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En m’interrogeant sur les signatures « BibaL » et « Bibal » de deux tableaux de Pascal Bibal, le père, et François-Ignace Bibal, le fils _ où comment avance pas à pas la recherche

15nov

Voici mes micro-avancées de ce jour, pas à pas,

à propos des signatures « BibaL » et « Bibal »

apposées sur les toiles de Pascal Bibal et de son fils François-Ignace.

Et cela via 3 courriels, ce matin,
adressés
1) à Robert Poulou, à Cambo
2) à Maylen Lenoir-Gaudin à Saint-Jean-de-Luz
et 3) à Arnaud Lelièvre et Caroline Lelièvre Cabarrouy (cotebasqueencheres) à Saint-Jean-de-Luz :
les deux premiers courriels sont enchâssés ;
et j’y ajoute, plus bas, le troisième (et décisif ! : par la découverte du L majuscule en clôture du BibaL de la signature de Pascal BibaL…).
Voilà : un pas après l’autre,
et chaque fois après une interrogation sur ce que je viens de découvrir
et dont je prends conscience 
et qui fait question,

Chère amie,

m’occupent en ce moment des questions concernant Pascal Bibal et son fils François-Ignace,
et leur activité de peintres, à tous deux.
Hier, le commissaire-priseur Arnaud Lelièvre, de Saint-Jean-de-Luz, m’a adressé un courriel qui m’a conduit à me poser des questions
sur la paternité de la toile L’Apprenti-Boucher, peinte à Saint-Jean-de-Luz au mois d’août 1895,
car il m’a appris que c’est lui, commissaire-priseur, qui avait attribué cette œuvre _ proposée aux enchères publiques _ à Pascal Bibal, et non à son fils François-Ignace,
en raison de la date indiquée sur la toile : « août 1895« … Mais en fait, la signature au bas et à droite de ce tableau, ne comporte, elle, pas de prénom. Juste le nom : BibaL.
Et si François-Ignace signe _ systématiquement, semble-t-il _ ses toiles de son seul nom, Bibal (sans prénom),
je commence par ignorer _ faute d’avoir été attentif à cette signature présente sur l’image (réduite) du tableau _  comment procédait son père, Pascal Bibal…
ll serait donc intéressant d’aller y regarder d’un peu près : à la loupe grossissante…
Ainsi que de répertorier les toiles connues de ce peintre, dont, pour ma part, je ne connais que des portraits ;
alors que de son fils je ne connais que des paysages…
Le Portrait de groupe dans un intérieur _ c’est moi qui l’ai baptisé ainsi ; cf l’image de ce superbe tableau en mon article du 27 mars 2019 :  _que j’ai trouvé sur Internet (sans indication de localisation)
m’a semblé tout à fait remarquable !
Je viens aussi, à l’instant, de découvrir une signature de Pascal Bibal, qui m’avait jusqu’ici échappée : Pascal Bibal met l’initiale P. devant son nom Bibal.
Et surtout je m’aperçois de la graphie commune (le L majuscule à la fin de BibaL) de la signature P. BibaL que je viens de découvrir sur le web
avec le BibaL de la signature de L’Apprenti-boucher !
Eurêka !
L’Apprenti-boucher semble donc bien une œuvre de Pascal BibaL, le père ;
et non de son fils !

Voici aussi le courriel que je venais d’adresser juste auparavant à Robert Poulou,
éminent expert en la peinture basque _ et je n’avais encore découvert ce L final de la signature de Pascal BibaL en ses tableaux… _ :
Monsieur,

c’est à votre expertise concernant les peintres basques _ et leurs façons de procéder _ que je fais appel,
à propos de mes recherches concernant les peintres luziens Bibal, père et fils : Pascal Bibal et François-Ignace Bibal.
D’abord, pour en fixer un cadre de départ,
voici des liens aux 5 plus récents articles sur eux que j’ai publiés sur mon blog,
en plus, pour commodité, du récapitulatif du 1er octobre dernier
sur l’ensemble de ma recherche sur les cousinages basques à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz de Maurice Ravel : 
Mes articles ne sont pas de la plus grande aisance de lecture,
car je m’efforce d’y être le plus précis possible, au risque d’être un peu lourd, redondant, et pénible à suivre.
C’est le progrès de la connaissance que je vise, et pas le loisir agréable du lecteur, auquel je ne prétends pas…
Comme je vous l’ai indiqué, je suis à la recherche de la date et du lieu de décès de Pascal Bibal,
né à Saint-Jean-de-Luz le 12 juin 1847,
marié à Zarautz le 23 janvier 1877 à Dorotea Iburuzqueta,
et père de 6 enfants, tous nés à Saint-Jean-de Luz
entre le 17 septembre 1878 pour l’aîné, Ignace-François-Victor, et le 29 septembre 1888 pour le benjamin, Philippe-Joseph :
_ le 17 septembre 1878 pour l’aîné, Ignace-François-Victor
_ le 27 novembre 1880 pour la seconde, Marie-Micaëla-Léonie
_ le 3 mai 1882 pour le troisième, Grégoire
_ le 5 mai 1884 pour la quatrième, Élise
_ le 28 juin 1887 pour la cinquième, Jeanne-Ignace-Bernardine
_ et le 29 décembre 1888 pour le sixième et dernier, Philippe-Joseph.
Pascal Bibal a participé (avec son jeune frère Léon-Pierre : Saint-Jean-de-Luz, 1er février 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1884)
à la décoration de la voûte au-dessus de l’autel de l’église Saint-Jean-Baptiste, en 1871.
Dans divers actes d’état-civil, Pascal Bibal est qualifié de peintre (en 1878, 1884, 1887 et 1888), et parfois aussi d’antiquaire (en 1880 et 1882)
_ en 1884, alors qu’il est domicilié au 5 rue Gambetta, il est même qualifié de propriétaire (cette unique fois-là à ma connaissance) et peintre.
Et ses domiciles à St-Jean-de-Luz ont _ un peu bizarrement : pour quelles raisons ? _ varié :
lui-même est né Grand Rue n° 22, en 1847 (alors que ses parents étaient domiciliés au n° 21 de la Grand Rue) ;
et ses 6 enfants sont successivement nés
Grand Rue n° 39, en 1878
Grand Rue n° 16, en 1880
Grand Rue n° 16, en 1882
rue Gambetta n° 5, en 1884
rue Tourasse n° 13, en 1887
rue Saint-Jacques (sans précision de numéro), en 1888.
La dernière référence d’état-civil de la domiciliation de Pascal Bibal à Saint-Jean-de-Luz
date de la naissance de son dernier enfant, Philippe-Joseph, le 29 décembre 1888 : rue Saint-Jacques.
Et nulle trace d’un éventuel décès de Pascal Bibal à Saint-Jean-de-Luz à l’état-civil de la ville
à partir de 1888 et jusqu’au 21 décembre 1900. Ni non plus à partir du 1er janvier 1901.
Mais Pascal Bibal est décédé avant 1899, voire avant 1898,
d’après le livret militaire de son fils aîné (classe 1898)…
J’ignore pour quelles raisons Pascal Bibal a quitté Saint-Jean-de-Luz,
et probablement pour Bilbao _ où il serait peut-être décédé _,
comme en témoignent les documents de situation militaire de ses fils
Ignace-François-Victor (classe 1898)
et Grégoire (classe 1902) :
les parents des deux appelés, Pascal Bibal et son épouse Dorotea Iburuzqueta, y sont en effet déclarés, les deux fois, domiciliés à Bilbao,
et leur père est également déclaré les deux fois (en 1898 et en 1902) décédé (feu Pascal Bibal).
La date du conseil de révision d’Ignace-François-Victor (classe 1898) n’est cependant pas précisément indiquée : en 1898 ou 99…
Sur le site de vente cotebasqueencheres
des commissaires priseurs Arnaud Lelièvre et Caroline Lelièvre Cabarrouy, à Saint-Jean-de-Luz 
figurent, accompagnant l’image du tableau L’Apprenti-boucher,
les indications « Pascal Bibal, août 1895 ».
J’en ai déduit qu’à cette date Pascal Bibal était encore vivant et actif à Saint-Jean-de-Luz…
Or voici qu’hier je reçois un courriel d’Arnaud Lelièvre
m’informant que c’est lui qui a supposé que Pascal Bibal était l’auteur de cette toile datée de 1895, 
et non son fils (né le 17 septembre 1878 : en août 1895, François-Ignace n’avait pas encore 17 ans) ;
car la toile est seulement signée Bibal, sans prénom ;
et cela, du fait des âges et du père (48 ans) et du fils (pas encore 17 ans) en 1895…
En faveur de cette hypothèse,
on pourrait aussi ajouter qu’on ne connaît pas, à ce jour, semble-t-il, de portraits du fils, seulement des paysages ;
alors que du père, on ne connaît que des portraits, et pas de paysages.
De fait,
pour L’Apprenti-boucher, l’inscription qui se découvre au bas de la toile et à droite, est la suivante :
BibaL
8 – 95 S.J.D.L.
Et si, de fait François-Ignace Bibal signe ses toiles de son seul nom, Bibal (sans ses prénoms),
il se trouvait que j’ignorais alors comment Pascal Bibal, lui, signait ses toiles
_ je viens d’apprendre à l’instant qu’il mettait un P. devant son nom ; et vais remarquer quelques minutes plus tard qu’il met aussi une majuscule au L qui termine son nom… _ ;
or à ce jour je n’ai eu accès qu’à 3 (autres ?) images de toiles de Pascal Bibal :
_ un Portrait de Dame basque (sur le site du commissaire-priseur Carrère à Pau) ;
_ un Portrait de famille en un intérieur (dont j’ignore la situation ; et c’est moi qui le baptise ainsi _ cf l’image de ce superbe tableau en mon article du 27 mars 2019 :  _), vraiment très intéressant : peut-être s’agit-il de la famille Bibal à Saint-Jean-de-Luz ; ou de la famille Iburuzqueta à Zarautz…
_ et le Portrait du peintre (de Zarautz) Sabino Iceta Amezti : ami de Pascal Bibal) _ cf l’image de ce portrait en mon article du 28 octobre 2019 : .
Marie-Hélène Deliart, documentaliste au Musée basque de Bayonne, m’a informé
que la mairie de Ciboure possédait une toile de Pascal Bibal,
mais sans m’en indiquer le titre, ni m’en adresser une image…
Peut-on induire de cette signature sans prénom au bas de L’Apprenti-boucher 
que le fils _ si c’est bien lui l’auteur de ce tableau… _ pouvait se la permettre en 1895
du fait du décès, déjà à cette date, de son père ?
Sans risque de confusion désormais entre son père (défunt) et lui…
Mes récents articles se sont intéressé aux péripéties de voyages des enfants Bibal,
entre Saint-Jean-de-Luz, Bilbao et La Havane _ avec des allers et retours pour de brèves vacances à Paris et au pays basque jusqu’à la fin de leurs vies ; ils étaient fortunés…
Voilà.
Je pense que votre compétence concernant la peinture basque, et en particulier l’œuvre de François-Ignace Bibal,
sa façon de signer ses tableaux,
et d’y joindre à l’occasion quelque mention de date ou de lieu,
peut vous permettre d’apporter des lumières à mon ignorance…
Bien à vous,
et avec mes remerciements pour votre accueil à mon questionnement pictural,
Francis Lippa à Bordeaux
Voilà donc, chère amie, comment, pas à pas, j’avance…
Bien à vous,
Francis Lippa, à Bordeaux
 Cher Monsieur, chère Madame,

