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A propos du chef d’oeuvre de Philippe Forest, « Toute la nuit », lu en 2004…

08oct

Quand mon gendre Sébastien, chargé de cours de littérature en classe préparatoire, parle au lecteur féru _ qu’il sait que je suis de l’œuvre de Philippe Forest _de sa présente lecture de celle-ci,

notamment « L’enfant éternel« ,

il me confie aussi sa sorte de réticence, voire réserve, ou même crainte, à aborder son « Toute la nuit«  ;

et me demande ce que j’en pense…

Je lui réponds :

« Chef d’œuvre absolu !« , « Œuvre d’une nécessité totale…« ,

« Ne surtout pas passer à côté : une priorité de lecture toutes affaires cessantes !« …

Et en remontant à l’étage et à mon ordinateur,

je recherche immédiatement les articles de mon blog _ un blog ouvert le 4 juillet 2008 : soit postérieurement à mes lectures de « L’Enfant éternel » (que j’ai lu seulement dans le tirage de mars 2002 de son édition en Folio) ; « Toute la nuit« , paru en 1999, mais lu à la suite de ma lecture du précédent, qui m’avait bien sûr tellement marqué, je pense en 2004, au moment de la parution de « Sarinagara« … ; « Sarinagara« , lu dans son édition de 2004 ; « Tous les enfants sauf un« , lu à sa parution en janvier 2007 ; « Le Nouvel amour« , lu à sa parution en paru en juin 2007 ; et les suivants, je les ai bien sûr lus dès leur parution ; et j’ai pu rencontrer à plusieurs reprises Philippe Forest…  _, que j’ai consacrés à Philippe Forest

et son œuvre marquante

_ et tous ces articles sont bien sûr accessibles en inscrivant le nom de l’auteur (ici Philippe Forest) dans la case ad hoc de la rubrique Archives, dans la colonne en haut et à droite du titre de l’article…

Et je redécouvre _ avec un vif plaisir ! _ mon article du 5 mai 2018, intitulé «  » :

je ne saurais mieux exprimer le fond _ constant ! _ de ma pensée…

Je le redonne donc ici tel quel,

«  » :

M’étant procuré ce jour _ 5 mai 2018 _ le volume qui vient de paraître des Actes du colloque international (14-16 janvier 2016) intitulé Philippe Forest _ une vie à écrire,

je découvre avec surprise _ mais pas étonnement ! _ certaines circonstances qui ont fait et font que Sarinagara _ qui est celui des livres de Philippe Forest que j’ai lus, qui m’a le moins plu _ un grand succès de vente,

à la différence de Toute la nuit

_ LE chef d’œuvre de l’auteur, selon moi ;

cf en mon article «  «  du 15 avril dernier, et à propos des livres « de ma prédilection« ,

ceci :

« René de Ceccatty (en son Enfance, dernier chapitre),

Philippe Forest (en son absolument déchirant et torturant Toute la nuit),

Mathias Enard (en son immense et génialissime Zone),

le grand Imre Kertesz (en ce terrifiant sommet de tout son œuvre qu’est Liquidation),

William Faulkner (l’auteur d’Absalon, Absalon !),

Marcel Proust (en cet inépuisable grenier de trésors qu’est sa Recherche…),

et quelques autres encore parmi les plus grands ;

mais pourquoi ne sont-ce pas les œuvres souveraines et les plus puissantes des auteurs qui, via de telles médiations médiatiques, se voient le plus largement diffusées, commercialisées par l’édition, et les mieux reconnues, du moins à court et moyen terme, du vivant des auteurs, par le plus large public des lecteurs ? Il y a là, aussi, un problème endémique des médiations culturelles et de ses vecteurs, pas assez libres de l’expression publique de leurs avis, quand ils sont compétents, car, oui, cela arrive ; mais bien trop serviles, au final, dans leurs publications, inféodés qu’ils se sont mis à des intérêts qui les lient, bien trop exogènes à l’art propre : j’enrage…« .

Soit la question même que je désire ici aborder.

