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Retour, ce jour, à élargir la connaissance la plus sensible de l’oeuvre musical d’Adriaen Willaert (suite 3) : des podcasts et des vidéos très prenants, ainsi que quelques précieuses précisions sur les diverses performances (vidéos et podcasts de concerts, disques vinyle, CDs, vidéos de pièces diverses disponibles seulement sur le web…) par l’excellentissime Ensemble Dionysos Now ! de Tore Tom Denys, et sa grâce miraculeuse…

09août

 

En continuant dans le sillon de mes précédents articles « « ,

« « ,

« »,

« « ,

« «

et « « ,

je désire revenir, ce jour mercredi 9 août 2023, apporter des précisions _ et aussi un peu d’ordre _ sur les diverses performances de l’Ensemble Dionysos Now ! _ « With the wise words of Winston Churchill in mind « Never waste a good crisis », Denys started studying the scores of his fellow townsman Adriaen Willaert during the lockdown and so he rediscovered the wonderful music of this Venetian chapel master over the past few months. A new initiative was born : Dionysos Now! Vienna is a brand new project that aims to spread the magnificent heritage of Adriaen Willaert. With Dionysos Now!, Tore would like to demonstrate that Renaissance vocal polyphony is very captivating music that deserves to be appreciated by a wider audience » déclare significativement Tore Tom Denys, son créateur, en 2020, en une intéressante présentation de ce projet qu’il construit depuis pièce à pièce… _,

performances jusqu’ici diversement accessibles _ bien trop incommodément !, cela frôlant même de près l’absurdité éditoriale ! _, et toutes consacrées à des œuvres (Messes, Passion, Motets, Villanesche, Madrigaux, Chansons…) d’Adriaen Willaert (Roeselare, ca. 1490, Venise, 7 décembre 1562) :

_ soit matériellement en disques vinyle :

les disques « Adriano 1 » (Evil Penguin EPRC 0041), « Adriano 2 » (EPRC 0043), et « Adriano 3 »  (EPRC 0047) ;

_ ou matériellement encore  _ et c’est plus commode ! _ en CD : le CD « Adriano 4 » (EPRC 0054) ;

_ soit informatiquement en vidéos de concerts enregistrés, accessibles sur le web seulement :

la saisissante vidéo (d’une durée de 26’05) _ ou son alternative (d’une durée de 26’14) _, d’un enregistrement sans public, à l’occasion de la tenue, en l’église Saint-Jacques, à Gand, de l’exposition Honoré d’O, de l’admirable « Missa  »Mittit ad virginem »« , le 27 décembre 2020,

dont les 7 interprètes sont : Terry Wey, superius ; Bernd Oliver Frölich, alto-tenor ; Jan Petryka, tenor ; Julian Podger, tenor ; Tore Tom Denys, tenor ; Tim Scott Whiteley, baritone ; et Joachim Höchbauer, bass ;

ainsi que le film-vidéo intitulé « Live in Venice » (d’une durée de 59’50) comprenant surtout le concert enregistré, en public cette fois _ et en une acoustique hélas moins précise, plus confuse _, à la Scuola grande di San Marco, de Venise,

dont les 7 interprètes sont : Filip Damec, countertenor ; Bernd Oliver Frölich, ténor ; David Munderloh, tenor ; Julian Podger, tenor ; Tore Tom Denys, tenor ; Tim Scott Whiteley, bass-baritone ; et Simon Whiteley, bass ;

_ soit informatiquement encore en podcasts accessibles sur le web de diverses pièces chantées : Motets, Canzoni Villaresche, Madrigaux, d’Adriaen Willaert _ en de très précieuses prises pas toutes disponibles, et c’est dommage !, sur les disques vinyle (« Adriano 1« , « Adriano 2« , « Adriano 3« ), ni sur le CD (« Adriano 4« ), tels qu’ils ont été publiés jusqu’ici par le label Evil Penguin Records Classical ;

dont je possède, par ailleurs, de lumineux CDs Weinberg !..

