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Splendeur absolue des « Sonates » pour piano de Mozart, interprétées par le claviériste Robert Levin sur le propre piano de Mozart dans la Grande Salle du Mozarteum de Salzbourg : un sublime cofffret de 7 CDs ECM…

22sept

C’est un événement discographique absolument marquant

que la parution du coffret de 7 CDs ECM 2710-16 des « Sonates pour piano » de Mozart, interprétées par le merveilleux claviériste américain Robert Levin _ né le 13 octobre 1947 à New-York _,

dans la Grande Salle du Mozarteum de Salzbourg, sur le propre pianoforte Anton-Gabriel Walter _ d’autour 1782... _, de Mozart ;

enregistrées en février 2017 et février 2018, en une prise de son proprement magistrale de Markus Heiland….

Le résultat musical _ sans égal _ est tout simplement prodigieux.

Ce jeudi 22 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un admirable CD « Bridge Britten Debussy Cello Sonatas » (et aussi Janacek…) par Truls Mork et le pianiste Havard Gimse : profond et enchanteur…

10sept

C’est au goût très sûr et l’oreille exercée de Vincent Dourthe _ qui m’a vivement conseillé ce CD _, et à nos passionnants échanges sur les sorties de disques,

que je dois l’acquisition de ce merveilleux CD de « Cello Sonatas« , le CD Alpha 560,

par le parfait Truls Mork (né à Bergen le 25 avril 1961), et le non moins parfait _ jusqu’ici je ne le connaissais pas, n’avais pas repéré son merveilleux talent à lui aussi… _ Havard Gimse (Kongsvinger, 15 septembre 1966) _ tous deux sont norvégiens… _,

dans un programme _ « aussi original que splendide« , commente Patrick Szersnovicz dans un superbe article du numéro de septembre du magazine Diapason, à la page 96 _ de Sonates pour violoncelle et piano,

des compositeurs Frank Bridge (Brighton, 26 février 1879 – Eastbourne, 10 janvier 1941), Claude Debussy (Saint-Germain-en-Laye, 22 août 1862 – Paris, 25 mars 1918), Leos Janacek (Hukvaldy, 3 juillet 1854 – Ostrava, 12 août 1928) et Benjamin Britten (Lowestoft, 22 novembre 1913 – Aldeburg, 4 décembre 1976),

soient

la Sonate pour violoncelle H.125 (1913-1917) de Frank Bridge,

la Sonate pour violoncelle  L.135 (1915) de Claude Debussy,

le conte « Pohadka » (1910), de Leos Janacek,

et la Sonate pour violoncelle Op.65 (1961) de Benjamin Britten.

Une interprétation par Truls Mork et Havard Gimse qui touche profondément, et enchante durablement

pour ces musiques qui nous retiennent si intensément…

En général, peu de choses me portent vers des CDs au programme musical apparemment aussi composite _ ma préférence allant plutôt à des CDs plus unis d’un seul compositeur _,

ou bien portés par un (ou des) interprète(s) dont j’ai à cœur de suivre le parcours : ici, il y a pas mal de temps que j’avais été confronté à cet excellent violoncelliste _ mais il en est aujourd’hui’hui pas mal d’excellents ! et je l’ai déjà bien remarqué : Johannes Moser, Julian Steckel, Nicolas Altstaedt (cf par exemple mon bref article du 11 septembre 2019 qui les cite : « « ) ; Daniel Müller-Schott (cf mon article du 23 décembre 2019 : « « ) ; mais aussi l’excellent lui aussi Christian Poltéra, dont je suis très attentivement les successifs CDs (ainsi, à venir très bientôt, le CD BIS 2507 « Haydn-Hindemith«  ; et encore, bien sûr, notre très bon Jean-Guihen Queyras… _ qu’est Truls Mork ; et quant à son complice ici, le pianiste Havard Gimse, carrément son nom ne me disait absolument rien…

Et le violoncelle dont il est souvent répété qu’il est, avec l’alto, très proche de la voix _ je veux dire la voix humaine, avec la variété chantante et si fine de ses moindres inflexions… Et dont le jeu de l’alliance si contrastée avec le crépitant, voire pétaradant, en sa discontinuité, piano, est si souvent exaltant…

Quant aux compositeurs de ce CD Alpha 560, et à leurs œuvres propres, si je fréquente, et avec passion, ces génies très singuliers que sont et Claude Debussy et Leos Janacek,

de Benjamin Britten, certaines œuvres, telles les mélodies, par exemple ses sublimes « Illuminations » (par Peter Pears, mais aussi le cher Ian Bostridge _ duquel je possède la totalité des merveilleux CDs Britten _), me vont droit au cœur…

