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A propos du partage, le plus large possible, par entretiens, du magnifique « Le chemin continue _ Biographie de Georges Lambrichs » d’Arnaud Villanova (aux Editions Gallimard), de petites considérations sur des temporalités et fenêtres d’opportunité diverses pour des entretiens ouverts avec auteurs choisis de livres d’extrême qualité…

22fév

À propos du partage, le plus large possible _ via vidéos ou podcasts d’entretiens à réaliser (enregistrer et diffuser largement via l’ultra-performant site Mollat !) avec l’auteur de livres d’excellence… _, du magnifique « Le chemin continue _ Biographie de Georges Lambrichs » d’Arnaud Villanova (tout juste paru le 16 février dernier aux Éditions Gallimard),
voici, ce jour, ces quelques petites considérations-ci sur des temporalités et fenêtres d’opportunité diverses, pour des entretiens ouverts, et si possible un peu riches, substantiels, avec quelques auteurs choisis de livres d’extrême qualité, tel que ce « Le chemin continue _ Biographie de Georges Lambrichs » d’Arnaud Villanova :
Ecrire, publier, éditer, promouvoir un livre,
puis lire, partager avec des amis (voire plus largement peut-être aussi) le plaisir de la lecture
et réussir à donner à d’autres le désir de, à leur tour, lire (et éprouver une vraie joie de lire) tel ou tel livre singulier :

autant de situations
et autant d’acteurs divers d’une même chaîne diversifiée et ramifiée, et continuée,
au départ de laquelle s’est trouvé un beau livre écrit par un auteur,
avec autant de temporalités diverses,
et ayant chacune son rythme spécifique et singulier…
Et ce n’est certes pas à un auteur tel que vous, Arnaud, qui travaillez professionnellement là-dessus, que je vais apprendre quelque chose de neuf…
Pour ma part, 
je veux dire celle d’un lecteur simplement attentif et passionné de quelques certains livres qui m’ont considérablement plu et réjoui
et de fait mes goûts sont assez larges et assez éclectiques, tout en étant très très exigeants :
d’une façon qui, à ma place de simple lecteur, me fait, en l’occurrence, et en ces traits-là, admirer la personnalité ici, ainsi que la personne dans sa vie relationnelle, généreuse et ouverte, d’un Georges Lambrichs,
situé pourtant apparemment, je veux dire professionnellement, à une tout autre place que celle d’un simple lecteur désintéressé, amateur, au sens plein de ce mot, qui se trouve être la mienne : celle, pour lui, Georges Lambrichs, d’éditeur littéraire ;
mais Georges Lambrichs était aussi, en sa singulière façon, absolument désintéressé en sa follement généreuse passion pour la plus authentique littérature « de qualité », un tel lecteur, pour commencer –,
il se trouve qu’une de mes passions est celle de la joie assez rare, en tous les sens de ce terme de m’entretenir, à l’occasion occasion qu’il me faut bien provoquer un peu par mon initiative ; car rien n’advient seulement de soi, et nul ne me l’offrira spontanément de lui-même (ou alors bien rarement ! même si cela, et il me faut le reconnaître, est quelquefois arrivé…) sur un plateau -, avec ou à propos d’auteurs que j’admire,
et en un entretien absolument ouvert, entre interlocuteurs sachant s’écouter vraiment et cette chose aussi est assez rare –, et les voix comptent beaucoup, les attentions, les silences aussi,
afin d’aider si peu que ce soit, de la modeste place de lecteur passionné s’entretenant alors avec (ou, à défaut de l’auteur lui-même, à propos de) tel auteur qui le mérite, à partager cettepas si fréquente que cela, mais qui comme miraculeusement advient parfois, de temps en temps, de temps à autre… – très exaltante joie de lire un livre qui paraît le mériter vraiment…
Car il y en a tant de médiocres, et même tant de faux livres, dont le temps de lecture vient voler un peu du si précieux, non infini, temps de la vie, en l’occurrence, du lecteur…
« Indiligent lecteur, quitte ce livre ! »,
prévenait très obligeamment le merveilleux et délicieux Montaigne adoré à l’ouverture de ses très exigeants à suivre vraiment l’entier déroulé de leurs étincelants écheveaux ramifiés de fils entrecroisés et rajoutés à ses diverses propres relectures… magnifiques « Essais »…
C’est donc aussi de toute petite à sa modeste place… contribution à la formation du goût, qu’il s’agit là…
Et plus que jamais en ce moment de bourrages de crânes désinhibés absolument éhontés de crasse propagande…
Voilà donc la place en laquelle je situe ce que, de ma modeste et improbable positionje ne suis pas éditeur, ni libraire, ni même journaliste : seulement simple lecteur passionné et un peu attentif de vrais livres... –, je peuxvoire je dois, à mes yeux tout au moins..faire, agir, œuvrer, en pareille occurrence, voire urgence !, de joie, à proposer de partager, à l’occasion Kairos un petit peu aidant, avec d’autres.
Les fenêtres d’opportunité pour celaou conjonction d’alignement des planètes…étant assez étroites, furtives, passagères…
Une vie humaine, d’abord, n’étant pas elle-même nous le saurions, cela n’arrive pas, infinie…
«    But at my back I always hear

