Posts Tagged ‘Henriette Verdalle

Recueil actualisé d’articles sur le parcours en Béarn (dont le camp de Gurs) du Dr Benedykt Lippa (1914 – 2006) entre le 7 juin 1942 et le 30 septembre 1944 : les GTE du camp de Gurs, Marcel Brenot, Pierre Klingebiel à Oloron, Henriette Verdalle et Paul Verdalle à Navarrenx ; et les réseaux de Résistance en Béarn…

30août

Voici le recueil actualisé des articles de mon blog « En cherchant bien » que je viens d’adresser, à sa demande, à Miléna Burlaud, qui travaille à une thèse sur les musiciens internés au camp de Gurs sous l’Occupation ; afin de l’aider si peu que ce soit à obtenir quelques contributions (documentation – témoignages) à un film-documentaire sur les évadés du camp de Gurs qu’a actuellement en chantier le documentariste Dietmar Schulz…

 
 
 
 
 
 
 
Ces articles (longs et fouillés) ne sont pas rédigés en vue de leur vulgarisation auprès du grand public _ leur lecture requérant probablement une patience un peu rare, et vraiment motivée, voire carrément passionnée, pour ne pas paraître indigeste… _,
mais ils comportent un maximum d’informations de détails susceptibles d’aider si peu que ce soit les chercheurs désireux d’informations précises et inédites de micro-histoire…
 
Et c’est moins aux évadés du camp de Gurs _ déjà, ceux-là furent-ils très nombreux ? Et c’est surtout sur les filières des réseaux de résistance locaux, qui les ont aidés à passer en Espagne, qu’il faudrait aller puiser des renseignements… _ que je me suis personnellement intéressé qu’aux membres des divers GTE retenus en ce camp dit de Gurs, qui en furent alors les prisonniers,
tel mon père, le Dr Benedykt Lippa (Stanislawow, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006), de juillet 1942, à son arrivée, depuis Grenade-sur-Adour, où il avait été interpellé et détenu quelques jours fin juin par des gendarmes du régime de Vichy _ il avait franchi clandestinement la ligne de démarcation à Hagetmau, le 7 juin 1942, à l’heure du repas de midi : ma mère Marie-France Bioy, sa fiancée, et ma tante Marcelle Bioy, l’avaient accompagné jusque là en un transport de fugitifs organisé par une infirmière de la cliique Bagatelle, à Talence… _, à août 1943, où il a pu légalement, contrat de travail en règle en poche, gagner Oloron avec, donc, un contrat dit « agricole » pour travailler, en tant que membre du 526e GTE (Groupe de Travailleurs Etrangers) d’Izeste, puis Oloron, auprès de la famille de Pierre Klingebiel (1896 – 1984), professeur de philosophie au collège d’Oloron.
Au mois d’août 1943, en effet, et sur l’initiative, en amont, un peu plus tôt, de Marcel Brenot (1893 – 1986), qui a commandé, après le 152e GTE du camp de Gurs, le 526e GTE départemental d’Izeste, puis Oloron,
mon père bénéficie en effet d’un contrat dit « agricole » de pure complaisance, passé avec Pierre Klingebiel (1896 – 1984), protestant très actif, et proche des Résistants d’Oloron, dont son ami Jean Bonnemason (Gère-Bélestein, 20 novembre 1894 – Oloron-Sainte-Marie, 8 décembre 1955), Résistant actif de l’Armée secrète à Oloron, et qui dirigera un temps la municipalité d’Oloron à la Libération de la ville, au départ des Allemands et retrait des Collaborateurs _ une voie d’Oloron porte aujourd’hui le nom de Jean Bonnemason ; et celui-ci a appuyé la demande de mon père d’être reconnu comme « Résistant«  _ ;
Pierre Klingebiel avait déjà aidé plusieurs républicains espagnols, protestants _ dont plusieurs membres de la famille Maso, et le pasteur Arias Salvador Castro, que mon père, à son tour, aidera à échapper au pire, en 1944 à Muret, en Haute-Garonne… _, et d’autres encore, à quitter le camp de Gurs grâce à des contrats de travail, agricoles ou industriels, passés avc Marcel Brenot.
Et je tiens à citer ici in extenso le paragraphe suivant, de onze lignes, aux pages 269 et 270, de la plume d’André Klingebiel en son infiniment précieuse « Contribution à l’Histoire de la famille de Pierre Klingebiel, de 1919 à 1947« , un document de témoignage exceptionnel sur Oloron ces années-là :
« Le Commandant de la Compagnie de Travailleurs Etrangers de Pau-Oloron (n° 526) _ Marcel Brenot ! _ connaît bien Pierre Klingebiel qui a déjà accueilli des T.E. espagnols  en « contrat agricole » pour les sortir d’un internement d’attente à Gurs. Il _ Marcel Brenot, donc, et c’est à souligner _ recherche un contrat pour un jeune polonais qui a terminé ses études de médecine à Bordeaux en 1942 _ non, c’était au mois de juin 1939 ; ensuite, mon père a été Assistant en Oto-Rhino-Laryngologie du Professeur Georges Portmann à la Faculté de Médecine de Bordeaux, jusqu’à son départ précipité de Bordeauc, le 7 juin 1942, sur les conseils très avisés du Pr Portmann lui-même… _, et qui alors est clandestinement passé en zone libre pour ne pas être incorporé dans l’armée allemande _ ou bien pire... Les compétences de ce jeune médecin étranger seront fort utiles à la Compagnie auprès des travailleurs dispersés _ chez divers employeurs de la région d’Oloron. Mais pour qu’il ne soit plus interné à Gurs, il faut lui trouver un « travail agricole ou industriel ». Le professeur Klingebiel accepte avec complaisance de signer un contrat agricole pour le Dr Lippa qui pourra ainsi exercer ses talents au service de ses compagnons de la Compagnie » _ tel était donc, comme on le voit ici, le souci prioritaire du commandant de GTE Marcel Brenot… 
Le fils de Pierre Klingebiel, André Klingebiel _ né en 1930, et toujours de ce monde : nous nous sommes parlé au téléphone le 14 mars dernier… _, m’a très aimablement remis aussi tous les documents concernant mon père (TE au 526e GTE) que son père avait très minutieusement conservés ;
ainsi qu’un merveilleusement détaillé et passionnant travail d’hommage familial rendu à ses parents : une mine d’informations très précises sur leur vie à Oloron tout particulièrement…
Mes recherches les années 2013 – 2014  -2015 _ entreprises et effectuées à partir de mon entrée en retraite de l’Enseignement Public, le 12 décembre 2012 _, ainsi que mes fréquentes virées à Pau, à Oloron et puis à Navarrenx, au cours desquelles j’ai patiemment recherché des documents, et surtout recueilli de très précieux témoignages de personnes presque toutes hélas décédées aujourd’hui (en 2024), ont constitué pour ma curiosité passionnée une très féconde aventure, qui vient se réactualiser ce mois d’août 2024 autour de ce projet de conférence l’année prochaine, 2025, à Navarrenx, à l’invitation du Centre Historique de l’Arribére (le CHAr), afin de rendre, en la belle cité de Navarrenx, l’hommage que méritent Henriette Verdalle (1896 – 1988), active militante des Droits de l’Homme et de la lutte contre l’antisémitisme, et son père Paul Verdalle (1860 – 1949 ou 50), maire et conseiller général de Navarrenx, celui-là même qui avait accédé à la demande de Jean Mendiondou (1885 – 1961), député-maire d’Oloron, de bien vouloir aider à « accueillir », en 1938, les républicains espagnols de la Retirada réfugiés en France, sur le territoire de sa circonscription d’Oloron :
ce fut ainsi sur les territoires des communes de Dognen, Préchacq-Josbaig et Gurs, que fut construit, avec des matériaux précaires _ la durée de ce camp (provisoire) était initialement prévue comme devant être brève… _, le camp de rétention dit de Gurs…
Et Paul Verdalle l’avait effectivement accepté, en 1938…
Et les liens très amicaux qui ont demeuré toute leur vie durant, entre Henriette Verdalle (1896 – 1988) et Marcel Brenot (1893 – 1986) _ Frédéric-François Wachsner (Ohlau, 1893 – Navarrenx, 1958), bénéficiaire d’un semblable « contrat agricole » de complaisance octroyé par Marcel Brenot à Henriette Verdalle afin que cet avocat berlinois donne des cours d’Allemand au fils d’Henriette, André Laclau-Barrère (1925 – 2001) qui préparait alors le bac chez lui, au Vieux-Logis, au faubourg de Navarrenx, s’évada ensuite en Espagne, passa par le camp de Miranda de Ebro, de là réussit à rejoindre Londres, puis revint à Navarrenx en 1945, où il épousa le 8 décembre 1945 Henriette Verdalle, qui devint ainsi pour le reste de sa vie Madame Wachsner-Verdalle… _ ont incontestablement permis, eux aussi, la protection et l’évasion de certains prisonniers des GTE retenus au camp de Gurs ;
cf là-dessus les travaux remarquables de mon ami Bruno Le Marcis, époux de la petite-fille de Marcel Brenot, et découvreur, au décès de sa belle-mère Denise Brenot (1925 – 2014) des archives parfaitement conservées dans une armoire du père de celle-ci, Marcel Brenot (1893 – 1986)…
Afin de s’éclairer davantage sur la présence et les activités comme commandant du 152e GTE du camp de Gurs de Marcel Brenot, Bruno Le Marcis _ prenant connaissance des archives minutieusement conservées de celui-ci, qu’il venait ainsi de découvrir en leur armoire, et cherchant bien sûr à les déchiffrer et comprendre… _ avait pris contact avec LE spécialiste de ce camp de Gurs, qu’est le palois Claude Laharie ; et celui-ci l’a sur le champ envoyé _ le premier contact entre Bruno et moi-même, par courriel, puis par échange téléphonique, a eu lieu le 2 février 2015 _ à mes propres recherches sur les GTE des Basses-Pyrénées, dont j’étais devenu, sans le vouloir, entre 2013 et 2015, en quelque sorte LE spécialiste, au moins pour Claude Laharie…
Une amitié est ainsi née et s’est construite par nos fréquents échanges, entre les chercheurs que Bruno Le Marcis et moi-même sommes ainsi devenus, sans être ni l’un ni l’autre des historiens professionnels. Fin de l’incise…
Henriette Verdalle a aussi aidé, réfugiés qu’ils étaient un peu par hasard, à Navarrenx _ ils avaient franchi la ligne de démarcation à Salies-de-Béarn, et s’étaient immédiatement plu à Navarrenx, après un très bon repas au restaurant Camdeborde, comme s’esn souvient bien Nelly Cassin, alors qu’ils envisageaient auparavant de chercher à rejoindre Nice, le berceau de la famille Cassin… _, Pierre Cassin (1909 – 2000), son épouse Hélène Caroli (1905 – 1985) et leurs deux enfants, Nelly (née à Paris le 8 septembre 1932) et Jacques (1938 – 2020) _ leur fille, la philosophe Barbara Cassin, née plus tard, en 1947, est désormais membre de l’Académie française : elle y a été élue le 3 mai 2018 _ :
De leur minuscule maison, avec petit jardin, du quartier du Bois de Navarrenx, Pierre Cassin, avocat, et cousin parisien de René Cassin (1887 – 1976), se rendait quotidiennement au Vieux-Logis du faubourg de Navarrenx afin d’aider le jeune André Laclau-Barrère (né en 1925), le fils d’Henriette Verdalle, à préparer le bac ;
et plus tard, après la fin de la guerre, l’avocat Pierre Cassin a reçu chez lui à Paris André Laclau-Barrère qui, envisageant de devenir avocat, avait entamé des études de droit à Paris…
Et c’est Nelly Cassin (née donc en 1932) qui lors de plusieurs longues conversations au téléphone, et qui m’a invité chez elle à Chaville _ pour une très joyeuse rencontre à laquelle avaient été aussi conviés Didier Laclau-Barrère, petit-fils d’André Laclau-Barrère, et son épouse Sophie Koch, pour évoquer ensemble la vie à Navarrenx au Vieux-Logis, chez Henriette Verdalle, sous l’Occupation : ce fut le vendredi 12 juin 2015, chez Nelly Cassin-Jamet à Chaville, avec les membres de sa famille : ses filles Capucine et Eugénie et leurs époux Eric Naepels et Ivan Augusto, et son fils David Jamet et son épouse Marianne Deseilligny, tous très sympathiques… _, m’a fait partager ses souvenirs précis et très vivaces de la vie de sa famille Cassin à Navarrenx, où Nelly a été alors élève de l’école communale…
Tout cela est bien sûr passionnant, et très peu connu jusqu’ici.
À Bordeaux, ce vendredi 30 août 2024, Francis Lippa – Titus Curiosus

Pour revenir au maire et conseiller général de Navarrenx Paul Verdalle (1860 – 1948) et sa fille Henriette Verdalle (1896 – 1988), un point sur mes recherches entreprises en 2015 sur leur famille originaire de Dognen, les Labourdette…

28août

Suite à mes articles «  » de vendredi 16 août,

et « « , de dimanche 18 août derniers,

et dans le cadre, surtout, du projet de venir l’année prochaine 2025 à Navarrenx rendre l’hommage qu’ils méritent _ historiquement ! _ à Paul Verdalle (Mauléon-Barousse, 19 mars 1860 – possiblement Navarrenx, 9 mars 1948), avocat, notaire, maire de Navarrenx et conseiller général, et à sa fille Henriette Verdalle (Navarrenx, 31 août 1896 – Mauléon-Licharre, 27 août 1988), militante efficace des Droits de l’Homme et de la lutte contre l’antisémitisme,

je me replonge depuis avec assiduité à l’enquête entreprise à leur propos l’année 2015, il y a 9 ans déjà, avec plusieurs passages de ma part à Navarrenx, et rencontres fécondes avec divers témoins encore en vie alors de la période d’Occupation (1940 – 1944) de Navarrenx,  et du proche camp dit de Gurs _ installé là, principalement sur le territoire de la commune de Dognen, en 1938, pour les Républicains espagnols, grâce à l’acceptation de Paul Verdalle, maire et conseiller général (radical-socialiste) de Navarrenx, après le refus du maire d’Ogeu (de 1938 à 1955), le chanoine Arthur Biers (1888 – 1982)… 

En commençant par des recherches à propos de la famille Labourdette, la famille de l’épouse de Joseph-Dominique-Paul Verdalle : Mathilde-Marie Labourdette (Dognen, 8 août 1872 – Navarrenx, 5 juin 1956) ; leur mariage avait eu lieu à Dognen, le 26 janvier 1895…

Et je me permets, pour commencer, de reprendre tout simplement ici une note de travail de recherche réalisée le 21 juillet 2015, à propos de la présence à Dognen de cette famille Labourdette, venue là depuis sa résidence antérieure dans la commune voisine d’Ogenne-Camptort, entre 1808 et 1812, soient les naissances en 1808 et 1812 des deux premiers enfants du couple formé par Pierre de Labourdette dit Berducq (Ogenne-Camptort, 10 juin 1782 – Dognen, maison Marmont, 20 février 1850) et son épouse Jeanne Saint-Martin (Ogenne-Camptort, 31 mars 1781 – Madrid, 23 novembre 1862) :

celle du fils aîné Jean Labourdette dit Lalande (Ogenne-Camptort, 15 mars 1808 – Dognen, Maison Hurté, 23 juin 1888) et celle de son frère cadet Jean Labourdette dit Berducq (Dognen, 25 mars 1812 – Dognen, 1903)…