Mais Frank Bridge, lui, dois-je dire,

m’est _ à part deux ou trois CDs que je possède, mais qui n’ont guère marqué ma mémoire ; cependant, en cherchant un peu en ma discothèque personnelle, je viens de retrouver un passionnant CD Hyperion Helios CDH 55063 (de 2001 ; l’enregistrement date des 10 et 11 juillet 1987) de ses Trios avec piano de 1907 et 1929, et de son Quatuor-Fantaisie avec piano de 1911, par le Dartington Piano Trio : une musique superbe que je suis en train d’écouter !.. De bien belles musiques à découvrir et explorer… _ demeuré un quasi inconnu jusqu’ici…

À peine me souviens-je de l’intérêt que lui porte, ainsi qu’à toute la musique anglaise du XXe siècle, mon ami mélomane Denis Kambouchner…

Quelle émouvante découverte, donc, que cette sublime Sonate de Frank Bridge, de 1913-1917, surtout ainsi interprétée par les merveilleux Truls Mork et Havard Gimse ici…

Alors, et avec un tel magnifique programme,

ce CD de Truls Mork et Havard Gimse me bouleverse.

Ce samedi 10 septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Mieux connaître l’art du lied de Korngold : un exemple, l’interprétation du lied « Was du mir bist ? », Op. 22 n°1

14août

L’art du lied d’Erich-Wolfgang Korngold (Brünn, 29 mai 1897 – Hollywood, 29 novembre 1957)

mérite d’être bien mieux connu

_ cf mon article d’hier 13 août : «  «  _.

Déjà, on peut en établir un catalogue :

  • Zwölf Lieder, opus 5 (1910-1911), offerts à son père avec la dédicace « So Gott und Papa will », poèmes de Josef Karl Benedikt von Eichendorff.
    • 1. Das Ständchen
    • 2. Winternacht
    • 3. Das Mädchen
    • 4. Abendlandschaft
    • 5. Schneeglöckchen
    • 6. Aussicht
    • 7. Die Sperlinge
    • 8. Nachtwanderer
    • 9. Der Friedensbote
    • 10. Vom Berge
    • 11. Waldeinsamkeit
    • 12. Sangesmut
  • Sechs einfache Lieder pour voix et piano, opus 9 (1911–16), dédiés à Luise von Fraenkel-Ehrenstein, d’après des poèmes de Joseph von Eichendorff(1-3), Elisabeth Honold, Heinrich Kipper, Siegfried Trebitsch. Création partielle à Frankfort, le 15 février 1912 des Eichendorff par le baryton Hans Vaterhauss et le compositeur.
  1. Schneeglöckchen
  2. Nachtwanderer
  3. Ständchen
  4. Liebesbriefchen [Lettres d’amour]
  5. Das Heldengrab am Pruth
  6. Sommer
  • Vier Lieder des Abschieds [Quatre Chants d’adieu], opus 14 (n° 4 : 1915, 1920–21) Sur des poèmes de Christina Rossetti/Alfred Kerr (1), Edith Ronsperger (2) et Ernst Lothar (3-4). Création à Hambourg, le 5 novembre 1921, par l’alto Maria Olszewska et le compositeur. Korngold orchestre la partition – très fournie dans sa version piano – et la dirige à Vienne, le 14 janvier 1923 avec la mezzo-soprano Rosette Anday. La mélodie n° 4 est plus ancienne que les autres. Elle fut publiée sous le titre de L’Adieu au Soldat Autrichien, au profit d’œuvres de bienfaisance et était alors destinée à un baryton. La révision est considérée par Brendan Carroll comme l’un des plus beaux lieder de Korngold18.
  1. Sterbelied
  2. Dies eine kann mein Sehnen nimmer fassen
  3. Mond, so gehst du wieder auf
  4. Gefaßter Abschied
  • Drei Gesänge sur des poèmes de von Hans Kaltneker, opus 18 (1924). Création à Vienne, le 11 mars 1926, par la mezzo-soprano Rosette Anday et le compositeur.
  1. In meine innige Nacht
  2. Tu ab den Schmerz
  3. Versuchung
  • Drei Lieder pour voix et piano, opus 22 (1928-29), sur des poèmes d’Eleonore van der Straten (1) et Karl Kobald. Création à Vienne, le 9 décembre 1928, par Margit Angerer et le compositeur.
  1. Was du mir bist ?
  2. Mit dir zu schweigen
  3. Welt ist stille eingeschlafen
  • Unvergänglichkeit, Liederkreis opus 27 (1933)
  1. Unvergänglichkeit, Das eilende Bächlein, Das schlafende Kind, Stärker als der Tod, Unvergänglichkeit.
    Nach Gedichten von Eleonore van der Straten. Uraufführung am 27. Oktober 1937 durch Desi Halban.
  • Songs of the Clown [Chants du Clown], opus 29 (1937), poèmes de William Shakespeare « Twelfth Night or What You Will ». Création à Los Angeles, le 28 juin 1941, par Nanette Fabray et le compositeur.
  1. Come Away, Death
  2. O Mistress Mine
  3. Adieu, Good Man Devil
  4. Hey, Robin!
  5. For the Rain, It Raineth Every Day
  • Four Shakespeare Songs, opus 31 (1937–41), poèmes de William Shakespeare extraits d’Othello et As You Like It. Création à Los Angeles, le 28 juin 1941, par Nanette Fabray et le compositeur.
  1. Desdemona’s Song
  2. Under the Greenwood Tree
  3. Blow, Blow, Thou Winter wind
  4. When Birds Do Sing
  • Fünf Lieder, opus 38 (1948 – éd. Schott), dédiés à Maria Jeritza, d’après des poèmes de Richard Dehmel (1), Joseph von Eichendorff (2), Howard Koch (3) et William Shakespeare (5, Sonnet 130). Création à Vienne, le 19 février 1950 par la mezzo-soprano Rosette Anday et le compositeur.
  1. Glückwunsch
  2. Der Kranke
  3. Alt-spanisch
  4. Alt-englisch
  5. Kein Sonnenglanz im Auge [My Mistress’ Eyes]
  • Sonett für Wien (In memoriam) pour mezzo-soprano et piano, opus 41 (1953), dédié à Gretel Kralik. Poèmes de Hans Kaltneker. Ursprünglich die Vorspannmusik zum Film «Escape Me Never» (1947).
  • Lieder inédits – Poèmes de Joseph von Eichendorff.
  1. Abendlandschaft
  2. Angedenken
  3. Aussicht
  4. Das Mädchen
  5. Der Friedensbote
  6. Die Geniale
  7. Die Sperlinge
  8. Reiselied
  9. Sangesmut
  10. Vesper
  11. Vom Berge
  12. Waldeinsamkeit
  13. Winternacht

