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Retour (et approfondissement de quelques micro-détails découverts, à la relecture, cruciaux) sur ma lecture en mon article « Retour à Rome (et retour de Rome) » des périples de la narratrice du profond et subtil « Sous ma carapace » de Lisa Ginzburg. Ou Lisa digne petite-fille de Carlo. Induration, Clinamen, Kairos, et pouvoir de liberté… (Suite II)…

02mai

En relisant mon article du 28 avril dernier « « ,

je m’avise qu’il me faut revenir me pencher d’un peu plus près sur certains micro-détails _ ceux si chers à l’analyse des singularités qu’a su si magnifiquement exercer Carlo Ginzburg, le grand-père paternel de Lisa, en son oeuvre si fine (cf par exemple sonindispensable « Un seul témoin«  ou son « Le fil et les traces« , parus en traduction française respectivement en 2007 et 2010)… _, infiniment discrets, tant l’écriture est fine et subtile, du texte si riche et si subtil et profond du « Sous ma carapace » de Lisa Ginzburg.

Je vais donc ici tout simplement compléter un peu _ tout travail de lecture – re-lecture pouvant potentiellement aller à l’infini… _ les brefs commentaires-remarques de la lecture de mon article de ce 28 avril dernier, que je vais tout simplement reprendre, en m’attachant à mieus lire et décrypter de nouveaux importants micro-détails discrets, fins, subtils, que j’avais laissés échapper à mon attention décrypteuse, et que je vais, donc, humblement _  forcément _ tâcher d’un peu mieux pénétrer, éclairer, mettre au jour…

Voici donc cette reprise

En continuation-poursuite de mon article d’hier « « ,

voici, ce vendredi 28 avril, quelques remarques sur les biens intéressants périples romains de la narratrice _ Maddalena Cavallari, Maddi _ du prenant et troublant subtil très beau roman-récit « Sous ma carapace » (« Cara pace« ) de Lisa Ginzburg _ à partir de quelles données, peut-être autobiographiques, a-t-il été créé ?.. Lisa Ginzburg est fille des historiens très remarquables que sont Carlo Ginzburg et Anna Rossi-Doria.

Ce qui m’importe aujourd’hui,

c’est d’abord de compléter les citations que j’avais rapportées hier encadrant le récit du roman « Sous ma carapace« , de la page 13 à la page 245,

afin de mieux mettre en avant l’élément décisif qu’en est le va-et-vient un peu difficile _ d’abord un peu longtemps mental (et in fine obsédant…), puis finalement bien effectif ! _ de la narratrice, principalement entre son présent (du récit) à Paris, et son passé (d’enfance et adolescence blessée par la séparation de ses parents, Seb-Sebastiano et Gloria, et l’éloignement d’eux deux qui s’en est durablement suivi pour elle-même, Maddi-Maddalena, et sa petite sœur, Nina) à Rome, où elle, Maddalena, la narratrice de ce récit ardent et contenu, décide de se rendre _ c’est là la toute première phrase du récit, à la page 13 _,

et d’où elle vient, Maddalena, une semaine plus tard, de revenir chez elle et son mari Pierre et ses enfants Val-Valentina et Sam-Samuel, à Paris _ aux pages 242 à 245 du tout dernier chapitre.

Le retour, décisif dans l’intrigue _ même si le récit en est réalisé avec infiniment de pudeur, discrétion et même délicatesse _, à Rome, s’étant, lui, déroulé entretemps _ le récit rétrospectif de ce décisif séjour romain d’une semaine nous étant donné par la narratrice aux pages 229 à 241 ; alors qu’aux pages 227-228, elle vient juste de déclarer, au final de ce chapitre encore « parisien » (avant son départ pour Rome), ceci _ :

« Les destinations pourraient être multiples _ il s’agit ainsi, pour Maddalena, d’abord de prendre de la distance, au départ peut-être quelconque, avec son ici (Paris) et maintenant (la paisible carapace de sa vie de famille auprès de son mari, Pierre, et de ses enfants Val-Valentina et Sam-Samuel… _, mais seule Rome m’obsède à présent _ voilà ! Revoir la ville qui est _ profondément et même consubstantiellement _ la mienne et celle de Nina _ sa sœur cadette : elles n’ont que quatorze mois de différence et demeurent très étroitement et à jamais  liées… _, avoir l’illusion pendant quelques jours de recomposer une mosaïque _ ancienne _ dont les tessons se sont presque perdus dans ma mémoire aussi. Suturer une plaie _ surtout _ impossible à recoudre : Gloria _ leur mère maintenant décédée _ n’est plus là, le paquet de cartes s’est envolé, toutes les parties sont perdues. Des pensées de ce genre me traversent ce samedi matin _ qu’une nuit sépare probablement de la décision prise la veille au soir, à moins que ce ne soit, plutôt, bien davantage… ; cf le tout début du récit, à la page 13 _, alors que, restée seule à la maison, j’allume mon ordinateur et me décide enfin _ ce fut donc difficile d’oser franchir enfin ce pas… _ : j’achète un billet d’avion pour Rome« .

Et je reprends ici les citations de mon article d’hier :

De la première phrase, page 13 : « Je décide que je dois absolument aller à Rome. Je prends la décision un soir, en me démaquillant _ un détail dès le départ très significatif : le maquillage, de même que la vêture (Gloria, la mère de Maddalena et Nina; concevait ainsi elle aussi sa façon de se vêtir-parer quand elle officiait, Via Borgognona, à Rome, pour Gucci), est une composante de la carapace qui aide à obtenir une certaine paix de la part des autres… Et ce n’est pas non plus pour rien que la seule amie authentique (et détachée) que Maddalena ait durablement à Paris, soit Leila, de profession maquilleuse, mais aussi très experte en démaquillage et en pratique d’une sereine vérité… Pierre est déjà couché…« ,

à, page 244, « Ce qui m’est arrivé à Rome, il faut que je le raconte à quelqu’un. Partager : nommer l’événement avant qu’il ne se congèle dans mon imagination sous forme de fantôme _ qui revienne méchamment (me) hanter. Le garder pour moi, protégé par ma carapace – cara pace, je n’y arrive pas. Ça ne m’est tout simplement pas possible » _ voilà ! en une fonction en quelque sorte cathartique du récit (parlé ou écrit) à rebours des refoulements dans l’Inconscient...

et surtout, mais avant de poursuivre ma citation, d’à peine 15 lignes plus loin, empruntée à la page finale, page 145,

je tiens cette fois, aujourd’hui, à citer in extenso, le passage qui précédait ma citation finale d’hier, que je reprendrai plus loin, à sa juste place.

Voici donc en quelque sorte rétabli ici le passage que j’avais shunté hier :

« À mon retour de Rome, je suis entrée dans la maison en même temps que Pierre _ son mari _, qui était venu me chercher à l’aéroport, depuis la porte, les enfants ont accouru à ma rencontre. Sam _ son fils, Samuel _ m’a regardée fixement, un long regard inquisiteur — comme s’il avait tout vu _ ce qui s’était passé à Rome. Et le lendemain, je jouais du piano avant le dîner, le second mouvement du Nocturne opus 9 de Chopin _ et je l’écoute interprété magnifiquement par Nelson Goerner, dans le double CD Alpha 359 _ avec lequel je me bats ces derniers temps sans grands résultats, et de nouveau je me suis aperçue que mon fils me regardait, il attendait de moi une réponse _ quant au sens du voyage de sa mère à Rome et de ce qui ressentait en résulter chez elle… Mais tout cela affleure vraiment à peine dans le récit si délicat et subtil que sait en donner si magnifiquement Lisa Ginzburg… Mon fils qui a quelques années — trop peu — de moins que Tommy _ le jeune romain.

Leïla _ la seule amie à Paris, et confidente, de Madeleine _ écoutera mon récit, peut-être qu’elle essuiera mes larmes parce qu’elle est mon amie et qu’elle sait faire ça _ elle qui est maquilleuse de profession. Je ne crois pas qu’elle formulera de jugement, ni qu’elle donnera de conseils. D’ailleurs

_ et c’est précisément ici que je reprends le fil de ce que j’ai cité hier !!! _

il n’y a rien à commenter, ni à conseiller _ de la part de quelque interlocuteur que ce soit…  Juste attendre que ça passe _ l’ébranlement de l’événement imprévu survenu (avec le jeune Tommy) à Rome, et maintenant ses éventuelles répliques mal prévisibles, ouvertes, à venir… Chère paix, carapace.

À la fin de notre coup de fil _ à Nina, la sœur (qui vit avec son époux Brian O’ Brien, à Brooklyn) de la narratrice, qui vit, elle, avec sa famille, à Paris, dans le 17e arrondissement _, ce que j’étais sur le point de demander à Nina, c’était si elle voudrait bien m’héberger _ chez elle et son mari _ à Brooklyn quelque temps.

Partir, seule _ sans son mari Pierre (diplomate à l’Unesco) et ses enfants Val (Valentina) et Sam (Samuel) _, prendre des distances _ voilà. Mettre de l’espace, du silence, retrouver la clé, le sens _ dérangeant _ de cette rencontre imprévue _ à Rome, au parc aimé de la Villa Pamphili, avec Tommy… _ qui m’a choisie et atteinte comme un rayon de lumière _ qui à la fois éclaire et éblouit, et cela dans toute la diversité des significations possibles de cette expression, « rayon de lumière«  ; qui personnellement m’évoque la transverbération de la Sainte Thérèse d’Avila du Bernin, de la chapelle Cornaro à l’église Santa Maria de la Vittoria, à Rome… Mais rien de cette référence-là, bien sûr, dans le récit de Lisa Ginzburg… Maddalena veut prendre du recul… Et tout va rester ouvert au final…

Confier à Nina, à sa chaleureuse hospitalité d’âme désordonnée et de sœur, une histoire dont il aurait été plus normal _ vus l’histoire passée et le tempérament personnel induré jusqu’ici de Nina… _ qu’elle lui arrivât à elle, et qui au contraire m’est arrivée à moi.

