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Retrouver un très beau CD Vivaldi (enregistré en 2009) de Giovanni Antonini et Il Giardino Armonico, « Il Pianto di Maria »…

29avr

En tâchant, à nouveau, et encore, et toujours, de mettre un peu plus d’ordre dans mes piles de CDs,

et plus particulèrement ceux, cette fois, concernant la musique d’Antonio Vivaldi,

j’ai pu mettre la main sur une magnifique réalisation discographique, enregistrée à Valladolid du 10 au 14 septembre 2008, de l’Ensemble Il Giardino Armonico, sous la direction du flûtiste virtuose, mais aussi poète, Giovanni Antonini _ et avec l’excellente Bernarda Fink _ :


le CD _ splendide ! _ intitulé « Il Pianto di Maria« ,

et publié pour le label L’Oiseau-Lyre-Decca en 2009.

 

Ce vendredi 29 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Encore et toujours la prodigieuse fécondité créative d’Antonio Vivaldi de mieux en mieux accessible en CDs : par exemple avec Giovanni Antonini, à diverses flûtes, et même Martin Fröst, à la clarinette

28avr

Du vivant d’Antonio Vivaldi (Venise, 4 mars 1678 -Vienne, 28 juillet 1741),

la clarinette _ du moins celle que nous connaissons comme telle de nos jours _, n’avait pas tout à fait encore, semble–il, complètement vu le jour, en s’émancipant des divers chalumeaux

qui la précédaient dans l’instrumentarium disponible…

Cependant, créé vers 1690 à Nuremberg par le facteur Johann-Christoph Denner,

l’instrument nouveau que nous appellons désormais la clarinette, apparaît déjà _ apprenons-nous, et si l’on cherche bien… _ dans l’Ouverture HWV 424 de Haendel,

ainsi que, et surtout  _ et c’est forcément à relever ! _, dans les Concerti Grossi RV 559 et RV 560 d’Antonio Vivaldi, déjà en 1716 _ j’en possède au moins une interprétation discographique : dans le CD de l’excellent Ensemble Zefiro que dirige l’excellentissime Alfredo Bernardini, le CD Naïve Edition Vivaldi (Tesori del Piemonte, volume 25) intitulé « Concerti per vari strumenti« , enregistré en novembre 2004, avec aux clarinettes Lorenzo Coppola et Daniele Latini… _ ; et aussi, encore cette même année 1716, dans la Juditha triumphans, de ce même Antonio Vivaldi !.. Ainsi que dans le Concerto « per la solennita di San Lorenzo«  RV 556, dont j’ignore la date de composition.

Et aussi dans la tragédie en musique Zoroastre de Jean-Philippe Rameau en 1749.

Et ce n’est qu’à partir des années 1750 que la clarinette aura conquis, d’abord les instrumentistes, et bien vite le public des concerts qui commençaient alors à gagner en aura et diffusion par les diverses capitales européennes…

À commencer par le salon des La Pouplinière, à Paris _ fréquenté par Rameau ; et pépinière de remarquables talents….

C’est donc avec une curiosité certaine que j’ai réussi à me procurer, tout de suite, et écouter le CD « Vivaldi«  _ Sony 19073929912 _ de Martin Fröst, avec Concerto Köln, enregistré en 2019 :

le programme comportant 3 Concertos reconstitués, à partir d’Arias chantés extraits de diverses œuvres vocales d’Antonio Vivaldi _ et respectivement baptisés ici « Sant’Angelo« , « La Fenice«  et « Il Mezzetino«  _, a été spécialement constitué et adapté pour la clarinette de Martin Fröst par le Professeur Andreas N. Tarkmann…

Mais, à mon goût du moins, cette réalisation « re-imagining Vivaldi » manque par trop d’évidence dans le raboutement de ces divers morceaux, et n’atteint hélas pas la fluidité bien plus convainquante du programme, pourtant bien plus composite, du CD suivant de Martin Fröst, « Night Passages« … 

