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le subtil Mendelssohn : un musicien à découvrir en sa finesse !

28oct

Cet après-midi,

la Tribune des Critiques de Disques de France-Musique

nous invitait à mieux percevoir,

et par comparaison d’interprétations de divers pianistes choisis,

les subtilités de trois des Romances sans paroles

de Felix Mendelssohn :

les opus 19 n°1 (Doux souvenir)

67 n°4 (La Fileuse)

et 67 n°2 (Illusions perdues)…

Passionnant (et très formateur) exercice.


Les interprètes choisis étaient :

Howard Shelley,

Walter Gieseking (deux fois),

Anja Dorfmann,

Javier Perianes (deux fois),

Daniel Barenboïm (deux fois),

Andras Schiff,

Livia Rev,

Rena Kyriakou,

Murray Perahia (deux fois),

Philippe Cassard

et Bertrand Chamayou.

Mais hélas pas mon préféré de tous dans Mendelssohn : Roberto Prosseda !

Inconnu au bataillon du producteur de l’émission…

Dommage !!!

Cf mes articles :

du 3 mars 2018 :  

du 27 avril 2018 : 

du 9 janvier 2010 :  


Ce dimanche 28 octobre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Ecouter une interprétation parfaite, par Roberto Prosseda, des Lieder ohne Worte, de Felix Mendelssohn

03mar

A ma collection de CDs des pièces de piano de Felix Mendelssohn (1809 – 1847)

par le merveilleux Roberto Prosseda,

manquait seulement son interprétation des Lieder ohne Worte, enregistrée _ il y a maintenant dix ans tout juste ! _ à Aci Reale, en Sicile, aux mois de janvier et mars 2008 (un double CD Decca 476 6796).

Cette pénible lacune est désormais _ magnifiquement _ comblée :

Roberto Prosseda est, et de loin, le meilleur de tous les interprètes du piano mendelssohnien ;

l’écoute de ce double CD me le confirme splendidement :

légèreté profonde, vie, élégance raffinée sans maniérisme, grâce sublime du chant… 

Ce samedi 3 mars 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une sélection de musique de joie ! Monteverdi, Mozart, Mendelssohn (et Zelenka), pour commencer…

31mar

En ce dernier jour de mars 2016, pourquoi ne pas essayer une sélection des trois mois passés d’écoute passionnée de musique, faute de pouvoir écrire et lire avec surligneur et stylo, suite à un accident d’épaule survenu en décembre dernier ?

En premier lieu, la joie très forte du bouclage (en 9 CDs Harmonia Mundi) par l’extraordinaire Kristian Bezuidenhout de son intégrale _ magique ! _ des œuvres pour clavier seul de Mozart (sur de magnifiques pianoforte), superbement entamée par un premier volume en mars 2010 : c’est à la création de Mozart lui-même improvisant magistralement à son clavier qu’il nous est donné d’assister (et participer par la jubilation de notre écoute) ! Quel bonheur !!! Je ne cesse de les écouter en boucle _ par exemple en accomplissant de longs parcours en voiture _ en en redemandant sans cesse sans jamais avoir assez de cette piaffante et cavalcadante beauté…

Ensuite, le superbe radieux DVD Alpha des Vespre della Beata Vergine _ ce chef d’œuvre ! _ de Monteverdi à la Chapelle Royale de Versailles par John Eliot Gardiner à la tête de ses parfaits Monteverdi Choir et English Baroque Soloists : la joie encore et toujours ! Et quelle qualité de joie ! Une musique de lumière merveilleusement incarnée par de tels interprètes !!! Ce soir-là, l’esprit était formidablement présent là !!!

Et tout récemment, ce mois de mars, la lumière merveilleusement irradiante, encore, du CD idéalement (autant que très charnellement) accompli, chez Accent, de la Missa Divi Xaverii et des Litaniae de Sancto Xaverio de Zelenka, par l’excellentissime _ toujours…Vaclav Luks et son Collegium 1704 (à Prague) : une des plus belles messes de musique du XVIIIe siècle _ qui vous fait grimper au ciel ! _, et qui pourrait avoir inspiré, à Dresde même, aussi, la Messe en si de Bach _ rien moins… Le génialissime Zelenka demeure incroyablement méconnu, y compris des journalistes d’aujourd’hui de France-Musique : il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark… Reviens-nous, Jacques Merlet !!!

Je dois aussi mentionner le formidable plaisir à jouir de l’écoute (renouvelée, elle aussi) de la réussite magistrale du pianiste (et infatigable chercheur et découvreur !) italien Roberto Prosseda dans tout le répertoire pour piano de Mendelssohn, chez Decca :

après 2 très beaux CDs distribués aussi (et primés !) en France en 2005 et 2006 : Mendelssohn Discoveries, Rare piano works, et Mendelssohn Rarities, 4 Sonatas, 3 Studies et 2 Fugues,

j’ai pu obtenir, mais en les commandant spécialement, 2 extraordinaires coffrets _ Decca toujours _ de 2, puis 3 CDs : Mendelssohn, Piano con fuoco, paru en 2012 ; et Mendelssohn, Da capo al fine, an unprecedented journey with Mendelssohn’s hidden treasures, Variations, Preludes and Fugues, Klavierstücke, paru en 2014 ;

ainsi qu’un CD Mendelssohn Piano Quartets Nos 1 & 3, avec Gabriele Pieranunzi, Francesco Fiore, et Shana Downes, paru chez Decca en 2014.

