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La perfection du triple album « The three seasons » vivaldiennes, de Giuliano Carmignola (suite) : un éblouissant voyage inouï au coeur de l’invention infinie du génie musical d’Antonio Vivaldi

02nov

Comme en accomplissement de mon article «  » d’hier mercredi 1er novembre,

ce jeudi 2 novembre 2023, cet article-ci, parfaitement intitulé « Les Trois âges » _ de la prodigieuse invention du génie musical d’Antonio Vivaldi (Venise, 4 mars 1678 – Vienne, 28 juillet 1741) _, de Jean-Charles Hoffelé sur son excellent site « Discophilia » :

LES TROIS ÂGES

Le titre de l’album, dévié de celui du plus célèbre opus du Prêtre Roux, n’en fait pas mentir le sujet. Ce voyage _ très _ éclairé déroule un fil rouge entres les trois périodes distinctes _ voilà ! _ qui ont fait varier non la syntaxe vivaldienne, d’emblée clairement ancrée, mais son sensible _ c’est-à-dire sa présentation (et variations) par le compositeur au fur et à mesure de sa création…

Les opus de jeunesse montrent cette dilection particulière _ certes _ pour l’invention, le goût des surprises _ oui _, une fantaisie alerte _ oui, d’une extraodinaire vivacité ; et tout simplement vie… _ où pas une ombre ne paraît _ oui ; et il s’agit aussi de se faire un nom, via, non seulement ses concerts, mais aussi ses publications… C’est le virtuose _ oui _ qui se saisit de ce concerto vénitien, qu’avec Marcello et Albinoni il aura fait émerger de la lagune, une fête _ généreusement _ débordée déjà de couleurs _ oui : à la Véronèse… _ que Giuliano Carmignola célèbre _ comme nul autre ! _ d’un archet brillant, ivre plus d’une fois de tant de soleil dans les écrins dorés où l’enchâssent l’Accademia dell’Annunciata et Riccardo Doni.

La première maturité _ en quelque sorte estivale _ impose _ ensuite _  une autre esthétique, autant de concertos dramatiques, rappelant qu’entre temps l’opéra _ oui ! _ a envahi le catalogue vivaldien, faisant de son violon une prima donna _ voilà… Des teintes plus sombres s’invitent, surtout le discours s’intensifie _ oui _ et l’harmonie elle-même se charge d’affects _ oui _ que le violon lisse en phrasés ou déploie en roulades dans un orchestre de plus en plus symphonique. Mais même là, le violoniste équilibre son jeu entre ferveur et splendeur _ oui _, espressivo et méditation _ oui : écoutez ses sublimes mouvements lents… _ : les Largos, les Adagios sont sous son archet de vrais airs d’opéra où s’invitent autant des personnages _ et d’affects intensément émouvants _ que l’écho sonore de la Sérénissime.

L’ultime période émancipe _ expérimentalement en quelque sorte, tant le génie de l’invention de Vivaldi se défie lui-même sans cesse, et très ludiquement… _ le violon des propres canons que Vivaldi avait développés, l’écriture se charge en traits revêches (et d’une difficulté diabolique qui semble répondre aux nouveaux défis posés par la jeune génération menée par Pietro Locatelli). Surtout une tourmente gagne _ somptueusement _ chaque concerto, assombrissant le discours jusque dans l’élévation spirituelle de certains, une intranquillité qui rapproche l’ultime Vivaldi de ce Sturm und Drang qui paraît _ bientôt _ de l’autre côté des Alpes. Cet espressivo trouve en Giuliano Carmignola _ né à Trévise le 7 juillet 1951 : celui-ci a donc une maturité de 72 ans lors des séances d’enregistrement de ce triple album (de 210′), en janvier, puis février, puis mars 2023, à Abbiategrosso, en Lombardie… _ mieux qu’un interprète, un créateur _ explorateur-révélateur-inventeur, à son tour, oui ! _ qui aura fait de l’univers Vivaldi le cœur battant _ oui _ de son _ propre _ art, enfin magnifié par cette Accademia dell’Annunciata débordée de couleurs, en idéale harmonie _ oui, oui _ avec son violon _ si magistralement poétiquement _ éloquent.

Belle édition. Lisez _ aussi, en plus des 6 très judicieuses pages intitulées « Donner du temps au temps » d’Olivier Fourès… _ le long entretien _ de 5 pages, et très justement intitulé « Une vie avec Vivaldi« … _ accordé par le violoniste à Massimo Rolando Zegna.

