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Avec la parution de son « Nietzsche et la vie », Barbara Stiegler relit le regard de Nietzsche sur « l’âge du télégraphe »…

14oct

Source de nombreux malentendus, l’œuvre de Nietzsche demeure _ tout à fait _ essentielle pour penser notre temps de vitesse, de contraintes, de trop d’informations _ Nietzsche parlait, lui, de « l’âge du télégraphe« …

Dans son nouveau livre Nietzsche et la vie, une nouvelle histoire de la philosophie,

Barbara Stiegler propose une relecture décisive _ absolument ! _ de son œuvre en montrant comment la biologie _ ainsi pensée à nouveaux frais par Nietzsche _ permet de renouveler _ effectivement _ profondément la philosophie.

Nietzsche et la vie : une nouvelle histoire de la philosophie

Ce jeudi 14 octobre, à la Station Ausone, à 18 heures, une rencontre du cycle ECHO en partenariat avec Cap Sciences.

Et de fait l’entretien de Barbara Stiegler avec Pierre Coutelle,

a été magistral,

par le questionnement lumineux et profond que propose la lucidissime re-lecture de Nietzsche, par Barbara Stiegler, à la lumière des problèmes les plus actuels et complexes qu’affronte notre aujourd’hui…

Pour écoute,

voici le podcast (de 56′ 30) de ce très riche entretien de Barbara Stiegler avec Pierre Coutelle…

Ce jeudi 14 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le devenir des représentations modernes de Dionysos : les points de vue de Nietzsche et de Claude Lévi-Strauss…

17juil

La très remarquable (et passionnante) exposition Boire avec les Dieux actuellement visible à la Cité du Vin, à Bordeaux, continue de me travailler ;

et me fait m’interroger sur le devenir moderne des représentations de Dionysos,

à l’exemple, tout d’abord, du Dionysos de Nietzsche

_ Nietzsche : lecteur très assidu (et assez averti) de tout ce qui nous était jusqu’alors demeuré de l’antiquité gréco-latine…

J’ai bien noté la très grande diversité des figurations plastiques ou iconographiques de Dionysos-Bacchus

dans la passionnante collection des œuvres rassemblées et présentées dans cette magnifique très riche _ bravo ! _ exposition.

Le plus souvent,

ce qui permet d’identifier la figure de Dionysos, au travers de ces souvent très dissemblantes figurations,

ce sont les emblèmes réitérés qui l’accompagnent,

et qui nous assurent de la permanence dans le temps _ historique _ comme dans l’espace _ géographique _ de son identité unique _ ou du moins continuée...

Le rapport aux forces de la vie, de la joie, ou du plaisir, constitue un lien unificateur puissant de ces diverses figurations de ce mystérieux Dionysos, fils de Zeus et de Sémélé…

Voilà qui donne bien à penser…

Et je songe ici à la lecture qu’en aurait faite cet immense _ infatigable _ relieur de mythes qu’était Claude Lévi-Strauss…

Ce samedi 17 juillet 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Bernard Mounier : surmonter et survivre, réparer et pacifier : l’indispensable qualité de la relation vraiment humaine…

16mai

Dans mon évocation hier _  _

de la très remarquable personne de Bernard Mounier, le maire pacifiant des Plantiers,

je n’ai quasiment rien dit de son histoire personnelle,

accessible cependant en partie dans le portrait qu’a tracé de lui,

le jour _ c’était il y a plus de 21 ans, déjà, le 9 janvier 2004 ; Bernard Mounier (né le 6 février 1955), n’avait alors que 48 ans… _ de sa réception à l’Académie de Nîmes, le président de cette Académie, M. Roger Grossi _ lequel décèdera à Nîmes au mois de novembre 2011, à l’âge de 97 ans _ :

Bernard Mounier, en effet, est le fils et le petit-fils de deux mineurs de La Grand Combe, Francis Mounier (1932 – 1961) et François Mounier (décédé en 1972), tous deux décédés à la mine ; de même qu’est décédé lui aussi à la mine le grand-père maternel de Bernard Mounier, le père de sa mère Thérèse Dussert, Prosper Dussert.

En 1961, « le choc _ de la mort accidentelle si précoce de Francis Mounier à la mine : il a à peine 29 ans… _ est si destructeur que, sans autre raison apparente, votre jeune maman _ Thérèse Dussert, née en 1932 : elle aussi n’a que 29 ans… _ devient aveugle et sourde, comme si son corps fragile et son cœur meurtri refusaient de survivre au drame« , raconte le 9 janvier 2004 Roger Grossi _ les qualités profondes d’humanité de Bernard Mounier s’étaient donc déjà bien révélées, par ses actes…

« Les médecins cherchèrent en vain une cause biologique expliquant cette double fermeture au monde. Votre mère ira d’hôpital en hôpital, d’établissements médicaux en centres sociaux, toujours écrasée _ voilà _ par l’insupportable.

