Posts Tagged ‘noir et blanc

Presque Ferrare, mais plutôt Rimini : lumineuse et colorée, en noir et blanc aussi, l’Adriatique de son enfance retrouvée du resplendissant « Biarritz Paradiso » de l’ami Claude Nori…

16sept

 

Biarritz : c’est toujours l’été, même sous la pluie et jusque sous la neige, avec Claude Nori,
en son lumineux « Biarritz Paradiso« , aux Éditions Contrejour ;
et cet après-midi, à 14h 30, en vernissage à la galerie Arrêt sur l’image de la chère Nathalie Lamire-Fabre, Cours du Médoc à Bordeaux…

Je viens de prendre le temps de bien regarder tranquillement, revenu chez moi, les lumineuses photos _ certaines en couleurs, beaucoup en noir et blanc ; et avec aussi quelques clins d’œil complices (et heureux !) à Jacques-Henri Lartigue (et sa Bibi) et au fidèle copain de si longtemps Bernard Plossu… _ de l’ami Claude Nori, en son album,

et apprécier beaucoup le très beau texte inspiré d’Erwan Desplanques « Un paradis latin sur l’atlantique ».
Et oui, Biarritz, c’est bien aussi la Rimini enfuie des films si touchants de Zurlini _ ou encore la Rimini épanouie et retrouvée de l’« Amarcord » d’enfance de Fellini _,
sinon la Ferrare brumeuse des Este, un peu plus loin de la mer, elle, du chef d’œuvre « Al di là delle nuvole » de mon cher Antonioni le ferrarais…
L’Adriatique, avec ses longues plages de sable avec parasols, est donc bien présente, elle aussi, dans le bel été, hiver neigeux compris, de l’ami Claude Nori, biarrot « pour y être heureux » _ et y nager, au Port-Vieux… _ depuis 1999, et pour toujours.
Sauf, peut-être, qu’à Biarritz, la néoclassique, se déchaînent les rouleaux des vagues déferlantes de l’Océan Atlantique, et pas à Rimini, placide et nonchalante…
Ce samedi 16 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. D’abord le pourquoi du choix de la couleur plutôt que du noir et blanc…

06nov

Hier, je me suis résolu à un choix de 13 images, parmi les 80 du récent admirable « Tirages Fresson » de Bernard Plossu,

paru chez Textuel :

Il va donc me falloir mettre quelques mots et phrases sur ces prédilections singulières…

Mais à l’instant,

peut-être pour me rassurer un peu avant d’affronter cette singularité de chacune de ces 13 images,

et aussi commencer à me mettre en jambes sur les raisons de cette option plossuïenne de la couleur,

je viens de relire le chapitre terminal (pages 195 à 202) de l’excellent entretien de Bernard Plossu avec Christophe Berthoud, « L’Abstraction invisible« ,

paru en septembre 2013,

le chapitre intitulé, justement, « Couleur & noir et blanc« .

Le choix de la couleur _ plutôt que du noir et blanc _ est pour Bernard Plossu essentiellement une affaire d' »ambiance » _ absolument spécifique, chaque fois _

et de « raisons poétiques » _ propres _ (page 95).

« Parce que je recherche avant tout _ par la photo, l’obtention de la restitution finale d’ _ une ambiance _ celle de ce réel surprenant à l’instant si puissamment ressenti : exactement, d’ailleurs, comme avec le noir et blanc ! _,

je ne vois _ tout d’abord pas _ pas la différence avec la manière dont le cerveau _ photographique _ fonctionne en noir et blanc« , commence Bernard par répondre à la question _ en effet basique _ de Christophe Berthoud : « Qu’est-ce qui t’incite à opter pour la couleur ou pour le noir en blanc ?« .

Juste avant d’ajouter :

« Ceci dit,

c’est vrai qu’il y a un « réflexe _ une impulsion immédiate _ couleur » _ je vais contredire ce que je viens d’énoncer _ où tout à coup tu vois _ ce qui s’appelle voir !!!  _ une tâche jaune _ qui rencontre et accroche ton regard _ où c’est effectivement la couleur _ plus que la forme, ici _ qui t’attire _ voilà : et c’est la spécificité de cette « ambiance«  colorée-ci, en son étrange singularité, qu’il s’agit, maintenant, de saisir et servir : le mieux possible, photographiquement ; telle une réponse immédiate, ici et sur le champ, à un défi iconique ! ; agir photographiquement sur le champ le plus adéquatement possible, en vue de ce qui sera le rendu le plus juste, le plus vrai, de cette émotion (et « ambiance » propre et unique), en l’image photographique qui va en résulter… _, et tu fais _ alors _ une image que tu n’aurais pas forcément faite en noir et blanc. (…)