LE DISQUE DU JOUR

The Three Seasons
of Antonio Vivaldi

Antonio Vivaldi (1678-1741)

CD 1
Concerto pour violon
en la majeur, RV 343

Concerto pour violon
en ré mineur, RV 240

Concerto pour violon
en ré majeur, RV 230

Concerto pour violon en sol mineur, RV 332
Concerto pour violon en mi majeur, RV 265
Concerto pour violon en ré majeur, RV 210

CD 2
Concerto pour violon en ut majeur, RV 189
Concerto pour violon en sol mineur, RV 333
Concerto pour violon en fa majeur, RV 289
Concerto pour violon en ut mineur, RV 197
Concerto pour violon en sol mineur, RV 330
Concerto pour violon en si bémol majeur, RV 380

CD 3
Concerto pour violon en ut mineur, RV 201
Concerto pour violon en si bémol majeur, RV 371
Concerto pour violon en la majeur, RV 353
Concerto pour violon en si bémol majeur, RV 367
Concerto pour violon en sol mineur, RV 327
Concerto pour violon en si bémol majeur, RV 380
Concerto pour violon en si mineur, RV 390

Giuliano Carmignola, violon
Accademia dell’Annunciata
Riccardo Doni, direction

Un album de 3 CD du label Arcana A550

Photo à la une : le violoniste Giuliano Carmignola – Photo : © DR

Un triple album vivaldien indispensable !!!

Absolument jubilatoire ! Oui !

Ce jeudi 2 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Mozart, ou la subjuguante jubilatoire évidence du bonheur absolu, par le piano (de grâce !) de Francesco Piemontesi ; ou le rare miracle de toucher ici aux lumières du paradis musical…

31oct

Le CD « Mozart – Piano Concertos N° 19 & 27 – Rondo K. 386 » de Francesco Piemontesi , avec le Scottish Chamber Orchestra dirigé par Andrew Manze _ soit le CD Linn Records CKD 622, enregistré à Edimbourg les 2-3-4 mars 2019, et paru le 26 août 2020… _, renforce ma conviction jubilatoire que Mozart, à lui seul, pourvoie l’évidence simplissime d’un bonheur absolu…

Du Concerto n°19 en fa majeur K. 459 (du 11 décembre 1784),

voici le podcast de l’Allegro (de 12′ 21) du premier mouvement :

Et du Concerto n° 27 en si bémol majeur K. 595 (du 5 janvier 1791),

voici le podcast de l’Allegro (de 14′ 12) du premier mouvement ;

et le podcast de l’Allegro (de 9′ 27) du troisième mouvement…

Une simple _ subjuguante _ évidence jubilatoire…

Cet article-ci, de ce 31 octobre 2023, se trouve être le neuvième que je consacre sur ce blog à des interprétations _ de Liszt, de Mozart, de Schubert… _ de Francesco Piemontesi _ pour les labels Orfeo, Pentatone, Linn Records…

_ 1° : celui en date du 26 décembre 2018 : «  » ;


_ 2° : celui en date du 6 juin 2019 : «  » ;

_ 3° : celui en date du 27 juin 2019 : «  » ;

_ 4° : celui en date du 25 septembre 2019 : «  » ;

_ 5° : celui en date du 29 octobre 2019 : «  » ;

_ 6° : celui en date du 24 octobre 2020 : «  » ;

_ 7° : celui en date du 19 septembre 2023 : «  » :

_ 8° : celui en date du 26 septembre 2023 : « « …

Mais c’est le stupéfiant miracle d’évidence simplissime de grâce _ voilà ! _ de ce proprement sublime CD des 19e & 27e  Concertos pour piano et orchestre K. 459 & 595 de Mozart sous les doigts de Francesco Piemontesi _ né à Locarno, dans le Tessin, le 7 juillet 1983 : il a maintenant 40 ans… ; lors de l’enregistrement de ce CD à Edimbourg les 2, 3 et 4 mars 2019, Francesco Piemontesi avait 36 ans… _,

qui me fait toucher aux lumières du paradis, au moins, de la musique…

Et voici encore _ manière pour moi d’enfoncer encore un peu mon clou… _ un très significatif _ lucidissime _ compte-rendu de concert donné le 28 avril 2014 au Conservatoire de Bruxelles par Francesco Piemontesi, sous la plume de François Mardirossian,

un compte-rendu découvert à l’instant sur le site de l’excellent Crescendo : « Francesco Piemontesi, l’intelligence musicale« 

