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Une découverte musicale (et discographique) majeure, le CD « Karel Husa – Music for Prague » du Prague Symphony Orchestra dirigé par Tomas Brauner : le CD Supraphon SU 4294-2…

13fév

Je sors bouleversé de plaisir de l’écoute du CD « Karel Huss – Music for Prague » du Prague Symphony Orchestra dirigé par Tomas Brauner,

le CD Supraphon SU 4294-2, enregistré à Prague, en la salle Smetana de la Maison municipale, en novembre et décembre 2020 et janvier 2021,

un CD que j’avais dare-dare commandé à mon disquaire préféré aussitôt après avoir lu l’article « Le Pragois de New-York » _ en l’occurrence le magnifique, et bien trop méconnu (en France du moins), compositeur tchèque Karel Husa (Prague, 7 août 1921 – Apex, Caroline du Nord, 14 décembre 2016) _ du toujours _ ou presque _ aussi fin et lucide _ à l’oreille musicale si avisée _ Jean-Charles Hoffelé, en date du 15 janvier dernier, sur son excellent site Discophilia…

J’aime tellement Prague,

sa musique,

et l’art profond et juste de ses musiciens _ allez donc écouter un des concerts quotidiens du Rudolfinum ; et ne manquez pas de passez, aussi, devant la Villa Amerika de Dvorak ; et la Villa Bertramka des amis Dussek de Mozart, au cours de vos promenades enchantées en cette vaste cité magique où souffle l’Esprit vrai…

LE PRAGOIS DE NEW YORK

Karel Husa vivait depuis 1954 aux États-Unis lorsque les chars soviétiques mirent fin au Printemps de Prague _ l’année précédente, au moment de ce qui avait été nommé « le printemps de Prague« , j’avais décovert avec mes prents et mon frère la partie tchèque de la Tchécoslovaquie… Dans son exil américain où il était un compositeur fêté, honoré par le prix Pulitzer, devenu une figure majeure _ rien moins ! _ de la scène musicale contemporaine outre-Atlantique, la blessure n’en fut que plus vive. Il avait commencé à répondre à une commande de l’Orchestre d’Harmonie du Collège Ithaca en composant un concerto pour instruments à vent, où il recherchait de nouveaux alliages sonores. L’œuvre se métamorphosa en une vaste protestation dictée par les événements tragiques qui ensanglantaient la capitale de la Tchécoslovaquie. _ qui a pu l’oublier de ceux qui en ont été les contemporains ?..

Husa étendit l’année suivante la Music for Prague au grand orchestre symphonique, couleurs plus diffractées, élargissement de la palette expressive, creusement de l’espace sonore, la virulence de l’original pour ensemble d’instruments à vents s’était muée en un requiem sans mots _ un bouleversant chef d’œuvre majeur de la musique du XXe siècle ! Cette œuvre qui devint l’emblème de son art _ celui de l’oeuvre musical du compositeur Karel Husa, s’entend _ marquait aussi un point de non-retour : le compositeur s’y engageait sur la voie d’une abstraction lyrique _ voilà _ qu’illustre la 2e Symphonie _ de 1983, elle _ par laquelle Tomáš Brauner ouvre _ très brillamment _ son disque.

Partition énigmatique qui ne craint pas l’assèchement : la maîtrise des formes et des canons hérités du Baroque – Husa édita quelques maîtres du Grand Siècle français – conduit à des paysages sonores lunaires _ voilà _  que l’Interlude de Music for Prague annonçait déjà.

Les Trois Fresques (1947) remontent à l’époque du séjour parisien _ important _, lorsque Karel Husa prenait des cours de composition avec Arthur Honegger et Nadia Boulanger, étudiant la direction d’orchestre avec André Cluytens.

Leurs orchestrations raffinées mais sombres souvent, leur motorisme, une certaine inquiétude fébrile montrent en germe cet art singulier _ voilà ! _ qu’il est temps de redécouvrir _ par ce merveilleux CD-ci _ : interprétations parfaites – les Fresques sont enregistrées en première mondiale – qui laisse espérer que Tomáš Brauner et son orchestre continueront d’explorer le catalogue symphonique d’un compositeur en passe _ bien à tort ! _ d’être oublié.