Time’s wingèd chariot hurrying near :
And yonder all before us lye

Desarts of vast Eternity »,
a dit Andrew Marvell en son sublime poème « To his coy mistress ».
Mais le généreux temps d’une vie reçue de nos parents et de la chaîne si peu probable au départ de nos ancêtres plus lointains : via, là aussi, une chaîne-concours d’assez improbables transmissions, tant génétiques que culturelles… – , en son cheminement même, nous ouvre aussi la porte de tels infiniment précieux moments, rien moins, d’éternité puisqu’il n’y a d’éternité effective que dans, et par le temps de ces brèves vies, du moins quand celles-ci sont vraiment « humaines », c’est-à-dire vraiment « de qualité », je suis donc ici joyeusement spinoziste ; et proustien.
Tel est donc le contenu du courriel que j’ai adressé ce matin à Arnaud Villanova,
l’auteur, superbe de quelle qualité est aussi son écriture !, de cette passionnante et très riche enquête sur l’œuvre d’éditeurmais pas seulement !ainsi que la personne même, généreuse, libre, amicale, juste et ouverte, de Georges Lambrichs (1917 – 1992),
avec cet impressionnant portrait que vient nous donner ce « Le chemin continue _ Biographie de Georges Lambrichs » qui paraît en ce moment même aux Éditions Gallimard
Ce mercredi 22 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Intense admiration envers Georges Lambrichs, à l’issue de ma lecture du portrait de l’homme et son oeuvre (dont surtout « Le Chemin »..) que vient d’en tracer Arnaud Villanova en « Le Chemin continue _ Biographie de Georges Lambrichs », aux Editions Gallimard

20fév

C’est une intense très vive admiration,

tant à l’égard de l’homme _ « d’une entière droiture et d’une noblesse rare« , dixit parfaitement Jean Paulhan, comme il est rapporté à la page 107, du merveilleux chapitre (pages 104 à 120), intitulé « Le collectionneur«  _ Georges Lambrichs (Saint-Josse-ten-Noode, 5 juillet 1917 – Paris, 9 février 1992)

qu’à l’égard de son œuvre d’éditeur

(dont tout particulièrement _ principalement, mais pas exclusivement _ la formidable collection « Le Chemin« , qu’il fonde _ cf à la page 107 : « Gaston accepte finalement, poussé par son fils Claude et « un peu à titre de compensation » – pour ne pas, pas encore, avoir accepté de l’intégrer au comité de direction du mardi des Éditions Gallimard, que Georges crée la sa collection « Le Chemin » » _, au sein des Éditions Gallimard, au mois de septembre 1959),