votre courriel d’hier après-midi,
ainsi que la conversation téléphonique qui a suivi,
m’ont conduit à pas mal de questions sur la paternité de L’Apprenti-boucher.
Notamment à propos _ et à partir _ des signatures _ un peu de près observées _ des deux peintres.
D’une part, il semble que François-Ignace Bibal signait ses toiles de son seul nom, Bibalsans prénom _ à confirmer, bien sûr !
Et que peut-être il aurait pu le faire dès 1895 sans risque de confusion avec son père, si celui-ci était déjà décédé à cette date :
il l’est au moins en 1898 (ou 99) lors du conseil de révision _ sans plus de précision de date _ que passe François-Ignace (classe 1898)…
Feu Pascal Bibal (dixit le document) étant alors déclaré avoir été domicilié avec son épouse à Bilbao…
Mais d’autre part, je viens aussi de découvrir sur le web une signature de Pascal BibaL 
P. BibaL,
avec ce très typique L majuscule à la fin de son nom BibaL,
telle qu’elle figure sur le nom BibaL au bas à droite de L’Apprenti-boucher.
Le Portrait de groupe dans un intérieur (c’est moi qui le baptise ainsi _ cf l’image de ce superbe tableau en mon article du 27 mars 2019 :  _)
que j’ai trouvé sur Internet (sans indication de localisation hélas) attribué à Pascal Bibal,
m’a semblé tout à fait remarquable !
Mais on ne peut hélas pas distinguer sur cette malheureuse image la signature de l’auteur de ce tableau

Je viens aussi, à l’instant, de découvrir une signature de Pascal BibaL : celui-ci met l’initiale P. devant son nom BibaL.
Mais surtout je m’aperçois aussi
de la graphie commune (le L majuscule à la fin de BibaL) de la signature de P. BibaL que je viens de découvrir sur le web (et j’ignore pour quel tableau…)
avec le BibaL de la signature au bas et à droite de L’Apprenti-boucher !
Et voilà qui est décisif pour l’attribution de la toile à Pascal BibaL.
L’Apprenti-boucher semble donc bien une œuvre (tardive) de Pascal BibaL (alors âgé de 48 ans)
et non une œuvre de jeunesse de son fils François-Ignace (qui n’avait pas encore 17 ans en ce mois d’août 1895).
Enfin, et à ma connaissance _ loin d’être exhaustive _,
les œuvres connues de Pascal BibaL sont toutes des portraits,
alors que les œuvres connues de son fils François-Ignace sont toutes _ me semble-t-il du moinsdes paysages !
L’Apprenti-boucher semble donc bien, comme vous l’avez envisagé, une œuvre de Pascal BibaL.
Et celui-ci, vivant et actif, se trouvait à Saint-Jean-de-Luz au mois d’août 1895…
Au plaisir, Madame, Monsieur, de vous rendre service,
Francis Lippa à Bordeaux
Voilà pour les avancées de ce matin.
Ce vendredi 15 novembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’affaire « Tante Bibi », suite : l’hypothèse « Mademoiselle Bibal » résiste, et se renforce de l’initiale « B. » de son prénom…

08juin

Ce jour,

voici que je découvre un nouveau document passionnant

pour mon enquête d’identification de qui est qui

en les familles Bibal-Gaudin-Courteault, de Saint-Jean-de-Luz,

du vivant de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937).

