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La délicatesse de l’interprétation du clavier de Girolamo Frescobaldi : quel interprète choisir ?..

14sept

Voici que je reçois ce jour une très courte vidéo _ de 2′ 15, adressée par Il Teatro de la Fenice, de Venise _

d’un extrait de la Toccata Settima de Girolamo Frescobaldi : très plaisante interprétation, en effet,

par un Jean Rondeau,

dont je n’apprécie pourtant pas toujours, les démonstrations un tantinet excessives, et à contresens, de virtuosité,

à mon goût du moins…

Or, il se trouve que j’ai personnellement toujours eu de la difficulté à bien recevoir ces musiques de Frescobaldi ;

du moins en leurs interprétations discographiques, pourtant nombreuses, auxquelles j’ai pu avoir accès ;

y compris par les doigts expertissimes du grand Gustav Leonhardt…

À preuve, ces deux articles miens :

surtout celui du 21 décembre 2019 :  ;

et, à un moindre degré _ et nonobstant l’enthousiasme un peu excessif de son titre… _, celui du 28 avril 2019 :

Au moins, ces deux articles-ci, détaillent-ils un peu les raisons de mes réticences… 

Frescobaldi : une magistrale interprétation, enfin !, de l’oeuvre de Girolamo Frescobaldi : par le très délié claviériste Francesco Cera

— Ecrit le samedi 21 décembre 2019 dans la rubriqueHistoire, Musiques”.

Longtemps, j’ai été désagréablement insatisfait

des interprétations, au disque, de l’œuvre de Girolamo Frescobaldi

(Ferrare, 15 septembre 1583 – Rome 1er mars 1643) ;

que les histoires de la musique présentent pourtant

comme un brillantissime maillon décisif

de la musique occidentale :

Frescobaldi ayant eu pour brillantissime élève le génialissime Johann Jakob Froberger

(Stuttgart, 18 mai 1616 – Héricourt, 16 mai 1667)

_ un de mes compositeurs préférés ! _ ;

mais aussi les excellents Johann Caspar Kerll (Adorf, 9 avril 1627 – Munich, 13 février 1693)

et Franz Tunder (Lübeck, 1614 – Lübeck, 16 novembre 1667).

À peine en avril dernier, enfin, un CD, par Christophe Rousset,

était parvenu à rompre le _ mon ? _ maléfice ;

cf mon article du 28 avril dernier :

Eh bien ! me voici aujourd’hui très largement comblé, enfin !,

par un merveilleux coffret de 7 CDs,

par la grâce du claviériste _ et aussi, à l’occasion, chef de l’Ensemble Arte Musica _ Francesco Cera :

le coffret Arcana A 463.

4 œuvres _ majeures : les principales ! _ nous y sont magistralement

et dans une merveilleuse évidence _ enfin ! _

données _ restituées, telles qu’elles auraient pu être jouées à la cour des Este, à Ferrare ;

mais les Este perdent Ferrare en 1697, à la mort du duc Alphonse II d’Este, décédé sans fils légitime ; Ferrare revenant alors aux États pontificaux sous le pontificat d’Innocent XII Pignatelli, qui refuse de laisser Ferrare à Cesar d’Este, cousin de feu le duc Alphonse II (et descendant d’un bâtard du duc Alphonse Ier et de sa maîtresse Laura Dianti) ; Cesar d’Este héritant seulement de Modène et Reggio… ; Frescobaldi, lui, avait 14 ans en 1597 ; et, à Ferrare, il fut élève, il faut le remarquer, de Luzzasco Luzzaschi… _du maître ferrarais :

_ les Toccate e Partite Libro Primo (publiées à Rome en 1615)

_ les Capricci (publiés à Rome en 1624)

_ le Secondo Libro di Toccate (publié à Rome en 1627)

_ et les Fiori Musicale (publiées à Venise en 1635).

Tout y est du plus merveilleux soin,

à commencer par la variété _ quelles splendides sonorités ! _ des instruments,

clavecins (au nombre de 5) comme orgues (au nombre de 4),

choisis,

pour tel ou tel morceau spécifique.

Et l’interprétation

est _ enfin ! et d’un bout à l’autre… _ renversante de beauté :

chapeau bien bas, maître !!!