Sur le CD « Adriano 4 » (EPRC 0054),

dont les 7 interprètes sont : Franz Vitzhum, countertenor ; Bernd Oliver Frölich, tenor ; Jan Petryka, tenor ; Tore Tom Denysn tenor ; Tim Scott Whiteley, bass-baritone ; Pieter Stas, bass ; et Joachim Höchbauer, bass ;

sont présentes 4 œuvres, accessibles aussi en podcasts sur le web :

d’une part, la splendide « Passio Domini nostri Jesu Christe secundum Joannem » (d’une durée de 49’30), et, d’autre part, 3 Motets : « Tristis est anima mea » (3’26), « Ecce lignum crucis – Crux fidelis » (5’39) et « Da pacem Domine » (2’24).

Mais, absents de ce CD _ pour des raisons qui m’échappent ! _,  sont cependant accessibles en podcasts sur le web, 3 autres Motets : « Infelix ego«  (6’45), « Flete oculi » (4′ 12) et « Dulces exuviae » (3’50).

Du disque vinyle « Adriano 1 » (EPRC 0041), sont accessibles sur le web les 10 podcasts suivants,

dont les 5 premiers nous font écouter la magnifique Missa « Mittit ad virginem »  : 1. Kyrie Eleison (3’42) ; 2. Gloria (4’45) ; 3. Credo (8’05) ; 4. Sanctus – Benedictus (5’36) ; 5. Agnus Dei (5’55) ;

celui du « Choral Hymnus Mittit ad virginem » (3’38) ;

ainsi que ceux de 4 Motets : « Mittit ad virginem » (9′ 53) ; »O Gloriosa Domina » (4’47) ; « Ave Maria » (4’09) ; et « Beata Viscera » (3’51).

Du disque vinyle « Adriano 2 » (EPRC 0043), sont accessibles sur le web les 14 podcasts suivants,

dont les 5 premiers nous font écouter la Missa « Sex vocum super Benedicta«  : 1. Kyrie Eleison (3’36) ; 2. Gloria (5’22) ; 3. Credo (7’24) ; 4. Sanctus (5’37) ; 5. Agnus Dei (3’35) ;

celui du « Kyrie cunctipotens Genitor Deus » (5’58) ;

et ceux des Motets : « Regina coeli » (1’11) ; « Maria Mater Domini » (6’36) ; « In diebus illis » (5’05) ; et « Venator lepores » (5’21) ;

ainsi que ceux des Villanesche : « O dolce vita mia » (5’10) ; et « A quand’a quand’haveva » (2’32) ; ainsi que ceux du madrigal « Passa la nave » (4’39) et de la chanson « A la fontaine du prez » (2’24).

Du disque vinyle « Adriano 3 » (EPRC 0047), sont accessibles sur le web les 11 podcasts suivants,

dont les 5 premiers nous font écouter la Missa « Ippolito«  : 1. Kyrie (3’23) ; 2. Gloria (4’47) ; 3. Credo (7’16) ; 4. Sanctus (6’17) ; 5. Agnus Dei (4’23) ;

ceux des Motets : « Adriacos numero » (5’02) ; « Si rore Aonio » (5’47) , « Haud aliter pugnans » (2’43) ; et « Victor Io salve » (5’23) ;

et ceux des Chansons : « Quando di rose d’oro » (2’29) ; « Qui boyt et ne reboyt » (0’55).

J’y joins aussi quelques précieuses vidéos _ peut-être en existe-t-il d’autres que je n’ai pas su dénicher jusqu’ici sur le web… _  de pièces prises aussi en concert par Evil Penguin TV :

_ « A quand’a quand’haveva una vicina » (d’une durée de 2’43).

_ « O dolce vita mia » (d’une durée de 5’36).

