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Mes actualités Ravel, suite à ma visite à l’excellente Association Jakintza, à Ciboure, sur le lieu même de naissace de Maurice Ravel (le 7 mars 1875)…

03oct

Suite à mes sympathiques et prometteuses rencontres, samedi dernier 1er octobre 2022, au siège de l’Association Jakintza à Ciboure, dans ce local du rez-de-chaussée de la maison San Estebania, où là même le 7 mars 1875 Marie Delouart, donna le jour au petit Maurice Ravel,

voici les deux courriels que je viens d’adresser au Président de Jakintza, Guy Lalanne, à ses deux vice-présidents, Paul Badiola _ ancien maire (de 1989 à 1995) de Saint-Jean-de-Luz _ et Xavier Larramendy _ fils de l’ancien maire (de 1961 à 1971) de Saint-Jean-de-Luz (et Résistant) Pierre Larramendy _,  ainsi qu’au cher Jean-Michel Sallaberry, avec lesquels j’ai pu assez longtemps m’entretenir de mes recherches ravéliennes _ j‘ai adressé aussi ces deux courriels à l’ami Manuel Cornejo, le président, lui aussi très actif, des Amis de Maurice Ravel, auquel rien de ce qui concerne Maurice Ravel ne saurait demeurer étranger…

Messieurs,

très heureux d’avoir pu très agréablement échanger un moment avec vous samedi dernier 1er octobre Quai Ravel, pour la rencontre hebdomadaire de Jakintza, toujours très stimulante,
je me permets de vous adresser la suite suivante _ possiblement exhaustive... _ de liens à la série (du 10 novembre au 24 novembre 2021) des nombreux articles de mon blog « En cherchant bien » consacrés à la recherche, détaillée, que je mène concernant les identités et domiciliations, à Ciboure, de cousins cibouriens de la cibourienne Marie Delouart (1840 – 1917) et son fils _ natif, donc, lui aussi de Ciboure _, Maurice Ravel (1875 _ 1937), 
qui pourraient, me semble-t-il, susciter votre curiosité, ainsi que de possibles corrections d’erreurs et surtout ignorances miennes : soit une des principales raisons de mon aspiration, bien sûr, à de tels contacts et échanges avec vous ;
à l’image des féconds et passionnants échanges que j’ai eus, dès 2015, avec Guy Lalanne et Jean-Michel Sallaberry, à propos, cette fois, des mouvements de Résistance dans les Basses-Pyrénées _ comme en font foi nos échanges de courriels, par exemple les 9 et 16 juillet 2015, à propos précisément des luziens Robert Pariès et Henri Faure, un moment, durant l’Occupation, réfugiés à Navarrenx auprès d’Henriette Verdalle, la fille du maire et conseiller-général de Navarrenx Paul Verdalle (Paul Verdalle est celui qui a autorisé la construction sur les territoires des communes de Dognen, Préchacq-Josbaig et Gurs, du camp qui sera dit « de Gurs« , que refusait d’admettre sur le territoire de sa commune d’Ogeu-les-Bains, son maire, le chanoine Biers, afin d’y « accueillir« , en 1939, les encombrants réfugiés républicains espagnols des Pyrénées-Orientales… ; la décision d’instauration de ce camp dit « d’accueil » sur le territoire des communes de Dognen, Préchacq-Josbaig et Gurs a été prise conjointement par le général Ménard et le préfet Surchamp le 15 mars 1939…) ; Henriette Verdalle (Navarrenx, 21 août 1896 – Mauléon-Licharre, 27 août 1988), a été une active Résistante, ainsi qu’une fidèle amie, au long de leurs vies, de Marcel Brenot (Saint-Laurent-sur-Saône, 17 juillet 1893 – Voisins-le-Bretonneux, 1er janvier 1986), qui fut le commandant du 182e GTE du camp de Gurs, puis du 526e GTE d’Izeste (puis Oloron) ; cf ci-dessous des liens à quelques-uns de mes articles de recherche détaillée là-dessus _, dans le cadre des recherches que j’ai menées sur le parcours sous l’Occupation, entre le 22 juin 1942 et le 30 septembre 1944 _ soient les dates de son départ de, et son retour à, Bordeaux… _, de mon père, le Dr Benedykt Lippa (Stanislawow, 11 mars 1914 – Bordeaux, 11 janvier 2006), alors assistant du Professeur Georges Portmann à la Faculté de Médecine de Bordeaux _ et c’est Georges Portmann lui-même, très bien informé (il avait été brièvement Secrétaire d’État à l’Information, à Vichy, dans le gouvernement de son ami Pierre-Etienne Flandin, du 14 décembre 1940 au 9 février 1941), qui a prévenu mon père, fin mai 1942, que la Gestapo allait venir l’arrêter ; ce qui a permis à mon père de quitter Bordeaux et la zone occupée en franchissant le 5 juin 1942 la ligne de démarcation à Hagetmau ; il sera arrêté plusieurs jours après par des Gendarmes du régime de Vichy, à Grenade-sur-Adour, puis retenu, en tant que « Travailleur Étranger« , au 182e GTE du camp de Gurs (du mois de juin 1942 au mois d’août 1943), etc. _ entre juin 1942 et septembre 1944 :
mon père ayant séjourné dans divers G.T.E. (« Groupes de Travailleurs Etrangers« ), et d’abord le 182e du camp de Gurs, puis le 526e d’Izeste (puis Oloron, puis Jurançon)…
_ cf, sur ces recherches, par exemple, mes articles
du 22 avril 2015 : «  » un article ponctué par ce mot de réception, de l’historien Denis Peschanki :
 » Le 21 avr. 2015 à 12:46, Denis Peschanski a écrit :

Cher Monsieur,
 
C’est à une enquête exemplaire que vous vous livrez
et, ainsi, vous éclairez, par une histoire singulière, un pan important de l’histoire de la France des années noires.
Simple détail que vous connaissez bien sûr: les ponctions massives dans les GTE ont commencé dès 1941.
 