J’attends donc avec impatience les autres CDs Mendelssohn interprétés par Roberto Prosseda que j’ai pu commander ensuite chez mon disquaire préféré :

le double CD des Lieder ohne Worte, d’abord ; puis un CD avec orchestre intitulé Discoveries, avec le GewandhausOrchester dirigé par Riccardo Chailly : je me réjouis de prochainement enfin les recevoir…

Et je me désespère, aussi, des difficultés à obtenir in fine _ faute de distribution accessible !  _, toujours de Mendelssohn et par Roberto Prosseda, d’une part le CD Early Chamber Works, avec le Piano Quartet No 2, et le Trio avec piano ; et d’autre part le CD Complete works for 2 pianos and for piano 4 hands, avec Alessandra Ammara ;

comprenant très très mal que ces interprétations (et découvertes !!!) somptueuses de Roberto Prosseda, ne soient pas distribuées en France !!! Quel incroyable manque d’attention et de curiosité (et de culture musicale et discographique !) chez les médiateurs de musique !!!

Je signale ici la disponibilité sur You Tube d’extraits (excellents !) de concerts de Roberto Prosseda interprétant (magiquement !) des œuvres pour piano de Mendelssohn, à l’Institut polytechnique de Turin, ou ailleurs ; par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=G1-yF4Nn6os

ou https://www.youtube.com/watch?v=lbL0OpQ3tKk

ou encore  https://www.youtube.com/watch?v=hGwNOI1s0os

ou https://www.youtube.com/watch?v=q7oJ44nc2FI

ou https://www.youtube.com/watch?v=YICUeGM-YIc

pour découvrir son lumineux talent au service de ce Mendelssohn bien trop méconnu _ élève de Carl Friedrich Zelter (1758-1832), lui-même élève de Carl Friedrich Christian Fasch (1736-1800) qui avait été l’élève, de 1755 à 1767, à Berlin, de Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) ; dont Mendelssohn hérite de toute la fougue…

À suivre…

Titus Curiosus, ce jeudi 31 mars 2016

Découvrir (encore) au CD des oeuvres (encore) inédites de Félix Mendelssohn

09jan

Le moment des soldes peut être propice à ne pas laisser notre (petite) curiosité « passer à côté » de « merveilles ».

A preuve : un très étonnant, et surtout de toute beauté ! CD « Mendelssohn Rarities » du jeune pianiste italien Roberto Prosseda, comportant « 4 Sonatas, 3 Studies » & « 2 Fugues« , que j’avais bien stupidement « négligé » _ il s’agit du CD Decca 476 5277 (enregistré en décembre 2005) _ ;

alors que j’avais acquis, par le même interprète et chez le même éditeur, au moment de leur apparition simultanée sur les étals des disquaires, cette année-ci passée, 2009 (l’année du bi-centenaire de la naissance de Félix Mendelssohn-Bartholdy : 1809-1847), son CD « frère » « Mendelssohn Discoveries _ rare piano works«  _ le CD Decca 476 3038 (enregistré en janvier 2005)…

Ce CD acquis, lui, dès sa parution (en France) l’année dernière,

comportait des pièces de piano à vrai dire un peu disparates, datant de périodes de création du compositeur étalées dans le temps :

de 1821, pour une « Sonatina« , en mi majeur,

à un arrangement pour le piano, en 1844, de pièces _ « Scherzo« , « Notturno« , ainsi que l’archi-célèbre « Marche nuptiale«  _ transcrites de la musique de scène pour le « Songe d’une nuit d’été » (exécutée pour la première fois à Potsdam lors d’une représentation de la pièce de Shakespeare mise en scène par le compositeur et Ludwig Tieck, suite à une commande du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV en personne) :

ainsi un « Capriccio » en mi bémol majeur, de 1821 ;

une « Fantaisie » en do mineur / ré majeur, de 1823 ;

un « Andante » en ré majeur, vers 1826 ;

un « Andante con moto« , intitulé « Albumblatt » « 21 Mai« , en la majeur, de mai 1830 ;

un « Adagio » & « Presto« , en si bémol mineur, composé en juillet 1833 et réélaboré un mois plus tard ;

et divers « Lieder ohne Worte« , au nombre de quatre dans ce récital-ci : composés en 1828, 1830, 1837 et en 1841 ; et non retenus dans les 8 recueils de pièces portant ce titre _ op. 19, 30, 38, 53, 62, 67, 85 & 102 ; qui en rassemblèrent, par brassées de six, 48…

Alors que le CD «  »Mendelssohn Rarities _ 4 Sonatas, 3 Studies » & 2 Fugues » se caractérise, au contraire, par une très remarquable unité de style, de genre et d’inspiration  : les quatre Sonates, comme les trois Études, datant de 1820 _ l’année des onze ans de Félix Mendelssohn _ ;

alors que les deux Fugues sont, elles, de 1826.