Il s’agit cette fois du faire-part de décès de Monsieur Edmond Gaudin,

décédé chez lui à Saint-Jean-de-Luz _ 41 rue Gambetta, la Grand’ Rue _ le 28 décembre 1920, en sa 77éme année

_ Edmond Gaudin était né à Saint-Jean-de-Luz le 17 novembre 1844, fils cadet de Martin Gaudin, tonnelier (Ciboure, le 9 octobre 1788 – Saint-Jean-de-Luz, le 22 avril 1864, Grand’ Rue, N° 4) et Catherine Goyetche, marchande (Saint-Jean-de Luz, le 13 août 1799 – Saint-Jean-de-Luz, le 24 juin 1875, Rue Neuve, N° 8), qui s’étaient mariés à Saint-Jean-de-Luz le 26 janvier 1831,

et époux, à Saint-Jean-de Luz, le 27 janvier 1875, d’Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, née le 28 avril 1845, et fille de Pierre Bibal, maître au cabotage (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855) et Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – Saint-Jean-de-Luz, 16 décembre 1903), qui s’étaient mariés à Saint-Jean-de-Luz le 26 avril 1843 ; Annette Bibal-Gaudin décèdera à Saint-Jean-de-Luz, quelques jours avant le 23 novembre 1936 : le 21 novembre 1843) ;

vraisemblablement miné par le décès, tués ensemble, le jour même de leur arrivée sur le front,

à  Oulches-Hurtebise

_ sur le chemin des Dames, près de Craonne, dans l’Aisne _

le 12 novembre 1914,

de ses deux derniers fils

_ Charles, l’aîné de la fratrie des sept enfants Gaudin-Bibal, né à Saint-Jean-de-Luz le 19 novembre 1875, est décédé, disparu, à Bimbo, dans le fleuve Congo, le 12 septembre 1910, à l’âge de 34 ans ; et Louis, le benjamin de la fratrie, né à Saint-Jean-de-Luz le 23 février 1886, est décédé de maladie le 2 novembre 1899, à l’âge de 13 ans _

Pierre (né à Saint-Jean-de-Luz le 7 février 1878) et Pascal Gaudin (né à Saint-Jean-de-Luz le 31 mars 1883),

âgés de 36 et 31 ans.

Voici ce faire-part

_ passionnant pour notre questionnement

à propos de l’identité précise des divers membres de la famille Bibal-Gaudin _ :

Madame Edmond GAUDIN ;

Mademoiselle Marie GAUDIN, Monsieur Henri COURTEAULT, Conservateur adjoint aux Archives Nationales, et Madame Henri COURTEAULT, Madame Charles GAUDIN ;

Monsieur Edmond GAUDIN, Monsieur Pierre COURTEAULT, Mademoiselle Anne-Marie COURTEAULT ;

Madame Charles GAUDIN, Mademoiselle B. BIBAL, Madame Pascal BIBAL ;

Monsieur et Madame Paul GAUDIN, Mademoiselle Marie GAUDIN, Monsieur Eugène GAUDIN, Monsieur l’Abbé Jean GAUDIN, Monsieur et Madame Marcel GAUDIN et leurs enfants, Mademoiselle Thérèse GAUDIN, Monsieur Henri GAUDIN, Monsieur et Madame François BIBAL, Mesdemoiselles Marie et Elise BIBAL, Monsieur et Madame Grégoire BIBAL, Monsieur Joseph BIBAL ;

Les familles LABORDE, DUPOUY, BORDES, AGUEREGARAY, DOUGIER et MANES ;

Ont l’honneur de vous faire-part de la perte douloureuse qu’ils viennent d’éprouver en la personne de

Monsieur Edmond GAUDIN,

leur époux, père, beau-père, grand-père, beau-frère, oncle, grand-oncle, cousin et petit-cousin décédé le 20 décembre 1920, en son domicile, à Saint-Jean-de-Luz, rue Gambetta N° 41, dans sa 77e année, muni des Sacrements de l’Eglise.

PRIEZ POUR LUI !

Saint-Jean-de-Luz, 41 rue Gambetta,

Paris, 7 rue Denis-Poisson 

Qui donc est qui ?

Attelons-nous à la tâche de l’explicitation,

qui va nous réserver quelques surprises et découvertes !


Madame Edmond GAUDIN

est _ comme il est explicité au déroulé du bas du faire-part _ l’épouse du défunt, et donc sa veuve :

Annette Bibal, née à Saint-Jean-de-Luz le 28 avril 1845, fille de Pierre Bibal, maître au cabotage (né à Saint-Jean-de Luz le 5 septembre 1806 et qui y est décédé le 12 septembre 1855, Grand’ Rue N° 20) et de Victoire Dupous, àgée de 52 ans à la date du mariage de sa fille Annette avec Saint-Martin Edmond Gaudin, le 30 septembre 1874, à Saint-Jean-de-Luz ; Victoire Dupous est née à Saint-Jean-de-Luz le 9 juin 1822 _ décédée à Saint-Jean-de-Luz le 16 décembre 1903. Annette Bibal-Gaudin décèdera à Saint-Jean-de-Luz au mois de novembre 1936 _ à ce jour, je dispose seulement de l’avis de Remerciements de sa famille, daté du lundi 23 novembre 1936, consécutif à ses obsèques ; cf mon article du 1er juin : … ;

Les trois suivants sur le faire-part du décès d’Edmond GAUDIN, sont ses deux filles et sa belle-fille : sa fille désormais aînée, Marie-Bernardine, dite Marie ; sa fille cadette Marie-Dorothée-Jeanne, dite Jane, précédée sur le faire-part, comme il convient, de son époux, Henri Courteault ;  ainsi que sa belle-fille, Magdeleine Hiriart-Gaudin, veuve de son fils aîné Martin-Marie-Charles, dit Charles, disparu, lui, dans le fleuve Congo le 13 septembre 1910 :

Mademoiselle Marie GAUDIN,

la fille désormais aînée du défunt, est née à Saint-Jean-de-Luz le 3 mars 1879 ; et, demeurée célibataire, elle y décèdera le 8 décembre 1976, à l’âge de 97 ans ;

Marie Bernardine Gaudin est la grande amie _ de toute leur vie _ de Ravel à Saint-Jean-de-Luz, et celle qui participe à la réception et au logement chez les Gaudin au 41 rue Gambetta, dès leur enfance-jeunesse _ nous possédons fort peu de renseignements documentés sur les possibles voire probables venues de Maurice Ravel enfant (et de sa famille) à Saint-Jean-de-Luz (et Ciboure ?) avant 1900, année des 25 ans de  Maurice Ravel : telles quelques anecdotes rapportées par divers membres de la famille Gaudin, dont celle à propos de son « jeu de chat« , encore enfant, sur le piano, moqué par sa chère vieille grand-tante Gachucha Billac, la gouvernante impérieuse et adorée des enfants Gaudin ; et cela jusqu’au petit-fils (fils de Charles et et neveu des autres enfants Gaudin) Edmond Gaudin, né le 30 juin 1903, sur les économies duquel Gachucha veillait affectueusement _ et jusqu’à la mi-1924 ; puis à la Villa Mirentchu, ensuite, quand celles qui restaient de la maisonnée Gaudin (Annette Bibal-Gaudin, sa fille Marie Gaudin, sa petite-fille Anne-Marie, dite Annie, Courteault _ qui a vécu là, à Saint-Jean-de-Luz, avec sa grand-mère Annette et sa tante Marie : elle suivait sa scolarité au Cours Sainte-Odile _, ainsi que la « tante Bibi » _ ne l’oublions pas ! _), changèrent de domicile _ entre le 21 juin et le 5 août 1924 : au cours du mois de juillet probablement…

