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Jean Clair, ou le regard (et l’écriture) qui sait percer l’essentiel : un récapitulatif commode des articles successifs consacrés à ma lecture de son décisif et profond « Livre des amis »…

11mar

Voici, pour des raisons de simple commodité de partage, un récapitulatif des six articles que, du 24 janvier au 26 février 2024, je viens de consacrer à ma lecture enchantée du si important, décisif et profond, « Livre des amis » de Jean Clair,

dont l’écriture elle-même s’est étendue de 1981 à 2022,

depuis l’article consacré à Joseph Erhardy, « Réflexions sur la sculpture à propos et en honneur du sculpteur Joseph Erhardy«, publié en 1981, jusqu’à celui consacré à Claude Bernard, « Claude Bernard, un oeil éclairé «, un éloge funèbre, publié en 2022 ;

et en y ajoutant bien sûr les trois articles demeurés jusqu’ici inédits, ceux consacrés à Claudia Gian-Ferrari : « Un Héritage visuel » ; Léonard Gianadda : « Le Sourire de Léonard » ; et James Lord : « Un Américain à Paris«, qui paraissent donc pour la première fois avec cet indispensable lucidissime « Livre des amis« , qui vient tout juste de paraître _ est-ce tout à fait un hasard, pareille date ?.. _ le 2 novembre 2023…

1°) en date du 24 janvier 2024, l’article «  » ; 

2°) en date du 26 janvier 2024, l’article «  » ;

3°) en date du 28 janvier 2024, l’article «  » ;

4), en date du 11 février 2024, l’article «  » ;

5°) en date du 23 février 2024, l’article «  » ;

et 6°) en date du 26 février 2024, l’article «  » ;

Soit une approche prudente et un peu raisonnée de ma part, face à ce magistral recueil de 34 articles lucidissimes rédigés par Jean Clair au long de 41 années, de 1981 à 2022,

du fait de ma résolution de ne pas me conformer à la un peu trop désincarnée taxinomie alphabétique (des noms des personnes amies), qu’a choisie Jean Clair pour cette publication…

Et voici aussi le podcast d’une durée de 62′ de l’entretien (magique !) que j’ai eu avec Jean Clair le 20 mai 2011, à propos de ses deux livres, L’Hiver de la culture, aux Éditions Flammarion, et Dialogue avec les morts, aux Éditions Gallimard ;

ainsi que l’article (en date du 16 juillet 2011) « « , où je me permettais de le commenter…

Ainsi, rien ne vieillit-il en matière de pareille jubilatoire éternité… 

Jean Clair, ou un regard _ et une écriture ! _ qui sait percer _ entre aller vers et percevoir _ l’essentiel !

Au milieu des somnambules marchant en aveugles _ et à la queue-leu-leu (cf Breughel)_ à l’abîme…

Ce lundi 11 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un livre vrai d’amitié profonde et effective : « Le Livre des amis » de Jean Clair mérite absolument ce que livre son titre…

26fév

Ayant achevé hier dimanche ainsi que ce lundi matin de très bonne heure ma lecture du passionnant « Livre des amis » de Jean Clair,

hier par les articles « La famille Cadorin« , « Les somnambules » _ à propos du peintre Guido Cadorin (1892 – 1926) mais aussi de sa famille : son fils Paolo (1918 – 2014), sa fille Ida (1920 – 2018) , et son gendre Zoran Music (1909 – 2005)… _, « Notes pour un parcours » et « Dieulefit » _ à propos du sculpteur Ivan Theimer (1944 -) _,

et ce matin par les articles « Balthus et Rilke : une enfance« , « Les métamorphoses d’Eros » _ à propos de Balthus (1908 – 2001) _ et « Retour à Milan » _ à propos de la peinture italienne et l’expostion de 1980 « Les Réalismes (1919 – 1939)«  _ ,

et aussi après m’être procuré l’enthousiasmant merveilleux album « Sam Szafran – Obsessions d’un peintre« ,

 je puis certifier que ce recueil d’articles rassemblés maintenant par Jean Clair constitue, en effet, un bel et bien véritable et très profond « livre de ses amis artistes » ;

ou « L’autre XXe siècle d’arts plastiques » _ autour de la figure humaine, menacée par les assauts de décomposition du nhilisme ; et je m’inspire, pour qualifier ainsi ce « Livre des amis » de Jean Clair, du livre si important lui aussi, de mon ami Karol Beffa, « L’Autre XXe siècle musical« … _ que celui qu’a cherché à nous imposer la martelante doxa dominante…

Voilà pour le moment,

et à défaut d’un plus clair regard synthétique sur ce recueil magistral qui sait si lucidement et profondément aller à l’essentiel ! 