En matière de préférences personnelles,

si je puis me permettre très immodestement de les donner ici,

je dois avouer une certaine prédilection pour la poésie absolument merveilleuse du Secondo Libro di Toccate… :

est-ce dû à la nature particulière de ces œuvres-ci du compositeur ?

ou bien au merveilleux délié de leur interprétation _ surtout aux deux clavecins (d’après des modèles napolitains) _ par Francesco Cera ?

Je ne sais…


Ce samedi 21 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sur ce coffret Frescobaldi/Cera d’Arcana, voici aussi, et d’abord, un très détaillé article _ de même date : le 21 décembre 2019 _ de Frédéric Muñoz sur le site de ResMusica :

« L’oeuvre pour clavier de Frescobaldi par Francesco Cera« …

L’œuvre pour clavier de Frescobaldi par Francesco Cera

La discographie frescobaldienne pour clavier est déjà riche de grandes interprétations depuis le début des années 70. Pour autant, Francesco Cera, grand spécialiste en la matière, propose une approche novatrice et captivante _ voilà ! _ reposant sur un choix d’instruments historiques ou copies d’anciens, au service d’un jeu basé sur ses propres inspirations et ses nombreuses recherches musicologiques.

Frescobaldi_Toccate, Capricci, Fiori Musicali_Ensemble Arte Musica_Francesco Cera

La première moitié du XVIIe siècle a vu en Europe l’éclosion d’un style nouveau pour le clavier _ voilà _ au travers de livres de génie : Correa de Arauxo, Jehan Titelouze, Samuel Scheidt, à la suite de l’initiateur flamand Sweelinck, le fameux Orphée d’Amsterdam. Girolamo Frescobaldi (1583 – 1643) fait partie de cette incroyable pléiade de musiciens qui ont édifié un monument unique dans l’histoire de la musique pour clavier. Venu de Ferrare _ sa ville natale, où il avait été l’élève du magnifique Luzzasco Luzzaschi (1545 _ 1607) ; qui fut aussi, à cette élégantissime  cour des flamboyants Este, à Ferrare, le maître du génialissime Carlo Gesualdo (1566 – 1613)… _, Frescobaldi développa son art à Rome et nous laisse une œuvre _ très importante _ importante. Outre le clavier, diverses œuvres vocales ou instrumentales constituent un ensemble impressionnant, présenté en totalité en 2011 dans un coffret de 15 CDs par Roberto Loreggian (Brilliant Classics). Le présent coffret se compose de 7 CDs, dont chacune des pochettes représente un tableau, témoin de l’art pictural romain à l’époque de Frescobaldi. C’est l’historien de l’art Denier Grenier qui a sélectionné ces chefs-d’œuvre, soit une invitation à la musique de l’organiste de Ferrare.

L’œuvre pour clavier de Frescobaldi de compose de quatre livres écrits sur une longue période, de 1608 à 1635, comprenant Caprices, Toccate, Partite, Courantes et Ballets, Canzone, Arias, hymnes ainsi que trois messes pour orgue. Cet important ensemble de pièces fut écrit pour diverses destinations, liturgiques ou profanes, et le choix des instruments qui en résulte afin de les interpréter est fondamental _ oui _, l’auteur ne l’indiquant pas toujours. C’est l’écriture même des pièces qui impose un choix logique tourné vers le clavecin ou l’orgue. Dans les livres de Toccate, celles qui sont écrites « pour l’élévation », par leur côté planant destiné à ce moment particulier de l’office, sont naturellement dévolues à l’orgue. D’autres, plus virtuoses et décoratives, s’imaginent volontiers au clavecin. Ce choix reste pour de nombreuses pièces celui de l’interprète, qui peut changer suivant les intégrales à disposition des mélomanes. L’ouvrage de Frescobaldi le plus célèbre de tous est sans doute celui des Fiori Musicali publié en 1635, renfermant trois messes courantes pour clavier : Apostoli, Domenica et Madonna. Ici, la présence de l’orgue est de fait permanente, alternant avec les versets grégoriens harmonieusement chantés par l’ensemble Arte musica et le ténor soliste Riccardo Pisani.