Vous allez, tout au long des années qui suivirent, tenter de trouver un chemin de dialogue _ voilà : « dialogue«  est plus juste que « communication«  : le dialogue est mutuel et réciproque ; il implique l’écoute attentive et la parole ouverte et confiante de l’autre ; il est fondamentalement ouvert ; et ne doit pas être instrumentalisé… _ avec votre mère, et vous le trouverez. Vous l’aimez tendrement, et elle n’a que vous à aimer. Vous trouvez les moyens de cette communion _ oui _ qui vous est indispensable à tous deux, vous inventerez _ une forme de ce je nomme une active « imageance » confiante _ ensemble le langage des doigts.

Plus tard, les autorité de tutelle, frappées par la qualité _ voilà ! à rebours de l’exclusivement quantitatif des statistiques, qui font fi de la si précieuse (et indispensable !) vraie singularité… _ de votre relation filiale, vous demanderont de devenir « son tuteur », le tuteur _ légal _ de votre mère.

Vous l’avez accompagnée jusqu’à sa mort en l’an 2000, elle avait alors 68 ans, et vous aviez 45 ans« .

(…)

« Votre grand-mère maternelle Antonia vous prend en charge _ en 1961. C’est elle qui règle les questions administratives de pension et toutes les questions _ à commencer par celles, bien sûr, d’éducation _ de votre enfance. Elle suit aussi, bien sûr, le devenir de sa belle-fille Thérèse. Antonia est une femme forte, une fidèle catholique, une chrétienne dont l’exemple _ oui _ marquera profondément _ voilà _ toute votre vie.

Vous auriez pu sombrer _ oui _ dans la révolte, le désespoir, la dépression _ voilà ce qu’il faut apprendre à bien vite surmonter. Il faut si peu pour détruire _ peut-être irréversiblement _ un enfant. Mais l’amour _ oui _  que vous trouvez chez votre mère, dans votre grand-mère, chez votre tante Viviane _ Andrée _ Dussert Lavigne _ qui décèdera au mois d’octobre 2013, à l’âge de 88 ans _, la sœur de votre mère, est la source et la racine de votre bonheur« .

Bernard Mounier : un homme de qualité humaine tout à fait remarquable…

Et dont la réalité tranche, bien cruellement pour nous, les citoyens de ce pays, avec les misérables squelettes (et fantômes) technocratiques cyniques _ tellement pauvres en humanité vraie, tout exclusivement numérisés et comptables (pour quels profits ? et de qui ?) qu’ils sont ! _ de la plupart, hélas, de notre personnel politique d’aujourd’hui ;

même si j’exclus de ce triste constat l’épaisseur humaine authentique de ces membres de la fonction publique dont l’action très délicate et efficace a accompagné avec un plein succès celle du maire des Plantiers, Bernard Mounier ;

je veux parler ici des très remarquables, eux aussi, Procureur Eric Morel, Général de Gendarmerie Arnaud Browaeÿs, et Préfète Marie-Françoise Lecaillon…

 

Ceux-ci font grand honneur à la fonction publique de notre République, que des générations de politiciens _ depuis les Thatcher et Reagans’acharnent hélas à de plus en plus affaiblir et ruiner…

Il nous manque probablement la vivissime lucidité de pensée et de plume d’un Machiavel _ ou d’un Nietzsche _ du XXIXe siècle

pour mettre pleinement à jour et dénoncer avec efficace le si misérablement mesquin et terriblement toxique _ suicidaire (« Après nous, le Déluge…« ) et nihiliste… _ machiavélisme endémique contemporain…

Ce dimanche 16 mai 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Le critère décisif de la joie iconique…

17nov

Ce mardi,

je viens poursuivre la réflexion rétrospective entâmée de rédiger hier

en mon article : ,

au final de ma proposition d’un nouveau choix de 12 images supplémentaires

_ en plus des 13 + 22 de mon choix du 5 novembre dernier : … ; je crains toujours de ne pas retenir assez ce qui mérite d’être vraiment conservé, ne serait-ce qu’au souvenir… _,

afin de pouvoir « rattraper » in fine les images que j’aurais peut-être à tort un peu trop vite écartées,

que j’aurais un peu inconsidérément refusé de retenir,

lors de mes choix de 13, puis de 22 images « préférées« , le 5 novembre dernier,

en mon article 

Je reprends donc ici, pour amorcer la réflexion d’aujourd’hui,

les lignes finales de mon article d’hier.

