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La naissance de l’art de la diminution instrumentale à la Renaissance et au début du Baroque : un très intéressant travail de la violoniste Leonor de Lera

03août

Ce matin du 3 août,

découverte de deux articles,

Diminution, Division: Distraction Or Artful Enrichment ? sur ClassicsToday (sous la plume de David Vernier)

et

Leonor de Lera, pour interpréter la musique de la manière la plus précise possible sur ResMusica (sous la plume de Maciej Chiżyński),

consacrés au récent travail de la violoniste Leonor de Lera

concernant le développement de l’art de la diminution instrumentale, à la jointure de la Renaissance et du début du Baroque ;

et à l’occasion de la parution du CD L’Arte di diminuire Works by Marini, Uccellini, Rossi, Kapsberger, others,

le CD Challenge Classics 72843, par L’Estro d’Orfeo, dirigé par Leonor de Lera, violon baroque.

Une réflexion qui me rappelle celle des musiciens d’il y a au moins 30 ans, qui exploraient ce répertoire de la Renaissance et des débuts du Baroque ;

et tout particulièrement les Traités de diminutions

qu’ils découvraient _ et dévoraient de curiosité ! _ avec une passion communicative dans quelques bibliothèques italiennes ou espagnoles..

Les voici, ces deux articles :

Leonor de Lera, pour interpréter la musique de la manière la plus précise possible

 

Diminution, Division: Distraction Or Artful Enrichment ?

Review by: David Vernier

art of dimunitions



Artistic Quality: 9

Sound Quality: 9

For some period during what we now call the Renaissance and Baroque, it was popular practice for vocalists and instrumentalists to embellish or ornament a melodic line by dividing longer note values into many shorter, more elaborate figures as a means of variation. This was nothing so “ordinary” as a little trill or turn, or even a run up or down the scale (although it could include such devices); in fact, we have a modern version of this practice common among most of today’s young pop singers–so if you’ve ever heard one of them sing, say, The Star-Spangled Banner, and think they’re never going to get to the end of a phrase, you know exactly what I’m talking about.

Yet, unlike today’s performers, who in these situations are all about sheer emotive expression (and who have no allegiance to things like tempo), these early singers and instrumentalists spent much time actually studying the techniques, which were codified and taught, providing the ways and means to fill the spaces in between notes, introducing, in the most refined manner, as many thrills and spills, flights and flourishes as possible before the demands of tempo and the need to get on with it forced the melody on its way. You may have surmised that I’m not (and truth be told, never have been) a fan of this practice (then or now), the fad of choice and more than that–an essential test of a solo performer’s credentials for a period. An art? Yes, I agree; but necessary? Or in any way a value-added endeavor? I admit that I said as much to the proprietor of this recording, violinist and artistic director Leonor de Lera, when she inquired about a review. We don’t promise anything, and I will very likely not have a positive impression, but I would listen. I was wrong–about the negative impression.

This is, for all its immersion in “diminution”, the relevant term for this practice of variation and embellishment, is one of the more attractive, engaging, and eminently repeatable recitals you will hear of 16th and 17th century music for strings–baroque violin, gamba, viola bastarda, theorbo, baroque guitar, harpsichord–and rather than a “distraction”, as is my usual complaint, those embellishments almost invariably enhance the melodies and juice the rhythmic energy, melding neatly into the overall flow of the lines of the supporting instruments.

De Lera is an excellent–virtuoso–violinist, and she strives with this program to introduce us to the various compositional forms that tended to incorporate this lively variation style: transcriptions of motets or madrigals from celebrated composers (tracks 3 & 4); arias (track 6); works highlighting the viola bastarda, a viol with exceptional range ideal for playing diminutions (track 7); lively, short, dancing popular tunes (track 13 ). Composers, both familiar and not so well known, include Uccellini, Kapsberger, Marini, and Rossi, as well as De Lera herself, contributing modern but wholly compatible companions to the early works. De Lera’s sonorous, delicately-spun lines and beautifully integrated ornaments are on display everywhere, as are similar offerings from her colleagues, all expert players and ideal ensemble partners.

But, there are one or two reminders of this style’s more tedious tendencies–one of them being De Lera’s version of Giovanni Felice Sances’ Usurpator tiranno, a nearly seven-minute-long grind over a relentless, repetitive ground bass (please, make it stop!). And then there’s the concluding (nearly five-minute) “Tarantella” that sounds totally out of place, like a leftover from another recording. You may disagree, of course, and if so, all to the good. All I can say is that, as a very skeptical listener in the beginning, I was won over.

Recording Details:

Album Title: L’Arte di diminuire

Works by Marini, Uccellini, Rossi, Kapsberger, others

Bravo pour ces passionnantes initiatives !

Ce lundi 3 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : au sommet, les merveilleuses Sonates en trio de l’extraordinaire Jan Dismas Zelenka !

22mar

En matière de musiques de joie,

je place au plus haut de la pile les merveilleuses Sonates en trio ZWV181 de Jan Dismas Zelenka

(Lounovice, 16 octobre 1679 – Dresde, 23 décembre 1745)

sans conteste un de mes compositeurs préférés !

_ nulle œuvre si peu que ce soit inférieure chez lui… Tout est constamment et au plus haut magnifique !!!