Bonne continuation
 
Bien amicalement
——————–
Denis Peschanski« 
du 27 septembre 2014 : « «  _ un article qui mentionne le passage par Chantaco, Ascain et la Rhune du Résistant Pierre de Bénouville gagnant l’Espagne, puis Alger, aidé dès le 6 avril 1944, à Tarbes, par Pierre Larramendy, chez lequel, à Chantaco, le 7 avril, Bénouville passe la nuit, avant de gagner Irun et Saint-Sébastien, par Ascain et la Rhune, guidé par le secrétaire de mairie d’Ascain François Bertrand (oncle maternel de Guy Lalanne), le 9 avril 1944 ; cf le témoignage détaillé de Pierre de Bénouville dans « Le Sacrifice du matin«  ; et la précision donnée sur son guide à travers la montagne par le passionnant « 1936 – 1945 Ascain, Ciboure, Saint-Jean-de-Luz, Urrugne Témoignages d’une époque«  de Guy Lalanne et Jacques Ospital , publié par Jakintza en 2012, à la page 256… _ ;
Fin de l’incise sur les liens à mes articles de recherches sur la Résistance et l’Occupation dans les Basses-Pyrénées ;
et retour à la liste des liens à mes présentes recherches sur les cousinages cibouro-luziens de Marie Delouart et son fils Maurice Ravel… _ :
_ jeudi 25 novembre :  Intéressant en particulier pour les noms « Sabadin Quinior » et « Eslonta Maicourné » qu’écrit Ravel (en une lettre du 22 juin 1911 _ page 266 de la Correspondance _, adressée à sa chère amie luzienne Marie Gaudin), d’après la prononciation orale de sa mère, de personnes de leur parentèle cibourienne, mais non identifiées jusqu’ici, susceptibles de recevoir et bien vouloir loger chez elles, pour la période des vacances d’été, et durant 3 mois, Maurice, son frère Edouard, ainsi que leur mère : « Nous préfèrerions que ce soit chez des parents. Les repas pris en commun seraient moins embêtants que chez des étrangers. Cherchez donc pour commencer chez Sabadin Quinior, si elle vit encore ; chez Eslonta Maicourné (c’est comme ça que ça s’écrit ?), chez Marie-Dominique Anchochoury, chez les Goyenague ou bien autre part « 
Ainsi que ces 2 commodes récapitulatifs exhaustifs de liens à mes articles ravéliens antérieurs :
_ celui, essentiel, en date du 2 septembre :
avec notamment cette très intéressante « Note » (peut-être de 1816, plutôt que de 1806…), pas aisée à décrypter, de mon blog du 14 avril 2019 :
_ et celui en date du 14 octobre 2020 :
Francis Lippa
Bordeaux
 …
Vice-président de la Société de Philosophie de Bordeaux…
Parcourir avec attention la suite de ces articles requiert, je ne le sais que trop, pas mal de temps et beaucoup de patience, dans la mesure où il s’agit là d’abord et surtout d’une sorte de Journal de recherche, au jour le jour, au fil de mes questionnements et de mes découvertes, et de mes propres corrections, s’enchaînant, souvent par à-coups et paliers ;
soit, par exemple ce palier décisif qu’a constitué pour les progrès de ma recherche, la découverte cruciale de l’existence de deux sœurs Delouart (nées à Ciboure le 29 juin 1782, pour l’aînée, et le 17 juin 1784, pour sa cadette), prénommées semblablement Marie-Baptiste.
Un palier tout à fait décisif, en effet, et dont témoigne mon article du 12 avril 2019 « « ,
avec cette découverte de l’existence de trois sœurs Delouart ; la troisième de ces sœurs Delouart étant Marie Delouart (Ciboure, 17 août 1786 – Ciboure, 15 décembre 1872), épouse à Ciboure, le 28 février 1821, de Michel Goyenague (Ciboure, 11 janvier 1790 – Ciboure, 20 novembre 1849) : les futurs parents de Simon Goyenague (Ciboure, 29 novembre 1821 – Ciboure, 18 avril 1890), le tenant-lieu de parrain de Maurice Ravel à l’église Saint-Vincent de Ciboure, le 13 mars 1875) et son frère Jacques Goyenague (Ciboure, 16 octobre 1823 – Ciboure, 22 novembre  1886) ; et futurs grands-parents de Paul Goyenague (Ciboure, 19 août 1854 – Ciboure, 6 mars 1929) et son épouse-cousine Nicolasse Goyenague (Ciboure, 11 juillet 1864 – Ciboure, 1er juin 1945)…
Ces trois sœurs Delouart, filles de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1742 – Ciboure, 21 août 1798) et son épouse Sabine Laxague (Ciboure, 24 novembre 1752 – Ciboure, 27 février 1845), sont en effet toutes les trois prénommées Marie, et même deux d’entre elles Marie-Baptiste ;
toutes trois sont nées à Ciboure, respectivement le 29 juin 1782, le 17 juin 1784 et le 17 août 1786.
Et c’est bien sûr cette similitude de prénoms qui a induit en erreur le pourtant très sérieux et scrupuleux Jean-Noël Darrobers lui-même, et, à sa suite, son lecteur-compilateur _ en disposant des  archives de celui-ci _ qu’a été Etienne Rousseau-Plotto : ils ne s’y sont pas retrouvés pour les dates de naissance et de décès de l’aînée et la seconde des filles ; dont ils n’ont pas perçu la différence d’identité (et de descendance !)…
Il se trouve, d’autre part, que Manuel Cornejo a déjà intégré, sur son site des « Amis de Maurice Ravel« , ces découvertes miennes concernant la généalogie familiale de ces Delouart depuis ces années 1780, et a ainsi pu rectifier _ et il le fera aussi dans la 2de Édition à venir de la Correspondance intégrale de Maurice Ravel _ quelques erreurs _ d’Etienne Rousseau-Plotto, notamment _ concernant, par exemple, Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1901), la grand-tante de Maurice Ravel, et sa marraine _ cf mes articles du 6 septembre 2020 : «  »«  ; et, auparavant, celui du 15 juillet 2019 : « « , que j’ai pu rédiger à partir d’un très précieux courriel reçu l’avant-veille du très obligeant pianiste et compositeur Philippe Hattat, qui s’intéresse beaucoup à Ravel :
« Dernière pièce que j’ai dénichée, en date du 2 juin 1819 dans les registres de naissances de Ciboure (l’acte lui-même est daté du 3 juin), la naissance d’une Engrace BILLAC, fille de Jacques BILLAC et Marie DELOUART, que j’ai pensé _ d’abord _ être la fameuse Gracieuse BILLAC, mais _ voici bientôt que _ une (sans doute la !) Gratieuse BILLAC naît à Ciboure le 15 mai 1824 des mêmes parents (tandis que la petite Engrace BILLAC décède le 3 juin 1819)«  _ ; Gachucha Billac qui était la demi-sœur de la grand-mère de Maurice Ravel, Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874) ;
Sabine Delouart _ née, elle, de père inconnu _ et Gachucha Billac _ fille, elle, de Jacques Billac (Ciboure, 1772 – Ciboure, 18 mars 1839) _, étant ainsi deux filles de celle que je me permets de nommer Marie-Baptiste Delouart n°1 (Ciboure, 19 juin 1782 – Ciboure, 23 août 1855).
Et c’est de la sœur cadette de cette Marie-Baptiste Delouart n°1, née à Ciboure le 19 juin 1782, Marie-Baptiste Delouart, née à Ciboure le 17 juin 1784, que je me permets donc de nommer Marie-Baptiste Delouart n°2, mariée, elle, à Saint-Jean-de-Luz _ et non pas à Ciboure ! pour des raisons qui sont difficiles à expliquer : sur l’acte d’état-civil de ce mariage à Saint-Jean-de-Luz, la mariée, native de Ciboure, est mentionnée comme déjà domiciliée à Saint-Jean-de-Luz (où naîtront bientôt ses 5 enfants Etcheverry : les 15 juin 1815 (Jean-Baptiste), 21 juin 1817 (Marie), 12 août 1819 (Charles), 22 février 1822 (Jean) et 20 novembre 1824 (Marie)… _ le 17 août 1814, avec le cibourien Jean Etcheverry (Ciboure, 15 septembre 1777 – en mer, 15 novembre 1841),
qu’est issue la jusqu’ici demeurée méconnue branche luzienne _ méconnue des recherches du regretté Jean-Noël Darrobers _ des Delouart ; une branche issue, donc, du même père, Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et de la même mère, l’épouse de celui-ci, Sabine Laxague (Ciboure, 24 novembre 1752 – Ciboure, 22 février 1845) ;
et dont voici, ci-dessous, la succession, génération après génération, de quelques uns des membres :
depuis cette Marie-Baptiste Delouart n°2 jusqu’à la cousine de Maurice Ravel, née à trois jours de différence avec lui _ soit le 11  mars au lieu du 7 mars, en 1875, pour le petit Maurice _, mais à Saint-Jean-de-Luz, et non pas à Ciboure : Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968) ;
puis, de Magdeleine Hiriart jusqu’à la petite-fille de celle-ci, Maylen Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1942), épouse de Michel Lenoir (1935 – 2012).
Voici donc le détail de cette succession, non plus cibourienne, mais luzienne _ méconnue jusqu’ici de Jean-Noël Darrobers, et son compilateur Etienne Rousseau-Plotto _, de générations issues du cibourien Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798 ) :
_ Marie-Baptiste Delouart n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 17 août 1814, de Jean Etcheverry (Ciboure, 15 septembre 1777 – en mer, 15 novembre 1841)

_ Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 10 novembre 1846, du luzien Jean-Baptiste Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 10 avril 1816 – Saint-Jean-de-Luz, 24 septembre 1859)
Dominique Hiriart (St-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 20 décembre 1926),
époux, à Saint-Jean-de-Luz le 2 juin 1874, de la luzienne Marie Dimatz (Saint-Jean-de-Luz, 28 octobre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 9 juillet 1932)
_ Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 28 septembre 1901, de Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – Bimbo, 13 septembre 1910)
 _ Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988),
époux à Saint-Jean-de-Luz, en 1935, d’Angela Rossi (Trevia, 14 septembre 1915 – Saint-Jean-de-Luz, 14 décembre 1999)
_ Maylen Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1942), épouse de Michel Lenoir (1935 – 2012)…
D’où, encore l’assez étrange déni de parenté, de la part d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988_ et pour des raisons qui restent à mettre au jour afin de les comprendre _, cause, ensuite, de l’ignorance par ses enfants Maylen Gaudin et de son frère Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006), du cousinage pourtant bien effectif _ et pas du tout rien que « sentimental » !, selon l’expression (de déni !) d’Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988), qui a très bien connu Ravel, et lui servait fréquemment de chauffeur dans ses ballades en automobile par tout le pays basque à la fin des années 20 et début des années 30, lors des séjours du compositeur à Saint-Jean-de-Luz, auprès de ses amis Gaudin ; Edmond Gaudin qui niait l’effectivité de ce cousinage, via sa mère née Magdeleine Hiriart, avec Maurice Ravel ; Magdeleine Hiriart-Gaudin, pourtant volontiers expansive et volubile selon le témoignage de sa petite-fille Maylen Gaudin-Lenoir, n’ayant pas non plus parlé de ce cousinage effectif avec Maurice Ravel, à ses petits-enfants… ; cf par exemple mon article du 10 octobre 2021 : « «  _ de leur grand-mère Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968) avec Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) _ cf les explicites lettres échangées, lors de trois terribles deuils de la famille Gaudin, entre les deux cousins, aux dates du 8 octobre 1910 (« Ma chère cousine« , « votre dévoué Maurice Ravel« …) et du 24 novembre 1914 (« Mon cher Maurice« , « Votre cousine, Madeleine« ), lisibles aux pages 246 et 403 de la Correspondance de Ravel, publiée par Manuel Cornejo… _ ;
issus que sont, tous deux au mois de mars 1875, lui, le 7, à Ciboure et elle, le 11, à Saint-Jean-de-Luz, le petit Maurice Ravel et la petite Magdeleine Hiriart, de ces deux sœurs Delouart que je me permets de nommer Marie-Baptiste Delouart n° 1 (née à Ciboure le 29 juin 1782), pour Maurice, et Marie-Baptiste Delouart  n°2 (née à Ciboure le 17 juin 1784), pour Magdeleine…
Et c’est très probablement cette similitude de prénoms, Marie-Baptiste, de ces deux sœurs Delouart, inscrits sur les registres manuscrits de leurs actes de naissance _ conservés (et consultables) dans un petit bureau de la mairie de Ciboure _, qui a induit en erreur Jean-Noël Darrobers en lui faisant méconnaître la descendance luzienne (avec, bien vite, il est vrai, la perte du patronyme Delouart, au profit des successifs patronymes Etcheverry, puis Hiriart, puis Gaudin, et maintenant Lenoir…) de cette descendance luzienne issue du cibourien Gratien Delouart et de sa deuxième fille, cette Marie-Baptiste Delouart n°2, qui a quitté Ciboure pour aller s’installer et vivre désormais, définitivement, à Saint-Jean-de-Luz, où elle s’est mariée, le 17 août 1814 _ l’acte d’état-civil de ce mariage luzien mentionnant que la mariée, native de Ciboure, est déjà, à la date de son mariage, domiciliée à Saint-Jean-de-Luz : se serait-elle fâchée avec sa famille, sa mère Sabine, ses deux sœurs, Marie-Baptiste n°1 et Marie, et son frère Jean Delouart, célibataires encore à cette date ?.. _, avec le natif de Ciboure, lui aussi, le marin Jean Etcheverry, fils _ né de père inconnu, le 15 septembre 1777 _ de la cibourienne Gana Curuchet ;
et c’est ainsi à Saint-Jean-de-Luz qu’ont résidé depuis lors plusieurs générations successives de descendants (Etcheverry, Hiriart, Gaudin, notamment, mais aussi Dargaignarats) de cette Marie-Baptiste Delouart n°2, depuis lors luziens… 
Pardon d’être si long et si détaillé,
mais la précision est capitale.
Et la recherche, en ses avancées par à-coups et paliers, passionnante…
Francis, à Bordeaux
Et puis :

Messieurs,

Suite à nos échanges fructueux de samedi matin dernier sur le lieu même de naissance du petit Maurice Ravel, et où se réunissent les membres de l’Association Jakintza, et en quelque sorte en appendice à l’envoi des articles de mon blog « En cherchant bien » consacrés aux recherches que je mène sur ce que je nomme « les cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel,

voici la reprise d’un courriel (titré « la passion de la localisation (et de l’orientation) ») que j’avais adressé à mon amie _ musicienne et musicologue éminente, Professeur émérite à la Sorbonne _ Georgie Durosoir, en date du 20 novembre 2021 :

 

« Oui, chère Georgie,

dès ma toute petite enfance, j’ai pris un goût très vif de la localisation (et de l’orientation). Ma mère racontait qu’un de mes tous premiers mots avait été « la Dordogne », au passage de notre voiture sur le pont de Libourne, entre Bordeaux (où habitaient mes grands-parents maternels Bioy, rue Judaïque, en face de la piscine) et Castillon-la-Bataille (où nous habitions, mon père y étant médecin).

Je me promenais avec mon grand-père (béarnais, d’Oloron : Paul Bioy) qui m’a appris à lire et à compter en regardant les numéros des maisons. Et il passait de longs moments à déchiffrer avec moi des Atlas de géographie (il est décédé le 6 décembre 1954, 6 jours avant mon 7e anniversaire, le 12 décembre).

J’en ai tiré mon goût toujours vivant des cartes routières et plans de villes ; ainsi que celui de l’orientation : j’étais capable, enfant, de retrouver des lieux, à Barcelone ou à La Haye, où nous étions passés quelques annnées auparavant, à la stupéfaction de mes parents. Et au cours de voyages dans toute l’Europe, j’avais constamment des cartes sous les yeux, et aimais guider mes parents…

J’ai donc la double passion des Villes (à arpenter : en marchant, ou bien aussi mentalement, en lisant…) et de l’Histoire.

Aussi, à la lecture de la Correspondance intégrale de Ravel (réunie et publiée par Manuel Cornejo, président des Amis de Maurice Ravel ; avec lequel je suis en lien constant…), j’ai immédiatement désiré mettre des images appropriées de lieux précis sur ce que Ravel disait, au vol, de ses séjours et promenades à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz…

Et comprendre aussi et surtout qui pouvaient être les cousins basques de sa mère, Marie Delouartelle (née à Ciboure en 1840) dont le premier ancêtre masculin connu n’était ni son père, ni son grand-père, tous deux demeurés inconnus ; mais son arrière-grand-père, le cibourien Gratien Delouart (1748 – 1798)…

La grand-mère de la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart, Marie-Baptiste Delouart (1782 – 1855), ainsi que sa mère Sabine Delouart (1809 – 1814), ayant eu leurs filles, en 1809, et en 1840, toutes deux « nées de pères demeurés inconnus », 

à défaut de pouvoir identifier le père de Marie Delouart et le père de Sabine Delouart, il me fallait au moins essayer d’identifier les cousins cibouriens, au début du XXe siècle, de Marie Delouart-Ravel, issus de frères et de sœurs Delouart ; de cousins Goyenague, Etchepare, Cerciat, jusqu’à quelques Delouart aussi, et d’autres encore, apparentés _ cf par exemple le détail de l’article du 14 novembre 2021 : « « 

L’étonnant à mes yeux étant que nul jusqu’ici, et tout particulièrement à Ciboure, n’avait essayé de relever ce beau défi, car c’était principalement aux ancêtres, parfois glorieux, de Gratien Delouart (1748 – 1798)  que s’était surtout intéressé Jean-Noël Darrobers ; et pas aux cousins cibouriens, aux XIXe et XXe siècles, de l’arrière-petite-fille de celui-ci, Marie Delouart (1840 – 1917)…

Et les recherches généalogiques du regretté Jean-Noël Darrobers étant, de plus, demeurées _ hélas _ incomplètes, la seconde des filles de Gratien Delouart ayant échappé à sa vigilance ; probablement parce que celle-ci, celle que je me permets de nommer Marie-Baptiste Delouart n°2, née en 1784, portait les mêmes prénoms, Marie-Baptiste, que sa sœur aînée Marie-Baptiste Delouart n°1, née en 1782 ; et qui deviendra, en 1809, la mère _ fille-mère : d’où la conservation de ce nom de Delouart jusqu’à Marie Delouart, la mère de Maurice… _ de Sabine Delouart, puis la grand-mère, en 1840, de Marie Delouart, la mère, le 7 mars 1875, de Maurice Ravel.

