Posts Tagged ‘Leila Schayegh

Redécouvrir vraiment la musique du maître violoniste turinois Giovanni-Battista Somis (1686 – 1763) : j’attends que s’y mettent, au disque, ce que savent formidablement restituer de vie à la musique les magnifiques Hélène Schmitt et Leila Schayegh…

25août

Si le nom de Giovanni-Battista Somis (Turin, 25 décembre 1696 – Turin, 14 août 1763) apparaît cité dans 12 des articles de ce blog « En cherchant bien« , depuis «  » en date du 12 janvier 2009, jusqu’à «  » en date du 3 décembre 2023,

il me faut bien reconnaître que ce n’est jamais à la suite de quelque écoute de sa musique, ou d’un CD à lui consacré, mais, et chaque fois, au titre de maître à Turin de Jean-Marie-Leclair (Lyon, 2 mai 1697 – Paris , 22 octobre 1664), voire, une fois aussi, de Louis-Gabriel Guillemain (Paris, 15 novembe 1705 – Paris, 1er octobre 1770)…

Et voici que je suis tombé parmi les CDs soldés cet été par mon disquaire préféré, sur le CD Indesens CAL 1526 « Giovanni-Battista Somis Opus IV » consacré, 57′ 07 durant, à l’Opus IV (publié à Paris en 1726) de ce maître violoniste turinois, interprété ici par Marco Pedrona et son Ensemble Guidantus, un CD paru en 2015, et enregistré du 30 mai au 1er juin 2014 au Centro Icaro d’Aulla (province de Massa-Carrara)…

Si je découvre ainsi une musique tout à fait intéressante, et même souvent très belle,

il me faut aussi bien admettre que son interprétation en ce CD me semble trop souvent manquer d’allant et de jubilation, à la différence de ce qui se perçoit et enflamme dans les interprétations ultra-vivantes et exaltantes de la musique de Jean-Marie Leclair,

que ce soit par John Holloway, Hélène Schmitt _ cf mon article «  » en date du 12 septembre 2023 _ ou Leila Schayegh _ cf mon article « «  du 5 février 2022…

Que ces dames aux talents vraiment jubilatoires se mettent donc à l’interprétation aussi du beau violon de Giovanni-Battista Somis !!!

Voilà tout simplement ce que maintenant  j’espère…

Ce dimanche 25 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jouir à l’occasion du rare génie, fantasque, du cher Carl-Philipp-Emanuel Bach (1714 – 1788) à travers une interprétation idoine de Leila Schayegh et Jörg Halubek en un CD « Works for keyboard & violin » enregistré en 2013, et déniché parmi les CDs soldés de mon disquaire préféré…

20août

Oui,

c’est le CD Pan Classics PC 10305 « CPE Bach -Works for keyboard & violin » de Leila Schayegh et Jörg Halubek _ enregistré à Stuttgart au mois de septembre 2013 _, déniché ce jour parmi les bacs de CDs soldés, cet été, par mon disquaire préféré,

qui vient une fois encore m’enchanter du rare génie _ fantasque ! _ du cher Carl-Philipp-Emanuel Bach (Weimar, 8 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788)…  

Un CD qui avait échappé alors, à sa parution, à ma vigilance pourtant passionnée…

Qu’on consulte à son propos cette détaillée critique discographique de Johann van Veen  »Carl Philipp Emanuel BACH (1714 – 1788): Music for keyboard and violin« , parue en 2014 sur son site musica Dei donum…

Ainsi que cette autre-ci « Diapason d’or de l’année 2016 : Bach par Leila Schayegh et Jörg Halubek«  de la plume _ plus rapide _ de Gaëtan Naulleau, pour le magazine Diapason, en date du 21 décembre 2016 …

Et qu’on jette une oreille à ce podcast-ci d’une durée de 7′ 49, pour se convaincre…

Quel talent d’interprétation _ on pourrait même penser avoir affaire à tout un orchestre ! _

pour ces splendides œuvres d’humeur si fantasque du cher Carl-Philipp-Emanuel…

Et quelle prise de son !

Pour un pareil voyage…

Ce mardi 20 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Quelle musique donc écouter pour supporter de succéder, avec tant soit peu de succès, à l’enchantement jouissif d’un pur chef d’oeuvre ?..

03nov

Il est bien difficile, pour une œuvre à choisir d’écouter, de succéder, avec suffisamment de succès, au degré d’enchantement qui vient d’être éprouvé à la jouissance extatique voire orgasmique… _ d’un pur chef d’œuvre

_ et d’interprétation aussi…

Ou encore :

comment réussir à composer _ pour un concert ou pour un disque _ un programme d’œuvres dans lequel ne soit pas éprouvée une trop forte dépressurisation _ vraiment trop déceptive… _ de l’auditeur ?..