Grâce à ses recherches et études échelonnées sur de nombreuses années, Francesco Cera, élève de Gustav Leonardt _ tiens, tiens… _ et de Luigi Ferdinando Tagliavini, offre une vision musicologique et vivante _ oui _ de ces textes par un jeu savant et subtil, porté par des instruments minutieusement choisis, contemporains et en adéquation avec les divers styles de cette musique. Une particularité de cet enregistrement est que les clavecins ont été enregistrés dans une salle qui fut la résidence d’été des ducs d’Este _ voilà ! _ que fréquenta Frescobaldi : une manière de retrouver l’ambiance sonore existant lors de la création de ces œuvres et d’en retirer une inspiration toute particulière _ oui ! _, y compris visuelle par la beauté du lieu _ cf aussi le génialissime testament cinématographique de ce merveilleux ferrarais, lui aussi, qu’a été Michelangelo Antonioni (1912 – 2007) : Al di là delle nuvole (en 1995)… Les instruments sont accordés suivant le tempérament mésotonique couramment en usage à l’époque, ce qui permet un relief indispensable aux multiples couleurs du discours. Les clavecins sont des copies d’anciens, réalisés par de grand spécialistes d’aujourd’hui, de même pour les orgues, historiques qui offrent divers diapasons, du 392 Hz au 465 Hz.

Tous ces paramètres concourent à offrir à l’auditeur un produit de premier choix _ et c’est encore peu dire… _, depuis la beauté du coffret avec la reproduction de tableaux anciens, la présence d’un épais livret avec une étude musicologique de l’artiste et une description détaillée des instruments utilisés, jusqu’à l’interprétation humaine et émouvante _ enthousiasmante par là… _ de Francesco Cera, portée par les sonorités colorées et magnifiquement captées des différents claviers.

Girolamo Frescobaldi (1583-1643) :

Toccate (livres 1 et 2) ; Capricci ; Fiori Musicali.

Ensemble Arte Musica. Riccardo Pisani ténor, Francesco Cera sur cinq clavecins et quatre orgues historiques italiens.

7 CDs Arcana.

Enregistré de novembre 2015 à septembre 2018.

Livret bilingue français anglais.

Durée : 8h19

Voici ensuite mon précédent article, du 28 avril 2019, sur le CD Frescobaldi / Christophe Rousset (Aparté AP 202) de ces mêmes Toccatte

Enfin un CD Frescobaldi idéalement accompli ! par Christophe Rousset

— Ecrit le dimanche 28 avril 2019 dans la rubriqueHistoire, Musiques”.

Jusqu’ici, nul CD Frescobaldi

_ pas même par la grâce de l’immense Gustav Leonhardt ! _

ne m’avait véritablement satisfait !

de lui, Girolamo,

le maître (1583 – 1643) vénéré de tant de compositeurs merveilleux

_ à commencer par Johan Jakob Froberger (1616 – 1667)…

Eh bien ! le maléfice vient de se rompre,

au moins pour ma satisfaction personnelle ! _ je commençais à désespérer gravement… ;

ou bien était-ce moi-même qui me révélais incapable de pouvoir apprécier sa musique !!! _

avec le CD Aparté AP 202  de Christophe Rousset

interprétant les Toccate e partie d’intavolatura di Cimbalo, libro primo

(de 1615, mais données ici dans la version de 1637),

sur un clavecin original anonyme de la fin du XVIe siècle,

remanié par Rinaldo de Bertonis, en 1736…

Tout enfin, ici, coule et chante de source…

Ce dimanche 28 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

J’ai donc recherché, puis retrouvé _ parmi les CDs de ma discothèque _, une interprétation _ complète, elle : de 3′ 46 _ de cette même Toccatta Settima de Girolami Frescobaldi,

par le cher Pierre Hantaï, en 1996, sur un CD Astrée Auvidis E 8585 :

tout à fait excellente, elle aussi…

Ce mardi 14 septembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un petit commentaire d’étape rétrospectif sur les généalogies de Swarte, Sartre, Rendu, Sauvy, Langlois, Kuntz, Hastreiter : à la recherche des ancêtres de Théotime Langlois de Swarte