Des réalisations assurément marquantes : très prenantes musicalement par leur intime, directe, et transcendante intensité :

à écouter et regarder ici-même, par ces divers liens en rouge

Et le lien tout spécial qui unit le chef et chanteur très inspiré et très juste qu’est Tore Tom Denys _ né à Roeselare, en Belgique, en 1973, et installé à Vienne, en Autriche, depuis 1998 _, au génie musical d’Adriaen Willaert,

tient peut-être à leur commun lieu de naissance _ flamande _, à Roselaere-Roulers _  une cité située à mi-chemin entre Bruges, Gand et Lille…

D’où la probable décision de Tore Tom Denys de ne plus se contenter de chanter au sein de l’Ensemble Cinquecento, dont il est un des membres fondateurs, à Vienne, en 2004, et auquel il demeure fidèle,

et dont il est très activement partie prenante, spécialement dans le très beau et passionnant _  lire aussi son très précis livret, aux pages 11 à 16, rédigé par Katelijne Schiltz, en 2010… _ CD Hyperion CDA67749 « Adrian Willaert Missa Mente tota & Motets » _ la « Missa Mente tota » à six voix pourrait avoir été écrite par Willaert durant son séjour à Rome, en 1514-1515, lorsque celui-ci était au service du cardinal Ippolito I d’Este (Ferrare, 1479 – Ferrare, 1520) ; et à partir du Motet à quatre voix « Mente tota« , de Josquin des Prez, composé par Josquin en sa période milanaise, des années 1480 (présent à la plage 1 de ce CD, et d’une durée de 4’04) ; quant aux 5 motets de Willaert présents sur ce vraiment passionnant CD, il s’agit des Motets « Laus tibi, sacra rubens« , « Creator omnium, Deus« , « O iubar, nostrae specimen salutis« , « Verbum bonum et suave » et « Quid non ebrietas ? » dont les durées respectives sont, en ce CD, de 4’41, 3’16, 11’34, 7’08 et 1’56... _, enregistré à St Wolfgang-bei-Weitra, en Autriche en juin 2009 _ les 5 autres chanteurs de ce CD, en plus de lui-même, étant Terry Wey, Jakob Huppmann, Thomas Künne, Tim Scott Whiteley et Ulfried Staber _,

mais de créer aussi, au moment des confinements pour le Covid en 2020, et tout spécifiquement pour chanter Adriaen Willaert, un ensemble ad hoc, qu’il a jubilatoirement intitulé « Dionysos Now ! » _ consultez cette page ! _, pour des programmes exclusivement consacrés à la musique d’Adriaen Willart, qu’il a très simplement baptisés : « Adriano 1« , « Adriano 2« , « Adriano 3« , « Adriano 4« , et bientôt « Adriano 5« , etc.

Et en osant espérer que tous ces enregistrements _ d’œuvres d’Adriaen Willaert, par l’ensemble Dionysos Now ! _, véritablement sublimes qu’ils sont !, seront prochainement disponibles, et en entier, aussi en CDs…

Ce mercredi 9 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

De nouvelles découvertes (et redécouvertes) discographiques d’interprétations de l’oeuvre musical d’Adriaen Willaert ; et de l’importance de l’interprétation, ainsi que du niveau de qualité de la performance dans l’interprétation elle-même de la musique (et du génie du compositeur !) : un CD de l’Ensemble Cinquecento (en 2010) et un autre de la Cappella Marciana et La Pifarescha (en 2019)…

07août

À nouveau et toujours dans la continuité de mes précédents articles « « ,

« « ,

«  » ,

et « « ,

voici, ce lundi 7 août 2023,

d’une part une redécouverte presque inattendue en ma discothèque personnelle _ tout en bas d’une haute pile de CDs Hyperion… _,

celle du CD « Willaert Missa Mente Tota & Motets« , soit le CD Hyperion CDA67749, enregistré à St Wolfgang bei Weitra, en Autriche, du 19 au 21 juin 2009, par l’Ensemble Cinquecento comportant 6 chanteurs, parmi lesquels, déjà, Terry Wey, Tim Scott Whiteley et Tore Tom Denys _ ;

et d’autre part, déniché parmi les rayons de CDs de mon disquaire préféré, le CD « Willaert e la Scuola Fiamminga a San Marco« ,

la rencontre du CD Concerto 2117, enregistré à Padoue, en Vénétie, du 9 au 12 mai 2019, par les Ensembles Cappella Marciana et La Pifarescha, placés sous la direction de Marco Gemmani.