Je crois que les deux cas se rencontrent. Parfois tu es vraiment dans la similitude _ du cas du noir et blanc et du cas de la couleur _, parfois tu es dans le détail _ archi-singulier _ de couleur _ même. (…)

Quand c’est une question d’ambiance, il m’arrive _ même, parfois _ de faire les deux, comme un jeu _ juste pour voir ludiquement, puis comparer, ce qui pourra sortir chaque fois en fait de justesse du « rendu«  photographique final, à venir, de cette émotion originelle éprouvée ici au plus vif de l’archi brève bourrasque kinesthésique déclencheuse, éprouvée, sur ce vif, telle l’opportunissime alerte formidablement bienveillante d’une piqûre de guêpe, fonctionnant comme l’éclair fulgurant d’un formidablement judicieux avertissement du geste photographique à avoir, ici et maintenant (et pas ailleurs ni plus tard : trop tard !), en vue de la plus parfaite charge intensive possible de « vérité poétique«  de l’image photographique qui viendra en résulter. L’épreuve d’un tel formidable jeu (à plus ou moins long terme éreintant, aussi…), sous les auspices follement généreux du diaboliquement malin et terriblement cruel Kairos (sans rattrapage possible de ce qui n’aura pas été, sur le champ même, saisi !), étant, bien sûr, on ne peut plus décisif dans la pratique photographique, face à l’inépuisable trésor offert et disponible du réel si merveilleusement sensible, hyper-kinesthésique, de Bernard Plossu : par la qualité singulière rare de sa vigilance supérieurement attentive. Quel œil il a !

Mais je produis _ quantitativement, à la différence d’un Saul Leiter, par exemple _ plus de noir et blanc que de couleur. » (pages 197-198).

Et page 201, à la question « Comment archives-tu tes images ?« ,

Bernard Plossu répond : « Il n’y a que moi qui m’y retrouve.

En général, je classe par année,

parfois non, dans le cas de commandes par exemple, comme les vêtements Woolrich ou les commandes d’architecture : il existe un dossier Ricciotti, un dossier Fuksas, un dossier Hondelatte…

Sinon oui,

j’archive par année, par pays _ c’est tout ce que je supporte comme légende de toute façon _ voilà qui rejoint parfaitement mes remarques d’hier, au seul souvenir de commentaires d’accrochages d’expos de Bernard…

J’essaye aussi de constituer des dossiers par thèmes _ en vue de futurs petits livres cohérents, par exemple _ : les chats, les arbres, les natures mortes. (…)

J’ai également des dossiers de choses plus abstraites, comme l’amour, la lune, la mort… des énormes dossiers. »  

Ainsi, pour ce qui me concerne,

ne m’attaquerai-je que demain à affronter la passablement difficile haute question de la passionnante singularité _ fascinante _ des images choisies ici en ma prédilection…

Ce vendredi 6 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

De très belles photos, sans légende : Gabrielle Duplantier, « terres basses »

11avr

Aux Editions lamaindonne (sic), la photographe Gabrielle Duplantier _ sans plus de précision ! _ publie un livre de photos à dominante sombre,

et dépourvu de la moindre légende : terres basses, sans majuscules.

Le titre de l’ouvrage, le nom de l’auteur, et le nom de l’éditeur, n’apparaissent que sur la tranche _ gris plutôt sombre _

du livre,

en bleu très clair, et en caractères très inégaux :

en tout petit pour l’éditeur ;

en moyen pour le titre ;

et en plus grand pour le prénom et le nom de l’auteur, munis chacun d’une majuscule.

Sur la couverture, et sur la quatrième de couverture,

une grande photo en noir et blanc, collée.

A l’intérieur, 

avant la double page en noir, portant à droite le prénom et le nom de l’auteur : Gabrielle Duplantier,

et juste en dessous, le titre, Terres Basses, tous avec des majuscules cette fois ;

et sur la page en noir de gauche, et cette fois en très petit, et à peine lisibles, deux inscriptions l’une au-dessus de l’aire, tout à gauche :

Á Patricia Rosa

Á Alberto Rosa,

une photo avec un liseré blanc sur sa gauche sur une page de droite,

puis sur six doubles pages, six photos couvrant l’ensemble des deux pages.

Suivent alors pas mal de doubles pages (45) consacrées à une seule photo, sombre pour la plupart, couvrant tout l’espace ,

et quelques pages uniques (20) portant une photo, avec un liseré blanc.

Puis, sur une page blanche, en pas très grand, les mots Life is a Light in Matter,

avec en dessous, en un peu plus petit, le nom de son auteur, A. Rosa.

Et au verso, pour finir, sur une page blanche de gauche,

et en bas à gauche,

les diverses mentions légales :

dont paru le 7 mars 2018 _ le jour de naissance et anniversaire de mon petit-fils Aurélien.

Une impression d’étrangeté domine…

Ce mercredi 11 avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

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