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L’étrangeté des réticences à la recherche des cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel ; et les ressources documentaires de la correspondance la plus anodine de la vie quotidienne (suite)

08avr

Ce n’est pas seulement de ma réflexion d’hier

que je m’interroge sur l’assez extraordinaire étrangeté _ du moins à mes yeux d’invétéré curieux _ des réticences, à Ciboure comme à Saint-Jean-de-Luz, à rien qu’entendre évoquer seulement la simple idée d’un commencement de mise en œuvre un peu sérieuse d’une recherche méthodique et concrète de cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel ;

cf par exemple mon article du 28 mai 2019 :  ;

et plus encore _ entretemps ma propre recherche avait pas mal progressé ! _ celui du 11 octobre 2019 :  

Bien sûr les réticences familiales de certains des Gaudin-Courteault _ et je n’y inclus certes pas (!) la générosité magnifique de Madame Maylen Lenoir à me faire part, et à diverses reprises, de ses souvenirs familiaux personnels, notamment à propos de sa chère grand-mère née Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1868), LA cousine de Maurice Ravel (et c’est par elle, Magdeleine Hiriart, que certains des Gaudin sont très effectivement cousins avec Maurice Ravel ; cf mon décisif article du 13 mai 2019 :  …), ou à propos de son cher père Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 juin 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), LE  chauffeur de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1911 – Paris, 28 dévembre 1937) par tout le pays basque à la fin des années 20 et le début des années 30 ; et à me montrer divers très précieux documents familiaux en sa possession, ainsi que des recherches sur Ravel de son frère Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006)… _ sont d’une autre nature que les frilosités que j’ai pu éprouver de la part de bien des membres de la pourtant très dynamique (et féconde) Association Jakintza que j’ai pu rencontrer à de nombreuses reprises aux réunions du samedi matin au siège de Jakintza, à Ciboure _ dans la maison natale de Maurice Ravel, Quai Maurice Ravel ! _, lors de mes déplacements et séjours  à Saint-Jean-de-Luz…

C’est peut-être _ et c’est une hypothèse parmi d’autres _ que l’aura artistique qui surplombe l’image iconique du si génial compositeur vient provoquer une forme de timidité _ voire de tabou… _ qui éloigne immédiatement de la moindre velléité de recherche à propos des bien trop prosaïques cousinages cibouro-luziens que j’envisage de retrouver-retracer…

Je ne sais…

C’est tout de même assez étonnant…

De formidables gisements documentaires persistent probablement un peu encore, en attendant la mise à la décharge de tout ce qui est jugé d’absolue sans valeur, dans quelques lettres qui existent encore, dans quelques tiroirs de commodes, ou en quelques greniers, concernant la vie quotidienne, les réunions de famille, ou de petits voyages, auxquels aura pu participer Maurice Ravel en pays basque…

Mais le temps pour les retrouver, aujourd’hui, et surtout y prêter un minimum d’attention et d’intérêt, s’amenuise,

quand il ne s’agit pas _ en ces correspondances miraculeusement conservées, ainsi abandonnées à la poussière des tiroirs de commodes abandonnées dans des greniers _ de récits un tant soit peu excitants de manifestations un peu brillantes et officielles…

Qui prête attention au plus anodin de la vie quotidienne ?

À suivre…

Ce jeudi 8 avril 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ravel et le rare trésor des correspondances privées : d’étranges réticences à la recherche des cousinages cibouro-luziens du génial (et si discret et si humble) compositeur basque

07avr

La passion des correspondances privées m’est arrivée par surprise :

par l’idée-désir de participer très activement (et assez originalement _ dans les pas d’un Sainte-Beuve s’intéressant aux liens secrets entre l’œuvre et la vie d’un créateur _ à la composition d’un programme de concert et de disque, à l’occasion du 300e anniversaire de la mort de Jean de La Fontaine, en 1995, à un moment où j’étais « conseiller artistique » de La Simphonie du Marais et son chef, Hugo Reyne, et sur la proposition qui en était faite, en ma présence _ j’étais récitant pour un concert de La Simphonie du Marais dans l’abbatiale de Saint-Michel-en-Thiérache _, par Jean-Michel Verneiges, pour le Conseil général de l’Aisne, le département de naissance de La Fontaine (natif de Château-Thierry, à l’extrémité méridionale de ce département…)  ;

soit bâtir tout un programme _ de concert et de disque _ sur le fil conducteur de sa très puissante passion, avérée toute sa vie, de sa première à sa dernière lettre (toutes deux adressées à son ami de jeunesse Maucroy), pour la musique…

