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Musiques de joie : les Concertos pour Piano et Orchestre de Beethoven, par la jubilation enthousiasmante de Ronald Brautigam sur deux superbes pianofortes

21mai

L’expression spontanée de la joie

n’est probablement pas le fort du génie de Beethoven…
Mais peut-être le genre _ opératique et mozartien ? _ du concerto pour piano
peut-il fournir cependant d’intéressants et judicieux exemples de cette joie
_ à destination d’une salle de concert, à Vienne _
chez Beethoven…
Ainsi ai-je été totalement séduit par la vivacité enthousiaste du brillantissime jeu de Ronald Brautigam
sur superbes deux pianofortes
_ d’après un Walter & Sohn de 1805
et un Conrad Graf de 1819,
les deux par le facteur Paul McNulty, en 2012 et 2007 _
en un récent merveilleux double album BIS SACD 2274,
avec Die Kölner Académie, dirigée par Michael Alexander Willens,
en des enregistrements de juillet 2017 et juillet 2018, à Cologne.
Avec quelques autres pianofortistes, tels
Christian Zacharias _ né à Jamshedpur (Inde) le 27 avril 1950 _,
Kristian Bezuidenhout _ né en Afrique-du-Sud en 1979 (sans plus de précisions) _
et le regretté Paul Badura-Skoda _ Vienne, 6 octobre 1927 – Vienne, 25 septembre 2019 _,
ainsi que le pianiste magnifique, lui aussi, Stephen Kovacevich _ San Pedro (Californie), 17 octobre 1940 _
… 
Ronald Brautigam _ né à Amsterdam le 1er octobre 1954 _ emporte merveilleusement notre enthousiasme…
Ainsi Ronald Brautigam enlève-t-il notre adhésion totale dans les 5 Concertos pour piano et orchestre de Beethoven,
le n°1 (op. 15, composé en 1798),
le n°2 (op. 19, composé en 1795),
le n°3 (op. 37, composé en 1802),
le n°4 (op. 58, composé en 1806)
et le n°5, L’empereur (op. 73, composé en 1809)…
Simplement, un immense bravo !
et merci !!!
Ce lundi 4 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

De merveilleux Haydn et Mozart au pianoforte, par un très ludique Jérôme Hantaï

05mai

Ce n’est pas la première réalisation discographique sur pianoforte de Jérôme Hantaï

_ connu d’abord comme violiste ;

en plus d’être le frère aîné des excellents Pierre Hantaï, claveciniste, et Marc Hantaï, flûtiste. .

Au moins deux CDs Haydn :

un de sonates, chez Ambroisie, en 2005 ;

et un premier de trios, avec Philippe Couvert et Alix Verzier, chez Astrée en 1999…

Eh! bien, ce CD Haydn-Mozart de Sonates sur pianoforte par Jérôme Hantaï

_ un CD Mirare MIR 456 à paraître le 17 mai à venir  _

est merveilleusement réussi,

en la plénitude de son bonheur ludique…

À placer tout à côté du tout récent CD Haydn de Kristian Bezuidenhout,

le CD Harmonia Mundi HMM 902273 ;

cf mon article du 24 avril dernier :

C’est comme si nous découvrions enfin la grâce de claviériste, aussi, de Joseph Haydn (1732 – 1809) !

Celle de Mozart (1756 – 1791) nous étant depuis pas mal de temps un peu mieux familière…

Jérôme Hantaï a toujours eu beaucoup de fantaisie !

Et nous sommes très heureux de l’entendre ainsi à nouveau au disque !

Ce dimanche 5 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un nouvel article sur le Haydn novateur et fantasque de Kristian Bezuidenhout

24avr

Kristian Bezuidenhout

est un musicien que j’apprécie tout particulièrement

_ cf mon article du 11 avril dernier :  … _ ;

et dont j’ai salué à diverses reprises les superbes incarnations discographiques, 

dans Mozart, tout spécialement

_ cf mon article du 11 janvier 2016 :  … ;

et celui du 28 février 2015 :   _ ;

mais aussi maintenant dans l’œuvre de Joseph Haydn.

Et voici que ce jour,

sur le site de Res Musica,

sous la plume du critique Alain Huc de Vaubert,

et à propos du très beau CD Piano Sonatas de Joseph Haydn, par Kristian Bezuidenhout

_ soit le CD Harmonia Mundi HMM 902273 _

paraît un article intitulé Le Haydn novateur et fantasque de Kristian Bezuidenhout.