16juin

Ce mercredi,

après pas mal de journées passées en recherches patientes _ souvent fastidieuses ; et qui pourront s’avérer, in fine, des culs-de-sac _ un peu tous azimuts

et s’orienter dans ce maquis quasi infini des connexions qu’offre le web, constitue aussi un jeu plein de surprises ; et il s’agit de ne pas risquer de passer à côté de (et manquer !) le moindre indice susceptible d’ouvrir l’éventualité d’une nouvelle piste, inattendue et même inespérée, qui pourrait bientôt s’avérer, et enfin, pleinement féconde ; et cela ne s’apprend qu’après avoir fait l’épreuve effective de ces divers riches chemins… _,

j’éprouve le besoin de faire ici un commentaire en quelque sorte de « point d’étape » un peu récapitulatif

concernant les diverses généalogies familiales que j’ai eu à remonter _ au-delà de leurs blancsafin d’essayer de retrouver-retracer les diverses lignées dont est issu le jeune brillant violoniste Théotime Langlois de Swarte, né à Céret (Pyrénées-Orientales), en 1995.


Et déjà c’est ce double nom, composé de « Langlois » et de « de Swarte« , qui m’a mis sur la voie de rechercher quel lien de famille pouvait avoir Théotime Langlois de Swarte, avec le Thibault de Swarte _ je découvrirai bientôt qu’il est né le 3 mars 1955, à Neuilly-sur-Seine ; soit 40 ans avant Théotime… _ qui a été, lui, et à deux reprises, mon collègue de travail, un peu avant et un peu après 1980 : la première fois au Lycée Grand Air d’Arcachon, et la seconde fois au Lycée Max Linder de Libourne.

Et ce Thibault de Swarte, avec lequel j’échangeais beaucoup, en voiture, de son domicile d’alors, rue Emile Zola, à Bordeaux _ jouxtant le merveilleux Jardin Public _, vers Libourne.

Thibault de Swarte qui me parlait de la Dordogne, où résidaient ses parents _ je ne sais si j’ai jamais su alors précisément où… _ ;

et avait évoqué aussi _ et cela m’avait marqué ! _ certains liens familiaux _ mais je ne souvenais plus exactement lesquels : peut-être s’agissait-il de liens de parenté de son épouse : était-elle donc une Sartre ?..  _ de sa famille de Swarte avec la famille Sartre, originaire, elle, de Thiviers, dans le nord de ce département…

Aussi quand il y a quelques années, déjà,

j’ai découvert

_ je suis un passionné de musique, et même, plus spécifiquement, de musique baroque : durant la décennie 1990- 2000, j’ai été un actif « conseiller artistique » de Hugo Reyne et La Simphonie du Marais (je suis l’auteur à 90 % du texte du livret du CD « Un Portrait musical de Jean de La Fontaine« , paru en 1996, chez Virgin-Veritas, EMI) ; puis j’ai été, avant même la naissance du premier CD Alpha (le CD Alpha 001 « Le Musiche di Bellerofonte Castaldi« , de Vincent Dumestre et Le Poème Harmonique, enregistré et publié en 1998), un conseiller permanent de Jean-Paul Combet qui créait alors le merveilleux label discographique Alpha ; j’ai rédigé quelques présentations de livrets de CDs Alpha, dont celui (le mémorable CD Alpha 017 « L’Orgue Dom Bedos de Sainte-Croix de Bordeaux« ) de Gustav Leonhardt à l’orgue Dom Bedos de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux, enregistré en juin 2001 ; ou le CD Alpha 920 « Sermon sur la mort« , enregistré en juillet 2002, dans lequel Eugène Green lit le plus fameux des sermons de Jacques-Bénigne Bossuet… _

l’existence d’un lien de fraternité entre le violoniste Théotime Langlois de Swarte _ né en 1995 à Céret _ et le flûtiste et co-directeur de l’Ensemble baroque « Les Ombres » Sylvain Sartre _ né le 28 août 1979, mais j’ignore encore où : Théotime et son frère Sylvain ont donc 16 ans de différence d’âge… _,

 j’ai décidé de me mettre en recherche des liens ayant existé _ ou existant encore _ entre certains des membres des familles Sartre et de Swarte, et cela tout particulièrement, et d’abord, dans le Périgord…

Telle a donc été l’amorce, puis le moteur effectif, de la recherche présente des lignées d’ancêtres de Théotime Langlois de Swarte,

avec le secret espoir de faire un peu de lumière sur les divers terreaux de son présent très éclatant talent de musicien…

Les parents de Théotime Langlois de Swarte (né à Céret en 1995) sont Hervé Langlois et Bertille de Swarte _ dont j’ignore, pour tous les deux, les lieux et dates de naissance ; de même que j’ignore le lieu et la date de leur mariage (chacun d’eux étant divorcé d’un précédent mariage ; Bertille de Swarte, d’avec Pierre Sartre).

