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Maxim Emelyanychev en état de grâce, sur un pianoforte Conrad Graf, dans le 23e Concerto K. 488 de Mozart, avec son plus que jamais magnifique orchestre il pomo d’oro…

03fév

C’est un Maxim Emelyanychev en véritable état de grâce, sur un splendide pianoforte Conrad Graf, dans le 23e Concerto K. 488 de Mozart, et conduisant son décidément merveilleux orchestre il pomo d’oro,

que vient nous proposer un transcendant album inaugural _ Aparté AP 307 _, intitulé « the beginning and the end », d’une mieux que prometteuse intégrale à venir des 41 Symphonies de Mozart _ avec ici la (toute première)  Symphonie n°1 K. 16 et la (dernière) Symphonie n°41 (« Jupiter« ) _,

comportant aussi, pour chaque parution de 2 Symphonies, un bonus,

tel ici ce sublime, radieux et merveilleusement intime tout à la fois, Concerto n°23 ;

à preuve, ici, cette extraordinaire vidéo (de 6′ 39) du sublime adagio…

Avec aussi l’assentiment de Jean-Charles Hoffelé, en son excellent article « Le petit disque rouge » d’avant-hier 1er février : 

LE PETIT DISQUE ROUGE

On n’y prendrait pas garde, l’éditeur ayant fait abus de discrétion, mais c’est bien le premier volume d’une nouvelle intégrale _ voilà! _ des symphonies de Mozart que je tiens dans mes mains, petit disque rouge logué d’un M graphique.

Surprise, Nicolas Bartholomée a confié ce projet au génie polymorphe de Maxim Emelyanychev, aussi à l’aise chez Haendel (sa Theodora, ici) que chez Beethoven : pour le même label, rappelons sa stupéfiante Eroica.

Sa battue vive, son sang neuf _ oui ! _ irrigue la première et la dernière symphonie, la K. 16 jouée comme une ouverture d’opéra, donne le signal d’un disque festif _ c’est cela ! _, dont l’apothéose, une Jupiter tonnante _ oui _, créera la stupeur.

Pourtant, la perle du disque _ nous y voici ! _ est ailleurs, pas une symphonie, mais un concerto. Dans sa note d’intention, Maxim Emelyanychev indique qu’à chaque volume une œuvre choisie hors du corpus symphonique viendra faire diversion _ si l’on peut dire ainsi…

Le voilà qui s’assoit au clavier de la belle copie d’un Conrad Graf signée par Chris Maene pour envoler _ voilà ! _ un jouissif _  oui !23e Concerto, solaire _ oui _, irrésistible d’élan _ oui ! _ et de fantaisie _ et de tendresse aussi _, Allegro élégant, brodé de nostalgies, Andante tendre _ voilà ! _ avec des airs de sérénade, Finale qui court la poste _ comme cela se doit… _ et où bondit Cherubino, quelle fête ! _ fête splendide, voilà !

Vite la suite, et d’autres concertos !

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)


The Symphonies, Vol. 1: the beginning and the end


Symphonie No. 1 en mi bémol majeur, K. 16
Concerto pour clavier et orchestre No. 23 en la majeur, K. 488
Symphonie No. 41 en ut majeur, K. 551 « Jupiter »

il pomo d’oro
Maxim Emelyanychev, pianoforte, direction

Un album du label Aparté AP307

Photo à la une : le pianofortiste et chef Maxim Emelyanychev – Photo :
© DR

Un CD de bonheur mozartien tout simplement magistral !

Et qui vient nous extraire, au moins le temps de son écoute, de la morosité adipeuse de ce pauvre hiver-ci…

Un CD indispensable, donc !!!

Ce vendredi 3 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

La soie charnelle des Wesendonck Lieder de Jessye Norman en concert à Salzbourg, le 6 août 1991

05sept

Le 22 août dernier, sur son site Discophilia, Jean-Charles Hoffelé chroniquait,

sous le titre JESSYE CHEZ MOZART (MAIS SANS MOZART),

le CD Orfeo C 926 161 B,

d’un récital, à Salzbourg, le 6 août 1991, de la superbe Jessye Norman,

accompagnée au piano par le chef James Levine.

Le programme de ce récital est excellent,

mais son clou est sans conteste l’interprétation par la grande Jessye Norman

des cinq sublimes Wesendonck Lieder, de Richard Wagner.