Or voici ce que je découvre ici même :

Pages 300 et 301,

et à propos de ses livres traduits,

ces déclarations de Philippe Forest lui-même :

« Mes livres sont traduits dans une dizaine de pays _ mais souvent seul un titre ou deux est disponible, en général L’Enfant éternel et Sarinagara, car sans un prix littéraire il est rare qu’un éditeur fasse _ courageusement, et selon un vrai goût ! _ l’acquisition des droits pour un roman français _ tiens, tiens !  C’est tout dire des critères des choix éditoriaux… Je n’ai pas étudié la question, mais il me semble bien qu’il en va ainsi : n’importe quel roman primé _ aussi insignifiant qu’il soit (hélas !)  _ se trouve automatiquement _ par pur réflexe algorithmique en quelque sorte _ traduit dans un grand nombre de langues quand beaucoup de chefs d’œuvre restent en rade à tout jamais _ voilà le barrage de plomb qu’opposent à la culture véritable et le commerce de l’édition et les médias qui s’en font les complices… Existent cependant d’heureuses exceptions !…

(…) Je ne désespère pas de devenir un jour un auteur à succès _ dit-il avec humour. Mais il est vrai que je n’en prends pas le chemin. Mes livres passent parfois pour trop « littéraires » _ pas assez fun pour le commun des lecteurs (« indiligents« , dirait Montaigne... Les lecteurs se plaignent de la difficulté qu’ils éprouvent _ les malheureux _ à entrer dedans. Ils ne sont pas assez dans l’air _ de la gaudriole _ du temps. (…)

Je crois surtout _ je veux croire peut-être _ que l’expérience du deuil à laquelle je reste fidèle depuis le début et dont je traite d’une manière qui la rend irrécupérable _ voilà ! _ au regard des fausses valeurs _ de dilettantisme et de fric _ qui règnent dans le monde, continue à éloigner de mes livres le plus grand nombre des lecteurs, soucieux d’ouvrages plus distrayants et consolateurs » _ et tout est dit là !

Mais je remarque aussi, à la page 314, dans la section intitulée « Chronologie de l’auteur« ,

ceci :

« Mars 1999 : parution de Toute la nuit dans la collection « Blanche » des Éditions Gallimard. Philippe Sollers _ à qui le livre avait été présenté _ n’a pas souhaité que l’ouvrage paraisse dans sa collection _ tiens donc… L’info est précieuse… Teresa Cremini en assure la publication. Malgré de bonnes critiques, le livre passe inaperçu _ Nietzsche, lucidissime : « Je hais les oisifs qui lisent«  A l’occasion de sa traduction, il obtiendra en 2007 le prix Grinzane Cavour décerné chaque année à Turin aux trois meilleurs romans étrangers parus en italien ».

Un panorama édifiant du monde du livre _ et de ses principaux prescripteurs _ tel qu’il fonctionne…

Reste aussi le fossé qui sépare,

et ce dès l’origine,

l’auteur _ sauvage et ravageur _ de Toute la nuit,

et l’univers _ hyper-hédoniste et cérébral, si confortable _ de Philippe Sollers et des siens…

Philippe Forest, lui, est un faux carriériste ; et un écrivain vrai ,

travaillé au corps qu’il est _ jusqu’à la chair et l’os _ ici par son sujet

_ tel un Egon Schiele…

Ce samedi 5 mai 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Post-scriptum :

Sur Philippe Forest,

cf mes deux articles des 19 septembre et 28 octobre 2010 :

&  ;

et sur Philippe Sollers,

cf mon article du 31 octobre 2012 :

Les écrivains qui ont ma prédilection sont ceux de la chair

et de la poiesis ;

pas ceux des étais-poutres toujours trop lourds et inadéquats de la theoria.

La poiesis étant la voie unique _ et nécessairement risquée, et courageuse _ de l’entrée dans la chair…

À cela,

il me faut adjoindre ici et maintenant les dédicaces manuscrites apposées par Philippe Forest 

à mes exemplaires de :

« Toute la nuit » :

« Pour Francis Lippa, ce roman auquel je tiens. En le remerciant de sa lecture, Philippe Forest » ;

« Tous les enfants sauf un » :

« Pour Francis Lippa, cet essai , Très cordialement, Philippe Forest » ;

et « Le Nouvel amour » :

« Pour Francis Lippa, en le remerciant de son texte, avec toute la sympathie de Philippe Forest« …

Ainsi que l’annonce que c’est seulement en 2013 _ 14 années plus tard que l’édition originale… _ qu’est parue l’édition Folio de « Toute la nuit« …

Ce samedi 8 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le terrible déficit démocratique du « machin » européen : quelques enjeux de la crise grecque à l’aune des spéculations allemandes, selon Daniel Cohn-Bendit