On peut encore y adjoindre

Die Gansleben in Hause Duschhitz composé le 6 avril 1919, sur un texte de Korngold lui-même.

 

Le CD « E.W.Korngold Lieder« , soit le CD Harmonia Mundi HMC 901780, enregistré en novembre 2001, à Berlin, par le baryton Dietrich Henschel et le pianiste Helmut Deutsch _ sur lequel ne figurent pas les Songs composés sur des poèmes de Shakespeare par Korngold aux États-Unis  _, et d’une durée toale de 75′ 45,

comporte la presque totalité des Lieder de Korngold, depuis les douze des « Zwölf Lieder » Op. 5 (de 1910-1911) jusqu’à celui, unique, du « Sonett für Wien » Op. 41 (de 1953),

à l’exception, un peu étrange toutefois, d’une part, de 2 des « Drei Lieder » Op. 22 (de 1928-29), les n° 2 « Mit dir zu schweigen » et 3 « Welt ist stille eingeschlafen » _ n’est en effet présent en ce CD que le n° 1 « Was du mir bist ?«  _et, d’autre part, du n°1 « Unvergänglichkeit » des 2 Lieder du recueil éponyme « Unvergänglichkeit » Op. 27 (de 1934) _ alors que sont présents en ce CD de 75′ 45 les n°2 « Das eilende Bächlein » et n°3 « Das schafende Kind » de ce recueil…

Et voici que vient de paraître pour le label Aparté le CD « In meinem Lied » _ Aparté AP288 _, enregistré à Hohenems du 31 août au 4 septembre 2021 par la soprano Sarah Traubel et le même pianiste Helmut Deutsch,

dont le programme est composé d’un choix de Lieder de Gustav Mahler, Franz Liszt, Erich-Wolfgang Korngold et Richard Strauss.