En l’absence de correspondance à ce jour connue du jeune Maurice Ravel avec les membres de la famille Gaudin _ la jeune Jane et la jeune Marie : ce sont elles ses correspondantes luziennes _ antérieure au mois d’août 1901, nous demeurons dépourvus de documents tangibles concernant de possibles _ voire probables _ séjours de Maurice Ravel, avec ou sans d’autres membres _ sa mère, son frère _ de sa famille, au Pays basque, à Saint-Jean-de-Luz _ et Ciboure ? _, en son enfance et sa prime jeunesse _ en 1901, Maurice Ravel a déjà eu 26 ans le 7 mars ; il n’est certes plus un enfant au piano… _ :

est-ce par sa « chère » marraine et grand-tante Gachucha Billac _ sœur de sa grand-mère Sabine Delouart, décédée, elle, à Ciboure le 22 décembre 1874, peu de temps avant sa propre naissance à Ciboure le 7 mars 1875 _, qui était gouvernante dans la maison Gaudin du 41 rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz, que Maurice Ravel fut accueilli et reçu, là, par la famille Gaudin ? _ lui qui ne disposait d’aucun lieu appartenant à sa famille directe où pouvoir aller résider commodément à Ciboure… La commodité d’hébergement à Saint-Jean-de-Luz, ce sera la maison des Gaudin ; leur hospitalité…

On sait _ par lettres conservées et accessibles (in l’indispensable monumentale Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel publiée par Manuel Cornejo), mais aussi par photos ! Et Étienne Rousseau-Plotto nous offre plusieurs de bien intéressantes photos à examiner de près en son précieux Maurice Ravel _ Portraits basques _ que Maurice Ravel séjourna chez les Gaudin, au 41 de la rue Gambetta, à diverses reprises avant la Grande Guerre : en 1901, 1902 et en 1914, par exemple. Mais possiblement _ ou vraisemblablement _ aussi auparavant… Et là les documents d’appui _ pour le moment _ font défaut ; manquent !

Monsieur Henri COURTEAULT, Conservateur adjoint aux Archives Nationales,

est, lui, l’époux, le 22 avril 1908, à, Saint-Jean de-Luz, de la sœur cadette de Marie Gaudin, Jane ; et donc le gendre _ unique _ du défunt Edmond Gaudin ;

Henri Courteault a fait tout sa carrière aux Archives Nationales à Paris ; né à Pau le 26 août 1869, il décèdera Directeur des Archives Nationales le 2 novembre 1937, après une courte maladie, à l’âge de 68 ans, à Saint-Jean-de-Luz ;

et Madame Henri COURTEAULT,

est Marie-Dorothée-Jeanne Gaudin-Courteault, dite Jane, la fille cadette du défunt : née à Saint-Jean-de-Luz le 16 octobre 1880, mariée à Henri Courteault le 22 avril 1908 à Saint-Jean-de-Luz, c’est à Saint-Jean-de-Luz aussi qu’elle décèdera, veuve depuis le 2 novembre 1937, le 28 mars 1979, à l’âge de 98 ans ;

Madame Charles GAUDIN

est Magdeleine Hiriart-Gaudin (née à Saint-Jean-de-Luz, le 11 mars 1875, elle y décède le 15 juin 1968, à l’âge de 93 ans) _ elle est une des deux filles (l’autre, Marie, demeurera célibataire) de Dominique Hiriart et de son épouse Marie-Anne Imatz ; cf mon article du 26 mai dernier : _,

la belle-fille du défunt en tant qu’épouse, et veuve, de son fils aîné Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – fleuve Congo, 13 septembre 1910) ;

et c’est par elle, en tant que fille de Dominique Hiriart, petite-fille de Marie Etcheverry-Hiriart et arrière-petite-fille de Marie-Baptiste Delouart-Etcheverry _ cf mes articles précédents, et en particulier, j’y insiste, celui du 26 mai dernier : _, que la branche de la famille Gaudin issue d’elle, via le fils unique de Magdeleine et de Charles, Edmond Gaudin (né à Saint-Jean-de-Luz le 30 mai 1903, il y décède le 28 décembre 1988), est parente, cousine, avec Maurice Ravel-Delouart…

Magdeleine Hiriart-Gaudin est en effet le maillon crucial de ce cousinage des Gaudin et Lenoir d’aujourd’hui, à Saint-Jean-de-Luz, avec le cibourien Maurice Ravel-Delouart ! _ cf aussi mon article du 12 avril dernier :

Monsieur Edmond GAUDIN, Monsieur Pierre COURTEAULT, Mademoiselle Anne-Marie COURTEAULT,

les trois suivants sur le faire-part du décés, le 28 décembre 1920, de Monsieur Edmond Gaudin,

sont les trois petits-enfants, Gaudin et Courteault, du défunt :

Edmond GAUDIN

né à Saint-Jean-de-Luz le 30 mai 1903 (il y décèdera le 28 décembre 1988, à l’âge de 85 ans)

est le premier petit-fils de l’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920) qui vient tout juste de décéder, en sa 77 éme année ;

Cet Edmond Gaudin-ci _ qui a alors 17 ans _ est le fils _ unique _ du fils aîné du défunt, Martin-Marie-Charles Gaudin, dit Charles (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – fleuve Congo, 13 septembre 1910), et de la bru du défunt, Magdeleine Hiriart-Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 15 juin 1968), la cousine au troisième degré de Maurice Ravel ;

sur ce cousinage des Hiriart-Gaudin avec les Ravel-Delouart, cf les deux seules lettres, ou cartes postales _ et ce fait interroge ! _ connues et publiées à ce jour _ que sont devenues les autres ? _ qui aient été échangées par ces deux cousins, Magdeleine et Maurice (datées des 8 octobre 1910 et 24 novembre 1914, aux pages 246 et 403 de la très précieuse Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel éditée par Manuel Cornejo) ;

le mystère demeurant _ cf mon article du 28 mai dernier : _ sur la rupture tant mémorielle que documentaire _ apparemment du moins : pour ce qui est publié et à ce jour accessible de la correspondance, si elle n’a pas été détruite… _ sur ce cousinage ravelien des présents descendants Gaudin et Lenoir des Hiriart-Gaudin, via les personnes de Magdeleine Hiriart-Gaudin _ leur grand-mère et arrière-grand-mère _ et de son fils Edmond Gaudin _ leur père et grand-père _ ;

qui se sont

ou bien tus _ quel étrange silence ! à quel(s) événement(s) pourrait-ce donc être dû ? _ comme dans la cas de Magdeleine, pourtant une conteuse volubile et ouverte et charmante auprès de ses petits-enfants, Charles-Paul Gaudin (1938 – 2006) et Maylen Gaudin-Lenoir ;

ou bien ont minimisé (au point d’en carrément nier _ même si ce fut en douceur… _ l’effectivité) un tel cousinage de Maurice Ravel avec eux,

ramenant les expressions de « Ma chère cousine« , de Maurice à Magdeleine, le 8 octobre 1910, et de « Mon cher Maurice » et « Votre cousine« , de Magdeleine à Maurice, le 24 novembre 1914, à de simples marques d’affection dépourvues de réalité effective…