À Dognen, diverses résidences et propriétés (et métairies) ont concerné les Labourdette auxquels je m’intéresse autour et à partir d’Henriette Verdalle (Navarrenx, « maison Castéra »,  22 août 1896 – Mauléon-Licharre, 27 février 1988) _ ainsi que de sa mère Mathilde Labourdette (Dognen, château de Saint-Saudens, 19 février 1871 – Navarrenx, 5 juin 1956), et épouse de Paul Verdalle, et, plus en amont, de ses grands parents maternels Marie Labourdette (Dognen, 19 février 1841 – Navarrenx, 24 juillet 1921) et Damas Labourdette (Dognen, 25 mars 1818 – Dognen, château de Saint-Saudens, 26 mai 1880), le troisième (1818 – 1880) des frères Labourdette, après Jean Labourdette dit Marmont (1808 – 1888) et Jean Labourdette dit Berducq (1812 – 1903), fils de Pierre de Labourdette-Berducq (Ogenne, 1782 – Dognen, 1850) et son épouse Jeanne Saint-Martin (Ogenne, 1781 – Madrid, 1862) _quant à ses activités d’aide aux réprouvés du régime de Vichy et des Nazis, voire de résistance,  à Dognen et Navarrenx, ainsi qu’auprès de divers internés des Groupes de Travailleurs Etrangers (GTE) du camp de Gurs _ dont le 182e GTE qu’a dirigé le commandant Marcel Brenot, qui fut lié toute leur vie durant, avec Henriette Verdalle… _ durant l’Occupation (fin juin 1940 – fin août 1944) _ Henriette Verdalle, divorcée le 22 avril 1940 de son premier mari, épousé à Cierp le 28 mars 1924, Jean Laclau-Barrère (Montfiort, 6 janvier 1901 – Orthez, 6 juillet 1965), épousa à Navarrenx le 8 décembre 1945 Frédéric-François Wachsner (Ohlau, 1893 – Navarrenx, 28 février 1858), qui fut un temps membre du 182e GTE du camp de Gurs, que le commandant de ce GTE, Marcel Brenot (Saint-Laurent, 17 juillet 1893- Voisins-le-Bretonneux, 1er janvier 1986) l’avait aidé à engager, par un contrat de travail de complaisance, afin de donner des cours d’Allemand à son fils André Laclau-Barrère (Cierp, 4 novembre 1925 – Pau, 1er mai 2001) à leur domicile, Le Vieux Logis, au faubourg de Navarrenx ; André préparait alors le baccalauréat… ; sur tous ces détails, cf mon très précieux article « «  en date du 22 avril 2015…
Et cela à partir de l’installation à Dognen, entre 1808 et 1812, des arrière-grands-parents maternels Labourdette d’Henriette Verdalle, Pierre de Labourdette dit Berducq (Ogenne-Camptort, 10-6-1782 – Dognen, « maison Marmont », 24-2-1850) et son épouse Jeanne Saint-Martin (Ogenne, 21 mars 1781 – Madrid, après 1857 ? _ oui, c’est bien à Madrid, le 23 novembre 1862, que Jeanne-Saint-Martin est effectivement décédée ! Celle-ci était déjà dite résider (de même que les nouveaux époux) à Madrid au moment du second mariage, enregistré à Dognen le 14 février 1857, de son fils aîné, Jean Labourdette dit Lalande (Ogenne, 15 mars 1808 – Dognen, maison Husté, 23 juin 1888), veuf de Marie Sempé, ou Saint-Pée dite Salenave (Dognen, 28 novembre 1804 – Dognen Maison Lalande, 19 octobre 1855), avec Françoise Davancaze (Dognen, 27 janvier 1823 – Dognen, 12 avril 1890), d’après Jean-Louis Anglade (lui-même est apparenté aux Labourdette : Jean-Louis Anglade est l’arrière-petit-fils de Marie Labourdette Marmont (Dognen, 5 octobre 1856 – Navarrenx, 6 juin 1931), l’épouse, à Dognen le 30 novembre 1876, de Rémy Anglade (Navarrenx, 20 mai 1845 –  Navarrenx, 14 avril 1912) ; il est le petit-fils de Jean-Alphonse Anglade (Navarrenx, 3 mars 1878 – Navarrenx, 30 avril 1954) et son épouse Marie-Louise Lavie (Narp, 26 août 1882 – Navarrenx, 21 avril 1940) ; et le fils de Pierre-Rémy Anglade (Navarrenx, 4 août 1907 – Navarrenx, 30 juin 1986) et son épouse Marie-Mélanie Peyre (Navarrenx, 6 mai 1912 – Navarrenx, 1er mars 2004) ; il réside à Génilac, dans la Loire …) ; lesquels époux Jean Labourdette-Lalande et Françoise Davancaze décèderont tous les deux à Dognen, à la « maison Husté » : lui, le 23 juin 1888, et elle, le 12 avril 1890 _ et des 8 enfants Labourdette qui sont nés, de 1808 à 1826, à ce couple de Pierre Labourdette-Berducq (Ogenne, (1782 – Dognen, 1850) et son épouse Jeanne de Saint-Martin (Ogenne, 1781 – Madrid, 1862) :
1) Jean Labourdette dit Lalande (Ogenne, 15 mars 1808  Dognen, peut-être 23 juin 1888),
2) Jean Labourdette dit Berducq (et dit aussi Marmon ?..) (Dognen, 25 mars 1812 – Dognen, 1903 _ date à préciser _), père de la grand-mère d’Henriette Verdalle, Marie Labourdette (qui épousera Damas, le frère cadet de son père),
3) Jeanne Labourdette (Dognen, 7 avril 1816 – peut-être Dognen, 1830 ? ou 1854 ?),
4) Damas (ou Jean Damas) Labourdette (Dognen, 25-3-1818 – Dognen, château de Saint-Saudens, 26-5-1880), père de la mère d’Henriette, Mathilde Verdalle, 
5) Jeanne-Marie Labourdette (Dognen, 2 avril 1820 – peut-être Dognen 1875 ?),
6) Jean-Pierre Labourdette (Dognen, 15 février 1825 – ?)
7) Jean-Baptiste Labourdette  (Dognen, 27 novembre 1826 – Paris, 1895 _ date à préciser _), le fondateur de l’entreprise de carrossiers qui deviendra célèbre dès la fin du XIXe siècle à Paris et Courbevoie ;
et 8) Jean Labourdette (Dognen, 5 juin 1832 – ?).
… 
Par cette expression des « diverses résidences et propriétés (et métairies) » des Labourdette situées à Dognen, je veux parler des propriétés
du château de Saint-Saudens,
de la maison dite Marmont,
de la maison dite Lalande,
de la maison dite Husté,
toutes situées sur le territoire de la commune de Dognen
Cependant, je tiens à préciser dès cette introduction qu’avant cette installation à Dognen de Pierre de Labourdette dit Berducq vers 1808 – 1809 – 1810 – 1811 – 1812,
résidaient déjà à Dognen au XVIIIe siècle d’autres Labourdette (peut-être étaient-ce des cousins de ces Labourdette venus d’Ogenne…),
dont l’un au moins était un Labourdette dit Marmon : Jean Labourdette dit Marmon, né à Dognen en 1786 _ il faut s’intéresser à lui ! _ ;
ainsi, au XVIIIe siècle, se sont mariés à Dognen, déjà, plusieurs Labourdette :
Pierre Labourdette (en 1699, avec Marie Perreilh),
Pierre Labourdette (en 1729, avec Marie Saint Pé),
Pierre Labourdette (en 1737, avec Catherine Lageire) _ s’agit-il du même, devenu veuf ? _,
Pierre Labourdette (en 1765, avec Jeanne Laborde Lavigne) ;
et, de même, je note que sont nés à Dognen, avant 1810, les Labourdette suivants :
Jeanne (en 1702peut-être décédée en 1703 _),
Jean (en 1704peut-être décédé en 1779 _),
Bernard (en 1707 _ peut-être décédé en 1808 _),
Pierre (en 1709probablement celui qui s’est marié en 1729 avec Marie Saint Pé ; un autre Pierre Labourdette (ou s’agit-il du même devenu veuf ?) épouse, toujours à Dognen, en 1837, Catherine Lageire _),
Pierre (en 1729un des deux de ces Pierre Labourdette (à moins que ce ne soit encore un troisième encore…) est décédé en 1733 _),
Marie (en 1766peut-être décédée en 1780 ; mais une Marie Labourdette épouse en 1798 Jean Pierre Cediey _),
Pierre (en 1771),
Jean (en 1771peut-être décédé en 1779 _),
Anne (en 1775),
Pierre (en 1779),
Marie (en 1795 _ peut-être décédée en 1803 _),
Jeanne (en 1796épouse peut-être Joseph Lacroutz en 1820, et peut-être décédée en 1830 _),
Marie (en 1800),
Marie (en 1801une des deux Marie Labourdette est décédée en 1803 _),
Jean (en 1803 _ probablement décédé en 1803),
Jean-Baptiste (en 1806),
Jeanne (en 1807 _ peut-être décédée en 1830).
Les Labourdette dits Berducq qui, d’Ogenne, viennent s’installer à Dognen pour des raisons que j’ignore à ce jour _ peut-être afin de venir y élever des chevaux, en ce territoire de grasse plaine alluviale de bord de gave d’Oloron, à Dognen, riche en effet en prairies ; plusieurs d’entre ces Labourdette sont aussi non seulent forterons, mais maréchaux-ferrants ; et l’un entr’eux vendra à Madrid des chevaux à la reine Isabelle II d’Espagne… _ne sont donc pas les seuls Labourdette s’installant ces années-là, entre 1808 et 1812, à Dognen ; ils y retrouvent peut-être, voire probablement, des cousins Labourdette qui y résidaient déjà…   
1605 Monein
Au début du XVIIe siècle (à partir de 1600 environ), sous le règne du bon roi Henri, les ancêtres Labourdette de ceux que je nomme les Labourdette de Dognenc’est-à-dire les ancêtres de Mathilde-Marie Labourdette, la mère de cette Henriette Verdalle qui principalement m’intéresse _ résident alors à Monein : Jean de Labourdette, laboureur, est né à Monein vers 1605 ; son épouse, Bernarde Rembes, y est née elle aussi, vers 1610.
Et il est probablement difficile à la recherche généalogique de remonter au-delà de ces années de pacification religieuse, du fait de nombreuses destructions de documents qui ont eu lieu durant les guerres de religion de la fin du XVIe siècle…
1666 Lucq-de-Béarn 
Puis dans les années 1660, un de ces Labourdette de Monein se déplace à Lucq-de-Béarn : le 25 novembre 1666, c’est en effet à Lucq-de-Béarn qu’a lieu le mariage de Bernard de Labourdette, laboureur (qui était né à Monein le 1er septembre 1639), et Jeanne Florence, née à Lucq-de-Béarn vers 1645, Bernard de Labourdette étant fils de Jean Labourdette et Bernarde Rembes.
Ainsi aux générations suivantes de cette famille Labourdette, et de père en fils, résident toujours à Lucq-de-Béarn, le fils de Bernard et Jeanne, Pierre de Labourdette (né à Lucq le 17 septembre 1667, et époux de Marie de Pèbe, née à Lay-Lamidou) ; le fils de Pierre de Labourdette et Marie de Pèbe, Jean de Labourdette (né à Lucq le 13 octobre 1714décédé peut-être à Lucq en 1747, ou en 1771… _, et époux  d’Anne de Massigoge, née à Lucq, le 10 mars 1712, et décédée le 23 août 1779) ; et encore le fils de Jean de Labourdette et Anne de Massigoge, Pierre de Labourdette (né à Lucq le 2 janvier 1748, et époux, à Lucq, le 25 novembre 1777, de Suzanne Estrebou (ou Estrabou), née à Monein le 24 avril 1754.
Et ce Pierre de Labourdette, forgeron, décède en 1803 _ date et lieu à préciser : peut-être est-ce à Ogenne ; et nous allons voir ce qui conduirait à le supposer _et je remarque au passage qu’un Pierre Labourdette meurt à Ogenne en 1806 _ mais jignore le lieu et la date du décès de son épouse Suzanne Estrebou : peut-être en 1845 à Monein ; ou bien à Lucq, en 1845 aussi.
1782 Ogenne
Si les deux premiers enfants de Pierre de Labourdette (2 janvier 1748 – 1803) et Suzanne Estrebou (24 avril 1754 – peut-être 1845), Jean de Labourdette (né à Lucq le 27 juillet 1777 et décédé à Monein (village des grands-parents maternels Estrebou) le 30 septembre 1855 ; celui-ci était forgeron) et sa sœur Anne de Labourdette (née à Lucq le 13 mai 1779 et décédée à Moneince peut être en 1789, 1814, 1821, 1836, 1843, ou 1862… _), naissent à Lucq, en 1777 et 1779, il faut remarquer que le fils suivant de Pierre et Suzanne, Pierre de Labourdette dit Berducq pour quelles raisons celui-ci est-il nommé ainsi « Berducq » ? Et à partir de quand ? Est-ce lié à la maison qu’il vient habiter ? Peut-être ; ou bien en raison de son métier lié au fer ; mais est-ce à partir de son installation à Dognen qu’il reçoit ce qualificatif ? ; ou bien dès son mariage, à Ogenne, le 26 décembre 1807, avec Jeanne Saint-Martin  ? À vérifier… _naît, lui, à Ogenne, le 10 juin 1782, où ses parents se sont donc déplacés depuis Lucq et installés : entre mai 1779 (naissance de leur fille Suzanne à Lucq) et juin 1782 (naissance de leur fils Pierre à Ogenne).
Et, si c’est à Ogenne, encore, que ce Pierre de Labourdette dit Berducq se marie le 26 décembre 1807 avec Jeanne Saint-Martin (Jeanne-Marie Saint-Martin est née, elle aussi, à Ogenne, le 21 mars 1781 il faut remarquer que celle-ci est peut-être décédée, et c’est bien le cas, à Madrid : elle y était domiciliée, semble-t-il, en 1857, selon ce qu’indique Jean-Louis Anglade (qui indique aussi la persistance à Madrid de la présence de Labourdette ; présence peut-être liée, ensuite, aux liens des carrossiers Labourdette, fils et petit-fils issus de Jean-Baptiste Labourdette, avec la cour des rois d’Espagne (Alphonse XIII, les Infants), qui se montrent très vite friands des magnifiquesfiques carrosseriees de leurs automobiles…) ; cependant selon le site mclvl.fr une Jeanne Saint-Martin meurt à Ogenne en 1847 ; et une Jeanne-Marie Saint-Martin décède en 1857, toujours à Ogenne… _c’est bien, en revanche, à Dognen que ce Pierre de Labourdette dit Berducq meurt, quarante-trois ans plus tard, à l’âge de 67 ans, le 24 février 1850, à la « maison Marmont »  _ indication qu’il importera de déchiffrer
Or une maison « dite Marmon » se trouve tout à côté de la propriété d’une famille Lartigue, à Dognen ; une maison « dite Marmon » que Marie-Madeleine Labarère, née Basterreix (à Gareinden, le le 30 décembre 1940), épouse, à Dognen le 22 juin 1961, puis veuve de Philippe-Auguste Labarère (Dognen, 26 mai 1927 – Pau, 12 juin 2001), dont la maison est « dite Husté », a pris la peine de venir me montrer, cette maison « dite Marmon », située non loin de chez elle, lors de ma venue à son domicile, à Dognen, lorsque je lui ai rendu visite, à l’approche de midi, lors de ma venue à Dognen le lundi 13 juillet 2015 ; juste auparavant, je m »étais rendu au cimetière de Dognen, où j’avais pu voir, à gauche de l’entrée et contre le mur de gauche du cimetière, la tombe de la famille Verdalle… Fin de l’incise.
Est-ce, ou pas, à partir de, et du fait de, son installation à Dognen, entre mars 1808 et 1812, que ce Pierre de Labourdette dit Berducq ajoute à son nom de Labourdette ce nom de Berducq ?
Et pour quelles raisons procède-t-il (ou procède-t-on) à un pareil ajout ?.. Est-ce lié, ou pas, à la maison où il habite (ou vient habiter) ?
Jeanne Marie Saint-Martin (Ogenne, 1781 – Madrid, 1862), mère des 8 enfants dont procèdent, à Dognen, les ancêtres maternels Labourdette d’Henriette Verdalle (Navarrenx, 1896 – Mauléon-Licharre, 1988_ ancêtres qui sont, en remontant les générations de Labourdette, la mère d’Henriette Verdalle, Mathilde-Marie Labourdette (Dognen, 1871 – Navarrenx, 1956) ; puis les parents de cette Mathilde-Marie Labourdette : Marie Labourdette Marmont (Dognen, 1841 – Dognen, 1921) et son premier époux Damas Labourdette (Dognen, 1818 – Dognen, 1880), lequel se trouve être à la fois le père de Mathilde-Marie Labourdette, mais aussi son grand-oncle, en tant que frère cadet du grand-père maternel de Mathilde-Marie Labourdette, Jean Labourdette dit Berducq (Dognen, 1812 – Dognen, 1903) : ces deux derniers, les frères Jean Labourdette Berducq (1812 – 1903) et Damas Labourdette (1818 – 1880) étant le second et le troisième des fils de Pierre de Labourdette dit Berducq (Ogenne, 1782 – Dognen, 1850) et Jeanne Marie Saint-Martin (Ogenne, 1781 – Madrid, 1862) _est fille de Jean Saint-Martin, laboureur, né à Camptort le 2 janvier 1750, et d’Anne Lacoste, née à Préchacq-Navarrenx en 1750, mariés à Ogenne le 10 février 1779. Ce Jean Saint-Martin étant lui-même fils de Jean Saint-Martin, né à Ogenne en 1708 et décédé à Ogenne en 1776, et de Marie Mirassou, née à Ogenne le 10 juillet 1718 ; et qui se sont mariés à Ogenne le 30 octobre 1745. Et cette Marie Mirassou est elle-même fille de Jacques Mirassou (fils naturel de Marie Mirassou, né en 1669) et de Marie Bernardine Caubarrère, mariés à Ogenne le 14 février 1708.
… 
Pour ce qui concerne les professions de ces divers Labourdette ancêtres de Mathilde-Marie Labourdette et sa fille Henriette Verdalle,
Pierre de Labourdette dit Berducq (Ogenne, 10 juin 1782 – Dognen, 24 février 1850) _ de même qu’ensuite son dernier fils Jean Labourdette (né à Dognen le 5 juin 1831, et époux, à Dognen le 26 octobre 1856, de Geneviève Husté) _, a été qualifié de « maréchal-ferrant » ;  alors que son frère aîné Jean Labourdette (Lucq, 27 juillet 1777 – Monein, 30 septembre 1855), ainsi que leur père Pierre (ou Jean-Pierre) de Labourdette (Lucq, 2 janvier 1748 – Ogenne ?, 1803), étaient, eux, qualifiés de « forgerons ».
Et il faut ici remarquer au passage que le territoire de prairies limoneuses de Dognen, où descendent des collines d’Ogenne s’installer en plaine ces Labourdette entre 1808 et 1812, est particulièrement propice à l’élevage de chevaux (à élever et vendre, comme à ferrer).
Et ce n’est pas non plus bien sûr pour rien que la brillante et très prospère affaire parisienne des Labourdette descendants de Jean-Baptiste Labourdette (Dognen, 28 novembre 1826 – Paris 1895), le quatrième des frères Labourdette _ fils de Pierre de Labourdette dit Berducq (Ogenne, 1782 – Dognen, 1850) et son épouse Jeanne Saint-Martin (Ogenne, 1781 – Madrid 1862) _, et qui épouse à Paris le 21 mai 1853, Conception Peyrous (Navarrenx, 8 décembre 1825 – ?, ?), est, au départ (= avant l’invention de l’automobile), une entreprise de construction de véhicules hippomobiles…
Entre 1808 et 1812 Dognen
Pierre de Labourdette dit Berducq (Ogenne, 10 juin 1782 – Dognen, « maison Marmont », 24 février 1850) et son épouse Jeanne Saint-Martin (Ogenne, 21 mars 1781 – Madrid, 23 novembre 1862) viennent donc sinstaller entre 1808 et 1812 à Dognen où résideront la fratrie (et la descendance) de 5 de leurs fils Labourdette :
 
1) Jean Labourdette dit Lalande (Ogenne, 15 mars 1808 – Dognen, 23 juin 1888 cf le site mclvl.fr )
Jean Labourdette dit Lalande, le fils aîné de Pierre de Labourdette dit Berducq et de son épouse Jeanne Saint-Martin _ pourquoi cette précision-ci de « Lalande » ? Est-ce lié à la maison qu’il habite ? Une maison du quartier des Chrétiens, à Dognen, porte ainsi le nom de « maison Lalande » _, et lui aussi qualifié de « forgeron », était né à Ogenne-Camptort le 15 mars 1808 ; mais c’est à Dognen qu’est enregistré le mariage de celui-ci _ pour un second mariage ; le premier mariage de Jean Labourdette dit Lalande ayant eu lieu à Dognen le 30 décembre 1830, avev Marie Saint-Pée, dite Salenave (Dognen, 28 novembre 1804 – Dognen, 19 octobre 1855)…  _, le 14 février 1857 (il est alors âgé de de 49 ans), avec Françoise Davancaze (née le 27 janvier 1823 à Dognen, et décédée à Dognen le 13 août 1890), tisseuse : ce jour de l’année 1857, et dans l’enregistrement de leur mariage à la mairie de Dognen, les deux époux sont dits alors résider à Madrid…
Jean Labourdette dit Lalande et Françoise Davancaze auront 4 enfants dits Labourdette Lalande, tous nés à Dognen (quid alors de la résidence à Madrid indiquée sur l’acte de mariage ?) :
Jean (né le 15 janvier 1858 et décédé en 1858),
Théodore (né le 19 décembre 1859 et décédé en 1869),
Jean-Noël (né le 25 décembre 1861 _ et peut-être décédé en 1888 _)
et Marie Labourdette-Lalande (née le 24 février 1864, et décédée à Dognen le 30 juin 1955) ; laquelle épouse à Dognen le 28 février 1885, Philippe Labarrère, né à Gurs le 26 mai 1862, et qui décédera à Dognen en 1931.
Marie Labourdette Lalande et Philippe Labarère ont une descendance résidant encore de nos jours à Dognen, maison Husté ; et  ils ont eu 13 enfants Labarère, tous nés à Dognen, dont la dernière, Cécile-Germaine Labarère, née en 1910, est décédée en 2012, à l’âge de 102 ans :
1) Marie-Mathilde, née le 18 novembre 1885 ;
2) Irénée, né le 20 avril 1887 et décédé à Oloron le 21 juillet 1972 ;
3) Jean-Louis, né le 27 mai 1889 ;
4) Jean-Fabien, né le 19 octobre 1891 et décédé en 1957 ;
5) Théodorine, née le 9 octobre 1893 et décédée à Dognen le 26 avril 1978 ;
6) Bernard-Auguste, né le 11 décembre 1895 ;
7) Jean, né le 5 février 1898 et décédé à Dognen le 10 octobre 1977 ;
8) Etienne-Joseph, né le 12 mars 1900, et décédé à Aramits le 26 février 1991 ;
9) Félix-Albert, né le 2 février 1901 et décédé à Oloron le 1er novembre 1995 ;
10) Jeanne-Émilie, née le 28 décembre 1903 et décédée à Rouen le 29 septembre 1991 ;
11) Jeanne-Marie-Madeleine, née le 11 janvier 1906 et décédée à Dax le 19 février 2003 ;
12) Jean-Louis, né le 12 septembre 1908 et décédé à Vic-en-Bigorre le 24 janvier 1998 ;
et 13) Cécile-Germaine, née le 15 septembre 1919 et décédée à Vallauris le 11 octobre 2012.
Et il se trouve que le 13 juillet 2015, lors de ma seconde venue à Dognen, j’ai rencontré en son domicile (à la maison dite Husté) à Dognen, Marie-Madeleine Labarrère, née Basterreix (à Garindein le 30 décembre 1940), l’épouse (à Dognen, le 21 juin 1961), puis la veuve, de Philippe-Auguste Labarrère (Dognen, 26 mai 1927 – Pau, 12 juin 2001), un des petits-enfants _ mais j’ignore à ce jour via lequel de leurs fils : Irénée (1887 – Oloron, 1992) ? Jean-Fabien (1891 – 1957) ? Jean (1898 – Dognen, 1977) ? Félix-Albert (1901 – Oloron, 1995) ? Jean-Louis (1908 – Vic-en-Bigorre, 1998) ?.. _ de Philippe Labarère (Gurs, 1862 – Dognen, 1931) et son épouse Marie Labourdette-Lalande (Dognen, 24 février 1864 – Dognen, 30 mai 1955)…
 
Cependant, il faut bien remarquer que Jean Labourdette dit Lalande a contracté un précédent mariage, à Dognen, le 30 décembre 1830 _ selon le site mclvl.fr avec Marie Saint-Pée dite Salenave (née à Dognen le 25 novembre 1804, et décédée à Dognen le 19 octobre 1855), dont le nom authentique est Marie Anne Sempé.
… 
Ce qui permet d’accréditer l’hypothèse que le mariage tardif, à Dognen, de Jean Labourdette dit Lalande (âgé alors de 49 ans) avec Françoise Davancaze, le 14 février 1857 _ le document particulièrement intéressant qui l’atteste mentionnant que les deux époux Jean Labourdette dit Lalande et Françoise Davancaze, ainsi que la mère de l’époux, Jeanne Saint-Martin (Ogenne, 1781 – Madrid, 1862), résident alors à Madrid ! _a bien été précédé d’un premier mariage de Jean Labourdette dit Lalande, avec Marie Saint-Pée, ayant donné naissance à 7 enfants Labourdette Lalande, nés entre 1832 et 1847, selon le site mclvl.fr .
En effet, entre 1832 et 1847 _ c’est-à-dire antérieurement à ce mariage du 14 février 1857 entre Jean Labourdette Lalande et Françoise Davancaze _,
sont nés, à Dognen, 7 enfants nommés, eux aussi, Labourdette-Lalande, selon le site mclvl.fr  :
Catherine (née en 1832),
Jean-Eugène (né en 1835, décédé en 1838),
Jean-Baptiste (né le 7 octobre 1837) _ époux, à Navarrenx le 4 octobre 1877 de Marie-Catherine Outin (Navarrenx, 14 octobre 1857 – Madrid, 1941) dont existe aujourd’hui, via le mariage entre leur fille Nathalie Labourdette (1878 – 1941) et Hilario Ruiz Guerrero (1876 – 1923), une descendance Labourdette à Madrid, dont fait partie Diego Ruiz Labourdette (né à Madrid en 1970)… _ ;
puis Fabien Gratien (né en 1839),
Marie (née en 1841),
Pierre (né en 1843),
et  Marie (née en 1847),
dont la mère est bien cette Marie Saint-Pée dite Salenave que le site mclvl.fr indique avoir épousé à Dognen en 1830 Jean Labourdette Lalande ; et Jean-Louis Anglade indique la date de ce mariage : le 30 décembre 1830.
Ce 30 décembre 1830 de leur mariage à Dognen, Jean Labourdette Lalande (né à Dognen le 15 mars 1808) est alors âgé de 22 ans ; et Marie Saint-Pée dite Salenave (née à Dognen le 28 novembre 1804) est âgée de 26 ans ;
alors qu’au moment de son second mariage (à Dognen, le 14 février 1857), avec Françoise Davancaze, Jean Labourdette Lalande est âgé de 49 ans, et sa nouvelle épouse (née à Dognen le 27 janvier 1823), est âgée de 34 ans ; et ils auront donc 4 enfants, qui naîtront tous à Dognen :
Jean (en 1858),
Théodore (en 1859),
Jean-Noël (en 1861),
et Marie Labourdette Lalande (Dognen, 24 février 1864 – Dognen, 30 juin 1955), la future épouse, à Dognen le 28 février 1885, de Philippe Labarère (Gurs, 26 mai 1862 – Dognen, 1931).
Les Labourdette de Madrid sont ainsi des descendants de certains de ces enfants nés de ce premier mariage de Jean Labourdette Lalande et Marie Saint-Pée dite Salenave.
Et qui ne seraient pas revenus à Dognen, avec leurs parents, lesquels, il faut bien sûr le relever, décèderont tous deux à Dognen, tant Jean Labourdette Lalande (le 23 juin 1888) que sa première épouse Marie Saint-Pée dite Salenave (le 19 octobre 1855).
 
