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L’exploration enchantée du « continent Telemann » : le très jouissif CD « Telemann Works for Violins without Bass » de l’Imaginarium Ensemble The Sharp Band d’Enrico Onofri (suite)…

23mar

Le lundi 27 février dernier, très fervent telamannien que je suis,

j’intitulais «  » l’article que je consacrais au merveilleusement jouissif CD Passacaille 1126 « Works for Violins without Bass » de l’Imaginarium Ensemble The Sharp Band

d’Enrico Onofri et ses compères magnifiques violonistes baroques Alessandro Tampieri, Boris Begelmann et Maria Cristina Vasi,

article que revoici donc :

Et le toujours généreux, inventif, lumineux Telemann, en un réjouissant jubilatoire programme de diverses pièces pour plusieurs violons, et sans basse, par l’Imaginarium Ensemble The Sharp Band, sous la direction entraînante d’Enrico Onofri…

— Ecrit le lundi 27 février 2023 dans la rubriqueHistoire, Musiques”. Modifier cette entrée

Décidément,

l’œuvre féconde de Georg-Philipp Telemann (Magdebourg, 14 mars 1681 – Hambourg, 25 juin 1767) recèle un inépuisable trésor de splendides musiques à réjouir _ chercher par exemple mes premiers choix personnels, spontanés, de musiques de Telemann parmi mon listing de la période de confinement du Covid, récapitulé en mon article du 1er août 2021 : « « … Telemann constituant pour moi l’archétype même du « musicien de joie »

Ce jour,

c’est l’Imaginarium Ensemble The Sharp Band, en l’occurrence les quatre violons de Enrico Onofri, Alessandro Tampieri, Boris Begelman et Maria-Cristina Vasi, qui nous a concocté un superbe programme, très diversifié _ à la Telemann : se réinventant joyeusement sans cesse… _ intitulé « Works for Violins without Bass« , pour le CD Passacaille 1126,

constitué de 2 « Concerti », 4 « Sonate« , 3 « Duetti » ainsi qu’une « Lection des Music-Meisters« , chacun de plusieurs violons mais sans basse,

extrêmement varié et d’une vivacité absolument entraînante,

de pièces à destination de musiciens _ afin de leur donner à pratiquer-interpréter !.._ certes d’un assez bon niveau, mais pas forcément ultra-virtuoses, ayant surtout et d’abord un immense et généreux plaisir à pratiquer et partager en petits concerts aussi la joie contagieuse de la musique.

Telemann ayant été toute sa vie _ et c’est même là un trait majeur, en même temps que tout à fait pionnier au sein de toute l’histoire de la musique… _ animé d’un immence souci de partager et diffuser, en divers journaux de musique, sa musique à la plus large échelle…

Comme  c’est d’ailleurs aussi lui, Georg-Philipp Telemann, qui a fondé-institué à Leipzig, en 1702, les concerts publics, avec des étudiants de l’université, du « Collegium musicum« ,

se produisant aussi au Café Zimmermann _ concerts du Collegium musicum que, après le départ de Telemann de Leipzig, en 1705, plusieurs années plus tard, entre 1729 et 1737 (ou 39), son ami Bach a repris…

« Dans l’année qui suit son entrée à l’Université, Telemann forma un orchestre composé de 40 étudiants mélomanes (le Collegium Musicum), qui donne aussi des concerts publics. Contrairement à d’autres orchestres amateurs, le Collegium survivra, sous le même nom, après le départ de Telemann. Plus tard encore, sous la direction de Johann Sebastian Bach, le « Collegium Musicum » télemmanien aura une grande influence sur la vie musicale de la ville« …

Un CD particulièrement jouissif, donc,

que ce CD Telemann de plusieurs violons sans basse, que nous proposent ces jours-ci Enrico Onofri et son Imaginarium Ensemble, à quatre violons seulement, dans l’excellent label Passacaille !