Un événement qui n’appartient qu’à moi, mais pourrait être à Nina, et s’il devient aussi le sien, c’est grâce à cette intime indistinction qui nous lie _ depuis la brutale séparation (puis le consécutif éloignement d’elles deux, encore bien jeunes, âgées alors de 9 et 8 ans seulement…) de leurs parents, Sebastiano Cavallari et Gloria Recabo _, ce fil invisible que rien n’a jamais pu rompre.

Je vais lui demander si elle peut m’accueillir à New-York, quelque temps, chez eux : mais pas aujourd’hui _ pas tout de suite, du moins : Maddalena a toujours grand soin (c’est là son tempérament induré, ainsi que son histoire personnelle, même si survient ici un bougé…) de prendre du recul face à tout ce qui lui survient. Une autre fois. Demain peut-être. » 

L’idée de « retourner » à la Rome de son enfance et adolescence _ durablement blessées, avec recherche de protection (et paix) en sa carapace indurée… _ est évoquée à 20 reprises dans le récit de la narratrice, de la page 13 à la page 228 :

aux pages 13 (« Je décide que je dois absolument aller à Rome« ), 14 (« Je suis rarement allée à Rome ces dernières années, et toujours pour des occasions d’une importance « capitale ». Avec Nina, pour les obsèques de notre mère« ), 15 (« Dans ma tête, cependant, Rome reste un endroit problématique : un enchevêtrement de souvenirs sur lesquels, par un instict naturel d’autoprotection, j’évite de trop m’attarder » et « Mais voilà, c’est décidé, pas le moindre doute ce soir. Je dois aller à Rome« ), 24 (« Pour l’instant, je n’ai pas la moindre envie de parler de mon éventuel voyage à Rome, ni à Pierre, ni aux enfants. Il faut d’abord que l’idée mûrisse, qu’elle prenne dans ma tête une forme suffisamment nette pour que je puisse la communiquer de façon adéquate. J’imagine un séjour bref, une semaine maximum. Ce sera la première fois que je pars seule. (…) J’hésite, je m’enferre dans es propres questionnements« ), 29 (« je suis en train de me demander si je dois aller à Rome ou pas« ), 40 et 41 (« Si j’éprouve un si fort besoin de retourner à Rome, c’est pour revoir les lieux, certains en particulier. (…) Mon désir de partir est survenu à l’improviste ; pourquoi justement maintenant et avec une telle urgence, je ne saurais le dire. Assurément c’est un vrai désir, net, qui se détache sur mes pensées comme une silhouette détournée sur une photo où le reste des détails est flou. Maintenant que Gloria est morte, maintenant qu’elle nous a abandonnées d’un coup et cette fois pour de bon, notre enfance explosée risque de s’effacer ; les preuves tangibles font défaut (…) Aller à Rome, c’est garder vivants les souvenirs, empêcher qu’ils ne s’estompent« ), 80 (2 fois: « Je retournerai chez Giolitti, si je vais à Rome. C’est un endroit que j’affectionne car j’y ai des souvenirs » et « Je me retrouverai à Rome, et les lieux seront différents de ce qu’ils sont dans mes souvenirs, plus banals, dépouillés, moins évocateurs qu’ils ne le sont dans ma mémoire ; (…) pourtant, y penser me réconforte et m’émeut. Pouvoir y revenir et m’y arrêter, à l’écoute des battements du temps« ), 99 (« Un autre endroit où je veux retourner si je vais à Rome, c’est le parc de Villa Pamphili, ce circuit où nous allions nous entraîner avec Mylène« ), 128 (« Je retournerai via Borgognona, à Rome. (…) Pendant des années Gloria s’y est rendue chaque jour« ), 171 (« Aujourd’hui que je désire y retourner pour un séjour, Rome me manque pour la première fois depuis que j’en suis partie. Nostalgie neuve, inconnue. Jusqu’à présent, la ville m’avait semblé être un chapitre révolu, un tressaillement terminé du passé. Maintenant, j’ai hâte de la revoir, je suis impatiente de renouer un pacte avec elle. J’habite à Paris depuis plus de vingt ans, sans avoir jamais réussi à me sentir parisienne. (…) D’ailleurs, s’expatrier dans mon cas n’a pas été un désir : plutôt une nécessité du cœur, un besoin spontané de rejoindre Pierre, de partager sa vie« ), 200 (« Pierre comprendra si je lui fais part de mon idée d’aller passer quelques jours à Rome toute seule ; il comprend toujours« ), 224 (« me demandant si je dois ou non faire mon voyage à Rome« ), 225 (« Je pense partir quelques jours, Pierre. Je ne suis pas allée à Rome depuis les funérailles de ma mère. J’ai besoin de revoir ma ville, elle me manque« ), 226 (« Quelle drôle d’idée, ma chérie. Qu’est-ce que tu pourrais bien trouver à Rome que tu ne connaisses déjà ? Mais vas-y, bien sûr, si tu en éprouves le besoin. Je m’occuperai des enfants, comme ça tu partiras plus tranquille« ), 227 (« Les funérailles _ de Gloria _ à Prima Porta  (…). Notre effroi à nous ses filles, pas du tout préparées au coup violent de cet événement inattendu. Tout avait été rapide, aussi sacrément rapide qu’il avait été, ensuite, difficile et long de le digérer. Pour cela aussi, le besoin de partir, de revoir Rome. Réinventer la conclusion posthume d’un parcours qui s’est terminé de façon traumatisante car trop brutale » et « Seule Rome m’obsède à présent. Revoir la ville qui est la mienne et celle de Nina, avoir l’illusion pendant quelques jours de recomposer une mosaïque dont les tessons se sont presque perdus dans ma mémoire aussi. Suturer une plaie impossible à recoudre« ) et 228 (« Des pensées de ce genre me traversent ce samedi matin, alors que, restée seule à la maison, j’allume mon ordinateur et me décide enfin : j’achète un billet d’avion pour Rome« ).

La présence à Rome de la narratrice lors de son « retour » d’une semaine, apparaît nommée à 8 reprises dans son récit rétrospectif « romain« , de la page 229 à la page 241 :

aux pages 230 (« J’aimerais bien revoir Marcos à Rome. (…) Mais Marcos n’est pas là, il est en Argentine« ), 232 (« À Rome ? » et « Mais qu’est-ce que tu fais à Rome, Maddalena ? Il est stupéfait, Seba, très surpris »), 233 (« Et ta sœur, elle en dit quoi, que tu sois venue à Rome comme ça, sans mari et sans elle ?« ), 234 (« Il est évident que tu en avais besoin, si le fait d’être à Rome te fait autant de bien que tu le dis, mon amour, me dit Pierre lorsque, rentrée tard le soir à l’hôtel, je l’appelle enfin. J’entends sa belle voix claire, vibrante »), 235 (« Devant celle qui était notre maison, en levant les yeux je parviens à voir l’angle de notre balcon. Je souris, libérée et nostalgique. Ces états d’âme, je les recherche depuis des semaines, depuis qu’à Paris je me suis mis en tête de vouloir aller à Rome. Le voilà le sens de mon petit pèlerinage : cette tristesse libre« ), 236 (« Je ne vis pas ici ; je suis en visite à Rome, comme touriste… mais pas une touriste par hasard« ) et 239 (« Peut-être que tu vas revenir à Rome et tu viendras chez moi, à la maison dans la journée il n’y a jamais personne« ).

Et le souvenir de ce séjour « romain » et la nécessité de le « rapporter » à un interlocuteur _ ou lecteur _ qui le reçoive, est mentionné à 3 reprises dans le chapitre conclusif, « parisien« , qui va de la page 242 à la page 245 :

aux pages 243 (« Le magnolia de la cour est en fleur, ça a dû se passer pendant que j’étais à Rome« ), 244 (« Ce qui m’est arrivé à Rome, il faut que je le raconte à quelqu’un. Partager : nommer l’événement avant qu’il ne se congèle dans mon imagination sous forme de fantôme« ) et encore 244 (« À mon retour de Rome (…), Sam m’a regardée fixement, un long regard inquisiteur — comme s’il avait tout vu« ).

L’étrange et surprenant, c’est l’échange final des comportements entre les deux membres de ce très lié _ presque imbriqué _ couple sororal , Madeleine et Nina, qui survient en ce « retour à Rome » de Madeleine,

de même, aussi, que dans la décision _ parallèle, à Brooklyn _ du double renoncement _ définitif, provisoire ?.. Mais pour Nina aussi, comme pour Maddi, tout reste ouvert au final : « pas aujourd’hui. Une autre fois. Demain peut-être« de Nina de quitter son mari Brian, à New-York, et de « retourner à Rome« , comme elle l’avait envisagé, disait-elle à sa sœur (« je pense rentrer à Rome, j’y pense vraiment« , tel que le citait la narratrice, Madeleine, à la page 104 du récit ;

avec le complément, aussi, de cette réflexion, alors, à ce moment, de Madeleine :

« Pour moi, les géographies sont des choix inébranlables, pour Nina, des transits provisoires, des hypothèses prêtes à se muer en d’autres accostages _ ici, et pour Nina, de New-York-Brooklyn à Rome, par exemple _, en de nouveaux ancrages temporaires« …) _ mais y a t-il vraiment du définitif et du complètement solidifié pour Maddi elle-même ?..