Sur son site, Jean-Louis Anglade accorde seulement 2 fils nés de ce mariage (à Dognen le 30 décembre 1830) entre Jean Labourdette dit Lalande et Marie Saint-Pée dite Salenave :
Jean Labourdette, né à Dognen le 19 avril 1831 ; et Jean-Baptiste Labourdette, né à Dognen le 7 octobre 1837.
Qui sont alors les parents des autres enfants nommés Labourdette Lalande nés à Dognen ces années-là selon le site mclvl.fr  : 
Catherine (née en 1832), Jean-Eugène (né en 1835, décédé en 1838), Fabien Gratien (né en 1839), Marie (née en 1841), Pierre (né en 1843), et  Marie (née en 1847) ?..
Mais est-ce bien Marie Saint-Pée dite Salenave, qui aurait été
l’épouse (la première) de Jean Labourdette Lalande ?
N’était-elle pas plutôt, en 1830, l’épouse de Jean Labourdette dit Marmon ? comme l’affirme le site mclvl.fr .
Ce point demeure à éclaircir : il semble y avoir là une réelle incompatibilité !…
… 
Se pose aussi dès maintenant pour moi la question de savoir si il y avait à Dognen,
en plus d’un Jean Labourdette Lalande (né le 15 mars 1808)
et d’un Jean Labourdette Berducq (né le 25 mars 1812),
un Jean Labourdette Marmon (ou Marmont, ou Marmond), qui serait distinct d’eux (et en particulier du second)…
De fait, sur le site mclvl.fr , je découvre que, indépendamment des Labourdette venus d’Ogenne vers 1810, étaient nés à Dognen plusieurs Labourdette Marmon :
un Jean Labourdette Marmon (en 1786),
un autre Jean Labourdette Marmon (en 1826),
et encore un autre Jean Labourdette Marmon (en 1831) : de quel père sont ces 2 fils tous deux nommés Jean Labourdette Marmon ?..
Pour ce qui concerne le Jean Labourdette Marmon né à Dognen en 1786,
ce fait implique, et c’est important, la présence dès ce moment (et bien avant peut-être…), de certains Labourdette à Dognen, avant la venue vers 1810 à Dognen de Pierre de Labourdette.
Ce (ou ces) Labourdette Marmon présents à Dognen dès le XVIIIe siècle avaient-ils quelque lien de parenté ou cousinage, et si oui lequel, avec ce Pierre de Labourdette qui vient s’installer, depuis Ogenne-Camptort, à Dognen, vers 1810 : entre 1808 et 1812 ?
Et même constituent-ils une des raisons de la venue et installation à Dognen, vers 1810, de ces Labourdette d’Ogenne-Camptort,
ancêtres d’Henriette Verdalle et de sa mère Mathilde-Marie Labourdette, aux vies desquelles (au XXe siècle) je m’intéresse ?..
Ou bien alors, ne se pourrait-il pas que le Jean Labourdette Marmon et le Jean Labourdette Berducq qui épousent à Dognen le 24 avril 1837 Magdelaine Husté, le premier selon le site mclvl.fr et le second selon Jean-Louis Anglade,  constituent, comme c’est assez probable, une seule et même personne ? La différence découlant peut-être de la maison habitée…
Ce Jean Labourdette Berducq, époux successivement, à Dognen _ comme l’indique Jean-Louis Anglade _d’abord de Magdeleine Husté, le 27 avril 1837 _ ils ont eu 4 enfants : Pierre (né le 7 juin 1939), Marie (née le 19 février 1841la future mère de Mathilde Marie Labourdette, et future grand-mère d’Henriette Verdalle _), Marianne (née en 1842) et Marie-Eulalie (née en 1845), dits Labourdette tout court par Jean-Louis Anglade, ou dits Labourdette Marmon (2) et Marmond (2) par le site mclvl.fr _ ; puis de Rose Lartigue, le 19 mai 184_ dont les 6  enfants, soient Marie (née en 1850), Denis (né en 1851), Etienne (né en 1852), Marguerite (née en 1854), Marie (née en 1856) et Véronique (née en 1859), porteront (sauf la première, Marie), le fait doit être relevé, le nom de Labourdette Marmont ! (et non pas Labourdette Berducq !) _aurait pu, peut-être, avoir été d’abord été marié, toujours à Dognen, et en 1830, à Marie Saint-Pée dite Salenave (c’est ce qu’indique le site mclvl.fr , en le nommant Jean Labourdette Marmon).
Mais non, ce Jean Labourdette Berducq (Dognen, 25 mars 1812 – Dognen 1903) est en réalité le frère cadet de Jean Labourdette Lalande (Ogenne-Camtort, 15 mars 1808 – Dognen, 23 juin 1888), dont les deux épouses successives ont été Marie Saint-Pée dite Salenave, puis Françoise Davancaze ; il ne faut donc pas confondre ces deux frères, l’aîné (né en 1808 et décédé en 1888) époux de Marie Saint-Pée (1804 – 1855), puis Françoise Davancaze (1823 – 1890), le cadet (né en 1812) époux de Magdeleine Husté (1815 – 1847), puis Rose Lartigue (1818) 1882)…
Et on peut aussi se demander si Jean Labourdette Berducq (ou Marmon) et Marie Saint-Pée dite Salenave ne pourraient pas avoir été aussi les parents de 3 premiers enfants Labourdette dits Marmon que mentionne le site mclvl.fr  :
Jean (né en 1826), Jeanne (née en 1829) et Jean Labourdette Marmon (né en 1831)
_ possiblement celui-là même (né à Dognen le 19 avril 1831) que sur son site Jean-Louis Anglade déclare être le frère de Jean-Baptiste Labourdette (né à Dognen le 7 octobre 1837, fils de Jean Labourdette dit Lalande et de Marie Saint Pée dite Salenave)
Peu après (!) ce qui serait le premier remariage de ce Jean Labourdette Marmon, avec Magdelaine Husté, le 27 avril 1837 (cf à nouveau le site mclvl.fr ), et la naissance des 4 enfants de Jean Labourdette Berducq et Magdelaine Husté : Pierre, Marie, Marianne et Marie Eulalie.
Alors que selon Jean-Louis Anglade, Magdelaine Husté est l’épouse de Jean Labourdette dit Berducq (et non pas de Jean Labourdette Marmon) ;
et elle donne le jour à 4 enfants dits simplement Labourdette (tout court) par Jean-Louis Anglade,
soient Pierre (né le 7 juin 1839),
Marie (née le 19 février 1841 _ celle-ci est la future mère de Mathilde Marie Labourdette, et la future grand-mère d’Henriette Verdalle !_,
Marianne (née le 30 décembre 1842)
et Marie Eulalie Labourdette (née le 22 août 1845) ;
alors que le site mclvl.fr , lui, nomme
Labourdette Marmon les deux premiers d’entre eux (Pierre, né en 1839,  et Marie, née en 1841) ;
et Labourdette Marmond les deux autres (Marianne, née en 1842, et Marie-Eulalie, née en 1846)…
Alors, y a-t-il identité entre le nommé parfois Jean Labourdette-Berducq et le nommé parfois Jean Labourdette Marmont ?
Cela semble plausible.
Il faut remarquer aussi qu’au décès du pater familias Pierre de Labourdette dit Berducq (Ogenne, 10 juin 1782 – Dognen, 24 février 1850), c’est à la « maison Marmont » à Dognen que celui-ci est dit décéder, le 24 février 1850 ;
lui qui est le père de 
_ Jean Labourdette dit Lalande (né à Ogenne-Camptort le 15 mars 1808),
_ Jean Labourdette dit Berducq (né à Dognen, le 25 mars 1812), et peut-être aussi dit Marmon _ l’ambigüité demeure à dissiper… _,
_ Jeanne Labourdette (née à Dognen, le 7 mars 1816),
_ Damas Labourdette (né à Dognen, le 25 mars 1818),
_ Jeanne-Marie Labourdette (née à Dognen, le 2 avril 1820),
_ Jean-Pierre Labourdette (né à Dognen, le 15 février 1825),
_ Jean-Baptiste Labourdette (né à Dognen, le 27 novembre 1826)
_ et enfin Jean Labourdette (né à Dognen, le 5 juin 1831) _ et on peut remarquer au passag qu’à cette date du 5 juin 1831, la mère de ce 8ème enfant, Jeanne Saint-Martin, née le 31 mars 1781, et déjà mère de 7 autres enfants nés entre 1808 et 1826, a alors atteint l’âge de 50 ans…).
Ce qui a pu, à un moment précoce de ma recherche, laisser pendante la question de savoir qui est (ou qui sont) la (ou les) mère(s) des 7 enfants Labourdette dits Lalande nés de 1832 à 1847 :
soient Catherine Labourdette Lalande, née en 1832 ;
Jean Eugène Labourdette Lalande, né en 1835 ;
Jean-Baptiste Labourdette Lalande, né en 1837 ;
Fabien Gratien Labourdette Lalande, né en 1839 ;
Marie Labourdette Lalande, née en 1841 ;
Pierre Labourdette Lalande, né en 1843 ;
et Marie Labourdette Lalande, née en 1847 ;
c’est-à-dire les enfants nés de Jean Labourdette dit Lalande avant son mariage à venirqui n’aura lieu, lui, que le 14 février 1857 _ avec Françoise Davancaze :
ce sont bien les enfants nés du premier mariage (à Dognen, le 30 décembre 1830) de Jean Labourdette-Lalande (1808 – 1888), avec Marie Saint-Pée dite Salenave (1804 – 1855).
Jean-Louis Anglade n’attribuant, d’ailleurs, au second mariage (à Dognen, le 14 février 1857) de Jean Labourdette dit Lalande avec Françoise Davancaze (1823 – 1890) qu’un unique enfant, Marie Labourdette-Lalande (née à Dognen le 24 février 1864), la future épouse, à Dognen le 28 février 1885, de Philippe Labarrère (Gurs, 26 mai 1862 – Dognen, 1931), et future mère de 13 enfants ;
quand le site mclvl.fr lui en attribue seulement 4 : Jean Labourdette dit Lalande (né et décédé en 1858), Théodore Labourdette dit Lalande (né à Dognen le 19 décembre 1859  et décédé à Dognen le 7 décembre 1869), Jean-Noël Labourdette dit Lalande (né à Dognen le 25 décembre 1861) et Marie Labourdette dite Lalande (née à Dognen le 24 février 1864, et décédée à Dognen le 30 juin 1955 _ et future épouse, à Dognen le 28 février 1885, de Philippe Labarère (1862 – 1931) _).
 
Surtout, il parait difficile que Marie Saint-Pée dite Salenave puisse être en même temps l’épouse de Jean Labourdette Marmon, comme l’indique le site mclvl.fr ,
et l’épouse de Jean Labourdette Lalande, comme l’indique le site de Jean-Louis Anglade.
Car, durant la même période (1838-1847) où naissent à Dognen au moins 4 des 7 premiers enfants de Jean Labourdette Lalande _ de quelle mère ? Marie Saint-Pée dite Salenave (1804 – 1855) ; et … _soient Fabien Gratien (né en 1839), Marie (née en 1841), Pierre (né en 1843), et  Marie Labourdette Lalande (née en 1847),
les 3 premiers de ces 7 enfants du couple, soient Catherine Labourdette Lalande (née en 1832) ; Jean Eugène Labourdette Lalande (né en 1835 et décédé en 1838) ; et Jean-Baptiste Labourdette Lalande (né le 7 octobre 1837), étant nés entre 1832 et 1837 ;
naissent, aussi à Dognen, les 4 enfants de Jean Labourdette Berducq (né à Dognen le 25 mars 1812), de son mariage, à Dognen le 27 avril 1837, avec Magdelaine Husté (Dognen, 11 juillet 1815 – Dognen, 11 décembre 1847),
soient Pierre (né le 7 juin 1839) et Marie (née le 19 février 1841 et qui décédera à Navarrenx le 24 juillet 1921) Labourdette dits Marmon, selon le site mclvl.fr ; ainsi que Marianne (née le 30 décembre 1842) et Marie-Eulalie (née le 22 août 1845) Labourdette dits Marmon, selon le même site mclvl.fr ,
que Jean-Louis Anglade nomme, lui, tous les quatre, Labourdette tout court.
Alors que, à l’exception de la toute première, Marie (née le 17 avril 1850), nommée elle aussi Labourdette tout court,
c’est Labourdette Marmont (sic) que sont nommés par Jean-Louis Anglade les 5 enfants suivants (et derniers) de Jean Labourdette Berducq (1812 – 1903) et de sa dernière épouse, à Dognen le 19 mai 1849, Rose Lartigue (Dognen, 30 août 1818 – Dognen, 11 mars 1882) :
soient Denis (né le 2 octobre 1851), Etienne (né le 26 décembre 1852), Marguerite (née le 24 septembre 1854), Marie (née le 5 octobre 1856 et qui décèdera à Navarrenx le 6 juin 1931 _ et épouse, à Dognen le 30 novembre 1876, de Rémy Anglade (Navarrenx, 20 mai 1845 – Navarrenx, 14 avril 1912) _), et enfin Véronique Labourdette Marmont (née le 26 mars 1859).
Cette transmission du nom de Labourdette Marmon (ou Marmond, ou Marmont) aux Labourdette Berducq est donc intéressante ;
et est à décrypter : quelles en sont les raisons ?
Si Magdelaine Husté est l’épouse de Jean Labourdette dit Berducq, selon Jean-Louis Anglade (du 27 avril 1837, date de son mariage à Dognen avec Jean Labourdette dit Berducq, au 11 décembre 1847, date du décès de celle-ci à Dognen),
et de Jean Labourdette Marmon, selon le site mclvl.fr…, qui date lui aussi de 1837 son mariage avec la même Magdelaine Husté,
ne peut-on pas en déduire que ce Jean Labourdette Berducq et ce Jean Labourdette Marmon ne sont qu’une seule et même personne ? Oui.
… 
La date précise du décès _ le 23 mai 1888 à Dognen, maison Husté _ de ce Jean Labourdette dit Lalande (le fils aîné de Pierre de Labourdette dit Berducq et de son épouse Jeanne Saint-Martin), né à Ogenne-Camptort le 15 mars 1808, je reviens ici à lui, n’a pas été un moment déterminée par les généalogistes, notamment Jean-Louis Anglade ;
mais il faut noter que selon le site mclvl.fr en 1888 _ précisément le 23 juin _, décède à Dognen un Jean Labourdette Lalande : qui est-il donc ?
S’agit-il bien là de ce frère aîné de la fratrie de 8 enfants issue de Pierre de Labourdette dit Berducq et de son épouse Jeanne Saint-Martin, c’est-à-dire de ce Jean Labourdette dit Lalande, né le 15 mars 1808 à Ogenne-Camptort, et époux, selon Jean-Louis Anglade, de Marie Saint-Pée dite Salenave, puis de Françoise Davancaze, et père des 11 (3 + 4 + 4) enfants Labourdette dits Lalande, selon le site mclvl.fr :
nés en 1832 (Catherine), 1835 (Jean-Eugène), 1837 (Jean-Baptiste), et dont la mère est Marie Saint-Pée dite Salenave ; et en 1839 (Fabien-Gratien), 1841 (Marie), 1843 (Pierre), 1847 (Marie), et dont la mère est encore Marie Saint-Pée dite Salenave ; puis en 1858 (Jean), 1859 (Théodore), 1861 (Jean-Noël), 1864 (Marie), dont la mère est Françoise Davancaze ?
Oui ;
et dans ce cas, Jean Labourdette dit Lalande (Ogenne, 15 mars 1808 – Dognen, 23 juin 1888) est alors décédé à Dognen à l’âge de 80 ans, maison Husté _ à moins qu’il ne s’agisse là d’un de ses fils, par exemple Jean-Baptiste Labourdette dit Lalande, né à Dognen en 1837, et qui serait décédé à l’âge de 51 ans, si c’est de celui-ci qu’il s’agit…
Ou encore de Jean-Noël Labourdette dit Lalande, né à Dognen en 1861, et qui serait décédé à l’âge de 27 ans, si c’est de celui-là qu’il s’agit…
Hypothèses ensuite rejetées…
Mais cette branche aînée des Labourdette, branche dite Lalande, mérite davantage d’attention de la part des généalogistes
Et elle comporte toujours à Dognen aujourd’hui encore des descendants, via Philippe Labarère (Gurs, 26 mai 1862 – Dognen, 1931), époux, à Dognen, le 2 février 1885, de Marie Labourdette Lalande (Dognen, 24 février 1864 – Dognen, 30 mai 1955), fille de Jean Labourdette-Lalande (Ogenne, 1808 – Dognen, 1888) et de Françoise Davancaze (Dognen, 1823 – Dognen, 1890) :
par exemple Catherine Labarère (née au mois d’octobre 1968), membre du conseil municipal de Dognen élu en 2020
_ j’ai rencontré à Navarrenx le 14 août dernier, 2024, lors de la célébration d’hommage au gendarme Pierre Cazemajor (cf mon article du 16 août « « ), le nouveau maire de Dognen, Patrick Gourriet, qui a succédé en 2020 à ce poste de maire de Dognen à Gaston Faurie (adjoint en 1971, puis maire de 1977 à 2020), rencontré, lui; à la mairie de Dognen, le vendredi 24 avril 2015 ; Gaston Faurie, dont le père Gilbert Faurie (1907 – 1981 ; originaire d’Audaux) a acheté, en 1951, le château de Saint-Saudens, propriété principale des Labourdette à Dognen, depuis sa construction par Damas Labourdette ; Mathilde-Marie Labourdette (Dognen, 1871 – Navarrenx, 1956), fille de Damas Labourdette (Dognen, 1818 – Dognen, 1880), et veuve de Paul Verdalle (Mauléon-Barousse, 19 février 1860 – ca 1850), et qui décèdera à  Navarrenx maison Verdalle le 5 juin 1956, devait en être la propriétaire
2) Jean Labourdette dit Berducq (Dognen, 25 mars 1812 – Dognen, 1903)
… 
Alors que le frère qui suit immédiatement Jean Labourdette dit Lalande (né à Ogenne-Camptort le 15 mars 1808), au sein de cette fratrie issue de Pierre de Labourdette dit Berducq (Ogenne, 1782 – Dognen, 1850) et de son épouse Jeanne Saint-Martin (Ogenne, 1781 – Madrid, 1856), est Jean Labourdette dit Berducq _ comme leur père, Pierre de Labourdette dit Berducq, le premier… ; mais d’une génération à l’autre, Révolution oblige, la particule a disparu… _qui, lui, naît, à Dognen (et non plus à Ogenne-Camptort), le 25 mars 1812.
… 
Celui-ci est nommé ainsi, Jean Labourdette dit Berducq, par Jean-Louis Anglade, lors de ses mariages successifs à Dognen, d’abord le 27 avril 1837, avec Magdelaine Husté, puis le 19 mai 1849, avec Rose Lartigue ;
mais Jean-Louis Anglade n’apparie pas Marie Saint Pée dite Salenave avec Jean Labourdette dit Berducq,
mais avec son frère aîné, Jean Labourdette dit Lalande.
Alors que le site mclvl.fr nomme Jean Labourdette Marmon l’époux successif, le 30 décembre 1830, de Marie Saint Pé Salenave, et, le 14 février 1837, de Magdelaine Husté.
Et alors que le même site mclvl.fr  nommera Jean Labourdette Berducq, l’époux, le 19 mai 1849, de Rose Lartigue, une fois veuf de Magdelaine Husté.
Et c’est bien là que se situe la confusion des noms entre ces deux frères Labourdette, l’aîné et son cadet immédiat …
… 
Tout cela pourrait-il accréditer l’hypothèse de 3 mariages successifs de Jean-Labourdette dit Berducq (ou dit Marmon) :
avec Marie Saint Pée Salenave, en 1830 ; avec Magdelaine Husté en 1837 ; et avec Rose Lartigue en 1849 ? Non.
… 
Selon Jean-Louis Anglade, Jean Labourdette dit Berducq (Dognen, 25 mars 1812 – Dognen 1903) est père de 10 enfants tous nés à Dognen, depuis le 7 juin 1839 (= Pierre Labourdette, décédé en 1841 ?) jusqu’au 26 mars 1859 (= Véronique Labourdette dite Marmont)
Pierre, donc, né le 7 juin 1839, puis, Marie (née le 19 février 1941 _ une autre Marie Labourdette est décédée à Dognen en 1843 _ et décédée à Navarrenx le 24 juillet 1921), Marianne (née en 1842), Marie-Eulalie (née en 1845) ; et ensuite, Marie (née en 1850), Denis (né en 1851), Etienne (né en 1852), Marguerite (née en 1854), Marie (née en 1856), jusqu’à Véronique (née en 1859) _,
et cela, de ses deux épouses successives, elles-mêmes toutes deux nées à Dognen,
Magdelaine Husté (Dognen, 11 juillet 1815 – 11 décembre 1847), épousée à Dognen le 27 avril 1837,
puis Rose Lartigue (Dognen, 30 août 1818 – Dognen, 1892), épousée, toujours à Dognen le 19 mai 1849.
Jean Labourdette dit Berducq mourra à Dognen en 1903 sans davantage de précision de date pour le moment : à déterminer.
Alors qu’à suivre le site mclvl.fr , c’est un nommé Jean Labourdette dit Marmon qui est l’époux successif, en 1830, de Marie Saint Pé Salenave, et, en 1837, de Magdelaine Husté ; là est la confusion des deux frères ;
et qu’en 1849, c’est Jean Labourdette dit Berducq qui épouse Rose Lartigue, selon ce même site mclvl.fr . A Débrouiller…
Et c’est probablement lui, Jean Labourdette dit Berducq (1812 – 1903), qui, à Dognen, le 26 janvier 1895 _ à l’âge de 91 ans _, signe « Labourdette » au mariage de sa petite-fille (qui se trouve, étant aussi la fille de son frère Damas, être aussi sa nièce !) Mathilde-Marie Labourdette (Dognen, 8 août 1871 – Navarrenx, 5 juin 1956) ,
fille, donc, de sa fille Marie _ née, elle, à Dognen le 19 février 1841 et décédée à Navarrenx le 24 juillet 1921 _, et de son propre frère Damas _ né, lui, à Dognen le 25 mars 1818, et décédé le 26 mai 1880, à Dognen, au château de Saint-Saudens (dont lui, Damas, était le propriétaire) _avec Paul Verdalle.
… 
À son décès, en 1903, Jean Labourdette dit Berducq est qualifié de « maréchal-ferrant, cultivateur, forgeron, rentier »…
… 
Où loge-t-il à Dognen à ce moment de son décès ?
A la « maison Marmont » ?
Son père, Pierre de Labourdette dit Berducq (né le 10 juin 1782 à Ogenne), était, lui, décédé le 24 février 1850 à Dognen à la « maison Marmont » (cf infra, sur la branche des Labourdette dits Marmont, issue du mariage de Jean Labourdette dit Berducq et Rose Lartigue, à Dognen, le 19 mai 1849).
Ou plutôt au château de Saint-Saudens ? 
Lequel château de Saint-Saudens est en 1903 le domicile de sa fille Marie, l’épouse _ lieu et date du mariage inconnus jusqu’ici : vers 1865, ou un peu avant _, puis la veuve (Dognen, 26 mai 1880) de son frère Damas Labourdette,
et qui est alors, en 1903, l’épouse (depuis le 9 juin 1881), ou la veuve _ récente : vers 1902-1903-1904 _, de son second mari, Louis-Emile Castéra (Navarrenx, 19 octobre 1834 – vers 1903 : date précise à déterminer…),
car Louis-Emile Castéra décède vers ces années-là…