Pareille rupture-coupure tant mémorielle que documentaire fait donc question : on peut légitimement s’interroger sur ce que furent les rapports entre Magdeleine Hiriart-Gaudin et son cousin au troisième degré Maurice Ravel, lors des venues et séjours de celui-ci à Saint-Jean-de-Luz, étant donné que le 34 rue Gambetta du domicile des Hiriart _ Maurice Ravel ne manquant pas de prier « sa cousine«  Magdeleine d’adresser aussi à ses parents, Dominique et Marie-Anne Hiriart, ainsi qu’à sa sœur, Marie Hiriart, ses « sentiments bien affectueux« , en sa lettre de condoléances du 8 octobre 1910, pour la cruelle perte de son époux (et leur gendre, et beau-frère) Charles Gaudin : « Nous sommes tous (sic) bien avec vous, de tout cœur, en cet affreux moment. Nous sommes vraiment affectés de la perte de ce bon Charles, qui nous était si sympathique « … ; et je remarque ici, au passage, tout ce qu’implique cette affirmation des liens effectifs de connnaissance des Ravel-Delouart et des Hiriart, antérieurement à la venue attestée à Ciboure trois longs mois de l’été 1911, un an plus tard, de Maurice Ravel accompagné de sa mère Madame Ravel-Delouart et son frère Edouard Ravel… _ (et de Magdeleine Hiriart-Gaudin _ une maison dont héritera Magdeleine aux décès de ses parents Dominique Hiriart (survenu entre 1926 et 1929) et Marianne Imatz-Hiriart (décédée le 9 juillet 1932) ; là se trouvait, en effet, ce qui avait été d’abord l’atelier de menuiserie, puis le magasin de meubles, de Dominique Hiriart ; je me demande ainsi quel fut le domicile de Magdeleine Hiriart à partir de son mariage (vers 1901-1902) avec Charles Gaudin, puis à partir de son veuvage, à l’automne 1910 ? A-t-elle été domiciliée un moment, ou pas, au 41 rue Gambetta, au domicile des Bibal-Gaudin ? Voire, à partir de juillet 1924 à la Villa Mirentchu. Nous l’ignorons à ce jour ; mais probablement pas… _) est tout proche _ presque en face _ du 41 rue Gambetta ; comme, aussi, de la Villa Mirentchu, rue du Midi, les domiciles successifs _ avant et après le mois de juillet 1924 _ des Gaudin…

De même qu’il est légitime de s’interroger sur ce que furent les liens d’amitié _ bien réels, madame Gaudin-Lenoir le confirme _ entre Maurice Ravel (né en 1875) et son petit-cousin Edmond Gaudin (né en 1903), en sachant que cet Edmond Gaudin-ci posséda très tôt une automobile, avec laquelle il emmena se promener son cousin Maurice par tout le Pays basque _ Labourd, Guipuzcoa, Navarre _ au cours des séjours luziens de celui-ci _ Maurice loge alors rue Tourasse (chez Madame Galichet), où il dispose d’un piano qui lui permet de composer sereinement ; et il vient déjeuner à la Villa Mirentchu, toute proche _ à partir de l’été 1927 _ Madame Maylen Gaudin-Lenoir me le détaille très aimablement ; cf aussi la remarque rapide et précieuse d’Étienne Rousseau-Plotto à la page 205 de son Maurice Ravel _ Portraits basques ;  _ et au début des années 30. On sait aussi _ la fille d’Edmond Gaudin, Madame Lenoir, met l’accent là-dessus _ qu’Edmond Gaudin fut un des tous premiers, sinon le premier même, à s’apercevoir des prémices des troubles neurologiques de Maurice Ravel, l’été 1932, lors de baignades sur la plage de Saint-Jean-de-Luz – Donibane, ou de corridas à Bayonne et à Saint-Sébastien – Donostia : ne plus savoir nager ; ne plus pouvoir prononcer certains mots ; ne plus pouvoir correctement orthographier ou même écrire, à certains moments, même si encore passagers alors…

Pierre COURTEAULT

né à Paris le 21 avril 1910 (il décèdera à Ascain le 15 décembre 2006, à l’âge de 96 ans)

est, après son cousin Edmond Gaudin, le second _ un premier fils était né à ses parents, Henri Courteault et Jane Gaudin-Courteault, en 1909, à Saint-Jean-de-Luz, mais il est décédé à l’âge de trois jours… _ des trois petits-enfants d’Edmond Gaudin qui vient de décéder ; il est le fils de l’archiviste Henri Courteault et son épouse Jane Gaudin-Courteault. Il a 10 ans ce 28 décembre 1910.

Anne-Marie, dite Annie, COURTEAULT

née à Paris le 26 septembre 1913, est la troisième et dernière des trois-petit-enfants d’Edmond Gaudin ;

elle est la fille de Henri Courteault et son épouse Jane Gaudin ;

dite Annie dans la famille, et alors que ses parents vivent à Paris, la petite Annie, peut-être à la suite du décès de son grand-père Edmond Gaudin et du sentiment de solitude dépressive affectant sa grand-mère Annette Bibal-Gaudin _ qui souffrait aussi d’asthme _, va demeurer à Saint-Jean-de-Luz auprès de sa grand-mère Annette et de sa tante Marie Gaudin (ainsi que de la « Tante Bibi« ) ; elle y poursuivra sa scolarité au Cours Sainte-Odile _ je note qu’Annie Courteault participe aux fêtes de fin d’année scolaire de cette institution données à la Pergola en 1929 et en 1930 ; Annie aura alors 15 et 16 ans. Ce 28 décembre 1920, elle a 7 ans.

Maurice Ravel aura beaucoup d’affection pour la petite Annie, et ne manquera pas de lui adresser des cadeaux à l’occasion de chaque Noël et nouvelle année ; ainsi que de lui adresser à l’occasion des cartes postales lors de ses voyages à l’étranger _ notamment aux États-Unis, en 1928. Annie épousera Edouard Vidal à Neuilly-sur-Seine le 2 mai 1947 ; et décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 21 août 1994, à l’âge de 80 ans _ je remarque aussi, au passage, que reposent réunies dans le même caveau du cimetière d’Aïce Errota, à Saint-Jean-de-Luz, Marie Gaudin, sa sœur Jane, sa nièce Annie, et le mari ce celle-ci, Edouard Vidal (décédé, lui, le 19 juin 1999). 

Madame Charles GAUDIN, Mademoiselle B. BIBAL, Madame Pascal BIBAL ;

les trois suivants sur le faire-part du décés, le 28 décembre 1920, de Monsieur Edmond Gaudin,

sont les trois belles-sœurs du défunt :

Madame Charles GAUDIN

est Jeanne-Marie-Françoise-Louise (dite Louisa) Schlaegel, née à Hasparren le 28 janvier 1850 _ où ses obsèques auront lieu le 19 août 1929 ; elle avait 79 ans _elle est l’épouse, et veuve _ depuis pas mal de temps déjà : Charles Gaudin serait décédé vers 1902 : le 9 novembre 1897 (ai-je appris le 2 avril 2021) _, de Charles Gaudin, né à Saint-Jean-de-Luz le  septembre 1843, le frère aîné du défunt, et donc une des belles-sœurs, côté Gaudin, du défunt. Et réputée bonne pianiste _ confirmation familiale de ce 2 avril 2021.