En revanche _ et sur les conseils de toute confiance du toujours très avisé Vincent Dourthe _, je me suis aussi procuré le CD Vivaldi Alpha 364, paru en 2020, intitulé « Concerti per flauto« , avec diverses fûtes, de Giovanni Antonini, avec Il Giardino Armonico :

et c’est là une réalisation tout à fait somptueuse

et de _ sans rien forcer _ la plus parfaite évidence, elle, en le naturel lumineux de sa fluidité pourtant la plus virtuose, en l’aisance élégante et si poétique de sa sprezzatura

Le trésor des œuvres, toujours nouvelles, laissées par l’inventivité inépuisable du génial Antonio Vivaldi, nous semble en quelque sorte, et merveilleusement, toujours à découvrir …

Ce jeudi 28 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : les enivrantes Danses populaires roumaines de Béla Bartok, par Il Giardino Armonico et le chalumeau virtuose de Giovanni Antonini

21mai

J’aime tout particulièrement

l’interprétation tout à fait enivrante

des Danses populaires roumaines SZ.68, BB 76,
de Béla Bartok (1881 – 1945),
éclaboussant de sa merveilleuse jubilation
le CD n° 8 _ un peu orientalisant _ de la série Haydn 2032 intitulé « La Roxolana »
que le Giardino Armonico,
emmené par le chalumeau fantasque de Giovanni Antonini,
vient de consacrer à trois symphonies,
les n° 63, La Roxolana, n° 43, Mercure, et n° 28,
de Joseph Haydn
_ né lui-même à la frontière de la Cisleithanie et de la Transleithanie, en 1732 _ ;
avec, pour un autre très judicieux contrepoint, la Sonata Jucunda
anonyme _ mais possiblement de Paul Josef Vejvanovsky, entre 1677 et 1680 _
présente en une partition de la très riche bibliothèque de Kromeriz…
De quoi fêter, pour certains, par cette vertigineuse danse _ sur un volcan _
d’Europe orientale,
l’allègement du confinement…
Ce dimanche 10 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le saisissant voyage musical du volume 8 de la série « Haydn 2032″ du Giardino Armonico, « La Roxolana » : Eisenstadt, Eszterhaza, Kromeriz, en Transylvanie et Constantinople

31jan

L’entreprise haydnienne

_ chez Alpha _

de Giovanni Antonini et son Il Giardino Armonico,

envisageant de nous donner le tour complet des Symphonies _ au nombre de 104 _ de Joseph Haydn,

accompagnées de musiques connexes qui mettent en valeur _ et fouillent et révèlent _ leur identité musicale

est d’ores et déjà une très grande réussite

avec ses sept premiers volumes :

La Passione (Symphonies n° 39, 49 « La Passione » et 1 ; et l’Ouverture de Don Juan ou le Festin de pierre, de Christoph Willibald Gluck),

Il Filosofo (Symphonies n° 46, 22 « Der Philosoph » et 47 ; et une Symphonie de Wilhelm Friedemann Bach),

Solo e Pensoso (Symphonies n° 42, 64 et 4 ; et l’Ouverture de L’Isola disabitata),

Il Distratto (Symphonies n° 60 « Il Distratto« , 70 et 12 ; et l’Ouverture de Il Maestro di cappellade Domenico Cimarosa),

L’Homme de génie (Symphonies n° 80, 81 et 19 ; et une symphonie de Joseph Martin Kraus),

Lamentatione (Symphonies n° 3, 26 « Lamentatione« , 79 et 30 « Alleluja« )

et Gli Impresari  (Symphonies n° 67, 65 et 9 ; et l’Ouverture de Thamos, König in Egypten, de Wolfgang Amadeus Mozart)


Or voici que le volume 8 La Roxolana

nous offre,

en plus des Symphonies n° 63 « La Roxolana« , 43 « Mercury » et 28 de Joseph Haydn,

un passionnant détour

par, d’une part, les 7 Danses populaires roumaines de Bela Bartok

et, d’autre part, la Sonate anonyme Jucunda (de Kromeriz, vers 1677-1680)

_ peut-être une œuvre de Paul Joseph Vejvanovsky.


Au principe de cette vaste entreprise

de très longue haleine,

une intuition du musicologue autrichien Christian Moritz-Bauer

selon qui la genèse des diverses Symphonies de Joseph Haydn

aurait partie assez étroitement liée

à l’intérêt porté à des musiques de scène

données à la cour même des princes Eszterhazy

_ à Einsenstadt et à Eszterhaza _,

ou dans leur cercle viennois…

Le résultat musical discographique

est proprement enthousiasmant.

Jamais la musique de ce facétieux Joseph Haydn

_ lui qui a donné tant d’importance à l’humour du scherzo… _

n’a sonné avec tant de vie et de lumières…


Ce vendredi 31 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Toute la théâtralité haydnienne merveilleusement redécouverte dans « Gli Impresari », le parfait volume 7 de l’intégrale « Haydn 2032″, de Giovanni Antonini

16fév

CD après CD,

en sa généreuse et magnifique entreprise Haydn 2032,

d’enregistrement à nouveaux frais des 104 symphonies de Joseph Haydn (1732 – 1809),

le chef Giovanni Antonini nous fait génialement percevoir,

avec une merveilleuse acuité

_ et c’est proprement une re-découverte musicale (merveilleusement dépoussiérée) !!! _,

les diverses et infiniment variées facettes

de la très riche et magnifiquement colorée _ infiniment vivante et zébrée d’humour ! _ palette musicale

de ces 104 Symphonies de Joseph Haydn ;

et en l’occurrence pour ce volume-ci, n° 7,

intitulé Gli Impresari

_ « c’est-à-dire les directeurs de ces troupes de théâtre que Nicolas Ier Esterhazy _ le très mélomane patron de Haydn ! _ engageait pour jouer dans ses théâtres d’opéra«  _,

consacré à trois Symphonies de Haydn :

la n° 9 (en 1762, pour une cantate profane, très vraisemblablement donnée par une troupe de « comédiens romands« , dont l’impresario était Girolamo Bon),

la n°65 (en 1769, pour la comédie du poète dramatique autrichien Cornelius von Ayrenhoff, L’Attelage en poste, ou les nobles passions, dont les impresarios étaient Joseph Hellmann & Friedrich Koberwein),

et la n° 67 (en 1772, pour la comédie de Charles Collé, La Partie de chasse de Henri IV, dont l’impresario était Carl Whar) ;

ainsi qu’à la musique de scène de Mozart (en 1776, pour le drame héroïque du baron Tobias von Gebler, Thamos, König in Egypten, et dont l’impresario s’est trouvé être à nouveau Carl Whar).

Ce formidable travail musical de Giovanni Antonini

s’appuie sur le travail de recherche musicologique, à la Fondation Haydn, de Bâle,

et sous la direction de Wolgang Fuhrmann,

de Christian Moritz-Bauer,

« consacré à la redécouverte et à l’importance des musiques de scène pour le développement de l’œuvre symphonique de Joseph Haydn« .

Le résultat musical, prodigieusement vivant,

est une réussite majeure

pour la re-découverte de ce si riche pan de l’œuvre de Haydn !!!

Et Johannes Brahms avait parfaitement su le percevoir, lui qui affirmait si bien :

« De nos jours, les gens ne comprennent plus rien à Haydn. Nul ne pense plus (…) que nous vivons précisément à une époque  où _ il y a exactement cent ans _ Haydn créa toute notre musique (…). Ça c’était un homme ! Comme nous sommes misérables à côté de lui « …

Et Giovanni Antonini de commenter tout aussitôt :

« Il avait saisi la grandeur de Haydn en comprenant son esthétique, ainsi peut-être qu’une pratique d’exécution qui, un siècle plus tard, dans un monde historiquement et culturellement changé, avait désormais disparu« .

A chaque époque, ses tâches…

Ce samedi 16 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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