Même si, et c’est capital, le final du récit demeure, lui, ouvert :

« Je _ Madeleine _ vais lui _ Nina _ demander si elle peut m’accueillir à New-York, quelque temps, chez eux : mais pas aujourd’hui. Une autre fois. Demain peut-être« …

Ainsi la carapace protectrice-défensive indurée de Maddi-Madeleine s’est-elle finalement un peu entrouverte, à Rome…

……

Quant à Nina, et toujours en ce même dernier chapitre, et  à la page 243, voici ce qu’elle confie à ce même moment, au téléphone, depuis Brooklyn, à sa sœur Maddi :

« Il y a des trains _ ou Kairos… _ qui ne passent pas souvent dans une vie : il s’agit de savoir ne pas les rater. (…) Des arguments qui m’ont convaincue d’essayer encore _ voilà _ avec Brian. Ce n’est pas le moment de lâcher. Après tellement de temps ensemble, je dois essayer de ne pas tout envoyer balader, tenter, au moins… » _ et tel est ici le bougé qui advient maintenant dans le devenir personnel, aussi, de Nina… Nulle histoire n’est jamais complètement prédéterminée par les indurations du passé… Nous retrouvons ici le sens de ce qu’est au plus profond la liberté pour Spinoza, de même que ce que vient offrir le bougé du clinamen de Lucrèce ; ou encore la croisée de Kairos

Si les chapitres du roman ne comportent pas de titres,

le récit se trouve partagé en 4 grandes parties, de longueurs assez inégales, et aux intitulés assez parlants :

1) « Les courants » _ affectifs et pulsionnels, basiques pour la formation des personnalités… _ (pages 13 à 89)

2) « Les additions » _ de liens inter-personnels, avec leurs poids et indurations… _ (page 93 à 190)

3) « Les départs » _ d’abord géographiques : pour Paris et pour New-York… _ (page 193 à 212)

et 4) « Occasions » _ au pluriel, mais sans article ! Ou la croisée cruciale de Kairos... _ (page 215 à 245)

Et en voici le résumé :

Maddalena et Nina grandissent dans une famille dysfonctionnelle : leur mère _ Gloria Recabo, argentine vivant à Rome _ a quitté le domicile pour s’enfuir avec son amant _ Marcos, argentin, lui aussi _ tandis que le père _ Sebastiano Cavallari, Seb, romain des Castelli (à Genzano)… _ est obnubilé par son travail _ de photographe de mariages _ et incapable d’assumer ses responsabilités. Suite à une décision de justice, elles vivent seules dans une maison à Rome _  située à proximité du splendide parc verdoyant de la Villa Doria-Pamphili, dans le quartier de Monteverde _ sous la surveillance d’une gouvernante _ française, Mylène Roussel. Maddalena et Nina développent une relation fusionnelle.

ainsi que la 4e de couverture :

Que reste-t-il du lien que deux sœurs ont su tisser au milieu de l’enfance explosée, quand leurs parents se séparèrent et s’absentèrent ? Ce lien est celui de Maddi et Nina, la cadette, sœur intense, sœur jaillissante. Au côté de l’écorchée vive, Maddi a su se faire une carapace d’intelligence pour se retirer et observer _ telle sa petite tortue _ la vie sans jamais trop s’y exposer.

Mais, longtemps après, lorsqu’elle décide de laisser un temps _ une petite semaine de « vacances romaines«  _ sa maison parisienne, ses deux enfants _ Valentina-Val, et Samuel-Sam _ et son couple forteresse-tendresse _ qu’elle forme avec son cher mari à la « belle voix claire et vibrante«  Pierre, diplomate à l’Unesco _, pour revenir sur les lieux de son enfance, Maddi sent que sa carapace se fendille et qu’un équilibre _ de paix lentement gagnée  _ menace de se rompre. Tout le passé resurgit, les lumières déchirantes de Rome, Mylène la gouvernante athlétique _ française, originaire de Nantes _, les espérances, les leçons, les duretés et ce lien avec Nina plus fort que l’amour.

Que faire alors d’une carapace ? de deux ? Et les carapaces vieillissent-elles ? N’interdisent-elles pas les caresses ? Et puis, apportent-elles la paix ? _ cette paix qui n’est pas simplement l’absence de guerre, mais bien la concorde, l’union vraie et profonde des cœurs, comme nous l’apprend Spinoza…

Parce qu’il est le roman des sœurs, Sous ma carapace est celui des femmes dans le temps des fidélités _ et rencontres : oui, c’est bien cela.

Et fidélité au soi-même aussi : à découvrir peut-être, et en cherchant pas mal (sans rechercher cependant, surtout pas !), en apprenant à accueillir, plutôt même que saisir, au passage, seulement, tellement c’est fragile et délicat en la rareté de sa pure et si frêle beauté… Une grâce assez difficile, mais pas non plus impossible, à retenir, soigner, entretenir et cultiver…

Le principal du secret de l’art de vivre une vie vraiment humaine heureuse étant bien là.

Un livre passionnant, subtil et infiniment délicat

d’une très belle et fine écriture (et traduction) !!!

Ce vendredi 28 avril 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Relire _ et décrypter un peu : la vraie lecture est un dialogue entre le lecteur et l’auteur, un entretien infiniment ouvert quand le texte à lire est très riche… _ est fécond,

surtout pour des textes en effet riches, subtils et mine de rien profonds, tel ce très beau « Sous ma carapace » de Lisa Ginzburg,

digne petite-fille du génial et très éclairant Carlo, soucieux des singularités dans l’Histoire…

Ce mardi 2 mai 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les luziens Pascal Bibal et ses fils, François-Ignace, Grégoire et Joseph : poursuite d’enquête à Cuba (II)

09nov

Suite (second volet) de mon enquête sur les biographies de Pascal Bibal et ses fils François-Ignace, Grégoire et Joseph,

en particulier à La Havane…

Et pour commencer, en avant-propos, un petit point sur ma méthode de mise en connexion de micro-détails

systématiquement glanés, notés, et retenus en quelque point caché de ma mémoire toujours ouverte et accueillante.

Ce travail de connexion entre des micro-détails est essentiel :

c’est lui qui permet, par leur entrecroisement pertinent,

et les déductions qui s’ensuivent,

la découverte de nouveaux faits.

Mon objectif ici et maintenant est d’éclaircir d’abord le parcours de vie de Pascal Bibal

(né à Saint-Jean-de-Luz le 12 juin 1847 et  décédé probablement à Bilbao entre 1895 et 1899 _ le 2 avril 1898, à Bilbao, Calle Arbolancho _, en élargissant au maximum le champ des dates possibles de ce décès),

ce peintre vraiment remarquable au vu des 4 images de tableaux de lui (Portrait d’une dame basque, Portrait de famille en un intérieur, L’Apprenti-boucher et Portrait de l’ami Sabino Iceta Amezti) que j’ai réussi à découvrir et observer un peu… _ depuis, et en particulier le 4 août 2022, j’ai pu admirer d’autres très belles œuvres de lui conservées dans sa famille…

Ainsi que le parcours de vie de ses 6 enfants, tous nés à Saint-Jean-de-Luz, mais en divers domiciles

(cf mes utiles articles des 1er et 2 novembre derniers (2019) :  et  ;

mais aussi, et qui leur a grand ouvert la porte !, l’article du 28 octobre 2019 : ) :

Ignace-François-Victor (né le 17 septembre 1878),

Marie-Micaela-Léonie (née le 27 novembre 1880),

Grégoire (né le 3 mai 1882),

Élise (née le 5 mai 1884),

Jeanne-Ignace-Bernardine (née le 28 juin 1887),

et enfin Philippe-Joseph (né le 29 décembre 1888)…

De tous ces membres de la famille de Pascal Bibal et son épouse Dorotea Ibururuzqueta,

je n’ai jusqu’ici déniché les dates et lieux de décès (à Saint-Jean-de-Luz _ et grâce à l’état-civil de la mairie _) que ceux concernant Ignace-François-Victor Bibal (décédé à Saint-Jean-de-Luz, donc, 5 Place du Maréchal Foch, le 26 mai 1944 _ et non à Ainhoa, ainsi que l’indiquent à tort la plupart des notices (bien trop rapides et pas assez scrupuleuses) consacrées à ce peintre _)

et de sa veuve, Marie-Augustine (Rose) Porterie (décédée également 5 Place du Maréchal Foch à Saint-Jean-de-Luz, le 11 décembre 1962).

Et je n’ai pas encore déniché les dates et lieux de décès

_ de Pascal Bibal, le père de cette famille : probablement à Bilbao _ ou Zarautz ? _ et entre 1895 et 1899 _ à Bilbao, Calle Arbolancho, le 2 avril 1898 _ ;

_ de Dorotea Iburuzqueta, la mère de cette famille : à La Havane ? à Bilbao ? à Zarautz ? _ je dois dire que je n’ai pas pensé m’en enquérir auprès de l’état-civil de Saint-Jean-de-Luz, même si n’est pas là la plus grande probabilité que se trouve son lieu de décès, mais bien plutôt en Guipuzcoa ou en Biscaye ; voire à Cuba… ; Dorotea qui semble avoir vécu assez longtemps _ elle, qui est née probablement en 1854, est toutefois décédée avant le 21 novembre 1936 : son nom, en effet, n’apparaît pas dans le faire-part de décès de sa belle-sœur Annette Bibal-Gaudin, en novembre 1936… _ ; et à laquelle Maurice Ravel fait probablement allusion en terminant sa lettre à Jane Gaudin du 16 octobre 1902 (page 82 de la Correspondance de Maurice Ravel éditée par Manuel Cornejo) :