Mademoiselle B. BIBAL,

est elle aussi _ surtout ainsi placée sur le faire-part _ une belle-sœur du défunt, Edmond Gaudin, mais cette fois côté Bibal. Elle est _ forcément, et en tant que belle-sœur, et en tant que que Bibal _ une sœur demeurée célibataire (« Mademoiselle« ) d’Annette Bibal _ j’ai déjà eu l’occasion (en mon article du 1er juin : ) de constater les très nombreux décès soit en bas âge, soit assez jeunes, des enfants du couple formé par Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855) et son épouse Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – Saint-Jean-de-Luz, 16 décembre 1903) dont le mariage a eu lieu à Saint-Jean-de-Luz le 26 avril 1843. Entre ce mariage du 26 avril 1843 et le décès de Pierre Bibal, le 12 septembre 1855, sur au moins 8 enfants (dont j’ai pu relever les noms sur des actes de décès, délivrés à Saint-Jean-de-Luz) qui naquirent à Pierre Bibal et Victoire Dupous : Jean-Baptiste, l’aîné (en 1844), Annette, la seconde (en 1845), Pascal, le troisième (en 1847), Marie (en 1847 ou 48), Léon (en 1849), Justine (en 1850), Marie (en 1852) et Marie-Martine (en 1853), seule demeure encore vivante ce 28 décembre 1920 parmi cette fratrie des 8 dont j’ai pu jusqu’ici constater l’existence, Annette Bibal (née le 28 avril 1845), l’épouse et veuve du défunt Edmond Gaudin. Les 7 autres enfants Bibal dont j’ai pu relever les noms sont en effet tous déjà décédés à cette date du 28 décembre 1920 : Jean-Baptiste, matelot (décédé à Rochefort, le 18 février 1871), Pascal, artiste peintre éminent (son épouse Dorotea de Iburuzqueta-Gaudin étant ici déclarée veuve : à quelle date ? et où ? nous l’ignorons. Ce qui est assez intriguant pour un artiste important !), Marie (décédée le 13 mars 1849), Léon, peintre décorateur (décédé le 28 avril 1884), Justine (décédée le 31 mars 1854), Marie (décédée le 13 mars 1855) et Marie-Martine (décédée, célibataire, le 15 octobre 1870). Reste donc cette demoiselle B. Bibal, dont est difficile de situer l’année de naissance (restant aussi l’éventualité d’une naissance gémellaire !) Les créneaux de grossesse possible pour sa mère (et de naissance pour cette B. Bibal) se restreignent aux années 1846, 48, 51, 54 et 1855… Mes recherches sont demeurées vaines jusqu’ici ; mais je vais bientôt en avoir la solution. J’ignore, surtout, pour quelles raisons c’est seulement avec l’initiale B., et pas avec son prénom complet (!), que cette demoiselle B. Bibal figure ainsi en ce faire-part : qu’avait-elle donc d’un peu singulier ?..

En tout cas, cette « Mademoiselle B. Bibal » représente la toute première option pour identifier la fameuse « Tante Bibi » des lettres (du 20 octobre 1921, 15 août 1930 et  3 janvier 1933) de Maurice Ravel à son amie Marie Gaudin cf là-dessus mon article du 1er juin :  Mais je me souviens aussi que que dans sa lettre du 20 octobre 1921 à Marie Gaudin, Maurice Ravel se demandait si « Tante Bibi » « se prêterait » d’assez bonne grâce, ou pas, à se laisser embrasser : qu’est-ce qui pouvait donc en elle faire difficulté ? De même, elle semble avoir l’habitude de s’habiller en noir…

Mais voici qu’avec ce faire-part de décès de décembre 1920 viennent peut-être d’apparaître quelques concurrentes « Demoiselles Bibal » pour mon identification de « Tante Bibi » ! La plausibilité de justesse de mon hypothèse du 1er juin n’équivalant pas tout à fait à la certitude absolue et définitive de sa vérité… Il va nous falloir examiner _ un peu plus bas, et de près _ cette nouvelle situation.

Madame Pascal BIBAL,

la troisième des belle-sœurs du défunt Edmond Gaudin, et à nouveau côté Bibal, est l’épouse, et veuve, de Pascal Bibal, le frère d’Annette Bibal-Gaudin, peintre important, né en 1846 ou 47 _ sans plus de précision ! et dont on apprend ici, au moins (c’est déjà ça !), qu’il est déjà décédé au mois de décembre 1920 ; mais sans davantage de précision non plus : pourquoi ce qui pourrait bien s’apparenter à mes yeux à une sorte de black-out ? Il y a là comme une étrangeté qui soulève la curiosité… Mais il est déjà décédé en 1910., nous allons bientôt l’apprendre… Les toiles de Pascal Bibal sont, elles, bien connues ! Et de valeur ! _,

soit Dorotea de Iburuzqueta, née à Zarautz (Guipuzcoa) en 1855, qui a épousé Pascal Bibal religieusement à Zarautz le 23 janvier 1877, puis civilement à Saint-Jean-de-Luz le 13 juillet 1878 ; leur fils (et futur peintre important lui aussi, François-Ignace Bibal, est né à Saint-Jean-de-Luz le 17 septembre 1878 _ une rue du quartier Urdazuri porte son nom. Données intéressantes.

Pascal Bibal et son épouse Dorotea ont eu _ nous l’apprenons précisément ici même par ce faire-part de décès (de décembre 1920) de leur père et beau-père, Edmond Gaudin _ au moins 5 enfants, neveux et nièces du défunt Edmond Gaudin : François-Ignace _ cela est pleinement avéré ; cf aussi son livret militaire _, Marie, Élise _ c’est plus que vraisemblable du fait de leur position en ce faire-part : entre les deux frères François-Ignace et Grégoire Bibal... _Grégoire _ cela est avéré déjà par son livret militaire _, ainsi, aussi, que Joseph Bibal _ ce dernier point vient d’être confirmé par l’attestation de l’association de Joseph Bibal avec son frère Grégoire (et leur ami architecte Eduardo Albarran), à La Havane au début des années 30, en la « Compania Albarran y Bibal SA » (cf aussi Los Propietarios de Cuba 1958, de Guillermo Jimenez Soler, en 2006) ;

à la différence du cas, plus loin, des enfants (dont un fils prénommé Jacques) du neveu du défunt et de son épouse, Monsieur et Madame Marcel Gaudin, auxquels enfants un sort très rapide et global est fait, avec l’expression non détaillée « et leurs enfants« , (mais ces enfants-là ne sont, après tout, que des petit-neveux, et non des neveux du défunt, Edmond Gaudin,

le cas des enfants de Pascal Bibal et son épouse Dorotea, lui, est donc soigneusement détaillé en ce faire-part : François-Ignace, Marie, Élise, Grégoire, et enfin Joseph ;

Joseph Bibal qui est donc bien, lui aussi, un neveu du défunt, et pas un petit-neveu, de la génération suivante…

Ce sont là des exemples de ce que l’on peut apprendre par déductions d’un document tel qu’un tel faire-part de décès…

Il est maintenant avéré que divers membres de la famille de Pascal Bibal, sinon lui-même et son épouse (?) _ celle-ci, native de Zarautz (Guipuzscoa), a aussi vécu un temps à Bilbao (Biscaye) _ ont séjourné au moins un certain temps à Cuba, comme l’attestent les documents militaires mentionnant la présence à La Havane, en 1905, de François-Ignace Bibal ; et celle, à La Havane aussi, de son frère Grégoire Bibal en  1930, 1931 et 1932, pour ce qui concerne au moins ces documents militaires…

Monsieur et Madame Paul GAUDIN, Mademoiselle Marie GAUDIN, Monsieur Eugène GAUDIN, Monsieur l’Abbé Jean GAUDIN, Monsieur et Madame Marcel GAUDIN et leurs enfants, Mademoiselle Thérèse GAUDIN, Monsieur Henri GAUDIN, Monsieur et Madame François BIBAL, Mesdemoiselles Marie et Elise BIBAL, Monsieur et Madame Grégoire BIBAL, Monsieur Joseph BIBAL ;

Il s’agit ici des neveux et petits-neveux, côté Gaudin comme côté Bibal, du défunt Edmond Gaudin _ et à mon avis, les cousins et petits-cousins annoncés en suivant, concernent plutôt des membres des familles citées ensuite ; dont j’ai, d’ailleurs, du mal à découvrir les apparentements…

Côté Gaudin,

il s’agit des enfants et petits enfants du frère aîné d’Edmond Gaudin, Charles Gaudinné à Saint-Jean-de-Luz le 12 septembre 1843, et décédé à Saint-Jean-de-Luz le 9 novembre 1897et de son épouse Louisa Schlægel, née à Hasparren le 28 janvier 1850 _ ils se sont mariés à Hasparren le 30 septembre 1874 ; et Louisa Schlægel-Gaudin, qui décèdera au mois d’août 1929, à l’âge de 79 ans, sera enterrée à Hasparren. Cependant l’avis d’obsèques de Louisa Schlægel-Gaudin, publié dans la gazette locale, en 1929, sera, constatons-le, bien succinct, se bornant à mentionner, sans autres précisions, les « familles Schlægel et Gaudin« … Qu’en déduire ? Un relâchement un peu sévère des liens familiaux des Gaudin postérieur à 1920 ? et au décès des deux frères Gaudin, Charles et Edmond ?.. C’est fort possible. Les obsèques de Louisa Schlaegel, veuve de Charles Gaudin, auront lieu à Hasparren le 19 août 1929.