Soient deux nouvelles occasions de me confronter à des enregistrements discographiques et des interprétations de l’oeuvre musical d’Adriaen Willaert,

dont j’avais pourtant commencé par me plaindre _ un peu à tort, donc… _ de l’étonnante rareté… 

Mais c’est aussi l’occasion de mesurer l’importance cruciale, et de la qualité diverse de ces enregistrements, et, plus encore, de celle, assez variable, de leurs interprétations :

le génie même du compositeur n’a pas toujours été assez bien attrapé et rendu par ses interprètes...

C’est samedi dernier 5 août que, parmi les rayons de mon disquaire préféré, j’ai déniché ce CD, esseulé je dois dire _ deux exemplaires de l’admirable « Adriano 4«  sont, eux, bien visibles sur la table des nouveautés... _,  « Willaert e la Scuola Fiamminga a San Marco« ,

mais que je n’ai pas écouté tout de suite à mon domicile, pris et passionné que j’étais par des recherches sur le web afin d’enrichir et connecter entre elles les informations éparses _ chaque fois trop partielles hélas pour satisfaire et combler ma curiosité ! _ que je pouvais glaner sur le web concernant à la fois les précédents enregistrements sur vinyle _ et non CD, avant l’ « Adriano 4«  (EPRC 0054) que je ne cesse de passer en boucle sur ma platine ; et qui a été enregistré (magnifiquement !) à Gand du 5 au 8 septembre 2020… _ de l’excellentissime Dionysos Now ! de Tore Tom Denys : « Adriano 1 » (EPRC 0041), « Adriano 2 » (EPRC 0043) et « Adriano 3 » (EPRC 0047), ainsi que les diverses vidéos de concerts de l’église Saint-Jacques, à Gand _ mais aussi en d’autres lieux encore, toujours à Gand (au passage, pourquoi à Gand, plutôt, par exemple, qu’à Bruges ???)… _, et de la Scuola grande di San Rocco, à Venise, en remarquant au passage que les divers disques, vinyle comme CD, comportaient tous _ et donc chacun des quatre « Adriano«  de Dionysos Now ! parus à ce jour : les trois vinyle comme le CD ! _, moins de pièces que ce qui était pourtant accessible sur le web _ et pourquoi donc cela ?..

De même que je m’efforçais de rechercher quels étaient, lors de chacune de ces performances d’enregistrements, quels étaient chacun des chanteurs composant chaque fois l’Ensemble Dionysos Now ! _ les invariables étant le ténor autrichien Bernd Oliver Frölich, le baryton-basse anglais Tim Scott Whitheley, et le belge natif de Roeselare (en 1973) Tore Tom Denys, ténor et le chef de l’ensemble Dionysos Now ! Et les autres chanteurs variant, en fonction je suppose, de leurs disponibilités… Ce qui me prenait aussi du temps. Et je ferai le point sur cela en un prochain article, à venir très bientôt… Roeselare étant aussi la cité natale d’Adriaen Willaert !