« Donnez-moi bientôt de vos nouvelles, ma chère Jane, et en attendant, mes souvenirs affectueux _ le mot est important : Maurice Ravel a donc déjà rencontrés ces Bibal à Saint-Jean-de-Luz lors d’un de ses précédents séjours chez les Gaudin ; même si dans la correspondance publiée à ce jour de Maurice Ravel n’apparaît pas nommément (du moins) aucun de ces Bibal-là, issus de Pascal Bibal…  _ à tous (comprenez dans ce tous la famille de votre tante _ Dorotea, veuve (depuis 4 ans) de Pascal Bibal : soient les enfants de feu Pascal Bibal et Dorotea Iburuzqueta _ et les Hiriart) sans oublier Mme Bibal _ née Victoire Dupous (et veuve depuis le 12 septembre 1855 de Pierre Bibal), qui décèdera le 16 juin 1903 : la maîtresse de la maison du 41 rue Gambetta ! _ et ma chère tante Gachuch » _ qui décèdera deux mois plus tard, le 17 décembre 1902) ;

cf plusieurs de mes précédents articles,

dont celui du 8 juin 2019, qui commente le faire-part de décès d’Edmond Gaudin (survenu le 20 décembre 1920), le beau-frère, via Pascal et Annette Bibal, de Dorotea Iburuzqueta ; et se penche sur les situations de Dorotea Iburuzqueta, la veuve de Pascal Bibal, et ses enfants (François, Marie, Elise, Grégoire et Joseph Bibal) :  ;

cf aussi celui du 16 juillet 2019, avec le commentaire du faire-part de décès de Charles Gaudin (survenu le 12 septembre 1910, à Bimbo, au Congo français) en ce qu’il avance à propos de Dorotea Iburuzqueta et des enfants de feu Pascal Bibal : … ;

celui du 10 juillet 2019, commentant le faire-part de décès d’Annette Bibal, veuve Gaudin (survenu le 21 novembre 1936) s’avèrant un peu plus succinct sur ce chapitre de ses neveux Bibal, mentionnés cependant, bien sûr (et c’est forcément important !) : Toutefois, je peux déduire de l’absence du nom de Madame Pascal Bibal sur ce faire-part de décès de sa belle-sœur Annette Bibal-Gaudin, en novembre 1936, que Dorotea Iburuzqueta est alors déjà décédée.

De plus, je sais (par mes conversations détaillées avec Maylen Gaudin-Lenoir et son cousin Pascal Courteault) que les contacts n’ont jamais été perdus entre ces Bibal domiciliés à La Havane (puis, après la révolution castriste de 1961, en Floride) et leurs cousins Gaudin et Courteault, ainsi qu’en témoigne aujourd’hui Maylen Gaudin-Lenoir (puis le 13 avril et le 4 août 2022 Pascal Courteault), qui m’a rapporté, par exemple, les dîners des Bibal à La Tour d’Argent, à Paris, ainsi que les somptueux cadeaux que faisaient à leurs cousins de Saint-Jean-de-Luz et Paris les Bibal de La Havane lors de leurs venues en France _ ;

_ de Marie-Micaela-Léonie Bibal ;

_ de Grégoire Bibal : probablement à La Havane _ non : en Floride, comme me l’a appris un échange téléphonique très fructueux, le 13 avril 2022, avec leur cousin Pascal Courteault (né le 19 janvier 1944), le 14 avril 2022 : lors de la révolution castriste à Cuba, les frères Gregorio et José Bibal, ont dû très précipitamment fuir La Havane, pour se réfugier aux États-Unis, et ils s’installèrent en Floride, où ils possédaient déjà une propriété ; et c’est probablement là qu’ils décèderont quelques années plus tard : à confirmer et préciser bien sûr ! Et Pascal Courteault m’a donné encore bien d’autres détails là-dessus quand je l’ai rencontré en sa demeure askandar le 4 août 2022…  _ et possiblement après 1961 (cf le livre de Cecilia Arrozarena Uribe, El Roble y la ceiba : historia de los Vascos en Cuba : nous y apprenons, à la page 279, en une notice intitulée Un Pintor vascofrances (François Bibal) que les frères Gregorio et José Bibal sont tous deux, en 1961, membres de l’Asociación Vasconavarra de Beneficencia, à La Havane _ Gregorio a alors 79 ans et José, 73 ans _ :

« François Bibal nació en San Juan de Luz en 1877 _ non : le 17 septembre 1878 _, de padre laburtino _ de Saint-Jean-de-Luz _ y madre guipuzcoana _ de Zarautz _, pintor, discípulo de Gustave Colin _ en 1860, Gustave Colin épouse à Ciboure Marie Carmier Couspeire et s’y installe rue Agorette ; avant de déménager, en 1862, pour Saint-Jean-de-Luz. En 1897 _ son père, Pascal Bibal, est-il alors déjà décédé, ou pas ? _, en Bilbao, formó parte de la fundacion del grupo en el que se encontraban Santiago Rusiñol, Darío de Regoyos, Manuel Losada, Ignacio Zuloaga y Alberto Arrúe. Viajó a Cuba a causa de la guerra de 1914 _ non : c’est au mois de mars 1905 que François-Ignace arrive à La Havane, probablement avec ses frères ; et c’est au contraire pour venir combattre en France que François-Ignace Bibal a (définitivement) quitté Cuba, où il était installé à la date du 17 mars 1905… Et c’est le 28 septembre 1914 qu’il retrouve le 41 rue Gambetta de sa tante Annette Bibal-Gaudin, à Saint-Jean-de-Luz. Al regresar en Francia _ pour y demeurer définitivement : à Ainhoa un certain temps (il y réalisa de merveilleux tableaux ! et y possédait une maison…), avant de décéder en son domicile (j’ignore depuis quelle date l’appartement du 5 Place Maréchal Foch, à Saint-Jean-de-Luz, était devenu sa propriété : cet appartement de la Place Maréchal Foch appartenait en effet auparavant à sa tante paternelle Bernardine Bibal, qui y décéda le 28 février 1943…) du 5 Place Maréchal Foch, à Saint-Jean-de-Luz _, fue adquiriendo gran celebridad y premios como la medalla de oro en la Exposición Internacional de París de 1937. Pinto muchos cuadros con motivos bascos.

Entre los miembros de la Asociación Vasconavarra de Beneficencia se encontraban aún en 1961 _ et c’est bien sûr à relever ! _, asociados desde 1916 y 1917 respectivamente _ voire 1912 _, los vascofranceses José Bibal Ibarazqueta _ non Iburuzqueta _ et Gregorio Bibal Ibarazqueta. »

_ d’Élise Bibal ;

_ de  Jeanne-Ignace-Bernardine Bibal, qui décèdera avant octobre 1910 : son nom est en effet absent du faire-part de décès de Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, Congo français, 13 septembre 1910) au mois d’octobre 1910 _ cf mon article du 16 juillet 2019 :

_ et enfin de Philippe-Joseph Bibal : probablement décédé à La Havane _ non, en Floride _ après 1961 _ cf la dernière ligne de la notice de Cecilia Arrozarena à la page 279 de son livre El Roble y la ceiba (publié en 2003 aux Éditions Txalaparta, à Tafalla, en Navarre). José Bibal fut un entrepreneur et banquier important et très prospère à Cuba ; cf l’attestation de l’association de Joseph Bibal avec son frère Grégoire, architecte (ainsi que leur ami architecte Eduardo Mario Albarrán Machín, ou peut-être, déjà le fils de celui-ci, Eugenio Jorge Albarrán Varela, succédant à son père défunt en leur association entrepreneuriale), à La Havane au début des années 30, en la « Compania Albarran y Bibal SA » (cf aussi Los Propietarios de Cuba 1958, de Guillermo Jimenez Soler, paru en 2006). Mais l’association des deux frères (et d’Eduardo Mario Albarrán Machín) date de bien plus tôt, à La Havane : dès 1916, voire 1912…

Même remarque ici que pour son frère Grégoire : la révolution castriste a contraint Gregorio (1882 – ?) et José (1888 – ?) Bibal à quitter très précipitamment Cuba pour gagner les États-Unis, et s’installer en une propriété qu’ils possédaient déjà en Floride, comme me l’a appris le 14 avril 2022 leur cousin Pascal Courteault (né le 19 janvier 1944 et arrière-petit-fils d’Annette Bibal-Gaudin), qui se souvient fort bien de ses cousins Bibal lors de leurs venues en France ; de même que Pascal Courteault possède, à Saint-Jean-de-Luz, une maison qui a été construite, m’a-t-il spécifié, pour François-Ignace (dit Paquito) Bibal (1878 – 1944), le peintre bien connu, le frère aîné de cette fratrie issue de Pascal Bibal (1847 – ?), peintre lui aussi (et frère cadet d’Annette Bibal (1845 – 1936)), et son épouse Dorotea Iburuzqueta…


À propos d’Eugenio Jorge Albarrán Varela, architecte _ c’est sur lui que l’on trouve la plus riche documentation sur le web _,

et de son père l’ingénieur civil Eduardo Mario Albarrán Machín,

ainsi que de leurs liens à tous deux avec les frères Gregorio et José Bibal Iburuzqueta,

je veux livrer ici une sorte de dossier

_ pour lequel je mettrai en rouge ce qui concerne directement les frères Gregorio et José Bibal _ :

Eugenio Jorge Albarrán Varela (La Havane, 22 février 1917 – Key Biscayne, 14 février 2011)

_ cf aussi l’article très intéressant que lui a consacré en juillet 2011 la Revista Herencia, en son numéro 17-2) _ :

« Influyente y poderoso miembro de la oligarquía en Cuba _ voilà ; mais c’est le cas aussi des frères Bibal !.. _ al momento de la irrupción de la Revolución Cubana _ en 1958. Arquitecto _ de même que, déjà, son père Eduardo Mario Albarrán Machín était Ingénieur civil. Propietario en una contratista, un banco y una industria de la construcción e inmuebles. Miembro del Havana Yatch Club, del Country Club y del Club La Torre (Club privado con sede en uno de los pent house del edificio FOCSA).