Et c’est donc ainsi, Marie-Baptiste Delouart n°1 et Marie-Baptiste Delouart n°2, que je me permets de les nommer…

Pour ne rien dire de la simple compilation _ sans vérifications, hélas _ des travaux de Jean-Noël Darrobers par Etienne Rousseau-Plotto ; d’où d’incompréhensibles erreurs de la part de celui-ci, qui ne s’est pas donné la peine de vérifier un minimum ce qu’il se contentait de lire et reproduire !.. _ ainsi, par exemple, Etienne fait-il naître l’arrière-grand-mère de Ravel le 17 juin 1784, le jour de la naissance de sa sœur cadette, avec laquelle évidemment, à la suite de Jean-Noël Darrobers dont il reprend les travaux, il la confond, à la page 26 de son « Ravel _ Portraits basques«  ; et il affirme aussi, autre exemple, à la page 27, que Gachoucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 15 décembre 1901 : elle est de fait décédée à l’âge de 77 ans), qu’il fait naître en 1819, au lieu du 15 mai 1824, « fut domestique dans la famille Gaudin-Bibal pendant soixante-quatre ans«  ; c’est-à-dire, selon lui, dès l’âge de ce qu’il estime être ses 18 ans (puisqu’il fixe, mais à tort, sa naissance en 1819), en 1837 ! Alors que ses employeurs Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936) et son époux Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920), respectivement nés, donc, en 1845 et 1844, se sont mariés le 27 janvier 1875 ; et quant aux parents d’Annette Bibal, Pierre Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 5 septembre 1806 – Saint-Jean-de-Luz, 12 septembre 1855) et Victoire Dupous (Saint-Jean-de-Luz, 9 juin 1822 – Saint-Jean-de-Luz, 16 juin 1903), ce n’est que le 26 avril 1843, qu’ils se sont mariés, à Saint-Jean-de-Luz  : rien de ce que dit ici Etienne Rousseau-Plotto n’a ainsi de cohérence… Il ne s’est pas relu…

Or cet héritage et ancrage cibourien de Maurice Ravel est pourtant bien une des clés de la basquitude de son génie musicalcomme, probablement aussi, de sa foncière humilité personnelle, ainsi que de son élégance toujours parfaitement discrète ; soient des traits bien  fidèles au meilleur du génie français : à la François Couperin, en quelque sorte…

Maurice Ravel : un homme éminemment sympathique (et en rien « m’as-tu vu »…),  dont l’œuvre, toujours toujours renouvelée, enchante par ses mystères, eux-mêmes, toujours, qui plus est, eux aussi, parfaitement discrets…

En ce moment-ci de mes recherches raveliennes, je viens tout d’un coup de penser à parcourir un peu méthodiquement le très beau livre et passionnant « Ciboure » de Guy Lalanne, dont je dispose, mais que je n’avais pas rouvert jusqu’ici…

Et dans lequel on peut lire clairement orthographiées des listes de noms des maisons de Ciboure, souvent mal déchiffrables (et très diversement orthographiées, qui plus est !) dans les graphies des divers actes d’état-civil accessibles sur le net, à défaut de pouvoir être consultées _ à cause du Covid ! _ en leurs manuscrits originaux conservés dans un petit bureau à la mairie de Ciboure…

Je vais aussi tâcher de joindre au téléphone Paul Badiola (à Urrugne), ancien maire de Saint-Jean-de-Luz _ de 1989 à 1995 _l’un des deux auteurs du riche et passionnant  « Ciboure – Ziburu : la rue du Quai » que je viens d’acquérir, et qui m’a fait relancer mes recherches ;

l’autre de ses deux auteurs, Guy Lalanne, étant demeuré, lui, jusqu’ici assez peu réactif à mes envois de courriels à propos de ces recherches ravéliennes miennes… Pourtant, nous nous sommes, Guy Lalanne et moi, assez souvent rencontrés à Ciboure : quand je viens à Saint-Jean-de-Luz, je me débrouille pour venir rendre une petite visite le samedi matin aux réunions hebdomadaires de l’Association Jakintza, dont Guy Lalanne est le président très actif. ll est vrai que Guy Lalanne est bien occupé par ses foisonnantes et fécondes recherches…

J’ai aussi bien pensé à vous, chère Georgie, jeudi dernier, pour la réception de notre ami Joël Dehais à l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Bordeaux : Joël, à la si exquise urbanité, était comme prédestiné _ tant comme éminent médecin, que comme musicien _ à un cénacle si délicieusement urbain…

J’ai découvert aussi, par d’autres amis communs, en l’occurrence Viviane Erny, conviée elle aussi à cette cérémonie, que Joël participait en violiste à quelques petits concerts privés au domicile raffiné de ces amis Erny, à Bordeaux, rue du Chai-aux-Farines…

Le monde n’est pas si grand…

Je vous embrasse, ainsi que Luc, chère Georgie,

Francis

Le 20 nov. 2021 à 11:22, Georgie Durosoir <georgie-durosoir@wanadoo.fr> a écrit :

Bonjour Francis 

Une fois de plus, je suis fascinée par l’avancée de vos identifications autour de la famille de Ravel. Désormais, Ravel sera vraiment « le Basque » grâce à cette généalogie presque exhaustive. 

Modeste lectrice, j’ai repéré une coquille dans les Recensions des domiciles : erreur d’année 1917 : « Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1817), la mère de Maurice, « 

Ma contribution s’arrêtera là !!

Bravo en tout cas, avec mon amitié

Georgie 

De : Francis Lippa [mailto:francis.lippa@wanadoo.fr]
Envoyé : dimanche 14 novembre 2021 21:51
À : faldin
Cc : jeanfrancoislarralde ; Georgie Durosoir
Objet : Courriel à Jakintza à propos de maisons de Ciboure dont été propriétaires des cousins de Marie Delouart et Maurice Ravel

Voici la teneur de ce courriel amical à Jakintza :

Un courriel programmatique, ce soir, adressé à Jakintza, à propos de maisons dont des cousins de Marie Delouart (1840 – 1917) et son fils Maurice Ravel, des Goyenague, des Etchepare et des Cerciat, ont été des propriétaires, à Ciboure…

En espérant rencontrer votre curiosité…

Francis Lippa, à Bordeaux (et Saint-Jean-de-Luz).

Voilà.

C’est si dire si votre tout récent magnifique « Rue du Quai », Messieurs, m’a passionné ! Et que j’ai voulu en apprendre davantage encore…

Et alors que j’avais envisagé en novembre dernier de vous joindre au téléphone, je ne l’ai pas tout de suite fait !

Mais avoir eu la chance de vous rencontrer avant-hier devrait réparer cela…

Ces articles de mon blog que je viens de vous adresser sont une sorte de Journal au jour le jour de mes recherches ravéliennes, au fil de mes découvertes, depuis le mois de mars 2019, et j’ose espérer que cela n’est pas trop rebutant ni ingrat à la lecture…

C’est que chercher se réalise par à-coups et par paliers, par étapes donc, au fur et à mesure des pistes qui, par sérendipité, se dessinent, et surtout des découvertes qui viennent soudain ouvrir de nouveaux chemins…

Et je suis sûr que ces pistes que j’essaie d’explorer peu à peu, vont vous intéresser…

Je suis en contact avec Manuel Cornejo, le président très actif des Amis de Maurice Ravel,

ainsi qu’avec Maylen Lenoir-Gaudin, fille d’Edmond Gaudin (1903 – 1988) et petite-fille de Charles Gaudin (1875 – 1910) et son épouse Magdeleine Hiriart (1875 – 1968) ; à laquelle, Maylen, j’ai appris sa parenté on ne peut plus effective avec Maurice Ravel, via, précisément, sa grand-mère paternelle Magdeleine Hiriart (1875 – 1968), fille de Dominique Hiriart (1849 – 1926), et petite-fille de Marie-Etcheverry (1817 – 1950), qui est elle-même fille de Marie-Baptiste Delouart n°2 (1784 – 1842), sœur cadette de Marie-Baptiste Delouart n°1 (1782 – 1855), qui, elle, est la mère des sœurs Sabine Delouart (1809 – 1874) et Gachucha Billac (1824 – 1901), soient la grand-mère et la grand-tante (et marraine) de Maurice Ravel… ;

ainsi qu’avec le cousin de Maylen Gaudin-Lenoir, Pascal Courteault,  petit-fils, via son père Pierre Courteault (1910 – 2006), de Jane Gaudin (1880 – 1979), sœur cadette de Charles Gaudin (1875 – 1910) et de Marie Gaudin (1879 – 1976) _ la grande et fidèle amie de Maurice Ravel _,

qui m’a très aimablement reçu chez lui dans sa maison d’Ascain le 3 août dernier…

À suivre,

Francis Lippa

Je suis vice-président de la Société de philosophie de Bordeaux ; dont la saison 2022-2023 s’ouvrira par un entretien _ public et dont une captation vidéo sera enregistrée _ que j’aurai le mardi 22 novembre prochain, à la Station Ausone de la Librairie Mollat, à Bordeaux, avec le philosophe bruxellois Pascal Chabot ; et qui portera sur l’ensemble de l’œuvre de celui-ci, publiée aux PUF, et que je désire faire beaucoup mieux connaître…