Marie Labourdette, veuve Labourdette, puis veuve Castéra, est décédée à Navarrenx le 24 juillet 1921 ; et elle repose dans le caveau familial, au cimetière de Dognen : l’inscription sur le caveau la nomme « Marie Castéra » …

 
Tous les autres enfants suivants je reviens donc à eux _ de Pierre Labourdette dit Berducq et de son épouse Jeanne Saint-Martin
après Jean dit Lalande, né le 15 mars 1808 à Ogenne, l’aîné _naissent, désormais, à Dognen _ je suis ici le site de Jean-Louis Anglade:
Jeanne, le 7 avril 1816 ;
Damas (ou Jean Damas), le 25 mars 1818 ;
Jeanne-Marie, le 2 avril 1820 ;
Jean-Pierre, le 15 février 1825 ;
Jean-Baptiste, le 27 novembre 1826 ;
et Jean, le 5 juin 1831
certains d’entre eux :
Jean (né en 1812), une première Jeanne (née en 1814), une seconde Jeanne (née en 1816), Damas (né en 1818), Jeanne-Marie (née en 1820),
étant nommés Labourdette dits Berducq par le site mclvl.fr;
mais, curieusement, pas Jean-Pierre (né en 1825), nommé sur ce site seulement Labourdette ;
ni Jean-Baptiste (né en 1826), carrément absent, lui, de la liste tant des Labourdette que des Labourdette dits Berducq, nés ces années-là à Dognen sur ce site mclvl.fr ;
ni Jean (né en 1831)……
Je note cependant que, toujours sur ce site, est indiquée, cette même année 1826, à Dognen, la naissance d’un Jean Labourdette Marmon : le futur fondateur en 1858 à Paris de l’entreprise de véhicules à chevaux ?..
Ce même site indique la naissance à Dognen d’un dernier nommé ainsi « Labourdette dit Berducq », à la date du 2 octobre 1851 : Denis Labourdette dit Berducq, qui est le second (après une Marie, née à Dognen le 17 avril 1850, nommée elle seulement « Labourdette ») des enfants nés de Jean Labourdette dit Berducq et de sa seconde épouse, Rose Lartigue, selon le site de Jean-Louis Anglade ;
cette Marie Labourdette -là n’apparaissant ni parmi les naissances, ni parmi les décès relevés à Dognen par le site mclvl.fr … 
… 
C’est donc entre ces deux dates de naissance des deux premiers de cette fratrie-là, soient Jean Labourdette dit Lalande et Jean Labourdette dit Berducq : 15 mars 1808 – 25 mars 1812, que semble s’être effectué, aux alentours de 1810, le passage des ancêtres Labourdette d’Henriette Verdalle et de sa mère Mathilde Marie Labourdette (dite Labourdette tout court sur le site mclvl.fr) qui m’intéressent)c’est-à-dire la famille-souche de Pierre de Labourdette dit Berducq (Ogenne, 10 juin 1782 – Dognen, 24 avril 1850), d’Ogenne-Camptort à Dognen,lieu de résidence désormais de ces Labourdette-ci ;
 
dont je retiens surtout 5 des frères (les 4 premiers avec une descendance attestée) :
Jean Labourdette dit Lalande (Ogenne-Camptort, 15 mars 1808 – lieu et date de décès indéterminés : peut-être Dognen, 1888)
Jean Labourdette dit Berducq (Dognen, 25 mars 1812 – Dognen, 1903 _ date à préciser),
Damas Labourdette (Dognen, 25 mars 1818 – Dognen, 26 mai 1880),
Jean-Baptiste Labourdette (Dignen, 17 novembre 1826 – Paris, 1895) ;
ainsi qu’un 5éme (et tout dernier né de Pierre Labourdette dit Berducq et son épouse Jeanne Saint-Martin) :
Jean Labourdette (Dognen, 5 juin 1831 – lieu et date de décès indéterminés ; et époux, à Dognen, le 26 octobre 1856, de Geneviève Husté (Dognen, 4 janvier 1832 – Madrid, 22 juin 1903) ; descendance indéterminée, selon le site de Jean-Louis Anglade).
Tout en m’interrogeant sur leur parenté, proche ou pas, et selon quelles modalités,
avec le Jean Labourdette dit Marmon, né en 1786 à Dognen.
… 
Je remarque que, pour sa part, Jean-Louis Anglade ne parle de Labourdette dits Marmon (ou Marmond, ou Marmont) présents à Dognen qu’à partir de la naissance à Dognen le 2 octobre 1851, de Denis Labourdette dit Marmont, le second des enfants de Jean Labourdette dit Berducq et de Rose Lartigue (voir plus bas).
Toutefois le grand-père paternel de cet enfant, soit Pierre de Labourdette dit Berducq (= le père de Jean Labourdette dit Berducq), est indiqué par Jean-Louis Anglade comme venant de décéder le 24 février 1850 à la « maison Marmont » à Dognen
Cela peut-il être lié au remariage récent (le 19 mai 1849) de Jean Labourdette dit Berducq avec Rose Lartigue ?
2) Jean Labourdette dit Berducq (Dognen, 25-3-1812 – Dognen, 1903), suite
 
Jean Labourdette dit Berducq, né à Dognen le 25 mars 1812, se marie donc deux foistoujours en suivant le site de Jean-Louis Anglade _,
et les deux fois à Dognen :
une première fois, le 27 avril 1837 avec Magdelaine Husté (née à Dognen en 1813 ; où elle décèdera le 11 décembre 1847) ;
et ils ont 4 enfants, tous naissant à Dognen :
Pierre (né le 7 juin 1839), Marie (née le 19 février 1841), Marianne (née le 30 décembre 1842) et Marie Eulalie Labourdette (née le 22 août 1845) ;
 
dont Marie Labourdette (qui naît à Dognen le 19 février 1841 et est décédée à Navarrenx le 24 juillet 1921  j’ignore le lieu et la date de son mariage avec Damas Labourdette : probablement un peu avant 1865 ; en effet, leur premier né, Jean Charles Henri Labourdette, naît à Dognen le 5 novembre 1865 _), se trouve être la future mère (le 19 février 1871, au château de Saint-Saudens, à Dognen) de Mathilde Labourdette (décédée à Navarrenx le 5 juin 1956 ; et la future grand-mère (le 22 août 1896, à la « maison Castéra », à Navarrenx) d’Henriette Verdalle (décédée Mauléon-Licharre le 27 février 1885) ;
… 
puis, tombé veuf (le 11 décembre 1847), Jean Labourdette dit Berducq se remarie _ et c’est là son second mariage selon Jean-Louis Anglade _ le 19 mai 1849, toujours à Dognen, avec Rose Lartigue (née elle aussi à Dognen, le 30 août 1818, et décédée à Dognen en 1892) ; et ils ont 6 enfants, tous naissant à Dognen, les Labourdette dits Marmont :
Marie (née le 17 avril 1850) _ nommée Labourdette tout court, et non pas Labourdette Marmont _, Denis (né le 2 octobre 1851), Etienne (né le 26 décembre 1852), Marguerite (née le 24 septembre 1854), Marie (née le 5 octobre 1856 _ future épouse à Dognen, le 30 novembre 1876, de Rémy Anglade (Navarrenx, 20 mai 1845 – Navarrenx, 14 avril 1912) _ et décédée à Navarrenx le 6 juin 1931 ; et Véronique Labourdette Marmont (née le 26 mars 1859) ;
… 
parmi lesquels je mets en évidence Marie Labourdette Marmont (Dognen, 5 octobre 1856 – Navarrenx, 6 juin 1931), qui épousera (le 30 novembre 1876 à Dognen) Rémy Anglade, aubergiste à Navarrenx (20 mai 1845 – 14 avril 1912) : ce sont les arrière-grands-parents paternels du généalogiste Jean-Louis Anglade ( jlnavarre ).
… 
Et il se trouve aussi que, via leur fils Alphonse Anglade (Navarrenx, « maison Anglade », 3 mars 1878 – ibidem, 30 avril 1954), un de leurs petits-fils, Charles Anglade (Navarrenx, 3 avril 1913 – Pau, 21 janvier 1989), se trouve être, par son épouse Suzanne Brouchet (Navarrenx, 15 juin 1912 – Pau, 17 mai 1990), l’oncle par alliance de mon amie Georgie Durosoir, née Brouchet, à Navarrenx elle aussi : le père de Georgie Brouchet-Durosoir est Jean Brouchet (Navarrenx, 24 mars 1909 – Pau, 26 septembre 1973).

Je remarque surtout qu’à la date du décès de Pierre de Labourdette dit Berducq, le 24 février 1850, est indiquée à Dognen une « maison Marmont »dans laquelle celui-ci serait décédé : située très probablement dans le quartier dit des Chrétiens  ; pas très loin de la maison Husté où résident les Labarère de Dognen…
… 
Cette « maison Marmont » de Dognen, vient-elle aux Labourdette du fait du second mariage de Jean Labourdette dit Berducq, avec Rose Lartigue (à Dognen, le 19 mai 1849) ?..
Ou bien cette « maison Marmont » de Dognen constituait-elle, déjà, le domicile de ce Jean Labourdette dit Marmon, né à Dognen en 1786 ?.. 
Quel fut le devenir de celui-ci ? S’est-il marié ? A-t-il eu des enfants ?.. Quand et où est-il décédé ? A creuser
… 
Les liens entre les Labourdette dits Berducq et les Labourdette dits Marmon (ou Marmon, ou Marmont) doivent être éclaircis…
3) Damas Labourdette (Dognen, 25-3-1818 – Dognen, château de Saint-Saudens, 26-5-1880)
… 
Après une fille, Jeanne Labourdette, née le 7 mars 1816 à Dognen, le fils suivant de Jean Labourdette dit Berducq, et de son épouse Jeanne Saint Martin, est Damas _ ou Jean DamasLabourdette (Dognen, 25 mars 1818 – Dognen, château de Saint-Saudens, 26 mai 1880), qui constitue, peut-être davantage que tout autre, une pièce majeure de cette dynastie des Labourdette de Dognen, dont est issue, via sa fille Marie Labourdette dite Marmont (Dognen, 19 février 1841 – Navarrenx, 24 juillet 1921), sa petite-fille, Henriette Verdalle (Navarrenx, Maison Castéra, 22 août 1896 – Mauléon-Licharre, 27 février 1988), dont les activités d’aide aux opprimés sous l’Occupation m’intéressent.
… 
C’est lui, en effet, Damas Labourdette, qui, qualifié, à sa mort, en 1880, de « marchand de chevaux et propriétaire du château de Saint-Saudens »a épousé _ j’ignore jusqu’ici la date et le lieu de ce mariage : à Dognen probablement, et un peu avant 1865 : je n’ai pas encore réussi à le déterminer sa nièce Marie Labourdette Marmont (née à Dognen, le 19 février 1841 ; et donc plus jeune que lui de 23 ans…), fille de son frère aîné Jean Labourdette dit Berducq (lequel survira de vingt-trois ans à son frère cadet et gendre : Jean Labourdette dit Berducq mourra à Dognen en 1903, à l’âge de 91 ans, à Dognen dans une maison à identifier !
Jean Labourdette dit Berducq avait-il un domicile distinct du château de Saint-Saudens, qui après le décès de son frère Damas demeurait la résidence de la veuve de Damas, sa propre fille Marie Labourdette…) ? ;
… 
mais ce pourrait être à Dognen encore, et en tout cas avant 1865, qu’aurait eu lieu ce mariage entre l’oncle Damas et sa nièce Marie Labourdettecar, si l’on suit ce qu’indique Jean-Louis Anglade dans sa généalogiejlnavarre ) des Labourdettec’est à la date du 5 novembre 1865 que Marie aurait accouché le 5 novembre 1865, à Dognen, de leur premier enfant, Jean Charles Henri Labourdette ;  or, si le père, Damas, a à cette date 47 ans passés, la mère, Marie (= sa nièce), a, elle, 24 ans et 8 mois !
… 
Ce mariage entre oncle et nièce ne va pas sans susciter quelques questions… Et je n’ai pas encore pu déterminer le lieu de ce mariage entre l’oncle Damas et la nièce Marie : apparemment, et jusqu’ici de mes recherches, pas de trace d’un tel mariage à Dognen, ni à proximité, dans le canton ou dans le département…
… 
Et ce sera le second enfant de ce couple Damas Labourdette et Marie Labourdette, Mathilde-Marie Labourdette, née au château de Saint-Saudens le 19 février 1871 _ propriété de son père, Damas Labourdette, à cette date, par conséquent _qui, peut-être à son décès, à Navarrenx, le 5 juin 1956transmettra la propriété de Saint-Saudens à sa fille Henriette Verdalle _ devenue Madame Wachsner (par son second mariage le 8 décembre 1945 à Navarrenx, avec Frédéric-François Wachsner, né à Olhau, en Allemagne, fils d’Isidore Wachsner et de Jeanne Breit, et décédé à Navarrenx le 28 février 1958) _ ou bien à son petit-fils André Laclau-Barrère (né à Cierp le 4 novembre 1925, et décédé à Pau le 1er mai 2001 _ celui-ci résidait alors à Susmiou chez sa grande amie Etty Grant de Longueil … _, fils d’Henriette Verdalle et de son premier mari, Jean-Laclau-Barrère) ; lequel André Laclau-Barrère la vendra au père de Gaston Faurie, l’actuel maire de Dognen ; moins que cette vente du château de Saint-Saudens ne soit intervenue avant 1956, un peu plus tôt dans les années 1950…
Et en effet, c’est semble-t-il en 1951 qu’André Laclau-Barrère aura vendu Saint-Saudens à M. Gilbert Faurie (Audaux, 16 octobre 1907 – Pau, 3 mars 1981), le père de Gaston Faurie, l’actuel maire de Dognen…
Or, Mathilde-Marie Verdalle n’était pas décédée à cette date de 1951 : elle décédera à Navarrenx, Maison Verdalle (ex- Maison Castéra) le 5 juin 1956.
De même, l’année de décès de son époux, Paul Verdalle, qu’indique Jean-Louis Anglade, encore 1956, me parait sujette à caution…
Et, en effet, Paul Verdalle est peut-être décédé à Mauléon-Barousse le 19 mars 1948…
… 
Au passage, je dois indiquer que je ne sais pas comment se situe dans ces successions de la famille Labourdette-Verdalle René Verdalle, le frère cadet d’HenrietteJean René Verdalle est né à Navarrenx en 1902 : sans davantage de précision ; et quid de la suite de sa biographie ?.. _fâché qu’il était avec sa sœur Henriette ainsi qu’avec son père Paul…
 …
Au passage, je dois ajouter qu’entre Henriette et René Verdalle, au foyer de Paul Verdalle et son épouse Mathilde-Marie Labourdette,
était né le 29 octobre 1898 à Navarrenx un petit Pierre André Verdalle, décédé le 6 juin 1900.
… 
Veuve de son premier mari (et oncle) Damas Labourdette le 26 mai 1880, Marie Labourdette se remarie un an plus tard à Dognen le 9 juin 1881 avec Louis Emile Castéra, notaire à Navarrenxet qui était aussi alors, à cette date, maire de Navarrenx _ Louis-Emile Castéra a été maire de Navarrenx de 1878 (au moins) jusqu’à mai 1888, moment où il a cédé ce poste de maire de Navarrenx à son premier adjoint le Dr Jean Clédou (Navarrenx, 25-5-1841 – Navarrenx, 17-10-1903), qui a été conseiller général de Navarrenx de 1878 à 1903 ; et député des Basses-Pyrénées de 1891 à 1902.
Louis-Emile Castéra, dont l’étude se trouve à Navarrenx, 9 rue Saint-Germain, résidera à Dognen (chez son épouse : à Saint-Saudens)
… 
Louis Emile Castéra est né à Navarrenx le 19 octobre 1834fils de Joseph Castéra, chirurgien, semble-t-il _,
et il décède probablement vers 1904-1905 _ date à préciser _ : c’est en effet à ce moment que sa charge de juge de paix suppléant, à Navarrenx, est transmise à Pierre Casalis (né le 23 février 1853).
Et c’est en 1902 que la charge notariale de Louis-Emile Castéra est transmise à Paul Verdalle, le gendre de son épouse Marie Labourdette _ le remariage de Marie, veuve Labourdette, avec Louis Emile Castéra, avait eu lieu à Dognen le 9 juin 1881 ; et le couple avait eu une petite fille Ernestine, née à Dognen le 9 décembre 1884, et décédée à Dognen en 1889 : date à préciser.
… 
Ce Paul Verdalle, né à Mauléon-Barousse (Hautes-Pyrénées) le 19 février 1860 _ et qui a été conseiller d’arrondissement du canton de Saint-Béat (Haute-Garonne) de 1887 à 1891, ainsi que maire de Cierp (Haute-Garonne) de mai 1888 à mai 1896… _qui a épousé à Dognen, le 26 janvier 1895  il a donc choisi, en se mariant, de changer de département, passant de la Haute-Garonne aux Basses-Pyrénées, pour poursuivre une carrière politique qui se terminera au poste de maire de Navarrenx, qu’il occupe du 9 décembre 1919 au 2 juin 1945, de même qu’il a été conseiller général du canton de Navarrenx depuis le 14 octobre 1928 ; et je remarque au passage qu’avant lui, avaient été maires de Cierp, de 1793 à 1888, huit autres Verdalle : Adrien (en 1793), Pierre (en 1799), Bernard (en 1827), Jérôme (en 1832), André (en 1849), Simone (en 1850), André (en 1863) et enfin Félix Verdalle (en 1881) : soit toute une dynastie de Verdalle, de Cierp…   _, Mathilde Marie Labourdette, la bru de Louis Emile Castéra _ lui-même un temps maire de Navarrenx, et notaire auquel succèdera à l’étude, au mois de février 1902, son beau-fils Paul Verdalle… _, et l’héritière de son père, Damas Labourdette..
Si la date de naissance de Paul Verdalle est avérée, le 19 mars 1860 à Mauléon-Barousse _ il est le fils de Jean-André Verdalle, décédé à Cierp le 10 août 1860, et de Jeanne Pauline (ou Martine) Clémence Rousse _, la date de son décès demeure, assez étrangement en dépit de mes efforts de recherche, imprécise jusqu’à présent pour moi : ce pourrait être le 19 mars 1948 que Paul Verdalle soit décédé, et dans des circonstances que j’ignore….
… 
Lors de la déclaration de naissance d’Henriette Verdalle, née le 22 août 1896 à la « maison Castéra » _ future « maison Verdalle » _ à Navarrenx, signent, sur l’acte de naissance dressé par Urbain Clédou, alors député-maire de Navarrenx _ Urbain Clédou avait été antérieurement le premier adjoint de Louis-Émile Castéra à la mairie de Navarrenx _ :
Clédou, Labourdette, Castéra et Anglade ;
et sont déclarés « témoins » : Louis Emile Castéra, notaire ; et Rémy Anglade, propriétaire rentier.
Louis Emile Castéra est le second mari de Marie Labourdette, la grand-mère maternelle du bébé (et mère de l’accouchée, Mathilde Marie Labourdette, épouse de Paul Verdalle, et bru de Louis-Emile Castéra) ;
et Rémy Anglade est le mari de Marie Labourdette dite Marmont (née le 5 octobre 1856), la demi-sœur de Marie Labourdette (née le 7 mars 1841), la grand-mère de l’enfant.
Ces deux Marie Labourdette sont sœurs, étant toutes deux filles de Jean Labourdette dit Berducq :
Marie Labourdette (1841 – 1921), épouse Castéra, est fille de Magdeleine Husté, la première épouse de Jean Labourdette dit Berducq ;
et Marie Labourdette Marmont (1856 – 1931), épouse Anglade, est fille de Rose Lartigue, la seconde épouse de Jean Labourdette dit Berducq.
… 
4) Jean-Baptiste Labourdette (Dognen, 27 novembre 1826 – Paris, 1895)
Quant à Henriette Marie Noëllie Emilie Verdalle, née à Navarrenx le 22 août 1896, à la « maison Castéra » _ probable résidence de Mathilde Labourdette et Paul Verdalle depuis leur mariage, à Dognen, le 26 janvier 1895 _et comme Didier Laclau-Barrère (petit-fils _ né, avec son frère-jumeau Régis, à Bayonne le 31 mars 1976 _ d’Henriette Verdalle) et sa mère (Mirentxu Martin _ née le 4 juillet 1948 _, la 4e épouse d’André Laclau-Barrère, le fils d’Henriette) me l’ont raconté,
Henriette Verdalle a fait une partie de ses études à Paris auprès de ses cousins Labourdette, les célèbres carrossiers :
le fils (Henri-Jean Labourdette : 1855 – 1910) et les petits-fils (Fernand et Jean Henri-Labourdette, nés à Paris en 1881 et 1888)
de Jean-Baptiste Labourdette (Dognen, 27 novembre 1826 – Paris 1895), le petit forgeron béarnais
(et l’avant-dernier des enfants de Pierre de Labourdette dit Berducq et de son épouse Jeanne Saint Martin),
parti faire fortune à Paris, 
dont Henriette fréquentera les brillants salons du 16e arrondissement _ la maison Labourdette se situait dans le XVI arrondissement de Paris, 183 Avenue d la Pompe…
Henriette y gagnera aussi une certaine culture politique qui éclaire bien son comportement très courageux sous l’Occupation.
Mais, un peu curieusement, les descendants (carrossiers et architectes à Paris et à l’étranger) de ce dernier membre de la fratrie des Labourdette s’installant à Dognen vers 1810, qu’était Jean-Baptiste Labourdette (Dognen, 27 novembre 1826 – Paris 1895)sont assez mal identifiés et traités par les généalogistes…
… 
De son mariage à Cierp (Haute-Garonne ; non loin de Mauléon-Barousse, Hautes-Pyrénées) le 28 mars 1924 avec Jean Laclau-Barrère (né à Monfort-en-Béarn, le 6  janvier 1901, et décédé à Orthez le 6 juillet 1965), Noëllie Marie Emilie Henriette Verdalle a eu deux enfants :
André Paul Jean Henri Laclau-Barrère, né à Cierp le 4 novembre 1925 et décédé à Pau le 1er mai 2001 (il était domicilié à Susmiou chez son amie Ethel (Etty) Grant de Longueil _ née en mars 1925, et décédée à Susmiou le 7 mai 2010 _) ;
puis Thérèse Marie Alice Lucie Laclau-Barrère, née à Montfort-en-Béarn en 1929date à préciser _, et décédée (d’une crise d’appendicite) à Navarrenx le 14 avril 1932 : appelé pour la soigner, le Dr Vivès, de Cierp, est arrivé trop tard…
… 
Divorcée, le 22 avril 1940, de Jean Laclau-Barrère _ celui-ci se remarie à Alger le 11 septembre 1941 avec Emilie Joséphine Grit, dont il divorce à Alger le 4 juillet 1945 ; et il se remarie le 28 avril 1948 (j’ignore où) avec Henriette Perreault, dont il divorce  le 4 novembre 1952 (j’ignore où) _,
Henriette Verdalle se remarie à Navarrenx le 8 décembre 1945 avec Frédéric -François Wachsner, avocat berlinois, né à Olhau, fils d’Isidore Wachsner et Jeanne Breit.
Frédéric François Wachsner que Marcel Brenot, le commandant du 182e GTE (Groupe de Travailleurs Etrangers) du camp de Gurs, avait laissé sortir de ce 182e GTE du camp de Gurs, afin qu’au Vieux-Logis à Navarrenx il serve de précepteur au fils d’Henriette, André Laclau-Barrère, qui préparait alors le baccalauréat.
Après avoir réussi à passer en Espagne, puis gagner Londres et l’Angleterre, Frédéric-François Wachsner est revenu après la fin de la guerre à Navarrenx pour y épouser Henriette Verdalle, le 8 décembre 1945 ; et il décède à Navarrenx le 28 février 1958.
Tout au long de leur vie, Henriette Wachsner-Verdalle (22 août 1896 – 27 février 1988) et Marcel Brenot (17 mai 1893 – 1er janvier 1986) ont entretenu des relations de correspondance très amicale…
Et Henriette Wachsner-Verdalle décède le 27 février 1988, à Mauléon-Licharre, dans une maison de retraite.
… 
5) Jean Labourdette (Dognen, 5 juin 1831 – ?)
… 
Le dernier des 8 enfants de la fratrie issue de Pierre de Labourdette et son épouse Jeanne Saint-Martin, passé inaperçu à mes yeux jusqu’ici (pour des raisons qui m’échappent), Jean Labourdette, né à Dognen le 5 juin 1831, et marié à Dognen, avec Geneviève Husté, le 26 octobre 1856j’ignore à ce jour le lieu et la date de son décès _, et de profession maréchal-ferrant, sollicite mon attention depuis que le 13 juillet 2015, à Dognen, je viens d’apprendre que la maison où vit Marie-Madeleine Labarère, veuve de Philippe-Auguste Labarère (Dognen, 1927 – Dognen, 2001 _ lui-même petit-fils de Marie Labourdette Lalande) _porte le nom de « maison Husté ».
Quels liens de parenté existent donc entre  cette Geneviève Husté, née à Dognen le 4 janvier 1832, et fille de Jean Husté et d‘Elisabeth Monnes, ou Mounier, ou Mouneu (lesquels se sont mariés à Dognen en 1800), et cette Magdelaine Husté, née à Dognen le 11 juillet 1815de quels parents est-elle la fille ? _, qui épouse à Dognen le 27 avril 1837 Jean Labourdette dit Berducq, et meurt à Dognen le 11 décembre 1847, après avoir eu 4 enfants Labourdette (Pierre, Marie _ la mère de Mathilde Labourdette et grand-mère d’Henriette Verdalle _, Marianne et Marie Eulalie) ?
… 
Geneviève Husté est la fille de Gratine _ ou Gratinanne _ Husté (Dognen, 19 octobre 1807 – Dognen, 30 juillet 1838) et de Jean Lembeye dit Coste de Sus, qui se sont mariés à Dognen le 17 avril 1837, cinq ans après la naissance de leur fille Gratine.
Et il se trouve que Gratine n’est autre que la sœur aînée de cette Magdelaine Husté (Dognen, 11 juillet 1815 – Dognen, 11 décembre 1847), qui a épousé à Dognen le 27 avril 1837 Jean Labourdette dit Berducq…
Les parents de Gratine et de Magdelaine Husté étant Jean Husté (né à Dognen en 1783) et Elisabeth Mounier (née à Monein, et décédée à Dognen le 29 juillet 1820), qui se sont mariés à Dognen en 1800.
Et Geneviève Husté (née à Dognen le 4 janvier 1832) est la nièce de Magdelaine Husté (Dognen, 11 juillet 1815 – Dognen, 11 décembre 1847), Gratine Husté (née en 1807), la mère de Geneviève Husté (née en 1832), étant la sœur aînée de Magdelaine Husté (née en 1815) ;
et c’est à dix jours de différence (le 17 et le 27 avril 1837) qu’à Dognen les deux sœurs Gratine et Magdelaine Husté se marient.
Et quand Geneviève à son tour se mariera, le 26 octobre 1856, elle épousera le plus jeune des frères (Jean Labourdette, né en 1832) de son oncle, c’est-à-dire du mari (Jean Labourdette dit Berducq, né en 1812) de sa tante Magdelaine (décédée en 1847).
Pourquoi et comment cette « maison Husté » de Dognen est-elle celle où décèdent, en 1888, Jean Labourdette dit Lalande (le 23 juin 1888) et, en 1890, sa seconde épouse Françoise Davancaze (le 12 avril 1890) ?
Alors que le père de Jean Labourdette Lalande, Pierre de Labourdette dit Berducq, est décédé, lui, le 24 février 1850 à la (proche) « maison Marmont »