D’autre part,

c’est ce matin même que je me suis décidé à bien mieux passer en revue de mes divers rangements de CDs, et que j’ai eu la surprise de retrouver, tout au bas d’une haute pile de CDS Hyperion, le superbe (!!!) CD « Willaert Missa Mente Tota & Motets« , soit le CD Hyperion CDA67749, par l’Ensemble Cinquecento, enregistré à St Wolfgang-bei-superbe Weitra, en Autriche, du 19 au 21 juin 2009,

en découvrant aussi que parmi ses 6 interprètes figuraient déjà, en 2009 donc, le contreténor suisse _ né à Berne le 15 septembre 1985 _ Terry Wey _ présent au superbe concert filmé à l’église Saint-Jacques, à Gand, le 27 décembre 2020 _, le baryton-basse anglais _ né à York en 1980 _Tim Scott Whiteley, ainsi que le belgo-flamand _ né à Roeselare-Roulers (à peu près à mi-chemin entre Lille, Bruges et Gand) en 1973, et créateur et chef, depuis 2020, du merveilleux Dionysos Now ! _ Tore Tom Denys :

il va donc me falloir très vite faire le point sur l’historique de ces divers ensembles de musique de la Renaissance que sont d’une part Cinquecento Renaissance vokal, formé à Vienne depuis 2004, et d’autre part, depuis 2020, Dionysos Now ! 

À suivre…

Ce lundi 7 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Elargir la connaissance de l’oeuvre musical d’Adriaen Willaert (suite) : écouter les « Motets » (et apprendre l’existence des « Madrigaux de Pétrarque ») parus en sa riche « Musica Nova » de 1559…

05août

Dans le sillon de mes articles

d’avant-hier « « 

et plus encore hier «  « , en conclusion duquel je m’interrogeais de « l’étonnant _ inquiétant ? _ si petit nombre d’enregistrements disponibles d’une telle merveilleuse sublime musique _ par exemple en comparaison de l’abondance (et disponibilité) discographique, ainsi que degré de qualité de CDs, de l’œuvre d’un génie tel que Josquin Després (1450 – 1521) ; cf mon article du 12 octobre 2020 : «  » … _d’un maître tel qu’Adriaen Willaert (1490 – 1562) pourtant ô combien décisif, lui aussi, dans le devenir de la musique européenne, à la Renaissance…« 

je me suis enquéri plus avant, déjà, de ce qu’avait été la discographie de ce maître, Adriaen Willaert, une discographie qui m’avait en partie échappée jusqu’ici, du fait d’une certaine cécité de ma part, je dois bien le reconnaître, alors que je m’étais passionné pour la discographie du grand Josquin des Prés (ca, 1450 – 1521), ainsi que pour celle d’un Pierre de la Rue (1460 – 1518) et d’un Nicolas Gombert (ca. 1495 – ca. 1556), par exemple, à l’occasion de l’écoute absolument éblouie, en 1988, d’un CD consacré à la « Missa L’homme armé » de Pierre de la Rue et deux Motets, »Musae Jovis » et « Lugebat David Absalon« , de Nicolas Gombert, soit le CD Kontrapunkt 32008 2, de l’ensemble Ars Nova, dirigé par l’excellent chef danois Bo Holten

J’ai ainsi pu découvrir ce jour l’existence de deux albums Willaert par l’Ensemble vocal allemand Singer Pur, et pour le label Œhms :

_ l’un double, paru le 27 octobre 2009 :

le double CD OC 814 « The Petrarca Madrigals« … _ sur des poèmes de Pétrarque (1304 – 1374)avec, ici, le commentaire suivant de ce double CD (de 121′ 40) par Johan van Veen;

_ et l’autre triple, paru le 25 février 2013 :

le triple CD OC 835 « The Motets«   _ à écouter dès maintenant ici grâce à ces trois liens-ci : 1 (74′ 28), 2 (74′ 23) et 3 (76′ 38)... _,

à partir de leur recueil commun « Musica Nova« , publié avec un grand retentissement par Adriaen Willaert en 1559.

