Le dernier CD paru d’Ivo Pogorelich
_ le CD Sony 19075956602 _
est superbe
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en un programme Beethoven,
les sonates n° 22, en fa majeur, op. 54, et 24, en , fa dièse majeur, op. 78,
et Rachmaninoff,
la sonate n° 2, op. 36.
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Pour des raisons qui m’échappent, j’ai été jusqu’ici peu familier de la discographie d’Ivo Pogorelich ;
mais me trouvant face à un extrait de ce CD,
j’ai été marqué-ébloui par la formidable présence de l’interprète dans ce Beethoven ;
et l’écoute attentive de ce CD sur ma platine, a achevé de me séduire et convaincre :
quelle formidable patte
d’Ivo Pogorelich…
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D’autant que ces 22e et 24 sonates de Beethoven, moins courues que d’autres,
offrent, de la part du compositeur,
ainsi que le pointe excellemment le livret de ce CD,
des essais tout à fait audacieux de composition,
que l’interprète met en lumière sans la moindre lourdeur didactique :
une merveille…
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Voici le commentaire qu’en son article _ dénué de complaisance ! _
Beethoven et Rachmaninov pour le grand retour d’Ivo Pogorelich au disque
de Res Musica
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donne, le 11 septembre dernier, le critique Stéphane Friédérich,
à propos de l’interprétation ici de ces deux sonates de Beethoven :
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« De Beethoven, Pogorelich avait gravé, pour Deutsche Grammophon, les Sonates op. 111 (audio) et op. 22 avec la Bagatelle “Für Elise” (DVD). Les deux nouvelles partitions rarement enregistrées en dehors des intégrales, offrent un travail sur le timbre, l’énergie et le mouvement. Elles sont à la fois complexes et décantées. Le compositeur écrivit à propos de la fa majeur : « finale toujours plus simple. De même pour toute la musique pour clavier ». Pogorelich organise une narration proprement stupéfiante. Pas un instant de répit, une projection inouïe de la main droite, avec une violence qui n’est jamais brutale même si la captation ne facilite guère l’écoute. Le second mouvement qui débute dans le style d’une toccata ou d’une étude joue sur des modulations imprévisibles. C’est une sorte de course à l’abîme, d’une frénésie dont on perçoit la tension nerveuse. Pogorelich joue de cette urgence, faisant jaillir tel ou tel motif, dans un tempo irrésistible. La compacité et la clarté, la variété et la cohérence des contrastes, l’absence aussi de tout maniérisme – et un minimum de pédale – sidèrent.
En passant de la tonalité de fa majeur (colère et emportement) à celle de fa dièse majeur (triomphe), la Sonate n° 24 éclate la forme classique. Après un Adagio cantabile, l’un des plus lents de la discographie, l’Allegro ma non troppo déploie une énergie stupéfiante de mobilité. Le toucher est racé, leggiermente comme indiqué. Plus lent que de coutume, mais sans excès, le finale Allegro vivace ne manque pas d’un certain humour avec ses effets de questionnement et une fluidité des réponses à couper le souffle. Un divertissement “à la Scarlatti”, presque ! »
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Ce samedi 28 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
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