage majeur du XXème siècle, et l’exploration de Cornelius Castoriadis ;
mais aussi
, moins repérés, L’Invention intellectuelle de Judith Schlanger (aux Éditions Fayard, en 1983)

et La pensée vive _ essai sur l’inspiration philosophique de Marianne Massin _ la fille de Jean et Brigitte Massin, les musicologues…

Je pense aussi aux travaux (bien connus) d’Edgar Morin ;

ainsi qu’à ceux de Nicole Lapierre : Pensons ailleurs ;

ainsi que ceux d’un François Jullien : par exemple Penser d’un dehors (la Chine), en dialogue avec Thierry Marchaisse, ici : en 2000, un livre passionnant !..

J’étais d’autant plus « aux anges »
que je venais d’être déçu par le non professionnalisme de la conférencière que j’avais écoutée l’heure d’avant (en un exposé réduit à 40 minutes : à son plus grand soulagement !),
qui n’avait rien de vraiment senti, ni de personnel à « dire« ,
pas davantage que le (moindre) désir de susciter l’attention et la compréhension du public présent _ à un point caricatural d’égocentrisme (carriériste ? et germano-pratin ?) ! me suis-je dit en mon for intérieur : c’est ainsi que j’ai ressenti la « performance« …

Quelques ressucées _ à propos de Gaston Bachelard et d’Henry Corbin _ d’une thèse universitaire sienne (déjà ancienne, a-t-elle elle même avoué-proclamé) + quelques aperçus sur son dernier ouvrage publié (de plus fraîche mémoire, lui), lui suffisant apparemment !

D’ailleurs, ce dernier livre que je suis en train de lire est lui-même fort brouillon, à mon goût ; et je ne le recommanderai pas !

Heureusement,
la conférence à 17 heures de Jean-Jacques Wunenburger
(maîtrisant, lui, son sujet) fut tout à la fois et (bien plus) sérieuse (précise, éclairante) et (bien mieux) inspirée :

le conférencier non seulement avait « préparé« , lui, sa conférence _ et pas seulement « ramassé«  précipitamment (entre deux trains…) quelques anciennes « notes« , sans prendre la peine (ou si peu, de rien « situer » auprès d’un public non universitaire guère averti ni du bachelardisme, ni du soufisme décortiqué par Corbin !) : un défaut que ne se permettrait pas un professeur de Terminales de lycée!) _ mais il recherchait « vraiment » (et avec talent !) la compréhension réceptive du public (tel qu’il était) : il l’a trouvée ! en sachant « se faire pédagogique » et « vivant » ! _ encore faut-il au moins le désirer ! et désirer partager sa pensée, sa recherche, ses explications, ses lumières…

Au passage _ à propos de la sélection des intervenants à Philosophia _,
je regrette que les « décideurs » de Philosophia aient négligé de faire appel
à Marie-José Mondzain : sur l’image !


Bref,

vos questions

allaient à l’essentiel ;
et j’ai bien apprécié, déjà, votre question d’ouverture
de l’échange

invitant Mireille Delmas-Marty à présenter (= « situer » !!!)  ce qui dans son histoire personnelle avait pu l' »incliner » à ces (et ses) recherches _ quant à un « droit mondial« , tant « se construisant«  (de bric et de broc : très empiriquement ; et non sans dissensions, en son disparate !..), qu’« à essayer (de proposer) à construire«  ! _

et à leurs modalités idiosyncrasiques : assez originales (« artistes« ) dans le milieu juridique, en particulier…

Le faisceau du souci « protestataire«  (en faveur de la justice _ et à rebours des aspects de « conservation«  du Droit positif établi…) de l’héritage (familial) protestant,
et de la « curiosité » tous azimuts
_ et notamment en faveur de « singularités« , tout spécialement d’artistes ! en leurs gestes ! plus qu’en des « concepts » : d’artistes tels que Paul Klee (au Bauhaus), ou Vieira da Silva, parmi d’autres encore… _ de la personnalité propre de la conférencière

ainsi que sa « méthode » (bricolée « sur le tas« , et au fil des circonstances de ses rencontres, découvertes et « explorations« , surtout _ ainsi a-t-elle entamé, nous a-t-elle confié, des études de biologie, de médecine, de chinois (aux Langues Orientales : deux ans !), de même que de philosophie ; à côté de sa vive curiosité artistique ! _)

d’hypothèses de travail très « pratiques«  _ dans le champ du Droit (tant « fait« , que « se faisant« , et « à faire« , c’est-à-dire « à inventer« , « créer«  ! : dynamiquement !) et de son « analyse«  de tout cela _ résultant de « regards croisés« 


m’ont personnellement bien éclairé
quant au plaisir (passionné !) que j’éprouve chaque fois

à écouter les exposés de recherche de Mireille Delmas-Marty (au Collège de France) donnés sur France-Culture.

Mireille Delmas-Marty constituant pour moi, ainsi, un « contemporain majeur » !
….