En conséquence de quoi, j’ai commencé par lire les biographies existantes de La Fontaine, et, surtout, j’ai entrepris de relever très méthodiquement, dans les deux volumes des Œuvres complètes de La Fontaine, tout _ absolument tout ! _ ce qui concernait, sous la plume de l’écrivain-poète, et sous le moindre des rapports, la musique.

Et en ont résulté plusieurs importants concerts _ à l’Auditorium de la Bibliothèque Nationale, pour la clôture de l’année La Fontaine ; à Laon, la préfecture du département de naissance de La Fontaine, l’Aisne ; etc. _, pour cette « année La Fontaine« , 1995 ;

et le CD _ tout simplement merveilleux ! _  EMI-Virgin « Un Portrait musical de Jean de La Fontaine« .

Puis, j’ai entrepris un semblable travail de recherche, à partir des biographies de Madame de Sévigné, et surtout des trois volumes de la Bibliothèque de la Pléïade de sa Correspondance _ principalement, mais pas exclusivement, à sa fille, Madame de Grignan _ pour ce qui concernait sa passion, à elle aussi, la marquise _ qui adorait chanter ! _, comme pour La Fontaine _ tous deux étaient des amis fidèles de cet homme de très grand goût qu’était le Sur-Intendant Nicolas Fouquet _ de la musique,

en vue d’un semblable projet de programme de concerts et de CD : au fil des jours de la marquise…

Le projet, in fine, n’a pas abouti jusque là ; ne s’est pas réalisé _ pas de concerts, ni de CD _ ;

mais j’avais découvert pour toute ma vie la valeur inestimable des correspondances intimes et privées, pour obtenir un juste regard « de côté« , profond, sur un créateur singulier, à côté de son œuvre principale même…

Quand est parvenue entre mes mains la Correspondance de Maurice Ravel réunie et publié par Manuel Cornejo,

c’est une nouvelle fois un angle un peu de biais que j’ai choisi pour orienter mon regard sur Ravel : relever tout ce qui relevait, en ces lettres, de la présence, et sous quelque forme que ce soit, du pays basque ; soit le pays (presque par hasard) natal de Maurice Ravel, né le 7 mars 1875 à Ciboure, la ville natale de sa mère, Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), qui avait fait, enceinte, le voyage de Paris, où elle était domiciliée auprès de son mari, Joseph Ravel, à Ciboure, probablement pour revoir une dernière fois sa mère Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874) très gravement malade _ celle-ci est décédée à Ciboure le 22 décembre 1874 : soit 2 mois et 13  jours avant l’accouchement, par Marie Delouart, du petit Maurice Ravel, à Ciboure… _, puis s’occuper de ce que sa mère laissait ;

et ensuite demeurer à Ciboure auprès de la tante de sa mère, Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902) ; au domicile de laquelle (une loge de concierge dans la superbe maison Estebenia) Marie Delouart-Ravel accouchera du petit Maurice le 7 mars 1875…

L’intérêt inestimable et magnifique des correspondanes privées et intimes, est qu’en elles, en effet, tout de la vie, des préoccupations, sentiments et pensées de leur auteur, se mêle et s’entremêle, joliment ; et qu’y abondent, au passage, de sublimes détails qui n’intéressent en rien la plupart des lecteurs, et même des biographes, focalisés qu’ils sont sur ce qu’eux jugent constituer l’essentiel de la vie, de la personne et de la personnalité, ainsi que de l’œuvre admirable de leur auteur ; mais qui sont autant d’infiniment précieux trésors pour celui qui, parvenant à les extraire de leur gangue de grise banalité apparente,vient les faire palpiter de merveilleux éclats de lumière _ ou l’art du biographe…  