Voici aussi 2 liens à 2 vidéos d’entretiens passionnants, et même jubilatoires, que j’ai eus à la Station Ausone,

d’une part la vidéo de l’entretien, le 3 mai 2019, avec Hélène Cixous, sur son « 1938, nuits »,

et d’autre part la vidéo de l’entretien, le 25 mars 2022, avec le compositeur Karol Beffa, sur son « L’Autre XXe siècle musical » : nous y abordons notamment l’œuvre de Ravel…

Au plaisir d’échanger avec fécondité avec les passionnés et passionnants chercheurs que vous êtes…

Ce lundi 3 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

A la recherche des descendants de la famille Bonopéra d’Orléansville : début d’un essai de recension des Bonopéra vivant aujourd’hui en France…

16avr

Ce jour,

j’ai commencé _ commencé seulement… _ un essai de recension _ le plus exhaustif possible…de ceux qui portent aujourd’hui, en France, le patronyme de Bonopéra,

avec l’idée de répartir,

d’une part, ceux me paraissant susceptibles de faire partie, du moins à ce que je peux en savoir _ ou en escompter _, des descendants de la famille Bonopéra d’Orléansville _ dont l’ancêtre Luigi-Nicola Bonopera (décédé à Alger le 19 août 1835) venait de Macerata, dans les Marches, en Italie, après un passage en Catalogne, où est né, à Tarragone, son fils Juan-Dionis-Francisco Bonopera, le 9 mars 1814… _ ;

d’autre part, ceux qui semblent descendre de Bonopéra venus, eux, directement d’Italie _ tel Attilio Bonopera (Fabriano, 21 novembre 1891 – Evian, 1942), militant antifasciste réfugié en France, d’abord à Saint-Jeoire, en Haute-Savoie, en traversant à pied les Alpes l’hiver 1928-1929, rejoint, un an plus tard, toujours à pied et clandestinement, par son épouse, née Gioconda Cardinelli (Fabriano, 30 juin 1896 – Evian, 1973), et leurs quatre fils Mario, Ennio, Vasco et Enzo Bonopéra, tous nés à Fabriano (le 12 juillet 1917, le 17 mai 1920, le 12 juillet 1921 et le 9 octobre 1926), dans les Marches, en Italie.

Je note aussi, au passage, que les membres de cette famille Bonopéra d’Evian (composée d’Attilio, son épouse Gioconda, et leurs enfants Ennio, Vasco, Enzo, tous nés à Fabriano, en Italie, successivement le 21 novembre 1891, le 30 juin 1896, le 17 mai 1920, le 12 juillet 1921, et le 29 octobre 1926 ; ainsi que leurs autres enfants, nés, eux, en Haute-Savoie : Edera Francia, née à Saint-Jeoire le 31 août 1931 , Michel, né à Bonneveaux le 6 mars 1935, et René, né à Thonon-les-Bains le 3 octobre 1936), qui tous obtinrent la naturalisation française le 25 décembre 1936, ont fait partie, suite à la réunion d’une commission plénière le 8 août 1941, par un décret du 19 janvier 1942, publié au Journal Officiel du 23 janvier 1942, de la liste des « dénaturalisés par le régime de Vichy«  ; j’y reviendrai…

Né à Fabriano le 9 octobre 1926, Enzo Bonopera, de même que ses frères aînés (Mario, l’aîné, né à Fabriano le 23 juillet 1917, sera abattu par les Allemands le 19 juillet 1944 à Loisin, en Haute-Savoie ; et Ennio, le second, participera à la Guerre d’Espagne, dans les rangs républicains…), sera, lui aussi, Résistant.

Enzo Bonopéra, qui a 95 ans, vit toujours, bon pied bon œil, à Evian…

Mais je remarque aussi que la ville de Fabriano, dans les Marches, d’où sont originaires ces Bonopéra de Haute-Savoie, se situe à seulement 60 kms de la ville de Macerata, la ville natale de Luigi-Nicola Bonopera, l’ancêtre de nos Bonopéra d’Orléansville.

Et notre Paul Bonopéra (Miliana, 10 janvier 1856 – Orléansville, 18 janvier 1916, petit-fils de Louis-Nicolas Bonopéra, décédé, lui, à Alger le 19 août 1835), réputé jusqu’alors, en 1889, de même que ses parents Juan-Dionis-Francisco Bonopera (né à Tarragone le 9 mars 1814) et Margalida Miguela Saura (née à Mahon, île de Minorque, le 21 mars 1820), de nationalité espagnole, a obtenu la nationalité française le 23 avril 1889 (consulter la page 585 du Bulletin officiel du Gouvernement général de l’Algérie Tome XXIX)… _ ;

et enfin, d’autres encore, aux origines moins décelables…

Ce travail _ tâtonnant… _ commence seulement…

À suivre, par conséquent…

Ce vendredi 16 avril 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une blessure affective d’Audrey Hepburn : son père, Joseph Ruston, pro-nazi anglais

28sept

Au hasard d’une émission de télévision consacrée à Audrey Hepburn (Ixelles, 4 mai 1929 – Tolochenaz, 20 janvier 1993),

j’apprends que sa relation très malheureuse à son père, Joseph Ruston (Stredocesky, 21 novembre 1889 – Dublin, 16 octobre 1980),

constitua pour elle une terrible blessure affective, toute sa vie…

Cf cet article bien documenté de Lisa Waller Rogers, Audrey Hepburn & the Family Skeletons :

Audrey Hepburn & the Family Skeletons

In the 1950s, Audrey Hepburn's face was plastered on magazines across the globe. She was a big hit. She was fresh. Harper's Bazaar, 1956



Readers, at the beginning of this year, I had entertained the idea of writing a juvenile biography of Audrey Hepburn (1929-1993) and the five years she spent in Nazi-occupied Holland as an underground resistance worker. Having read many biographies on Audrey, I was familiar with the yarns about her being a courier for the Dutch Resistance movement against the German occupation and participating in clandestine dance performances to raise money for the cause.

I must say that, after scouring tons of resources -bios, interview transcripts, old Hollywood magazine articles – I am not sure that Audrey actually participated in any underground activities to fight back against the Germans. To begin with, she was only eleven years old when the war started and sixteen when it ended. Her name does not appear – nor does her mother’s – on any government list of resistance activists _ voilà.

Audrey’s Real World War II Experience

The fact that Audrey did not work in the Dutch Resistance in WWII should not detract from the knowledge that the war took a great toll on Audrey’s physical, mental, and emotional health. She suffered from the horrors of war like any other citizen in a war zone. Germans were everywhere with guns with bayonets and barking attack dogs. Everyone’s liberties were restricted. There was no way to get real news as the newspapers were controlled by the Nazis and filled with propaganda. The BBC in England broadcast reliable news but the Nazis confiscated radios. Audrey saw people executed in the streets and Jewish families loaded into cattle cars bound for death camps.

German Nazis round up Dutch Jews for deportation to Poland's death camps. WWII. Photo undated.

One of her brothers went into hiding to avoid being deported to a German labor camp. The other brother was deported to Germany. Her own uncle was arrested, imprisoned, then murdered as a reprisal against saboteurs _ voilà. Sometimes 900 planes a day flew over Arnhem, German, American, and British planes, often engaging in wicked dogfights and crashing nearby. The Battle of Arnhem raged in the streets of the city and outlying towns.

In the winter of 1944-1945, 20,000 Dutch people died of starvation. There was no food to eat. Schools shut down. The trains were not running so no food was being delivered.  The people subsisted on a diet of 500 calories a day. They were reduced to eating bread made from flour from crushed tulip bulbs.  That “Hunger Winter”, there was no wood to build a fire to warm even one room in the house. It was a very desperate time, with the Germans taking over people’s houses and forcing large groups of people to huddle together in small dwellings.

Dutch people strip the tram rails out of the street to use for firewood. This was the last year of the war, a desperate time of scant food and resources known at "The Hunger Winter," 1944-45.

Audrey almost died from starvation. Her body, adolescent at the time, did not develop adequately and never fully recovered from the deprivations. Her rib cage was underdeveloped, and she suffered from an eating disorder all her life. She was so malnourished that her ankles swelled up and she could barely walk. She retained stretch marks on her ankles from where the skin was stretched from the edema. She suffered from anemia and respiratory problems, too.

