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Le génie de claviériste de Benjamin Alard (suite) : à nouveau le volume 8 de son « Johann Sebastian Bach : The complete works for keyboard : For Maria Barbara »…

16juin

En quelque sorte en complément de mes deux articles des 13 et 14 mai derniers,

« « 

et « « ,

voici en date d’hier 15 juin 2023,

cet article-ci de Jean-Charles Hoffelé, intitulé « Pour Maria Barbara« , à propos de l’album triple, lui-même intitulé « Köthen 1717 – 1723 For Maria Barbara« , soit le volume 8 de l’intégrale en cours, par Benjamin Alard, de « The complete works for keyboard » de Johann Sebastian Bach,

soit l’album Harmonia Mundi HMM 902469.71 …

POUR MARIA BARBARA

Pas d’orgue _ en effet _ cette fois, Benjamin Alard narre les années de Cöthen, endeuillées par la perte de la première épouse de Bach, Maria Barbara, et nous conduit sur deux instruments choisis avec art – un somptueux Couchet-Blanchet conservé au Musée de Provins, et un clavicorde sorti des ateliers d’Émile Jobin en 2018 assorti d’un pédalier – dans l’intimité _ voilà : familiale et affective… _ du compositeur.

Musique à usage strictement domestique pour les Inventions et les Sinfonias, l’univers intime, les tendres guirlandes de portraits et de danses des Suites françaises que Benjamin Alard assortit de Préludes de François Couperin rejoignant selon lui _ mais oui ! _ cet univers de l’intime.

Les instruments sont touchants _ oui ! _ autant que le jeu _ si délicat, tellement juste, de Benjamin Alard… _ qui déleste les Inventions et Sinfonias de toute notion pédagogique et donnent aux Suites des fantaisies, un allant _ oui _, une variété _à la française… _ de climat qui en changent l’écoute.

..;

Le claveciniste ajoute _ superbement ! _ quantité de pièces « transcrites » par Bach dans son atelier et pour sa pratique consolatrice durant son veuvage, collections de merveilles _ oui, oui, oui ! _ trop peu enregistrées qui augmentent les pouvoirs poétiques de cette huitième livraison. Écoutez seulement _ aux plages 1 à 4 du premier CD de ce coffret de 3 _ la Deuxième Sonate pour violon _ BWV 1003 _ teintée de nostalgie par cet étonnant clavicorde _ merveilleux ! _ si bien capté _ oui _ par les micros d’Alban Moraud.

LE DISQUE DU JOUR

Johann Sebastian Bach(1685-1750)


The Complete Works for Keyboard, Vol. 8 :
Köthen, 1717-1723,
“For Maria Barbara

Sonate pour clavier en
ré mineur, BWV 964

Partita pour violon seul No. 2 en ré mineur, BWV 1004
(extrait : V. Chaconne – arr. pour clavier seul)

Prélude et Fugue pour orgue en ré mineur, BWV 539
(version au clavicorde avec pédalier)

Adagio en sol majeur, BWV 968
Pedal-Exercitium, BWV 598 (version au clavicorde avec pédalier)
Grande Fantaisie et Fugue en sol mineur, BWV 542 (extrait : I. Fantasia)
Inventions et Sinfonias, BWV 722-801 (Intégrale)
Suite française No. 1 en ré mineur, BWV 812
Suite française No. 5 en sol majeur, BWV 816
Suite française No. 3 en si mineur, BWV 814
Suite française No. 4 en mi bémol majeur, BWV 815 (avec Prélude, extrait de la version BWV 815a)
Suite française No. 2 en ut mineur, BWV 813
Suite française No. 6 en mi majeur, BWV 817


François Couperin (1668-1733)
L’Art de toucher le clavecin (extraits : Préludes en ré mineur, en sol mineur, en si mineur et en mi mineur)

Benjamin Alard, clavecin

Un coffret de 3 CD du label harmonia mundi HMM 902469.71

Photo à la une : le claveciniste Benjamin Alard – Photo : © DR

Un régal !

Ce vendredi 16 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Impérial Benjamin Alard (II), magistral passeur de musique, dans le sublime du plus intime (à Köthen, et pour Maria-Barbara…) du génie de Bach, sur le clavecin cette fois…

14mai

Dans la continuité de mon article d’hier samedi 13 mai « « ,

voici ce dimanche  la suite

que je consacre à ce triple album qui constitue le volume 8 « Köthen, 1717 – 1723 – For Maria Barbara« , de l’Intégrale en cours de Benjamin Alard « The complete works for keyboard » de Johann-Sebastian Bach, pour le label Harmonia Mundi,

à propos cette fois des œuvres sur clavecin, en 101′

_ pour 103′ pour les œuvres interprétées sur clavicorde.

