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Musiques de joie : la merveilleuse pétulance, déjà, d’un Rossini de 12 ans, en 1804, dans ses 6 Sonate a quattro

24avr

Gioacchino Rossini

(Pesaro 29 février 1792 – Paris, 13 novembre 1868)

représente _ et formidablement ! _ la quintessence de la folle gaîté en musique.

Pour en donner un petit échantillon,

j’ai choisi les 6 Sonate a quattro _ pour deux violons, un violoncelle et une contrebasse _

qu’à l’âge d’à peine 12 ans, le jeune garçon qu’il était encore

composa, à Ravenne, l’été 1804.

Des œuvres d’une singulière vitalité communicative ! Déjà !

Et « le style bel canto que Rossini allait développer et faire progresser _ en ses merveilleux opéras, bien sûr ! _ bien au-delà de son formalisme initial,

est déjà apparent dans ces sonates« , a fort justement noté le musicologue Howard Smith en 1992.

J’ai opté ici pour l’interprétation d’une parfaite vitalité et pétulance,

associée à une délicieuse élégance,

de Neville Marriner et son Academy of Saint-Martin in the Fields

en des enregistrements de juin 1966 et janvier 1968,

republiés en 2018,

à l’occasion des célébrations du 150e anniveraire de la disparition de Rossini,

par Praga Digitals,

en un superbement rossinien CD PRD 250 385.

Rossini est un magnifiquement généreux pourvoyeur de joie !!!

Et c’est avec ravissement que je me souviens aussi de ces nombreux opéras de jeunesse de Rossini (pour Venise _ le Teatro San Moiseou pour Milan _ la Scala _, lors de ses très fructueuses années 1810, 1812, 1813)

que le Grand Théâtre de Bordeaux nous a offerts,

pour notre immense plaisir renouvelé très régulièrement,

à l’époque des années 80 – 90 :

à commencer par cette première merveille que fut La Pietra del paragone

_ créée à Milan, à la Scala, 26 septembre 1812 _,

lors du mai musical de 1986, dans une mise en scène de Jean-Louis Thamin, et avec le superbe ténor argentin _ né à Carlos Pellegrini, le 14 septembre 1950 _ Raul Giménez

_ que l’on peut écouter dans L’Inganno Felice, avec Marc Minkowski, un CD Erato 0630-17579-2, paru en 1997 ; ainsi que dans un très beau récital titré Operatic Arias, dirigé par Michelangelo Veltri (avec des airs extraits de Tancredi, La Pietra del Paragone, Otello, Il Barbiere di Seviglia, Il Signor Bruschino, L’Occasione fa il ladro, L’Italiana in Algeri et La Cenerentola), un CD Nimbus NI 5106, paru en 1987 : 2 CDs présents dans ma discothèque… _

et avec d’autres opéras ayant très heureusement suivi,

parmi la brillante série des merveilleux petits opéras _ de format similaire… _ créés à Venise, au Teatro San Moise, entre le 3 novembre 1810 et le 27 janvier 1813 _ quelle époustouflante série ! quelle créativité ! _ :

La Cambiale di matrimonio _ créé à Venise, au Teatro San Moise, le 3 novembre 1810 _,

L’Inganno felice _ créé à Venise, au Teatro San Moise, le 8 janvier 1812 _,

La Scala di seta _ créé à Venise, au Teatro San Moise, le 9 mai 1812 _,

L’Occasione fa il ladro _ créé à Venise, au Teatro San Moise, le 24 novembre 1812 _,

Il signor Bruschino _ créé à Venise, au Teatro San Moise, le 27 janvier 1813… 

Rossini est un merveilleux compagnon de joie musicale ;

une sorte de survivant miraculeux du Baroque

à l’orée du Romantisme

un tantinet pleurnichard…

Rossini a su généreusement _ et combien magnifiquement ! _ donner libre cours

à l’ivresse gourmande du génie de sa pétulance _ italienne _ inventive

si éperdument allègre…

Ce vendredi 24 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Mendelssohn, encore : pour continuer, l’intégrale des symphonies, dirigées par le brillant Thomas Fey

04mar

Felix Mendelssohn (1809 – 1847) est un merveilleux compositeur,

cruellement sous-estimé depuis trop longtemps,

parce que débordant les bien commodes cases _ romantisme, classicisme _ qui ne conviennent que trop bien à notre crainte des singularités…

Et peut-être aussi victime d’une certaine rancune _ tournant bientôt à l’antisémitisme _ de la part de l’ombrageux et vindicatif  Richard Wagner _ 1813 – 1883 _, vexé que Felix ait négligé de lui rendre une partition qu’il lui avait soumise…

Après la merveille des Lieder ohne Worte par Roberto Prosseda au piano (un double CD Decca 476 6796, de 2006) ,

voici, ce jour, une nouveauté Mendelssohn de ce mois de mars 2018, en un coffret de 6 CDs (hänssler classic HC16098) :

 

les Complete Symphonies de Felix Mendelssohn Bartholdy (1809 – 1847), par les Heidelberger Sinfoniker, sous la direction _ électrisante, comme il se doit ! _ du magnifique Thomas Fey _ né le 9 novembre 1960 : il a 57 ans.

Il s’agit, d’une part, des 5 symphonies _ pour grand orchestre _ op. 11, op. 52 (« Lobgesang« ), op. 56 (« Schottische« ), op. 90 (« Italien« ) et op. 107 (« Réformation« ) ;

et, d’autre part, des 13 Streichersinfonie _ de jeunesse _ composées par Felix entre 11 et 13 ans, quand il était l’élève du berlinois Carl Friedrich Zelter (1758 – 1832),

lui-même élève de Carl Friedrich Christian Fasch (Zerb, 1736 – Berlin, 1800),

qui, lui, avait été le deuxième claveciniste de la cour de Frédéric II, à Berlin, à partir de 1755 et jusqu’en 1768,

auprès de Carl Philipp Emanuel Bach (Weimar, 1714 – Hambourg, 1788) :

nous voyons tout de suite ici la filiation musicale dont a bénéficié le jeune Felix Mendelssohn…

Jusqu’ici, au moins deux belles intégrales de ces Symphonies pour cordes :

celle dirigée par Neville Mariner (chez Decca),

et celle de Concerto Köln (chez Teldec).

Et pour les 5 Symphonies pour grand orchestre,

on peut recommander l’interprétation du London Syphony Orchestra, dirigée par Claudio Abbado (chez Deutsche Grammophon).

Cette nouvelle interprétation par le brillant Thomas Fey

est carrément éblouissante

de dynamique, vivacité, élégance et charme ;

elle est ainsi idéalement idoine au génie de Felix Mendelssohn…

Ce dimanche 4 mars, Titus Curiosus – Francis Lippa

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