Soient :

Paul GAUDIN,

Marie-Justin-Paul, dit Paul Gaudin : né à Saint-Jean-de-Luz le 26 juillet 1875, de profession commis, et son épouse, au Mexique (à Hidalgo del Parral, État de Chihuahua), Marie Salomé Inarra _ pas de descendance _ ;

Marie GAUDIN,

Catherine-Louise-Marie, dite Marie Gaudin : née à Saint-Jean-de-Luz le 9 décembre 1877, célibataire (et qui décèdera à Saint-Jean-de-Luz le 6 avril 1945) _ excellente pianiste, elle aussi : Ravel l’a bien connue… _ ;

Eugène GAUDIN,

Jean-Marie-Eugène , dit Eugène Gaudin : né à Hasparren le 5 septembre 1880, employé, et célibataire (et qui décèdera _ tombé (ou poussé hors) d’un train _ à Magnac-sur-Touvre (en Charente), le 1er avril 1921) ;

l’Abbé Jean GAUDIN,

Charles-Marie-Jean, dit Jean Gaudin : né le 8 septembre 1882 (et qui sera curé à Bayonne en 1922) _ je n’en sais pas davantage ; si : il est décédé en 1940 _ ;

Marcel GAUDIN,

Marcel-Marie, dit Marcel Gaudin : né à Hasparren le 4 septembre 1884, de profession employé (et qui décèdera à Orthez le 24 novembre 1959), et son épouse mexicaine Maria de la Concepcion (dite Concha) Legarda ;

ainsi que leurs enfants _ Lilita (qui épousera Josh Howland) ; Charles (dit Carlitos, qui épousera Monica ?) ; et Jacques (qui épousera Simone Lasalle-Cales) _, dont leur fils Jacques Gaudin _ peut-être né à Orthez _ : tous petits-neveux du défunt ;

Thérèse GAUDIN

Marie-Thérèse, dite Thérèse Gaudin _ sur laquelle je n’ai trouvé aucun renseignement : Marie-Thérèse, dite « Thésée« , célibataire, a connu Pancho Villa au Mexique, puis s’est faite carmélite… _ ;

et Henri GAUDIN,

Xavier-Joseph-Henri, dit Henri Gaudin : né le 12 septembre 1889, de profession mécanicien, alors célibataire (et qui décèdera le 6 août 1953) _ Henri Gaudin épousera, le 6 octobre 1923 à Saint-Sébastien (Guipuzcoa) Jeanne Draper (Port-Vendres, 26 juin 1890 – Saint-Jean-de-Luz, 20 juin 1969 ; leur fille Henriette Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 9 juillet 1924 – Saint-Jean-de-Luz, 1er novembre 2009) épousera Henri Aguillon (Laruns – Les Eaux Chaudes, 30 août 1920 – Versailles, 6 août 2015), qui auront 7 enfants Aguillon : Maïté Aguillon (née en 1946 ; qui épousera Michel Richonnier (?, 1943 – Bruxelles, 25 février 2019)) ; Pierre Aguillon (qui épousera Zita Schirru) ; Paul Aguillon ; Françoise Aguillon (née le 5 mai 1952, qui épousera Bertrand de Cherisey) ; Danièle Aguillon ; Jean Aguillon (qui épousera Christine ?) ; et Catherine Aguillon (décédée en 2010) _ ;

Côté Bibal,

il s’agit des enfants _ au moins cinq avérés en ce faire-part de décès de décembre 1920 : François-Ignace, Marie, Élise, Grégoire et Joseph _ du frère cadet d’Annette Bibal-Gaudin, Pascal Bibal, né à Saint-Jean-de-Luz en 1847 _ sans plus de précision _, artiste peintre de très grande qualité _ dont j’ignore la date du décès : avant ce mois de décembre 1920, nous l’apprenons par déduction ici ; je me suis déjà exprimé plus haut sur cette étrangeté d’absence d’informations biographiques détaillées concernant un artiste de sa qualité ! pour en juger sur pièces, cf les images de tableaux de mon article du 27 mars dernier : _ et de son épouse _ ils se sont mariés religieusement à Zarautz le 23 janvier 1877 ; puis civilement à Saint-Jean-de-Luz le 13 juillet 1878 _ Dorotea de Iburuzqueta, née à Zarautz en 1855 :

Soient les neveux suivants du défunt :

François BIBAL,

né à Saint-Jean-de-Luz  le 17 septembre 1878, fils de Pascal Bibal et son épouse Dorotea de Ibuzqueta, et, comme son père Pascal Bibal, peintre tout à fait remarquable (François-Ignace-Victor Bibal, après avoir résidé _ ainsi que le révèle son livret militaire _ notamment à La Havane (en 1905), puis à Saint-Jean-de-Luz (en 1914, au 41 rue Gambetta), puis à Auch (en 1917), décèdera à Ainhoa en 1944 _ sans plus de précision ; et je trouve déjà cela plutôt étrange, à nouveau : le web est en général bien plus bavard… Non : Ignace-François-Victor Bibal est décédé en son domicile 5 Place Maréchal Foch, à Saint-Jean-de-Luz, le 26 mai 1944 _),

et son épouse, Marie-Rose _ dont j’ignore le nom de jeune fille, la date et le lieu de naissance ; je connais son prénom par la mention de celui-ci, Marie-Rose, sur sa tombe ; elle décèdera en 1963 ; car elle repose auprès de son mari François-Ignace Bibal au cimetière d’Aïce Errota à Saint-Jean-de-Luz ; on pourra se rendre compte de la qualité de l’œuvre picturale de ce dernier, en se reportant aussi aux images de tableaux de mon article du 27 mars :  Marie-Augustine Porterie, née à Auch le 22 mars 1874, est décédée en son domicile du 5 Place Maréchal Foch, à Saint-Jean-de-Luz, le 11 décembre 1962 _ ;

les sœurs Marie et Élise BIBAL,

sont _ ainsi situées dans le faire-part de décès d’Edmond Gaudin : leur oncle _ des sœurs cadettes de François-Ignace Bibal _ mais j’ignore présentement tout d’elles ; probablement leur naissance est-elle advenue entre celle de leur frère aîné François-Ignace, le 17 septembre 1878, à Saint-Jean-de-Luz, et celle de leur frère cadet, Grégoire Bibal, le 3 mai 1882, à Saint-Jean-de-Luz, lui aussi ; et peut-être à Saint-Jean-de-Luz, elles encore (et même au 41 de la rue Gambetta : la maison Dupous-Bibal-Gaudin, héritée des Benoît, boulangers plus avant dans le siècle…) ; elles aussi, Marie et Élise Bibal, étant des nièces côté Bibal du défunt, Edmond Gaudin _ ;

