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« Qui est Gil ? » : une première question pour commencer à préciser-établir quelques tenants et aboutissants (de lieux, de moments, d’identité précise des personnes) du récit du « Journal 2008- 2018 _ Car vous ne savez ni le jour ni l’heure » de Jocelyne François. Ou la candeur d’une audace d’écriture parfaitement assumée…

19mai

Selon mes marottes de lectures-relectures,
je me pose bien d’intrigantes questions historico-géographiques en ma relecture du « Journal 2008 – 2018 » de Jocelyne François, le volume 4 de son bien intéressant « Journal »…
À commencer par celle de la référence de la citation que René de Ceccatty donne à la page 16, en sa belle préface « Pureté et vérité » :
« J’épousais G. (Gil : Gil comment ?) il y a de cela 36 ans aujourdhui (quel jour de quelle année ? _ en 1953, assez probablement ; même si cela reste forcément à vérifier !.. _ Et Gil décède le 13 novembre 2014) !
En fait, je ne l’épousais pas et je le savais. Comment ai-je pu être irréaliste à ce point alors que j’étais si rebelle ?
Dix personnes humaines sont nées de cet écart (d’abord leurs trois enfants : Catherine, François et Dominique (23 juin 1958 – 19 juin 2007) ;
puis leurs sept petit-enfants : Camille, Victoria et Zoé (dont le père est Eric) ; Carmen et Iris (dont la mère est Laurence) ; et Julien, le premier né de tous ces petits-enfants, né le 13 juin 1978).
La vie est étrange. »
Catherine, qui a « 63 ans » à la date du 26 novembre 2017 (soit la date de l’entrée située à la page 155), doit donc être née en 1954 ;
et son frère François, qui a alors « 61 ans », lui doit être né en 1956.
Quant à leur sœur Dominique, née, de même que sa sœur Catherine et son frère François, à Nancy
_ tous trois, en effet, sont « nés à la maternité de l’Hôpital Central » de Nancy, apprenons-nous à la page 50 (entrée datée du 16 septembre 2009) _,
elle est née, elle, le 25 juin 1958 ; et est décédée le 19 juin 2007.
Les trois enfants, apprenons-nous encore en cette même entrée datée du 16 septembre 2009, à la page 50, ont tous les trois vécu un moment « à Nancy, au 80 rue Charles III », où « j’ai vécu presque cinq ans », indique Jocelyne :
« presque quatre ans pour Catherine », soit de 1954  à 1958 ;
« moins de deux ans pour François », soit de 1956 à 1958 ;
et « un mois pour Dominique », en juin-juillet 1958. Avant de partir vivre à Jarville « dans un appartement bien ensoleillé et considérablement plus grand dans une maison que possédaient mes parents », précise ici Jocelyne…
Quant à Gil, dont, en l’entrée datée du 16 novembre 2014, à la page 124, nous apprenons le décès,
voici comment Jocelyne François le présente en cette page de son « Journal » :
« Hier, 15 novembre 2014, s’est inscrite dans le temps la mort de Gil, mon mari durant sept ans et le père de mes trois enfants.
C’est Catherine, ma fille aînée, qui a été prévenue, et qui me l’a aussitôt fait savoir.
Il vivait en Lozère depuis 1959. Après avoir été professeur de philosophie au lycée Chaptal _ de Mende _, il avait été prud’homme à Mende.
J’avais une estime totale pour lui. Mais il avait toujours été distant envers nos enfants.
D’une distanciation involontaire et naturelle.
Cette mort m’a touchée, elle a réveillé en moi les meilleurs moments de notre vie commune. L’annonce de la mort qui creuse chaque fois un trou en soi. Un arrêt de la pensée et de la respiration.
Je n’ai pas été étonnée de cette annonce (pourtant inattendue) parce que cette année _ 2014 _, pour nous, a été une mauvaise année.
J’espère sortir bientôt de ce marasme.
La santé médiocre de Claire _ et la déception après la publication de mon livre _« Claire Pichaud, 3 vies », paru aux Éditions du Regard en 2013 _sur le parcours artistique de Claire, livre sublimement beau (ce dont je serai toujours reconnaissante envers son éditeur, José Alvarez, au sein des Éditions du Regard qu’il a fondées), mais qui est resté inconnu à ce jour, car les libraires ont été envers lui d’une frilosité révoltante, et les critiques d’art l’ont totalement négligé (sauf le superbe texte de René de Ceccatty dans Les Lettres françaises _ paru en décembre 2013 _, et deux critiques de Lorraine, Roger Michelberger et Marcel Cordier, outre le superbe blog de Claude Amstutz en Suisse). Rien, absolument rien dans Art Press et Cie… J’avoue que je ne m’en remettrai pas, tellement cette injustice a été flagrante.
Pour couronner le tout, le refus, le 9 juillet _ de cette même année 2014 _, d’Isabelle Gallimard de publier mon Journal de six ans _ 2008-2014 _ sous des prétextes extravagants et totalement faux. C’est le tome 4 de mon Journal commencé en 1961. Elle a _ ainsi _ disloqué mon Journal, je vais devoir l’éditer ailleurs, et j’estime que c’est un vrai préjudice littéraire. Trente-sept ans de fidélité au Mercure de France, quatorze livres publiés, deux prix littéraires (le Femina en 1980), le prix Erckmann-Chatrian en 2001). La venue au Mercure du ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, ses paroles avant de me remettre la croix de commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres. Des voyages à l’étranger sous l’égide du ministère des Affaires étrangères, ce qui me vaudra de rencontrer Michel Favier (à l’origine de notre amitié profonde). Des entretiens nombreux avec un public nombreux, en France et à l’étranger. Tout cela pour aboutir à cet appel téléphoniqueque d’une sécheresse inimaginable où s’exprimait une femme _ Isabelle Gallimard est née le 4 janvier 1951 _ de l’âge de ma fille _ Catherine est née en 1954… Jamais, jamais je ne l’aurais imaginé. »
Voilà donc ce sur quoi _ quelque données bio-géographiques familiales : de lieux et de temps, comme de précisions d’identité des personnes _, pour commencer, ma recherche bute pour le moment…
De fait, j’aime savoir qui est qui ; de même que j’aime savoir où _ en quels lieux _ et quand _ à quels moments _ adviennent et se passent les événements _ ce que je nomme des tenants et aboutissants du récit.
Comme on peut le découvrir, ma curiosité commence ainsi par la marotte de la précision géographique…
Même si je sais bien que l’écriture _ puis la lecture-déchifrage _ d’un Journal personnel a _ et ont _ assez peu directement à voir avec le souci du détail implacable d’une enquête de police…
Ensuite, je rédigerai un commentaire de lecture un peu développé de ce bien intéressant volume 4 du « Journal », en l’occurrence ce « Journal 2008 – 2018 », de Jocelyne François,
qui paraît ces jours aux « Moments littéraires », dont il constitue le Hors-Série n°4.
J’apprécie l’intitulé « Pureté et Vérité » de la très remarquable préface de René de Ceccaty. Et j’irai même, pour ma modeste part, jusqu’à dire « Candeur »…
Il est vrai qu’à la page 13, le lucidissime préfacier se risque à dire, lui-même, avec très fine nuance : « Candidement parfois »
Une candeur parfaitement assumée…
À suivre
Ce jeudi 19 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa
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