Alors que c’est sur le clavicorde que Benjamin Alard a choisi de nous donner ici les 15 Inventions & les 15 Sinfonias (BWV 772 – 801) _ ainsi que les bouleversantes transcriptions d’après diverses œuvres pour violon, du premier CD : à mon modeste avis, le sommet transcendant de ce volume 8 (par exemple l’Andante de la Sonate n°2 BWV 964, d’après la Sonate pour violon n°2 BWV 1003 ; et la stupéfiante Chaconne transcrite de la Partita pour violon seul n°2 BWV 1004)… _,

c’est sur le clavecin qu’il choisit de nous donner ici les Suites françaises (BWV 812 – 817),

d’une élégance gracile. 

Le contraste auditif des plages 15 _ sur clavicorde _ à 16 _ sur clavecin _, pour les CDs 2 et 3 _ le CD 1, lui, est tout entier interprété sur clavicorde _ étant, les deux fois, un peu surprenant :

quitter le son chaleureux, grave, doux et tendre de ce clavicorde à pédalier-ci _ d’Èmile Jobin en 2018, avec la collaboration, pour le pédalier en tirasse, de Quentin Blumenroeder en 2021… _ se fait avec regrets…

J’admire tout particulièrement l’intelligence musicale _ rare à un tel degré émouvant ! _ et le soin de Benjamin Alard dans les choix de composition _ ainsi que d’œuvres bien singulières… _ de ses programmes de CDS ;

ne se contentant jamais d’enfiler _ paresseusement _ telles quelles les œuvres dans l’ordre fixé plus ou moins par la tradition dominante dans les catalogues…

C’est avec impatience que je me prépare à la joie de découvrir les prochains volumes,

avec leurs lots de surprises et émerveillements musicaux à venir…

Bravo et grand merci, maestro !

Ce dimanche 14 mai 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Impérial Benjamin Alard, magistral passeur de musique, dans le sublime du plus intime (à Köthen, et pour Maria-Barbara…) du génie de Bach, sur le clavicorde…

13mai

La découverte des 3 CDS du volume 8 « Köthen, 1717 – 1727 – For Maria Barbara » _ Maria-Barbara Bach (Gehren, 20 octobre 1684 – Köthen, 17 juillet 1720) _

de l’Intégrale en cours des Œuvres pour Claviers de Johann-Sebastian Bach par Benjamin Alard, pour le label Harmonia Mundi

_ ici le coffret de 3 CDs HMM 902469.71, qui paraît ce mois de mai 2023, les enregistrements sur clavecin (Joannes Couchet, ca 1645 /François-Etienne Blanchet, ca 1720) ayant eu lieu au Musée instrumental de Provins, en juin 2021, et sur clavicorde (Emile Jobin, 2018, d’après Christian-Gottfried Friederici, 1773) au Studio Libretto à Antony, en décembre 2021 _,

m’éblouit,

pour commencer, dans les 103′ de son jeu magique de clavicorde de ces 3 CDS _ à côté des 101′ sur clavecin _,

que je me passe et repasse en boucle,

absolument éperdu d’admiration…

Pour le moment, je n’ai trouvé qu’un seul extrait de ce volume triple _ le n° 8, donc, de Benjamin Alard en sa magistrale Intégrale en cours des Œuvres pour clavier de Johann-Sebastian Bach… _ qui soit disponible en vidéo ;

le voici :

il est d’une durée frustrante de 50″, mais c’est au clavicorde, dont on peut ainsi déjà se faire au moins une petite idée perceptive en ce qu’il permet et nous offre ici à recevoir du génie le plus intime de Bach…

Quel très précieux instrument _ et quel admirable jeu, sur lui, de Benjamin Alard !!! _ pour nous permettre d’approcher, nous, d’un peu plus près _ ainsi à notre oreille attentive, le disque aidant… _, ce plus intime sublime de Bach _ œuvrant, en son imageance s’essayant humblement… _ à son clavier d’étude même, chez lui…

Ad majorem gloriam, Dei, aussi, tout de même…

Que de splendeurs ainsi approchées et données-offertes à nouveau ici au disque, par ce décidément merveilleux _ exceptionnel ! _ passeur de musique qu’est Benjamin Alard à ses claviers.

Ce samedi 13 mai 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la sérénité heureuse des Suites françaises, de Johann-Sebastian Bach, pour sa jeune épouse Anna-Magdalena, à Coethen, en 1722

25mai

C’est probablement pour aider sa jeune épouse

_ leur mariage eut lieu à Köthen le 3 décembre 1721 ; Johann-Sebastian Bach avait perdu sa première épouse, Maria-Barbara Bach (Gehren, 20 octobre 1684 – Köthen, juillet 1720), un an et demi auparavant… _,

Anna-Magdalena Wilcke (1701 – 1760)