Nació en La Habana el 22 de febrero de 1917. Era hijo del Ingeniero Civil Eduardo Mario Albarrán Machín y Orensia Varela Valdés _ qui eurent 5 enfants _, ambos cubanos, y nieto paterno y materno de cubanos. Se graduó en 1942, era catedrático de la Universidad de La Habana desde 1945 y se desempañaba como Director General del Ministerio de Obras Públicas, con cuyo Ministro durante el gobierno de Fulgencio Batista, Nicolás Arroyo Márquez, estaba muy relacionado _ c’est important. A comienzo de los años 30 _ Eugenio Jorge Albarrán Varela, né en 1917, était donc très jeune _, fundó Albarrán y Bibal S.A. junto con sus socios _ les frères Gregorio et José Bibal Iburuzqueta ! _ y en 1954 fue uno de los fundadores del Banco de la Construcción _ que présidait José Bibal Iburuzqueta. C’est dire la longévité de ce partenariat entre les frères Bibal et les Albarrán père et fils au sein de l’oligarchie cubaine. Casado con María de los Reyes, de cuya unión tuvieron a sus hijos María Luisa y Jackeline.

Era presidente y propietario de Albarrán y Bibal S.A., antigua firma de contratistas _ voilà ! _, en sociedad con los hermanos José y Gregorio Bibal Iburuzqueta _ qui avaient co-fondé avec Eduardo Mario Albarrán Machín la Compañia constructora Albarrán – Bibal, en 1912, une date importante : les frères Gregorio et José Bibal, nés en 1882 et 1888, sont d’une génération antérieure à celle de leur nouvel associé (en ces années 30) Eugenio Jorge Albarrán Varela (Albarrán fils), né lui en 1917 ; mais ils étaient déjà associés depuis 1912 au père d’Eugenio Albarrán Varela, Eduardo Albarrán Machín, avec lequel Gregorio Bibal construisit l’Opéra de La Havane, en 1927-28 : rien moins !

Sur cette importante date de 1912 pour la fondation de la Compañia constructora Albarrán – Bibal, cf l’article A Eugenio Jorge Albarran y Varela _ Un baluarte de nuestra herencia, publié en juillet 2011 dans le volume 17-2 de la Revista Herencia, à l’occasion du décès de (et en hommage à) cet important entrepreneur et architecte ; on y découvre ceci, à propos d’Eugenio Jorge Albarrán Varela (et décisif pour les débuts du parcours entrepreneurial des frères Bibal à La Havane) : « Su carera profesional comenzo en la empresa _ voilà ! _ que fundo su padre _ Eduardo Albarrán Machín _ en 1912, la Compañia constructora Albarran – Bibal S.A.« … Une information décisive pour mieux connaître le parcours de vie et professionnel des frères Bibal à La Havane.

Miembro del Consejo de Directores y accionistas con $ 30 000 del Banco de Construcción, presidido por su socio José Bibal Iburuzqueta _ un fait bien sûr à remarquer et mettre en valeur dans la biographie de Joseph Bibal ! _ y del cual después de 1959 _ après la révolution castriste, doncEugenio Jorge Albarrán Varela fue secretario y vicepresidente. Vicepresidente segundo y accionista con $ 5 000 de las industrias Siporex S.A., una fábrica de bloques ligeros de concreto, junto con varios de sus socios del banco. Coapoderado de la Constructora Desarrollo de la Construcción S.A., tenía intereses en Concreto Caribe S.A., una fábrica de hormigón premezclado, en Varadero Propiedad Individual S.A., un moderno edificio situado en Varadero, y en el edificio CAPI, sito en Línea y L, Vedado« 

Sur l’Opéra de La Havane,

ou Teatro Auditórium, puis Teatro Amadeo Roldán,

œuvre importante de Gregorio Bibal (et Eduardo Mario Albarrán Machín),

ceci :

Teatro auditorium Amadeo Roldán, La Habana, Cuba……

El Teatro Auditórium.
Inaugurado el 2 de diciembre de 1928, el otrora Teatro Auditórium fue creado bajo los auspicios de la Sociedad Pro-Arte Musical y gracias al empeño de su directora María Teresa García Montes de Giberga (1880-1930).
Ubicado _ à la Havane _ en la esquina de Calzada y D, el teatro forma parte de la memoria histórica de la ciudad. Desde su apertura en 1928 _ voilà _ hasta 1977, año en que sufrió un incendio, se consagró como un sitio donde actuaban las grandes figuras de cultura cubana y mundial. Reabierto, el teatro se convirtió en la sede de la Orquesta Sinfónica Nacional.
En sus dos salas « Alejandro García Caturla » y « Amadeo Roldán » se presenta lo más significativo de la música sinfónica, de cámara y coral.
Proyecto arquitectónico
Para la selección del proyecto arquitectónico se realizó un concurso en el que resultaron escogidos los arquitectos Miguel Ángel Moenck y Nicolás Quintana, quienes diseñaron el inmueble que fue construido _ voilà ! _ en la esquina de Calzada y D por los ingenieros Eduardo Albarrán y Gregorio Bibal _ voilà.
Este magnífico Teatro fue construido _ du moins commencé à concevoir sur plans ; car la construction effective débuta le 6 août 1927 ; et l’inauguration du bâtiment eut lieu le 2 décembre 1928 _ en 1922 y arrasado por un pirómano en 1977. Tras una cuidadosa restauración, reabrió sus puertas en 1999, con el nombre de Amadeo Roldán, el compositor que fue capaz de combinar ritmos afro-cubanos en la música clásica.
Ubicado en una céntrica esquina del Vedado _ un quartier prospère de La Havane _, el Teatro Auditórium Amadeo Roldán lleva meses cerrado ante el peligro de un derrumbe. Su cartelera ha sido interrumpida y algunas grietas pueden observarse ya en la fachada.
Aún no han comenzado las labores de reparación y se desconoce la fecha de una posible reapertura. La programación de espectáculos ha quedado suspendida y las principales afectaciones han recaído sobre los ensayos y conciertos de la Orquesta Sinfónica Nacional, que tiene como sede principal las instalaciones del Amadeo.

Cf aussi, sur ce même sujet de l’Auditorium de La Havane,

cet article-ci (de Joaquin Estrada-Montalvan), du 13 janvier 2019

_ je mets en rouge ce qui concerne plus ou moins directement Gregorio Bibal Iburuzqueta _,

intitulé 2 de diciembre : Cien años de Pro-Arte Musical y noventa del Teatro Auditórium (por Ahmed Piñeiro Fernández) :

2 de diciembre : Cien años de Pro-Arte Musical y noventa del Teatro Auditórium (por Ahmed Piñeiro Fernández)

Nota: Agradezco a Baltasar Santiago Martín, que comparta este texto con los lectores. El mismo está incluido en el número de enero de 2019, de la revista Caritate.

La presentación será el jueves 31 de enero de 2019, a las 8 00 p.m., en el Centro Cultural Hispano para las Artes de Miami (111 SW 5th Ave. Miami, FL. 33135).


Teatro Auditórium, hoy “Amadeo Roldán” después de su reconstrucción como sala de conciertos

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El 2 de diciembre de 2018, la cultura cubana celebró dos importantes efemérides, estrechamente vinculadas entre sí : el centenario de la Sociedad Pro-Arte Musical de La Habana, y los 90 años de la inauguración del Teatro Auditórium, hoy “Amadeo Roldán”.
La Sociedad Pro-Arte Musical de La Habana, más conocida por sus siglas SPAM, o simplemente Pro-Arte, fue una importante organización cultural fundada el 2 de diciembre de 1918 por D.ª María Teresa García Montes de Giberga, una emprendedora cubana, amante de las artes, a cuya iniciativa, determinación y sensibilidad se debió, también, la posterior construcción del Teatro Auditórium.
María Teresa se unió a un grupo de otras damas cubanas —de entre ellas, la notable escritora Renée Méndez Capote—, y así, desde sus días fundacionales, Pro-Arte fue regido siempre por mujeres, caso insólito en Cuba y, tal vez, en toda América Latina.
La vida de Pro-Arte Musical duró hasta 1967, fecha en la que pueden verificarse los últimos conciertos ofrecidos por esta Institución. A lo largo de sus 49 años de existencia, dio a sus asociados la oportunidad de disfrutar de grandes espectáculos artísticos: conciertos, recitales, óperas, ballet, arte dramático…, por los mejores instrumentistas, cantantes, bailarines o actores del mundo, entre los que se encontraban los más relevantes artistas cubanos, algunos de los cuales se beneficiaron con becas ofrecidas por la institución, como sucedió, por ejemplo, con Jorge Bolet, uno de los más talentosos concertistas que Cuba ha aportado al arte pianístico universal.
Con el tiempo, por la altísima calidad de las figuras que contrataba, Pro-Arte alcanzó renombre internacional. La Sala Espadero, en la calle Galiano, donde se realizaron los primeros recitales, ya resultaba insuficiente. Entonces, las presentaciones comenzaron a realizarse en los Teatros Nacional –hoy Gran Teatro de La Habana “Alicia Alonso”– y Payret, hasta que se impuso la necesidad de poseer un local propio, con las condiciones necesarias para ofrecer los espectáculos. Así, pues, surgió la idea de construir el Teatro Auditórium.
Un terreno ubicado en las calles Calzada y D, en El Vedado, fue el sitio seleccionado por la directiva para la erección del edificio, iniciada _  voilà ! _ el 6 de agosto de 1927. Fueron sus realizadores Miguel Ángel Moenck y Nicolás Quintana y Arango (proyectistas); Julio César Japón (delineante) ;
y los ingenieros-arquitectos Eduardo Albarrán y Machín, y Gregorio Bibal (constructores).
Dieciséis meses después _ le 2 décembre 1928 _, la inauguración del Auditórium constituyó todo un acontecimiento en la vida habanera de finales de los años veinte. Era tal su magnificencia, que obtuvo el primer premio en el Concurso de Fachadas del Rotary Club de La Habana.
Desde su apertura, el 2 de diciembre de 1928 _ voilà _, y hasta la catástrofe que lo destruyó en 1977, asistimos a una de las épocas más interesantes en la historia del espectáculo escénico y de la propia historia de nuestra ciudad.
El Auditórium fue llamado en su época, “el primer teatro de La Habana”. Para tal designación, los críticos y periodistas hacían resaltar sus condiciones acústicas y visuales, el lujo y la elegancia de su sala, la comodidad de sus localidades —que sobrepasaba la cifra de las dos mil seiscientas butacas—, el grato ambiente que proporcionaba su sistema especial de ventilación laminar, el confort de todos sus servicios e, incluso, la rápida y fácil comunicación desde cualquier barrio de la capital.
Al respecto puede leerse una curiosa y hasta simpática nota en el diario La Lucha, del 6 de diciembre de 1928 :

[…] La administración del teatro se ha preocupado de ofrecer mayores facilidades al público, obteniendo de la Compañía de Ómnibus de la (sic) Habana, y de la Empresa Cubana, que sus vehículos se detengan a la puerta misma del Auditórium en las noches de funciones. Además, a la hora de la salida, habrá siempre un número suficiente de ómnibus a la disposición de los espectadores.