Telle est la question que je me suis posée à la suite de mes écoutes successives de l’enchanteur Mozart de Francesco Piemontesi,

d’une part _ cf mon article «  » du 31 octobre dernier… _ ;

et, d’autre part, du superlatif Vivaldi en 3 CDs de Giuliano Carmignola _ cf mes deux articles «  » et «   » des 1er et 2 novembre, avant-hier et hier 31 octobre derniers… _ qui ne cesse de me combler…

Quelle solution ai-je donc pu trouver à pareille nécessité de niveau de programme, ce jour ?..

Quel CD me suis-je proposé à écouter, face à tel danger/risque de dépressurisation de plaisir musical ?..

J’ai donc choisi d’une interprète violoniste elle aussi brillantissime, Isabelle Faust (), le CD « Solo » (Harmonia Mundi HMM 902678, enregistré à Berlin au mois d’avril 2020),

recommandé à la fois par ce très fin mélomane qu’est mon gendre Sébastien,

ainsi que par un Diapason d’Or du magazine Diapason n°727 de ce mois de novembre 2023, avec un article assez élogieux, à la page 98 de Jean-Christophe Pucek, qui a pris soin de comparer 5 des 6 morceaux choisis par Isabelle Faust avec des interprétations _ parues en des CDs de 1991, 2004, 2009, 2013 et 2023 _ d’autres violonistes :

 

_ de la « Fantasia » en la mineur (vers 1719) de Nicola Matteis le fils (ca. 1670 – 1737), une interprétation de Leila Schayegh, pour Glossa en 2023 _ Faust s’y montre « moins extravertie« , juge Pucek… _ ;

_ d’un choix d »Ayres for the violin » (de 1676) de Nicola Matteis le père (ca. 1650 – après 1713), une interprétation d’Hélène  Schmitt, pour Alpha en 2009 _ Faust s’y montre « moins contemplative« , juge Pucek... _ ;

_ de la « Sonate » en la mineur (vers 1725) de Johann-Georg Pisendel (1687 – 1755), une interprétation de Rachel Podger, pour Channel Classics en 2013 _ Faust s’y montre cette fois « plus solaire« , selon Pucek… _ ;

_ de la « Partita » n°5 en sol mineur (en 1715) de Johann-Joseph Vilsmayr (1663 – 1722), une interprétation de Gunar Letzbor, pour Arcana en 2004 _ et Faust s’y montre « plus flamboyante et relevée« , indique Pucek… _ ;

_ de la « Passacaille« en sol mineur dite « l’ange gardien« , extraite des fameuses « Sonates du Rosaire » (en 1684-1685) de Heinrich-Ignaz-Franz Biber (1644 – 1704), une interprétation de Reinhard Goebel, pour Archiv en 1991 _ Faust la joue « alla Goebel« , et y montre « un souffle et une ardeur invincibles« , pour Jean-Christophe Pucek, dans cet article de Diapason.

En revanche,

Jean-Christophe Pucek ne dit rien des « Amusements pour violon seul« , Op. 18 (de 1762)  de Louis-Gabriel Guillemain (Paris, 15 novembre 1705 – Chaville, 1er octobre 1770), telles qu’elles ont été interprétées et enregistrées _ « en première mondiale«  _ en 2002 par Gilles Colliard, en un CD EMEC E-054 _ un CD que je possède :  en effet, c’est depuis bien longtemps que je m’intéresse aux violonistes français contemporains de Jean-Marie Leclair (Lyon, 1697 – Paris, 1764), dont fait partie Louis-Gabriel Guillemain, éléve comme Leclair, à Turin, de Giambattista Somis (Turin, 1686 –  Turin, 1763) ; et si Guillemain a peut-être été aussi des élèves de Jean-Marie Leclair, il en a été en tout cas un rival ; de même que fut aussi un rival de Leclar le turinois de naissance Jean-Pierre Guignon (Turin, 1702 – Versailles, 1774)… ; et ne perdons jamais de vue que le violon est bien une invention italienne !.. _, un CD que Pucek semble ignorer…

Alors, pour ce qu’il en est du passage du CD Mozart-Piemontesi de mon article du 31 octobre et des trois CDs Vivaldi-Carmignola de mes articles des 1er et 2 novembre derniers, à ce récital-ci « Solo » d’Isabelle Faust,

disons que la redescente musicale se fait en très satisfaisant confort…

Quelle surprise discographique va donc bien pouvoir suivre ?…

Ce vendredi 3 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

La rayonnante présence musicale de Johannes Pramsohler et Philippe Grisvard dans un puissant coffret de 3 CDs « A Cembalo concerto e Violine Solo » des Sonates pour Clavecin et Violon BWV 1014-1019, 1020, 1022 de Johann-Sebastian Bach (et quelques autres : CPE Bach, G-P Telemann, J-A Scheibe, C. Schaffrath, J-G Graun)…

11mai

C’est avec un vif intérêt que je suis de près, et depuis pas mal de temps déjà, les successives parutions discographiques du label Audax que dirige avec brio et inventivité le violoniste virtuose Johannes Pramsohler.