à se faire les doigts,

et, bien sûr, plus encore le style adéquat, en toutes les subtilités de sa relative complexité,

au clavier,

 

elle qui était d’abord une bonne cantatrice

_ les cinq premières de ces Suites sont en effet notées dans le manuscrit de l’important Petit Cahier dit d’Anna-Magdalena Bach _,

que Johann-Sebastian Bach (1685 – 1750) composa,

pour celle-ci, à Köthen, en 1722,

ses paisibles et alertes _ heureuses ! _ admirables  Suites françaises

_ qualifiées ainsi très postérieurement à leur composition de 1722 :

en 1762, par le compositeur et musicologue Friedrich Wilhelm Marpurg (Altmärkische Wische, 21 novembre 1718 – Berlin, 22 mai 1795) ; puis, à sa suite, en 1802, par Johann-Nikolaus Forkel (Meeder, 22 février 1749 – Göttingen, 20 mars 1818) en sa célèbre et marquante Vie de Johann-Sebastian Bach ;

mais en 1754, en sa Nécrologie de Bach, Lorenz Christoph Mizler (Heidenheim, 26 juillet 1711 – Varsovie, 8 mai 1778), qui fut aussi le premier à avoir enseigné l’histoire de la musique en une université allemande (celle de Leipzig, entre 1736 et 1743), avait simplement répertorié, parmi les manuscrits de partition laissés par Bach, les Suites dites plus tard Suites anglaises (parce que se trouve, ajoutée sur la partition, l’annotation, peut-être de la main même de Bach, « Suites pour les anglois« ) ; ainsi que ces Suites-ci, tout simplement ainsi :

« 11. 6 suites de clavecin ;

12. 6 autres suites, de même, mais plus brèves » ;

ainsi, dans les enregistrements de Christophe Rousset pour Ambroisie, en février 2003, puis février 2004,

les durées de ces Suites, sont-elles respectivement de 126′ 23 pour les Suites anglaises, et de 95′ 50 pour les Suites françaises… ;

on notera encore, au passage, que, au moment de ses études à l’université de Leipzig, de 1731 à 1734, Lorenz Christoph Mizler avait été l’élève de Bach…

Pour goûter, à l’écoute discographique, toute la finesse de ces Suites

dites ainsi françaises _ depuis Marpurg, en 1762 ; puis Forkel, en 1802 _,

j’ai choisi l’interprétation merveilleuse, alerte et toute de délicatesse _ pure de toute mièvrerie et maniérismes _, de l’excellent Christophe Rousset,

sur un superbe clavecin signé Johannes Ruckers, daté de 1632 et 1745,

restauré en 1987 par Reinhard von Nagel ;

et conservé au Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel ;

dans le double album Ambroisie AMB 9960,

enregistré en ce Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel au mois de février 2004 ;

avec une somptueuse prise de son de Jiri Hegel,

sous la supervisée artistique de Nicolas Bartholomée, le producteur d’Ambroisie.

En émane la paix bienfaisante d’une sérénité lumineuse…

En voici, à écouter, la Suite n°1

Ce lundi 25 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

La superbe entreprise du violoniste Johannes Pramsohler et des disques Audax

28avr

Ce n’est pas le premier CD de la marque Audax qui attire mon attention, et plus encore me séduit.

Mais il me faut reconnaître qu’avec le CD German Cantates with Solo Violin (le CD Audax ADX 13715) un nouveau palier de perfection de réalisation vient d’être atteint.

Le passionnant programme de ce magnifique CD _ dans le registre de l’intimité d’une foi grave et profonde _ concerne des compositeurs _ décédés en 1697 (Nicolaus Bruhns), 1703 (Johann Christoph Bach I), Heinrich Ignaz Franz Biber (1704), Johann Pachelbel (1706) et Daniel Eberlin (c. 1715) _ qui touchent de très près _ sauf peut-être l’autrichien Biber _ la formation musicale de Johann-Sebastian Bach, né le 21 mars 1685 à Eisenach ; et la ville même d’Eisenach.

Magnifique compositeur, Johann-Christoph Bach I (Arnstadt, 6-12-1642 – Eisenach, 31-3-1703) était le cousin germain de Johann-Ambrosius Bach (Erfurt, 22-1-1654 – Eisenach, 22-1-1695), le père de Johann Sebastian ; ainsi que l’oncle de Maria Barbara Bach (Gehren, 20-10-1684 – Köthen, 7-7-1720), la première épouse de Johann Sebastian.

Johnnn Pachelbel (Nuremberg, 1-9-1653 – Nuremberg, 3-3-1706) fut organiste une année à Eisenach, en 1677, où Daniel Eberlin dirige la musique de la cour du duc de Saxe ; et où il devient l’intime de Johann Ambrosius Bach ; Eisenach qu’il quitta le 18-5-1678, pour Erfurt _ où il va demeurer 12 ans _, et où il est logé par un autre cousin Bach, Johann Christian I (qui décédera en 1782). Le lien est fort entre Pachelbel et les Bach…

Daniel Eberlin (Nuremberg, 4-12-1647 – Kassel, ca 1715) est maître de chapelle à Eisenach de 1689 à 1692.

Quant à Nicolaus Bruhns (1665-1697), élève de Dietrich Buxtehude, sa musique fut très tôt connue et aimée de Johann Sebastian Bach…

Seul le rapport entre Johann Sebastian Bach et Biber (1644-1704) demanderait à être davantage éclairci, dans la mesure où leurs chemins _ à la fois géographiques, si je puis dire, et familiaux… _ ne se sont pas croisés.

Bref, un programme aussi passionnant

que merveilleusement interprété,

avec une émotion intense magnifiquement perceptible.

Ce samedi 28 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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