Todas las artes, desde la literatura hasta el cine, tuvieron cabida en el prestigioso recinto de “condiciones magníficas que le hacen infinitamente superior a todos los demás coliseos de La Habana”, como lo catalogara Diario de la Marina, en su edición del 5 de diciembre de 1928.
Interior del Teatro Auditórium de El Vedado, La Habana

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En su escenario se presentaron personalidades imprescindibles de la cultura musical cubana, como Ernesto Lecuona, Gonzalo Roig, Rodrigo Prats, Jorge Bolet, Esther Borja, Rita Montaner, Rosita Fornés, Amadeo Roldán, Benny Moré, Bola de Nieve, Elena Burke, Leo Brouwer y Jorge Luis Prats, entre muchos otros. De igual forma, acogió, en diferentes etapas, a la Orquesta Filarmónica de La Habana y a la Orquesta Sinfónica de La Habana, por no olvidar que desde la fundación de la Orquesta Sinfónica Nacional, el 11 de noviembre de 1960, fue la sede de esta agrupación.
El Auditórium fue el escenario ideal para la presentación de notables conjuntos musicales, directores y solistas que nos visitaron, entre ellos, la Orquesta Sinfónica de Filadelfia, con su titular de entonces, Eugene Ormandy ; los Niños Cantores de Viena, Herbert von Karajan, Leopold Stokowsky, Erich Kleiber –que fue director titular de la Orquesta Filarmónica de La Habana durante varios años–, Ígor Stravinsky, Heitor Villa-Lobos, Sergei Prokófiev, Vladimir Horowitz, Arthur Rubinstein, Claudio Arrau, Andrés Segovia, Yehudi Menuhin y Jascha Heifetz.
También se presentaron en el Auditórium agrupaciones teatrales como las de Ernesto Vilches, la Compañía Zuffoli de Alta Comedia, con la actriz italiana Eugenia Zuffoli; la Compañía de Margarita Xirgu, la Comedia Francesa o la aplaudida compañía de títeres Marionetas de Salzburgo.
Grandes temporadas de ópera, que le devolvieron a La Habana su reputación como una de las capitales mundiales del canto lírico, se desarrollaron en el entonces Auditórium. Fue en ese teatro donde se ofrecieron los estrenos mundiales de la zarzuela La flor del sitio y las operetas Lola Cruz, Sor Inés y Mujeres, del Maestro Ernesto Lecuona, o las primeras representaciones en Cuba de títulos como Tristán e Isolda, de Wagner, con la poderosa Kirsten Flagstad, una de las más grandes sopranos wagnerianas de todos los tiempos ; El rapto de Lucrecia, de Britten ; Angelique, de Ibert ; Hansel y Gretel, de Humperdinck ; Baltasar, del compositor cubano Gaspar Villate, ópera inspirada en el drama homónimo de Gertrudis Gómez de Avellaneda ; Adriana Lecouvreur, de Cilea ; Suor Angelica, de Puccini ; Don CarIo, de Verdi, o Amahl y los visitantes nocturnos, la primera composición lírica de Menotti que se presenció en nuestro país.
Asimismo, acogió los debuts en Cuba de figuras emblemáticas del mundo de la lírica como Jussi Bjoerling, Victoria de los Ángeles, Elisabeth Schwarzkopf, Giulietta Simionato, Zinka Milanov, Fedora Barbieri, Mario del Mónaco, Leonard Warren y Renata Tebaldi, cuyas interpretaciones de La Traviata, Aida, Tosca, Manón Lescaut y Adriana Lecouvreurconstituyen una de las cimas de la historia teatral cubana.
Las Escuelas de Pro-Arte
Quizás sin proponérselo, una de las contribuciones culturales más importantes de Pro-Arte fue la creación de tres escuelas : Guitarra, de corta existencia, que tuvo como directora a Clara Romero de Nicola ; Declamación, dirigida al principio por Jesús Tordesillas, e inmediatamente después por Guillermo de Mancha ; y muy especialmente, la Escuela de Baile, bajo la dirección inicial de Nicolái Yavorski.
Fue gracias a la Escuela de Ballet de Pro-Arte Musical que iniciaron sus estudios en esa especialidad los patriarcas del ballet cubano : Alicia, Fernando y Alberto Alonso.
Y fue en el Auditórium donde Alicia Alonso nació como artista. En la danza, lo hizo el 29 de diciembre de 1931, interpretando una de las damas en el “Gran vals” de La bella durmiente, en la primera función pública que ofreció la Escuela. Unos meses antes, el 26 de septiembre, en ese mismo coliseo, Alicia Alonso (entonces Alicia Martínez) había realizado su debut escénico —¡como actriz, no como bailarina!— entre las alumnas de la Escuela de Declamación, con la comedia El recreo, de María Soto.


Programa de la primera función de la Escuela de Ballet de la Sociedad Pro-Arte Musical. Este mismo programa se repitió el 9 de enero de 1932.

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A partir de entonces, el nombre de Alicia Alonso estaría destinado a unirse a la leyenda de ese teatro y a prestigiarlo. Aquellas presentaciones infantiles fueron las primeras de una numerosa serie, entre las cuales se hallan su participación en los estrenos de títulos históricamente importantes como Dioné (1940), con música de Eduardo Sánchez de Fuentes y coreografía de George Milenoff, y Antes del alba (1947), con coreografía de Alberto Alonso, libreto de Francisco Martínez Allende, música de Hilario González y diseños del gran pintor cubano Carlos Enríquez ; así como su debut en Cuba como Giselle, en el ballet homónimo (5 de junio de 1945), fecha que constituye uno de los momentos cumbres de la historia dancística del Auditórium.
No puede olvidarse que fue en el Auditórium, y con la ayuda de Pro-Arte Musical, que el 28 de octubre de 1948 ofreció su primera función pública el entonces Ballet Alicia Alonso, hoy Ballet Nacional de Cuba. El Auditórium fue, además, el escenario habitual de la compañía durante varios años.
En cuanto a la danza se refiere, otros conjuntos y bailarines de gran relevancia se presentaron allí : los Ballets Rusos de Montecarlo, con Tamara Toumánova, Alexandra Danilova, Irina Barónova, Tatiana Riabouchinska y Leonide Massine como figuras principales ; Martha Graham y su compañía ; el Ballet de Kurt Jooss ; el Ballet Márkova-Dolin, con sus estrellas inglesas Alicia Márkova y Anton Dolin ; el Ballet Caravan, el Ballet Theatre —hoy American Ballet Theatre—, con sus estrellas Alicia Alonso, Ígor Youskévitch, Nora Kaye, John Kriza, y el concurso de otras insignes personalidades de la danza como Antony Tudor, Lucia Chase, Muriel Bentley y Donald Saddler ; la pareja de bailarines españoles Rosario y Antonio, Antonia Mercé, “La Argentina”; Mariemma, Yvette Chauviré, André Eglevsky, Erick Bruhn, Cynthia Gregory y Paolo Bortoluzzi, por citar sólo algunos de los nombres más ilustres.
A partir del 3 de marzo de 1961, por decisión del Gobierno Revolucionario, pasó a denominarse “Amadeo Roldán”, en homenaje al importante músico cubano.
La noche del 30 de junio de 1977, después de una representación del Conjunto Folklórico Nacional, el antiguo Teatro Auditórium ardió en llamas. Después de casi 22 años, el sábado 10 de abril de 1999, el Teatro Amadeo Roldán abrió nuevamente sus puertas, restaurado, esta vez, como la mayor sala de conciertos de Cuba. Poco tiempo después, se acordó nominarlo Teatro Auditórium “Amadeo Roldán”.
Hace varios años que “el Amadeo” o “el Auditórium” —como popularmente se conoce—, permanece cerrado. Actualmente está en proceso de reconstrucción. Ojalá que cuando reabra sus puertas, no lo haga limitando su espacio a las necesidades de una sala de conciertos, por espléndida que esta sea, y que el nuevo Teatro Auditórium Amadeo Roldán, en una ciudad en la que no abundan los teatros con condiciones idóneas ; pueda permanecer fiel a su historia, como uno de los grandes escenarios mundiales, y continúe siendo propicio para el gozo y plenitud de todas las artes.

Cf encore cet article de Rafael Lam du 21 décembre 2018,

intitulé El Encuentro con Mantici en el Teatro Amadeo _  je mets à nouveau ici en rouge ce qui concerne plus ou moins directement Gregorio Bibal Iburuzqueta _ :

NOSTALGIA MUSICAL
RAFAEL LAM
  • En una dichosa ocasión me sentaron junto al director de orquesta Enrique Gonzalez Mantici. Foto tomada de Interne
  • Ahora que se conmemora el aniversario 90 del teatro Amadeo Roldán (Auditórium), quiero dedicarle una crónica a tan importante teatro habanero.

    Iniciando la década de 1970, comienzo a buscar un lugar bajo el sol, mi cuartel general era el teatro Amadeo (antiguo Auditórium), allí nos enterábamos de las novedades musicales, de las presentaciones de la semana, nos encontrábamos con alguna figura musical y, cuando alcanzaba el dinero, comía bocaditos de queso y helados de fresa. En el restaurante se degustaba unas masas de cherna con mayonesa y otras especialidades.