Je suis donc un traqueur de détails, et même de micro-détails ;

qui me feront de passionnants judicieux indices afin de découvrir un peu plus loin et un peu à côté de ce que beaucoup de biographes jugent le principal, des facettes un peu plus secrètes de l’auteur de la lettre, au-delà de la quotidienneté prosaïque apparemment inessentielle de celle-ci…

Dans le cas de la vie et de l’œuvre de Maurice Ravel, et de son ancrage familial,

par l’ancrage foncièrement basque de sa mère, Marie Delouart,

je demeure tout simplement stupéfait que personne jusqu’ici n’a jamais manifesté, à Ciboure comme à Saint-Jean-de-Luz, la moindre curiosité envers ce que je nomme « les cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel ;

même si, et j’y viens, l’affaire était ici un peu délicate dans la mesure où la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart, était née (le 24 mars 1840, à Ciboure) de père inconnu ; où la grand-mère maternelle de Ravel, Sabine Delouart, était née (le 11 mars 1809, à Ciboure) de père inconnu :

son arrière-grand-mère maternelle, Marie-Baptiste Delouart (née le 29 juin 1782) étant la première _ en remontant vers l’amont la lignée féminine dont Maurice Ravel est le fruit (à Ciboure, le 7 mars 1875) _ à être née d’un père connu et légitime : Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798), marin, fils de marin… 

Cette stupeur mienne étant renforcée du peu _ et c’est un euphémisme pour signifier son absence absolue ! _ de coopération rencontrée de la part de la pourtant extrêmement active Association de recherche patrimoniale Jakintza, dont le siège se trouve à Ciboure, et au rez-de-chaussée de la maison même où est né Maurice Ravel !, en ma recherche patiente et assidue _ et féconde ! _ de ces « cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel..

Ce qui laisse émerger, en quelques recoins de mon cerveau, peut-être d’autres raisons, non dites _ solidement retenues _, à pareille réticence de leur part à une telle recherche des cousins basques de ce génial _ et modeste, humble, discret, secret _ artiste musicien qu’a été Maurice Ravel…

À suivre…

Ce mercredi 7 avril 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Acotz », par Jakintza : troisième volet d’une passionnante série de beaux livres sur « Saint-Jean-de-Luz » et « Ciboure »

18sept

Ce jour, un article de Sud-Ouest intitulé « Saint-Jean-de-Luz : retour sur l’histoire du quartier d’Acotz« 

m’apprend la sortie d’un nouveau volet _ le troisième _ d’histoire locale,

par la très féconde Association Jakintza,

consacré cette fois au quartier _ luzien _ d’Acotz,

situé au nord de Saint-Jean-de-Luz, et limitrophe, en sa frontière, de Guéthary.

Dès mon prochain passage, prochainement, à Ciboure,

je ne manquerai pas, bien sûr, de me procurer ce beau livre…

« Vaste territoire au nom mystérieux, qui n’a jamais eu d’existence géographique, ni administrative déclarée »,

« ni hameau, ni paroisse »,

mais « tour à tour, berceau et grenier de Saint-Jean-de-Luz, avant de disparaître sous les pelleteuses du progrès« ,

précise le journaliste présentant ici l’ouvrage ;

et désignant par cette dernière expression les aménagements assez récents de la zone industrielle et commerciale de Jalday,

au débouché de la sortie « Saint-Jean-de-Luz – nord » de l’autoroute qui mène à la frontière de Biriatou…

03 septembre 2020

Parution du livre sur ACOTZ

ACOTZ-AKOTZ – Les origines de Saint-Jean-de-Luz…

Ce livre complète l’histoire de Saint-Jean-de-Luz parue dans deux volumes en 2018 et en 2019 intitulés « Saint-Jean-de-Luz, de Napoléon III à Charles de Gaulle » et « Chantaco, de la commune de Serrés à Saint-Jean-de-Luz et Ascain ». Ainsi le territoire communal de la cité des Corsaires a été étudié dans sa totalité de la partie urbaine autour du port à ses quartiers excentrés, et de la mer à la Nivelle.