LE HAYDN NOVATEUR ET FANTASQUE DE KRISTIAN BEZUIDENHOUT


….

Joseph Haydn (1732-1809) :

Sonate en ut mineur Hob XVI : 20 ;

Variations sur le thème « Gott erhalte Franz, den Kaiser’ » Hob. I, 430, poco adagio en sol majeur d’après le Quatuor à cordes Hob III : 77 (op. 76 N° 3) ;

Partita (divertimento) en sol majeur Hob. XVI :6 ;

Sonate en ut majeur Hob. XVI : 48 ;

Variations (Sonate, un piccolo divertimento) en fa mineur Hob. XVII : 6.

Kristian Bezuidenhout, piano forte.

1 CD Harmonia Mundi.

Enregistré en septembre 2017 au Doopsgezinde Kerk à Haarlem.

Notice en français, anglais et allemand.

Durée totale : 68:22

Bezuidenhout Haydn HM




















Moins immédiatement séductrices à l’écoute que celles de Mozart, les sonates pour piano de Haydn semblent _ de loin _ avoir peu intéressé les pianistes pendant de longues années.

Hormis les pionniers que furent Lili Kraus, Alfred Brendel et Paul Badura-Skoda sur piano forte, les quarante dernières années ont apporté _ tout de même _ de beaux témoignages avec Glenn Gould _ Hum !!! _, dont ce fut le dernier enregistrement en 1982, Catherine Collard, Patrick Cohen, Marc-André Hamelin, Rudolf Buchbinder _ existe de lui une intégrale des Sonates de Joseph Haydn, chez Teldec _, Ronald Brautigam _ que j’apprécie ! _, Andreas Staier, Paul Lewis, sans oublier la passionnante somme de Christine Schornsheim _ chez Capriccio. Haydn composait au clavier, utilisant son instrument comme un laboratoire, avec un talent certain d’improvisateur. Et si un critique du XIXe siècle qualifiait ses sonates pour piano de « jouet musical », d’autres ont considéré plus tard qu’il avait écrit quarante ans à l’avance les coups de génie d’un Schubert.

Dans son texte de présentation, Kristian Bezuidenhout avoue lui-même son peu d’attrait _ au départ _ et sa méconnaissance de la musique pour piano de Haydn jusqu’à cet enregistrement : « … la musique de Haydn est indissolublement associée dans son esprit avec sa façon de la jouer. Haydn est sa musique, sa musique est Haydn ». Oubliant _ c’est-à-dire les mettant à distance _ ses succès dans Mozart, il s’est mis au travail, et le résultat est des plus enthousiasmants. Parmi les 62 sonates pour clavier de Haydn, Kristian Bezuidenhout a choisi quelques unes des plus connues dans un agencement de programme toutefois original. Il commence par la « grande » Sonate n° 20 en ut mineur de 1771 avec ses coups de boutoir vers quelque-chose de nouveau selon les recherches de Carl Philipp Emmanuel Bach _ et l’Emfindsamkeit. Composée par fragments et publiée seulement en 1780, cette sonate constitue le pendant pianistique des sombres symphonies Funèbre n°44 et Les Adieux n°45.

Les Variations sur le thème de l’hymne impérial Gott erhalte Franz, den Kaiser, dans la version pianistique réalisée par Haydn lui-même d’après le troisième mouvement du Quatuor op. 76 n°3, s’imposent par leur simple rigueur et leur invention. La Sonate n° 6 en sol de 1760, judicieusement placée en milieu de programme, est jouée avec élan et clarté avec la bonne dose d’ornements et d’arpèges. Destinée à quelque élève néanmoins virtuose, cette sonate constitue en quelque sorte un hommage à Domenico Scarlatti _ l’enchanteur ! _ avec les brusques modulations de majeur en mineur, les extravagances rythmiques et les guirlandes virtuoses.

En deux mouvements, la Sonate n°48 en ut majeur de 1789 n’obéit plus à un schéma formel traditionnel. Peut-être l’une des plus personnelles de Haydn, elle s’apparente plus à une fantaisie, voire à une improvisation dans laquelle Krisitan Bezuidenhout se révèle magistral _ oui _, particulièrement dans le fulgurant Rondo presto du second mouvement. Enfin, le disque s’achève par les célèbres Variations en fa mineur de 1793 dans lesquelles le pianiste orne à plaisir avec de subtiles variations de tempo. Il s’agit d’un cycle de doubles variations que Haydn affectionnait et qui a été qualifié par un critique de l’époque d’ « un Andante mélancolique en fa mineur, varié comme seul un maître sait le faire, tant est si bien qu’il s’écoute comme une fantaisie libre ».