29avr

Hier, mercredi 28 avril 2010, un excellent article dans Libération, à la page 4 :

une interview lucidissime du très souvent plus que fin Daniel Cohn-Bendit : «L’Allemagne ne jure que par une chose : la pédagogie du fouet», par Jean Quatremer _ nourrie de mes farcissures, si on le veut bien… : on peut aussi leur sauter par-dessus… _ :

Monde 28/04/2010 à 00h00

«L’Allemagne ne jure que par une chose : la pédagogie du fouet»

Interview

Daniel Cohn-Bendit explique _ bien clairement _ les réticences de Berlin à l’idée de secourir une Grèce en faillite :

15 réactions

Par JEAN QUATREMER BRUXELLES (UE), de notre correspondant

Daniel Cohn-Bendit est coprésident du groupe des Verts au Parlement européen. De nationalité allemande, il a été élu alternativement en France et en Allemagne. Il analyse les réticences _ d’expert ! _ de Berlin à venir en aide à la Grèce.

On a assisté à une campagne xénophobe dans une partie de la presse allemande à l’égard des Grecs, ceux-ci se voyant qualifiés de «menteurs», de «voleurs», de «fainéants». A-t-elle trouvé un fort écho dans la classe politique ?

Cette campagne folle _ voilà : déraisonnable, irrationnelle : une pente fâcheuse s’accentuant ces derniers temps-ci par divers coins (et pas seulement « coins« , hélas) de notre Europe : je me sens, pour ma part, et personnellement, si j’ose dire, très « européen«  _, qui a même vu des députés _ qui devraient faire preuve d’un peu plus de responsabilité civique (et d’un peu moins de populisme : carriériste ! ; les avantages et « extras«  afférant à la fonction étant assez confortables : par exemple, en France, ceux tenant à leurs « retraites« … : « charité bien ordonnée » ; nous connaissons la suite ! c’est triste !) _ suggérer aux Grecs de vendre leurs îles _ !!! à des promoteurs immobiliers, et autres patrons de BTP : allemands, par exemple ! _ pour combler leur déficit budgétaire, montre qu’il y a un repli sur soi d’une partie de l’élite _ le terme est-il vraiment approprié : nomenklatura conviendrait mieux ! _ politique, intellectuelle _ aïe !!! qui sont-ils donc ? qui Daniel Cohn-Bendit peut-il pareillement qualifier ? des journalistes ?.. _ et économique, qu’elle soit de droite ou de gauche d’ailleurs.

Il est de bon ton de penser, au sein de cette _ pseudo _ élite, que si la zone euro _ voilà ce qui les intéresse : un territoire de souveraineté économique et financière ! « sous contrôle«  de « bénéfices«  ! _ est confrontée à une crise, c’est parce que Berlin _ à la longue histoire : passée la parenthèse de Bonn (et de Pankow)… _ n’a plus la mainmise _ voilà _ sur l’Europe _ soit la cour de son jardin (ou Empire) _ et que les autres pays n’ont pas adopté _ = rallié _ le modèle allemand, du moins le modèle _ idéal = idéologique _ qu’elle aime projeter à l’extérieur.

Cela étant, ce n’est pas la première fois _ en effet ! _ que l’Allemagne connaît ce type de sursaut national : le chancelier Helmut Kohl lui-même _ mais oui ! de même que Helmut Schröder, ensuite…  _ ne voulait pas que ce qu’il appelait avec mépris le «Club Med», c’est-à-dire l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce, entrent dans l’Euro _ le nouveau nom du Mark… Finalement, il l’a accepté en échange du _ verrou (de sécurité) du _ pacte de stabilité, qui garantissait que la monnaie unique ressemblerait au Deutsche Mark _ voilà !

Cette campagne antigrecque n’est donc pas de la xénophobie ?