un éditeur si magnifiquement perspicace et extraordinairement fin _ et animateur profond (et convivial aussi, et même festif, et c’est très important : possiblement un trait de belgitude… – et c’est ce que m’avait répondu, à Saint-Émilion, l’ami Pascal Chabot, me présentant un de ses amis, bruxellois lui aussi, et éminemment sympathique, à ma question : à quoi tenait ce degré frappant de sympathie chaleureuse qui m’impressionnait en eux : « la belgitude !« , m’avait-il, avec son immense sourire, immédiatement répondu alors ! – ; cf, ce passage, aux page 143-144, dans le chapitre « Les Cahiers du Chemin«  : « Pour orienter ses Cahiers dans le sens de la discussion dont Georges Lambrichs apprécie tant la fécondité des surprises !, Georges a l’idée de ritualiser les rencontres entre écrivains. Il se souvient des bistrots de la Grand-Place de Bruxelles _ voilà ! et Georges Lambrichs est éminemment sensible à la qualité singulière des « ambiances«  ; le mot revient à diverses reprises dans ce livre très fouillé et si riche d’Arnaud Villanova… _où se mêlent les paroles et la rumeur, il voit depuis quelques années les bienfaits et la force _ voilà ! _ des déjeuners Chez Alexandre ou au café de l’Espérance, alors il se dit, allons-y, formalisons l’informel, embrassons notre liberté – et c’est là aussi un trait absolument décisif de la personnalité de Georges Lambrichs – finalement acquise. Dès 1967, sa femme Gilberte et lui décident désormais de recevoir chez eux, tous les mercredis, pour un déjeuner écho de la collection et de sa revue, c’est-à-dire sans cloison, sans préséance ni préjugé, simplement pour les discussions et les occasions de rencontres et ce qui va en surgir. Le principe est simple, Gilberte prépare un plat de pâtes à la tomate, les invités apportent le vin, et la table est grande ouverte. Il y a un noyau d’habitués bien entendu, les Parisiens, et d’autres qui ne le sont pas, mais viennent de temps en temps, quand ils sont là, « tiens, untel est à Paris, proposons-lui de venir mercredi. (…) On se parlait, la parole voyageait (…) On paraissait tous revenir de voyage. Écrire, n’est-ce pas toujours voyager par poïesis !… en soi ? »« …) de la vie littéraire de la seconde partie du XXe siècle en France _,

que je ressens à la lecture, ce jour, du passionnant travail d’enquête à lui _ et son œuvre surtout d’éditeur _ consacré par Arnaud Villanova en ce très riche, vaste et profond « Le Chemin continue _ Biographie de Georges Lambrichs » _ après, notamment, de très éclairants entretiens remarquablement fouillés avec J.M.G. La Clézio, Jean-Marie Laclavetine, Nathalie Lambrichs, Louise Lambrichs, Colette Lambrichs, Gérard Macé, Erik Orsenna, Claire Paulhan et Jacques Réda (ainsi que Arnaud Villanova  prend soin de le marquer en ses « Remerciements«  d’auteur à la page 18 de son livre)qui vient tout juste de paraître aux Éditions Gallimard le 16 février dernier _ ainsi que m’en avait avisé le 1er février dernier l’ami Pierre Coutelle alors que je lui parlais de l’« Ut musica, ut poiesis » de Michel Deguy (avec Bénédicte Gorrillot), que fait paraître, le 6 juin à venir, en ses Éditions du Canoë, Colette Lambrichs, la propre nièce, justement, de Georges Lambrichs, comme je l’ai appris alors à Pierre.

Et le 20 mai 2014, c’était à la Librairie Mollat, et à propos de l’œuvre d’Imre Kertész, que j’avais rencontré Nathalie Georges-Lambrichs, la fille aînée de Georges, venue présenter un travail collectif intitulé « L’Homme Kertész : variations psychanalytiques sur le passage d’un siècle à un autre » ; et nous avions immédiatement sympathisé

Ce dimanche 19 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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