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Découvrir et écouter vraiment aussi le volet symphonique de l’oeuvre sublime de Mieczyslaw Weinberg…

13oct

La toute récente parution, ainsi que l’écoute, du CD « Weinberg Symphonies n° 3 & 7 – Flute Concerto n°1 » (DG 486 2402),

placé _ un peu étrangement ! _ sous le nom _ pour la deuxième fois ! _ non pas du compositeur, Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 8 décembre 1919 – Moscou, 26 février 1996),

mais de sa chef d’orchestre Mirga Grazynité-Tyla _ par quel bizarre choix, à nouveau, du label Deutsche Grammophon, qui avait procédé de semblable manière lors de la parution, en 2019, du double (et admirable !) double CD DG 483 6566 des « Weinberg Symphonies n°2 & n° 21″ titrée « Kaddish«  : un chef d’œuvre !.. _,

m’a incité à écouter beaucoup plus attentivement l’ensemble discographique du volet symphonique de l’œuvre de ce compositeur _ que j’apprécie énormément ! _, dont je dispose à ce jour _ et qui se monte au nombre de 9 Symphonies, sur les 21 composées par Weinberg entre 1942 et 1991 : l’ultime, Op. 154, ayant été laissée inachevée en 1994… _, en ma discothèque personnelle :

soient les Symphonies

n° 2 (Op. 30 de 1946), par la Kremerata Baltica, sous la direction de Mirga Grazynité-Tyla (double CD Deutsche Grammophon 4836566), enregistrée à Vilnius au mois de décembre 2018 ;

n° 3 (Op. 45, de 1949-1950, révisée en 1959), par le City of Birmingham Symphony Orchestra, sous la direction de Mirga Grazynité-Tyla (double CD Deutsche Grammophon 4862402), enregistrée à Birmingham au mois de juin 2021 ;

n° 6 (Op. 79, de 1963), par le St-Petersburg State Symphony Orchestra, sous la direction de Vladimir Lande (CD Naxos 8.572779), enregistrée à Saint-Petersbourg au mois de décembre 2010 ;

n° 7 (Op. 81, de 1964), par le Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, sous la direction de Mirga Grazynité-Tyla (double CD Deutsche Grammophon 4862402), enregistrée à Dortmund au mois de décembre 2020 ;

n° 8 (Op. 83, « Polish Flowers« , de 1964), par le Warsaw Philharmonic Orchestra, sous la direction d’Antoni Wit (CD Naxos 8. 572873), enregistrée à Varsovie au mois de juin 2011 ;

n°10 (Op. 98, de 1968), par la Kremerata Baltica, sous la direction de Gidon Kremer (double CD ECM 2368/69 4810669), enregistrée à Neuhardenberg au mois de novembre 2012 ;

n° 12 (Op. 114, « In memoriam Dmitri Shostakovich« , de 1975-1976), par le St-Petersburg State Symphony Orchestra, sous la direction de Vladimir Lande (CD Naxos 8.573085), enregistrée à Saint-Petersbourg au mois de juin 2012 ;

n° 20 (Op. 150, de 1988), par le Gothenburg Symphony Orchestra, sous la direction de Thor Svedlund (CD Chandos CHSA 5107), enregistrée à Gotheborg au mois d’août 2011; 

et n° 21 (Op. 152, « Kaddish« , de 1991). par le City of Birmingham Symphony Orchestra et la Kremerata Baltica, sous la direction de Mirga Grazynité-Tyla (double CD Deutsche Grammophon 4836566), enregistrée à Birmingham au mois de novembre 2018.

Existent à ce jour, semble-t-il _ si je me rapporte à l’excellent site, constamment remis à jour, de Claude Torres : Musiques régénérées, recensant avec une remarquable exhaustivité la discographie de Mieczyslaw Weinberg ; ainsi, bien sûr, qu’à la liste complète des Œuvres de Mieczyslaw Weinberg _des enregistrements CDs _ pas tous disponibles cependant sur le marché aujourd’hui… _ de la plupart des Symphonies de Weinberg, à l’exception de trois _ et pour des raisons que j’ignore _,

qui sont les Symphonies

n° 9 « Everlasting Times«  (Op. 93, de 1940-1967),

n° 11 « Festive Symphony«  (Op. 101, de 1969)

et n°15 « I believe in this earth » (Op. 119, de 1977)