    En una dichosa ocasión me sientan junto al director de orquesta Enrique Gonzalez Mantici (1912), en aquellos días contaba con 58 años, ya era director de la Orquesta Sinfónica Nacional, había estudiado en el Conservatorio Tchaikovski, de Moscú, con los profesores Anosov, Gauk y Guinsburg. Y antes había sido, en 1938, fundador, de la Orquesta Riverside, con la cual hizo una gira por Venezuela. También había dirigido nada menos que la orquesta del circuito de radioemisoras CMQ. Posteriormente, ocupó esa misma plaza en los programas musicales de la televisión cubana, producidos en el transcurso de la década. Entre 1952 y 1957 fue director musical de la Compañía de Ballet de Alicia Alonso.

    Pues bien, aquel día de suerte conoció a Mántici y su esposa Himé. En la velada casi siempre acudía el compositor José Antonio Méndez que vivía en Calzada, a cuatro cuadras de allí. La tertulia era muy sabrosa, me enteraba de todo lo que estaba pasando en La Habana musical.

    Después de la velada, Mántici nos llevó a su alto edificio en la calle E, a escuchar discos viejos que habían lanzado a la calle, uno de ellos de Celia Cruz. Mientras la cantante interpretaba alguna canción, Mántici se tocaba la garganta como expresando: “¡Ahí si hay!”.

    En una de las conversaciones con Mántici, me enseña un viejo catálogo del teatro que contenía la verdadera historia del teatro Amadeo (Auditórium) : Comenzó en el Amadeo a partir de 1960, y ocupó el cargo de director titular de la Orquesta Sinfónica Nacional. Desde 1964 fue profesor de la cátedra de dirección de orquesta de la Escuela Nacional de Arte.

    La cultura burguesa se entusiasma a través de la Sociedad Pro Arte Musical, creada en 1918. En mayo de 1925 _ voilà _ acuerda la Sociedad Pro Arte Musical la construcción del Auditórium estimado en doscientos mil pesos. Pro Arte Musical (SPAM), 2 dic 1918. La Presidenta María Teresa García Montes de Giberga. Secre René Méndez Capote. El objetivo era programar funciones también en el Lyceum, de allí aceptaban alumnos.

    En 1926 _ voilà _ deciden el terreno en Calzada y D, a un costo de 80 mil, frente al parque Gonzalo de Quesada. La firma era la de Eduardo Albarrán y Gregorio Bibal _ voilà ! La armadura de acero fue por C. Joarristi y Co. Los arquitectos : Moenck y Quintana. El Presupuesto aumenta por la inclusión del mobiliario. El teatro cuenta con tres plantas, los mármoles fueron importados. Primera piedra la colocan el 6 agosto 1927 _ voilà. Se diseñó una Biblioteca, salón de juntas, salón de recibo y oficinas. Faroles de hierro en la zona exterior, modelo al estilo europeo, de esencia clasicista. Cuarto de música vestíbulo de entrada, 23 palcos en la segunda planta, trabajados en madera dura, barandas de bronce dorado, salón de fiestas. Piso de mármol blanco. Sus condiciones para la propagación de los sonidos lo emparentaban con el edificio de música Smith de Ilinois, en Estados Unidos de América, patrón de referencia de esos años. La capacidad 2 660, 1 204 platea, 606 1er. Balcón y 850 tertulia. Entrada por Calzada, cinco escalinatas. Vestíbulo principal cubierta con la clásica marquesina. Dos salidas por D y otra salía llevaban al vestíbulo. Se construye en noviembre 1928 _ seulement ? _ y se inaugura 2 diciembre, lo que constituyó un verdadero acontecimiento. El Concierto inaugural es con la Orquesta Sinfónica de La Habana, dirigida por Gonzalo Roig, la obra que marca el estreno era el Poema para coro y orquesta Anacaona de Eduardo Sánchez de Fuentes. Se ofrecían conciertos, ballets. Contrataban artistas de los Estados Unidos del Metropolitan Opera House.

    El Auditórium Amadeo Roldán es un teatro muy querido por el público cubano, por su ubicación en la zona céntrica de El Vedado y por haber acogido a los más connotados artistas de nuestro tiempo.

    Mántici recuerda que por su escenario pasaron consagrados del arte : Rachmaninoff, Prokofief, Stravinsky, Villa-Lobos, Segovia, Von Karajan, Leo Brouwer y artistas populares.

    El 3 de marzo de 1961 el Auditórium cambia su nombre por Amadeo Roldan, el público le dice simplemente el Amadeo. El 31 de julio de 1977, a las 11:45 p.m., sufre un incendio que lo destruye interiormente, sus fachadas se mantienen y se reconstruye al costo de más de seis millones de dólares. Entonces, La capacidad fue de 886 sillas y otra sala pequeña, en el piso superior, con 276 butacas.

    La reinauguración del Amadeo ocurre el 10 de abril de 1999, con una ceremonia en el parque y un concierto dentro del teatro en la que estuvo presente el Comandante Fidel Castro y se ofreció un concierto con Jorge Luis Prats.

    El teatro mostraba un salón de exposiciones, salón de protocolo, camerinos, sala de audiciones, biblioteca y archivo de partituras sinfónicas. En los altos, frente al parque está el Bar Opus, para sesenta usuarios con vista panorámica y desde donde se puede disfrutar, por circuito cerrado de televisión, los conciertos que se estén ofreciendo.

    El Amadeo Roldán fue el teatro de nuestra juventud, en la década de 1960 y parte de 1970, todos los artistas participantes del Festival de la Canción Popular de Varadero pasaban por el Amadeo : Joan Manuel Serrat (1973), Karel Goth, Eva Mazicova, compañías de danza y música de la India, del Congo. En esa etapa no fue un teatro para élites, ni cenáculos, fue utilizado para los conciertos y para lo popular, por allí desfilaron desde Elena Burke hasta Los Van Van.

    El teatro se reconstruye, me han dicho que se persigue la estructura original, más tarde o temprano volveremos a asistir al Amadeo.

Et encore, concernant l’activité d’architecte de Gregorio Bibal à Cuba,

et toujours en association avec son partenaire Eduardo Albarrán Machín,

trouvé en un Guia de Architectura y Paisaje concernant  Camaguey et Ciego de Ávila, 

ceci :

en 1925, Eduardo Albarrán Machín et Gregorio Bibal Iburuzquieta (sic), architectes associés, avaient construit l’Edificio de Oficinas de los Ferrocarriles de Ciego de Ávila, province de Camaguey.

Et en un autre article, intitulé Arquitecta cubana de casi 100 años es ejemplo de trabajo

(https://www.elnuevoherald.com/ultimas-noticias/article2021166.html)

publié le 16 février 2013 dans la Revue El Nuevo Heraldet consacré à l’architecte Oria Albarrán Varela (née le 12 avril 1913 à La Havane), la fille aînée d’Eduardo Mario Albarrán Machí_ et sœur d’Eugenio Jorge Albarrán Varela (La Havane, 22 février 1917 – Key Biscayne, 14 février 2011), et architecte comme elle _,

j’apprends que le père de celle-ci, l’architecte et ingénieur Eduardo Mario Albarrán Machín,

l’associé dès 1912 _ cf l’article cité plus haut A Eugenio Jorge Albarran y Varela _ Un baluarte de nuestra herencia, dans la Revista Herencia de juillet 2011 _, à La Havane, des frères Gregorio et José Bibal,

est décédé précocement _ sans précision de date cependant _, quand sa fille aînée, Oria Albarrán Varela, était encore adolescente : probablement au début des années 30.

Et c’est peut-être là la raison pour laquelle Eugenio Jorge Albarrán Varela est entré dans (ou plutôt co-fonda !), très jeune _ il était né le 22 février 1917 _, dans le courant des années 30,

la firme Albarrán y Bibal S.A. avec les associés de feu son père, les frères Gregorio et José Bibal au sein de la précédente Compañia constructora Albarran – Bibal S.A. :

la nouvelle association des frères Bibal avec le fils Eugenio Albarrán succède à la précédente avec le défunt père Eduardo Albarrán

Et Eugenio Jorge Albarrán Varela demeura fidèle à ses associés les frères Bibal, puisque c’est encore avec eux,

ou du moins avec José Bibal,

qu’il fondera en 1954 à La Havane El Banco de la Construcción,

don José Bibal _ alors âgé de 65 ans, il est né le 29 décembre 1888 _ sera le président ,

et lui le vice-président…

Tout cela est passionnant !

Et ce dossier cubain (des frères Bibal) demeure à suivre…

Voilà donc de nouvelle précisions, même si elles demeurent encore partielles, et incomplètes,

sur le parcours de vie et d’œuvre, à Cuba,

des frères Gregorio et José Bibal Iburuzqueta,

dont j’ignore encore à ce jour les dates et lieux de décès : à La Havane probablement :

non, en Floride !..