Nazis required all Dutch people over the age of 15 to carry an i.d. card. Here is Audrey's at age 15. Her card doesn't bear the dreaded letter, J, for Jew, which would mark her for deportation to the east for gassing at Auschwitz. 1944

 

For a long time after the war was over, she had no stamina. She would go on eating binges, as she herself said : she couldn’t just eat one spoonful out of the jelly jar. She had to eat and eat until the jar was empty ! She would then get fat, then diet herself back to rail thinness so she could compete in the worlds of ballet, modeling, stage, and screen. She forever was nervous, adored chocolate most of all, worked hard, and chain smoked, dying of cancer at the relatively young age of 63.

What They Tried to Make us Believe about Audrey’s War Time

In interviews, Audrey did not volunteer that she was a resistance worker. She didn’t really talk about the war days _ voilà. Those stories were mostly generated in the fifties by her Hollywood publicists, largely appearing in popular magazines such as Modern Screen and Photoplay. Although the stories were mostly false, they entered the public lore, were repeated in article after article, and thus acquired an undeserved air of authenticity. Some of the stories include :

  •  Audrey helped a downed Allied pilot in the woods. She encountered a German patrol on the way and pretended to just be picking flowers.
  • Audrey was almost deported by the Germans.
  • Audrey hid in a basement for a month with only a few apples to eat to avoid being picked up by a Nazi patrol who wanted her for a cook.
  • Audrey delivered illegal newspapers on her bicycle.
  • Audrey danced in blacked-out homes to an audience that didn’t clap for fear they would be discovered by the Nazis (Audrey claims this part is true; how many times did she do it, though, once? Also, her ballet teacher was a Dutch Nazi, so I doubt she would have approved of Audrey dancing for the Resistance.)

However, this resistance worker that braved life and limb for country and kin did not exist except in magazine articles. That Audrey Hepburn was a invention of Hollywood’s _ voilà.

The irony is that Audrey’s World War II experience needed no embellishment. It is a tale of great endurance, of courage in the face of daily fear.

The lies about her involvement with the Dutch Resistance weren’t Audrey’s fault. Myth making was show business in the fifties. Hollywood wanted control. Hollywood wanted its leading ladies squeaky clean and, if they could keep her that way, Audrey was going to be a big star.

February 12, 1952 Look Magazine featuring rising Hollywood star, Audrey Hepburn

The Hollywood image machine went into overdrive creating the myth of Perfect Audrey, the Resistance Worker, to cover up _ voilà _ the embarrassing truth about her past and her roots. They claimed her father was an international banker (a lie) and that her mother was a Dutch noblewoman (which was true, but no one mentioned that she liked rich playboys). Hollywood created this myth because Audrey Hepburn had a lot of skeletons rattling around in her closet. As it turns out, her parents – the Dutch Baroness Ella van Heemstra and her British husband Joseph Anthony Ruston — did some very bad things with some very bad people before and during World War II. And neither of them was a decent parent _ voilà _ to little and lovely Audrey.

Audrey Hepburn's father in the Alps, 1927: Joseph Anthony Victor Ruston (later Hepburn-Ruston)

The Dutch Baroness Ella van Heemstra and daughter, Audrey Ruston (Hepburn) ca. 1935

In 1953, Audrey won the Best Actress Oscar for her debut American film, “Roman Holiday_ Vacances romaines

Even a hint of scandal would have jeopardized Audrey’s budding career ; Americans had no stomach for Nazis. So the Hollywood image makers hid the truth.

What Her Parents Were Really Like

The truth can now be told : Audrey’s parents were devotees of the notorious British fascist, Sir Oswald Mosley, a Hitler wannabe, whose followers were called the Blackshirts (the British Union of Fascists or BUF) _ voilà. Mosley, like Hitler, blamed the Jews for all the problems Britain faced. There was no truth to this monstruous lie, but this is how fascists always derive their short-term power, by turning one group of citizens against another.

ad Mosley Speaks October 29, 1938_ACTION. No. 141, Page Efcvcrt

In October 1934, Mosley was losing steam politically so, in order to keep his following and funding, he ramped up the anti-Semitic rhetoric. At the Albert Hall in London, he addressed a huge crowd, saying,

« I openly and publicly challenge the Jewish interest in this country commanding commerce, commanding the press, commanding the cinema, commanding the City of London, commanding sweatshops.” (1)

Oswald Mosley and his Blackshirts march to stir up hatred against British Jews and Communists. 1936

What Audrey’s Parents Did for Her Sixth Birthday

Audrey Ruston (Hepburn) ca. 1936

Audrey Ruston Hepburn turned six years old on May 4, 1935, in Brussels, Belgium, but neither of her parents were there with her to celebrate. Ella and “Joe” were touring Germany with a delegation from Mosley’s BUF _ voilà. They were there to observe what a wonderful job the Nazis had done in restoring the German economy. Along with the infamous Unity Mitford of England, Hitler’s lackey, they toured autobahns, factories, schools, and housing developments.

Adolf Hitler and British citizen and devotee, Unity Mitford. photo undated, ca. 1938

Then Audrey’s parents met Hitler himself _ voilà _ at the Nazis’ Brown Househeadquarters in Munich. A photo was taken of Ella in front of the Brown House, showing her with her friends Unity, Pam, and Mary Mitford. Upon her return, Ella put the photo in a silver frame and displayed it proudly in her home.

Shortly after Audrey’s parents returned from Germany, her father and mother had a terrible argument. Audrey’s father walked out on the family, leaving her, her mother, and her two half-brothers to fend for themselves. (This was Ella’s second marriage). Some said Joe was a big drinker and that had caused the split-up. Others said he was a womanizer, with a lover or two on the side. Worse, it was rumored that the Dutch Queen Wilhelmina had spoken to Ella’s father, the Baron, about Joe’s embarrassing politics and told him to tell Ella to end the marriage.

Chances are, though, that Joe just wanted to be free of domestic entanglements to pursue his rabid anti-Communist agenda. At that time, he was very active in the Belgian fascist party, the Rexists _ voilà. He would soon divide his time between Belgium and England.

Audrey remembers her mother sobbing for days on end, mourning the loss of yet another husband. But Ella must have recovered herself fairly quickly because, four months later, she was back in Germany with the Mitford sisters, this time, to witness the military pageantry of a Nuremberg Rally (and have a quick fling with the sexy and much younger journalist Micky Burn).

British citizens at the Nuremberg Rally, Germany, ca. 1935-35. Second from left is Diana Mitford, who marries Sir Oswald Mosley. Third from left is journalist Michael ("Micky") Burn.

Upon her return to Brussels, Ella wrote a gushing editorial in The Blackshirt, extolling Hitler’s virtues :

« At Nuremberg…What stuck me most forcibly amongst the million and one impressions I received there were (a) the wonderful fitness of every man and woman one saw, on parades or in the street; and (b) the refreshing atmosphere around one, the absolute freedom from any form of mental pressure or depression.

These people certainly live in spiritual comfort….

From Nuremberg I went to Munich….I never heard an angry word….They [the German people] are happy….

Well may Adolf Hitler be proud of the rebirth of this great country…” (2)

Ella’s article appeared in column two of The Blackshirt. To its right, in column three, appeared this anti-Jewish propaganda fiction purportedly written by someone named “H. Saunders” :

« I walked along Oxford-street, Piccadilly, and Coventry-street last Saturday and I thought I had stepped into a foreign country.

A Jew converted to Christianity becomes a hidden Jew, and a greater menace. Jews have conquered England without a war….” (2)

What Ella did Next

In 1939, Baroness Ella van Heemstra, now divorced, moved with Audrey to Arnhem, the Netherlands, where her parents lived. Ella’s noble and esteemed father, A.J.A.A. Baron van Heemstra, had been the mayor of Arnhem from 1910-1920.

Then, in May 1940, the Nazis invaded the Netherlands. Ella and Audrey would spend the entire war years in Arnhem (1940-1945) _ voilà _, yet they would not live with Audrey’s grandparents much of the time.

In May 1940, the Nazis invaded the Netherlands. Sadly, there were Dutch citizens sympathetic to the Nazi Party. Here they provide the invading troops with the Nazi salute. These Nazi sympathizers were called "NSBers." They were collaborators and were always spying for the Nazis. May 1940

Although he had, at an earlier time, been somewhat pro-German in his outlook, the Baron van Heemstra had changed his views. When the Nazis occupied Arnhem, they tried to coerce him to become the director of a disgraceful charity called Winterhulp. However, the Baron refused the post. Stung, the Germans struck back. As a reprisal, early in 1942, they confiscated many of his lands, houses, bank accounts, stocks, and even jewelry. German soldiers were quartered in his grand home at Zijpendaal and he was forced to move to his country homes in the small villages of Velp and Oosterbeek.

