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Quelques réflexions de, par et avec Emmanuel Mouret sur quelques arcanes de l’artisanat de son cinéma singulier ; et son style…

26jan

Le 10 septembre 2022, à la Cinémathèque à Paris,

au cours d’une splendide rétrospective _ donnée du 5 au 15 septembre  2022 : consulter ici le programme complet de ses 13 séances… _ de l’ensemble de ses films, depuis « Laissons Lucie faire » en 2000 _ ainsi que ses 8 courts métrages compris, depuis « Montre-moi !«  en 1996 (« Il n’y a pas de mal« , en 1997 ; « Caresse« , en 1998 ; « Promène donc toi tout nu !« , en 1999 ; « Aucun regret« , en 2016 ; « Tout le monde a raison« , en 2017 ; « Le consentement« , en 2019 ; et le délicieux « Un zombie dans mon lit«  (de 13′), tourné au Pyla, avec la merveilleuse Frédérique Bel, plus séduisante et jeune et jolie que jamais en son rôle d’hyper-innocente ingénue (ici petit-chaperon-rouge joggeuse dans la forêt : « Promenons-nous dans le bois, voir si le loup n’y est pas, Loup y es-tu ? m’entends-tu ? Je mets ma culotte…« …), en 2019 aussi ; tâchez de ne pas le manquer ! il est donné en bonus dans le DVD, paru avant-hier 24 janvier, de « Chronique d’une liaison passagère » ; avec aussi un passionnant entretien (de 47′) avec Philippe Rouyer « Filmer la parole – Conversation avec Emmanuel Mouret et Laurent Desmet, directeur de la photographie« …)… _, et au moment de la sortie en salles, alors, de son tout dernier long métrage « Chronique d’une liaison passagère« ,

en un entretien nourri avec Gabriela Trujillo et Bernard Beloliel,

Emmanuel Mouret s’est livré à une analyse impromptue « EMMANUEL MOURET PAR EMMANUEL MOURET, UNE LEÇON DE CINÉMA« , passionnante et superbement détaillée, de son art singulier _ son style ! _ de filmer _ avec l’humour et l’humilité tranquille qui le caractérisent.

Qui nous apporte décidément beaucoup, beaucoup, à méditer…

En voici donc la nourrissante et très agréable vidéo (de 95′).

Ce jeudi 26 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le cinéma d’Emmanuel Mouret et Robert Bresson adaptant « L’Histoire de Madame de la Pommeray et du marquis des Arcis » du « Jacques le fataliste et son maître » de Diderot : ce chef d’oeuvre lumineux qu’est « Mademoiselle de Joncquières »…

05jan

En conclusion de mes articles précédents de ces 4 premiers jours de janvier 2023 :

_ « «  ;

_ « «  ;

_ «  » ;

_ «  » ;

et après avoir une nouvelle fois minutieusement revu le DVD du film d’Emmanuel Mouret,

j’en viens ce jour à mon objectif premier de comparer les adaptations au cinéma, par Emmanuel Mouret, en 2017-2018, en son « Mademoiselle de Joncquières« , et Robert Bresson, en 1944-1945, en son « Les Dames du Bois de Boulogne« , de « L’Histoire de Madame de La Pommeraye et du marquis des Arcis« , extraite du « Jacques le fataliste et son maître« de Denis Diderot, dont l’intégralité est parue, posthume, seulement en 1796 _ en 1793, et cette date est forcément à relever !, était parue à Londres, sous le titre de « Exemple singulier de la vengeance d’une femme, conte moral. Ouvrage posthume de Diderot« , une traduction de l’allemand en français, par Paul-Jean-Baptiste Doray de Longrais, de « Merkwürdiges Beispiel einer weiblichen Rache, aus einem Manuscript des verstorbenen Diderot gezogen« , traduit en allemand par Schiller, paru dans la revue Rheinische Talia, à Mannheim, en 1785 : avant même que le roman de Diderot ait été traduit en entier…