On y découvre en effet rien moins que la très grande inspiration bachienne _ cf mon article du 17 octobre 2009 : « Le bonheur de Félix Mendelssohn : son Octuor, avec Christian Tetzlaff, en un CD AVI (en public, au Festival de musique de chambre “Spannungen”‘de Heimbach)«  _ qui allait si magnifiquement innerver et les treize « Symphonies pour cordes«  _ d’entre 1821 et 1825et ce chef d’œuvre des chefs d’œuvres mendelssohnien qu’est l' »Octuor » opus 20 _ de 1825 _ du jeune _ mais pas seulement par son âge alors… _ Félix Mendelssohn ;

et qui témoignent assez éloquemment de ce que ce musicien prodige doit à son maître Carl Friedrich Zelter (1758-1832).

Zelter avait été l’élève de Carl-Friedrich-Christian Fasch (1736-1800) _ formé par son père, le tout à fait excellent Johann-Friedrich Fasch (1688-1758) : un compositeur à découvrir de toute urgence si on l’ignore à ce jour !!! _ ;

ainsi que l’ami de Carl-Philipp-Emanuel Bach (1714-1788) :

qui, tous deux, lui avaient légué leur amour profond de la musique _ et de l’art sans pareil ! _ de Johann-Sebastian Bach…

C’est cette inspiration-là _ splendide ! _ qui innerve _ merveilleusement ! _ ce très beau récital de Roberto Prosseda _ enregistré en décembre 2005, donc _ ; et qui nous est parvenu, par la grâce de la distribution _ même tardive , au moins pour la France… _ par Decca, à l’occasion de l' »année-anniversaire » de 2009 :

comme quoi la « manie » surtout « commerciale » de la célébration des anniversaires peut avoir de la fécondité aussi pour notre joie _ toute gratuite, elle ! _ de mélomane…


Car nous pouvons découvrir en cette musique _ et en cette interprétation si « vivante«  _ -là tout un pan assez méconnu _ et un peu délaissé, il faut le noter, par les interprètes, sauf un Daniel Barenboim, ou une Marie-Catherine Girod _, l’œuvre pour piano seul, de Félix Mendelssohn…

Titus Curiosus, ce 9 janvier 2010


Post-scriptum :

A l’appui de ma préférence,

cet article précis et très judicieux de David Hurwitz sur le site Classics-Today.com :

MENDELSSOHN RARITIES
FELIX MENDELSSOHN
Four Sonatas ; Three Etudes ; Two Fugues
Roberto Prosseda (piano)
Decca – 476 5277 (CD)
No Reference Recording

 

rating

If you enjoy early Mendelssohn (and you can argue that much of it is better than late Mendelssohn _ cf le CD « Mendelssohn Discoveries _ rare piano works » cité plus haut…), you’ll certainly want this disc, containing as it does four totally unknown piano sonatas. Each has three movements, and each is based in a minor key : F, E, A, and C. This is a good thing : Mendelssohn in minor keys _ de même que le génial Carl-Philipp Emanuel Bach… _ has his own special brand of musical pathos, and it was to some extent present from the beginning. Of the four sonatas the F minor and E minor are quite large in concept and are very successful, even though the composer was only about 11 _ certes ! _ when he wrote them. The little A minor sonata comes closest to the style of Haydn and Mozart _ appris auprès de ses autres maîtres (de piano) : Franz Lauska, Marie Bigot, puis Ludwig Berger _, with its central minuet enclosed by two very short, quick movements.

The remainder of the disc consists of three etudes, in C major, A minor, and D minor, and two fugues, in E-flat and C-sharp minor respectively. Both are imposing pieces ; the latter, which is a double fugue, is particularly ample in scale and quite grand _ oui ! _ in terms of its musical architecture. It’s fascinating to see how often Mendelssohn was drawn to minor keys, given his reputation _ bien erronée _ as a somewhat facile, reserved artist. While this isn’t exactly music dripping with emotion in the mode of, say, Berlioz (or even Schumann), it certainly isn’t shallow _ oh ! non ! Félix Mendelssohn en cela est aussi un parfait mozartien… _, and of course it’s unfailingly pleasing to the ear _ ô combien ! quelle juvénilité, quelle vie, et si merveilleusement tissées à cette foncière élégance du plus profond du cœur !!!

As in his first volume of « Mendelssohn rarities« , pianist Roberto Prosseda proves a reliable guide to these unfamiliar pieces, and he is very well recorded. He has the right lightness of touch _ oui ! _ in the quick movements of the sonatas, and he never makes the mistake of treating the music more sententiously than it deserves. His legato playing in the slow movements is also very sweet, but tastefully so, never cloying. I do wish that he had put a bit more oomph and character into the beginnings of the two fugues (from whence comes the rule that contrapuntal music need not be expressive at the start ?), but this is a minor quibble, as the performances are technically fully up to the task at hand. Very appealing indeed !

David Hurwitz

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