Acotz, plus ancienne partie de Saint-Jean-de-Luz, appartient à la cité luzienne, mais ne se fond pas dans la ville. Ce vaste territoire au nom mystérieux, n’a jamais eu d’existence géographique définie, ni administrative déclarée. Ce n’est pas un hameau ni une paroisse, juste une zone _ voilà _ vallonnée de bois, landes, plages, terres cultivables. Les quartiers actuels, du nom des anciennes fermes qui s’y trouvaient, ont acquis une renommée internationale grâce au surf, au tourisme, et aussi pour la vie économique dans un secteur entrecoupé par la voie ferrée, la route d’Espagne et l’autoroute A 63.

Écrit par Monique Béristain, Jasques Ospital, Serge Harismendy et Guy Lalanne, ce gros (1,6 Kg !) livre , édité par « La Geste » comprend 250 pages et est vendu au prix de 35 euros.

Je me souviens, bien sûr, de nos promenades de vacances, le long des falaises entre la plage d’Erromardie et le territoire de Guéthary,

et des buissons gorgés de mûres du chemin de Chibaou…

Et dans mes recherches généalogiques sur les cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel,

j’ai maintes fois rencontré cette domiciliation _ de paysans, pas de bourgeois… _ en ce quartier d’Acotz…

Ce vendredi 18 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Récapitulatif commode de mes recherches sur les parentés cibouro-luziennes de Maurice Ravel (12 mars 2019 – 1er mars 2020)

02sept

M’avisant que je n’ai pas publié jusqu’ici sur mon blog En cherchant bien
un récapitulatif récent de mes articles de recherche sur les cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel
parus sur ce blog entre les dates du 12 mars 2019 et 1er mars 2020
_ le confinement du 17 mars, puis l’inaccessibilité (pour persistance de Covid-19 !) des archives municipales de Ciboure, continuant d’empêcher la poursuite des nécessaires recherches sur place _,
pour des raisons de commodité, voici ce récapitulatif :

12 mars 2019 : 

14 mars : 

17 mars : 

20 mars : 

27 mars : 

7 avril : 

12 avril : 

14 avril : 

11 mai : 

13 mai : 

16 mai : 

26 mai :  

28 mai : 

29 mai :  

30 mai : 

1er juin : 

7 juin :  

8 juin :  

10 juillet :  

12 juillet : 

15 juillet : 

16 juillet : 

20 juillet : 

9 août : 

13 août : 

15 août : 

17 août :  

18 août : 

19 août : 

31 août : 

1er septembre : 

18 septembre : 

21 septembre :  

22 septembre : 

24 septembre : 

30 septembre : 