_ c’est un jour, possiblement à l’automne 2018, une interview, saisie à la radio (probablement sur France-Musique), d’un chef (je ne me souviens hélas plus qui : Daniel Barenboïm ?…), auquel il était demandé quel interprète de la musique il conseillerait d’écouter en priorité ; celui-ci avait alors cité le nom et parlé très chaleureusement de Francesco Piemontesi, dont le jeu, avec lui, en concert l’avait profondément marqué ; et c’est ce très avisé conseil d’expert qui m’a incité à découvrir alors ce pianiste inconnu jusqu’alors de moi, et qui, depuis, non seulement ne m’a jamais déçu, mais surtout, comme aujourd’ui pour ce sublime CD Mozart des Concertos 19 & 27 du label Linn Records, paru au mois d’août 2020 (je l’avais laissé passer…), me comble… _ :

Francesco Piemontesi, l’intelligence musicale

LE 29 AVRIL 2014 par La Rédaction

Francesco Piemontesi © Marco Borggreve

Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour piano KV 533/494
Ludwig van Beethoven : Sonate pour piano n° 30, op. 109
György Ligeti : Cordes vides (Etudes pour piano I), Entrelacs (Etudes pour piano II)
Claude Debussy : Des pas sur la neige (12 Préludes, livre I), La Danse de Puck (12 Préludes pour piano, livre I)
Franz Schubert : Sonate pour piano, D 958


Du haut de ses 30 ans _ à cette date du concert bruxellois, le 28 avril 2014, donc _, Francesco Piemontesi vient de nous offrir un récital au programme très exigeant. On se souvient de son éclatant 3e Prix au Concours Reine Elisabeth (2007) et, ce soir, il atteint un niveau de perfection subjuguant _ un adjectif qui vient aussi sous ma plume ! Sa Sonate _ en fa majeur K. 533/494, n°15 _ de Mozart est d’une grande simplicité et d’une confondante évidence _ « simplicité« , « évidence«  : encore de mes mots pour caractériser le miraculeux talent d’interprétation de Francesco Piemontesi… _, son toucher est sans manière, aérien, chantant _ voilà : la grâce même… Un son tout à fait mozartien _ mais oui ! Mais qu’est-ce qu’un son mozartien ? La simplicité de rigueur, la rondeur dans l’attaque de la touche et une grande vocalité dans les lignes mélodiques _ voilà, voilà. Piemontesi ne tombe jamais dans l’affèterie _ certes non… _ et conduit sans cesse _ dynamiquement, mais sans jamais rien de forcé : seulement l’évidence du plus grand naturel… _ la mélodie. L’auditeur comprend parfaitement _ oui _ où le compositeur voulait l’amener. Ce jeune pianiste suisse-italien _ natif, le 7 juillet 1983, de Locarno, dans le Tessin ; et il enregistre souvent à Lugano _ comprend parfaitement _ oh que oui ! _ la musique et la fait comprendre aisément _ et tout est dit là, en cette merveilleuse dynamique de jeu, sans jamais rien de si peu que ce soit forcé. Le mouvement lent est joué dans la tendresse _ oui ! _ et nous fait regretter qu’elle ne soit pas donnée plus souvent. Le récital se poursuit avec la grande Sonate op. 109 de Beethoven. D’emblée, Piemontesi modifie l’approche de l’instrument et offre un son très différent. Dès les premières notes, on saisit le bond dans le temps. L’instrument pour lequel cette œuvre fut écrite n’est plus le même, et la manière de s’exprimer non plus _ en effet. Nous sommes plongés dans les tourments beethovéniens et le deuxième mouvement conjugue poigne et vitalité _ comme il convient pour Beethoven. Le dernier mouvement (thème et variations) est un des moments forts de ce concert : le public est attentif à cette musique qui nous porte à l’état de grâce _ encore un de mes mots, même si la grâce de Beethoven n’est pas la grâce de Mozart… _ quand elle est bien jouée comme ce soir. Francesco Piemontesi chante la vraie virtuosité : science des voix, connaissance approfondie de l’esprit beethovénien et grande générosité dans l’émotion _ oui… Il sait où il va et il donne en permanence l’impression que la musique naît sous ses doigts à l’instant même où il la joue _ comme cela devrait toujours, toujours, être le cas ! Après la pause, deux Études de Ligeti parfaitement maîtrisées, claires, bien construites et d’un grand soin du son. Même chose pour les deux Préludes de Debussy et la tension est à son comble dans Des pas sur la neige _ je possède aussi le CD des Préludes de Debussy par Francesco Piemontesi, enregistré à Lugano en mars et avril 2014 : le CD Naïve V 5415. Piemontesi impose naturellement au public une écoute sereine et silencieuse _ oui, lumineuse ; et c’est aussi le cas à l’écoute de ses magnifiques CDs successifs depuis… En bis, deux autres Préludes de Debussy dont Feux d’artifice, très impressionnants de clarté et de facilité _ des traits éminemment piemontésiens... _, presque sans pédale forte. 
Un récital mémorable et un programme sans complaisance.