Voici l’article :

JESSYE CHEZ MOZART (MAIS SANS MOZART)

All mein Gedanken qui ouvre ce récital salzbourgeois _ chez Mozart, donc… _ est une surprise : la grande voix essaie de s’y faire légère, mais non, même surveillée, la petite vocalise manque du piquant qu’une Hilde Güden lui donnait. Pourtant, comment ne pas entendre que les gloires du timbre, la pulpe des mots, les lignes radieuses _ oui, oui, oui _ trouvent aussi toute la lyrique de Richard Strauss ?

Le plus beau de ce concert _ oui !!! _ reste les Wesendonck-Lieder, James Levine infusant dans son piano des sortilèges maritimes qui inspirent à Jessye cette Isolde qu’elle n’osa pas.

Pour elle comme pour lui, des retrouvailles avec le Festival de Salzbourg qui les avait déjà accueillis pour une autre soirée placée sous le signe de Wolf, mais égrénant aussi quelques Debussy : c’est que Jessye ne résistait pas au plaisir de chanter en français, et cette fois, elle aura été chercher le très rare avec cinq des six mélodies de l’Opus 65 de Tchaikovski, merveille si peu courue.

Puis elle ose les charges et les fantaisies salées des Brettl-Lieder du Schönberg de cabaret, cycle qu’elle chérissait, et il faut entendre comment Levine lui accompagne cela ! Deux bis, Zueignung, radieux, puis façon ogresse, la Habanera de Carmen.

On en redemande ! _ oui.

LE DISQUE DU JOUR


Richard Strauss
(1864-1949)


All mein Gedanken, mein Herz und mein Sinn, Op. 21 No. 1
Nachtgang, Op. 29 No. 3
Du meines Herzens Krönelein, Op. 21 No. 2
Allerseelen, Op. 10 No. 8
Ständchen, Op. 17 No. 2
Zueignung, Op. 10 No. 1

Piotr Ilyitch Tchaikovsky (1840-1893)


6 Mélodies, Op. 65, TH 108 (4 extraits : Nos. 1-3, 6)


Richard Wagner (1813-1883)


5 Gedichte für eine Frauenstimme, WWV 91 “Wesendonck-Lieder”


Arnold Schönberg (1874-1951)


Brettl-Lieder


Georges Bizet (1837-1875)


L’amour est un oiseau rebelle (extrait de « Carmen, WD 31 »)

Jessye Norman, soprano
James Levine, piano


Enegistré à Salzbourg le 6 août 1991

Un album du label Orfeo C926161B

Photo à la une : la soprano Jessye Norman – Photo : © DR

 

Ce samedi 5 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le romantisme radieux du Concerto pour violon de Johannes Brahms par David Oistrakh et Franz Konwitschny dirigeant la Staatskapelle de Dresde en 1954

11juin

En hommage à notre amie Simone Rey, née Spéraber

(Poudenx, 1919 – Guéthary, 2 décembre 2014).

C’est notre chère amie luzienne, Simone Rey,

excellente pianiste et très fine mélomane,

qui m’a fait découvrir, sur disque noir,

l’interprétation radieuse du magique Concerto pour violon en ré Majeur, opus 77, de Johannes Brahms

(Hambourg, 7 mai 1833 – Vienne, 3 avril 1897),

par l’impérial David Oistrakh

(Odessa, 30 septembre 1908 – Amsterdam, 24 octobre 1974)

et la Staatskapelle de Dresde

dirigée par le très grand Franz Konwitschny

(Fulnek, en Moravie, 14 août 1901 – Belgrade, 28 juillet 1962) ;

soit le CD DG 423 399-2,

enregistré à Berlin en février 1954.

Une merveille d’interprétation

de ce chef d’œuvre de la musique romantique ;

composé par Brahms pour son ami le violoniste virtuose Joseph Joachim,

achevé l’été 1878,

et créé à Leipzig le 1er janvier 1879 par Joseph Joachim, au violon,

et Johannes Brahms lui-même à la tête de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig.

En voici le podcast.

Une impériale splendeur !