Et à la réflexion,

ce troisième parcours d’images (de rattrapage !) _ en fait, un contrôle d’épreuve a posteriori du degré de fiabilité de mon propre jugement de regardeur… _ afin de vérifier rétrospectivement que je n’avais surtout pas fait de tort à nulle image en l’ayant injustement écartée de mes « préférées« ,

en fait me rassure,

en venant conforter, mais oui !, mes deux précédents choix (de 13, puis 22 images) _ cf mon article du 5 novembre : _ ;

c’est là que je m’étais arrêté hier ;

je vais donc poursuivre et accomplir maintenant ma réflexion rétrospective…

Oui,

même si il est tout à fait possible, et peut-être même à l’infini, de trouver quelque véritable agrément à chacune, sans exception, de ces 80 images proposées par le choix même _ forcément raisonné _ de publication de son auteur, par ce « Tirages Fresson » de l’ami Bernard Plossu,

il faut bien admettre aussi que le goût _ plus ou moins riche et complexedu regardeur

dispose, lui aussi, de sa marge, non certes _ heureusement pas tout à fait ! _ d’arbitraire, mais d’une part incompressible de subjectivité _ pouvant, mais surtout devant (!) viser, à certaines conditions (de visée), à une légitimité incontestable, à dimension d’universalité ; et ici je suis parfaitement Kant en ses lumineusement décisives analyses du jugement esthétique de goût en sa « Critique de la faculté de juger«  !.. _ ;

une part incompressible de subjectivité, voilà,

liée à l’idiosyncrasie, plus ou moins singulière _ et très souvent, hélas, bien peu personnelle… _, et forcément partielle _ à suivre, ici, « La Monadologie » de Leibniz… _ de la propre formation, histoire personnelle, culture,

et pas seulement culture iconique,

du regardeur…

Et donc le regardeur a bien le droit, et surtout le devoir !, lui aussi _ forcément ! _, de hiérarchiser _ réflexivement, s’il le faut _ ses propres préférences,

et donc, a fortiori, ses propres réticences _ quand elles lui sont véritablement propres !.. et non, comme le plus souvent, paresseusement panurgiennes… _,

à condition expresse, bien sûr, de pouvoir les justifier,

et avec un maximum d’exigence de vérité _ c’est-à-dire de justesse de son acte de juger, de goûter _ : le mieux possible…

Et donc dans mon cas,

et pas seulement en matière de goût iconique,

par exemple aussi en matière de goût musical _ cf la significative série à cet égard de mes articles de 106 « Musiques de joie » du premier confinement : … ;

et le critère spinozien (de « L’Éthique« ) de la joie étant à mes yeux, ici comme partout, existentiellement fondamental ! _,

ou de goût littéraire,

j’ai peu à peu apppris à comprendre que je privilégie _ à l’instar aussi du passionnant constat de Jean-Louis Chrétien en son remarquable essai, en 2007, « La joie spacieuse _ essai sur la dilatation« ce qui vient, par la joie, la vraie joie, augmenter véritablement notre puissance existentielle _ heureuse _ fondamentalement dynamique d’être,

c’est-à-dire de devenir,

de vraiment nous accomplir _ à dimension d’éternité : « Deviens ce que tu es !« , le formulait Nietzsche _ ;

et donc,

en ces sublimes « Tirages Fresson » de l’ami Plossu,

je privilégie le jeu subtil, naturel, fluide, et toujours discret, chez lui en son œuvre, mais formidablement libérateur de puissance heureuse,

de la lumière et de ces fabuleuses couleurs

que Bernard Plossu,

en tout premier lieu _ et tout premier moment, sur le vif, Kairos aidant… _ et là-même, hic et nunc, « sur le motif » que vient lui offrir de formidablement bonne grâce _ « aide-toi, et le Ciel t’aidera«  !.. _ la générosité du réel _ tout le réel (presque sans exception) rencontré ! sans vraiment presque nul reste, ni déchet, à jeter à la poubelle… _,

a appris à savoir si bien, dans le réel offert, rencontrer, reconnaître ;

et puis, en ses images photographiques _ à quelque dimension d’éternité, ici aussi _, capter, fixer, retenir _ sur la pellicule _ ;

et que, au final, il possède !