Pas au sens classique _ la nuance est intéressante ! _ du terme. La France pense _ se représente, s’imagine (narcissiquement) _ que l’Europe est une grande France ; et l’Allemagne _ chacune dans sa bulle ; Sloterdijck dirait dans sa « sphère«  ; cf Sphères _ pense que la zone euro est une grande Allemagne _ mais pas tout à fait selon la même représentation de la « grandeur« , toutefois : entre le roi-soleil (de Versailles) et le roi-soldat (de Potsdam), une vieille rivalité de « double«  : cf René Girard : Achever Clausewitz, chapitre VII, « La France et l’Allemagne« , pages 269 à 327 : je viens de le lire… C’est du souverainisme économique _ ou pratique d’« empire«  _, qui se traduit par des relents xénophobes dans les tabloïds _ et dans les esprits et les cœurs des plus fragiles et perméables à cette rhétorique…

Le fond du problème est que la nouvelle _ générationnellement _ classe dirigeante, au-delà des préoccupations de politique intérieure _ ah ! la cuisine électorale ! demeurer au pouvoir… _ de Merkel, entretient désormais une distance _ = insensibilité, froideur _ émotionnelle vis-à-vis de l’Europe. L’Allemagne, durant la crise, n’a accepté qu’à reculons des solutions européennes, car elle pensait _ = croyait : le philosophe Alain distingue admirablement « penser«  de « croire«  _ pouvoir s’en sortir _ et faire des bénéfices _ par ses propres forces. La réalité l’a _ durement ! _ détrompée. L’élite médiatique et politique ne comprend pas _ c’est dangereux ! la bêtise… _ la nécessité _ bien comprise au niveau, déjà (= primaire !), des seuls « intérêts«  : à la anglo-saxonne, utilitariste… _ de la solidarité _ voilà ! _ et pense _ croit ! _ que l’Allemagne peut vivre _ et prospérer _ seule. Elle ne jure que par une chose, la pédagogie du fouet _ = la schlague… _ : il faut fouetter les mauvais élèves _ voilà : ces récalcitrants à la raison universelle ! _ de l’UE jusqu’à ce qu’ils se comportent _ selon le dressage behavioriste bien compris _ comme le veulent les Allemands.

S’agit-il d’une volonté de dominer l’Europe ?

Je crois plutôt que l’Allemagne, comme le dit le philosophe allemand Ulrich Beck _ cf son Pour un empire européen  _, se pense désormais comme une grande Suisse ou une petite Chine exportatrice. Comme elle est dans l’UE et dans l’euro, elle doit faire avec, mais elle veut mener la barque au plus près de ses intérêts nationaux _ business is business ; et c’est tout ! Une idéologie en expansion depuis Thatcher et Reagan…

Les hésitations allemandes, depuis le début de la crise grecque, ont fait chuter l’euro face au dollar. Berlin ne veut plus d’un euro fort ?

Je suis persuadé que le gouvernement, en laissant pourrir _ voilà ! _ la situation grecque, a sciemment _ oui _ voulu faire une dévaluation compétitive de l’euro _ rien moins ! tout bénéfice pour soi seul… _ afin de favoriser son commerce extérieur _ c’est tellement important ! Il savait qu’en hésitant à venir en aide à la Grèce, il pousserait _ immédiatement _ les marchés, toujours inquiets _ et immédiatement « réactifs«  au moindre « signe » : cf « État de vigilance«  de Michaël Foessel… _, à vendre de l’Euro. C’est un succès _ bravo ! _ puisque les exportations allemandes se sont envolées. Le pays s’est offert le luxe _ narcissiquede démontrer _ urbi et orbi _ qu’il pouvait à lui seul _ voilà la logique du pouvoir… _ décider de faire baisser _ par les autres _ l’Euro, ce qui montre que le souverainisme économique allemand est à court terme payant _ que demandent les spéculateurs, en effet, sinon du rendement et profit au plus court terme ?..

Cela va conforter l’élite _ de pouvoir : la nomenklatura qui fait, en parfaite bonne conscience et satisfaction de soi, ses choux gras… _ dans son approche de l’Europe : c’est désespérant _ conclut Dany, qui raisonne à un peu plus long terme ; et un peu plus « responsablement« , semble-t-il, lui…

Toutefois, une partie des médias conservateurs, comme le Frankfurter Allgemeine Zeitung et Die Welt, commence à réaliser _ avec un chouia de plus de plus de recul : plus lucidement _ que Merkel _ la bonne crémière… _ joue avec le feu _ voilà _ et lui conseillent d’accepter le plus rapidement possible _ ça urge ! il y a le feu au lac ! _ une aide à la Grèce.

Est-ce que Berlin accepterait l’Euro aujourd’hui ?