La difficulté est pour moi de choisir entre les nombreuses versions dont je dispose en CDs

_ dont, et c’est à relever, une que j’avais achetée à Prague en 1993, dirigée par Frantisek Xaver Thuri,

le double album Matous MK 0010-2132…

J’ai donc choisi d’écouter les interprétations de

Paul Dombrecht, en 1982 et 1988,

en un double CD Accent, et repris par Glossa GCD C80014, en 2015,

Zefiro – Alfredo Bernardini, en 1993 et 1995,

en un double CD Arcana A 394, en 2016,

Collegium 1704 – Vaclav Luks, en 2016,

en un double CD Accent ACC 24319, en 2017,

Ensemble Berlin Prag (avec une supervision artistique de Reinhard Goebel), en 2017,

en un double CD Supraphon SU 4932-2, en 2018.

Chacune de ces superbes interprétations a de très grandes qualités

_ velours, douceur, tendresse _,

mais puisque je privilégie ici le critère de la capacité de donner de la joie,

c’est pour la plus récente version,

celle enregistrée à Berlin au mois de juillet 2017,

par l’Ensemble Berlin Prag,

et sous la direction artistique de Reinhard Goebel,

avec Dominik Wollenweber et Vilem Veverka, hautbois,

Mor Biron, basson,

Barbara Maria Willi, clavecin,

Ulrich Wolff, contrebasse

et Jakub Cernohorsky,

que j’opte ici : la plus vive !

Cf déjà mon article du 16 mars 2018 :

Et voici une vidéo de 16′ 15 qui nous en donne un superbe extrait :

un pur régal !!!

Au passage,

je regrette l’absence ces dernières décennies

d’enregistrements nouveaux de la merveilleuse musique orchestrale de Zelenka

(Hipocondrie, l’Ouverture à 7 ZWV 181, etc.),

depuis les parutions des disques de Nikolaus Harnoncourt, enregistrés en 1977-78-79 chez Teldec

_ quel choc musical lors de leur découverte !

Des 3 volumes des Complete Orchestral Works de Jan Dismas Zelenka

interprétés par l’Ensemble Das Neu-Eröffnete Orchestre, dirigé par Jürgen Sonnentheil,

parus chez CPO entre 1997 et 2000,

je possède les volumes 1 et 3, mais pas le volume 2 (paru en 1999).

Une interprétation pas assez vive, hélas ;

et qui laisse donc à désirer…

Bien sûr, la splendide _ et très riche, heureusement ! _ musique religieuse de Zelenka

_ surtout pour la cour royale Dresde : musique elle aussi très largement au-dessus du lot ! Les Messes sont toutes des merveilles !!! _

a été magistralement servie :

..

par les chefs tchèques Vaklav Luks, Adam Viktora,

et allemands Frieder Bernius, Hans-Christoph Rademan…

Jan Dismas Zelenka,

formé dans la Prague catholique des Habsbourg,

est un extraordinaire enchanteur !

Et donc une absolue priorité de découverte

pour les amoureux du Baroque musical !

Ce dimanche 22 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Elargir la connaissance de la musique instrumentale de Franz-Xaver Richter (1709 – 1789)

19fév

Afin de mieux connaître _ et goûter _

la musique instrumentale _ cette fois _

du compositeur morave Franz-Xaver Richter (1709 – 1789),

je me suis procuré

les CDs Naxos 8.572029 et 8.5720 30

des Sonatas for Flute, Harpsichor and Cello 1 et 2,

par Pauliina Fred, Flute, Heidi Peltoniemi, Cello, et Aapo Häkkinen, Harpsochord ;

et j’ai ré-écouté

les CDs Naxos 8.557818 et 8.570597

des Grandes Symphonies (1844), Set 1 et Set 2,

par le Helsinki Baroque Orchestra,

dirigé par Aapo Häkkinen,

CDs que je possédais déjà.

De bien belles interprétations

d’une bien belle musique,

marquée par le passage du compositeur

dans l’orchestre de Mannheim…


Ce mercredi 19 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

De Franz Xaver Richter, non seulement la musique religieuse chantée, mais aussi la musique instrumentale… Enthousiasmant !

29jan

J’ai poursuivi mon écoute des CDs de la musique de Franz Xaver Richter

à portée directe de ma main, en ma discothèque

_ notamment avec le double album Supraphon SU 4204-2 de l’Oratorio de la Passion La Deposizione dalla Croce di Gesu Cristo, Salvator nostro (de 1748) :

une œuvre vraiment splendide du début de sa période (de 1746 à 1768) de Mannheim ;

et toujours par le Czech Ensemble Baroque, dirigé par Roman Valek…

Et il se trouve que 2 des 4 CDs de musique de religieuse chantée

que je viens de ré-écouter

_ tous par le Czech Ensemble Baroque, et sous la direction de Roman Valek, chez Supraphon _,

comportent aussi, intercalées, de merveilleuses pièces de musique instrumentale :

en l’occurrence une Sinfonia avec fugue de 19′

(datée des années 1760 passées à Mannheim)

_ pour le CD Supraphon SU 4177-2 comportant la Messa de Requiem à 16 voci et le De Profundis à 12 voci… _ 

et une Sinfonia n°52 _ dite aussi Symphonie des trompettes _ de 12′

ainsi qu’un Concerto pour hautbois et orchestre de 12′ lui aussi

_ pour le CD Supraphon SU 4240-2 comportant le Te Deum de 1781 et un Exsultate Deo

Eh bien ! ces œuvres instrumentales-ci

sont d’une beauté proprement enthousiasmante !!!

Quel décidément magnifique compositeur que Franz Xaver Richter !

Pourquoi n’est-il donc pas beaucoup plus largement reconnu comme tel ?

Les voies de la renommées sont bien capricieuses…

Ce mercredi 29 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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