Ce lundi 27 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Or, voici que ce jour, jeudi 23 mars, soit 25 jours plus tard, c’est l’escellent Jean-Charles Hoffelé qui sur son site Discophilia, et sous l’intitulé _ guère imaginatif, et au fond pas très juste pour le caractère prétendument non moucheté des fleurets… _ « Fleurets non mouchetés« , consacre un bien bel article à ce superbe CD telemannien :

 

FLEURETS NON MOUCHETÉS

La jolie idée ! _ oui, extrêmement réjouissante _, glaner dans le cosmos _ oui : un corpus en effet gigantesque, et en grande partie encore inexploré, au concert comme au disque… _ violonistique de Telemann les pages où deux violons s’épaulent ou s’affrontent jusqu’au vertige sans la sécurité _ voilà : un sol ferme… _ d’une basse continue _ dont c’était bien là la fonction : servir de sol… On entre là dans l’atelier _ oui ; mais peut-on réellement dissocier l’oeuvre entier de Telemann de ce qui constitue son atelier expérimental ? Guère : lui qui ne cesse, et si joyeusement, toujours d’essayer, et sans se répéter… _de Telemann, que le violon inspira toujours au point de flirter avec l’écriture polyphonique que Bach _ toujours cette comparaison injustement dévalorisante pour Telemann : c’est un cliché… _ y osa _ Telemann était bien plus généreux…

Certes, mais on trouvera surtout beaucoup d’Italie _ forcément : le violon provient d’Italie _ dans les roucoulades et les échos des Sonates et Duettos ; l’instrument le commande _ oui, évidemment _, et partout des traits emplis d’imagination _ ouverte et fertile _, un vocabulaire inventif _ oui _, un goût de surprendre l’auditeur _ oui, un peu avant le malicieux Joseph Haydn _ par l’abondance vocale et la virtuosité audacieuse.

Littéralement, on ne voit _ certes _ pas le disque passer _ il défile dans l’allégresse _, tant poésie et giocoso s’allient_ mais oui _ dans les archets d’Enrico Onofri et d’Alessandro Tampieri, qui pour les opus à quatre parties comme le somptueux Concerto pour quatre violons en sol majeur (qui ouvre l’album) au Largo absolument vivaldien _ oui : le polyglotte Telemann pratiquait beaucoup, beaucoup d’idiomes musicaux ! _, sont rejoints par Boris Begelman et Maria Cristina Vasi. Les amis se retrouveront aussi en fin d’album pour un Concerto en ré majeur, solaire _ comme très souvent chez l’hédoniste et très généreux Telemann _, enjoué, simplement irrésistible _ voilà _, clou de ce magnifique voyage dans une part encore secrète _ par trop d’incuriosité encore de pas mal d’interprètes, et plus encore de toute la chaîne (commerciale) des producteurs-organisateurs-diffuseurs qui conduit au mélomane, au concert et au disque... _ du continent Telemann _ une expression très heureuse, que je reprends dans l’intitulé de cet article-ci mien…

LE DISQUE DU JOUR

Georg Philip Telemann(1681-1767)

Concerto pour 4 violons sans basse en sol majeur,
TWV 40:201

Sonate pour flûte et violon en sol majeur, TWV 40:111 (extrait du « Der Getreue Music-Meister » ; version pour 2 violons)
Concerto pour 4 violons sans basse en ré majeur, TWV 40:202
Duetto en sol majeur, TWV 40:124 (version pour 2 violons)
Duetto en si mineur, TWV 40:126 (version pour 2 violons)
Concerto pour 4 violons sans basse en ut majeur, TWV 40:203
Duetto en la mineur, TWV 40:125 (version pour 2 violons)
Sonate en ré majeur, TWV 40:120 (No. 3, extrait des « 18 Canons mélodieux » ; version pour 2 violons)
Sonate en sol majeur, TWV 40:118 (No. 1, extrait des « 18 Canons mélodieux » ; version pour 2 violons)
Sonate en ré majeur, TWV 40:103 (No. 1, extrait des « Sonates sans basse » ; ; version pour 2 violons)

Imaginarium Ensemble
Enrico Onofri, Alessandro Tampieri, Boris Begelman et Maria Cristina Vasi, violons

Un album du label Passacaille PAS1126

Photo à la une : Jean-Baptiste Guélard, Le maître d’armes (1740) – Photo : © DR

Une superbe très réjouissante réalisation télémannienne, donc.