C’est un parcours de recherche qui continue, bien sûr _ et plus que jamais ! obstacles aidant… _, de me passionner, avec ses découvertes successives, ses rebondissements-rectifications, et ses inespérés progrès !!!
Et qui peut être aussi amusant à lire qu’une enquête policière _ aussi palpitant que les Dix petits nègres d’Agatha Christie !..
Ma recherche a été freinée, forcément, par le confinement advenu le 17 mars 2020, qui m’a empêché de revenir poursuivre mes explorations minutieuses _ et forcément chronophages _ aux archives municipales de Ciboure, auxquelles je me suis rendu la dernière fois le vendredi 28 février 2020 ; soit 18 jours avant l’ouverture du confinement le mardi 17 mars…
Ainsi que, depuis le 11 mai, par les nécessaires précautions consécutives à la persistance de la pandémie, qui interdisent pour le moment l’accès à la toute petite salle de la mairie de Ciboure où sont conservées les précieuses archives…
C’est un petit roman que l’aventure de cette recherche des cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel ;
qui, assez étrangement, n’a suscité jusqu’ici aucune curiosité _ même au sein de la pourtant très active Association Jakintza ! domiciliée au rez-de-chaussée de la maison natale de Maurice Ravel, la superbe maison Estebania, 27 Quai Maurice Ravel… _ à Ciboure ni Saint-Jean-de-Luz !
Au point que j’ai appris, à Saint-Jean-de-Luz, à Madame Maylen Lenoir (née en 1942), petite fille de Magdeleine Hiriart-Gaudin (1875 – 1968),
que sa grand-mère paternelle, Magdeleine Hiriart-Gaudin (11 mars 1875 – 19 juin 1968), était la cousine on ne peut plus effective (!) de Maurice Ravel (7 mars 1875 – 28 décembre 1937) Magdeleine et Maurice sont nés à 4 jours d’intervalle, au mois de mars 1875 : elle, Magdeleine, le 11 mars, à Saint-Jean-de-Luz, et lui, Maurice, le 7 mars, à Ciboure, en la maison .
L’arrière-grand-mère de Magdeleine Hiriart-Gaudin (1875-1968),
via son père Dominique Hiriart (1849-1926),
sa grand-mère paternelle Marie Etcheverry n°1 (1817-1850),
et son arrière-grand-mère Marie-Baptiste Delouart n°2 (1784-1842),
étant très effectivement _ il faut y insister ! _ la cousine de Maurice Ravel (1875-1937),
via la mère de celui-ci, Marie Delouart (1842-1917),
sa grand-mère maternelle Sabine Delouart (1809-1874),
et son arrière-grand-mère Marie-Baptiste Delouart n°1 (1782-1855).
Les (rares) chercheurs _ pour l’essentiel, à dire vrai, le seul Jean-Noël Darrobers (1910 – 2004) ; qui avait focalisé sa recherche sur les ancêtres cibouriens de Gratien Delouart (1748 – 1798) aux XVIIe et XVIIIe siècles ; et pas les descendants (cibouriens et luziens) de celui-ci au XIXe siècle… _ qui s’étaient un peu réellement (!) activement penchés jusqu’ici sur l’ascendance cibourienne de Maurice Ravel,
ne s’étaient pas avisé, en effet, qu’avaient existé _ et co-existé ! _ 3 sœurs Delouart _ filles des cibouriens Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _, et toutes les trois prénommées Marie ;
la fratrie des Marie Delouart n°1 (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855) _ épouse, à Ciboure, le 14 septembre 1814, du cibourien Jacques Billac (1774-1839) ; après avoir été la mère célibataire de Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874) ; laquelle, Sabine Delouart, sera la mère célibataire de Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917) et la grand-mère de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) _
et Marie Delouart n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842) _ épouse, à Saint-Jean-de-Luz, le 17 août 1814, du cibourien Jean Curutchet, dit Jean Etcheverry (1777-1841) _
se complétant avec la Marie Delouart n°3 (Ciboure, 17 août 1786 – Ciboure, 15 décembre 1872) _ épouse, à Ciboure, le 28 février 1821, du cibourien Michel Goyenague (1790-1849) _ et _ au moins _ un frère, Jean Delouart (Ciboure, 27 août 1788 – Ciboure, 23 septembre 1872) ;
car a peut-être existé aussi un second frère
Jean-Noël Darrobers ne s’était hélas pas intéressé, en effet _ en avait-il pris une claire conscience ?.. étant données les assez nombreuses ambiguïtés (eu égard aux flous et contradictions fréquents des témoignages donnés…) demeurant au sein des divers actes administratifs disponibles… _, au devenir luzien (par son mariage, à Saint-Jean-de-Luz, le 17 août 1814) de la seconde Marie-Baptiste Delouart (1784 – 1842), épouse du marin, cibourien lui aussi, Jean Curutchet, dit Jean Etcheverry (Ciboure, 15 septembre 1777 – noyé en mer au large d’Hendaye, 15 novembre 1841),
et de leur descendance (désormais luzienne) :
Marie Etcheverry n°1 (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1750), épouse à Saint-Jean-de-Luz, le 10 novembre 1846, du luzien Jean-Baptiste Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 10 avril 1816 – Saint-Jean-de-Luz, 24 septembre 1859) ;
son fils Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 20 décembre 1926), époux, à Saint-Jean-de-Luz, le 3 juin 1874, de la luzienne Marie Dimatz (Saint-Jean-de-Luz, 28 octobre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 9 juillet 1932) ;
sa petite-fille Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968), épouse, à Saint-Jean-de-Luz, le 28 septembre 1901, du luzien Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo (Congo français), mort noyé sur le fleuve Oubangui, 13 septembre 1910) ;
son arrière-petit-fils le luzien Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), époux, à Saint-Jean-de-Luz, en 1935, d’Angela Rossi (Triona (Italie), 12 septembre 1905 – Saint-Jean-de-Luz, 14 décembre 1999) ;
ce dernier étant le père de Charles Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006) et sa sœur Maylen Gaudin-Lenoir (Saint-Jean-de-Luz, 1942)…
Alors que le fils de Magdeleine Hiriart-Gaudin et père de Maylen Gaudin-Lenoir, Edmond Gaudin (1903-1988),
qui a servi de chauffeur à Ravel lors de la plupart de ses virées en auto par tout le pays basque, français comme espagnol, à partir de 1927-28, et qui s’est rendu compte, un des tous premiers, des symptômes de la maladie neurologique qui allait emporter Maurice Ravel le 28 décembre 1937, 
affirmait à ses enfants Charles-Paul Gaudin (1938-2006) et Maylen Gaudin-Lenoir (née en 1942)
que les mots de « cousin – cousine » utilisés par Magdeleine Hiriart-Gaudin et Maurice Ravel dans leur correspondance
(cf les lettre échangées le 8 octobre 1910 et le 24 novembre 1914, aux pages 246 et 403 de l’Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel publiée par Manuel Cornejo),
étaient des termes d’affection seulement !!!
Un déni de parenté effective (et silence) assez étrange _ de la part d’Edmond Gaudin, guère enclin, semble-t-il, à porter témoignage à ses proches de l’amitié qu’avait eue pour lui son cousin Maurice Ravel, à la fin des années 20 et début des années 30, lors des séjours du compositeur à Saint-Jean-de-Luz ; et plus encore de la part de sa mère, la très affable et volontiers volubile, jusqu’en ses dernières années (elle décèdera en 1968, en sa 94e année), Magdeleine Hiriart-Gaudin _, et interrogateur, pour qui s’y penche,
qu’il serait intéressant d’élucider !
À suivre,
Ce mercredi 2 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un superbe concert baroque de l’Ensemble Diderot (direction Johannes Pramsohler) à Saint-Pée-sur-Nivelle : Telemann et le concert français