François Mardirossian
Bruxelles, Conservatoire Royal, le 28 avril 2014

Et de ce même magnifique écouteur qu’est François Mardirossian, lui-même interprète, et à nouveau à propos et de Mozart et de Francesco Piemontesi,

on peut lire aussi, toujours sur le site de Crescendo, et en date du 12 juillet 2014, cet article-ci intitulé « Piemontesi : l’intelligence même de Mozart« , cette fois à propos du CD « Mozart – Piano Works » par Francesco Piemontesi, le CD Naïve V 5367…

Immense merci à cet exceptionnel passeur de musique qu’est au piano Francesco Piemontesi mozartien absolu !

Et bien sûr merci à ces (et ses) sublimes Mozart !

Ce mardi 31 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

En forme de simple mais jubilatoire exercice d’écoute musicale comparée…

27juin

Pour un simple mais jubilatoire exercice d’écoute comparée :

écouter d’abord ceci

et ensuite cela

D’après mon article « «  du 18 juin dernier…

Et, en bonus,

mon vif conseil de prendre aussi connaissance de cela

Ce mardi 27 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Après un stupéfiant hypnotique « Bolero », la délicieuse pochade de Franc-Nohain et Maurice Ravel, « L’Heure espagnole », servie à la perfection par François-Xavier Roth, ses chanteurs et ses Siècles…

18juin

À la suite de mon article d’hier samedi « « ,

voici, ce dimanche 18 juin,

quelques brèves remarques tout simplement enchantées sur la réussite parfaite qu’est l’interprétation par François-Xavier Roth, son orchestre Les Siècles, et les magnifiques diseurs-chanteurs que sont Isabelle Druet, Concepcion, Julien Behr, Gonzalve, Loïc Félix, Torquemada, Thomas Dollé, Ramiro et Jean Teitgen, Don Inigo Gomez,

de cette délicieuse délicate pochade de Franc-Nohain (1872 – 1934) et Maurice Ravel (1875 – 1937), « L’heure espagnole » (composée l’été 1907, et créée le 19 mai 1911) _ d’une durée ici de 49′ 20 _,

en cet époustouflant album Harmonia Mundi HMM 905361,

dont le complément _ en plus petites de lettres, pour une fois, sur la converture du CD _ de super-luxe, est rien moins que l’immense « Bolero«  _ d’une durée, ici, de 15’16…

On ne manquera pas de lire avec le plus grand profit, en le livret de ce CD,

la très détaillée présentation, intitulée « Rythmes et humeurs « avec un peu d’Espagne autour »« , de Jean-François Monnard, sur 5 pages ;

ainsi que, sur 4 pages, un tout à fait éclairant entretien de François-Xavier Roth avec Jean-Jacques Groleau _ avec, entre autres, un très intéressant parallèle de cette « Heure espagnole«  de Maurice Ravel et Franc-Nohain, en 1907, avec le « Pelléas et Mélisande » de Claude Debussy et Maurice Maeterlinck, en 1902…

Où se marque ce qui fait la singularité merveilleuse du génie musical de Ravel à ce moment lui-même intéressant de la musique française (et de la poésie !) d’avant le bouleversement de 1914… « L’heure espagnole«  ayant été reçue dans une certaine incompréhension, lors de cette création, en 1911…

Et pour en juger aussi à l’oreille, voici, et à ne surtout pas manquer, un jubilatoire _ orgasmique ! _ extrait vidéo (de 3′ 21) du somptueux bouquet final à cinq _ une merveille ! _ de cette « Heure espagnole« -ci, par François-Xavier Roth (d’une durée totale de 49′ 20, en ce merveilleux CD)…

Pourrez-vous donc y résister ?

Ce dimanche 18 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

En parallèle à ma lecture enchantée du « Penser avec les oreilles » de François Noudelmann (paru en 2019), trois entretiens de l’auteur à propos de cet indispensable travail d’exploration jubilatoire et festif de l’aisthesis…

13juin

Poursuivant ma lecture absolument enthousiaste de l’œuvre de François Noudelmann,

et alors que je viens d’entamer _ j’en suis à la page 41 _ ce mardi 13 juin son « Penser avec les oreilles« , paru aux Éditions Max Milo le 29 août 2019 _ voici déjà le texte très alléchant de sa quatrième de couverture : « Des réflexions sur la place du son dans le discours philosophique. Elles mettent en lumière l’importance de la voix, du ton ou de l’accent dans l’élaboration et la réception _ les deux ! _ de la pensée des philosophes.