Et un très riche et dense continent telemannien à continuer d’explorer avec un pareil bonheur d’interprétation

ouvert et fidèle à la générosité hyper-inventive de ce très heureux compositeur épanoui…

Ce jeudi 23 mars 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Georg-Philipp Telemann, compositeur dynamique et fécond autant que tempérament généreux et sympathique : encore de bien beaux feux pour la splendide musique religieuse en Allemagne après 1750…

10mar

Un tropisme certain m’attache personnellement, depuis pas mal d’années, à Georg-Philipp Telemann (Magdebourg, 14 mars 1681 – Hambourg, 25 juin 1767), compositeur dynamique et fécond, autant que tempérament éminemment généreux et d’une bonhomie bien sympathique…

 

À l’œuvre riche, singulier et merveilleusement varié, qui mériterait d’être bien davantage fréquenté, pour leur pur plaisir, par les mélomanes aujourd’hui…

Aussi toute nouvelle parution d’un CD consacré à l’œuvre, très divers _ religieux en cette occurence _, de Telemann,

suscite-t-elle, au moins de ma part, une vive curiosité.

Ainsi pour le CD « Die Befreiung Israels«  _ le CD Passacaille PAS 1132  _,

joignant au « Das befreyte Israel – ein musikalisches Gedicht » de Georg-Philipp Telemann, composé en 1759 _ après le « Die Tageszeiten » de 1757, et avant le « Die Auferstehung » de 1760… _,

le « Die Beferyung Israels – ein musikalisches Drama »  de Johann-Heinrich Rolle (Quedlinbourg, 23 décembre 1716 – Magdebourg, 29 décembre 1785), composé en 1774 _ Rolle est aussi l’auteur, par exemple, de « Der Tod Abels« , en 1769...

La réalisation de Peter Van Heyghen, à la tête de l’excellent Ensemble Il Gardellino, avec les chanteurs Miriam Feuersinger, soprano, Elvira Bill, Mezzo-soprano, Daniel Johannsen, ténor et André Moesch et Sebastian Myrus, basses, ainsi que l’Ensemble Vocal Il Gardellino,

est de toute beauté,

pour des œuvres qui ne sont pas sans me rappeler _ non sans de très effectives raisons… _ les oratorios magnifiquement marquants, à ces mêmes moments, de Carl-Philipp-Emanuel Bach (Weimar, 18 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788), filleul et successeur, à la ville de Hambourg, en 1767, de son parrain Telemann _ dont les bouleversants chefs d’œuvre majeurs que sont « Die Letzten Leiden Des Erlösers« , en 1769, et « Die Auferstehung und Himmelfahrt Jesu« , en 1774…

À cette beauté prenante de ces deux oratorios de Telemann, en 1759, et de Rolle, en 1774,

il me faut aussi ne pas oublier de saluer ici la présentation de la notice de ce CD Passacaille, sous la plume de Ralph-Jürgen Reipsch, intitulée « Deux variations musicales sur l’histoire de l’exode » _ d’Israel, en Égypte… _,

à propos aussi, mais pas seulement, des livrets de ces deux oratorios, de Justus-Friedrich-Wilhelm Zachariae (Bad Frankenhausen, 1er mai 1726 – Brunswick, 30 janvier 1777) et de Christoph-Christian Sturm (Augsbourg, 25 janvier 1740 – Hambourg, 26 août 1786), adaptant pour l’occasion le texte premier de Zachariae.