Ce samedi 9 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour suivre l’histoire des Bibal et des Gaudin au XIXe siècle à Saint-Jean-de-Luz : les changements de numérotation ainsi que de dénomination des rues de Saint-Jean-de-Luz

02nov

Afin de faire un rapide _ et commode _ bilan des domiciliations Grand Rue (au moins jusqu’en janvier 1883 _ où naît, le 31 du mois, au domicile de ses parents Gaudin-Bibal (ainsi que sa grand-mère Victoire Dupous, veuve de Pierre Bibal), au 41 Grand Rue, Pascal Gaudin _),

puis Rue Gambetta (à partir d’au moins avril 1884 _ où décède chez lui Léon-Pierre Bibal, fils de Victoire Dupous, veuve de Pierre Bibal, le 28 avril _)

des membres des familles Bibal

(issus de Pierre Bibal et Victoire Dupous, à partir de leur mariage _ à Saint-Jean-de-Luz _ le 26 avril 1843, ainsi que de Pascal Bibal et Dorotea Iburuzqueta, à partir le leur mariage _ à Zarautz _ le 23 janvier 1877 ; ainsi que, plus en amont, de leurs parents Baptiste Dupous et Françoise Benoît _ ils se sont mariés à Saint-Jean-de-Luz le 17 septembre 1821 _)

et Gaudin (issus d’Edmond Gaudin et Annette Bibal à partir de leur mariage à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1875),

je constate que,

lors de leur naissance ou de leur décès tels qu’ils sont attestés dans les actes d’état-civil,

la plupart d’entre ces personnes Bibal et Gaudin nées ou décédées à Saint-Jean-de-Luz

entre le 7 février 1844 (naissance de Jean-Baptiste Bibal) et le 2 novembre 1899 (décès de Louis Gaudin)

sont notées dans l’acte d’état-civil le déclarant

domiciliées au 21 Grand Rue,

qui devient le 41 Rue Gambetta au moins dès avril 1884 _ lors du décès chez lui de Léon-Pierre Bibal (1er février 1849 – 28 avril 1884) _ :

Jean-Baptiste Bibal, né au 21 Grand Rue le 7 février 1844

Annette Bibal, née au 21 Grand Rue le 28 avril 1845

Léon-Pierre Bibal, né au 21 Grand Rue le 1er mars 1849

Marie Bibal, décédée au 21 Grand Rue le 13 mars 1849 _ à l’âge de un an et 9 mois  _

Justine Bibal, née au 21 Grand Rue le 13 septembre 1850

Marie Bibal, née au 21 Grand Rue le 19 mai 1852

Marie-Martine-Eliza Bibal, née au 21 Grand Rue le 11 novembre 1853

Justine Bibal, décédée au 21 Grand Rue le 31 mars 1854 _ à l’âge de 3 ans et demi  _

Bernardine Bibal, née au 21 Grand Rue le 22 août 1855

Pierre Bibal, décédé au 21 Grand Rue le 12 septembre 1855 _ à l’âge de 49 ans  _

Baptiste Dupous, décédé au 21 Grand Rue le 18 avril 1865 _ à l’âge de 64 ans  _

Charles Gaudin, né au 41 Grand Rue le 19 novembre 1875

Marie-Pascaline Gaudin, née au 41 Grand Rue le 10 novembre 1876

Marie-Pascaline Gaudin, décédée au 21 Grand Rue le 30 avril 1877 _ à l’âge de 5 mois et demi  _

Pierre Gaudin, né au 21 Grand Rue le 7 février 1878

Marie Gaudin, née au 21 Grand Rue le 3 mars 1879

Jeanne Gaudin, née au 21 Grand Rue le 16 octobre 1880

Pascal Gaudin, né au 21 Grand Rue le 31 janvier 1883

Léon-Pierre Bibal, décédé au 41 Rue Gambetta le 28 avril 1884 _ à l’âge de 35 ans  _

Louis Gaudin, né au 41 Rue Gambetta le 23 février 1886

Louis Gaudin, décédé au 41 Rue Gambetta le 2 novembre 1899 _ à l’âge de 13 ans  _

et j’y ajoute, au XXe siècle :

Gracieuse Billac _ domestique, gouvernante des enfants Gaudin et grand-tante de Maurice Ravel _, décédée au 41 Rue Gambetta le 17 décembre 1902 _ à l’âge de 78 ans  _

Victoire Dupous _ la mère d’Annette et Pascal Bibal, et la grand-mère des enfants Gaudin et Bibal _, décédée au 41 Rue Gambetta le 16 juin 1903 _ à l’âge de 81 ans  _

et encore Edmond Gaudin _ le mari d’Annette Bibal et le père des enfants Gaudin _, décédé au 41 Rue Gambetta le 28 décembre 1920 _ à l’âge de 76 ans  _

_ au mois d’août 1924, Annette Bibal Gaudin vend (ou du moins va déménager de) la maison du 41 rue Gambetta, et va emménager avec sa fille Marie Gaudin, sa nièce Annie Courteault et sa sœur Bernardine Bibal, la fameuse Tante Bibi des lettres de Maurice Ravel à Marie Gaudin, à la (proche) Villa Mirentxu, rue du Midi ; depuis le double décès de ses fils Pierre et Pascal Gaudin, au Chemin des Dames, le 12 novembre 1914, et la mort de son mari Edmond Gaudin, le 28 décembre 1920, la maison du 41 Rue Gambetta est en effet devenue trop grande (et trop vide) pour ce qui demeure de la maisonnée Bibal-Gaudin… D’où ce déménagement dans cette petite maison, Mirentxu, aux volets verts… _ ;

aux notables exceptions suivantes-ci :

le 12 juin 1847, les jumeaux Pascal et Marie Bibal sont déclarés être nés 20 Grand Rue ;

le 13 septembre 1855, Françoise Benoît  (la mère de Victoire Dupous et grand-mère maternelle d’Annette et Pascal Bibal) est déclarée être décédée _ à l’âge de 82 ans _, elle aussi, 20 Grand Rue.

S’agit-il là d’une erreur de graphie du numéro (20 au lieu de 21) ?

Ou bien cette double naissance ainsi que ce décès

ont-ils eu lieu en une maison distincte _ et peut-être voisine, voire contigüe ? _ de celle numérotée 21 Grand Rue ?

Ensuite, c’est au 39 Grand Rue _ et pas au 41 _ que naît le 17 septembre 1878 Ignace-François-Victor Bibal (Paquito), le fils aîné de Pascal Bibal et son épouse Dorotea Iburuzqueta ;

et c’est au 16 Grand Rue _ et pas au 41 _ que naîtront ensuite, le 27 novembre 1880 et le 3 mai 1882

sa sœur Marie-Micaela-Léonie Bibal,

puis son frère Grégoire Bibal ;

et au 5 Rue Gambetta _ et pas au 41 _ que naîtra le 5 mai 1884 sa sœur Elise Bibal.

Les deux derniers enfants de Pascal Bibal et Dorotea Iburuzqueta,

soient Jeanne-Ignace-Bernardine Bibal,

et Philippe-Joseph Bibal (Pepe),

née le 28 juin 1887 et le 29 décembre 1888,

ne naîtront pas, eux, Rue Gambetta,

mais Jeanne, 16 Rue Tourasse,

et Joseph, Rue Saint-Jacques _ sans numéro de maison indiqué sur l’acte de naissance à l’état civil… 

C’est donc entre

le 22 août 1855date de la naissance de Bernardine Bibal _ à l’âge de 87 ans _,

ou plutôt le 12 septembre 1855date du décès de Pierre Bibal,

_ ou même le 13 septembre 1855, date du décès de Françoise Benoît ; mais celle-ci, pas au numéro 21, mais au numéro 20 de la Grand Rue, pour elle _,

et le 18 avril 1865, date du décès de Baptiste Dupous (né à Urrugne-Béhobie le 26 juin 1800_ et époux à Saint-Jean-de-Luz, le 17 septembre 1821, de Françoise Benoît : née à Saint-Jean-de-Luz, (j’ignore dans quelle maison de quelle rue) le 2 octobre 1786 et décédée à Saint-Jean-de-Luz, Grand Rue n° 20, le 13 septembre 1855 _),

que semble avoir été modifié le numérotage de la Grand Rue de Saint-Jean-de-Luz :

le numéro 21

devenant désormais le numéro 41 de la Grand Rue ;

qui sera au moins dès avril 1884 le numéro 41 de la rue Gambetta.

Je peux donc en déduire que

le 21 Grand Rue d’entre au moins février 1844 et au moins septembre 1855,

le 41 Grand Rue d’entre au moins avril 1865 et au moins janvier 1883

puis le 41 Rue Gambetta au moins dès avril 1884

semble bien être la dénomination-numérotation de la même maison

_ et en effet c’est bien dans ce créneau temporel que la municipalité de Saint-Jean-de-Luz procéda au changement de nom de pas mal des voies importantes de la cité :

le 14 février 1883. Juste 15 jours après la naissance de Pascal Gaudin, le 31 janvier 1883, au 41 Grand Rue !

Cette maison a-t-elle d’abord été _ et à partir de quelle date ? _ la propriété des Dupous _ voire, en amont, des Benoît ? _ ?

ou celle des Bibal ?

_ en tout cas, pas la propriété des Gaudin : le mariage entre Annette Bibal et Edmond Gaudin a lieu seulement le 27 janvier 1875 _ :

voici une piste intéressante de recherche…

Baptiste Dupous (1800 – 1865), le père de Victoire (1822 – 1903), était boulanger

_ de même que le père de Françoise Benoît et grand-père maternel de Victoire Dupous, François Benoît (né en 1746 et décédé à Saint-Jean-de-Luz le 16 avril 1828, Rue Montante), lui aussi boulanger… _,

et Pierre Bibal (1806 – 1855), le mari de Victoire, était maître au cabotage _ Pierre Bibal était né le 5 septembre 1806, Rue Saint-Jacques n° 24 ; et ses parents Baptiste Bibal (né à Hasparren en 1768, armurier, et décédé le 21 mai 1825, rue Saint-Jacques n° 25) et sa mère Catherine Jeyre (née à Saint-Jean-de-Luz en 1772 (j’ignore dans quelle maison de quelle rue), et décédée le 1er juin 1821, rue Saint-Jacques n° 24) étaient tous deux décédés, eux aussi, Rue Saint-Jacques : Baptiste Bibal au n° 25, et son épouse Catherine au numéro 24, selon les mentions de l’état-civil : à quoi tient cette différence de numéro ? à une variation de la numérotation, ou à une différence de domicile ?.. _ : …

La micro-histoire permet de préciser la connaissance via de micro-détails.

Ce samedi 2 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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