Si ma propension personnelle m’attire davantage vers la musique de chambre, intime, subtile, et aux voix clairement dessinées, plutôt que vers la musique symphonique, parfois grandiloquente, confuse et trop bruyante à mon goût _ sauf dans la plus délicate, fine, subtile musique française : à la Debussy et Ravel ; mais c’est bien sûr là mon goût personnel… _,

il me faut dire ici que c’est l’extraordinaire réussite du double CD Deutsche Grammophon (de 2019) 483 6566 des Symphonies n° 2 & n° 21 « Kaddish« , sous la direction de Mirga Grazynité-Tyla ré-écouté avec avidité suite à l’audition toute récente du second CD (de 2022) de cette chef dirigeant les Symphonies 3 & 7 de Weinberg (dans le CD Deutsche-Grammophon 486 2402) _, qui m’a donné l’impérieux désir de mieux connaître en l’écoutant mieux le volet symphonique de l’œuvre de ce génial et si intensément bouleversant Mieczyslaw Weinberg, au sein de la discographie dont je dispose…

Mon conseil, donc, si je puis me permettre, pour entrer dans l’univers infiniment touchant (et poignant) _ si intimement expressif _ des Symphonies de Weinberg est celui de commencer par l’écoute de cette sublimissime (et, de fait, testamentaire, en 1991) _ comme sont aussi testamentaires ces bouleversants, eux aussi, chefs d’œuvre ultimes, en 1990 et 1992, que sont les merveilleuses « Symphonies de chambre n°3 et n°4« , Op. 151 (en 1990) et 153 (en 1992) ; à écouter dans les enthousiasmantes interprétations, au choix, ou bien de la Kremerata Baltica, sous la direction de Gidon Kremer, dans le double CD ECM 2538/39 481 4604, enregistré à Riga au mois de juin 2015 ; ou bien, de l’East-West Chamber Orchestra, sous la direction de Rostislav Krimer, dans les CDs Naxos 8.574063 et 8.574210, enregistrés à Minsk aux mois d’octobre 2018 et 2019… _ Symphonie « Kaddish » Op. 152, en six mouvements, de 56′ ;

 

Mieczyslaw Weinberg, récapitulant en quelque sorte, au soir de sa vie de compositeur, et surtout sublimant là, en cette musique si incroyablement profonde, les tragiques parcours de vie de lui-même ainsi que des siens,

de par l’Ukraine, la Moldavie, la Pologne, pour ses parents ; 

puis, pour lui-même _ né à Varsovie le 8 décembre 1919 _à partir de septembre 1939 et l’invasion de la Pologne par les Nazis, et l’expansion de la Shoah, en ses errances de fuite et difficilement, plusieurs fois, rescapé _ d’Hitler, puis de Staline _, par la Biélorussie (Minsk), la Russie (Moscou), l’Ouzbékistan (Tachkent), avant de pouvoir s’installer à demeure, et vivre, et créer, et pouvoir jouer aussi, tant bien que mal, sa musique, à Moscou ;  où, malade, le compositeur décèdera, à l’âge de 76 ans, le 26 février 1996…

Et quelle musique ! que nous commençons enfin, ces toutes dernières années, notamment par le disque, et par la grâce de telles interprétations de la plus haute exigence, à bien mieux découvrir, œuvre splendide après œuvre splendide, et apprécier enfin, sans préjugés d’aucune sorte, pour elle-même ; et comme sa qualité singulière, forte et intense, le mérite vraiment… 

Ce jeudi 13 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comparer diverses interprétations profondément émouvantes de chefs d’oeuvre _ bouleversants _ de Mieczyslaw Weinberg, à partir du tout récent CD de l’Ensemble Les Métamorphoses, sous la direction de Raphaël Feye, avec le violoncelle intensément « tragique et pudique » de Pieter Wispelwey…

15mai

En quelque sorte en complément de mon article du mercredi 4 mai dernier, « « ,

voici que ce  dimanche 15 mai ResMusica publie, sous la plume de Jean-Christophe Le Toquin, un très intéressant article consacré lui aussi au tout récent superbe CD Evil Penguin Classic 2022 EPRC0045

consacré à 3 chefs d’œuvre de ce compositeur tout à fait essentiel du XXe siècle, qu’est le si émouvant Mieczyslaw Weinberg :

le Concertino pour violoncelle Op. 43bis (de 1948),

la Fantaisie pour Violoncelle et Orchestre Op. 52 (de 1951-53),

et la Symphonie de chambre n°4 Op. 153 (de 1992) ;

en un article intitulé, lui, « Pieter Wispelwey et Les Métamorphoses investissent Weinberg« …