Des 4 grands-parents de Théotime Langlois de Swarte :

M. x Langlois et Melle x Kuntz ; et Alain de Swarte et Geneviève Rendu,

je ne dispose _ jusqu’ici _ de données biographiques que du second de ces deux couples, celui de ses grands-parents maternels de Swarte :

_ Alain de Swarte (né à Hazebrouck, Nord, le 3 janvier 1926, et décédé à Agonac, Dordogne, le 26 décembre 2009) et son épouse Geneviève Rendu (née à Paris le 1er décembre 1929, et décédée à Antonne-et-Trigonant, Dordogne, le 26 octobre 2008).

Alain de Swarte et Geneviève Rendu se sont mariés à Neuilly-Sur-Seine au mois de juin 1954.

_ j’ignore tout du couple formé de x Langlois et son épouse x Kuntz.

Pour la génération des 8 arrière-grands-parents de Théotime,

j’ignore seulement les données biographiques concernant le bavarois Jacob Kuntz, l’époux de Katharina Halstreiter.

_ Robert Langlois (né à Sévres le 16 février 1900, et décédé à Montreuil-aux Lions, Aisne, au mois d’août 1944) est l’époux de Denise Dubourg (née à Rambouillet le 20 mai 1904, et décédée à Château-Thierry, Aisne, au mois de septembre 1944).

_ Joseph Kuntz est l’époux de Katharine Hastreiter (née à Eschlkam, Bavière, le 26 novembre 1890, et décédée à Bamberg le 14 avril 1973).

_ Pierre de Swarte (né à Vieux-Berquin, Nord, le 10 décembre 1898, et décédé à Prades, Pyrénées-Orientales, le 3 août 1990) est l’époux de Suzanne Martin de Ramefort (née à Gennes, Maine-et-Loire, le 16 janvier 1902, et décédée à Agonac le 15 août 1997).

Pierre de Swarte et Suzanne Martin de Ramefort se sont mariés à Hazebrouck le 2 juillet 1921.

_ André-Marie Rendu (né à Paisandu, Uruguay, le 17 mai 1885, et décédé à Canet-en-Roussillon le 8 août 1953) est l’époux de Marie-Thérèse Sauvy (née à Perpignan le 1er mai 1896, et décédée à Canet-en-Roussillon, Pyrénées-Orientales, le 30 juin 1994.

André-Marie Rendu et Marie-Thérèse Sauvy se sont mariés à Neuilly-sur-Seine, le 17 mars 1923.

À suivre…

Ce mercredi 16 juin 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les CDs Purcell d’Alfred Deller : un bien bel anniversaire (du 31 mai)

09juil

En passant en revue les chroniques de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia

durant la période de confinement,

je m’aperçois de ne pas avoir fait attention à certaines d’entre elles.

¨¨¨
Par exemple,

l’article que le 31 mai dernier, Jean-Charles Hoffelé a consacré

à un coffret récapitulatif des CDs Purcell d’Alfred Deller

publiés par Harmonia Mundi (et Bernard Coutaz).

Voici donc cet article

intitulé La Belle aventure

LA BELLE AVENTURE

L’œuf ou la poule ? Deller inventa-t-il harmonia mundi ou harmonia mundi réinventa-t-il Alfred Deller ? Bernard Coutaz trouva dans le contre-ténor anglais ce pionnier serein qui, à compter de 1968, envola son label ; mieux il lui donnait a posteriori l’essence historique de ce à quoi il se dévouait : enregistrer une révolution en marche, celle de la pratique musicale historiquement informée.