Comme je vous l’ai dit très rapidement,
ma propre « curiosité« 

_ ainsi mon blog sur le site de la librairie Mollat a-t-il pour sous-titre : les « carnets d’un curieux » ;
cf son article de présentation, le 8 juillet 2008 :
« le Carnet d’un curieux »

voilà ! _

ma propre curiosité, donc,

est, elle aussi, « croisée » :
elle est née à la fois, les deux « se tissant« ,
du silence de mon père
, né le 11 mars 1914 à Stanislawow en Galicie (non loin de la Bolechow dont traite l’enquête _ superbe ! _ de Daniel Mendelsohn en ses Disparus),
ainsi que du tropisme argentin (éloigné : outremer) d’Adolfo Bioy Casares, cousin de ma mère (toujours vivante, elle : elle a 92 ans ; et une excellente mémoire !) ;
et nous avons de nombreux cousins passionnants en Argentine ;
tel Francisco Erize qui dirigea les Parcs Nationaux d’Argentine et est l’auteur de nombreux ouvrages sur la faune et la flore de son immense pays…
Sa mère, Jeannette Arata de Erize dirige encore (depuis les années 50) le Mozarteum Argentino, au Teatro Colon (qui vient de brillamment rouvrir) ;
elle connaît le « gratin » des musiciens-artistes, et pas seulement les Argentins tels que Marta Argerich ou Daniel Barenboim…

Mais mon côté Gascon, voisin de Montaigne _ j’ai vécu mon enfance à Castillon-la-Bataille, à moins de deux heures à pied de la tour de Montaigne) _
m’entraîne souvent vers la prolixité _ gaspilleuse du temps de qui me lit ou m’écoute : il me faut toujours mieux y veiller !!!

Aussi,
me contenterai-je à ce point de ce déjà bien trop long message
de vous adresser _ afin de donner à « pénétrer » un peu ma propre « curiosité«  _ les liens suivants d’articles de mon blog :

l’un concerne la session 2009 de « Philosophia » (avec les exposés d’Olivier Mongin et de Bernard Stiegler
_ dont le site « Ars Industrialis » a publié en avril 2008 mon article (je vous l’adresserai une autre fois !) « Pour célébrer la rencontre«  _ : « Très fortes conférences d’Olivier Mongin et Bernard Stiegler à propos de ce qu’est “faire monde”, à l’excellent Festival “Philosophia” de Saint-Emilion »

deux autres, les travaux très percutants du très remarquable Michaël Foessel :

« La Privation de l’intime » (au Seuil) : « la pulvérisation maintenant de l’intime : une menace envers la réalité de la démocratie »

et « Etat de vigilance _ Critique de la banalité sécuritaire » (au Bord de l’eau) : « Le courage de “faire monde” (face à la banalisation esseulante du tout sécuritaire) : un très beau travail d’anthropologie à incidences politiques de Michaël Foessel« .


La « poiesis«  _ clé des « forces imaginantes » : c’est le concept qu’a magnifiquement proposé hier Mireille Delmas-Marty _ m’intéresse tout particulièrement.

Cf mes 2 articles sur le livre (puis la conférence chez Mollat, en compagnie de Michel Deguy) de Martin Rueff « Différence et identité«  (chez Hermann) à propos de la poétique de Michel Deguy :
« la situation de l’artiste vrai en colère devant le marchandising du “culturel” : la poétique de Michel Deguy portée à la pleine lumière par Martin Rueff _ deuxième parution »

et
« De Troie en flammes à la nouvelle Rome : l’admirable “How to read” les poèmes de Michel Deguy de Martin Rueff _ ou surmonter l’abominable détresse du désamour de la langue »


J’avais aussi, plus lointainement (= avant l’ouverture de mon blog : le 3 juillet 2008),
composé un article sur le livre majeur de mon amie Marie-José Mondzain « Homo spectator«  (chez Bayard),
en lui proposant de nommer « imageance » le processus (« imageant« ) qu’elle analyse…


Mon plus récent article porte sur l’admirable film « Copie conforme »
ainsi que sur l’essai de Frédéric Sabouraud « Abbas Kiarostami _ Le cinéma revisité« 
(aux Presses Universitaire de Rennes) :
« Jubilation de la déprise du cinéma d’Abbas Kiarostami : la question de l’amour du couple de “Copie conforme” ; et la profonde synthèse de la “lecture” de Frédéric Sabouraud en son “Abbas Kiarostami _ le cinéma revisité” »



Voilà.
J’espère ne pas trop vous importuner avec cette avalanche de lectures trop longues…

J’apprécie, cher Nicolas Truong, votre « regard croisé » !