Et voici que le label Audax publie ces jours-ci un très brillant coffret de 3 CDS _ Audax ADX 13783 _ intitulé « A Cembalo certato e Violino solo« 

consacré aux Sonates pour Violon et Clavecin obligé _ BWV 1014-1019, 1020 et 1022 _ de Johann-Sebastian Bach (1685-1750)  ;

accompagnées ici de Sonates en trio similaires

de compositeurs du cercle de Bach :

 

son fils Carl-Philipp-Emanuel Bach (1714-1788)  _ la Sonate en B mineur, Wq 76 _,

son ami Georg-Philipp Telemann (1681-1767) _ le Concerto de D majeur, TWV 42:D6 _,

son ancien élève, puis critique, Johann-Adolf Scheibe (1708-1776) _ la Sonate I en D majeur, la Sonate II en B mineur et la Sonate III en en A majeur _,

son admirateur Christoph Schaffrath (1709-1763) _ le Duetto en A mineur, CSWV F:30 _,

et, collègue de son fils Carl-Philipp-Emanuel, Johann-Gottlieb Graun (1703-1771) _ la Sonate en B-flat majeur, GraunWV Av:XV:46.

Parmi les précédentes belles versions discographiques de ces Sonates présentes en ma discothèque personnelle,

je retiens aussi celle de Victoria Mullova et Ottavio Dantone _ soit le double CD Onyx Classics 4020, en mai 2007 _,

et celle de Leila Schayegh et Jörg Halubek _ soit le double CD Glossa GCD 923507, en janvier 2016.

Mais un des mérites très appréciables de cette nouvelle version de Johannes Pramsohler et Philippe Grisvard pour le label Audax,

est de confronter ces 8 Sonates de Johann-Sebastian Bach à 7 autres Sonates en trio _ également « pour Violon et Clavecin«  en quelque sorte « obligé »… _ de l' »Entourage » _ familial, amical, etc. _ de Bach,

dont 3 de Johann-Adolf Scheibe,

d’abord élève et disciple de Bach, avant de devenir, en 1737, dans le Critischer Musicus, son virulent critique ;

et c’est bien intéressant…

Ce mercredi 11 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le violon de braise (et de velours) de Théotime Langlois de Swarte dans Leclair, Vivaldi (et Locatelli), avec Les Ombres (de son frère Sylvain Sartre)…

23fév

Juste paru le vendredi 18 février dernier,

un électrisant _ de braise et de velours _ CD Vivaldi – Leclair – Locatelli du brillantissime violoniste Théotime Langlois de Swarte,

avec Les Ombres, l’ensemble que co-dirige _ avec Margaux Blanchard _ le frère de Théotime, Sylvain Sartre _ leur mère est Bertille de Swarte, née entre 1956 et 1961 ; Sylvain Sartre est né le 28 août 1979, à Périgueux ; et Théotime Langlois de Swarte, est né en 1995 (sans davantage de précision jusqu’ici) à Céret ; cf mon article du 22 juin 2021 : « «  _ :

le CD Harmonia Mundi HMM 902649, intitulé « Violin Concertos« , comportant deux Concertos _ RV 179a et RV 384d’Antonio Vivaldi (1678 – 1741), deux Concertos _ opus 7 n° 5, en la mineur, et opus 10 n°3, en ré majeurde Jean-Marie Leclair (1697 – 1764)et un Concerto _ opus 3 n°8 _ de Pietro Locatelli (1695 – 1764) ;

en un enregistrement d’avril-mai 2021, dans la Grande Salle de l’Arsenal de Metz.