Voilà où j’en suis jusqu’ici de mes recherches sur cette famille des Labourdette de Dognen…

Ce mercredi 28 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une rapide virée à Navarrenx avant-hier 14 août, afin de rendre hommage à Pierre Cazemajor (1907 – 1944), le commandant (et résistant) de la Brigade de Gendarmerie de Navarrenx pendant la Seconde Guerre Mondiale, sauvagement torturé, assassiné et mutilé par la Gestapo…

16août

Avant hier 14 août 2024,

virée rapide à Navarrenx (départ de Bordeaux, 6h 00 – retour à Bordeaux, 16h 30) pour assister _ j’étais invité par Joseph Miqueu, rencontré longuement le 24 avril 2015 à Navarrenx, et avec lequel j’ai eu des échanges suivis, notamment de documents et témoignages glanés lors de mes diverses venues en Béarn… _ à un hommage (10h00 – 14h00) au gendarme et résistant (membre de l’Armée secrète, réseau Base Espagne : alias Caresse, en 1942..) Pierre Cazemajor (1907 – 1944), sauvagement torturé, assassiné et mutilé par les Allemands de la Gestapo il y a 80 ans…

Cf parmi une collection généreuses d’images de la cérémonie parues sur le blog « Béarn Pays basque par les gaves » de Jean Sarsiat _ et que m’a très aimablement adressées, suite à un riche échange téléphonique, le navarrais Jean-Louis Anglade, qui réside désormais dans la Loire… _,
mon choix de celles-ci :

Photo 1 : la plaque commémorative inaugurée,
soit la toute premiére de la série des 72 du photo-reportage de Jean Sarsiat
Photo 2 : les 6 officiels face à la montée du drapeau,
soit la septième de la série des 72 du photo-reportage de Jean Sarsiat
Photo 3 : Francis Lippa, entre Jean-Michel Puharré, premier adjoint à Madame la Maire de Navarrenx, et Maïté Capdouze, présidente du C.H.AR,
soit la cinquantième de la série des 72 du photo-reportage de Jean Sarsiat 
Et le C.H.AR, le Cercle Historique de l’Arribère de Navarrenx, en la personne de sa présidente Madame Maïté Capdouze, m’a proposé de venir parler, en 2025 à Navarrenx, de Paul Verdalle (1860 – 1950), maire et conseiller général de Navarrenx, et sa fille Henriette Verdalle (1896 – 1988), très efficace militante des Droits de l’Homme, pour un hommage à rendre à ces personnes étrangement méconnues aujourd’hui à Navarrenx même…
C’est à partir des recherches menées sur le parcours de mon père, le Dr Benedykt Lippa (Stanislaus, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006), entre le 6 juin 1942 et le 30 septembre 1944 (dont son séjour au 182e GTE du camp de Gurs de fin juin 1942 à août 1943) que j’ai découvert et appris l’existence et les actes (de portée historique !) de ces personnes, Paul Verdalle et Henriette Verdalle, que mon père n’a, semble-t-il, pas croisées _ seulement mon père a-t-il pu croiser peut-être, voire probablement, Marcel Brenot, commandant de divers GTE des Basses-Pyrénées, le 182e du camp de Gurs d’abord, puis le 526e d’Izeste, transféré ensuite à Oloron, et qui toute sa vie est demeuré un très fidèle ami d’Henriette Verdalle ; cf ici ce qu’en rapporte le superbe témoignage-portrait réalisé sur lui par l’ami Bruno Le Marcis, qui cite au passage et ses liens amicaux décisifs avec Henriette Verdalle, et son action salvatrice envers le Dr Benedykt Lippa, et cela via un « contrat agricole » de pure complaisance de « travailleur étranger, T.E.« , passé le 26 août 1943 au 526e GTE d’Oloron avec Pierre Klingebiel, professeur de Philosophie au collège d’Oloron, Protestant actif et Résistant, avec lequel ledit Marcel Brenot avait déjà précédemment passé plusieurs contrats de travail similaires au profit de divers Républicains espagnols retenus jusqu’alors au camp de Gurs, que ces « contrats de travail » agricoles ou industriels avaient permis d’exfiltrer du camp de Gurs… _, et sur l’histoire de la vie (et l’importance historique) desquels, Paul Verdalle et sa fille Henriette Verdalle, nul jusqu’ici ne s’est un peu précisément penché…
Cf les quelques articles préciosissimes de mon blog « En cherchant bien » là-dessus, dont, par exemple, représentatif, celui-ci :
un article comportant lui-même de précieux liens à de précédents articles détaillés de ce blog, dont ceux du 22 avril 2015 «  » et du 18 avril 2017 « « …)…
Ces recherches et découvertes de « micro-histoire » se révèlent, à leur micro-échelle locale, ici Navarrenx, Gurs, Oloron, le Béarn, très précieux, en contribuant, à leur modeste échelle, à un éclairage inédit, notamment sur la zone grise _ celle dite des Vichysto-Résistants : à côté des Collaborateurs et des Résistants clairement engagés ; les Résistants forcément dans la clandestinité… _ de cette période assurément complexe et encore bien dérangeante de l’Occupation de notre pays (1940 – 1944)…
À suivre, donc…
Ce vendredi 16 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Mes actualités Ravel, suite à ma visite à l’excellente Association Jakintza, à Ciboure, sur le lieu même de naissace de Maurice Ravel (le 7 mars 1875)…

03oct

Suite à mes sympathiques et prometteuses rencontres, samedi dernier 1er octobre 2022, au siège de l’Association Jakintza à Ciboure, dans ce local du rez-de-chaussée de la maison San Estebania, où là même le 7 mars 1875 Marie Delouart, donna le jour au petit Maurice Ravel,

voici les deux courriels que je viens d’adresser au Président de Jakintza, Guy Lalanne, à ses deux vice-présidents, Paul Badiola _ ancien maire (de 1989 à 1995) de Saint-Jean-de-Luz _ et Xavier Larramendy _ fils de l’ancien maire (de 1961 à 1971) de Saint-Jean-de-Luz (et Résistant) Pierre Larramendy _,  ainsi qu’au cher Jean-Michel Sallaberry, avec lesquels j’ai pu assez longtemps m’entretenir de mes recherches ravéliennes _ j‘ai adressé aussi ces deux courriels à l’ami Manuel Cornejo, le président, lui aussi très actif, des Amis de Maurice Ravel, auquel rien de ce qui concerne Maurice Ravel ne saurait demeurer étranger…

Messieurs,

très heureux d’avoir pu très agréablement échanger un moment avec vous samedi dernier 1er octobre Quai Ravel, pour la rencontre hebdomadaire de Jakintza, toujours très stimulante,
je me permets de vous adresser la suite suivante _ possiblement exhaustive... _ de liens à la série (du 10 novembre au 24 novembre 2021) des nombreux articles de mon blog « En cherchant bien » consacrés à la recherche, détaillée, que je mène concernant les identités et domiciliations, à Ciboure, de cousins cibouriens de la cibourienne Marie Delouart (1840 – 1917) et son fils _ natif, donc, lui aussi de Ciboure _, Maurice Ravel (1875 _ 1937), 
qui pourraient, me semble-t-il, susciter votre curiosité, ainsi que de possibles corrections d’erreurs et surtout ignorances miennes : soit une des principales raisons de mon aspiration, bien sûr, à de tels contacts et échanges avec vous ;
à l’image des féconds et passionnants échanges que j’ai eus, dès 2015, avec Guy Lalanne et Jean-Michel Sallaberry, à propos, cette fois, des mouvements de Résistance dans les Basses-Pyrénées _ comme en font foi nos échanges de courriels, par exemple les 9 et 16 juillet 2015, à propos précisément des luziens Robert Pariès et Henri Faure, un moment, durant l’Occupation, réfugiés à Navarrenx auprès d’Henriette Verdalle, la fille du maire et conseiller-général de Navarrenx Paul Verdalle (Paul Verdalle est celui qui a autorisé la construction sur les territoires des communes de Dognen, Préchacq-Josbaig et Gurs, du camp qui sera dit « de Gurs« , que refusait d’admettre sur le territoire de sa commune d’Ogeu-les-Bains, son maire, le chanoine Biers, afin d’y « accueillir« , en 1939, les encombrants réfugiés républicains espagnols des Pyrénées-Orientales… ; la décision d’instauration de ce camp dit « d’accueil » sur le territoire des communes de Dognen, Préchacq-Josbaig et Gurs a été prise conjointement par le général Ménard et le préfet Surchamp le 15 mars 1939…) ; Henriette Verdalle (Navarrenx, 21 août 1896 – Mauléon-Licharre, 27 août 1988), a été une active Résistante, ainsi qu’une fidèle amie, au long de leurs vies, de Marcel Brenot (Saint-Laurent-sur-Saône, 17 juillet 1893 – Voisins-le-Bretonneux, 1er janvier 1986), qui fut le commandant du 182e GTE du camp de Gurs, puis du 526e GTE d’Izeste (puis Oloron) ; cf ci-dessous des liens à quelques-uns de mes articles de recherche détaillée là-dessus _, dans le cadre des recherches que j’ai menées sur le parcours sous l’Occupation, entre le 22 juin 1942 et le 30 septembre 1944 _ soient les dates de son départ de, et son retour à, Bordeaux… _, de mon père, le Dr Benedykt Lippa (Stanislawow, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006), alors assistant du Professeur Georges Portmann à la Faculté de Médecine de Bordeaux _ et c’est Georges Portmann lui-même, très bien informé (il avait été brièvement Secrétaire d’État à l’Information, à Vichy, dans le gouvernement de son ami Pierre-Etienne Flandin, du 14 décembre 1940 au 9 février 1941), qui a prévenu mon père, fin mai 1942, que la Gestapo allait venir l’arrêter ; ce qui a permis à mon père de quitter Bordeaux et la zone occupée en franchissant le 5 juin 1942 la ligne de démarcation à Hagetmau ; il sera arrêté plusieurs jours après par des Gendarmes du régime de Vichy, à Grenade-sur-Adour, puis retenu, en tant que « Travailleur Étranger« , au 182e GTE du camp de Gurs (du mois de juin 1942 au mois d’août 1943), etc. _ entre juin 1942 et septembre 1944 :
mon père ayant séjourné dans divers G.T.E. (« Groupes de Travailleurs Etrangers« ), et d’abord le 182e du camp de Gurs, puis le 526e d’Izeste (puis Oloron, puis Jurançon)…
_ cf, sur ces recherches, par exemple, mes articles
du 22 avril 2015 : «  » un article ponctué par ce mot de réception, de l’historien Denis Peschanki :
 » Le 21 avr. 2015 à 12:46, Denis Peschanski a écrit :

Cher Monsieur,
 
C’est à une enquête exemplaire que vous vous livrez
et, ainsi, vous éclairez, par une histoire singulière, un pan important de l’histoire de la France des années noires.
Simple détail que vous connaissez bien sûr: les ponctions massives dans les GTE ont commencé dès 1941.
 