Grégoire BIBAL,

né le 3 mai 1882 à Saint-Jean-de-Luz, fils lui aussi de Pascal Bibal et son épouse Dorotea de Ibuzqueta, a été peintre, puis architecte de profession, lit-on sur sa fiche militaire :

considéré comme insoumis le 11 octobre 1915, il a vécu et vivra un moment hors de France, notamment à Bilbao _ et là, un moment, auprès de sa mère déjà devenue veuve (avant décembre 1920) _, et plus tard (notamment en 1930 – 1932 _ mais auparavant déjà : en 1927-28, par exemple _) à La Havane, à Cuba ; s’étant volontairement présenté au bureau de recrutement de Bayonne le 16 août 1929 (!), il sera laissé en liberté provisoire à Saint-Jean-de-Luz (rue du Midi, Villa Mirentchu _ le fait est bien sûr à relever ! auprès de sa tante paternelle Annette Bibal-Gaudin et de sa cousine Marie Gaudin _). Condamné le 18 octobre 1929 par le Tribunal militaire permanent de Bordeaux à 6 mois de prison avec sursis pour insoumission en temps de guerre, il ne subira pas de détention préventive. Et il sera libéré du service militaire le 14 octobre 1931. En 1930-31-32 _ ce livret militaire est un des rares documents concernant Grégoire Bibal auquel j’ai pu jusqu’ici accéder ; on trouve cependant aussi mention de lui à Cuba, en tant qu’architecte et aussi homme d’affaires, en collaboration avec son frère Joseph, dans les années 30 au moins… _, on le retrouve résidant à nouveau à Cuba _ où son frère François-Ignace avait lui aussi déjà résidé, par exemple en 1905 _ en 1930, 31 et 32. 

Mais au-delà de ce que révèle son livret militaire, nous apprenons aussi que, présent et actif à La Havane, d’août 1927 à décembre 1928, et en collaboration avec son confrère architecte Eduardo Albarran Machin, Grégoire Bibal construisit le théâtre Auditorium (nommé aujourd’hui Teatro Amadeo Roldan), le plus important théâtre de La Havane _ situé au coin des Calles San Ignacio et Obispo.

Préciser l’histoire de ces Bibal artistes peintres _ et maintenant architecte _ luziens _ il y a aussi le cas de Léon Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 1849 – Saint-Jean-de–Luz, 24 avril 1884, rue Gambetta N° 41), artiste-peintre lui aussi, décédé à l’âge de 35 ans, et frère cadet de Pascal Bibal _, dont le détail des vies est si mal connu, serait assurément enrichissant !

Joseph BIBAL,

est le benjamin _ et cinquième ; j’ignore sa date de naissance : postérieurement à 1882 _ de la fratrie des enfants de Pascal Bibal et son épouse Dorotea de Iburuzqueta, après ses frères et sœurs François-Ignace, Marie, Élise et Grégoire Bibal...

Au début des années 30, on trouvera Joseph Bibal à La Havane, où, avec son frère architecte Grégoire _ et leur ami architecte Eduardo Albarran Machin _, il fondera la « Compania Albarran y Bibal SA« , dont il sera, lui, Joseph, le président. Bien plus tard, le 17 mai 1954, et toujours à La Havane, sera fondé « El Banco de la Construccion« , dont Joseph Bibal sera ici encore le président. Il sera aussi vice-président de la « Union Petrolifera Aurerra – Jarahueca » _ cf Los Propietarios de Cuba 1958, de Guillermo Jimenez Soler, en 2006…

Ce n’est donc pas tout à fait un hasard si les frères Grégoire et Joseph Bibal sont mentionnés parmi les plus importants propriétaires de l’ère Batista, à Cuba, au moment de la Révolution et l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro, en 1958 _ j’ignore la date du décès, peut-être à Cuba (ou bien en exil ?), de chacun de ces deux frères : Grégoire et Joseph Bibal

_ ce 14 avril 2022, une passionnante conversation téléphonique avec Pascal Courteault (fils de Pierre Courteault et Jane Gaudin), m’apprend, entre autres précieuses informations, que Grégoire et Joseph Courteault se sont en effet exilés de Cuba en 1958, pour venir s’installer en Floride, où ils possédaient déjà une propriété. Et c’est probablement là qu’ils décèderont : une hypothèse qui reste, bien sûr, à confirmer


Pour finir, il me faut revenir réfléchir un peu sur les Demoiselles BIBAL, Marie et Élisequi auraient pu faire concurrence à Mademoiselle B. BIBAL pour le qualificatif-titre de « Tante Bibi » des trois lettres, en 1921, 1930 et 1933, de Maurice Ravel à son amie Marie GAUDIN.

Mais si Mademoiselle B. BIBAL a rang de belle-sœur pour le défunt Edmond GAUDINen tant que très probable sœur (cadette) de sa veuve, née Annette Bibal, et donc très probable tante de leur fille et destinataire de ces trois lettres,

il n’en va pas de même des Demoiselles Marie et Élise BIBALqui prennent place, elles, sur le faire-part de décès de leur oncle Edmond Gaudin dans le rang des neveux et nièces, et petits-neveux et petites-nièces, du défunt ; et qui ont donc seulement rang de cousines pour Marie GAUDIN

On ne saurait donc qualifier ni nommer aucune des deux, ni Marie, ni Élise, »Tante Bibi« ,

d’autant qu’il est peu probable qu’elles aient vécu toutes ces années _ 1921, 1930, 1933 _ au 41 rue Gambetta ou _ à partir du mois de juillet 1924 _ à la Villa Mirentchu _ c’est déjà beaucoup (pour notre recherche) qu’elles figurent sur le faire-part de décès de leur oncle Edmond GAUDIN ; elles devaient avoir toutes deux autour de 40 ans à cette date du 20 décembre 1920. En aucune de ses lettres à Marie GAUDIN, Maurice Ravel ne fait allusion à quelque membre de la maisonnée autre que celles toujours citées : la grand-mère Annette, son amie Marie, la petite-fille Annie, et la « Tante Bibi« … Que sont devenues les demoiselles Marie et Élise BIBAL ? Ont-elles vécu hors de France (en Espagne, à Cuba) auprès de leur mère veuve, Dorotea ?… C’est possible. En tout cas, je n’ai trouvé jusqu’ici aucune autre trace de ces deux « Demoiselles Bibal » en dehors de leur mention sur ce faire-part de décès de leur oncle Edmond GAUDIN, le 20 décembre 1920. Il arrive aussi que les familles se dispersent.

Et l’expression « Tante Bibi » n’a cours qu’au singulier dans les clins d’œil répétés _ en 1921, 1930 et 1933 : « Tante Bibi«  vit à demeure auprès de sa sœur Annette, de sa nièce Marie et de sa petite-nièce Annie, toutes les trois luziennes elles aussi à demeure ; semblant presque faire partie du décor… _ de Maurice à son amie Marie GAUDIN, de 1921 à 1933, du moins parmi la correspondance accessible et publiée.

La « Tante Bibi » _ de Marie GAUDIN _,  pourrrait être née entre 1846 et 1855 ; et les cousines Marie et Élise BIBAL, entre 1879 et 1881.

La « Tante Bibi« , B. BIBAL, née autour de 1850, avait donc, en 1920, autour de 70 ans ; comme elle aura autour de 86 ans au moment du décès de sa sœur aînée Annette (Madame Edmond GAUDIN), qui décèdera, elle, à l’âge de 91 ans, au mois de novembre 1936.

L’hypothèse de mon article du 1er juin, , tient donc toujours. Et se renforce même :

d’une initiale, B., pour un prénom !

Le « Mademoiselle Bibal » de l’avis de Remerciements du 23 novembre 1936, à l’occasion du décés d’Annette BIBAL-GAUDIN, vient, avec cette découverte du Faire-part d’annonce du décès de Monsieur Edmond GAUDIN du 28 décembre 1920, de recevoir l’initiale B. de son prénom !

Nous avançons…

Ce samedi 8 juin 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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