Une autre fois,

je vous adresserai l’historique de mes curiosités : j’avais rédigé un CV pour France-Musique, à l’occasion d’une émission (de François Dru : « le kiosque des amateurs » _ pour le vingtième anniversaire du Centre de Musique Baroque de Versailles, en direct du Château de Versailles, le 22 septembre 2007) dont j’étais l’invité :
car je suis aussi passionné de musique ;
j’ai été « conseiller artistique » de La Simphonie du Marais (et Hugo Reyne) durant la décennie 90
(je suis le co-auteur (avec Hugo Reyne) du programme du CD « Un portrait musical de Jean de La Fontaine« , paru chez EMI en 1996 :
et à l’occasion des recherches duquel j’ai découvert un petit opéra de La Fontaine et Marc-Antoine Charpentier : « Les Amours d’Acis et de Galatée«  (donné à Paris en février 1678) ;
Catherine Cessac mentionne cette « découverte » en la seconde édition de son « Marc-Antoine Charpentier« , aux Éditions Fayard, parue en août 2004) ;

j’ai tenu une chronique d’esthétique pour l’éditeur de CDs Alpha (Jean-Paul Combet : un ami !) ;
ainsi que rédigé des livrets de CDs (« L’orgue Dom Bedos de Sainte-Croix de Bordeaux« , par Gustav Leonhardt : CD Alpha 017 ;
« Le Sermon sur la mort » de Bossuet, par Eugène Green : CD Alpha 920)
;

et donnerai les 19 et 20 février prochain (2011) 2 conférences au colloque « Lucien Durosoir 1878-1955 »
qui se tiendra à l’Institut de la musique française romantique (la Fondation Bru-Zane), à Venise

Cf mon article « Musique d’après la guerre »

à propos du CD des « 3 Quatuors à cordes » de Lucien Durosoir, par le Quatuor Diotima (CD Alpha 125 : admirable ! sublimissime ! de la hauteur des Quatuors de Debussy et de Ravel, tragique en plus !).

De même que j’ai écrit 2 essais (inédits) :
« Lire « Liquidation » d’Imre Kertész _ ce qui dure d’Auschwitz« 
_ Imre Kertész (génial !) n’est pas assez lu en France, en dépit de (la célébrité seulement nominale ! de) son Prix Nobel en 2002 ! _
et « Cinéma de la rencontre _ à la ferraraise« , sous titré « Un Jeu de halo et focales sur fond de brouillard(s) _ à la Antonioni« …
dont j’ai présenté une « synthèse » (avec projection de la séquence ferraraise de « Par delà les nuages« , en 1995) à la galerie La Non Maison à Aix-en-Provence, le 13 décembre 2008.

Je suis un ami de Michèle Cohen, la galeriste de La NonMaison,
et de
(l’immense) Bernard Plossu _ plus et mieux célébré (jusqu’ici) à l’étranger : États-Unis, Italie, Espagne, Belgique, qu’en France _ :
« L’énigme de la renversante douceur Plossu : les expos (au FRAC de Marseille et à la NonMaison d’Aix-en-Provence) & le livre “Plossu Cinéma” »


Enfin, il m’arrive aussi de « faire le modérateur » de conférences à la librairie Mollat :

cf ces podcasts récents :
avec mon ami Yves Michaud

(il a mis un lien vers mon blog sur son blog Traverses in Libération)
pour son « Qu’est-ce que le mérite ?«  (aux Éditions Bourin) :

pour la conférence d’Yves Michaud le 13 octobre 2009
« Où va la fragile “non-inhumanité” des humains ? Lumineux déchiffrage du “mérite” tel qu’il se dit aujourd’hui, par Yves Michaud le 13 octobre dans les salons Albert-Mollat »


et avec l’historienne Emmanuelle Picard

pour « La Fabrique scolaire de l’histoire«  (aux Editions Agone) :
pour la conférence d’Emmanuelle Picard le 25 mars 2010 

« De la latitude de faire comprendre la complexité de l’Histoire : l’éclairante conférence d’Emmanuelle Picard à propos de “La Fabrique scolaire de l’Histoire” »


De quoi vous noyer sous pareille avalanche !
J’ose espérer que vous aurez le temps d’y picorer si peu que ce soit…

Bien à vous,
et très heureux de vous avoir rencontré,
et ainsi « croisé » votre propre « curiosité« 
_ celle qui vous anime, aussi, à Avignon, dans le cadre d’un autre Festival…

Titus Curiosus


Voilà.

C’est dire si le dialogue de Mireille Delmas-Marty

sur l’invention (« se faisant » comme « à faire » : entre « technique du Droit » et « art du Droit » !)

d’un Droit mondial,

avec ses enjeux pour une humanité peut-être « moins inhumaine » _ ce fut un pan majeur de son intervention ! et ce qui anime et illumine son travail ! _

m’a passionné !


Démêler la complexité dans un esprit de justice et de justesse,

et en préservant (ou/et faisant progresser) les droits de l’indétermination et de la plasticité (= vraie liberté) de la singularité de la personne ! face à tant de pouvoirs _ cf Michel Foucault en la fécondité d’esprit de ses dernières années, luttant (en « pensant« …) contre la montre… _ qui les broient…


Voilà la flamme qui « inspire » Mireille Delmas-Marty en son œuvre d' »imageance«  _ je reprends ici le concept que j’ai proposé à Marie-José Mondzain : autre battante constructive et patiente !


Et quand le podcast de cette conférence sera disponible,

j’ajouterai un lien « en » cet article

afin de contribuer à sa plus large diffusion…


Titus Curiosus, ce 30 mai 2010

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