11août

Me trouvant ce week-end à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, et m’apprêtant à prendre ma voiture pour rejoindre, à Ciboure, la Tour de Bordagain, où se tenait exceptionnellement une présence de l’Association Jakintza,

je trouve, samedi matin, vers 10 heures trente, sur le pare-brise de ma voiture, à peine déposé, un flyer informant de la tenue _ le soir même _ d’un concert de l’Ensemble Diderot, avec son chef, le violoniste baroque Johannes Pramsohler _ excellentissime ! _, à Saint-Pée-sur-Nivelle, à la salle Larreko, à 21 heures,

avec pour intitulé du programme : « Telemann et le concert français« , œuvres de Telemann, Leclair, Aubert, Corrette et Boismortier.

J’en informe bientôt mes amis Sylvie et Bernard _ de Bidart _, fervents mélomanes, et abonnés au Kursaal de Saint-Sébastien : le concert _ je l’ai noté _ est placé sous les auspices de la Quincena Musical de San Sebastian _ Bernard va s’informer sur la réservation possible des places.

Juste au sortir de La Cidrerie de Biriatou _ où j’aime venir déjeuner quand je me trouve à Saint-Jean-de-Luz ; et je n’en suis jamais déçu ! _, et allant reprendre ma voiture, coup de fil de Bernard qui m’informe avoir appris _ sur le site du Kursaal _ que le concert est déjà complet !

Je lui réponds que la loi française, à ma connaissance, impose qu’un certain volant de places doit demeurer disponible jusqu’au dernier moment pour tout concert, ou représentation de théâtre ou d’opéra ;

et que de retour chez moi à Saint-Jean je vais à mon tour m’aviser de la réalité de la situation _ étonnante : pourquoi les organisateurs du concert de Saint-Pée auraient-ils pris la peine de venir déposer ces flyers ce matin même à Saint-Jean-de-Luz, sinon ?..

Sur Internet, je découvre le nom et les coordonnées téléphoniques de l’organisateur, à Saint-Pée, Jean-François Clément ;

et je lui téléphone aussitôt.

Bien sûr, le concert n’est pas du tout complet,

et il m’avise qu’après le concert, la municipalité de Saint-Pée a prévu de fêter les musiciens comme il convient : pour la soif et une petite faim.

Il est aussi très sympathique.