Et si nous enlevions les bouchons de nos oreilles pour entendre enfin le son des idées ? La pensée fait du bruit, nous l’avons oublié : de grands vacarmes ou de légers bruissements. La voix des philosophes, leurs accents, font partie _ absolument ! _ de leur pensée. Même dans leurs écrits nous entendons des cris et murmures _ mais oui : toute une gamme d’humeurs très variées, qui sont partie prenante du penser. Depuis les dispositifs acoustiques de l’Antiquité jusqu’à l’utilisation du microphone aujourd’hui, François Noudelmann pose son stéthoscope sur la philosophie. Il étudie les milieux sonores les plus favorables à la réflexion et propose une écologie sonore de la pensée » : rien moins ; et c’est passionnant !.. _,

de la même manière avec laquelle j’ai procédé en avant-propos de mes lectures-relectures de son « Les airs de famille. Une philosophie des affinités » (paru aux Éditions Gallimard le 16 février 2012), en mon article d’introduction du 21 mai dernier : « « , comportant de précieux liens à trois vidéos d’entretiens de (et avec) François Noudelmann, en date du 7 juillet 2020, et intégrées toutes les trois en un article unique pour ABCpenser.com , sur une idée de Philippe Petitintitulé très justement « Qui êtes-vous, François Noudelmann ? – Ma vie a été une suite de rencontres« , que voici : « Qui êtes-vous, François Noudelmann ? » (22’21) ; « Écouter » (28′ 51) ; et « Affinité » (25′ 05),

semblablement, en forme d’initiation à cette lecture de « Penser avec les oreilles« , voici trois remarquables entretiens de François Noudelmann, en date respectivement

du 28 avril 2017 _ soit parallèlement à l’écriture de son essai qui paraîtra deux ans plus tard, le 29 août 2019 ; et c’est à relever… _pour le premier : « Pour une écoute des bruits de la pensée » (d’une durée de 77′ 17), et en un séminaire à Toulouse, « Poéthiques« , organisé par Jean-Yves Laurichesse et Nathalie Cochoy, à l’université Jean Jaurès de Toulouse ;

du 16 septembre 2019 _ en concomitance, donc, avec la parution du livre… _, pour le second : « Stéthoscope » (de 53′ 10), pour l’émission « L’Heure bleue » de Laure Adler, sur l’antenne de France-Inter ;

et du 14 avril 2022 presque trois années plus tard, pour celui-ci… _, pour le troisième : « Penser avec les oreilles » (de 37′ 12), en un entretien avec Carine Fillot, sur le site d’Elson.fr ;

entretiens très vivants et très ouverts et très riches,

dans lesquels nous pouvons percevoir la voix même _ avec la gamme infiniment variée (en rien, jamais monocorde) de ses inflexions et rythmes, sonorement eux-mêmes déjà très parlants en dehors de la teneur des paroles prononcées et significations proposées… _ de François Noudelmann penser au présent de ces entretiens enregistrés _ en interlocution, donc, avec un auditeur très attentif, qui improvise des questions, ainsi qu’un auditoire présent en effectivité dans la salle, ou via la diffusion à la radio, ou sur le Net…

La voix et les intonations, comme la gestuelle des bras et des mains, de François Noudelmann étant toujours éminemment expressives,

en leur chantante et dansante formidable liberté de l’imageance tellement festive, de ce jubilatoire penser en acte…

Et je voudrais citer aussi ici l’impression magnifique et merveilleuse que j’ai éprouvée, le 20 mai 2011, dans la salle Albert-Mollat où se tenait l’entretien (d’une durée de 57′) que j’ai eu le bonheur d’avoir avec Jean Clair, à propos de ses Dialogue avec les morts & L’Hiver de la culture (57′) :

J’eus alors la très insigne chance de recevoir la grâce infiniment rare d’écouter, précisément, vraiment penser mon interlocuteur, en notre conversation à la fois précise et ouverte autour de ses deux livres…

Ou quand la voix se fait, en son grain même, en ses tons, en ses flux et inflexions, en ses rythmes, en ses ralentissements et silences, le véhicule éminemment sensible et perceptible d’un serein, simple et profond assumé penser vraiment… 

En voici, à savourer, le prodigieux podcast

À suivre…

Ce mardi 13 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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