Ce lundi 26 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

En poursuivant ma lecture enchantée du « Livre des amis » de Jean Clair, en son écriture splendide de lucidité, justesse et poésie…

23fév

En poursuivant ma lecture enchantée du « Livre des amis » de Jean Clair,

dont j’avais dernièrement rendu compte en mon article du 11 février dernier « « 

_ mes articles précédents dataient du 24 janvier « « , du 26 janvier «  » et du 28 janvier « « ... _,

je viens, ce vendredi 23 février 2024, d’en lire 8 nouveaux articles,

et dans cet ordre-ci de lecture :

_ l’article absolument magnifique (!), de 1993, « Équilibres et envols« , consacré à l’œuvre de la sculptrice Roseline Granet (1936)

_ le très bel article, mâtiné de mélancolie, de 2011, « Philippe Roman en Engadine« , consacré à l’œuvre du peintre Philippe Roman (1927 – 1999)

_ l’article assez intrigant, de 1992, « Speculum mundi« , consacré à l’œuvre du peintre Paolo Vallorz (1931 – 2017)

_ l’article, de 2018, « Les Vies silencieuses », consacré à l’œuvre du peintre Xavier Valls (1923 – 2006) _ et qui m’évoque l’extraordinaire, et catalan, lui aussi, Federico Mompou, un compositeur à nul autre pareil…

_ le passionnant et très éclairant article, de 1981, « Réflexions sur la sculpture à propos et en l’honneur de Joseph Erhardy« , sculpteur (1928 – 2012), 

_ l’article, de 2008, « La Brûlure de l’encre« , consacré à l’œuvre du peintre Pierre Alechinsky (1921)

_ l’article, une analyse magnifique, de 2003, « Kairos. La notion de moment décisif dans l’œuvre de Cartier-Bresson« , consacré à Henri Cartier-Bresson (1908 – 2004), photographe 

_ l’article, de 1982, « Petite métaphysique de la photographie« , consacré lui aussi à l’œuvre de Henri Cartier-Bresson (1908 – 2004)

L’écriture de Jean Clair y est constamment splendide de lucidité , de poésie, et, bien sûr, de justesse…

À suivre…

Ce vendredi 23 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Lecture en cours des 34 articles, à savourer, du « Livre des amis » de Jean Clair…

11fév

Sur les 34 articles _ de longueur et de fonction diverses _ que compte « Le Livre des amis » de Jean Clair, j’en ai lu, à cette heure du dimanche soir 11 février, 19 pour le moment _ je les savoure… _ :

ceux consacrés à Avigdor Arikha (2/2), Francis Bacon (1/1), Balthus (1/3), Claude Bernard (1/1), Louise Bourgeois (1/1), Françoise Cachin (1/1), Lucian Freud (1/1), Claudia Gian-Ferrari (1/1), David Hockney (1/1), James Lord (1/1), Raymond Mason (1/1), Zoran Music (2/2), Brice Parain (1/1), J.-B. Pontalis (1/1), Sam Szafran (1/1), et Claude Terrasse (1/1).

Me restent ainsi à lire ceux consacrés à Pierre Alechinsky (1/1), Balthus (2/3), Guido Cadorin (2/2), Henri Cartier-Bresson (2/2), Joseph Erhardy (1/1), Roseline Granet (1/1), Philippe Roman (1/1), Ivan Theimer (2/2), Paolo Vallorz (1/1) et Xavier Valls (1/1)

Ce dimanche 11 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Aborder « Le Livre des amis » de Jean Clair : mon choix de commencer ma lecture par les 3 éloges funèbres (de Françoise Cachin, en 2011, Antoine Terrasse, en 2013, et Claude Bernard, en 2022) et trois textes immédiatement consécutifs aux décès (de James Lord, en 2009, Avigdor Arikha, en 2010, ainsi que Balthus, en 2001)…

28jan

Après mes deux réflexions préalables du 24 janvier (« « )

et du 26 janvier (« « ) derniers,

concernant mon ordre de lecture des 34 textes constituant le recueil du « Livre des amis » de Jean Clair,

j’ai choisi de commencer ma lecture par 6 textes immédiatement consécutifs à la disparition physique des amis,

soient de superbes _ et très divers : singuliers, chaque fois… _ « Tombeaux » : 

_ l’article « Françoise Cachin, l’intransigeante« , soit l’éloge funèbre prononcé aux obsèques de l’amie et collègue très estimée et admirée, et décédée le 4 février 2011 (aux pages 157 à 163 du recueil) ;

_ l’article « Pierre Bonnard et les voitures« , soit l’éloge funèbre prononcé aux obsèques de l’ami Antoine Terrasse, petit-neveu de l’immense Pierre Bonnard, et décédé le 20 décembre 2013 (aux pages 364 à 366 du recueil) ;

_ l’article « Claude Bernard, l’œil éclairé« , soit l’éloge funèbre _ particulièrement magnifique ! _ prononcé aux obsèques de l’ami Claude Bernard, éminent galeriste et collectionneur d’art lumineux, décédé le 16 novembre 2022 (aux pages 142 à 146 du recueil) ;