Castle Zijpendaal (or Zypendaal in Arnhem, the Netherlands. This was the home of Audrey's maternal grandparents.

Ella, on the other hand, had none of her father’s integrity. She liked to drink and she liked to have a good time. The way she saw it, the Germans had all the good things that she lacked. Unlike the average Dutch person, the German officers drank real coffee and real tea and champagne. They had cars, too, and petrol to put in them, whereas the Dutch citizens couldn’t even take their bicycles out into the street without the Germans commandeering them. Ella liked the good life and the German officers could give it to her. She openly fraternized with them _ voilà _, having them into the family home, and going out with them in their cars, even crossing the border and driving into Germany for entertainment. She even organized a cultural evening in Dusseldorf, Germany, along with the regional head of the NSDAP (the Dutch Nazi Party). She was ruthless in pursuit of pleasure.

The illegal press of the Dutch Resistance suspected the Baroness of being an agent for the Gestapo (the Nazi secret police). She worked for the German Red Cross in the Diaconessenhuis (hospital) in Arnhem, nursing wounded German soldiers. Before the war, Ella had already displayed a Nazi swastika and a German eagle on the wall of her house in Arnhem. (3) She was the worst of the worst. And this is the home and the atmosphere in which she raised sensitive Audrey.

Hatred ran so high against the van Heemstra family – because of Ella’s Nazi sympathies and her collaboration with the Germans – that, when the Allies liberated Arnhem in May, 1945, the Baron had to hang his head in shame. He felt compelled to leave town and move to the Hague. (4)

Ella van Heemstra and Audrey Hepburn, ca. 1946.

With the war behind them, Ella concentrated her energies in forging ties with people who could further daughter Audrey’s career in becoming a prima ballerina, then a model, followed by a film star. They lived in Amsterdam for a time and then The Hague before settling in London.

Audrey Hepburn as a model. 1952

What Joe Had Been Doing

Meanwhile, in the time since Audrey’s father had left his family, he had managed to get in a lot of legal and financial trouble. From 1935-1940, “Joe” Ruston was involved in multiple questionable business transactions that kept landing his name in the news in the Netherlands, England, and Belgium. In 1938, for example, he was being investigated by both the Belgium Parliament and the British House of Commons for his involvement in a corporation with financial ties to the Third Reich :

« Mr. Anthony Ruston, a director of the European Press Agency, Ltd. [was] alleged in the Belgian parliament to have received £110,000 from German industrial chiefs in close touch with Dr. Goebbels [Nazi propaganda minister] to publish an anti-communist newspaper.” (5)

His two business partners at the European Press Agency were a Nazi lawyer and a member of the Gestapo _ voilà.

Curiously, a year later, Anthony Ruston officially renounced and abandoned the name Anthony Joseph Victor Ruston and adopted the new name of Anthony Joseph Victor HEPBURN-Ruston. (6) Ruston claimed to have had a Hepburn relative with blood ties to James Hepburn, 4th Earl of Bothwell, the fourth husband of Mary, Queen of Scots. But the claim was bogus. True, there was a marriage to a Hepburn in his family line but there was no issue of which Ruston is kin.

Perhaps Ruston was attempting to prove his Britishness by connecting himself with a Scottish king. War clouds were gathering over Britain and Ruston was in hot water for his connections with Germany.

In June 1940, the Battle of Britain had begun, and England was earnestly at war with Germany. Anthony Ruston was arrested and imprisoned in England under Defense Regulation 18B, as he was considered an enemy of the state for his membership in “the British Union of Fascists…and as an associate of foreign fascists. (7) He was interned for the duration of WWII _ voilà ! _, after which he settled in Ireland.

Sources:

(1) Dalley, Jan. Diana Mosley : A Biography of the Glamorous Mitford Sister who Became Hitler’s Friend and Married the Leader of Britain’s Fascists. New York: Alfred A. Knopf, 2000. p. 195

(2)At Nuremberg,” The Blackshirt, October 11, 1935.

(3) 1557 Documentatiecollectie Tweede Wereldoorlog. Inventory number 247 Audrey Hepburn.  Gelders Archive. Arnhem, the Netherlands.

(4) Heemstra, Aarnoud Jan Anne Aleid Baron (1871-1957). Huygens : Biographical Dictionary of the Netherlands. (online)

(5) “Banned Nazi Barrister ‘Plays Violin Beautifully,’” Daily Express, March 31, 1938. (Manchester, UK newspaper with leading circulation in the 1930s)

(6) The London Gazette, April 21, 1939.

(7) Public Record, reference # KV 2/3190. The National Archives, Kew, UK

 

 

Un bien intéressant éclairage sur la situation familiale d’Audrey Hepburn, de 1929 à 1945…

Ce lundi 28 septembre 2020, Titus Curiosus — Francis Lippa

« Disobey orders, save the artists » : une expo Varian Fry à The American Gallery à Marseille cet automne

26sept

Je découvre, ce samedi 26 septembre,

l’existence à Marseille, du 30 août dernier au 29 novembre prochain,

à The American Gallery (54 rue des Flots Bleus),

d’une exposition-hommage à Varian Fry (1907 – 1967) et son action, à Marseille (d’août 1940 à septembre 1941), pendant la France de Vichy,

intitulée « Disobey orders, save the artists« .

Voici deux de mes articles, du 7 mai 2013, et du 27 septembre 2014, où se croisait, en passant, la présence marseillaise du très valeureux Varian Fry :

et 

Le très remarquable article d’Edouard Waintrop, dans le Libération du 17 février 1998, intitulé « Fry, agent secret humanitaire sur la Canebière« ,

est tout à fait éclairant. 

Fry, agent secret humanitaire sur la Canebière

Par Edouard WAINTROP 17 février 1998 à 18:20

En 1940, cet Américain vint à Marseille pour sauver des centaines de juifs et d’antinazis. 

Varian Fry est mort en 1967, à 59 ans, pratiquement inconnu. Il est à l’époque simple prof de latin dans le Connecticut. Et plus grand monde ne se souvient qu’au début de l’Occupation, il a passé treize mois en France dans la zone libre, prêtant assistance à environ 4 000 antinazis et juifs allemands, autrichiens, tchèques, polonais ou français, et en sauvant directement 1 500. Dont André Breton, Max Ernst, Marc Chagall, André Masson, Jacques Lipschitz, Hans Namuth, Marcel Duchamp, Heinrich Mann et son neveu Golo, fils de Thomas, Jean Malaquais, Victor Serge, Hannah Arendt, Victor Brauner, Hans Sahl, Benjamin Péret, Franz Werfel et Wilfredo Lam. L’oubli a été _ très _ tardivement réparé. D’abord par un livre, Marseille New York, qu’a écrit Bernard Noel en 1985 (1); ensuite par l’Institut Yad Vashem, en Israël, qui a fait figurer son nom parmi les «justes» qui ont sauvé le peuple juif. Enfin aujourd’hui, par le musée juif de New York, qui présente une exposition sur son activité humanitaire. Sauf-conduit de la YMCA. C’est en 1935, en voyage en Allemagne, que ce fils d’un financier protestant de la côte Est, ancien étudiant à Harvard, assiste à un pogrome qui le marque à jamais. En 1940, la guerre met la France à genoux. Angoisse de Fry qui voit le pays des droits de l’homme signer un armistice dont l’article XIX stipule que le gouvernement français devra «livrer sur demande tous les Allemands, désignés par les autorités d’occupation, qu’ils habitent sur le territoire français proprement dit ou dans les possessions françaises, colonies, protectorats et mandats.» Des intellectuels de gauche américains partagent avec lui le sentiment que pour des centaines d’intellectuels et artistes émigrés dans les années 30, la France est devenue un piège mortel _ voilà : une nasse de mort. Ils fondent à New York un comité d’aide d’urgence. Qui décide d’envoyer un agent en France. Ce sera Fry. Il ne parle pas bien le français, est un peu naïf, mais peut disposer du sauf-conduit d’une organisation considérée comme neutre, la YMCA. L’élégant Américain de 32 ans, toujours habillé d’un costume sombre, débarque à Marseille pendant l’été 1940, avec 3 000 dollars en poche. «Les odeurs de la ville étaient françaises – ail, poisson, vin, avec des effluves de pain fraîchement cuit« », écrit il dans un livre relatant son aventure (2). Pour les Américains, Marseille (Marseilles en anglais) est un mot qui sent l’aventure, la bouillabaisse, les quartiers chauds, les agents doubles et les bidets. Fry se donne un mois pour déblayer le passage et rentrer outre-Atlantique. Il restera treize mois.