Bonne continuation
 
Bien amicalement
——————–
Denis Peschanski« 
du 27 septembre 2014 : « «  _ un article qui mentionne le passage par Chantaco, Ascain et la Rhune du Résistant Pierre de Bénouville gagnant l’Espagne, puis Alger, aidé dès le 6 avril 1944, à Tarbes, par Pierre Larramendy, chez lequel, à Chantaco, le 7 avril, Bénouville passe la nuit, avant de gagner Irun et Saint-Sébastien, par Ascain et la Rhune, guidé par le secrétaire de mairie d’Ascain François Bertrand (oncle maternel de Guy Lalanne), le 9 avril 1944 ; cf le témoignage détaillé de Pierre de Bénouville dans « Le Sacrifice du matin«  ; et la précision donnée sur son guide à travers la montagne par le passionnant « 1936 – 1945 Ascain, Ciboure, Saint-Jean-de-Luz, Urrugne Témoignages d’une époque«  de Guy Lalanne et Jacques Ospital , publié par Jakintza en 2012, à la page 256… _ ;
Fin de l’incise sur les liens à mes articles de recherches sur la Résistance et l’Occupation dans les Basses-Pyrénées ;
et retour à la liste des liens à mes présentes recherches sur les cousinages cibouro-luziens de Marie Delouart et son fils Maurice Ravel… _ :
_ jeudi 25 novembre :  Intéressant en particulier pour les noms « Sabadin Quinior » et « Eslonta Maicourné » qu’écrit Ravel (en une lettre du 22 juin 1911 _ page 266 de la Correspondance _, adressée à sa chère amie luzienne Marie Gaudin), d’après la prononciation orale de sa mère, de personnes de leur parentèle cibourienne, mais non identifiées jusqu’ici, susceptibles de recevoir et bien vouloir loger chez elles, pour la période des vacances d’été, et durant 3 mois, Maurice, son frère Edouard, ainsi que leur mère : « Nous préfèrerions que ce soit chez des parents. Les repas pris en commun seraient moins embêtants que chez des étrangers. Cherchez donc pour commencer chez Sabadin Quinior, si elle vit encore ; chez Eslonta Maicourné (c’est comme ça que ça s’écrit ?), chez Marie-Dominique Anchochoury, chez les Goyenague ou bien autre part « 
Ainsi que ces 2 commodes récapitulatifs exhaustifs de liens à mes articles ravéliens antérieurs :
_ celui, essentiel, en date du 2 septembre :
avec notamment cette très intéressante « Note » (peut-être de 1816, plutôt que de 1806…), pas aisée à décrypter, de mon blog du 14 avril 2019 :
_ et celui en date du 14 octobre 2020 :
Francis Lippa
Bordeaux
 …
Vice-président de la Société de Philosophie de Bordeaux…
Parcourir avec attention la suite de ces articles requiert, je ne le sais que trop, pas mal de temps et beaucoup de patience, dans la mesure où il s’agit là d’abord et surtout d’une sorte de Journal de recherche, au jour le jour, au fil de mes questionnements et de mes découvertes, et de mes propres corrections, s’enchaînant, souvent par à-coups et paliers ;
soit, par exemple ce palier décisif qu’a constitué pour les progrès de ma recherche, la découverte cruciale de l’existence de deux sœurs Delouart (nées à Ciboure le 29 juin 1782, pour l’aînée, et le 17 juin 1784, pour sa cadette), prénommées semblablement Marie-Baptiste.
Un palier tout à fait décisif, en effet, et dont témoigne mon article du 12 avril 2019 « « ,
avec cette découverte de l’existence de trois sœurs Delouart ; la troisième de ces sœurs Delouart étant Marie Delouart (Ciboure, 17 août 1786 – Ciboure, 15 décembre 1872), épouse à Ciboure, le 28 février 1821, de Michel Goyenague (Ciboure, 11 janvier 1790 – Ciboure, 20 novembre 1849) : les futurs parents de Simon Goyenague (Ciboure, 29 novembre 1821 – Ciboure, 18 avril 1890), le tenant-lieu de parrain de Maurice Ravel à l’église Saint-Vincent de Ciboure, le 13 mars 1875) et son frère Jacques Goyenague (Ciboure, 16 octobre 1823 – Ciboure, 22 novembre  1886) ; et futurs grands-parents de Paul Goyenague (Ciboure, 19 août 1854 – Ciboure, 6 mars 1929) et son épouse-cousine Nicolasse Goyenague (Ciboure, 11 juillet 1864 – Ciboure, 1er juin 1945)…
Ces trois sœurs Delouart, filles de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1742 – Ciboure, 21 août 1798) et son épouse Sabine Laxague (Ciboure, 24 novembre 1752 – Ciboure, 27 février 1845), sont en effet toutes les trois prénommées Marie, et même deux d’entre elles Marie-Baptiste ;
toutes trois sont nées à Ciboure, respectivement le 29 juin 1782, le 17 juin 1784 et le 17 août 1786.
Et c’est bien sûr cette similitude de prénoms qui a induit en erreur le pourtant très sérieux et scrupuleux Jean-Noël Darrobers lui-même, et, à sa suite, son lecteur-compilateur _ en disposant des  archives de celui-ci _ qu’a été Etienne Rousseau-Plotto : ils ne s’y sont pas retrouvés pour les dates de naissance et de décès de l’aînée et la seconde des filles ; dont ils n’ont pas perçu la différence d’identité (et de descendance !)…
Il se trouve, d’autre part, que Manuel Cornejo a déjà intégré, sur son site des « Amis de Maurice Ravel« , ces découvertes miennes concernant la généalogie familiale de ces Delouart depuis ces années 1780, et a ainsi pu rectifier _ et il le fera aussi dans la 2de Édition à venir de la Correspondance intégrale de Maurice Ravel _ quelques erreurs _ d’Etienne Rousseau-Plotto, notamment _ concernant, par exemple, Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1901), la grand-tante de Maurice Ravel, et sa marraine _ cf mes articles du 6 septembre 2020 : «  »«  ; et, auparavant, celui du 15 juillet 2019 : « « , que j’ai pu rédiger à partir d’un très précieux courriel reçu l’avant-veille du très obligeant pianiste et compositeur Philippe Hattat, qui s’intéresse beaucoup à Ravel :
« Dernière pièce que j’ai dénichée, en date du 2 juin 1819 dans les registres de naissances de Ciboure (l’acte lui-même est daté du 3 juin), la naissance d’une Engrace BILLAC, fille de Jacques BILLAC et Marie DELOUART, que j’ai pensé _ d’abord _ être la fameuse Gracieuse BILLAC, mais _ voici bientôt que _ une (sans doute la !) Gratieuse BILLAC naît à Ciboure le 15 mai 1824 des mêmes parents (tandis que la petite Engrace BILLAC décède le 3 juin 1819)«  _ ; Gachucha Billac qui était la demi-sœur de la grand-mère de Maurice Ravel, Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874) ;
Sabine Delouart _ née, elle, de père inconnu _ et Gachucha Billac _ fille, elle, de Jacques Billac (Ciboure, 1772 – Ciboure, 18 mars 1839) _, étant ainsi deux filles de celle que je me permets de nommer Marie-Baptiste Delouart n°1 (Ciboure, 19 juin 1782 – Ciboure, 23 août 1855).
Et c’est de la sœur cadette de cette Marie-Baptiste Delouart n°1, née à Ciboure le 19 juin 1782, Marie-Baptiste Delouart, née à Ciboure le 17 juin 1784, que je me permets donc de nommer Marie-Baptiste Delouart n°2, mariée, elle, à Saint-Jean-de-Luz _ et non pas à Ciboure ! pour des raisons qui sont difficiles à expliquer : sur l’acte d’état-civil de ce mariage à Saint-Jean-de-Luz, la mariée, native de Ciboure, est mentionnée comme déjà domiciliée à Saint-Jean-de-Luz (où naîtront bientôt ses 5 enfants Etcheverry : les 15 juin 1815 (Jean-Baptiste), 21 juin 1817 (Marie), 12 août 1819 (Charles), 22 février 1822 (Jean) et 20 novembre 1824 (Marie)… _ le 17 août 1814, avec le cibourien Jean Etcheverry (Ciboure, 15 septembre 1777 – en mer, 15 novembre 1841),
qu’est issue la jusqu’ici demeurée méconnue branche luzienne _ méconnue des recherches du regretté Jean-Noël Darrobers _ des Delouart ; une branche issue, donc, du même père, Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et de la même mère, l’épouse de celui-ci, Sabine Laxague (Ciboure, 24 novembre 1752 – Ciboure, 22 février 1845) ;
et dont voici, ci-dessous, la succession, génération après génération, de quelques uns des membres :
depuis cette Marie-Baptiste Delouart n°2 jusqu’à la cousine de Maurice Ravel, née à trois jours de différence avec lui _ soit le 11  mars au lieu du 7 mars, en 1875, pour le petit Maurice _, mais à Saint-Jean-de-Luz, et non pas à Ciboure : Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968) ;
puis, de Magdeleine Hiriart jusqu’à la petite-fille de celle-ci, Maylen Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1942), épouse de Michel Lenoir (1935 – 2012).
Voici donc le détail de cette succession, non plus cibourienne, mais luzienne _ méconnue jusqu’ici de Jean-Noël Darrobers, et son compilateur Etienne Rousseau-Plotto _, de générations issues du cibourien Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798 ) :
_ Marie-Baptiste Delouart n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 17 août 1814, de Jean Etcheverry (Ciboure, 15 septembre 1777 – en mer, 15 novembre 1841)

_ Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 10 novembre 1846, du luzien Jean-Baptiste Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 10 avril 1816 – Saint-Jean-de-Luz, 24 septembre 1859)
Dominique Hiriart (St-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 20 décembre 1926),
époux, à Saint-Jean-de-Luz le 2 juin 1874, de la luzienne Marie Dimatz (Saint-Jean-de-Luz, 28 octobre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 9 juillet 1932)
_ Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 28 septembre 1901, de Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 13 septembre 1910)
 _ Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988),
époux à Saint-Jean-de-Luz, en 1935, d’Angela Rossi (Trevia, 14 septembre 1915 – Saint-Jean-de-Luz, 14 décembre 1999)
_ Maylen Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1942), épouse de Michel Lenoir (1935 – 2012)…
D’où, encore l’assez étrange déni de parenté, de la part d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988_ et pour des raisons qui restent à mettre au jour afin de les comprendre _, cause, ensuite, de l’ignorance par ses enfants Maylen Gaudin et de son frère Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006), du cousinage pourtant bien effectif _ et pas du tout rien que « sentimental » !, selon l’expression (de déni !) d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), qui a très bien connu Ravel, et lui servait fréquemment de chauffeur dans ses ballades en automobile par tout le pays basque à la fin des années 20 et début des années 30, lors des séjours du compositeur à Saint-Jean-de-Luz, auprès de ses amis Gaudin ; Edmond Gaudin qui niait l’effectivité de ce cousinage, via sa mère née Magdeleine Hiriart, avec Maurice Ravel ; Magdeleine Hiriart-Gaudin, pourtant volontiers expansive et volubile selon le témoignage de sa petite-fille Maylen Gaudin-Lenoir, n’ayant pas non plus parlé de ce cousinage effectif avec Maurice Ravel, à ses petits-enfants… ; cf par exemple mon article du 10 octobre 2021 : « «  _ de leur grand-mère Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968) avec Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) _ cf les explicites lettres échangées, lors de trois terribles deuils de la famille Gaudin, entre les deux cousins, aux dates du 8 octobre 1910 (« Ma chère cousine« , « votre dévoué Maurice Ravel« …) et du 24 novembre 1914 (« Mon cher Maurice« , « Votre cousine, Madeleine« ), lisibles aux pages 246 et 403 de la Correspondance de Ravel, publiée par Manuel Cornejo… _ ;
issus que sont, tous deux au mois de mars 1875, lui, le 7, à Ciboure et elle, le 11, à Saint-Jean-de-Luz, le petit Maurice Ravel et la petite Magdeleine Hiriart, de ces deux sœurs Delouart que je me permets de nommer Marie-Baptiste Delouart n° 1 (née à Ciboure le 29 juin 1782), pour Maurice, et Marie-Baptiste Delouart  n°2 (née à Ciboure le 17 juin 1784), pour Magdeleine…
Et c’est très probablement cette similitude de prénoms, Marie-Baptiste, de ces deux sœurs Delouart, inscrits sur les registres manuscrits de leurs actes de naissance _ conservés (et consultables) dans un petit bureau de la mairie de Ciboure _, qui a induit en erreur Jean-Noël Darrobers en lui faisant méconnaître la descendance luzienne (avec, bien vite, il est vrai, la perte du patronyme Delouart, au profit des successifs patronymes Etcheverry, puis Hiriart, puis Gaudin, et maintenant Lenoir…) de cette descendance luzienne issue du cibourien Gratien Delouart et de sa deuxième fille, cette Marie-Baptiste Delouart n°2, qui a quitté Ciboure pour aller s’installer et vivre désormais, définitivement, à Saint-Jean-de-Luz, où elle s’est mariée, le 17 août 1814 _ l’acte d’état-civil de ce mariage luzien mentionnant que la mariée, native de Ciboure, est déjà, à la date de son mariage, domiciliée à Saint-Jean-de-Luz : se serait-elle fâchée avec sa famille, sa mère Sabine, ses deux sœurs, Marie-Baptiste n°1 et Marie, et son frère Jean Delouart, célibataires encore à cette date ?.. _, avec le natif de Ciboure, lui aussi, le marin Jean Etcheverry, fils _ né de père inconnu, le 15 septembre 1777 _ de la cibourienne Gana Curuchet ;
et c’est ainsi à Saint-Jean-de-Luz qu’ont résidé depuis lors plusieurs générations successives de descendants (Etcheverry, Hiriart, Gaudin, notamment, mais aussi Dargaignarats) de cette Marie-Baptiste Delouart n°2, depuis lors luziens… 
Pardon d’être si long et si détaillé,
mais la précision est capitale.
Et la recherche, en ses avancées par à-coups et paliers, passionnante…
Francis, à Bordeaux
Et puis :

Messieurs,

Suite à nos échanges fructueux de samedi matin dernier sur le lieu même de naissance du petit Maurice Ravel, et où se réunissent les membres de l’Association Jakintza, et en quelque sorte en appendice à l’envoi des articles de mon blog « En cherchant bien » consacrés aux recherches que je mène sur ce que je nomme « les cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel,

voici la reprise d’un courriel (titré « la passion de la localisation (et de l’orientation) ») que j’avais adressé à mon amie _ musicienne et musicologue éminente, Professeur émérite à la Sorbonne _ Georgie Durosoir, en date du 20 novembre 2021 :

 

« Oui, chère Georgie,

dès ma toute petite enfance, j’ai pris un goût très vif de la localisation (et de l’orientation). Ma mère racontait qu’un de mes tous premiers mots avait été « la Dordogne », au passage de notre voiture sur le pont de Libourne, entre Bordeaux (où habitaient mes grands-parents maternels Bioy, rue Judaïque, en face de la piscine) et Castillon-la-Bataille (où nous habitions, mon père y étant médecin).

Je me promenais avec mon grand-père (béarnais, d’Oloron : Paul Bioy) qui m’a appris à lire et à compter en regardant les numéros des maisons. Et il passait de longs moments à déchiffrer avec moi des Atlas de géographie (il est décédé le 6 décembre 1954, 6 jours avant mon 7e anniversaire, le 12 décembre).

J’en ai tiré mon goût toujours vivant des cartes routières et plans de villes ; ainsi que celui de l’orientation : j’étais capable, enfant, de retrouver des lieux, à Barcelone ou à La Haye, où nous étions passés quelques annnées auparavant, à la stupéfaction de mes parents. Et au cours de voyages dans toute l’Europe, j’avais constamment des cartes sous les yeux, et aimais guider mes parents…

J’ai donc la double passion des Villes (à arpenter : en marchant, ou bien aussi mentalement, en lisant…) et de l’Histoire.

Aussi, à la lecture de la Correspondance intégrale de Ravel (réunie et publiée par Manuel Cornejo, président des Amis de Maurice Ravel ; avec lequel je suis en lien constant…), j’ai immédiatement désiré mettre des images appropriées de lieux précis sur ce que Ravel disait, au vol, de ses séjours et promenades à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz…

Et comprendre aussi et surtout qui pouvaient être les cousins basques de sa mère, Marie Delouartelle (née à Ciboure en 1840) dont le premier ancêtre masculin connu n’était ni son père, ni son grand-père, tous deux demeurés inconnus ; mais son arrière-grand-père, le cibourien Gratien Delouart (1748 – 1798)…

La grand-mère de la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart, Marie-Baptiste Delouart (1782 – 1855), ainsi que sa mère Sabine Delouart (1809 – 1814), ayant eu leurs filles, en 1809, et en 1840, toutes deux « nées de pères demeurés inconnus », 

à défaut de pouvoir identifier le père de Marie Delouart et le père de Sabine Delouart, il me fallait au moins essayer d’identifier les cousins cibouriens, au début du XXe siècle, de Marie Delouart-Ravel, issus de frères et de sœurs Delouart ; de cousins Goyenague, Etchepare, Cerciat, jusqu’à quelques Delouart aussi, et d’autres encore, apparentés _ cf par exemple le détail de l’article du 14 novembre 2021 : « « 

L’étonnant à mes yeux étant que nul jusqu’ici, et tout particulièrement à Ciboure, n’avait essayé de relever ce beau défi, car c’était principalement aux ancêtres, parfois glorieux, de Gratien Delouart (1748 – 1798)  que s’était surtout intéressé Jean-Noël Darrobers ; et pas aux cousins cibouriens, aux XIXe et XXe siècles, de l’arrière-petite-fille de celui-ci, Marie Delouart (1840 – 1917)…

Et les recherches généalogiques du regretté Jean-Noël Darrobers étant, de plus, demeurées _ hélas _ incomplètes, la seconde des filles de Gratien Delouart ayant échappé à sa vigilance ; probablement parce que celle-ci, celle que je me permets de nommer Marie-Baptiste Delouart n°2, née en 1784, portait les mêmes prénoms, Marie-Baptiste, que sa sœur aînée Marie-Baptiste Delouart n°1, née en 1782 ; et qui deviendra, en 1809, la mère _ fille-mère : d’où la conservation de ce nom de Delouart jusqu’à Marie Delouart, la mère de Maurice… _ de Sabine Delouart, puis la grand-mère, en 1840, de Marie Delouart, la mère, le 7 mars 1875, de Maurice Ravel.

Et c’est donc ainsi, Marie-Baptiste Delouart n°1 et Marie-Baptiste Delouart n°2, que je me permets de les nommer…

Pour ne rien dire de la simple compilation _ sans vérifications, hélas _ des travaux de Jean-Noël Darrobers par Etienne Rousseau-Plotto ; d’où d’incompréhensibles erreurs de la part de celui-ci, qui ne s’est pas donné la peine de vérifier un minimum ce qu’il se contentait de lire et reproduire !.. _ ainsi, par exemple, Etienne fait-il naître l’arrière-grand-mère de Ravel le 17 juin 1784, le jour de la naissance de sa sœur cadette, avec laquelle évidemment, à la suite de Jean-Noël Darrobers dont il reprend les travaux, il la confond, à la page 26 de son « Ravel _ Portraits basques«  ; et il affirme aussi, autre exemple, à la page 27, que Gachoucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 15 décembre 1901 : elle est de fait décédée à l’âge de 77 ans), qu’il fait naître en 1819, au lieu du 15 mai 1824, « fut domestique dans la famille Gaudin-Bibal pendant soixante-quatre ans«  ; c’est-à-dire, selon lui, dès l’âge de ce qu’il estime être ses 18 ans (puisqu’il fixe, mais à tort, sa naissance en 1819), en 1837 ! Alors que ses employeurs Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936) et son époux Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920), respectivement nés, donc, en 1845 et 1844, se sont mariés le 27 janvier 1875 ; et quant aux parents d’Annette Bibal, Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855) et Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – Saint-Jean-de-Luz, 16 juin 1903), ce n’est que le 26 avril 1843, qu’ils se sont mariés, à Saint-Jean-de-Luz  : rien de ce que dit ici Etienne Rousseau-Plotto n’a ainsi de cohérence… Il ne s’est pas relu…

Or cet héritage et ancrage cibourien de Maurice Ravel est pourtant bien une des clés de la basquitude de son génie musicalcomme, probablement aussi, de sa foncière humilité personnelle, ainsi que de son élégance toujours parfaitement discrète ; soient des traits bien  fidèles au meilleur du génie français : à la François Couperin, en quelque sorte…

Maurice Ravel : un homme éminemment sympathique (et en rien « m’as-tu vu »…),  dont l’œuvre, toujours toujours renouvelée, enchante par ses mystères, eux-mêmes, toujours, qui plus est, eux aussi, parfaitement discrets…

En ce moment-ci de mes recherches raveliennes, je viens tout d’un coup de penser à parcourir un peu méthodiquement le très beau livre et passionnant « Ciboure » de Guy Lalanne, dont je dispose, mais que je n’avais pas rouvert jusqu’ici…

Et dans lequel on peut lire clairement orthographiées des listes de noms des maisons de Ciboure, souvent mal déchiffrables (et très diversement orthographiées, qui plus est !) dans les graphies des divers actes d’état-civil accessibles sur le net, à défaut de pouvoir être consultées _ à cause du Covid ! _ en leurs manuscrits originaux conservés dans un petit bureau à la mairie de Ciboure…

Je vais aussi tâcher de joindre au téléphone Paul Badiola (à Urrugne), ancien maire de Saint-Jean-de-Luz _ de 1989 à 1995 _l’un des deux auteurs du riche et passionnant  « Ciboure – Ziburu : la rue du Quai » que je viens d’acquérir, et qui m’a fait relancer mes recherches ;

l’autre de ses deux auteurs, Guy Lalanne, étant demeuré, lui, jusqu’ici assez peu réactif à mes envois de courriels à propos de ces recherches ravéliennes miennes… Pourtant, nous nous sommes, Guy Lalanne et moi, assez souvent rencontrés à Ciboure : quand je viens à Saint-Jean-de-Luz, je me débrouille pour venir rendre une petite visite le samedi matin aux réunions hebdomadaires de l’Association Jakintza, dont Guy Lalanne est le président très actif. ll est vrai que Guy Lalanne est bien occupé par ses foisonnantes et fécondes recherches…

J’ai aussi bien pensé à vous, chère Georgie, jeudi dernier, pour la réception de notre ami Joël Dehais à l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Bordeaux : Joël, à la si exquise urbanité, était comme prédestiné _ tant comme éminent médecin, que comme musicien _ à un cénacle si délicieusement urbain…

J’ai découvert aussi, par d’autres amis communs, en l’occurrence Viviane Erny, conviée elle aussi à cette cérémonie, que Joël participait en violiste à quelques petits concerts privés au domicile raffiné de ces amis Erny, à Bordeaux, rue du Chai-aux-Farines…

Le monde n’est pas si grand…

Je vous embrasse, ainsi que Luc, chère Georgie,

Francis

Le 20 nov. 2021 à 11:22, Georgie Durosoir <georgie-durosoir@wanadoo.fr> a écrit :

Bonjour Francis 

Une fois de plus, je suis fascinée par l’avancée de vos identifications autour de la famille de Ravel. Désormais, Ravel sera vraiment « le Basque » grâce à cette généalogie presque exhaustive. 

Modeste lectrice, j’ai repéré une coquille dans les Recensions des domiciles : erreur d’année 1917 : « Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1817), la mère de Maurice, « 

Ma contribution s’arrêtera là !!

Bravo en tout cas, avec mon amitié

Georgie 

De : Francis Lippa [mailto:francis.lippa@wanadoo.fr]
Envoyé : dimanche 14 novembre 2021 21:51
À : faldin
Cc : jeanfrancoislarralde ; Georgie Durosoir
Objet : Courriel à Jakintza à propos de maisons de Ciboure dont été propriétaires des cousins de Marie Delouart et Maurice Ravel

Voici la teneur de ce courriel amical à Jakintza :

Un courriel programmatique, ce soir, adressé à Jakintza, à propos de maisons dont des cousins de Marie Delouart (1840 – 1917) et son fils Maurice Ravel, des Goyenague, des Etchepare et des Cerciat, ont été des propriétaires, à Ciboure…

En espérant rencontrer votre curiosité…

Francis Lippa, à Bordeaux (et Saint-Jean-de-Luz).

Voilà.

C’est si dire si votre tout récent magnifique « Rue du Quai », Messieurs, m’a passionné ! Et que j’ai voulu en apprendre davantage encore…

Et alors que j’avais envisagé en novembre dernier de vous joindre au téléphone, je ne l’ai pas tout de suite fait !