Ce mercredi 10 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la grâce lumineuse et tendre des Suites anglaises de Johann-Sebastian Bach, par l’évidence du jeu d’un parfait Christophe Rousset

02juin

Depuis mon article du 25 mai dernier

Musiques de joie : la sérénité heureuse des Suites françaises, de Johann-Sebastian Bach, pour sa jeune épouse Anna-Magdalena, à Coethen, en 1722

j’avais hâte de poursuivre l’exploration-jouissance

des délices des Recueils de Suites pour clavier de Johann-Sebastian Bach ;

et passer de ses Suites dites françaises (BWV 812 à 817) _ présentes pour cinq d’entre elles dans le Petit Livre de Clavier d’Anna-Magdalena Bach, en 1721 _

aux antérieures Suites dites anglaises  _ car « pour les Anglois« , selon une inscription ajoutée de la main de Bach lui-même... _ (BWV 806 à 811),

un peu plus développées et ornementées

et donc un peu plus complexes à jouer pour Anna-Magdalena…

Après un peu d’hésitation pour le choix des CDs

et de l’interprète :

entre Christophe Rousset et Pierre Hantaï,

et, bien sûr, après écoute exhaustive des CDs,

j’ai préféré

à l’interprétation un peu cérébrale _ à mon goût tout du moins : pardon ! _ de l’ami Pierre Hantaï,

en son CD Mirare MIR 251, en 2014, des Suites anglaises n° 2 et n° 6 (BWV 807 et 811),

l’interprétation plus chaleureuse et lumineuse _ à mon goût ! _,

plus tendre et rayonnante _ sans excès : à la Couperin !

et comme il convient à des œuvres de style fondamentalement français, comme celui de ces Suites _,

et dans l’évidence du plus parfait naturel  _ soit, bien sûr, le comble de l’Art ! _

de Christophe Rousset,

magistral en l’élégance somptueuse, vierge de la moindre mièvrerie et maniérisme, de ce style éminemment français d’inspiration…

Pour en apprécier l’écoute et en juger soi-même,

voici le podcast de la Suite n° 2 ;

et le podcast de la Suite n° 6

en ce double CD Ambroisie AMB 9942, enregistré en février 2003 au Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel, sur un clavecin signé Johannes Ruckers, daté de 1632 et 1745, et restauré en 1987 par Reinhard von Nagel…

Ce sont là de purs bijoux !


Nous pouvons compléter cette confrontation de jeux d’interprétation de ces Suites BWV 807 et 811 par Christophe Rousset et Pierre Hantaï

par cette vidéo

de l’interprétation de la Suite anglaise n° 2 (BWV 807) par Pierre Hantaï, prise lors d’un concert donné à l’abbaye de Fonfroide, au mois de juillet 2015 ;

et par cette autre vidéo,

de l’interprétation, toujours par Pierre Hantaï, de la Suite anglaise n°6 (BWV 811)

_ précédée, comme en son CD Mirare de 2014, enregistré à Haarlem, aux Pays-Bas, du Choral Wer nur den lieben Gott lässt walten BWV 691 _

prise lors d’un concert donné à la Cité de la Musique, à la Villette (date non spécifiée)…

Quelle qualité de joie nous offrent ces Suites

en pareilles interprétations !

Ce mardi 2 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : et le radieux Magnificat de Johann-Sebastian Bach, une oeuvre de grâce et d’espérance ; par Jonathan Cohen et Archangelo, ou bien Philippe Pierlot et le Ricercar Concert…

13avr

Et le radieux Magnificat de Johann-Sebastian Bach

_ BWV 243 _,

que je me souviens d’avoir entendu pour la première fois en un concert

donné à la cathédrale Saint-André, à Bordeaux, dans les années 80 du siècle dernier,

peut-être par les Arts Florissants…

Mon impression jubilatoire est demeurée à jamais fixée en ma mémoire.

Même la nuit, au sortir de ce concert et de la cathédrale,

me semblait transfigurée,

clémente…

Pour écouter en CD cette œuvre de grâce _ mariale _

et espérance,

et après écoutes de plusieurs versions 

_ dont Harnoncourt en 1984 (Teldec), Herreweghe en 1990 (Harmonia Mundi), Lionel Meunier et Vox Luminis en 2017 (Alpha) _,

deux interprétations s’imposent à mon goût

par leur alliance justissime de radiance heureuse et de vivacité :

celle de Philippe Pierlot avec le Ricercar Consort,

soit le CD Mirare MIR 102,

en 2009 ;

et celle de Jonathan Cohen avec son Ensemble Arcangelo,

soit le CD Hyperion CDA 68157,

en 2015.

L’œuvre a été composée à Leipzig à l’occasion de Vêpres de Noël…

Ce lundi 13 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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