Avec un éclairage historique assez détaillé, tout à fait bienvenu pour aider à bien situer déjà, à son moment particulier, ce répertoire musical qui mérite toute notre attention…

Une réalisation tant musicale que discographique très réussie et tout à fait exemplaire,

significative de ce que devient la grande musique religieuse en Allemagne dans les années qui suivent la disparition en 1750 de Johann-Sebastian Bach, à un tournant marquant du devenir du grand Baroque musical, qui a encore de bien beaux feux à nous donner à partager… 

Ce vendredi 10 mars 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et le toujours généreux, inventif, lumineux Telemann, en un réjouissant jubilatoire programme de diverses pièces pour plusieurs violons, et sans basse, par l’Imaginarium Ensemble The Sharp Band, sous la direction entraînante d’Enrico Onofri…

27fév

Décidément,

l’œuvre féconde de Georg-Philipp Telemann (Magdebourg, 14 mars 1681 – Hambourg, 25 juin 1767) recèle un inépuisable trésor de splendides musiques à réjouir _ chercher par exemple mes premiers choix personnels, spontanés, de musiques de Telemann parmi mon listing de la période de confinement du Covid, récapitulé en mon article du 1er août 2021 : « « … Telemann constituant pour moi l’archétype même du « musicien de joie »

Ce jour,

c’est l’Imaginarium Ensemble The Sharp Band, en l’occurrence les quatre violons de Enrico Onofri, Alessandro Tampieri, Boris Begelman et Maria-Cristina Vasi, qui nous a concocté un superbe programme, très diversifié _ à la Telemann : se réinventant joyeusement sans cesse… _ intitulé « Works for Violins without Bass« , pour le CD Passacaille 1126,

constitué de 2 « Concerti », 4 « Sonate« , 3 « Duetti » ainsi qu’une « Lection des Music-Meisters« , chacun de plusieurs violons mais sans basse,

extrêmement varié et d’une vivacité absolument entraînante,

de pièces à destination de musiciens _ afin de leur donner à pratiquer-interpréter !.. _ certes d’un assez bon niveau, mais pas forcément ultra-virtuoses, ayant surtout et d’abord un immense et généreux plaisir à pratiquer et partager en petits concerts aussi la joie contagieuse de la musique.

Telemann ayant été toute sa vie _ et c’est même là un trait majeur, en même temps que tout à fait pionnier au sein de toute l’histoire de la musique… _ animé d’un immence souci de partager et diffuser, en divers journaux de musique, sa musique à la plus large échelle…

Comme  c’est d’ailleurs aussi lui, Georg-Philipp Telemann, qui a fondé-institué à Leipzig, en 1702, les concerts publics, avec des étudiants de l’université, du « Collegium musicum« ,

se produisant aussi au Café Zimmermann _ concerts du Collegium musicum que, après le départ de Telemann de Leipzig, en 1705, plusieurs années plus tard, entre 1729 et 1737 (ou 39), son ami Bach a repris…

« Dans l’année qui suit son entrée à l’Université, Telemann forma un orchestre composé de 40 étudiants mélomanes (le Collegium Musicum), qui donne aussi des concerts publics. Contrairement à d’autres orchestres amateurs, le Collegium survivra, sous le même nom, après le départ de Telemann. Plus tard encore, sous la direction de Johann Sebastian Bach, le « Collegium Musicum » télemmanien aura une grande influence sur la vie musicale de la ville« …

Un CD particulièrement jouissif, donc,

que ce CD Telemann de plusieurs violons sans basse, que nous proposent ces jours-ci Enrico Onofri et son Imaginarium Ensemble, à quatre violons seulement, dans l’excellent label Passacaille !

Ce lundi 27 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

La rayonnante présence musicale de Johannes Pramsohler et Philippe Grisvard dans un puissant coffret de 3 CDs « A Cembalo concerto e Violine Solo » des Sonates pour Clavecin et Violon BWV 1014-1019, 1020, 1022 de Johann-Sebastian Bach (et quelques autres : CPE Bach, G-P Telemann, J-A Scheibe, C. Schaffrath, J-G Graun)…

11mai

C’est avec un vif intérêt que je suis de près, et depuis pas mal de temps déjà, les successives parutions discographiques du label Audax que dirige avec brio et inventivité le violoniste virtuose Johannes Pramsohler.

Et voici que le label Audax publie ces jours-ci un très brillant coffret de 3 CDS _ Audax ADX 13783 _ intitulé « A Cembalo certato e Violino solo« 

consacré aux Sonates pour Violon et Clavecin obligé _ BWV 1014-1019, 1020 et 1022 _ de Johann-Sebastian Bach (1685-1750)  ;

accompagnées ici de Sonates en trio similaires

de compositeurs du cercle de Bach :

 

son fils Carl-Philipp-Emanuel Bach (1714-1788)  _ la Sonate en B mineur, Wq 76 _,

son ami Georg-Philipp Telemann (1681-1767) _ le Concerto de D majeur, TWV 42:D6 _,

son ancien élève, puis critique, Johann-Adolf Scheibe (1708-1776) _ la Sonate I en D majeur, la Sonate II en B mineur et la Sonate III en en A majeur _,

son admirateur Christoph Schaffrath (1709-1763) _ le Duetto en A mineur, CSWV F:30 _,

et, collègue de son fils Carl-Philipp-Emanuel, Johann-Gottlieb Graun (1703-1771) _ la Sonate en B-flat majeur, GraunWV Av:XV:46.

Parmi les précédentes belles versions discographiques de ces Sonates présentes en ma discothèque personnelle,

je retiens aussi celle de Victoria Mullova et Ottavio Dantone _ soit le double CD Onyx Classics 4020, en mai 2007 _,

et celle de Leila Schayegh et Jörg Halubek _ soit le double CD Glossa GCD 923507, en janvier 2016.

Mais un des mérites très appréciables de cette nouvelle version de Johannes Pramsohler et Philippe Grisvard pour le label Audax,

est de confronter ces 8 Sonates de Johann-Sebastian Bach à 7 autres Sonates en trio _ également « pour Violon et Clavecin«  en quelque sorte « obligé »… _ de l' »Entourage » _ familial, amical, etc. _ de Bach,

dont 3 de Johann-Adolf Scheibe,

d’abord élève et disciple de Bach, avant de devenir, en 1737, dans le Critischer Musicus, son virulent critique ;

et c’est bien intéressant…

Ce mercredi 11 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un atelier familial Bach jubilatoirement effervescent : ce que nous en révèle de merveilles en gestation le flamboyant CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach » du magnifique magistral Francesco Corti

07mai

C’est le double CD « Winged Hands _ The Eight Great Suites & Overtures _ George Frideric Handel » Arcana A499 _ enregistré à Lonigo en février 2021 _,

qui m’a fait _ enfin ! _ découvrir _ comment avait-il échappé jusqu’alors à mon attention ?.. _ et admirer ce prodigieux musicien _ un génie de l’interprétation la plus vivante et la plus juste ! _ qu’est l’arétin Francesco Corti _ toscan, il est né à Arezzo en 1984.

Et le très vif plaisir de ce splendide CD Handel m’a conduit à rechercher illico presto à me procurer le précédent CD _ enregistré à Crema en mai 2019 _ de ce claveciniste toscan, paru peu avant, lui aussi, chez Arcana :

le CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach« , soit le CD Arcana A480.

Et je dois dire que, à l’écoute en boucle de cette nouvelle galette discographique, je suis confondu d’admiration devant, ici et à nouveau, autant de présence, de vie…

ainsi que de la plus parfaite justesse de compréhension tellement intime des œuvres si merveilleusement interprétées

par ce splendide maître _ d’à peine 35 ans lors de l’enregistrement de ce sublime CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach« _ qu’est Francesco Corti.

Vite, vite, découvrir de précédentes réalisations discographiques de cet interprète prodigieux !!!

Quels sont donc les secrets de cette subjuguante maestria musicale de Francesco Corti ?…

Et pas seulement dans l’interprétation de Bach

que, déjà, j’éprouve _ jusqu’à ce point ! _ la bien peu banale impression de percevoir en vérité pour la première fois ! _ rien moins !..