Je rappelle aussitôt mon ami Bernard : nous nous retrouverons donc à Saint-Pée ce soir pour le concert de l’Ensemble Diderot dont je connais la plupart (excellentes ! toutes…) réalisations discographiques, chez Audax Records ;

Audax Records dont je possède à ce jour onze CDs ; je suis très curieux de tout ce que produit la marque de CDs Audax, fondée par Johannes Pramsohler lui-même, musicien et producteur, d’une immense curiosité musicale et d’une qualité d’interprétation à chaque fois enthousiasmante : rien moins ! Et les disquaires de la librairie Mollat ne manquent pas d’approvisionner en ces CDS Audax leurs rayons !


Le concert « Telemann et le concert français » a pour programme :

de Jean-Marie Leclair (1697 – 1764), un concerto pour violon en mi bémol majeur ;

de Georg Philipp Telemann (1681 – 1767), le concerto pour 3 violons en fa majeur (TWV 53:F1) extrait de la Tafelmusik ;

de Michel Corrette (1707 – 1795), le concerto comique Les Sauvages et La Furstemberg _ avec aussi des variations sur Quand on sçait aimer et plaire _ ;

de Joseph Bodin de Boismortier ( 16989 – 1755), un concerto pour violoncelle ; 

et de Jacques Aubert (1689 – 1753), le concerto pour 4 violons op. 26 N°3.

En bis,

les 7 musiciens de l’Ensemble Diderot,

soient Johannes Pramsohler, violon et direction,

Roldan Bernabé et Simone Pirri, violons,

Mario Konaka, alto et violon,

Gulrim Choi, violoncelle,

François Leyrit, contrebasse,

et Philippe Grisvard, clavecin,

donneront Le Carillon, du même Jacques Aubert, et à 4 violons.

Un superbe concert de concertos français du XVIIIeme siècle,

à la jointure d’une forme italienne _ le concerto _ et d’une expression française ;

que le très curieux et très ouvert Georg Philipp Telemann a eu très à cœur de diffuser

en ses admirables Ouvertures-Suites _ à la française : les chefs d’œuvre du genre, tout simplement ! très variés : quelle sublime inventivité chez le généreux Telemann _ comme en sa somptueuse Tafelmusik (publiée en 1733)…

Telemann effectuera en 1737-1738 un très fécond séjour à Paris de huit mois _ avec concerts de sa musique : à la cour comme au Concert Spirituel _ dont sortiront ses somptueux Quatuors parisiens _ j’aime beaucoup la version, en 3 CDs, de l’ensemble Florilegium…

L’enregistrement Archiv de 1988 de la Tafelmusik par Reinhard Goebel et son Musica Antiqua Köln

tient toujours magnifiquement la route.

La réception par Jean-François Clément,

comme par le maire de Saint-Pée, Pierre-Marie Nousbaum

_ et la salle de concert Larreko est superbe _,

a été très amicale et festive : avec un très fort goût de revenez-y…

En parfaite harmonie avec le festivité musicale

de l’Ensemble Diderot 

et le dynamisme et la musicalité de Johannes Pramsohler,

et ses CDS Audax…

Sur Johannes Pramsohler

musicien-interprète ainsi que producteur des toujours passionnants Audax Records,

outre les nombreux articles de mon blog à son sujet,

lire son excellent entretien du 13 juin dernier avec Maciej Chizynski sur le site de Res Musica :

Johannes Pramsohler, violoniste pour sortir des sentiers battus… 

On notera aussi que de puis 2008 Johannes Pramsohler joue un violon Pietro Giacomo Rogeri (1665 – 1740) de 1713 (Brescia)

que lui a cédé Reinhard Goebel…

 

Une petite remarque néanmoins,

à destination, non pas des organisateurs _ parfaits ! _ de Saint-Pée,

mais des éditeurs _ guipuzcoans de Donostia, dans le cadre de leur Quinzaine musicale _ du programme distribué au début du concert :

le troisième violon, d’une très grande expressivité, ne se nomme pas Simone Perrin,

mais Simone Pirri :

natif, en octobre 1994 de Pescara,

cet excellent violoniste de vingt-trois ans est domicilié à Londres ;

élève de Rachel Podger,

Simone Pirri joue fréquemment avec l’excellentissime _ lui aussi _ Concerto 1704, de Vaclav Luks… 


Ce dimanche 11 août 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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