Ce samedi 5 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

La discographie désordonnée et incomplète de l’oeuvre musical de Nicola Porpora (1686 – 1768) : à enrichir et compléter urgemment…

03juin

Suite aux frustrations évoquées en mon article d’hier 2 juin «  » de ne pas découvrir assez au disque de l’art de Nicola Porpora en faveur du chantant violoncelle, dont il a pourtant été un des découvreurs,

et en cherchant à faire un bilan rétrospectif un peu exhaustif de la discographie réalisée _ sinon disponible… _ jusqu’ici de Nicola Porpora (Naples, 10 août 1686 – Naples, 3 mars 1768),

je suis bien forcé de constater un assez grand désordre, et pas mal d’absences criantes en cette discographie de ce très marquant compositeur du XVIIIe siècle ;

absences bien dommageables pour la curiosité en éveil du mélomane….

De fait, j’ai tout de même découvert l’existence d’un double CD Brillant intitulé « Porpora Cello Concertos & Sonatas » par les soins du violoncelliste Rinato Crisculo et de l’Ensemble Musica Perduta,

dont une vidéo accessible sur youtube permet de prendre connaissance par l’oreille d’une interprétation intégrale de ce Concerto en sol majeur de Nicola Porpora : 

de la minute 61′ 25 jusqu’à la minute 78′ 55 de cette vidéo, soit la fin de ce concerto-ci.

Et le Largo donné par le Concert de La Loge de Julien Chauvin et Christian-Pierre La Marca à la plage 4 du CD « Legacy« , et d’une durée de 3′ 23 sur ce CD Naïve, en une superlative interprétation, et dont voici la très précieuse vidéo,

est accessible aussi, de la minute 70′ 32 à la minute 74′ 15, de cette vidéo-ci du double CD Brilliant de l’Ensemble Musica Perduta.

Mais hélas l’interprétation, cette fois, n’est guère engageante…

Pas grand chose à voir, en tout cas, avec les talents lumineux et enthousiasmants de Christian-Pierre La Marca et Julien Chauvin à la tête de son concert de La Loge, en le merveilleux Largo de leur CD « Legacy« .

Ce CD dont je me plais à donner à nouveau ici l‘excellente présentation vidéo _ réalisée le 8 février 2023 _ par Christian-Pierre La Marca et Julien Chauvin...

De ce CD « Legacy« , et toujours de la main de Nicola Porpora, mais cette fois en sa cantate « Gli orti esperidi« , créée le 28 août 1721, à, Naples, au Palais royal, sur un livret de Métastase,

voici encore cet air magnifique, avec Philippe Jaroussky, avec un superbe accompagnement de violoncelle de Christian-Pierre La Marca, « Giusti amor, tu che m’accendi« ,

à déguster en cette vidéo de 6′ 52…

Où l’on mesure comme jamais l’idéale harmonie entre la voix qui chante et le violoncelle, comme l’a si bien saisi, le tout premier _ déjà, du moins, dès 1721… _, le subtil et sensible Nicola Porpora…

Bref, l’ensemble de ce qu’a légué spécialement pour le violoncelle _ qu’il pratiquait _ Nicola Porpora (1686 – 1768)

demeure encore à proposer aux mélomanes au disque en une version qui soulève vraiment l’enthousiasme,

comme ont su le réaliser _ mais trop parcimonieusement pour ce qui concerne Porpora lui-même… _ Christian-Pierre La Marca et Julien Chauvin en leur enthousiasmant CD « Legacy » _ privilégiant là, et d’un certain point de vue cela peut se comprendre, ces deux formidables chefs d’œuvre que sont les deux sublimes Concertos pour violoncelle, n°1 et n°2, de l’héritier direct de Porpora au violoncelle, Joseph Haydn (1732 – 1809), qui fut, et grâce à leur ami commun Métastase, son élève à Vienne au cours de la décennie 1750… ; cf aussi le cadeau inestimable de ce radieux fragment de la rare Sinfonia concertante pour violon, alto et violoncelle Kv. 320e Anh 104, de Mozart, donné à la plage 5 du CD : une autre merveille encore (de 9′ 34)… _,

très appétant pour mieux découvrir tout ce qu’a fait _ et légué _ ce délicieux mélodiste qu’a été Nicola Porpora non seulement pour le chant _ cela étant bien connu, et assez bien servi au disque… _, mais aussi pour le violoncelle…

Vers un CD « Legacy II » ?