Voilà ! 

Avec ce naturel, cette fluidité, cette joie

à la fois si profonde en même temps que très légère, en sa douce mais magistralement affirmée si juste intensité…

Et c’est vraiment stupéfiant de ressentir cela,

et à ce degré et hauteur-là…

Quelle maestria,

mais qui s’efface complètement au plus grand service de l’œuvre elle-même ! Et rien qu’elle !

Comme quoi le medium de l’interprétation, ici musicale _ et que ce soit au concert ou au disque _,

constitue un décisif maillon déclencheur et passeur de la rencontre-perception vraie avec une œuvre

demeurée, elle, et jusqu’à nous, sur du simple et fragile _ et quasi muet, pour qui ne sait pas, ou sait mal, le lire vraiment _ papier…

Magique transfiguration-réincarnation de l’interprétation quand elle sait confiner au génie…

_ et sans le moindre m’as-tu vu – l’ai-je bien descendu ?, que l’on m’entende bien !..

Une dernière remarque à propos de ce stupéfiant et si évident CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach » de Francesco Corti :

au-delà de la magistrale grâce inouïe de cette interprétation de Francesco Corti ;

et du choix de l’instrument lui-même, un magnifique clavecin du facteur Andrea Rastelli (de Milan, en 1998) d’après un Christian Vater  (de Hanovre, en 1738)

_ et sans rien dire de la parfaite prise de son de ce CD Arcana _ ;

il me faut ici souligner que c’est l’art même de composer le programme (inédit) de ce disque

qui lui aussi est tout simplement merveilleux :

en plus de 5 chefs absolus d’œuvre de Johann-Sebastian Bach lui-même en son atelier de musique,

que sont les BWV

815a (un Prélude _ à visionner et écouter ici _),

815 (un tout premier état de la Suite française n°4 en mi majeur),

998 (un Prélude, Fugue et Allegro en mi majeur),

992 (le Capriccio sopra la lontananza del fratello dilettissimo en si majeur)

et 691 (la transcription du chant « Wer nun den lieben Gott lasst walten« )

Francesco Corti a admirablement choisi aussi,

pris au sein de ces si précieux pour nous « Petits Livres » de musique manuscrits constitués par Johann-Sebastian Bach pour son propre usage et celui des membres de sa famille _ au premier chef son fils aîné Wilhelm-Friedemann, et sa seconde épouse Anna-Magdalena, mais bien d’autres encore… _,

les superbes pièces suivantes de compositeurs qui ont retenu, à un titre ou un autre, mais toujours musicalement, l’attention de Bach :

de son prédécesseur à Saint-Thomas de Leipzig Johann Kuhnau (1660 – 1722) :

la très belle et inspirante Suonata Quarta (extraite des 6 Sonates bibliques) « Hiskia agonizzante  e risanato » ;

de Johann-Adolf Hasse (1699 – 1783) :

l’amusante et distrayante _ »une chansonnette« , disait fort justement Bach… _ Polonaise en sol majeur BWV-Appendice 130 ;

de son maître, à Lunebourg, le grand Georg Böhm (1661 – 1733) :

le grandiose et éblouissant Prélude en sol mineur,

suivi ici de la Fugue et du Postlude qui l’accompagnent ;

de l’admiré maître français François Couperin (1668 – 1733) :

le tendre Rondeau « les Bergeries », extrait du « Second Livre des Pièces de Clavecin« , en si majeur BWV Ans. 183 ;

et de son très cher ami _ et parrain de Carl-Philipp-Emanuel…Georg-Philipp Telemann (1681 – 1767), transcrite ici, et merveilleusement, par Bach pour le clavecin seul :

cet autre chef d’œuvre absolument splendide et rayonnant de joie qu’est l’Ouverture pour orchestre en mi majeur TWV 55:Es4.  

Chapeau, l’artiste,

Francesco Corti !!!

Tout coule de source _ la source Bach… 

Et bien sûr à suivre…

Ce samedi 7 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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