_ à moins que ce ne soit lui qui soit génialement possédé par ce jeu si riche et subtil de lumière et couleurs naturelles du réel quasi à l’infini offert à lui… _ ;

cet art d’instantanément repérer à saisir photographiquement, oui,

parmi ce réel divers, furtif, mobile, parfois évanescent, et à peine visible à la plupart

_ mais que lui sait tout spécialement se donner une totale liberté de percevoir, immédiatement, à la seconde (quelle vista ! quel œil !), et en sa vérité, en le croisant, à l’aventure, n’importe où, n’importe quand, mais assurément pas n’importe comment ! _,

de très judicieuses potentielles images ;

puis, ensuite, cet art _ complémentaire et absolument indispensable _ de conforter à « réaliser » pleinement (et accomplir !) de telles images, hors de la pellicule initiale ;

puis diffuser, par le choix crucial, à sa table de travail, des images qui vont être « à tirer » _ en l’occurrence, ici, par les merveilleux bienveillants sorciers Fresson, en leur antre magique de Savigny-sur-Orge _ parmi le labyrinthe invraisemblablement touffu et emmêlé, si divers, des images encore dormantes (et encore inaccomplies) sur ses planches-contact ;

se placera alors, ensuite et complémentairement, le nécessaire accomplissement _ à dimension d’éternité _ de l’opération _ fondamentale, bien sûr, elle aussi ! _ du tirage,

et par d’autres mains que les siennes, mais des mains de fées, envers lesquelles l’ami Plossu a totale confiance ! ;

puis, encore, par la mise en place – réalisation de l’exposition _ avec le commissaire de l’exposition, lors de l’opération d’accrochage sur les cimaises… _

ainsi que par l’organisation – réalisation _ avec l’éditeur, pour l’opération tout aussi essentielle, elle aussi, et à son tour, de mise en pages _ du beau  livre,

qui _ exposition et beau livre _ seront proposés aux futurs regardeurs que nous sommes ;

pour nous offrir, à notre tour, à nous les regardeurs un tant soit peu attentifs, qui ne voudront pas, nous non plus, laisser échapper notre chance,

je veux dire la chance insigne _ émerveillée _ de pouvoir, de ces images, partager un peu quelque chose du splendide bonheur iconique

propre, de ces images devant nos yeux réalisées.

Soit,

et à chacune de ces étapes,

tout un merveilleux parcours complexe et coordonné d’extrêmes exigences, pour chaque opération, de regards _ de chacun des participants-intervenants de cette chaîne… 

Par un enchaînement quasi miraculeux et cohérent _ à chacun de ces stades _ de grâces !

Par conséquent,

et pour en revenir plus précisément à mon propre cheminement de regardeur

de ce si riche volume de ‘tirages Fresson » des Éditions Textuel,

ce troisième choix-ci _ de « rattrapage » de ce que mes premiers regards auraient éventuellement pu manquer _ de 12 images,

après celui du choix des premières 13, et celui du choix complémentaire de 22

_ et même si d’autres feront, selon leur propre idiosyncrasie, d’autres choix, encore, que les miens : à chacun le prisme de sa palette… _,

vient, au final, conforter mon attitude de regardeur aimant privilégier en son regard

la joie…

La joie spacieuse.

Ce mardi 17 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

D’autres nouvelles de la Concha (et de Zinemaldia) : le film « Eté 85″ de François Ozon

23sept

Le correspondant du quotidien madrilène El Mundo dépéché à Donibane – San Sebastian,

Luis Martinez,

nous offre d’autres nouvelles du festival de cinéma Zinemaldia ;

avec cette fois un aperçu sur le dernier film de François Ozon «  Été 85« .

L’article, de Luis Martinez, s’intitule « El gai saber de François Ozon entusiasma en Zinemaldia » :

FESTIVAL DE SAN SEBASTIÁN

El gai saber de François Ozon entusiasma en Zinemaldia

Actualizado Sábado, 19 septiembre 2020 -18:35

El hiperactivo director francés sorprende en Zinemaldia con una de sus películas más delicada y delirantemente anárquica, libre y profundamente antipandémica

El director François Ozon y el actor Felix Lefebvre en la rueda de...

El director François Ozon y el actor Felix Lefebvre en la rueda de prensa ‘online’ en San Sebastián. EFE

…ÉÉ

No consta que François Ozon haya entretenido sus días de confinamiento con la atenta lectura de Nietzsche. Pero hay indicios.Verano del 85‘ _ en français, Été 85 _, por ejemplo, es lo más parecido a un oda a ese peligro que el filósofo reclamaba como matriz no tanto del vivir bien como del vivir pleno y, por ello, sensato. « El secreto para cosechar la mayor fecundidad y el mayor goce de la existencia es ¡vivir peligrosamente! ¡Construid vuestras ciudades en las laderas del Vesubio! ¡Enviad vuestros barcos a los mares inexplorados! ¡Vivid en guerra con vuestros iguales y con vosotros mismos!« , escribía en el libro donde por primera vez formuló la teoría del eterno retorno y en el que se declaraba optimista por primera vez. Y Ozon le cree. Y le lee.