Mais avoir eu la chance de vous rencontrer avant-hier devrait réparer cela…

Ces articles de mon blog que je viens de vous adresser sont une sorte de Journal au jour le jour de mes recherches ravéliennes, au fil de mes découvertes, depuis le mois de mars 2019, et j’ose espérer que cela n’est pas trop rebutant ni ingrat à la lecture…

C’est que chercher se réalise par à-coups et par paliers, par étapes donc, au fur et à mesure des pistes qui, par sérendipité, se dessinent, et surtout des découvertes qui viennent soudain ouvrir de nouveaux chemins…

Et je suis sûr que ces pistes que j’essaie d’explorer peu à peu, vont vous intéresser…

Je suis en contact avec Manuel Cornejo, le président très actif des Amis de Maurice Ravel,

ainsi qu’avec Maylen Lenoir-Gaudin, fille d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) et petite-fille de Charles Gaudin (1875 – 1910) et son épouse Magdeleine Hiriart (1875 – 1968) ; à laquelle, Maylen, j’ai appris sa parenté on ne peut plus effective avec Maurice Ravel, via, précisément, sa grand-mère paternelle Magdeleine Hiriart (1875 – 1968), fille de Dominique Hiriart (1849 – 1926), et petite-fille de Marie-Etcheverry (1817 – 1950), qui est elle-même fille de Marie-Baptiste Delouart n°2 (1784 – 1842), sœur cadette de Marie-Baptiste Delouart n°1 (1782 – 1855), qui, elle, est la mère des sœurs Sabine Delouart (1809 – 1874) et Gachucha Billac (1824 – 1901), soient la grand-mère et la grand-tante (et marraine) de Maurice Ravel… ;

ainsi qu’avec le cousin de Maylen Gaudin-Lenoir, Pascal Courteault,  petit-fils, via son père Pierre Courteault (1910 – 2006), de Jane Gaudin (1880 – 1979), sœur cadette de Charles Gaudin (1875 – 1910) et de Marie Gaudin (1879 – 1976) _ la grande et fidèle amie de Maurice Ravel _,

qui m’a très aimablement reçu chez lui dans sa maison d’Ascain le 3 août dernier…

À suivre,

Francis Lippa

Je suis vice-président de la Société de philosophie de Bordeaux ; dont la saison 2022-2023 s’ouvrira par un entretien _ public et dont une captation vidéo sera enregistrée _ que j’aurai le mardi 22 novembre prochain, à la Station Ausone de la Librairie Mollat, à Bordeaux, avec le philosophe bruxellois Pascal Chabot ; et qui portera sur l’ensemble de l’œuvre de celui-ci, publiée aux PUF, et que je désire faire beaucoup mieux connaître…

Voici aussi 2 liens à 2 vidéos d’entretiens passionnants, et même jubilatoires, que j’ai eus à la Station Ausone,

d’une part la vidéo de l’entretien, le 3 mai 2019, avec Hélène Cixous, sur son « 1938, nuits »,

et d’autre part la vidéo de l’entretien, le 25 mars 2022, avec le compositeur Karol Beffa, sur son « L’Autre XXe siècle musical » : nous y abordons notamment l’œuvre de Ravel…

Au plaisir d’échanger avec fécondité avec les passionnés et passionnants chercheurs que vous êtes…

Ce lundi 3 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos de quelques GTE des Basses-Pyrénées entre 1940 et 1943, et de Marcel Brenot, commandant des 182e et 526e GTE

20avr

En complément _ et précisions _ de mon article Un point sur une enquête de micro-histoire sur un commandant de GTE dans les Basses-Pyrénées de novembre 1940 à juillet 1943 » du 22 avril 2015,

voici, assortie de quelques commentaires miens (en vert), une remarquable synthèse que Bruno Le Marcis, parent par alliance de Marcel Brenot, a fait parvenir à Claude Laharie _ l’historien du camp de Gurs _ ; et que vient de publier le Bulletin trimestriel de l’Amicale du Camp de Gurs, en son numéro 145 de décembre 2016.

HISTOIRE DU CAMP

Le commandant Marcel Brenot, chef du 182e GTE de Gurs puis du 526e _ GTE départemental _ d’Izeste (1940-1943)

Nous sommes en relations _ ici, c’est Claude Laharie qui présente la synthèse que lui a adressée Bruno Le Marcis à propos des activités de Marcel Brenot dans les Basses-Pyrénées, de son arrivée à Oloron, le 25 juin 1940, à son départ (pour Vichy) à la mi-juin 1943 _ depuis plusieurs mois avec Bruno Le Marcis

_ pour ma part, c’est le 2 février 2015, d’abord par un courriel (à 16h 08), puis par un contact téléphonique (à 16h 12), que Bruno Le Marcis et moi-même, Francis Lippa, sommes entrés en contact, sur le conseil de Claude Laharie

(lequel Claude Laharie répondait ceci par courriel à Bruno Le Marcis le 1er février 2015 : « Je n’ai pas beaucoup d’informations à vous donner sur ce sujet _ le suivant : « Je cherche à me documenter sur le rôle exact tenu par Marcel Brenot (…) au camp de Gurs (je pense) où il supervisait un groupe de « Travailleurs Étrangers Volontaires » », disait Bruno Le Marcis…

Le nom de votre aïeul par alliance _ Marcel Brenot, donc _ m’est inconnu. Il me semble que je ne l’ai jamais rencontré dans mes recherches sur Gurs, mais je ne peux pas l’affirmer totalement…

_ réserve prudente ainsi que judicieuse, car le nom de Marcel Brenot apparaît bel et bien, au moins, déjà, sur les en-têtes de documents officiels émanant des 182e et 526e GTE, aux moments où Marcel Brenot en assumait le commandement ; mais il me semble me souvenir qu’apparaissent aussi son nom et sa signature sur plusieurs de ces documents tels qu’ils sont conservés aux archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, à Pau, ainsi que j’ai pu le constater les plusieurs fois où, recherchant méthodiquement trace du nom de mon père, le Dr Benedykt Lippa, attestant de sa présence, soit au camp de Gurs, soit au sein des 182e et 526e GTE,  je suis venu y rechercher tout document concernant et le camp de Gurs et les GTE des Basses-Pyrénées ; à plusieurs reprises, donc : tout ce dossier est donc à relire… _

(…) Vous dites cependant que M. Brenot aurait commandé le 526ème GTE d’Oloron-Fabrèges-Buziet. C’est une information à creuser. Ce GTE ne dépendait en aucun cas du camp de Gurs _ car c’est exactement l’inverse : c’était le 182e GTE du camp de Gurs qui dépendait du 526e GTE départemental ; du moins à partir de la date (à vérifier !) où le 526e GTE fut, à la place de celui de Buziet, décrété GTE départemental !.. A mon avis, c’est ce point que vous devez tenter de préciser. Comment ? Je ne sais pas. Je sais par ailleurs que M. Francis Lippa, professeur bordelais à la retraite, a travaillé sur ce _ 526e _ GTE, puisque son père y fut _ effectivement : du 26 août au 9 décembre 1943, puis du 21 juillet au 30 septembre 1944 _ incorporé « ) ;

Bruno Le Marcis et moi-même, Francis Lippa, sommes entrés en contact sur les conseils de Claude Laharie, donc, que Bruno Le Marcis venait de joindre la veille (à 15h 45) pour avoir des éclaircissements sur ce camp de Gurs, dont le grand-père de son épouse, Marcel Brenot (17 juillet 1893 – 1er janvier 1986), avait dirigé le 182e GTE, et à propos duquel camp de Gurs il venait de découvrir de très nombreux très précieux documents, soigneusement conservés dans les archives privées de Marcel Brenot ; et cela à la suite du décès récent, au mois de novembre 2014, d’une des deux filles (jumelles) de Marcel Brenot _,

Nous sommes en relations depuis plusieurs mois avec Bruno Le Marcis

qui réalise une recherche familiale sur un aïeul par alliance, Marcel Brenot. Notre correspondant a retrouvé une volumineuse _ oui ! _ documentation d’archives, sur les activités de Marcel Brenot pendant la guerre : textes, rapports, circulaires, fiches, photos et même quelques objets dont on trouvera la reproduction ci-dessous

_ deux d’entre eux, un drapeau et une tranche de bois de chêne gravée, fabriqués par des T.E. républicains espagnols du 182e GTE du camp de Gurs, sont maintenant exposés à la Maison du Patrimoine d’Oloron en attendant l’édification d’un Musée au camp de Gurs même…

Une documentation et une iconographie assez complètes qui répondent à beaucoup de questions et en soulèvent de nombreuses autres.

Bruno Le Marcis a accepté de faire don à l’Amicale des quelques objets ayant appartenu à son aïeul. Nous l’en remercions vivement, de même que nous tenons à exprimer notre reconnaissance à M. Francis Lippa, professeur à Bordeaux, qui a servi de relais entre nous _ j’ai en effet remis ces deux premiers objets symboliques du 182e GTE du camp de Gurs (le drapeau et la tranche de bois de chêne gravée), reçus de Bruno Le Marcis à Bordeaux le 10 juillet 2015, à Claude Laharie aux Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, à Pau, le 26 août 2015, en me rendant aux obsèques de Jean-André Pommiès à Oloron – Sainte-Marie ; et Claude Laharie les a, ensuite, confiés aux bons soins d’Emile Vallès, qui les a mis en dépôt à la Maison du Patrimoine, rue Dalmais, à Oloron.

Mais surtout, Bruno Le Marcis nous a transmis le texte que nous publions ci-dessous, sur les activités de Marcel Brenot à Gurs.

Ce document est d’une grande valeur historique _ en effet ! _, car il vient combler une importante lacune _ oui ! En effet, rien de sérieux _ ni a fortiori nulle synthèse tant soit peu exhaustive : faute, pour l’essentiel, de documents dûment recensés et répertoriés, surtout dans les archives nationales ou départementales ; existe cependant la thèse importante de Peter Gaida, Camps de travail sous Vichy, en 2007, déjà… _ n’a jamais été écrit sur l’histoire du 182ème Groupe de travailleurs étrangers (GTE) de Gurs, ni sur celui de son frère jumeau, le 526ème d’Izeste _ c’est-à-dire le 526e Groupe de Travailleurs Etrangers d’Izeste – Louvie-Juzon, puis d’Oloron-Sainte-Marie ; avant que son siège soit transféré de la rue Saint-Grat à Oloron-Sainte-Marie, à Jurançon, à la Villa Montréal, au cours du mois de septembre 1943, comme l’atteste la consultation et comparaison des en-têtes de divers documents officiels, dont, surtout, les contrats mensuels successifs de T. E. de mon père, le Dr Benedykt Lippa (alors polonais, mais apatride pour le régime de Vichy), qui, méthodiquement conservés dans les archives privées de Pierre Klingebiel (1896-1984), leur co-signataire, m’ont été remis par son fils, le Pr André Klingebiel ; lequel, né en 1930, se souvient fort bien de mon père à Oloron en ces années-là, 1943 et 1944, de guerre et d’occupation par les Allemands…

Nous soumettons donc à nos lecteurs ce texte exceptionnel _ en effet ! _ qui vient éclairer l’un des aspects les plus méconnus de l’histoire du camp _ pour ce qui concerne son 182e GTE.


Le commandant Marcel Brenot, brillant officier devenu fonctionnaire atypique, occupe une place importante _ en effet _ dans l’histoire du camp de Gurs, à l’époque de Vichy. Il fut en effet le commandant du 182ème Groupe de travailleurs étrangers de Gurs du 9 novembre 1940 _ remplaçant Hubert Cosse _ au 1er avril 1942 _ date à laquelle, après y avoir été officiellement affecté le 19 mars 1942, il rejoint le 526e GTE départemental d’Izeste – Louvie-Juzon, où il va s’installer et résider alors ; et c’est le 20 avril 1942 que le chef Charles Rivalland lui cède la place à la tête de ce 526e GTE d’Izeste.

Auparavant, il s’était fait remarquer pendant la première guerre mondiale. Il avait combattu d’abord dans l’infanterie, puis dans l’aviation où il avait effectué une centaine de missions de reconnaissance aérienne. Héros de guerre, blessé à quatre reprises, il fut élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur à l’âge de 27 ans, reçut la Croix de Guerre avec palmes, ainsi que cinq citations. Marié au lendemain de la guerre, il eut trois enfants, devint négociant en vins et spiritueux à Saumur (49), puis exerça dans un négoce de bois avant de retourner dans l’armée active. Promu chef de bataillon en 1939, il est affecté à Saint-Cyr l’Ecole. Il y essuie les bombardements de juin 1940 et se replie avec son bataillon à Oloron-Sainte-Marie, où il arrive le 25 juin au soir, sous une pluie battante. Le 2 octobre 1940, il est finalement démobilisé à Pau. Le mois suivant, le 9 novembre, il est nommé au camp de Gurs, à la tête du 182ème GTE _ ici débute donc sa présence au camp de Gurs ; Marcel Brenot, et sa famille (son épouse et ses trois enfants) résidant très probablement alors à Oloron : à son arrivée, avec son Bataillon de l’Air 116 (de Saint-Cyr-l’École), à Oloron le 25 juin 1940, le commandant Marcel Brenot avait résidé dans la belle et vaste propriété Bordeu (avec parc) ; mais jusqu’à quelle date y est-il demeuré ? À quelle date lui et sa famille (acheminée, non sans difficultés, du Loir-et-Cher, à Oloron début septembre 1940) se sont-ils installés dans l’appartement « de fonction«  du 18 rue Dalmais, que leur loue Émile Lucbéreilh ; appartement dans lequel s’installera, au départ de Marcel Brenot d’Oloron pour Vichy, puis Orléans, son successeur provisoire à la tête du 526e GTE, celui qui était jusqu’alors son second (à cette date du 19 juin 1943), François Bodin-Hulin ? Au cours du mois de septembre 1943, le chef nouvellement nommé du 526e GTE départemental, Philippe Grandclément, décidera de transporter le siège de ce 526e GTE départemental, d’Oloron (22 rue Saint-Grat) à Jurançon, à la Villa Montréal, dans la banlieue de Pau


Le commandant Brenot assis à son bureau, à Izeste (1942)

Marcel Brenot, commandant du 182ème GTE de Gurs

Il y déploie tous ses efforts pour gérer les travailleurs étrangers — pour la plupart des Républicains espagnols, qu’il place _ du moins ceux qui deviennent ainsi des « T.E. détachés » auprès d’employeurs privés, agricoles ou industriels ; les autres T. E. demeurant, eux, cantonnés à l’intérieur du camp de Gurs, entouré de barbelés… _, par des contrats de travail, dans les usines et les entreprises _ aussi des exploitations agricoles _ de la région _ du fait du nombre très important des prisonniers de guerre retenus en Allemagne, la main d’œuvre (surtout très bon marché, telle que celle-ci !) fait, en effet, cruellement défaut.

Beaucoup d’entre eux sont employés aux travaux forestiers _ mon père, le Dr Benedykt Lippa, y fut, lui aussi, un moment affecté, à Louvie-Juzon (à l’entreprise Lombardi Morello) : c’est une des rares mentions qu’il se plaisait à faire de ses activités d’alors, comme « bûcheron«  !.. Un domaine que connaît bien Marcel Brenot. C’est un spécialiste du bois : les essences n’ont pas de secret pour lui. Il sait d’un coup d’œil sûr cuber un fût jusqu’au houppier lorsqu’il n’a pas avec lui son grand compas de forestier en chêne. A cette époque, pénurie d’essence oblige, camions et automobiles sont équipés de gazogènes alimentés en charbon de bois.

La gestion des travailleurs étrangers n’est pas toujours de tout repos. Il faut savoir canaliser quelques personnalités trop marquées, voire les écarter pour préserver coûte que coûte le moral des troupes, garant d’un bon entrain… et de la productivité qu’en attendent les employeurs. Tous les groupes de travailleurs étrangers ne se ressemblent pas, tant s’en faut. Et certains petits chefs _ tel, par exemple, Alexandre de Moroge (qui fut aussi milicien), à Buziet _, sans doute moins imprégnés de la droiture militaire qui guide encore Marcel Brenot, peuvent se montrer injustes et brutaux : tout ce qu’il exècre.

Autour du camp de Gurs se développe sporadiquement un marché aussi noir que parallèle, alimenté par des travailleurs étrangers en quête d’un pécule. Gare aux vrais voyous qui abusent de la situation ! À Pau, le tribunal, auquel le préfet réclame « des mesures très sévères », tourne à plein régime. La relative liberté de mouvement dont jouissent, hors le camp, les hommes _  surtout les « T.E. détachés » ; beaucoup moins les autres… _ du 182e GTE. susciterait-elle des jalousies ? Marcel Brenot prend soin de recueillir des témoignages et y met bon ordre en réorganisant le groupe, comme il sait le faire, sur le mode militaire. Il redonne de la tenue aux hommes en organisant, autant que faire se peut, un semblant d’homogénéité dans les « uniformes ». Chemises avec poches à rabat ; culottes de cavalerie et bérets pour l’encadrement ; ponchos taillés dans des couvertures, qui font office de cache-misère pour le reste de la troupe.


Un des emblèmes du 182ème GTE de Gurs, gravé dans une tranche de bois de chêne

 

L’emblème, le fanion et l’hymne du 182ème

Fin 1940, le 182ème GTE incorpore, aux côtés des travailleurs espagnols, un certain nombre d’Allemands expulsés du Pays de Bade pour cause d’antiracisme notoire, juifs pour la plupart _ l’opération de transfert est ordonnée et supervisée par Adolf Eichmann. Dans les rangs de ces désormais apatrides, dont certains réussiront à émigrer, figurent de nombreux intellectuels, écrivains, acteurs, musiciens, peintres, dessinateurs, plasticiens… et des sportifs aussi. Une équipe de football (maillot bleu, short blanc et chaussettes à bandes blanches) est même organisée, qui se produira au stade d’Oloron.

Un Groupe artistique du 182e GTE voit également le jour à Gurs, puissant dérivatif à la désespérance qui hante les autres internés, consignés dans des baraquements sommaires _ prévus pour ne durer qu’un seul été !!!! au printemps 1939… _ que les rudesses des deux hivers précédents ont déjà bien mis à mal _ et c’est encore peu dire ! Sur un terrain, en effet, argileux, où, sous ce climat pluvieux atlantique, tout devient boue ! Marcel Brenot commande aux artistes la création d’un insigne avec l’edelweiss pour emblème (les Béarnais l’appellent imortèla) sur fond bleu-blanc-rouge. Aux musiciens, il commande aussi l’écriture d’un hymne bien martial, une marche, paroles et partition pour voix et piano, que l’orchestre du camp pourra exécuter. Le musicien Hans Ebbecke et le pharmacien Julius Schwab, infirmier du GTE, signent leur œuvre, La marche du 182e, à la Noël 1941. Excusez du peu, le compositeur Hans Ebbeckke n’était rien moins, avant la guerre, que l’organiste de la cathédrale de Strasbourg ! L’hymne reprend en titre et en couplet la devise du groupe, que n’aurait pas reniée Baden Powell : « Toujours prêt ! ». Bon et utile…


Gravure du Groupe artistique du 182ème GTE de Gurs (1941)

La partition originale de l’hymne «Toujours prêts»du 182ème GTE de Gurs (paroles de Julius Schwab, musique de Hans Ebbekke)


Traduction en français de l’hymne du 182ème GTE de Gurs

Le 182e G.T.E. est _ de même que tous les autres GTE : bien commodes réservoirs de main d’œuvre immédiatement disponible ! et pour pas cher !!! _ l’objet de toutes les attentions de l’Organisation Todt, chargée de la construction du « Mur de l’Atlantique ». Le 30 juillet 1941, deux sergents recruteurs enrôlent _ avec, aussi, l’attrait d’une paye un peu plus substantielle que celle, misérable, des T.E. … _ 248 hommes, dont 141 membres du Groupe

_ l’année suivante, mon père, le Dr Benedykt Lippa, interpellé fin juin 1942, et mis d’abord quelques jours en « résidence forcée » à Grenade-sur-Adour, puis « versé » à ce 182e GTE du camp de Gurs début juillet 1942, échappera, lui, à ce sort, le temps de son cantonnement à Gurs, c’est-à-dire de la fin juin – début juillet 1942 jusqu’au 26 août 1943, où il sera transféré au 526e GTE d’Oloron (et mon père résidera alors à Oloron-Sainte-Marie, 40 rue des Oustalots, chez Joseph et Léonie Castille) grâce à un contrat de T. E. de complaisance, conçu par Marcel Brenot, et exécuté par son successeur à la tête de ce 526e GTE d’Oloron Philippe Grandclément, et son adjoint, Joseph de Goussencourt :

excellent médecin

(mon père était assistant en ORL du Professeur Georges Portmann à la Faculté de Médecine de Bordeaux jusqu’à ce 5 juin 1942, où Portmann, extrêmement bien informé _ succédant à Jean-Louis Tixier-Vignancour (sous le gouvernement Laval), Georges Portmann avait été Secrétaire d’Etat à l’Information à Vichy durant l’intermède Flandin, en janvier et février 1941 ; et conservait de très efficaces contacts dans les milieux d’information, presse, radio… _, l’ayant prévenu de sa prochaine arrestation par la Gestapo, lui permet de fuir, au sein d’un transport organisé par des Résistants bordelais _ recherche à creuser !!! _ en un autocar dirigé par une infirmière de la clinique Bagatelle (à Talence), en franchissant la ligne de démarcation à Hagetmau : ma mère, qui a 99 ans et fort bonne mémoire ancienne, ayant fait l’aller-retour Bordeaux-Hagetmau-Bordeaux en cet autocar spécialement affrété, peut encore en témoigner !),

et qui parle couramment allemand, polonais, russe et espagnol, outre ses compétences médicales,

Benedykt Lippa est chargé de diverses fonctions de secrétariat au sein de ce GTE ; il s’occupe notamment des formulaires d’engagement des T.E. ; dont le verso d’un exemplaire vierge a servi de couvre-livre à un ouvrage dédicacé à mon père, par son auteur, le Pasteur Cadier ; et que, ramené avec lui, en son bagage, par mon père à Bordeaux le 30 septembre 1944, je possède…

Le 3 août, la gendarmerie les escorte jusqu’au Groupement régional n° 2 de Toulouse (4 rue de Belfort), dont dépendent les 27 GTE _ à cette date ; mais il faut bien noter que le nombre des GTE en fonction sera très mouvant tout au long de leur existence _

de _ cette partie de la _ zone non-occupée, quelque 13.000 hommes, pour être remis aux Allemands.