LE DISQUE DU JOUR

Karel Husa (1921-2016)


Symphonie No. 2
« Réflections »

Trois fresques
Music for Prague 1968

Orchestre Symphonique de Prague
Tomáš Brauner, direction

Un album du label Supraphon SU4294-2

Photo à la une : le chef d’orchestre Tomáš Brauner –
Photo : © Ondřej Melecký

Quel plaisir de musique !!!

Ce mardi 13 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter les sublimes Quatuors de Leos Janacek par le Pavel Haas Quartet…

06jan

C’est par les merveilleux CDs « Dvorak- Quintets Op. 81 & 97« , « Brahms – Quintet in F minor Op. 34, String Quintet in G minor Op. 111 » et « Dvorak – The Complete Piano Trios« 

_ les CDs Supraphon SU 4195-2, SU 4306-2 et SU 4319-2, enregistrés à Prague les 18-19 mai et 26-27 juin 2017 ; à Prague les 6-7 novembre et 13-14 novembre 2021 ; et à Monmouth les 12-14 décembre 2022 et 5-7 mai 2023 _

que j’ai découvert le spendide le Pavel Haas Quartet, dont la violoniste Veronika Jaruskova et le violoncelliste Peter Jarusek _ tous deux slovaques ; la création du Pavel Haas Quartet étant de l’initiative de Veronika Jaruskova, en 2002… _,

qui m’a très vivement incité à aller découvrir aussi leurs deux premiers CDs « Pavel Haas Quartet – Leos Janacek – « Intimate Letters » -Pavel Haas – String Quartet N° 2 » et « Pavel Haas Quartet – Leos Janacek – String Quartet N° 1 – Pavel Haas – String Quartets N°S 1 & 3« 

_ les CDs Supraphon SU 3877-2 et SU 3922-2, enregistrés à Prague les 28-30 avril et 13-15 et 24 mai 2006 ; et à Prague les 1-2 et 29-30 juin et 30 juillet 2007 _des 2 chefs d’œuvre de Leos Janacek, que je porte au pinacle, et comportant aussi les 3 Quatuors de Pavel Haas, qui me sont beaucoup moins familiers.

J’ai commencé mon écoute, ce samedi, par les sublimes 2 Quatuors de Janacek (1854 – 1928), me réservant demain dimanche pour les 3 Quatuors de Pavel Haas (1899 – 1944)

_ regarder ici une vidéo du Quatuor n°1 « after Tolstoy’s Kreutzer Sonata«  (de 18′ 56)…

Quelle interprétation par cet extraordinaire Pavel Haas Quartet de cette sublime musique !!!

Superlative !

Quel choc !!!

C’est puissant !

Ce samedi 6 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Accéder au plus fin du monde d’Europe centrale par la sensibilité orchestrale du magnifique Antal Dorati interprétant Bartok, Dvorak, Enescu, Kodaly et Smetana…

06nov

C’est la découverte de la Suite tchèque Op. 39 d’Antonin Dvorak _ j’ignorais jusqu’ici cette œuvre symphonique… _, dans l’interprétation d’Antal Dorati,

qui m’a donné le désir d’en entendre bien davantage du riche « monde musical » du chef hongrois Antal Dorati (Budapest, 9 avril 1906 – Gerzensee, 13 novembre 1988 _ naturalisé américain en 1947 _)…

C’est ainsi que j’ai passé commande à mon disquaire préféré du coffret de 10 CDs, intitulé « The World of Antal Dorati » _ réunissant des œuvres orchestrales de Bela Bartok, Antonin Dvorak, George Enescu, Zoltan Kodaly et Bedrich Smetana _, publié par le label Decca en 2018, au cas où ce petit trésor serait encore disponible… Et il l’était.

Dirigeant divers excellents orchestres _ Detroit Symphony Orchestra, London Symphony Orchestra, Minneapolis Symphony Orchestra, Netherlands Radio Philharmonic Orchestra, New Philharmonia Orchestra, Philharmonia Hungarica, Royal Concergebouw Orchestra, Toyal Philharmonic Orchestra _, et en des enregistrements _ superlatifs ! _ allant de 1958 à 1986,

Antal Dorati en ces interprétations superbement réunies en ce coffret

nous fait accéder idéalement au plus intime _ symphonique _ de l’âme de ces 5 compositeurs, hongrois (Bartok, Kodaly), tchèques (Dvorak, Smetana) et roumain (Enescu), ici choisis,

et qu’il affectionnait tout particulièrement…

Ce dimanche 6 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un récapitulatif commode de mes 106 « Musiques de joie » pour situation de confinement : du dimanche 15 mars au dimanche 28 juin 2020

29juin

Sous forme de courriels à certains de mes amis

avec lesquels je me suis initié à la recherche (et découverte !) de circonstances extra-musicales méconnues de la création musicale,

voici un récapitulatif commode de liens à mes 106 articles de « Musiques de joie« ,

au départ du dimanche 15 mars, premier tour des Élections Municipales 2020,

au dimanche 28 juin, second tour ;

pour temps de confinement…

Chers vous,
 
cette collection de 106 « Musiques de joie »
_ d’un dimanche d’Élections à un autre dimanche d’Élections,
avec cette expérience rare de confinement prolongé, qui m’a permis de mettre mieux (ou enfin !) à profit le trésor désordonné des piles de CDs de ma discothèque personnelle _
constitue, bien sûr, et forcément, un choix partiel et subjectif,  que j’espère cependant pas trop arbitraire.
 
Une sorte de vagabondage heureux à travers l’histoire, assez hiératique et imprévue, non calculée en tout cas, de la formation assez variée de mes goûts de mélomane vraiment curieux,
à défaut d’être effectivement musicien ;
ou comment retourner (un peu) à son profit les insuffisances rédhibitoires de sa formation…
 
Ce qui m’a offert d’étonnantes et bien belles rencontres, totalement imprévues et improgrammées, que j’ai appris aussi à cultiver avec passion en même temps que recul, de cette place un peu étrange et atypique, me semble-t-il, de mélomane inlassablement curieux, ouvert et …passionné !
 
Voilà pourquoi je tenais à inclure en ce bouquet de « Musiques de joie » ce qui a aussi marqué ce parcours personnel _ et atypique _ de réelles découvertes,
à travers l’attention méthodique que j’ai pu porter par exemple à La Fontaine et Marc-Antoine Charpentier, ou à Lucien Durosoir…
 
Ce qui a enrichi considérablement ce que j’ai naguère nommé « l’aventure d’une oreille »…
Et qui est aussi le charme d’une vie (un peu philosophique) épanouie à sa façon…
 
Avec reconnaissance,
 
Francis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10) mardi 24 :  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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         73) mardi 26 :    

 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Réjouissez-vous !

Ce lundi 29 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le jeu infiniment poétique d’Ivo Kahanek dans des Concertos pour piano d’Antonin Dvorak et Bohuslav Martinu

05mar

Il existe pas mal de très belles versions

du Concerto pour Piano et Orchestre en sol mineur Op. 33 d’Antonin Dvorak _ de 1876 ;

dont au moins deux versions par Rudolf Kirkusny, une avec George Szell (en 1954), l’autre avec Vaclav Neumann (en 1991) ;

celle par Sviatoslav Richter avec Carlos Kleiber (en 1963) ;

ou celle par Pierre Laurent Aimard avec Nikolaus Harnoncourt (en 2001)... _ ;

alors que les Concertos pour piano de Bohuslav Martinu

sont bien moins courus par les pianistes,

même tchèques

_ dans le coffret Rudolf Firkusny (Sony 19075922812) The Complete RCA and Columbia Album Collection, se trouvent les Concertos n° 2, 3 et 4 de Martinu en un enregistrement de 1993 ;

cf mes articles Firkusny du 29 septembre 2019 et du 21 février 2020 :  et  _ ;

et notamment le Concerto n° 4 « Incantation » _ de 1956,

soit 80 ans plus tard…

C’est pourquoi je tiens à saluer la performance d’Ivo Kahanek

_ il est né le 23 mai 1979 à Frydek-Mistek,

près d’Ostrava et Hukvaldy, la ville natale de Leos Janacek _

en ce très beau CD Supraphon SU 4236-2,

avec le Bamberger Symphoniker, dirigé par Jakub Hrusa, en 2017…

Et je rejoins ici l’appréciation de Maciej Chiżyński,

le 11 octobre 2019,

sur le site de Res Musica,

en un article intitulé

Ivo Kahanek dans les Concertos pour piano de Dvorak et Martinu

Ivo Kahánek dans les concertos pour piano de Dvořák et Martinů

Ce jeudi 5 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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