Il est intéressant de comparer l’interprétation, ici, en ce CD, avec l’ensemble Les Ombres, de Théotime Langlois de Swarte, des deux Concertos pour violon, op. 7 n°5 et op. 10 n°3, de Jean-Marie Leclair,

avec celle de Leila Schayegh, avec son ensemble La Cetra Barockorchester Basel, dans les CDs que celle-ci a consacrés à l’intégrale _ en 3 volumes _ des 12 Concerti per violino , op. 7 et op. 10, de Jean-Marie Leclair,

en l’occurrence, dans le volume III, pour le premier cité (op. 7 n°5), et dans le volume II, pour le second (op. 10 n°3) _ cf mes deux articles des 5 février 2022  et 9 mars 2020 :  «  » et « «  ; des enregistrements effectués à Bâle en mai 2019 et juin 2020… _ :

des enregistrements qui m’avaient énormément séduit.


Pour ajouter encore un peu plus à cette comparaison d’interprétations de ces deux violonistes éminemment virtuoses,

on peut aussi regarder et écouter cette vidéo (de 60′) d’un concert Leclair – Vivaldi (intitulé « De Venise à Paris« ) de Théotime Langlois de Swarte avec ces deux mêmes Concertos pour violon de Jean-Marie Leclair, mais, cette fois, avec l’Opera Orchestre national de Montpellier Occitanie, en une prise de vue enregistrée un peu plus tôt dans l’année 2021 : le 21 janvier…

Eh bien, pour ces deux Concertos-là de Jean-Marie Leclair,

j’opte pour l’alternance délicate et splendide de la braise et du velours de Théotime…

De même qu’en la comparaison, pour le Concerto opus 3 n°8 (extrait de L’Arte del violino) de Pietro Locatelli, avec l’enregistrement d’Elizabeth Wallfisch avec les Raglan Baroque Players sous la direction de Nicholas Kraemer _ en un coffret de 3 CDs Hyperion CDA 66721/3) _, en 2010, le jeu de Théotime et des Ombres, est, cette fois encore, c’est très net, mille fois plus vivant, souple, dense, profond…

En ajoutant que les précisions historiques données dans le livret par la notice d’Olivier Fourès, intitulée « Histoires de familles« ,

sont particulièrement intéressantes en montrant comment les parcours des trois compositeurs choisis pour ce superbe et passionnant CD, Antonio Vivaldi (Venise, 4 mars 1678 – Vienne, 28 juillet 1741 _ fils de Giovanni-Battista Vivaldi (Brescia, 1655 – Venise, 14 mai 1736) _), Jean-Marie Leclair (Lyon, 10 mai 1697 – Paris, 22 octobre 1764 _ fils d’Antoine Leclair (passementier et musicien lyonnais) _) et Pietro Locatelli (Bergame, 3 septembre1695 – Amsterdam, 30 mars 1764), se sont très effectivement croisés, et pas seulement physiquement, et à plusieurs reprises…

On voyageait beaucoup en cette Europe du XVIIIe siècle…

À Turin, depuis 1701 jusqu’en 1703, le jeune Antonio Vivaldi est élève du violoniste Francesco-Lorenzo Somis, dit Ardi (Turin, 13 mars 1663 – Turin, 15 janvier 1736) ; dont le fils Giovanni-Battista Somis (Turin, 25 décembre 1686 – Turin, 14 aoît 1763) sera quelques années plus tard, toujours à Turin, le maître de violon de Jean-Marie Leclair.

De même qu’à Rome, en 1724, le vénitien Antonio Vivaldi, alors au faîte de sa brillante carrière, rencontre le jeune violoniste bergamasque Pietro Locatelli _ qui fut à Rome élève d’Arcangelo Corelli (Fusignano, 17 février 1653 – Rome, 8 janvier 1713) _, qui ne tardera pas, bientôt, de venir rejoindre à Venise Antonio Vivaldi, avant son établissement définitif à Amsterdam, en 1729.

Et en 1728, alors que le lyonnais Jean-Marie Leclair vient se fixer définitivement à Paris, il a l’occasion, cette même année-là, de rencontrer à la cour de Kassel, le très brillant Pietro Locatelli.

Ensuite, ce dernier, fixé définitivement, donc, à Amsterdam à partir de 1729, recevra de régulières visites de Jean-Marie Lclair, venant l’écouter en concerts…

À travers leurs très notables _ et bien connues _ différences de composition et de jeu, et la variété des formations de chacun d’eux,

Vivaldi, Leclair et Locatelli ont ainsi eu, au cours de leur vie et carrière de par l’Europe, de fructueux échanges, et influences réciproques, au travers des singularités reconnaissables de leurs idiosyncrasies.

Et c’est un peu toute cette subtilité-là que nous donne à très judicieusement percevoir et ressentir, par son choix _ et les délicates et nettes nuances de son jeu musical _ de ces 5 concertos de violon,

ce très brillant musicien qu’est Théotime Langlois de Swarte

en ce superbe CD enrgistré pour Harmonia Mundi.

Ce mercredi 23 février 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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