A la Noël 1941, en amenant les couleurs du 182e pour la dernière fois de l’année, Marcel Brenot fait sensation au camp de Gurs _ et dans la hiérarchie des administrations de Vichy _ en prononçant un discours qualifié de « chaleureux » devant les hommes de son groupe. Homme entier et indépendant, il n’hésite pas à critiquer ce qui le rebute. Est-ce la raison pour laquelle _ le 1er avril 1942 _ il est éloigné du camp ? _ il faut cependant noter qu’il y a eu, aussi, en février-mars 1942, de gros problèmes (un violent conflit entre le chef Charles Rivalland, jusqu’alors à la tête de ce 526e GTE départemental depuis le 21 mai 1941, et l’irascible colonel Lespert, qui dirigeait un chantier de jeunesse en vallée d’Ossau) au sein de la direction du 526e GTE départemental d’Izeste – Louvie-Juzon, qui est donc réaménagée ce 1er avril 1942. Et accéder au commandement du GTE départemental constitue une promotion ! Par ailleurs, à la tête de ce poste « départemental » (des Basses-Pyrénées-et-Landes occupées), le commandant Brenot garde un œil vigilant sur ce qui se passe dans les deux GTE du camp de Gurs ; Gurs, où sa présence physique est attestée à plusieurs reprises en divers documents conservés aux Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, à Pau : par exemple, un contrat passé en décembre 1942 avec le commandant du camp de Gurs, René Gruel, transfère pour un mois au 526e GTE d’Izeste un certain nombre de T.E. « hébergés« … Toujours est-il que, le 1er avril 1942, Marcel Brenot est affecté au commandement du 526e GTE départemental d’Izeste -Louvie-Juzon.

Ce GTE départemental _ et c’est bien là son statut officiel : il y a en effet un « GTE départemental » pour chaque département de la zone non-occupée _ chapeaute les autres GTE des Basses-Pyrénées-et-Landes-non-occupées _ ainsi la moitié ouest du département des Landes, y compris, sa préfecture, Mont-de-Marsan, se trouve-t-elle en zone occupée ; alors que sa moitié est, et la sous-préfecture d’Aire-sur-Adour, est rattachée, elle, à la partie est, également non occupée, du département des Basses-Pyrénées ; et dépend donc administrativement de la préfecture de Pau. Il compte 777 travailleurs (21 employés par le groupe, 744 détachés _ voilà ! _ chez les employeurs, 4 disponibles et 8 absents). Le 7 mai 1942, le 526e grossit. Les effectifs atteignent 900 hommes « 600 Espagnols, 100 juifs et 200 de nationalités diverses, mais ariens », selon un rapport du Comité d’Assistance aux Réfugiés (CAR). Le siège du 526e est d’abord à Izeste (tél. : le 5 à Louvie-Juzon) _ avant d’être déplacé à Oloron-Sainte-Marie, le 7 novembre 1942 ; très probablement par la volonté de Marcel Brenot lui-même. Mais le groupe dispose aussi _ déjà ? _ de bureaux à Oloron-Sainte-Marie, 22 et 25 rue Saint-Grat (tél. : 343), où sont situés aussi l’écurie et le garage. Les magasins (ordinaire et matériels) sont situés 9 rue Carrerot _ et cela avant que le siège de ce 526e GTE départemental soit transféré d’Izeste – Louvie-Juzon à Oloron-Sainte-Marie. Marcel Brenot, précédemment installé _ les dates ont de l’importance : à tâcher de préciser ; ne serait-ce pas plutôt l’inverse ?… _ dans un appartement de fonction meublé 18 rue Dalmais, qu’il loue à Émile Lucbéreilh, fabricant des pâtes alimentaires Luc (marque déposée), investit _ à quelle date ? _ avec femme et enfants le _ beau et vaste _ pavillon _ avec un grand parc _ dévolu à la direction du Groupe _ ou plutôt, dévolu au domicile personnel de son commandant : les photos conservées par Marcel Brenot permettant de très clairement le situer : il s’agit de la propriété Bordeu… Sur tous ces points, préciser la chronologie des domiciliations successives de Marcel Brenot (et de sa famille) en Béarn serait bien utile…

A Izeste, le paysage est somptueux, le jardin à l’arrière de la maison offre une pleine vue sur le Pic d’Izeste. Dans les communs, des employés entretiennent une basse-cour et une petite porcherie d’une dizaine d’animaux moyennement gras. Ils cultivent également un vaste potager. Une symphonie pastorale dans la fureur de la guerre. Plus au nord-ouest, à 38 kilomètres à vol d’oiseau d’Izeste, au strict opposé d’Oloron, les détenus du camp de Gurs sont en proie à la famine et aux pires maladies _ dont la dysenterie et le typhus.

Poussé par la nécessité d’informer plusieurs centaines de travailleurs étrangers _ les T. E. « détachés«  _ éparpillés dans les entreprises _ et exploitations agricoles _ de la région, Marcel Brenot réussit à obtenir des subsides d’une association caritative pour éditer un bulletin bilingue franco-espagnol de 2 ou 4 pages, dont il est l’unique rédacteur-gérant. Faute de papier disponible chez l’imprimeur, son bulletin, dénommé Servir, tiré à mille exemplaires, ne connaît, semble-t-il, que quatre parutions. Il y exhorte ses hommes à la patience et à l’engagement. Il promet : « Je veillerai à ce que vos femmes et vos enfants ne soient pas dans la misère. Je pense aux regroupements familiaux. » Il assure : « Je serai juste, équitable, humain, aussi bien pour les employeurs que pour le T.E. » S’ensuit une liste de courts conseils et de renseignements pratiques, comme ce bref encadré en bas de page, intitulé « Recommandations importantes pour MM. Les employeurs ruraux » : « Pour avoir de bons T.E., fidèles et dévoués, occupez-vous aussi d’eux en dehors du travail. Préoccupez-vous fréquemment du sort de leur famille, de leur femme ou de leurs enfants. Procurez-leur toute l’aide matérielle et morale possible. Ils vous en seront très reconnaissants ».

Les 23, 25 et 27 juillet 1942 _ et cette fois mon père, le Dr Benedykt Lippa, se trouve bien présent au camp de Gurs, au sein du 182e GTE : depuis la fin juin ou le tout début juillet de 1942 ; il y assume notamment des fonctions de secrétariat et interprétariat, en plus de services spécifiquement médicaux auprès de l’équipe médicale en place… _, la Commission Todt est encore à pied d’œuvre, le Mur de l’Atlantique réclame toujours plus de bras pour réaliser ce projet pharaonique dont Adolf Hitler a confié la supervision au Maréchal Rommel _ un an et demi plus tard : le 5 novembre 1943 _ : 15.000 bunkers et blockhaus _ dont « seule la moitié a été complètement terminée » en juin 1944… _ du Danemark à la Bidassoa, nécessitant quelque 13 millions de m3 de béton…

Le 11 novembre 1942, l’ambiance générale se refroidit brutalement dans les Basses-Pyrénées : les Allemands _ en représailles immédiates au débarquement allié en Afrique du Nord _ envahissent la zone libre _ ainsi la Gestapo est-elle désormais présente, et active, à Oloron. Plus que jamais, la prudence s’impose. Les visites impromptues se multiplient au camp de Gurs _ Marcel Brenot, lui, ne s’y trouve plus à demeure… Et les claquements de portières des voitures de la Gestapo à la porte de son bureau _ transféré trois jours plus tôt, le 8 novembre 1942, au 22 de la rue Saint-Grat, à Oloron-Sainte-Marie _ hantent encore Marcel Brenot. Les Allemands missionnent-ils des « moutons » dans les GTE ?

Le tournant de 1942

Cultivé, polyglotte, germanophile, Marcel Brenot parle allemand couramment depuis la fin de ses études à Sens, et un peu anglais ; conférencier à ses heures pour ses camarades officiers, grand lecteur féru d’histoire, Marcel Brenot sait qu’elle ne repasse jamais tout à fait les mêmes plats. Il est urgent d’attendre, de rester debout et de préserver a minima l’ordre qu’exige toute organisation.

En 1940, s’il semble adhérer aux principes de la Révolution nationale, c’est d’abord en soldat, comme beaucoup d’officiers de sa génération, par respect pour le vainqueur de Verdun. Nourrit-il des sentiments antisémites ? Sûrement non. Mais il ne dit mot des lois scélérates de 1941, encore moins de l’organisation au Camp de Gurs de six convois de détenus emportant vers « une destination inconnue » 3.907 juifs allemands et ressortissants d’autres pays, chargés à même la paille des wagons à bestiaux en gare d’Oloron-Sainte-Marie. Ses archives sont muettes sur le déroulement de ces événements tragiques, dont on peut imaginer que l’ampleur et la soudaineté ont dû mobiliser l’essentiel des rouages de l’organisation du Camp (et des deux GTE qui en font partie _ en plus du 182e GTE , l’autre est le 722e _) et dont il a nécessairement eu connaissance. Rien n’atteste, cependant, que Marcel Brenot ait participé d’une quelconque manière à leur préparation ou leur organisation.

L’année 1942 marque sans doute un tournant important dans le parcours de Marcel Brenot. Elle alimente sa déconvenue. Tout _ bientôt _ menace de partir à vau-l’eau dans l’organisation des GTE _ cf là-dessus le livre important d’Antoinette Maux-Robert : La Lutte contre le chômage à Vichy 1939 – 1944 _ Henri Maux, le Juste oublié L’administration de Vichy ne suit pas.La nourriture est comptée. Le matériel vient à manquer, comme l’habillement, surtout les chaussures, qui font cruellement défaut et sont l’objet de réclamations incessantes, ravivées au gré des aléas de la météo. Ses exhortations à l’ordre et la patience ne sont, chaque jour un peu plus, que des mots, rien que des mots s’éloignant dangereusement de la réalité. C’est sur le terrain de l’humanitaire que Marcel Brenot va nouer des liens avec certaines familles d’Oloron et de la région _ ce serait bien intéressant d’obtenir ici de plus amples précisions _, comme avec Henriette Verdalle, fille de Paul Verdalle, maire et conseiller général de Navarrenx _ celui-là même qui au printemps 1939 avait accepté que fut là installé, principalement sur le territoire de la commune de Dognen, le camp dit « de Gurs« , à la place du lieu initialement prévu en 1939, à Ogeu-les-Bains, et habilement rejeté par le maire d’Ogeu, le chanoine Biers. Cette dernière _ Henriette Verdalle est en effet depuis longtemps une militante vigoureuse et assidue des Droits de l’Homme _ apporte un soutien actif aux internés du Camp de Gurs, parmi lesquels, un avocat berlinois : M. Frederic Wachsner _ Ohlau, 1893 – Navarrenx, 28 février 1958. Marcel Brenot le dote d’un contrat de travail en bonne et due forme, autorisant Mme Verdalle à l’employer et l’héberger chez elle à Navarrenx _ au Vieux-Logis. M. Wachsner supervisera les études du fils de sa protectrice, André Laclau-Barrère, né en 1925 _ Cierp, 4 novembre 1925 – Susmiou, 1er mai 2001 _, avant d’être exfiltré en Espagne, puis de passer à Londres. À la Libération, il reviendra en France pour épouser Henriette Verdalle _ le 8 décembre 1945, à Navarrenx ; et tout au long de leurs vies, Henriette Wachsner-Verdalle (Navarrenx, 21 août 1896 – Mauléon-Licharre, 27 juillet 1988) et Marcel Brenot (Saint-Laurent-lèz-Macon, dans l’Ain, 17 juillet 1893 – Voisins-le-Bretonneux, 1er janvier 1986) ne manqueront pas d’entretenir d’amicales relations…

Le sort heureux du Dr Benedykt Lippa, polonais originaire de Galicie _ Stanislawow, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006 : il est venu en France en 1932 pour y faire ses études de médecine, et il est docteur en médecine (et spécialiste en ORL) depuis le mois de juillet 1939 _, T.E. au 182e du camp de Gurs, est à mettre également à l’actif de Marcel Brenot _ comme le signalent, et c’est un témoignage très précieux, les archives privées du Professeur Pierre Klingebiel. Marcel Brenot lui prépare _ et de sa pure initiative : c’est à souligner ! C’est lui, Marcel Brenot, en effet, qui sollicitera à cette fin Pierre Klingebiel, professeur de philosophie au Collège d’Oloron, Protestant actif, profondément humaniste, et chargé de famille nombreuse… _ un contrat de travail _ « agricole » !.. _ de complaisance c’est là un point très important ! _ en juin 1943, afin que le Dr Lippa, une fois sorti du camp, serve de médecin aux T.E. _ que le commandant Brenot a toujours très à cœur ! _ du 526e d’Oloron _ et soit ainsi, aussi, (un peu) éloigné du camp de Gurs, et par là un peu moins à portée immédiate de menaces « de type Organisation Todt«  Contrat qui sera honoré après son départ d’Oloron et du 526e, le 19 juin 1943, par l’un de ses successeurs _ à la tête de ce 526e GTE d’Oloron _, Philippe Grandclément _ Rochefort, 25 juillet 1904 – Rochefort, 26 avril 1974, le frère aîné du fameux Résistant bordelais André Grandclément (Rochefort, 28 juillet 1909 – Saugnacq-et-Muret, 27 juillet 1944), dont le nom et la signature sont présents sur ce contrat « agricole«  de complaisance à la date du 26 août 1943… _, et son adjoint, Joseph de Goussencourt _ Saint-Eman, 9 mai 1896 – Banalec, 1985 ou 1992 ; déjà présent, ce dernier, dans l’équipe administrative du GTE à Oloron du temps du commandement de Marcel Brenot, en particulier à cette date du 19 juin 1943 ; et donc bien connu de lui ! un élément qu’il faudrait explorer… _, à la date du 26 août 1943 _ et cela grâce aux liens précédemment établis entre Marcel Brenot et Pierre Klingebiel, qui avait, en effet, sollicité et obtenu à plusieurs reprises des contrats mensuels de T.E. pour des Républicains espagnols protestants internés au camp de Gurs (Francisco Maso et Jose Mortes), pour des travaux agricoles saisonniers, à Agnos, au bénéfice du père de son employée de maison ; Pierre Klingebiel était aussi très proche de son collègue et ami le Résistant Jean Bonnemason (Gère-Bélestein, 29 novembre 1894 – Oloron, 8 décembre 1955), qui sera très actif au conseil municipal d’Oloron au moment de la Libération de la ville, avant de devenir conseiller général de Laruns et de la Vallée d’Ossau : ainsi existe à Oloron une rue Jean Bonnemason. En 1945, Jean Bonnemason rédigera un courrier d’appui à la sollicitation par mon père d’une reconnaissance officielle de sa participation à des activités de Résistance dans la région d’Oloron.

Dans un mémoire daté de l’automne 1944, qui ne mentionne ni les convois ni le nombre de déportés, Marcel Brenot estime que « le Camp de Gurs a connu, pendant les années d’occupation, une notoriété d’un caractère spécialement douloureux. Destiné à recevoir des étrangers, il a été le théâtre de la part de la Gestapo et du gouvernement de Vichy des pires excès. Le camp comprenait des communistes espagnols, des israélites belges, allemands, autrichiens, etc., dont beaucoup avaient servi et combattu dans les rangs de l’armée française. » Il souligne : « J’ai fait tout ce qui était humainement possible pour adoucir les rigueurs des ordres et de la discipline, pour faciliter les évasions, pour sauver de la déportation de malheureux internés. » « Les mesures prises de ma propre initiative, poursuit-il, ont représenté le maximum de ce qu’il était possible de faire étant donné le contrôle allemand de Vichy : déplacement du cantonnement des Travailleurs [du 182e G.T.E.] à la périphérie du camp ; enlèvement des fils de fer barbelés ; autorisation quotidienne de libre sortie pendant plusieurs heures ; permission de la journée et de 24 heures le dimanche ; permissions exceptionnelles de plusieurs jours pour toute la Zone Sud (nombreux conflits à ce sujet avec la direction du camp et le Préfet. Rappel à l’ordre de Vichy) ; incorporation au Groupe de nombreux internés du camp, ex-volontaires étrangers, dont de nombreux israélites qui, par cette opération, devenaient Travailleurs libres en bénéficiant immédiatement du statut de T.E. J’ai, de cette manière, soustrait d’innombrables anti-hitlériens de l’Europe centrale à la persécution de la Gestapo et de la police française ; création d’un foyer et d’une cantine, gérés par les Travailleurs, ce qui a permis de distribuer 300 frs par tête lors de la dissolution du Groupe ; rédaction et signature d’un contrat collectif de travail avec le directeur du camp _ M. Gruel _, sauvegardant ainsi les droits sociaux de mes hommes ; rétablissement du libre exercice du culte israélite et suppression du travail le samedi » _ tout ce détail des mesures prises constituant un apport passionnant et très riche à la connaissance des GTE !

Les soupçons de Vichy

Le Commandant Brenot organise aussi la protection des T.E., « étrangers antinazis recherchés par la Gestapo ». Il prépare « de nombreuses évasions et passages à l’étranger des travailleurs recherchés », indique des lieux de retraite, « bien qu’étant [lui]-même surveillé et soupçonné par la police vichyssoise, qui avait connaissance de [son] activité. »

Plus impliquant encore, il revendique la refonte du fichier du Groupe en une nuit « pour reculer les dates d’entrée en France de certains Polonais, Hongrois, Tchèques, Autrichiens, presque tous israélites, pour les soustraire aux mesures d’internement prévues par Vichy, en reculant leur date d’entrée en France (avant 1933). »

Un procès-verbal manuscrit en date du 5 mars 1943, atteste que ce jour à 15 heures, Marcel Brenot, assisté par quatre personnes _ Jean Coulon, alors commandant en second du 526e GTE (Jean Coulon sera affecté à Lille au début du mois de mai suivant ; François Bodin-Hulin le remplaçant provisoirement à ce poste de commandant-adjoint ; ensuite, ce sera Joseph de Goussencourt, qui demeurera à ce poste de commandant-adjoint au moins jusqu’en juillet-août 1944), Camille Portier, chef comptable, Hubert Heinnen, surveillant, Vicente Gardia, employé du GTE ; ainsi qu’une cinquième personne, dont la signature demeure illisible _ a procédé dans les bureaux du 526e GTE _ à Oloron-Sainte-Marie, 22 rue Saint-Grat, par conséquent _ à l’incinération de « 710 ordres de mission, cartes d’identités de Travailleurs étrangers du Groupe, périmés, remplacés par les nouvelles revêtues du nouveau cachet » (sic).

Sur un plan plus politique, dès 1941, Marcel Brenot prend une initiative remarquée en faveur des Républicains espagnols. On ne lui connaît pas de sympathies communistes, ce serait plutôt le contraire. Le 15 avril 1941, bravant les consignes propres à l’État de siège alors en vigueur, Marcel Brenot organise et préside devant un parterre de 300 ex-miliciens espagnols, tous du 182e GTE _ c’est à noter _, un grand banquet à l’hôtel Lubeigt de Navarrenx _ avec l’accord bienveillant du maire de Navarrenx, Paul Verdalle. Ils célèbrent ensemble le 10e anniversaire de la seconde République espagnole (1931-1939). Peut-il soupçonner à cet instant qu’un certain nombre de travailleurs du 526e G.T.E. _ que dirige alors, à Izeste, le chef Charles Rivalland _, affectés au chantier de construction de la centrale hydroélectrique de Fabrèges, dans la vallée d’Ossau, seront bientôt approchés par la Résistance toulousaine ? Les documents qu’il a laissés ne permettent pas de le supposer _ mais à cette date du 15 avril 1941, Marcel Brenot n’a nul regard, depuis son poste de commandant du 182e GTE du camp de Gurs, sur ce qui se passe au 526e GTE départemental d’Izeste – Louvie-Juzon.

En 1943, les exigences allemandes depuis l’invasion de la zone libre _ le 11 novembre 1942 _, auxquelles s’ajoutent les pressions et les projets de l’Organisation Todt sur les GTE, et particulièrement en mai 1943 sur le 526e, les lourdeurs de l’administration de Vichy _ cf sur ce point les détails qu’en donne le livre d’Antoinette Maux-Robert La Lutte contre le chômage à Vichy 1939 – 1944 _, tout finit par convaincre Marcel Brenot qu’il est temps de partir. Il démissionne du 526e GTE fin mai 1943.

Après deux ans et huit mois passés dans les Basses-Pyrénées, il est nommé commandant régional des Groupes Mobiles de Réserve (G.M.R.) à Orléans. Il prend ses fonctions en juin 1943 avec le grade de Colonel.

Les critiques n’ont pas manqué à l’encontre de Marcel Brenot, durant son séjour pyrénéen, elles ne manqueront pas non plus jusqu’à la Libération. Un dicton béarnais affirme Qui passe par Izeste sans être critiqué peut passer l’enfer sans être brûlé. La suite du parcours de Marcel Brenot montrera qu’il peut faire aussi parfois très chaud hors de l’enfer…

Bruno Le Marcis

Le fanion du 182ème GTE de Gurs

Voilà un apport décidément majeur à la connaissance des faits advenus au camp de Gurs ces années-là ;

ainsi qu’à la connaissance du fonctionnement, vu en interne et du point de vue des initiatives prises (ou à mener), des GTE, à travers les cas bien concrets _ vus quasiment au jour le jour, et à l’épreuve des problèmes qui surgissaient _ des 182e et 526e GTE…

Titus Curiosus, ce mardi 18 avril 2017

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur