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Une splendide présentation du parcours de venue à la création, durant la Grande Guerre, du compositeur Lucien Durosoir (1878 – 1955), ce 11 novembre : « Lucien Durosoir, des compositions muries par la guerre », par Anne-Charlotte Rémond en son Musicopolis, sur France-Musique

11nov

Ce 11 novembre 2022, pour le 104éme de l’achèvement de la Grande Guerre,

sur France-Musique, en son excellente émission Musicopolis,

Anne-Charlotte nous a présenté un splendide _ et parfaitementitement informé ! _ « Lucien Durosoir, des compositions muries par la guerre« ,

dont voici, à écouter, le passionnant podcast de 25′,

avec d’excellentes illustrations musicales idéalement choisies.

Une passionnante et très juste présentation _ bravo ! _ du parcours de maturation musicale, durant la Grande Guerre, et de venue à la création, à partir de 1919-1920, de ce compositeur tout à fait original qu’est Lucien Durosoir (1878 – 1955) en sa parfaite idiosyncrasie

_ sur ce parcours de maturation et venue à la création du compositeur Lucien Durosoir, cf en particulier ma propre contribution « Une poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 _ la singularité Durosoir« , le 19 février 2011, au colloque « Lucien Durosoir, un compositeur moderne né romantique« , au Palazzetto Bru-Zane à Venise ; et le lien donne accès à la totalité des très riches contributions des 19 et 20 février 2011 de ce passionnant colloque à Venise…

En plus du « Deux musiciens dans la Grande Guerre » de Lucien Durosoir et Maurice Maréchal, paru aux Éditions Tallandier en 2015,

vient de paraître ce 11 novembre 2022, en traduction anglaise, « Ma chère Maman, mon cher Enfant _ The Letters of Lucien and Louise Durosoir (1914-1919)« , en une édition et une traduction de Elizabeth Auld, pour les Éditions américaines Blackwater Press…

Et pour qui désirerait découvrir au CD l’œuvre de Lucien Durosoir,

je me permets de recommander en priorité l’écoute de l’admirable CD de ses 3 « Quatuors à cordes » (de 1919, 1922 et 1934), en un enregistrement de décembre 2007, par le Quatuor Diotima ; soit l’extraordinaire CD Alpha 125, paru en 2008 ; CD auquel j’avais consacré le tout premier article de ce blog « En cherchant bien« , intitulé « « …

En voici, en écoute (9′ 53), un extrait,

soit le 1er mouvement « Ferme et passionné » du Quatuor n° 3, composé en 1934…

Ce vendredi 11 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une nouvelle splendeur discographique du merveilleux pianiste Steven Osborne : son décidément parfait CD « Debussy Early and Late Piano Pieces »…

27oct

Après ses déjà plus qu’excellents deux premiers albums Debussy publiés par Hyperion

en 2006 (« Préludes« ) _ le CD Hyperion CDA 67530 _

et 2017 (« Images. L’Isle joyeuse. Estampes. Masques. Chlidren’s Corner. D’un Cahier d’esquisses« ) _ le CD Hyperion CDA 68161 _,

enregistrés à Londres en janvier 2006 et octobre-novembre 2016,

voici que ce pianiste magnifique qu’est Steven Osborne vient à nouveau nous enchanter superlativement d’un troisième merveilleux CD Debussy, intitulé « Early and Late Piano Pièces«  _ le CD Hyperion CDA 68390 _, enregistré toujours à Londres, au mois d’août 2021,

qui,

pour notre tranquille sidération infiniment admirative de mélomane amoureux tout spécialement de l’infiniment subtil et doux répertoire français en sa plus parfaite idiosyncrasie et singularité remarquable,

vient de paraître ce bel octobre-ci 2022…

Comme, sous de tels doigts, tout cela chante…

De l‘œuvre complet pour piano seul de Claude Debussy (1862 – 1918),

ne restent plus à enregistrer à Steven Osborne _ quelles ont été les raisons de ses choix d’interprète d’une telle répartition, voilà, de ces œuvres pour piano seul de Debussy en 4 CDs ?.. _

que :

_ « Pour le Piano » (1894 – 1896, publiée en 1901), d’une durée d’environ 14′ ;

_ « La plus que lente » (1910), d’une durée d’un peu plus de 4′ ;

_ « Berceuse héroïque » (novembre 1914), d’une durée d’environ 4′ aussi ;

_ et enfin « 12 Études » (5 août – 20 septembre 1915), d’une durée d’environ 45′ ;

ce qui promet un quatrième CD de piano seul de Debussy d’une durée d’un peu plus d’une heure…

 

Avec impatience discographique, donc, de notre part…

Ce jeudi 27 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’alchimie rendue évidente, solaire, de la sublime pureté ravélienne en le velours subtil de ses secrets, ou une révélation : une batterie d’éloges sur l’éclat jubilatoire du CD Roth-Tiberghien-Degout comportant la merveille des 2 Concertos pour piano et orchestre de Maurice Ravel…

30juil

Ce samedi 30 juillet 2022,

je consacre une troisième fois un article de mon « En cherchant bien » à l’admirable réalisation, pour Harmonia Mundi,  du CD « Maurice Ravel Concertos pour piano Mélodies« , le CD HMM 902612 des Siècles, avec Cédric Tiberhien et Stéphane Degout, sous la baguette de François-Xavier Roth.

Mes deux articles précédents, «  « et «  », dataient du 12 août 2020 et du 31 mai 2022.

En y ajoutant l’article de Jean-Charles Hoffelé, en son Discophilia, « Vers le sombre «, en date du 28 mai 2022 ;

et celui de Patrice Lieberman, sur Crescendo, « Ravel plus magique que jamais, avec Cédric Tiberghien, François-Xavier Roth et Les Siècles « , en date du 24 juin 2022…

Ce soir, 30 juillet, c’est l’article de Matthieu Roc intitulé « Stéphane Degout, Cédric Tiberghien, François-Xavier Roth et Les Siècles dans Ravel «, paru le 27 juillet dernier sur le site de ResMusica,

que je tiens à citer ici… :

François-Xavier Roth poursuit chez Harmonia Mundi son exploration de répertoire ravélien, avec le Concerto pour la main gauche, le Concerto en Sol, et la Pavane pour un Infante défunte. Mais le fil conducteur de ce disque est le piano de Cédric Tiberghien, qui accompagne aussi Stéphane Degout dans un florilège de mélodies.

Le programme commence avec un éblouissant _ voilà qui d’entrée est ditConcerto en Sol, explosif de joie, de couleurs, de contrastes enivrants _ voilà _ dans l’Allegramente. Les couleurs magnifiques _ oui _ de l’ensemble Les Siècles et ses splendides instruments d’époque _ c’est bien sûr important… _, le piano boisé et distingué (un merveilleux Pleyel de 1892) sous les doigts enchantés de Cédric Tiberghien _ oui, oui, oui _ nous entraînent vers l’ivresse _ ravélienne. L’introspection sereine et progressivement fantasque _ voilà : beaucoup de Ravel est là aussi, dans ce glissement à la fois contrôlé et éclaté… _ de l’Adagio assai nous reconduit tout naturellement vers l’espièglerie déjantée _ oui _ du Presto. Une interprétation ébouriffante et régénérante _ les deux.

La Pavane pour une infante défunte est insérée à mi-parcours, pour varier un peu l’écoute parmi les mélodies pour baryton et piano. Cédric Tiberghien y démontre comme on peut y être dansant, brillant, voire étincelant _ oui  _ tout en restant dans un registre nostalgique et méditatif _ vers le sombre... Un modèle d’équilibre, qui regarde moins vers Chabrier (Ravel dixit) que vers les Gymnopédies de Satie _ sans jamais y céder : seulement un regard…

Le Concerto pour la main gauche est encore l’occasion de jouer des contrastes _ oui _, de la brillance _ ravélienne _, des couleurs _ toujours. À partir des douleurs sombres des premiers accords _ voilà _, émerge progressivement une exubérance flamboyante qui les transcende et les balaye _ à la Ravel, profondément. La joie du son l’emporte _ voilà _ sur la souffrance et la mutilation, et c’est bien le sens de cette œuvre magnifique _ pour Paul Wittgenstein _ qui est exalté. Rien de lugubre ni de macabre _ assez aux antipodes de Ravel, en effet. Des interrogations, certes, même des tâtonnements _ oui _ admirablement rendus (l’Andante), mais les réponses sont tellement éclatantes et jouissives ! _ c’est tout à fait cela ; ou l’idiosyncrasie ravélienne… Encore une grande réussite pour François-Xavier Roth, qui sent la pulsation _ oui, vibrante _ de cette musique de Ravel comme personne, et qui sait y jouer des couleurs, des nuances _ voilà _ avec un bonheur réellement communicatif.

La virtuosité jusqu’au-boutiste de Cédric Tiberghien se ressent aussi dans l’accompagnement des mélodies chantées par Stéphane Degout. Leurs esthétiques peuvent paraître complètement différentes _ certes, au départ de leur inspiration _ : autant Tiberghien va à fond dans son expressivité avec un toucher chantant, percussif, autant Degout semble gourmé, concentré sur sa ligne et les intentions qu’il veut donner à son phrasé. Et pourtant, ces deux discours se superposent très bien et s’enrichissent mutuellement _ oui. Les Don Quichotte à Dulcinée font pleurer dans sa chanson épique et rire dans la chanson à boire. Tiberghien donne une dimension cosmique à la prière, et décrit l’ivresse et les éructations de Don Quichotte avec un humour digne des Marx brothers. Stéphane Degout est évidemment parfait _ comme toujours : quel chanteur ! _ de noblesse, de grandeur et d’émotion à la fois contenue et délirante _ encore un trait éminemment ravélien.

Le sommet est atteint dans le Kaddish, morceau de bravoure ô combien difficile, donné ici en araméen et avec accompagnement de piano. Stéphane Degout réussit à ne pas trop prendre sa stature de prophète (ce qui lui serait pourtant facile), et à rester orant, concentré sur le sens de ce texte antique et admirable, prière de deuil et action de grâce. Les vocalises de la fin, faciles pour cet ancien baroqueux, rayonnent d’espoir _ oui _, et la louange exprimée est proprement admirable _ absolument.

Sainte et les Trois poèmes de Stéphane Mallarmé sont au même niveau dans ce programme riche et varié. Réellement, un disque exemplaire _ voilà _ : tous les interprètes y excellent, et Ravel triomphe _ oui, oui, oui.

Maurice Ravel (1875-1937) :

Concerto en Sol M. 83 ;

Pavane pour une infante défunte M. 19 ;

Concerto pour la main gauche M. 82 ;

Don Quichotte à Dulcinée M. 8441 ;

Deux Mélodies hébraïques A. 22 ;

Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé M. 64 ;

Sainte M. 9.

Cédric Tiberghien, piano Pleyel 1892 ;

Stéphane Degout, baryton ;

ensemble instrumental Les Siècles, direction : François-Xavier Roth.

1 CD Harmonia Mundi.

Enregistré en décembre 2020 et septembre 2021 à la Philharmonie de Paris.

Livret en français et en anglais.

Durée : 73:54

Une réalisation discographique qui fait pleinement honneur au génie musical singulier et si personnel de Ravel,

homme aussi ferme et discret en sa vie que compositeur parfait à l’œuvre et en son œuvre. 

Et c’est par de telles splendides réussites musicales discographiques que le fascinant mystère Ravel révèle, peu à peu, lentement, à nous qui l’admirons, ses pudiques, discrets et suprêmement élégants, secrets…

Rendons grâce à ces musiciens et à leurs performances travaillées et inspirées, qui nous les font, ces subtils secrets, pas à pas, approcher, et délicatement musicalement, avec raffinement, mais sans maniérismes, solairement, comme ici, jouir de leur alchimie naturelle, spontanée, et tellement évidente en sa pureté ravélienne ainsi à la perfection révélée…

Ce samedi 30 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une excellente entrée dans l’oeuvre zébrée de Bela Bartok : le regard de Peter Szendy en son entretien avec Philippe Venturini à propos de son récent « Abécédaire Béla Bartok »…

17juil

Le 4 juin dernier,

en son émission de France-Musique « Sous la couverture » consacrée aux livres sur la musique,

Philippe Venturini a reçu le philosophe et musicologue Peter Szendy à propos de son tout récent livre-abécédaire « Béla Bartok (1881-1945) un abécédaire ennuagé« , paru le 14 avril 2022, aux Éditions de la Philharmonie de Paris.

En voici, à écouter, les passionnantes 28′ 40″ du podcast ;

ainsi que la page le concernant telle qu’elle est accessible sur le web :

France Musique, studio 361 ... Peter Szendy, professeur à l’université de Brown & Philippe Venturini, jornaliste, producteur de l'émission (g. à d.) ©Radio France - Annick Haumier / RF

France Musique, studio 361 …
Peter Szendy, professeur à l’université de Brown & Philippe Venturini, jornaliste, producteur de l’émission (g. à d.) ©Radio France – Annick Haumier / RF
Résumé

« Folkloriste, pionnier de l’ethnomusicologie, nationaliste, héraut de la modernité, pianiste & compositeur, Béla Bartók reste difficile à qualifier en quelques mots, tant son parcours fut riche et son œuvre foisonnant, tous deux marqués par le tumulte de son temps …«  Philippe Venturini

« C’est pourtant le parti qu’a choisi Peter Szendy, mon invité, pour dessiner, à travers un abécédaire, un portrait original et personnel d’un des plus grands musiciens du 20e siècle. » Philippe Venturini

A comme Astéroïde… B comme Barbe-Bleue… C comme Cerfs …

Suivre l’alphabet pour explorer la musique et la pensée de Béla Bartók, Pourquoi pas ?

L’occasion d’une collecte qui lui ressemble, lui qui a sillonné les villages d’Europe, muni d’un phonographe à manivelle pour en archiver les patrimoines musicaux. La vie de Béla Bartók, traversée de nuages sonores et visuels, ces nuages qui recouvrent le texte sous forme de dessins au crayon, à la gomme par Anri Sala…

De Peter Szendy & Anri Sala : « Béla Bartók (1881-1945) Un abécédaire ennuagé« – Collection Supersoniques n°6 >Éditions de la Philharmonie de Paris

France Musique, studio 361 ... Peter Szendy & Philippe Venturini (g. à d.)
France Musique, studio 361 … Peter Szendy & Philippe Venturini (g. à d.)
© Radio France – Annick Haumier / RF

Peter Szendy, professeur en humanités à l’université de Brown, État de Rhode Island-USA. Conseiller pour les Éditions de la Philharmonie, et il a été le commissaire de l’exposition Le Supermarché des images, Galerie nationale du Jeu de Paume, Paris (février-juin 2020).

Peter Szendy, ses publications récentes : Pour une écologie des images (Minuit, 2021) ; Coudées : quatre variations sur Anri Sala (Mousse Publishing, 2019) ; Le Supermarché du visible : essai d’iconomie (Minuit, 2017) ; À coups de points : la ponctuation comme expérience (Minuit, 2013)

France Musique, studio 361 ... Peter Szendy & Philippe Venturini (g. à d.)
France Musique, studio 361 … Peter Szendy & Philippe Venturini (g. à d.)
© Radio France – Annick Haumier / RF

Anri Sala crée des œuvres mêlant image, architecture, son. Son travail a fait l’objet d’expositions monographiques, notamment au Kunsthaus Bregenz (2021), Buffalo Bayou Park Cistern à Houston (2021), Centro Botín à Santander (2019), Mudam à Luxembourg (2019), Castello di Rivoli à Turin (2019).

2013, Anri Sala, a représenté la France à la 55e Biennale de Venise & a participé à des expositions collectives, des manifestations internationales, dont la 57e Biennale de Venise (2017).

France Musique, studio 361 ... Peter Szendy & Philippe Venturini (g. à d.)
France Musique, studio 361 … Peter Szendy & Philippe Venturini (g. à d.)
– Annick Haumier / RF

♫ Sous la couverture – Générique

 …
Coffret label Erato
Coffret label Erato

♪ Domenico Scarlatti (1685-1757) : Sonate K 453 Scott Ross, clavecin ‎– Album “Domenico Scarlatti – L’Œuvre pour clavier”‎ – Coffret label Erato 75436


♫ Sous la couverture – Programme

Béla Bartók at the Piano …

♪ Béla Bartók (1881-1945) :10 pièces faciles pour piano BB 51 Sz 39 – n°10. Danse de l’ours (Bear Dance) Béla Bartók, piano– Label Warner Classics 190296729317/19

1991, recorded at Orchestra Hall, Chicago, USA …

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Label Deutsche Grammophon
Label Deutsche Grammophon

♪ Béla Bartók (1881-1945) :Cantate Profane Sz 94. Chicago Symphony Chorus & Orchestra, direction Pierre Boulez – Album « Bartók : The Wooden Prince / Cantata Profana (1992) » – Label Deutsche Grammophon 435863-2

1994, recorded at Orchestra Hall, Chicago, USA … .

 …
Label Deutsche Grammophon
Label Deutsche Grammophon

♪ Béla Bartók (1881-1945) :Le Mandarin merveilleux Op. 19 Sz 73 – Lever de rideau. Chicago Symphony Chorus & Orchestra, direction Pierre Boulez – Album « The Miraculous Mandarin Op . 19 , Sz 73 / Music For Strings , Percussion And Celesta Sz 106 (1994) » – Label Deutsche Grammophon 447747-2

♪ Franz Liszt (1811-1886) :Ungarische Nationalmelodien S243 Prélude Allegretto. Leslie Howard, piano – Album « Liszt : Fantasies, paraphrases et transcriptions de chants et hymnes nationauxLabel Hyperion CDA 66787

Soit une excellente entrée à l’idiosyncrasie bartokienne !

Ce dimanche 17 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ré-écouter en continu le puissamment charmeur et envoûtant « El Dorado » de John Adams (de 1991), dans l’enregistrement de Kent Nagano (en 1993, pour Nonesuch), en suivant aussi les analyses qu’en donne, avec admiration et lucidité tranquille, Karol Beffa en son passionnant et très riche « L’Autre XXe siècle musical » : pour contribuer à cerner l’idiosyncrasie de sa puissante imageance à travers les inventives hybridations de ses compositions…

10juil

Ce dimanche matin, et comme pour saluer le très beau temps et la chaleur californienne promise et à venir,

je mets sur ma platine le magique et troublant « El Dorado » de John Adams , en 1991,

tel qu’interprété par le Hallé Orchestra sous la direction de Kent Nagano, en un superbe enregistrement en juillet 1993, à Manchester _ soit le CD 14 du superbe merveilleux coffret de 40 CDs de l’Intégrale Nonesuch 075597932294 de nouveau disponible ! Quel trésor ! _,

en suivant aussi les pages d’analyse que lui consacre Karol Beffa, aux pages 181 à 200, de son indispensable « L’Autre XXe siècle musical »

_ cf aussi la vidéo de mon très détaillé entretien avec Karol Beffa, sur ce livre, à la Station Ausone (de la librairie Mollat) à Bordeaux, le vendredi 25 mars dernier, accessible aussi en mon article du 7 avril suivant : « « 

Outre son talent, d’abord, bien sûr, de compositeur, mais aussi, ensuite, d’interprète (au piano, ou à la direction d’orchestre), ainsi, encore, que d’enflammé improvisateur au piano,

Karol Beffa est un magnifiquement compétent écouteur-mélomane ainsi qu’analyseur merveilleusement fin de musique,

et un très efficace partageur _ communiquant et pédagogue _ de tout cela !

Que de talents réunis _ et si efficacement inter-connectés _ en ce très remarquablement sur-doué de la musique !!!

Ce n’est donc peut-être pas tout à fait un hasard, si, pour Marcel Bluwal et la télévision, en 1982, le petit Karol Beffa, âgé alors de 8 ans, a interprété le rôle de l’enfant Mozart _ écouter ici son témoignage rétrospectif là-dessus le 13 novembre 2020 sur France-Musique…

Bien sûr, jouir de la musique de l' »El Dorado » de Johns Adams, ne passe pas nécessairement, et loin de là (!), par la lecture de l’analyse que sait si finement en donner Karol Beffa.

Et il est même très fortement déconseillé de commencer par là !

La jouissance de la musique est d’abord une délectation de la sensibilité la plus ouverte et accueillante à l’inouï, et impromptue qui soit…

L’analyse compétente et sereine _ dénuée de pathos _ n’est en quelque sorte qu’un luxe supplémentaire pour une écoute peut-être un peu plus affinée _ mais ce n’est même pas sûr : à chacun de savoir aussi la transcender en son écoute la plus sensible et ouverte possible de la musique rencontrée… _, tel celui d’une belle cerise sur un surtout très délicieux gâteau…

Voilà :

découvrir et arpenter tout l’œuvre enregistré sur disques, ici pour Nonesuch, de John Adams, à défaut de l’écouter live au concert, est une chance à saisir désormais bien plus accessible.

Et, oui, John Adams est bien un compositeur admirable de cet « autre XXe siècle musical » un moment discrédité,

qui se situe, en sa création éminemment singulière, et nécessairement hybride aussi, tout à fait dans la lignée des grâces somptueuses d’un  Debussy et d’un Ravel, notamment _ en ce chapitre « El Dorado » de son livre, c’est à trois reprises, pour Debussy, et quatre reprises, pour Ravel, que Karol Beffa évoque ces noms pour les relier au plus intime de l’œuvre si puissamment charmeur et envoûtant, en son idiosyncrasie propre, de John Adams…

Cet article-ci de ce dimanche matin

prolonge celui du mercredi 30 mars dernier « « , qui permettait d’accéder aux podcasts des écoutes de la partie I (« The Machine in the Garden« , 12′ 40), et la partie II (« Soledades« , 16′ 09), de l’ « El Dorado » de John Adams en ce même enregistrement pour Nonesuch, sous la direction de Kent Nagano, à Manchester, en juillet 1993

Ce dimanche 10 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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