Le piano forte construit par Paul Mac Nulty _ le mari de Viviana Sofrontisky _ en 2009, d’après un Anton Walter de 1805, révèle une agréable sonorité incisive. Avec ce beau disque, Kristian Bezuidenhout s’inscrit dans la filiation d’un Paul Badura-Skoda, bien qu’il n’en fut pas l’élève.


Un enregistrement enchanteur,

superbement dynamique.



Ce mercredi 24 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Kristian Bezuidenhout : aussi magnifique dans Haydn que dans Mozart !

11avr

Les sonates pour piano de Mozart par Kristian Bezuidenhout

étaient merveilleuses d’alacrité

en même temps que d’élégance et de vie.


Quelle miraculeuse justesse !


En bien,

le premier volume de ses sonates pour piano de Josef Haydn (Hob.XVI: 6, 20 & 48) par lui

_ le CD Harmonia Mundi HMM 902273 _

sont tout aussi miraculeuses

de joie !

 

Et je me retrouve à nouveau cette fois

du même avis que Jean-Charles Hoffelé

en l’article de son blog Discophilia, du site Artamag,

intitulé Caprices et rêveries.

CAPRICES ET RÊVERIES


Son cycle Mozart achevé, Kristian Bezuidenhout rend une visite à Haydn dont on espère les mêmes prolongements, car dès l’entre-deux de l’Allegro moderato de la Sonate en ut mineur, tout est dit : la fantaisie jusqu’à l’étrange, le sens des notes qui se disent à demi, les ponctuations plus suggérées qu’assénées, tout un vocabulaire subtil qui est celui du sentiment plutôt que l’humeur.

Et quel phrasé, quelle conduite articulée, quelle précision dans la diction du clavier tout au long de l’Andante : affaire de pianiste, certainement, mais d’instrument aussi : le Paul McNulty d’après Walter & Sohn (1805) si goûté par Viviana Sofronitzky, est vraiment une merveille dont le jeu élégant et précis de Kristian Bezuidenhoutépouse chaque subtilité.

C’est Haydn qui en sort grandi, à force de tendresse et de fantaisie, jusque dans le choix des arpèges et des ornements qui se varient selon les œuvres pour le sentiment comme pour le langage : la Partita en sol, œuvre de jeunesse, éclate d’une vitalité impertinente.

Les deux merveilles sont gardées pour la fin, les deux mouvements si contrastés de la Sonate en ut sont saisissants sous les doigts du jeune homme, avec leur caractère d’improvisation capricieuse, et les Variations en fa mineur regardent vers le Sturm und Drang derrière leurs charmes. Magique. Vite, la suite.


LE DISQUE DU JOUR












Franz Joseph Haydn (1732-1809)


Sonate en ut mineur, Hob. XVI:20
Variations en sol majeur sur le thème « Gott erhalte Franz, den Kaiser », Hob. I:430
Partita (Divertimento) en sol majeur, Hob. XVI:6
Sonate en ut majeur, Hob. XVI:48
Variations en fa mineur, Hob.XVII:6

Kristian Bezuidenhout, pianoforte

Un album du label harmonia mundi HMM902273

Photo à la une : le pianofortiste Kristian Bezuidenhout – Photo : © Marco Borggreve

Ce jeudi 11 avril 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une sélection de musique de joie ! Monteverdi, Mozart, Mendelssohn (et Zelenka), pour commencer…

31mar

En ce dernier jour de mars 2016, pourquoi ne pas essayer une sélection des trois mois passés d’écoute passionnée de musique, faute de pouvoir écrire et lire avec surligneur et stylo, suite à un accident d’épaule survenu en décembre dernier ?

En premier lieu, la joie très forte du bouclage (en 9 CDs Harmonia Mundi) par l’extraordinaire Kristian Bezuidenhout de son intégrale _ magique ! _ des œuvres pour clavier seul de Mozart (sur de magnifiques pianoforte), superbement entamée par un premier volume en mars 2010 : c’est à la création de Mozart lui-même improvisant magistralement à son clavier qu’il nous est donné d’assister (et participer par la jubilation de notre écoute) ! Quel bonheur !!! Je ne cesse de les écouter en boucle _ par exemple en accomplissant de longs parcours en voiture _ en en redemandant sans cesse sans jamais avoir assez de cette piaffante et cavalcadante beauté…

Ensuite, le superbe radieux DVD Alpha des Vespre della Beata Vergine _ ce chef d’œuvre ! _ de Monteverdi à la Chapelle Royale de Versailles par John Eliot Gardiner à la tête de ses parfaits Monteverdi Choir et English Baroque Soloists : la joie encore et toujours ! Et quelle qualité de joie ! Une musique de lumière merveilleusement incarnée par de tels interprètes !!! Ce soir-là, l’esprit était formidablement présent là !!!