Lâcher le Mark aujourd’hui serait _ empiriquement _ impossible. Ceux qui ont fait l’Euro _ en 1998 et jusque là _, ce sont ceux qui avaient encore conscience _ voilà _ des raisons pour lesquelles on a construit _ même de bric et de broc ce « machin«  assurément bien trop bancal qu’est encore _ l’Europe : ils avaient vécu la Seconde Guerre, ce qui n’est pas le cas des dirigeants actuels _ plus étourdis… Les politiques ne sont plus conscients _ c’est dangereux ! _ des nécessités historiques _ lourdes ! terribles ! _, ils sont dans la gestion quotidienne _ sans assez d’esprit de perspective… _ d’une crise qu’ils ne maîtrisent pas.

Au secours ! donc ! Il y a péril en la demeure ! Réveillons-nous vite !

C’est une autre Europe que ce sinistre « machin« -là,

celui qui suscite (et fonctionne avec) des Durão Barroso, Van Rompuy, Catherine Ashton et autres fantoches _ au service de quels intérêts ? Pas ceux de la démocratie, en tout cas ! Les citoyens n’ayant aucun pouvoir de contrôle ni de sanction sur les décisions qui en émanent !!! c’est grave ! _,

qu’ont voulu beaucoup de ceux qui ont voté « Non » au référendum français du 29 mai 2005 à propos de la bien mal nommée alors « constitution » européenne ! 

La puissance ne fait pas tout ; elle n’est qu’un moyen : aux services de fins,

à déterminer démocratiquement ; c’est-à-dire après débats contradictoires suffisants et bien informés !

En attendant,

la démocratie souffre !


Dans le numéro de ce même jour, mercredi 28 avril 2010,

Libération proposait aussi, à la page 19 cette fois,  un très intéressant _ encore ! _ « Rebonds » de Bernard Guetta : « Quatre raisons de ne pas désespérer de l’Europe » :

j’y renvoie bien volontiers aussi ; les analyses en sont et très précises et très nuancées !.. Et contribuent excellemment au débat en cours : à étoffer d’urgence en qualité !


J’apprécie pas mal Libération ces temps-ci…


Titus Curiosus, ce 29 avril 2010

Post-scriptum,

le lendemain, 30 avril :

Cf aussi ces deux _ excellents ! _ commentaires de lecteurs

à un éditorial du Monde (du 29 avril, lui aussi : L’Europe à quitte ou double ) :

_ « On ne pouvait rêver meilleure démonstration _ en effet ! _ des insuffisances _ le mot est faible (et dépend du point de vue selon lequel on se place : il y a des « insuffisances«  voulues et calculées… _ du traité de Lisbonne (né TCE, à un poil près) : l’attribution du pouvoir effectif _ voilà ! _ à une délégation des exécutifs nationaux, l’inexistence de toute coordination politique européenne entre partis _ supposés ou s’affichant comme _ « proches » _ pourtant… _, la réduction du Parlement _ européen _ à un rôle de chambre d’enregistrement (quand le Parlement s’oppose à la Commission, c’est la Commission qui l’emporte… ; et ne parlons pas du Conseil !) ; tout a contribué à la prévalence de « politiques de clocher« , à l’horizon limité aux prochaines élections nationales (quel qu’en soit le niveau).

Tentant d’expliquer cela, il y a quelques années _ vers 2005… _, je me suis fait traiter d' »eurosceptique« , d’anti-européen, de dinosaure bolchevique, d’hugolien attardé ; j’ai reçu des leçons de « réalisme politique » _ ah ! le grand argument ! _ et je ne sais combien d’homélies « économiques«  _ pragmatiques = le fin fond de la légitimité ! Aujourd’hui, c’est « la Chine«  !..

Messieurs les « réalistes« , chers « politiques » _ concitoyens ! _, vous avez voulu à toute force le traité de Lisbonne ? Vous l’avez ! Jusqu’à la courbure sigmoïde… » _ on ne saurait mieux dire !!! Le lecteur a signé « Crétin notoire« 

_ « Ou quand l’Europe paye le prix d’être dirigée par une majorité de populistes de droite enclins avant tout à plaire à leur électorat national » _ c’est aussi parfaitement résumé : par « Kevin« 

Il faut parfois un peu de temps pour que les choses deviennent plus claires aux esprits un peu plus lents…

En attendant, les dégâts s’accumulent : pour certains, du moins ; mais pas pour tous, non plus !!! « Les affaires » tournent mieux que jamais…

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