Chef de bande. Dans la cité phocéenne, il rencontre Frank Bohn, un représentant des syndicats américains qui est là pour sauver des personnalités social-démocrates. Celui-ci sera vite expulsé, mais aura le temps de donner à Fry les conseils pour devenir un véritable agent secret humanitaire. Sous la couverture d’un centre américain d’aide aux réfugiés qui affluent du Nord occupé par les Allemands, Fry installe un bureau et s’entoure de gens de confiance : un jeune social-démocrate allemand, Hirschman, alias Beamish ou Hermant _ une personnalité absolument remarquable : cf son livre, en 1995, « Un certain penchant à l’autosubversion«  _ ; une secrétaire polyglotte, Lena Fishman ; un noble autrichien, Franzi von Hildebrand, monarchiste qui bénéficie d’un passeport suisse ; les époux Fittko _ dont l’extraordinaire Lisa Fittko (cf l’indispensable « Le Passage des Pyrénées« ) _, qui feront passer plus de cent personnes par la voie F _ F comme Fittko _, route de la liberté qui traverse la montagne, entre Banyuls et Port-Bou (Espagne) _ ouverte par Lisa Fittko pour faire passer en Espagne Walter Benjamin… Il y a aussi plusieurs seconds couteaux qui se révéleront très utiles, notamment quand il faudra établir de nouveaux trajets, par Casablanca ou la Martinique. Et Daniel Benedite _ oui _, un Français, qui deviendra le bras droit de Fry lorsque Hirschman devra fuir. Avec cette équipe, Fry va commencer à se procurer des faux papiers, définir des procédures pour sauver les proscrits. Et essayer d’éviter la police de Vichy. Les flics français, Fry en verra de toutes sortes : quelques-uns l’avertiront des dangers ; d’autres, plus nombreux, se laisseront corrompre ; ou essaieront de le coincer. Quant aux services diplomatiques américains, ils sont surtout préoccupés _ en effet ! _ par leurs relations avec Vichy, et somment Fry d’en finir avec ses activités clandestines. Quand celui-ci demande un visa pour sauver Largo Caballero, le dirigeant socialiste espagnol et ancien Premier ministre républicain, le consul refuse, s’exclamant : «Oh encore un de ces rouges!» Heureusement (tout est relatif), la cour d’Aix-en-Provence a refusé l’extradition de Caballero vers l’Espagne franquiste, où on l’aurait garrotté tel un Companys : il restera prisonnier des nazis jusqu’à la fin de la guerre.

Fry a aussi parfois du mal à convaincre les victimes potentielles de la Gestapo. Ainsi, après le départ de Bohn, n’arrivera-t-il pas à faire évader Rudolph Breitscheid et Rudolph Hilferding, deux leaders du Parti social-démocrate allemand persuadés qu’Hitler n’osera jamais les faire arrêter, que la classe ouvrière allemande ne le permettrait pas. Ils seront pris, puis tués _ oui. D’autres sont en mauvaise santé. C’est Fry lui même qui fera donc passer la frontière espagnole au frère de Thomas Mann, Heinrich Mann, qui a 70 ans et marche difficilement, et à Franz Werfel _ époux d’Alma Malher _, trop gros pour grimper dans la montagne. Inventivité. Pendant six semaines (à partir de la fin août 1940), la tâche est quand même facilitée par la passivité de la police marseillaise et par le fait que la Gestapo n’a pas encore communiqué tous les noms des antinazis qu’elle réclame. Mais dans les mois suivants, la situation deviendra critique. Heureusement l’équipe de Fry fait preuve d’inventivité, utilisant par exemple des documents chinois, où il est écrit en idéogrammes «absolument interdit d’entrer en Chine», que les Espagnols et Portugais prennent pour des visas. Il y aura toutefois des échecs. L’évasion de Walter Benjamin s’achèvera par un suicide dans le bureau des gardes civils de Port-Bou _ le lendemain de son passage, grâce à Lisa Fittko, par la montagne. Le peintre Otto Freundlich, dénoncé par un voisin, sera déporté vers un camp de la mort. En revanche, Fry réussira à faire partir (par bateau) tous les locataires de la villa Air-Bel, les surréalistes, avec un Breton chef de bande, Max Ernst qui débarque d’Ardèche, Victor Brauner et Wilfredo Lam. Sans oublier Victor Serge, l’auteur de S’il est minuit dans le siècle, l’ancien compagnon de Trotsky qui a connu les geôles de Staline.

Mais l’été 1941, le capitaine de Rodellec du Porzic _ l’Intendant de police de Marseille _ informe Fry qu’il va le faire expulser, «parce que vous avez protégé des juifs et des anti nazis». A l’automne, il est à New York. A la fin de l’année, les Japonais attaquent Pearl Harbour, les Etats-Unis rompent avec Vichy et entrent en guerre. En décembre 1942, dans New Republic, Fry écrit le Massacre des juifs, un article sur la situation en Europe. Quelques mois plus tard, il rompt avec ce magazine pour protester contre le sentiment prostalinien de ses animateurs. Le reste de sa vie ne sera pas gai. Sa première femme mourra, il se séparera de sa seconde. Vivra en solitaire au nord de New York. Et sombrera dans l’oubli _ oui.

1) Ed. André Dimanche à Marseille.

2) Fry a écrit deux livres sur son activité à Marseille : Assignment Rescue et Surrender on Command.

Hommage new-yorkais L’exposition du musée juif _ de New-York, en 1998 _ commence par une évocation de l’Occupation. Avec des fac-similés de documents, une radio en Bakélite, une carte de la France avec la division entre les zones annexées, la zone occupée et la zone dite libre. On en vient ensuite à Marseille, aux chambres d’hôtel qui sont reconstituées, avec ces salles de bains de l’époque qui fascinent tant les Américains, des photos de Fry, une machine à écrire Underwood censée lui avoir appartenu. Puis on découvre les peintures de Victor Brauner, Marc Chagall, Max Ernst, les dessins d’André Masson, un ready made de Duchamp (tous artistes sauvés par Fry). Ainsi que des œuvres d’Otto Freundlich qui, lui, périt dans un camp de la mort. Dans une bibliothèque s’alignent les livres de Victor Serge (S’il est minuit dans le siècle), André Breton (les Vases communicants), Tristan Tzara, etc. Ne manque que la version intégrale de Sierra de Teruel de Malraux que Fry parvint à faire livrer à la bibliothèque du Congrès.

Edouard WAINTROP

Assignment Rescue. L’histoire de Varian Fry, organisée par le United States Holocaust Memorial Museum, jusqu’au 29 mars au Jewish Museum de New York.

Dans le cadre de mes recherches sur les activités de Résistance dans la France de Vichy,

je me suis intéressé d’un peu près aux activité marseillaises de Varian Fry _ notamment pour aider la sortie de France de Hannah Arendt _ ;

et je possède une intéressante collection de livres à lui et son action consacrés.

On notera aussi le témoignage de Stéphane Hessel (1917 – 2013), compagnon de randonnées de Varian Fry, en Provence.

Stéphane Hessel est le fils d’Helen Hessel Grund (1886 – 1982), très active dans l’organisation marseillaise de Varian Fry ; et qui fut la Kathe de Jules et Jim, dans le roman épatant _ et autobiographique _ d’Henri-Pierre Roché, Jules et  Jim.

Varian Fry mérite tout notre intérêt…

Ce samedi 26 septembre 2020, Titus Curiosus, Francis Lippa

Daniel Cordier a 100 ans aujourd’hui

10août

L’anniversaire des 100 ans de Daniel Cordier

(né à Bordeaux le 10 août 1920)

_ que quelques uns célèbrent : cf l’article du Figaro Castex célèbre les 100 ans du résistant Daniel Cordier _

est une bonne occasion de rappeler l’étonnant parcours de cet homme,

tout particulièrement en 1940, et ce qui s’ensuivit ;

ainsi que les passionnants témoignages de souvenirs que Daniel Cordier nous en a donnés :

 

 

Merci !

Ce lundi 10 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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