Et tout récemment, ce mois de mars, la lumière merveilleusement irradiante, encore, du CD idéalement (autant que très charnellement) accompli, chez Accent, de la Missa Divi Xaverii et des Litaniae de Sancto Xaverio de Zelenka, par l’excellentissime _ toujours…Vaclav Luks et son Collegium 1704 (à Prague) : une des plus belles messes de musique du XVIIIe siècle _ qui vous fait grimper au ciel ! _, et qui pourrait avoir inspiré, à Dresde même, aussi, la Messe en si de Bach _ rien moins… Le génialissime Zelenka demeure incroyablement méconnu, y compris des journalistes d’aujourd’hui de France-Musique : il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark… Reviens-nous, Jacques Merlet !!!

Je dois aussi mentionner le formidable plaisir à jouir de l’écoute (renouvelée, elle aussi) de la réussite magistrale du pianiste (et infatigable chercheur et découvreur !) italien Roberto Prosseda dans tout le répertoire pour piano de Mendelssohn, chez Decca :

après 2 très beaux CDs distribués aussi (et primés !) en France en 2005 et 2006 : Mendelssohn Discoveries, Rare piano works, et Mendelssohn Rarities, 4 Sonatas, 3 Studies et 2 Fugues,

j’ai pu obtenir, mais en les commandant spécialement, 2 extraordinaires coffrets _ Decca toujours _ de 2, puis 3 CDs : Mendelssohn, Piano con fuoco, paru en 2012 ; et Mendelssohn, Da capo al fine, an unprecedented journey with Mendelssohn’s hidden treasures, Variations, Preludes and Fugues, Klavierstücke, paru en 2014 ;

ainsi qu’un CD Mendelssohn Piano Quartets Nos 1 & 3, avec Gabriele Pieranunzi, Francesco Fiore, et Shana Downes, paru chez Decca en 2014.

J’attends donc avec impatience les autres CDs Mendelssohn interprétés par Roberto Prosseda que j’ai pu commander ensuite chez mon disquaire préféré :

le double CD des Lieder ohne Worte, d’abord ; puis un CD avec orchestre intitulé Discoveries, avec le GewandhausOrchester dirigé par Riccardo Chailly : je me réjouis de prochainement enfin les recevoir…

Et je me désespère, aussi, des difficultés à obtenir in fine _ faute de distribution accessible !  _, toujours de Mendelssohn et par Roberto Prosseda, d’une part le CD Early Chamber Works, avec le Piano Quartet No 2, et le Trio avec piano ; et d’autre part le CD Complete works for 2 pianos and for piano 4 hands, avec Alessandra Ammara ;

comprenant très très mal que ces interprétations (et découvertes !!!) somptueuses de Roberto Prosseda, ne soient pas distribuées en France !!! Quel incroyable manque d’attention et de curiosité (et de culture musicale et discographique !) chez les médiateurs de musique !!!

Je signale ici la disponibilité sur You Tube d’extraits (excellents !) de concerts de Roberto Prosseda interprétant (magiquement !) des œuvres pour piano de Mendelssohn, à l’Institut polytechnique de Turin, ou ailleurs ; par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=G1-yF4Nn6os

ou https://www.youtube.com/watch?v=lbL0OpQ3tKk

ou encore  https://www.youtube.com/watch?v=hGwNOI1s0os

ou https://www.youtube.com/watch?v=q7oJ44nc2FI

ou https://www.youtube.com/watch?v=YICUeGM-YIc

pour découvrir son lumineux talent au service de ce Mendelssohn bien trop méconnu _ élève de Carl Friedrich Zelter (1758-1832), lui-même élève de Carl Friedrich Christian Fasch (1736-1800) qui avait été l’élève, de 1755 à 1767, à Berlin, de Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) ; dont Mendelssohn hérite de toute la fougue…

À suivre…

Titus Curiosus, ce jeudi 31 mars 2016

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