Nous voudrions l’espérer…

Ce samedi 3 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour préciser et approfondir un peu l’écoute du très intéressant CD « François Couperin _ the Sphere of Intimacy » de Christophe Rousset et ses Talens lyriques, avec le ténor Cyrille Dubois…

25avr

Afin d’approfondir un tantinet davantage l’écoute du très intéressant CD « François Couperin _ the Sphere of Intimacy » de Christophe Rousset et ses Talens lyriques, avec le ténor Cyrille Dubois _ soit le CD Aparté AP 281 _,

telle que commencée à aborder le 14 janvier dernier en un article mien un peu trop rapide :

« « ,

je désire y revenir davantage,

avec cet article-ci, en date du 20 avril dernier, lui,

et intitulé « Couperin chez lui« ,

de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia :

COUPERIN CHEZ LUI

« Couperin intime » ? Pléonasme _ bien sûr ! Quasi tout chez Couperin ressort du soi _ le plus intime et délicat _, d’un univers intérieur qui entrouvre _ légèrement, sans la moindre pesanteur aucune, jamais… _ sa porte, clavecin, orgue, il faudra y ajouter les Airs, si rarement _ en effet _ enregistrés, non pas coulés dans l’abondante source des airs de cour, mais bien dans un autre registre _ plus personnel _, même si les airs sérieux en reprennent parfois les canons, Couperin jouant la carte du simple _ oui _ contre les raffinements qui les avaient envahis.

Rien de plus naturel, de plus évident, que les six Airs sérieux mâtinés de références antiques, on s’imagine bien devant le ton intime que leur donne Cyrille Dubois, Couperin les chantant, s’accompagnant lui-même au clavecin. C’est_ très _  heureux de les chanter ainsi, sans maniérisme jusque dans les ornements qui décorent la délicate Brunette (« Zéphire, modère en ces lieux »), couchant les notes dans les jolies poésies des textes, de les faire sans façon.

Les pièces de clavecin tirées du cahier que Ballard publia en 1707 leur font écho, portraits _ eux aussi délicats _ avant tout de silhouettes féminines brossés avec poésie et tendresse _ voilà _ par Christophe Rousset, comme pour faire écho aux poésies galantes des Airs, les trois Sonates fatalement moins ; tout écrites pour la chambre qu’elles soient, elles élargissent _ davantage _ l’horizon, le petit clairon de hautbois et de violon de La Steinkerque surtout, mais elles sont si finement _ oui _ réalisées et s’ajoutent avec bonheur à une discographie plutôt mince, mettant un émouvant nuancier à ce disque soudain versicolore _ voilà.

LE DISQUE DU JOUR

The Sphere of
Intimacy

François Couperin
(1668-1733)


Les Pèlerines. Air sérieux, 1712
« Qu’on ne me dise plus ». Air sérieux, 1697
La Sultane. Sonate en quatuor, ca. 1695
« Doux liens de mon cœur ». Air sérieux, 1701
La Pastorelle. Air sérieux, 1711
« Doux liens de mon cœur ». Air sérieux, 1701
La Superbe. Sonate en trio, ca. 1695
Les Solitaires. Air sérieux, 1711
Brunette. Air sérieux, 1711
La Steinkerque. Sonate en trio, ca. 1692
« Souvent dans le plus doux sort ». Air à boire
etc.

Cyrille Dubois, ténor
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, direction

Un album du label Aparté AP281

Photo à la une : le claveciniste et chef Christophe Rousset –
Photo : © Eric Larrayadieu

Une très réussie réalisation discographique, donc…

 

Ce mardi 25 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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