Purcell _ Henry Purcell, Westminster (Londres), 10 septembre 1659 – Westminster (Londres), 21 novembre 1695 _ serait leur trésor _ sublime _ commun, Alfred Deller _ Margate, 31 mai 1912 – Bologne, 16 juillet 1979 _ avait retrouvé son vrai visage avec Gustav Leonhardt _ s’Graveland, 30 mai 1929 – Amsterdam, 16 janvier 2012 _ au début des années cinquante, non pas qu’il fut oublié, Kathleen Ferrier et après elles chaque contralto anglaise, d’Helen Watts à Alfreda Hogdson, l’avaient défendu et illustré, mais avec Deller, c’est la poésie même _ voilà ! un pur enchantement ! _ de Purcell qui venait vous serrer le cœur _ voilà ; et trop peu de réussites depuis, sur ces si beaux chemins-là de la stupéfiante magie purcellienne.


S’armant d’un consort et d’un ensemble vocal _ oui _, Deller enregistra les plus grands ouvrages pour la scène, leur donnant du caractère à revendre, mais le plus étreignant _ oui ! _ de cet héritage restent _ mais oui ! _ les deux disques de songs _ en effet !« Music for a While » et d’anthems « O Solitude ».

Dans le premier ouvert par The Plaint, où le violon de Roderick Skeaping fait écho, et où William Christie et Wieland Kuijken jouent les ombres, Deller résume son art de chanteur _ unique _, éperdu et secret à la fois _ oui _, élégiaque dans la blessure.


Dans le second, il sublime le texte romantique de Katherine Philips pour l’éternité : « O Solitude » sera devenu pour des générations un signal de ralliement à une juste cause, et harmonia mundi écrivait un nouveau chapître _ oui _ de l’histoire phonographique de la musique savante.

Cet ensemble précieux et fragile, daté et impérissable _ mais oui ! soit un jalon marquant, et même décisif ! _, s’assemble enfin dans un coffret qui aura cherché, et trouvé !, à approcher au plus près, par de nouveaux reports, la magie nostalgique _ oui _ qui tournait en trente-trois tours sur nos platines de jeunes gens, notre madeleine à nous que jusqu’à la fin nous chérirons de tendresses, d’affections, de dévotions.

LE DISQUE DU JOUR

Alfred Deller
The Voice of Purcell

Henry Purcell (1659-1695)

O Solitude” – Songs and Anthems
O Solitude, Z. 406
O Lord, God of hosts, Z. 37
O Give Thanks unto the Lord, Z. 33
My song shall be alway, Z. 31
Hear my prayer, O lord, Z. 15
Blow up the trumpet in Sion, Z. 10

Music For a While
The Plaint, Z. 629/40
If music be the food of love, Z. 379
I attempt from love’s sickness
Fairest Isle, Z. 628/38
Sweeter than roses, Z. 585/1
Not all my torments can your pity move, Z. 400
Thrice Happy Lovers (The Fairy Queen, Z. 629/39)
An evening hymn, Z. 193
From Rosy Bow’rs, Z. 578
O lead me to some peaceful gloom, Z. 574
Retired from any mortal’s sight, Z. 581
Music for a While, Z. 583
Since from my dear Astrea’s sight, Z. 627

The Fairy Queen, Z. 629


The Indian Queen, Z. 630


Timon of Athens, Z. 632 – Masque
King Arthur, Z. 628

Alfred Deller, contre-ténor
Wieland Kuijken, basse de viole
William Christie, clavecin
Roderick Skeaping, violon (baroque)

The Deller Consort and Choir
Stour Music Chorus and Orchestra
The King’s Musick
Alfred Deller, voix et direction

Un album du label harmonia mundi HMX2904000.06

Photo à la une : le contre-ténor Alfred Deller – Photo : © DR

Un bien bel anniversaire que celui de ce 31 mai !

Merci donc de ce très beau rappel…

Ce jeudi 9 juillet 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : les très festives Partitas de la Clavier-Übung 1. Teil : un chef d’oeuvre dynamisant de Johann-Sebastian Bach

08juin

L’œuvre de Bach a, presque toujours, quelque chose de la perfection artisanale absolue ;

vierge de tout déchet,

ou trace de travail préliminaire

_ ad majorem Gloria Dei.