Or je remarque que les Lieder présents ici de Korngold viennent précisément combler ce qui manquait dans l’enregistrement de 2001 avec Dietrich Henschel du catalogue des Lieder de Korngold _ j’en excepte toutefois les 13 Lieder inédits (et sans numéro d’opus) sur des poèmes de Joseph von Eichendorff… _  :

d’une part les lieder n°2 « Mit dir zu schweigen » (d’une durée ici, en 2021, de 2′ 11) et n°3 « Welt ist stille eingeschlafen » (d’une durée, lui, de 3’18), du recueil des « Drei Lieder » Op. 22 de 1928-29 ;

ainsi que, d’autre part, le lied « Unvergänglichkeit » (d’une durée ici de 2′ 22) du recueil éponyme « Unvergänglichkeit » Op. 27 de 1933 ;

soit une durée totale pour ces trois lieder enregistrés cette fois, en 2021 pour le label Aparté, de 10′ 17…

Au point que je me demande si Helmut Deutsch n’a précisément pas voulu en quelque sorte « réparer«  en 2021 ce manque de son CD de 2001 avec Dietrich Henschel _ probablement pour une raison de durée du CD qui aurait dépassé les 80′ … _, en enregistrant en août-septembre 2021 avec Sarah Traubel

d’une part la totalité des « Drei Lieder » de l’Op. 22 (le n°1 « Was du mir bist ?« , le n°2 « Mit dir zu Schweigen » et le n°3 « Welt ist stille eingeschlafen« ) _ comportant donc à nouveau le lied n°1 « Was du mir bist ?«  déjà présent dans le CD enregistré en novembre 2011 avec Dietrich Henschel _ ;

ainsi que, d’autre part, le lied n° 1 « Unvergänglischkeit » du recueil éponyme, qui était étrangement manquant lui aussi dans l’enregistrement de novembre 2001 avec Dietrich Henschel… 

La présence de ce lied « Was du mir bist ? » Op. 22 n°1,

seul commun aux deux CDs de Lieder de Korngold par Helmut Deutsch, en 2001 avec le baryton Dietrich Henschel (un lied d’une durée de 2′ 14 sur ce premier CD), et, en 2021 avec la soprano Sarah Traubel (le lied a cette fois une durée de 2’26 sur ce nouveau CD),

offre donc la bienvenue opportunité de comparer les interprétations par ces deux chanteurs de ce même lied, accompagnés à 20 ans de distance _ 2001 – 2021 _, par le même pianiste…

Ce lied « Was du mir bist ?« , extrait des « Drei Lieder » Op. 22, un recueil dédié par Erich-Wolfgang Korngold  à sa mèreest composé sur un poème d’Eleonore van der Straten _ alors que les lieder n°2 « Mit dir zu Schweigen » et n°3 « Welt ist stille eingeschlafen » sont tous deux composés sur des poèmes de Karl Kobald (Brünn, 28 août 1873 – Vienne, 12 octobre 1963).

Et je remarque aussi que le lied « Unvergänglischkeit«  est lui aussi composé sur un poème de la même Eleonore van der Straten (8 janvier 1873 – 3 octobre 1960)…

Cependant,

et avec un peu plus de hauteur,

Anne-Sofie von Otter, mezzo-soprano, avec son pianiste Bengt Forsberg, en un superlatif double CD Deutsche Grammophon DG 459 631-2 , intitulé « Rendez-vous with Korngold« , en 1999, nous donne une sublime interprétation de ces « Drei Lieder » Op. 22 (de 1930) de Korngold, « Was du mir bist ?« , « Mit dir zu Schweigen » et « Welt ist stille eingeschlafen » : écoutez-en ici ce podcast de 7’58 accessible sur youtube… C’est une merveille !

La performance réalisée alors semble demeurer hors de portée de l’enthousiasme même de Sarah Traubel…

Ce dimanche 14 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jouir de tout le piquant piano de Bela Bartok, par le jeu merveilleux de Zoltan Kocsis…

09juil

Sur la lancée de mon article d’hier, « « ,

je me suis jeté, avec une gourmandise jubilatoire, dans l’écoute des 8 CDs de extraordinaire coffret Philips « Zoltan Kocsis plays Bartok » _ 475 6720 _, dans l’œuvre pour piano seul du maître (Nagyszentmiklos, 25 mars 1881 – New-York, 26 septembre 1945)…

Soit un voyage musical passablement dépaysant,

et merveilleux,

par la double grâce du génial compositeur, si singulier, et de son génial interprète (Budapest, 30 mai 1952 – Budapest, 6 novembre 2016), si magnifique…

 

Ce samedi 9 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir la bouleversante « Rhapsodie sur des thèmes moldaves », pour violon et piano Op. 47 n°3 de Mieczyslaw Weinberg, surtout dans l’interprétation d’Ewelina Nowicka et Milena Antoniewicz…