La última película del hiperactivo director francés es a su manera una traducción de El gai saber‘ (de este libro hablábamos también conocido como La gaya ciencia’ _ Le Gai savoir, en français _) y lo es desde cualquier punto de vista : el más elemental, homosexual y alegre, y el profundo, si es que esta cantata a los sentidos permite abandonar siquiera un instante la superficie. La cinta fue la presentación estrella de la sección oficial competitiva del Festival y suyo fue el privilegio de la sorpresa, el goce y, ya que estamos, el Vesubio que erupciona _ wow !

Un momento de 'Verano del 85'.


Un momento de ‘Verano del 85′.

La película viaja al terreno necesariamente mítico de una adolescencia no tanto pasada como soñada. Estamos en los años 80 y Ozon _ né à Paris le 15 novembre 1967 : il a donc 52 ans… _ ofrece la cámara y la palabra al chaval que probablemente alguna vez él mismo imaginó ser. Se trata de reconstruir el primer contacto con asuntos tales como el amor, el sexo, la vida y la propia muerte. Pero siempre desde el punto del vista y la mirada, por fuerza virgen, del que ama, folla, vive y hasta muere.

Verano del 85‘ es melodrama con la misma intensidad que parodia ; es tragedia sin renunciar a construirse como una intriga. Es todo a la vez y de manera tan extraordinariamente veloz y feliz que no puede por menos que invitar al entusiasmo. Al propio director le gusta referirse a su último trabajo como una vacuna contra la depresión de la pandemia _ voilà ! _ y el enclaustramiento del confinamiento. De hecho, para soportar su juicio está su incontestable éxito en los cines franceses. Y, a su modo, es eso y una tan libre como fugaz y plena celebración del propio cine.

En su contra se podía decir que el artificio construido como motor y sentido de todo (el de la mirada que todo lo hace por primera vez) es él mismo la excusa perfecta para quebrar todas las normas, para permitirse todo. Es decir, desde muy pronto, el libro de estilo de la película deja claro que no hay límites. Pero el pesar dura poco. Es demasiado fuerte el deseo de no discutir con nadie y menos con Ozon. Como en En la casa‘ _ « Dans la maison«  _, película con la que ya ganó la Concha de Oro en 2012, también aquí la palabra guiada por las cartas que se escriben, se intercambian y se leen en ‘off’ (no había aún móviles) añade misterio al caos, al peligro. Y contra la afectación engolada de Gracias a dios‘ _ l’admirable « Grâce à Dieu »… ; cf mes articles des 13 et 14 janvier derniers :  et  _, su última película, todo.

Si se quiere, Guadagnino, presidente del jurado, tiene con quien medirse. Además de como épilogo de Gai saber’, también vale como epígono de Call me by your name_ cf mes articles des 10, 12 et 14 mars 2018 :  ;  ; et . Y así.

ENTRE BRUJAS

Por lo demás, la sección oficial ofreció un nuevo trabajo de Pablo Agüero siempre pendiente de hilvanar metáforas a media luz. O directamente a oscuras. La última vez que se le vio en San Sebastián fue con ‘Eva no duerme’, un viaje hipnótico a través del cadáver por fuerza incorrupto de Eva Perón que era también sueño y desesperación. Ahora, con ‘Akelarre‘, propone otro cuento sonámbulo que habla de mujeres perseguidas y noches muy negras.

La santa Inquisición llega a un pueblo de pescadores en el País Vasco. Mientras los hombres están en el mar, todas las mujeres (o casi) son tomadas por brujas. Lo que sigue habla de dominación, ignorancia, estupidez y violencia. Se refiere a un tiempo pasado, pero como si no. Todo suena al telediario. Sorprende la tensión preciosista de cada encuadre,entusiasma el tenebrismo grave y profundo, y desalienta el ritual pedestre de un verismo interpretativo tan pomposo y afectado como tristemente melodramático. Sea como sea, la noche acaba y, como diría Nietzsche, « ¡Pronto habrá pasado el tiempo en que debíais daros por satisfechos con vivir escondidos en el bosque, al igual que tímidos ciervos! ». Pues eso.

https://www.elmundo.es/cultura/cine/2020/09/19/5f6628a2fdddff83718b45ce.html

Ce mercredi 23 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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