Parmi les Suites pour clavier de Bach,

le chef d’œuvre en est probablement la série des 6 Suites BWV 825 à 830,

luxueusement réunies pour une publication complète, par le compositeur, en 1731,

sous le titre de « Clavier-Übung 1. Teil« …

La musique en est tout particulièrement festive.

Alors, quelle interprétation choisir ?

L’interprétation, en 2014 et 2015, de Jean-Luc Ho

_ en un triple album NoMadMusic NMM016 _,

superbement méditative,

manque un peu, à mes oreilles, de cette qualité de festivité que j’en attends

du moins ici aujourd’hui.

L’interprétation, en 1986, de l’immense Gustav Leonhardt,

est absolument magnifique,

avec tout l’allant nécessaire,

et l’intensité et profondeur de la contemplation

_ en un double album EMI Reflex 7 47996 8 _,

et a failli l’emporter dans ma prédilection…

… 

Mais au final,

et pour cette circonstance de visée

de « festivité« ,

je me décide in extremis

pour l’interprétation, en 1988, au Temple de Sommières, dans le Gard,

de Scott Ross

_ en un double album Erato 2292 45345-2.

Qu’on en juge soi-même par ces trois exemples de la Première Partita BWV 805 :

cette vidéo par Jean-Luc Ho ;

ce podcast par Gustav Leonhardt ;

et ce podcast par Scott Ross.

Une fête, vous-dis-je.

Ce lundi 8 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la sublime jubilatoire sublimation du deuil brutal d’un ami : le « Tombeau » sur la mort de Monsieur Blancrocher, de Johann-Jakob Froberger, par Gustav Leonhardt, et/ou Bob van Asperen

21mai

Bien sûr,

il y a quelque part du paradoxe à ranger parmi les « Musiques de joie »
le sublime Tombeau sur la mort de Monsieur Blancrocher, de Johann-Jakob Froberger
(Stuttgart, 18 mai 1616 – Héricourt, 7 mai 1667) :
« Tombeau fait à Paris sur la mort de Monsieur de Blancheroche »,

« lequel se joue fort lentement, à la discrétion, sans observer aucune mesure »…
Une mort survenue une soirée de novembre 1652 lors d’une chute dans un escalier, chez lui,
et en la présence en personne de l’ami Froberger…
La joie, en effet paradoxale, vient de la sublimité de l’écriture musicale
_ « sans observer aucune mesure », si ce n’est celle de l’adéquation de la musique à l’intensité-profondeur de la peine éprouvée, et donc très simplement ad libitum, tant pour le compositeur que pour l’interprète _
pour se situer à la hauteur terrible de l’effroi du chagrin de la perte
et de la soudaineté de l’accident.
À aussi sublime œuvre, donc, de la main du compositeur,
doit tenter de répondre la hauteur et parfaite justesse _ sans boursouflure, ni maniérisme, forcément _ de l’interprétation…
Je viens de ré-écouter,
pêchées dans le désordre honteux de ma discothèque 
_ certains CDs me demeurant, malgré mes efforts, trop partiels encore, de rangement, encore cachés ; et par là inaccessibles _,
deux interprétations magistrales, en leur diversité même, de Bob van Asperen,
en 2000 et en 2004,
dans le double CD AEolus titré « Le Passage du Rhin », CDs AE 10024, sur un clavecin original Ruckers,
et dans le CD AEolus titré « Pour passer la mélancolie », CD AEolus 100745, sur un clavecin original Labrèche ;
et une, sublimissime, de Gustav Leonhardt,
en 1997,
dans le CD Sony Classical Weckmann –  Froberger Toccatas & Suites K 62732, sur un clavecin d’après un Ruckers de 1624.
Oui, un extraordinaire chef d’œuvre de musique jubilatoire, en effet,
mise au défi de la plus profonde justesse d’inspiration du moment _ au concert, ou au disque _ de l’interprète.
De fait, c’est au concert, et à plusieurs reprises,
à Bordeaux même,
que j’ai découvert _ et goûté _ ce sublimissime Tombeau de Monsieur Blancrocher de Johann-Jakob Froberger,
sous les doigts de braise de l’immense Gustav Leonardt
_ s’Graveland, 30 mai 1928 – Amsterdam, 16 janvier 2012…
Ce vendredi 8 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa
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