07juil

C’est mon achat impromptu _ en soldes (!) _ du CD « Works for Violin and Piano » de Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 8 décembre 1919 – Moscou, 26 février 1996), par Ewelina Nowicka, violon, et Milena Antoniewicz, piano, le CD RecArt 0006, enregistré à Kalisz, en Pologne, en 2012-2013, dont, en son ultime plage, la « Rhapsodie sur des thèmes moldaves » pour violon et piano, Op. 47 n°3, de Weinberg, m’a transporté de plaisir,

qui m’a incité à aller rechercher en ma discothèque personnelle quelles autres interprétations de cette œuvre, composée en 1949/52 _ en plusieurs configurations : pour violon et orchestre, et pour violon et piano : à creuser… _, je possédais probablement déjà,

sans avoir jusqu’ici été autant bouleversé, ni marqué, par cette œuvre,

qui me touchait tant maintenant, interprétée ainsi par cette pianiste et cette violoniste polonaises…

Et c’est ainsi que j’ai retrouvé au moins deux CDS comportant cet opus 47 n°3 de Weinberg :

_ le CD « Complete Violin Sonatas Volume Two« , par Yuri Kalnits, violon, et Michael Csanyi-Wills, piano, soit le CD Toccata Classics OCC 026, enregistré à Londres en juin 2013 ;

_ et le CD « Weinberg 1945« , par le Trio Khnopff, en en l’occurrence Sadie Fields, violon, et Stéphanie Salmin, piano, soit le CD Pavane ADW 7590, enregistré à Flagey, en Belgique, en 2018-2019 ;

qui ne m’avaient jusqu’alors pas vraiment marqué…

J’ai découvert aussi qu’existait même un enregistrement de cette œuvre magnifique _ et relativement célèbre… _ d’environ 10′, par David Oistrakh et Mieczyslaw Weinberg en personne…

Et ma discothèque ne comporte pas pour l’instant de version de cette œuvre pour violon et orchestre,

comme par exemple, celle du CD CPO 777887, par, à nouveau, la violoniste Ewelina Nowicka et, cette fois, l’Orchestre de chambre Amadeus de la radio polonaise, sous la direction d’Agnieszka Ducmal…

J’ai aussi appris, au passage, en lisant attentivement les notices,  que la mère, Sara Debora Stern, de Mieczyslaw Weinberg _ lui-même est né à Varsovie, en Pologne, le 8 décembre 1919était née, semblait-il, en Moldavie, à Chisinau…

Jusqu’à ce que, sur le site « Lines that have escaped destruction« , un article de Daniel Elphick, en date du 28 mai 2015, intitulé « Biographies of Weinberg’s parents« , corrige la précédente assertion :

ce n’est pas la mère du compositeur, Sonya, née, elle, à Odessa, en Ukraine, le 9 mars 1888, mais son père, Shmuel Vaynberg, qui est né en Moldavie, en 1882 ; ou plutôt en Bessarabie, à Kishinev, Chisinau, aujourd’hui…

Les frontières de cette Europe orientale ont bien souvent été très meurtrièrement bouleversées… _ cf l’ouvrage indispensable (et ô combien d’actualité !) de Timothy Snyder : « La reconstruction des nations : Pologne, Ukraine, Lituanie, Bélarus : 1569-1999« 

Et à propos de ce superbe CD Weinberg RecArt 0006,

cf notamment cet article « Review : Nowicke and Antoniewicz ; « Works for Violin and Piano«  » de Daniel Elphick, paru le 29 décembre 2013 sur son site « Lines that have escaped destruction« …

Pour ma part, c’est bien cette interprétation-ci, heureuse, de la Rhapsodie sur des thèmes moldaves de Mieczyslaw Weinberg, qui emporte mon adhésion enthousiaste !

En attendant, peut-être, d’accéder quelque jour prochain, à l’interprétation de David Oistrakh et Mieczyslaw Weinberg lui-même, au piano, en 1954 : par exemple en le CD Alto ALC 1452, paru tout récemment, le 15 juin 2022 ;

de Mieczyslaw Weinberg, ce CD Alto comporte aussi des interprétations grandioses du Quintette pour Piano Op. 18, par le Quatuor Borodine et Weinberg lui-même au piano _ j’en possède l’enregistrement, en date du 1er mai 1963, dans le CD Melodya MEL CD 10 01998 _,

et du Concerto pour Violon Op. 67, avec Leonid Kogan et l’Orchestre Philharmonique de Moscou sous la direction de Kiril Kondrachine _ j’en possède aussi l’enregistrement, en 1961, dans le CD Melodya MEL CD 10 02315 _, de Mieczyslaw Weinberg (1919 – 1996)… 

Que de merveilles d’interprétations,

pour ce compositeur absolument majeur (!!!) du XXe siècle, mais pas encore tout à fait reconnu à son immense valeur de la part du grand public des mélomanes…

Tant est fabuleuse la qualité d’émotion que porte tout son œuvre :

à découvrir d’urgence !..

Ce jeudi 7 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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