L’adaptation de Robert Bresson, transposant en ses marquantes « Dames du Bois de Boulogne« , en noir et blanc, en 1944, à Paris, le conte de Diderot, se centrait quasi exclusivement sur le thème de la vengeance de la femme, Hélène _ interprétée par Maria Casares _, qui se sentant flouée par son amant Jacques _ interprété par Paul Bernard _, jetait dans les bras de celui-ci, la jeune Agnès, une petite danseuse de music-hall _ interprétée par Elina Labourdette _, avec la complicité de la mère de celle-ci, Madame D. _ interprétée par Lucienne Bogaert _,

et évacue complètement le thème du « mariage saugrenu« , « singulier« , qui assure la colonne vertébrale du récit à rebondissements _ et retournement inattendu _ de l’hôtesse de l’auberge du Grand-Cerf, au centre du « Jacques le fataliste et son maître » de Diderot,

autour de la question éminemment philosophique de la complexité des rapports entre déterminismes divers et libre-arbitre du sujet, telle qu’on peut la trouver dans l' »Ethique » de Spinoza, la « Théodicée » de Leibniz, ou le « Candide » de Voltaire…

Une transposition cinématographique (de 82′) un peu trop unidimensionnelle, noire, et restrictive donc _ où est passé le délicieux humour constant, et merveilleusement fluide, de Diderot ?…

Et avec laquelle Robert Bresson lui-même a pris pas mal de distance…

En revanche, le travail d’adaptation cinématographique d’Emmanuel Mouret, ayant donné naissance à ce superbe « Mademoiselle de Joncquières » (de 105′), en couleurs, et situé dans le XVIIIe siècle de son récit d’origine, mérite, lui, tous les éloges.

Non seulement Emmanuel Mouret respecte parfaitement les trois thèmes du « mariage saugrenu« , de la « vengeance« , et de « la méchanceté des femmes » qu’a fort bien relevés Henri Lafon, en 2004, en sa Notice de l’édition des « Contes et Romans » de Diderot dans la Bibliothèque de la Pléiade,

mais il introduit très opportunément un nouveau personnage, en la personne de l’amie-confidente (mais pas complice !) de Madame de La Pommeraye, interprétée par Laure Calamy, qui vient donner un peu plus de visibilité et de chair, par ses interlocutions, à la très perspicace lucidité introspective de Madame de La Pommeraye ;

il amplifie considérablement l’importance, en l’économie du récit, du personnage de Melle Duquênoy, dont il transforme le nom en « Mademoiselle de Joncquières », au point de baptiser _ très justement ! _ de ce nom _ inventé par lui _ le film,

et de mieux justifier encore, par ce que longtemps celle-ci ne dit pas, puis dit, et surtout fait, le complet retournement d’attitude du marquis des Arcis, une fois qu’il a pris acte qu’il a été joué, puis qu’il découvre vraiment, en quelques rapides jours, la personnalité vraie de son épouse _ superbement interprétée par une assez fascinante Alice Isaaz… _ ;

et il donne un excellent très riche développement à tout le contexte important de l’évolution de la complexe palette des rapports entre madame de la Pommeraye et le marquis d’Arcis, jusqu’à la décision de celle-ci de se venger terriblement de ce qu’elle ressent comme une infamante trahison de son partenaire…

Et tout cela par le jeu virevoltant _ jusqu’à l’étourdissement, par la vitesse d’accélération de ses micro-nuances _ du magnifique marivaudage du dialogue _ en le croirait tout entier de la plume de Diderot (ou de celle de Marivaux) : comme on savait parler le français en ce siècle !! _ entre les deux personnages, très brillamment interprétés par de lumineux Cécile de France et Edouard Baer, en de très beaux décors et de superbes lumières, et avec de superbes musiques parfaitement adaptées, pour parfaire l’enchantement, à la variété et micro-évolution ultra-fine des situations…

Soit un chef d’œuvre de film !!!

Ce jeudi 5 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

D’admirables éblouissantes interprétations des Concertos pour piano de Saint-Saëns par Alexandre Kantorow au clavier et et son père Jean-Jacques à la direction de l’orchestre du Tapiola Sinfonietta : deux CDs absolument jubilatoires !

21juin

Le centième anniversaire, le 16 décembre 2021, du décès de Camille Saint-Saëns

(Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921)

est magistralement (!!!) célébré au disque

par deux superlatifs SACDs BIS _ à grimper au rideau de pur plaisir ! _ d’Alexandre Kantorow, au piano, et son père Jean-Jacques Kantorow dirigeant le Tapiola Sinfonietta,

les CDs BIS 2300 et 2400, parus respectivement en 2019 et 2022,

qu’a superbement chroniqués, sur son site Discophilia, Jean-Charles Hoffelé,

en deux articles successivement intitulés « Bravoure » (en date du 21 mai 2019) et « Grand Piano » (en date du 14 juin 2022).

BRAVOURE

Et si le coup de génie pour réussir les Concertos de Saint-Saëns était l’entente intime et donc absolue entre le piano et l’orchestre ? À ce titre là, aucun pianiste n’aura eu cette chance, sinon peut-être Magda Tagliaferro pour son Egyptien _ le n°5 _ avec Jean Fournet.

Il aura fallu qu’un fils et un père s’y attellent. Evidemment, ce disque insensé doit être le premier volume d’une intégrale de tout ce que Saint-Saëns aura écrit pour son piano – il était un virtuose, cela s’entend : oui, oui… – et son orchestre. Car l’écoute délicate et fusante entre Alexandre et Jean-Jacques Kantorow expose enfin le génie de ces œuvres qui ne sont pas du tout des concertos classiques, se jouent des genres, revendiquent le droit à une fantaisie absolue _ voilà : Saint-Saëns ne manquait certes pas d’esprit !

Ce n’est pas peu écrire qu’ils sauvent l’opus le plus délicat de la série, ce Troisième _ composé en 1868 _, généralement le pont aux ânes des intégrales, ici en dessin clair _ oui _ et malgré ses ombres il rayonne _ mais oui… Le Quatrième _ composé en 1875 _ par le naturel absolu _ voilà ! _ de leur interprétation, rejoint Casadesus, les mêmes lignes lumineuses, mais l’ampleur des timbres en plus.

Et l’Egyptien ? Concerto redoutable _ composé en 1896 _, un peu Douanier-Rousseau, mais chéri des fortes personnalités : Tagliaferro l’aimait autant que Sviatoslav Richter, tous les deux y voyaient des Espagnes et un exotisme où le piano inventait d’autres sonorités tout au long de l’Andante qui n’est pas qu’un voyage en felouque : Saint-Saëns y produit une divagation poétique inouïe _ oui _ dont Alexandre Kantorow saisit les alliages subtils avec des caresses de grand fauve. Lorsque le motif de la musique nocturne sur le Nil résonne, il évoque dans le battement des accords qui stridulent le haut du clavier une dimension onirique que personne n’avait poussé aussi avant, avec une telle précision, ni Magda ni Sviatoslav.

La finesse _ oui _ des couleurs et des dessins que lui offrent son père et ses musiciens finnois sont de la pure poésie _ voilà. Le Finale peut venir, Alexandre fait fuser tranquillement son clavier, envole tendrement son piano avec des agilités de chérubin, petit génie dont ce n’est que le troisième opus ! J’admire !

LE DISQUE DU JOUR

Camille Saint-Saëns
(1835-1921)


Concerto pour piano et orchestre No. 3 en mi bémol majeur, Op. 29
Concerto pour piano et orchestre No. 4 en ut mineur, Op. 44
Concerto pour piano No. 5 en fa majeur, Op. 103 “L’Égyptien”

Alexandre Kantorow, piano
Tapiola Sinfonietta
Jean-Jacques Kantorow, direction

Un album du label BIS 2300

Photo à la une : le pianiste Alexandre Kantorow – Photo : © DR.

GRAND PIANO

En ouvrant l’album, une photographie montrant Saint-Saëns jouant sous la direction de Pierre Monteux, Salle Gaveau le 6 novembre 1913 me saute aux yeux. Quelle belle idée, pour illustrer le deuxième volume d’une intégrale de tout ce que le compositeur du Carnaval des animaux aura écrit pour le piano et l’orchestre.

L’ampleur _ oui _ de la déclamation initiale du Deuxième Concerto _ composé en 1868 _, jusqu’au tonnerre qui ouvre le grave du piano, puis ce thème modelé avec une douleur sourde, quel art, quelle façon de faire entendre dans cette partition si courue comme une autre musique _ exotique… Saint-Saêns fut un immense voyageur de par le globe…

Le père aide le fils, cet orchestre n’est pas en retrait, il est absolument consubstantiel aux sons qui murmurent ou jaillissent du grand meuble dont Alexandre Kantorow joue comme d’un orgue, rappelant à quel point Saint-Saëns savait élargir le piano en creusant l’espace entre les registres. Faire entendre cela est simplement inouï. Finale épique, l’orchestre bondissant autant que le pianiste dans un saltarello à perdre haleine.

Génial _ absolument ! _ , comme tout le disque où le fils et le père rédiment le Premier Concerto _ composé en 1858 _ et se délectent des bizarreries _ en effet délicieuses _ d’Africa  _ terminé de composé au Caire, le 1er avril 1891 : Saint-Saëns adorait séjourner en Afrique ; et est, d’alleurs, décédé à Alger… _, de la fantaisie pince-sans-rire du Wedding Cake _ de 1885 _ (comme ce jeune homme sait se moquer, ses doigts rire !) ou encore de la pétillante bourrée _ en 1884 _ de la Rhapsodie d’Auvergne !

LE DISQUE DU JOUR


Camille Saint-Saëns (1835-1921)


Concerto pour piano et orchestre No. 1 en ré majeur, Op. 17, R. 185
Concerto pour piano et orchestre No. 2 en sol mineur, Op. 22, R. 190
Wedding Cake, Op. 76, R. 124
Allegro appassionato en ut dièse mineur, Op. 70, R. 37
Rhapsodie d’Auvergne, Op. 73, R. 201
Africa, Op. 89, R. 204

Alexandre Kantorow, piano
Tapiola Sinfonietta
Jean-Jacques Kantorow, direction

Un album du label BIS Records 2400

Photo à la une : le pianiste Alexandre Kantorow – Photo : © DR

Œuvres superbes _ et magistralement classieuses… _ d’un immense, très grand, compositeur français,

à redécouvrir comme ici…

Et interprétations magnifiques _ que dis-je, absolument éblouissantes ! _

absolument idoines à l’idiosyncrasie du puissant génie singulier de l’élégant et clair et imaginatif et fantasque Saint-Saëns,

des Kantorow, fils et père,

saisis ici, au Tapiola Hall, à Espoo, en Finlande, en un jubilatoire enthousiasmant état de grâce…

Un double enchantement discographique, donc.

Et un must pour toute vraie discothèque !

Constituant une aubaine à ne surtout pas laisser passer…

Aux bons entendeurs de musique à ce point de perfection-là incarnée, salut !

Ce mardi 21 juin 2022 _ Fête de la musique… _, Titus Curiosus – Francis Lippa

En répertoriant les entretiens enchanteurs accessibles d’Hélène Cixous, admirer la gamme chantée des infinies inflexions signifiantes de sa voix

01jan

Pour débuter en beauté l’année 2022,

choisir d’écouter la voix _ tant parlée que transposée en écriture dansante _ enchanteresse, avec son incroyable gamme d’inflexions signifiantes modulées-chaloupées, d’Hélène Cixous parlant d’expérience puissamment incarnée de son enthousiasmant formidablement minutieux travail d’écriture in progress,

voici ce très varié, en fonction de la grande diversité des interlocuteurs de ses entretiens, échantillon-ci :

_ en 2013 : Hors-Champs, avec Laure Adler (44′ 27)

_ le 15 novembre 2013 : Les Matins de France-Culture, avec Marc Voinchet (48’52)

_ le 9 décembre 2015 : Écrire la nuit (13′ 39)

_ le 28 septembre 2017 : L’entretien complet à Télérama, avec Fabienne Pascaud (52 01°

_ le 26 janvier 2019 : la Masterclass d’Hélène Cixous à la BnF, avec Caroline Broué (84′ 21)

_ un entretien vraiment magnifique ! Très précis et très détaillé, grâce à un superbe travail préparatoire ultra compétent et sérieux de Caroline Broué, lectrice souple et minutieuse … Un modèle-exemple d’entretien !

_ le 23 mai 2019 : Sur « 1938, nuits« , avec Francis Lippa (62′ 23), à la librairie Mollat

_ une entretien attentif très sereinement centré, sans hâte, sur les détails très précis et patiemment assimilés de ce livre ;

avec le relevé, au pasage, par Francis Lippa, de la difficulté persistante pour lui d’admettre la réalité de la coexistence, réaffirmée pourtant d’un mot par Hélène Cixous, du départ d’Osnabrück (et non pas de Dresde !) de sa grand-mère Omi, au lendemain de la Kristallnacht, du 10 novembre 1938, avec l’affirmation que ce départ précipité d’Allemagne ait pu se produire sur les conseils très avisés et salvateurs ! du Consul de France à Dresde (« Madame, vous devriez partir« , lisons-nous à la page 104 de « 1938, nuits« ) ;

Dresde, où Rosie Jonas (Osnabrück, 23 avril 1882 – Paris, 2 août 1977), veuve Klein (depuis le 29 juillet 1916), avait rejoint sa sœur Hete (Hedwig) Jonas (née le 20 octobre 1875), épouse du banquier (à la Dresdner Bank) Max Meyer Stern, après le départ de la maison Jonas d’Osnabrück, de sa fille Eve Klein (Strasbourg, 14 octobre 1910 – Paris, 1er juillet 2013), en 1929…

Cette maison Jonas de Nicolaiort, 2, d’Osnabrück, dont le propriétaire, après le décès, à Osnabrück, le 21 octobre 1925, de Hélène Meyer, veuve d’Abraham Jonas (Borken, 18 août 1833 – Osnabrück, 7 mai 1915), était désormais l’oncle André, Andreas Jonas (Borken, 5 février 1869 – Theresienstadt, 6 ou 9 juin 1942), l’époux d’Else Cohn (Rostock, 9 juillet 1880 – Theresienstadt, 25 janvier 1944).

Cf aussi mon article sur ce très beau « 1938, nuits« , en date du 4 février 2019 :

À quel moment exactement Omi avait-elle quitté son Osnabrück natal, pour gagner cette Dresde où résidait sa sœur Hete et son banquier de beau-frère Max Meyer Stern ?.. Le Livre n’en dit rien. Et toute sa vie Omi demeura si discrète…

_ le 28 septembre 2020 : Hélène Cixous écrivaine et intellectuelle, avec Charlotte Casiraghi et Fanny Arama (23′ 29)

_ le 25 octobre 2020 : Hélène Cixous, la Vie par la littérature, avec Guillaume Erner (50′ 25)

_ le 11 mars 2021 : Si toutes les femmes du monde, avec Elisabeth Quin (10’39)

_ le 7 octobre 2021 : Hélène Cixous en rêve, avec Augustin Trapenard (32′ 54)

Ècouter Hélène Cixous parler en entretien _ avec un interlocuteur qui l’a au moins un peu lue _ de l’incessant passionnant working progress de son magique écrire

est presque aussi merveilleux et enrichissant que lire les Livres absolument extraordinaires qui lui ont échappé !

Bonne année 2022 !

Bonnes écoutes de ces entretiens fastueux

quand rayonne la lumineuse grâce du merveilleux parler si vivant de l’autrice !

Et bien mieux encore :

Bien heureuses lectures de ces profus et foisonnants Livres magiques

d’Hélène Cixous !!!

Et vive Kairos !

Ce samedi 1er janvier 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

P. s. :

En ouverture de mon entretien du 23 mai 2019 à la Station Ausone de la librairie Mollat, à Bordeaux,

pour présenter à l’assistance l’autrice éminemment singulière que j’avais le très grand honneur de recevoir,

j’ai employé les expressions un peu approximatives _ j’étais bien sûr, bien que tout à fait serein, assez ému aussi… _ de :

« un écrivain de première grandeur,

peut-être nobelisable, si les titres valent quelque chose,

en tout cas, c’est un écrivain TRÈS important que nous recevons ce soir« …

Et depuis j’ai appris,

à l’occasion, justement, d’un de ces entretiens dont je donne ci-dessus les liens aux vidéocasts,

que son ami Jacques Derrida qualifiait Hélène Cixous de « plus grand écrivain de langue française » actuellement vivant.

C’est là une appréciation que je partage…

Et depuis,

le 13 octobre 2021, et pour l’ensemble imposant de son œuvre,

Hélène Cixous vient de recevoir le Prix 2021 de la Bibliothèque nationale de France :

le jury de ce prix a désiré ainsi saluer la large palette de « cette autrice engagée, à l’œuvre littéraire inclassable », dans laquelle « se rencontrent la profondeur d’une réflexion, l’écho d’engagements dans la vie intellectuelle, une recherche intime dans les méandres de la mémoire, une écriture d’une rare poésie », a déclaré en commentaire la présidente de la BnF, Laurence Engel…

Et quand les prix savent, à l’occasion (pas si fréquente), saluer une vraie valeur,

pourquoi ne pas se permettre, en parfaite liberté, non servile, sans donc y attacher plus d’importance que cela ne le mérite _ car c’est au fond simplement anecdotique, périférique, quasi parasite _, et avec léger sourire en coin,

de le remarquer et relever-noter au passage ?..

Rien ne valant l’avis que soi-même, d’expérience singulière _ sans se calquer sur des avis pré-formés et des clichés à emprunter-recopier-suivre… _, on apprend à finement peser, au délicat risqué juger de ses propres appréciations, de mieux en mieux éclairées, de lecteur scrupuleusement attentif de tout l’œuvre, en son incroyablement profuse richesse, qui se donne, à portée de lecture.

Et c’est bien alors à nous, lecteurs, d’apprendre à accueillir-recueillir le tout profus, jusqu’au moindre détail, de cet œuvre livré par l’encre sur le papier, du mieux qu’il nous est possible.

Sinon, « Indiligent lecteur, quitte ce livre« ,

prévenait aimablement le cher Montaigne en l’Ouverture lumineusement irradiée d’humour de ses « Essais« …

Ecouter « Le Carnaval des animaux, Grande fantaisie zoologique », de Camille Saint-Saëns : une réjouissante pochade…

17juil

Camille Saint-Saëns

(Paris, 9 octobre 1835 – Alger, 16 décembre 1921)

avait pas mal d’humour,

ainsi que le montre son Carnaval des animaux, Grande fantaisie zoologique ;

composée pour célébrer, en privé, un mardi-gras.

L’œuvre fut créée le 9 mars 1886,

puis jouée chez l’amie Pauline Viardot le 2 avril de la même année…

Les premières auditions publiques et intégrales

_ de cette très réussie pochade ! _

ont été posthumes :

les 25 et 26 février 1922,

et sous la direction de Gabriel Pierné.

J’en écoute ici une interprétation

par Henri Demarquette, violoncelle,

Boris Berezovsky et Brigitte Engerer, pianos,

et l’Ensemble orchestral de Paris

_ deux violons, un alto, une contrebasse, une flûte, une clarinette et des percussions diverses _,

dirigé par Joseph Swensen ;

en un CD Mirare MIR 108,

enregistré au Studio 104 de la Maison de la Radio à Paris en novembre 2009 ;

et publié en 2010.

Et voici la vidéo d’une interprétation en concert, à Varsovie,

de ce réjouissant Carnaval des animaux,

par de jeunes musiciens polonais.

Ce vendredi 17 juillet 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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