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Filippo Gorini reconnu « nouveau prophète » de Beethoven _ et c’est si juste !

20fév

En un superbe _ à nouveau _ article de son Discophilia

intitulé Ultima verba,

Jean-Charles Hoffelé baptise, ce jour, Filippo Gorini,

de l’expression « nouveau prophète » de Beethoven.

Cf mon propre article du 30 janvier dernier :

Voici ce très juste article _ une nouvelle fois _ de Jean-Charles Hoffelé :

ULTIMA VERBA

Schnabel laissait des notes sous le clavier, mais il osait le « più presto possibile » _ oui, car péremptoire ! _ des premières mesures de la Hammerklavier : il faut se jeter ici _ et le tout premier accord, inaugural, de Filippo Gorini, est tout simplement magistral : quelle grandeur, d’emblée ! _, d’ailleurs plus corps qu’âme (pour l’âme ce sera plus tard, l’Adagio se veut sostenuto) _ oui : Beethoven est, tout particulièrement ici, un géant qui donne sans compter _, dans cet absolu _ oui, oui ! _ où Beethoven défiait _ oui _ même l’instrument _ quelle force ! quelle puissance ! Peu _ d’interprètes _ l’auront _ en effet : c’est magnifiquement juste ! _ osé à ce point depuis Kempff jeune certainement, ayant l’art de faire voler les timbres _ oui _ et créant une illusion _ qui nous emporte infiniment loin et pour longtemps.

Filippo Gorini, qui nous avait délivré de si stupéfiantes _ mais oui !!!Variations Diabelli _ le CD Alpha 296 _ le fait, les doigts volent, pas une note ne s’échappe de ces fusées qui, malgré le contrôle, sont l’ivresse même _ oui, et c’est un bel oxymore. Et le vertige suit, les divagations des mondes nouveaux qui emportent aussi _ voilà _ ce sostenuto, nocturne étoilé sous les doigts de ce jeune homme ; les espaces sont soudain absolument cosmiques _ parfaitement ! Et c’est là que le génie de Beethoven a quelque chose d’unique ; et bien peu d’interprètes sont en mesure de l’incarner à ce point… _, ouverts sur vingt-et-une minutes durant lesquelles la musique-même entreprend un voyage tout spirituel.

L’Opus 111 pourra venir ensuite, coda d’ailleurs presqu’inutile _ en effet, et nous n’en revenons pas… _ malgré la flamboyante proclamation du Maestoso. Mais l’Arietta priée, tenue, montre qu’en cet anniversaire, Beethoven aura reconnu un nouveau prophète _ voilà qui est parfaitement dit.

LE DISQUE DU JOUR

Ludwig van Beethoven(1770-1827)


Sonate pour piano No. 29 en si bémol majeur, Op. 106 « Hammerklavier »
Sonate pour piano No. 32 en ut mineur, Op. 111

Filippo Gorini, piano

Un album du label Alpha Classics 591


Photo à la une : le pianiste Filippo Gorini – Photo : © Dan Hannen

Un CD proprement indispensable, je me permets de le répéter.

Ce jeudi 20 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et les Diabelli de Gulda en novembre 1957 à Vienne

11fév

Et voici une autre version infiniment vivante _ et donc satisfaisante _

des Variations Diabelli de Beethoven

_ nécessairement un poil colérique ! _,

enregistrées à Vienne en novembre 1957

par le grand Friedrich Gulda

(Vienne, 16 mai 1930 – Weissenbach am See, 27 janvier 2000) ;

dénichées en un recoin du désordre de ma discothèque…

À ranger à côté des versions aimées de

Stephen Kovacevich,

Ronald Brautigam,

Andreas Staier,

et aussi, maintenant, Filippo Gorini.

Ce mardi 11 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Honneur au génie de Beethoven : une formidable Hammerklavier par Filippo Gorini : le CD Alpha 591

30jan

Je ne cesse de passer

et repasser

sur ma platine

une époustouflante de justesse _ de force, de colère, oui ; mais aussi de chant et d’envol _ Hammerklavier, opus 106, de Beethoven

par le jeune _ vingt-quatre ans _ et combien déjà mûr _ pour incarner à ce point un tel monstre d’œuvre !!! _ Filippo Gorini,

soit le CD Alpha 591.

Et l’œuvre qui poursuit _ sinon achève en audace et mystère sidérant de poésie ! _ le discours musical

est ici la Sonate opus 111,

autre _ et ultime sonate au piano de Beethoven _ inclassable _ et époustouflant _ chef d’œuvre…

Filippo Gorini,

dont nous n’avons certes pas oublié la performance _ déjà _

dans les _ si difficiles à maîtriser, elles aussi… _ Variations Diabelli, il y a deux ans

_ c’était le CD Alpha 239…

Chapeau bien bas, Monsieur !

Bien d’autres interprètes se frotteront

à ces très hautes cimes de la Musique,

en cette année du 250ème anniversaire de la naissance de Beethoven _ à Bonn, en 1770 _,

mais le défi musical discographique

est d’ores et déjà posé très haut !

Et le génie de Beethoven mérite assurément _ vitalement même _ cela…

Car c’est de la vie, de la vraie vie,

que des interprétations de cette exceptionnelle qualité-là

nous donnent à si sensiblement percevoir…

Un CD indispensable !

Voilà…

Ce jeudi 30 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Enfin une interprétation enthousiasmante des Variations Diabelli : par Andreas Staier, enchanteur diabolique, sur un pianoforte

09jan

Je désespérais de trouver enfin une version à mon goût

des Variations Diabelli, de Beethoven :

ni Ronald Brautigam

_ en son coffret Bis de Variations de Beethoven _,

ni Stephen Kovacevich

_ en son coffret Philips repris par Decca de l’intégrale des œuvres pour piano de Beethoven  _

ne m’avaient convaincu.

Ni, non plus, les assez récents CDs de Filippo Gorini et de Martin Helmchen

_ les CDs Alpha 296 et 386.

Etait-ce donc à l’œuvre même que je résistais ainsi ?..

Après tout, il y a tout un monde entre les Goldberg de Bach

_ que je porte au pinacle ! _

et les Diabelli de Beethoven.

Et la forme ludique,

ou même fantaisiste _ ou fantastique _,

du jeu débridé des Variations,

appartient surtout à ce qui se libère dans la pratique d’invention-composition au moment du Baroque…

Même si les diverses Variations de Mozart

et les diverses Variations de Haydn

s’écoutent aussi _ encore _ avec beaucoup de plaisir…

¨¨

Eh bien,

en rangeant une partie de mes piles de CDs,

je suis tombé sur le CD des Diabelli par Andreas Staier

_ dont je n’avais nul souvenir d’écoute… :

un CD Harmonia Mundi, HMC 902091, enregistré en 2010 et publié en 2012 _,

dont venait de me parler, pour me le recommander chaleureusement, Elisabeth, chez Mollat :

une interprétation sur un pianoforte d’après un modèle de Conrad Graf.

Un jeu extrèmement expressif et vivant, et formidablement ludique,

en effet !

Enchanteur !!!

Et diabolique…

Ce jeudi 9 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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