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Découvrir en CD un opera, jusqu’ici inédit au disque, de Pietro-Antonio Cesti (1623 – 1669) : « La Dori », créé à Innsbruck en 1657, en une interprétation, ici, sous la direction d’Ottavio Dantone

24mai

Pietro-Antonio Cesti (1623 – 1669) est,

dans le sillage de Claudio Monteverdi et Francesco Cavalli,

un des compositeurs qui ont créé l’opéra _ en Italie d’abord_, au XVIIe siècle…

Et voici que ces jours je répare un oubli discographique principalement dû aux circonstances (a-musicales) de la pandémie de Covid :

me procurer le double CD CPO 555 309-2 de l’opéra de Pietro-Antonio Cesti « La Dori » _ créé à Innsbruck en 1657 , après « L’Argia« , en 1655 et « Orontea », en 1656 : tous pour l’archiduc Ferdinand-Charles… _,

en un enregistrement de l’Accademia Bizantina, sous la direction de l’excellent chef vénitien Ottavio Dantone…

 

Ce mardi 24 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’Opéra italien après Monteverdi : Ottavio Dantone « explorateur » heureux de « l’autre Cavalli », Pietro-Antonio Cesti (1623 – 1669)

26oct

Parmi les interprètes du répertoire musical ancien,

et tout particulièrement « baroque« ,

trop peu font preuve d’un peu audacieuses « explorations« …

Mais ce n’est pas le cas de l’excellent Ottavio Dantone

(né à Cerignola le 9 octobre 1960, magnifique claviériste et chef d’orchestre),

qui nous propose ici une « Doria » (de 1657, à Innsbruck),

de Pietro Antonio Cesti (Arezzo, 5 août 1623 – Florence, 14 octobre 1669).

Voici ce que nous rapporte du double CD CPO 555309-2 La Dori, sous la direction d’Ottavio Dantone,

Pierre-Yves Lascar,

en son article de ce jour, intitulé « L’autre Cavalli« ,

sur l’excellent site Discophilia.

L’AUTRE CAVALLI

Mort à quarante-six ans, laissant son aîné Francesco Cavalli (Crema, 14 février 1602 – Venise, 14 janvier 1676) lui survivre sept années, Pietro Antonio Cesti (Arezzo, 5 août 1623 – Florence, 14 octobre 1669) fut l’autre _ au singulier _ génie _ c’est une appréciation… _ de l’Opéra Vénitien du XVIIe siècle. On le releva de ses vœux à l’occasion de ses trente-six ans, alors qu’il était déjà devenu un des maîtres de l’art lyrique de son temps, une passion qui lui avait valu neuf ans plus tôt de sévères réprimandes : il avait paru en scène lors de plusieurs représentations du Giasone _ créé en 1649 _ de Cavalli !

René Jacobs avait tenté _ en 1982, pour Harmonia Mundi _ de faire renaître son théâtre brillant en enregistrant son Orontea ; et voici que, à l’invite d’Alessandro De Marchi, qui assure la direction du Festival d’Innsbruck, Ottavio Dantone ressuscite La Dori, y transfusant son sens inné du théâtre.

Mais quoi faire d’une partition qui en son entier dépasse les cinq heures _ wow ! _, quel prologue choisir parmi ceux qui accompagnèrent les diverses apparitions de l’œuvre – La Dori fut l’un des ouvrages les plus courus en son siècle -, comment présenter aujourd’hui ce chef d’œuvre oublié ?

Adieux Prologue, Ottavio Dantone resserre sa Dori en un peu moins de trois heures _ voilà _, n’oubliant rien de l’intrigue _ ouf ! _ et laissant à tous les personnages l’espace nécessaire. Subtilement, il insiste sur le grand matériau d’arias _ voilà _ que contient l’œuvre, soulignant cette émancipation du théâtre de Cesti en regard de celui de Cavalli, et il habille le tout d’une orchestration opulente, saturée de timbres _ oui _, dont les couleurs avivées faisaient écho à la magnificence des costumes d’Anna Maria Heinreich pour cette production qui aurait mérité d’être filmée.

Admirable jusque dans ses plus sensibles tourments, la Dori de Francesca Ascioti, alto clair aux couleurs ambrées, Oronte virtuose, aux aigus envoûtants, au medium profond, selon Rupert Enticknap, Artaserse impérieux de Federico Sacchi, magnifique Arsinoe de Francesca Lombardi Mazzuli, soprano décidément à suivre, Alberto Allegrezza ébouriffante nutrice d’Oronte, rôle que Cesti assaisonne de « cavallismes », et comment ne pas céder devant le ténor de bronze de Bradley Smith, Arsete idéal ?

Dans cette distribution parfaite _ voilà _, dont tous les rôles seraient à citer, une perle d’émotion, le Tolomeo d’Emöke Baráth. Et si, bientôt, les mêmes pensaient à nous rendre L’Argia, cet autre opus majeur _ quid de Il pomo d’oro, créé en 1656 à Vienne ?.. _ composé par Cesti _ en 1655 _ pour Innsbruck ?

LE DISQUE DU JOUR

Pietro Antonio Cesti
(1623-1669)
La Dori

Francesca Ascioti, contralto (Dori)
Emöke Baráth, soprano (Tolomeo)
Francesca Lombardi Mazzulli, soprano (Arsinoe)
Rupert Enticknap, contre-ténor (Oronte)
Federico Sacchi, basse (Artaserse)
Bradley Smith, ténor (Arsete)
Alberto Allegrezza, ténor (Dirce)
Pietro Di Bianco, baryton (Erasto)
Rocco Cavalluzzi, basse (Golo)
Konstantin Derri, contre-ténor (Bagoa)

Accademia Bizantina
Ottavio Dantone, direction

Un album de 2 CD du label CPO 555309-2

Photo à la une : le spectacle à Innsbruck – Photo : © Innsbrucker Festwochen / Rupert Larl

Merci donc de ce cadeau discographique marquant

pour la connaissance du répertoire musical du XVIIème siècle italo- autrichien  !

Ce lundi 26 ctobre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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