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La fécondité merveilleuse du génie dramatique de Mozart…

07août

Le génie dramatique de Mozart est merveilleusement perceptible dans toute sa musique : les concertos pour piano, ou les airs de concert, par exemple…

J’ai déjà évoqué _ parmi mes « Musiques de joie«  _ l’enchantement que j’éprouve à écouter, par exemple, l’air Vorrei spiegarvi, o Dio ! (K. 418)…

J’y repense en lisant ce jour l’article que Jean-Charles Hoffelé en son site Discophilia consacre, sous l’intitulé « Flamboyance« , à un CD tout récent d’Airs de concert de Mozart, interprétés par la soprano Lisette Oropesa, le CD Pentatone PC5186885.

Voici cet article :

FLAMBOYANCE

Les airs de concert de Mozart, redoutables particulièrement pour les sopranos, ont quasiment déserté le disque _ hélas ! _ depuis les grandes intégrales initiées par Philips et Decca à l’occasion du bicentenaire de la disparition du compositeur. Qui désormais oserait se confronter à celles-ci, et plus encore à l’album parfait _ oui _ de Margaret Price, sommet d’une discographie où la seule à briller d’un feu plus placide fut peut-être Gundula Janowitz. Les amoureux du genre chercheront tout de même l’anthologie d’Edita Gruberova et glaneront quelques perles comme les Ah se in ciel, benigne stelle de Teresa Stich-Randall ou de Jennifer Vyvyan.

C’est justement par cet air de pur feu que Lisette Oropesa conclut son album historiquement informé : si sa voix entend bien le décor baroque que lui offre les musiciens d’Antonello Manacorda, elle s’en démarque par le classicisme de sa technique trempée et un sacré tempérament qui fait paraître les personnages, fureur ou pamoison (la première partie de Vorrei spiegarvi _ cet air sublime !, en effet… ; cf mon article du 21 mai 2020 : _ ne pâlit pas devant celle de Margaret Price), son soprano dramatique avec colorature est exactement, de registre, de couleur, d’élan, ce que demandent ces pièces qui ne sont pas seulement brillantes.

Dans cette voix si volontaire, d’un élan sciant, tout un théâtre éclate _ oui ! _ qui ne la trouvera jamais en défaut d’incarnation. Dommage qu’elle n’ait pas tenté Popolo di Tessaglia, elle le pourrait sans pâlir face à Edda Moser, mais il reste encore assez d’airs pour un second volume, patientons !

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)


A Berenice, K. 70/61c
Alcandro, lo confesso, K. 294
Bella mia fiamma, K. 528
Vorrei spiegarvi, o Dio!, K. 418
Chi sà, chi sà, qual sia, K. 582
Misera, dove son!, K. 369
Voi avete un cor fedele, K. 217
Ah, lo previdi, K. 272
Vado ma dove?, K. 583
Ah se in ciel, K. 538

Lisette Oropesa, soprano
il pomo d’oro
Antonello Manacorda, direction


Un album du label Pentatone PTC5186885

Photo à la une : la soprano Lisette Oropesa – Photo : © Jason Homa

 

Ce samedi 7 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : l’envolée extatique de Margaret Price dans le séraphique Pâtre sur le rocher, de Franz Schubert, en 1828

26juin

Parmi mes souvenirs les plus marquants de concert,

un récital _ extatique _ de la merveilleuse Margaret Price,

au Château Pontet-Canet, le 22 mai 1991

_  lors d’un de ces plus fabuleux « Mais Musicaux de Bordeaux » durant la luxueuse (ou luxurieuse ?) ère d’Alain Lombard _

interprétant le séraphique Der Hirt auf dem Felser D. 965, op. 129, de Franz Schubert, 

avec la clarinette du bordelais Richard Rimbert

_ je ne me souviens hélas plus quel en était le pianiste ; je ne l’avais pas noté sur mon agenda…

Au disque, il existe bien de belles versions de ce chef d’œuvre

de lied avec piano et clarinette ;

mais peu qui atteignent le degré d’extase auquel parviennent la voix et l’art _ sans fioritures _ de la divine _ si pure ! _ Margaret Price.

Margaret Price : Blackwood, 13 avril 1941 – Cardigan, 28 janvier 2011.

Et, nous Bordelais, venions d’avoir goûté l’extraordinaire Desdémone qu’avait été, au Palais des Sports de Bordeaux _ le Grand-Théâtre était en travaux de réfection _ Margaret Price

le 15 mars précédent, auprès de l’Otello de Giuseppe Giacomini et du Iago de Matteo Manuguerra,

et sous la direction d’Alain Lombard…

Sur le web, j’ai trouvé ce superbe podcast-ci du Pâtre sur le rocher,

extrait d’un CD enregistré par Margaret Price en 1971

avec le pianiste James Lockhart et le clarinettiste Jack Brymer.


Le Pâtre sur le rocher

est l’avant-dernière œuvre de Franz Schubert

(Lichtental, 31 janvier 1797 – Vienne, 19 novembre 1828).

Et un sublime hommage au pouvoir de chant

de la voix humaine…

Ce vendredi 26 juin 2020, Tituss Curiosus – Francis Lippa

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