_ l’article « Un Américain à Paris« , soit le _ délicieux _ portrait post-mortem de James Lord, esthète éclairé et très attentif, et grand ami d’artistes majeurs Picasso, Giacometti, Dora Maar, Balthus, Raymond Mason, Lucian Freud…  _ qu’il fréquentait à Paris, décédé le 23 août 2009 (aux pages 268 à 271 du recueil) ;


_ l’article _ magnifique et extraordinairement émouvant : admirable ! _« Les Asperges d’Arikha« , écrit au lendemain de la disparition, le 29 avril 2010, de l’artiste et ami vénéré _ ses œuvres sont si belles !!! _, Avigdor Arikha (aux pages 31 à 39 du recueil) _ Jean Clair a consacré un second article, paru le 24 juin 2010, à son ami Avigdor Arikha, « La Canne d’Avigdor » (aux pages 21 à 30 du recueil) : plus admirable encore !!!, sublime quant à l’art de Jean Clair de creuser là, sur le champ, dans l’instant de l’écrire vite vite, jusqu’au plus fondamental même de l’art de la peinture !, et qui complète mieux que merveilleusement le merveilleux déjà article précédent  : « Une asperge est sans prix, une fois qu’en elle, à travers le talent du peintre, s’est résumé tout le réel, tout le possible du réel, en dehors de toute anecdote ou de tout récit, le réel-là, rendu, restitué, sauvé, sauvegardé…«  ;

et : « Je dis  le vin ou bien l’asperge, on comprend qu’en parlant du fruit ou de la boisson _ que je voudrais pouvoir, à mon tour, décrire avec la même précision et la même passion que l’œnologue décrit sa boisson _ je parle en réalité des faces, des portraits, des visages qu’Arikha a peints. (…) Ce sont d’abord et toujours des visages, anonymes pour le spectateur, à qui il a conféré la dignité la plus grande, l’unicité, la singularité de la personne. Le visage seul et unique, comme la botte d’asperges et le verre de vin, avec toutes ses qualités, et rien que ses qualités, sauf que ce sont des hommes et non pas des choses. L’asperge se laisse replanter et le verre de vin se remplir. L’homme, en tant que personne, ne se remplace pas. Il n’est pas interchangeable ni renouvelable. Il ne se remplit pas une seconde fois, même lorsqu’il a perdu, comme dit si justement la langue, sa contenance. Il est unique à chaque fois, et c’est bien là le grand mystère auquel le peintre doive s’affronter, et qui suffit à couper toutes ses forces. (…)

Je ne connais guère de peintres contemporains qui aient su à ce point _ comme a su le faire Avigdor Arikha _ rendre ce sentiment, en vérité poignant, de l’unicité d’un être, de tout être, du nourrisson qui naît (…) au grand vieillard qui va mourir. On dit « sauver les apparences », ou « sauver la face », et on le dit en souriant un peu ironiquement. Et pourtant dénommer, appeler, rappeler les apparences, c’est sauver l’homme de la mort. Dénommer et non pas dénombrer. Dire et peindre, c’est rappeler les êtres à la vie, c’est le contraire de le précipiter dans le nombre.

Il faudra un jour essayer de comprendre pourquoi le grand retour à la figure, dans la peinture d’après-guerre, a d’abord été le fait de peintres issus d’une tradition religieuse que dominait l’interdit de la figuration de l’être animé, en tout cas de son image taillée. C’est toute une famille de peintres _ je pense à ceux dont il fut si proche , et qui avaient même origine, Kitaj par exemple, ou bien Lucian Freud _qui ont rappelé qu’un visage était sans prix. Ils ont été les témoins, et aussi souvent les victimes, d’une époque où, mu par une idéologie démente, on s’était mis à immatriculer les gens. Des gens qu’on dénombrait, et dont on inscrivait le chiffre sur la peau à l’encre indélébile, un numéro d’ordre. Des fois qu’on n’arrive plus, au jugement dernier, à les reconnaître et les distinguer ? Ce fut l’entreprise la plus meurtrière que l’homme ait affrontée. Le peintre y répondra comme il peut : les gens se reconnaissent, non pas à leur numéro d’abattage, comme les bêtes, mais à leur visage, à leurs traits. Et les nommer les peindre un par un, les transformer en personne, c’est les tirer de la mort« … _ ;

_ et l’article  _ non dénué d’ironie et quasi dérangeant… _ « L’Enterrement de Balthus« , pour un artiste tôt admiré, et décédé le 18 février 2001 _ accompagné de 2 autres articles, d’analyse picturale, « Balthus et Rilke : une enfance » et « Les Métamorphoses d’Éros » publiés respectivement en 2008 et 1996 (aux pages 76 à 91 et 92 à 131 du recueil).

À suivre…

Ce dimanche 28 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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