Un CD dans lequel _ je suis en train de le ré-écouter avec un très vif plaisir : j’adore ce compositeur et sa musique si déchirante… _, je dois souligner que je remarque, à nouveau, à cette ré-écoute, la splendide clarinette klezmérisante de Jean-Michel Charlier…

Le voici donc _ avec, en forme de dialogue avec, mes farcissures en vert… _, cet article paru ce dimanche :

Pieter Wispelwey et les Métamorphoses investissent Weinberg

Pieter Wispelwey et l’ensemble Les Métamorphoses signent un album Weinberg remarquable de couleurs et d’investissement dans la profondeur du son _ oui, et c’est fort juste de bien le souligner ainsi. 

Les trois œuvres de Mieczysław Weinberg réunies dans cet album ne doivent rien au hasard, puisqu’elles avaient constitué le couronnement d’un grand week-end consacré fin 2019 à Bruxelles par la biennale Chamber Music for Europe à l’occasion du centenaire de la naissance du compositeur _ né à Varsovie le 8 décembre 1919. Si l’interprétation en concert avait reçu tous les éloges de notre collègue, la captation en studio réalisée _ à Gand _ à l’été 2021 _ du 28 juin au 1er juillet _ et proposée dans cet album combine la vitalité et l’unité que donne l’expérience de l’interprétation en public, avec le soin intense apporté à chaque note et inflexion que permet le temps long de l’enregistrement_ en effet.

Le Concertino pour violoncelle op. 43 bis, composé en 1948 (_ soit une toute première approche du futurConcerto pour violoncelle op. 43, qui fut créé par Rostropovitch en 1957) avait été oublié de tous, et ne fut découvert qu’en 2016, 20 ans après la disparition du compositeur. Il fut alors enregistré rapidement _ en 2018 _ par la violoncelliste Marina Tarasova, qui a connu Weinberg, et publié dès 2018 par le courageux label de Saint-Pétersbourg Northern Flowers _ je possède aussi ce CD NF/PMA 99131, enregistré à Moscou en 2018. La comparaison des deux enregistrements est éclairante : là où les musiciens russes – à l’instar d’un Rostropovitch – tiennent l’émotion et les accents klezmer à distance _ mais oui _ pour mieux faire ressortir le classicisme de cette musique et la rattacher à toute la musique russe, Pieter Wispelwey et les musiciens des Métamorphoses vont plus profondément dans l’exploration psychologique _ de l’idiosyncrasie de Weinberg _ et travaillent à restituer – sans sentimentalisme – le substrat tragique _ voilà _ de la vie du compositeur (la fuite du nazisme _ en 1939 _, mais pour subir ensuite l’antisémitisme de l’État soviétique). Le résultat de ce choix interprétatif est un impact émotionnel plus fort, bien que pudique _ oui, sans le moindre pathos parasite. C’est comme si on rendait à la musique de Weinberg une identité plus riche, plus complexe _ oui : la sienne ! _, on oserait dire plus présente dans le double sens de présence et d’actualité. De quelques années plus tardives _ 1951-53 _, la Fantaisie pour violoncelle et orchestre op. 52 est moins lyrique et moins immédiatement prenante que le Concertino _ de 1948 _mais elle garde ses accents polonais et populaires  _ oui, et c’est très important… _ et cette finesse d’écriture _ tout à fait _ qui retiennent _ et marquent _ l’attention.

L’album se conclut par la dernière œuvre _ voilà ! en quelque sorte testamentaire _ de Weinberg, la Symphonie de chambre n°4 op. 153 _ composée, elle, en 1992. Comme toutes les pièces de maturité, l’heure n’est plus – et depuis longtemps – à l’immédiateté et à la facilité _ de l’expressivité du compositeur. Mais placée ainsi _ sur ce CD _ après le Concertino et la Fantaisie, il n’y a pas de rupture, simplement une évolution _ oui. Cette continuité s’explique aussi par le fait que ces quatre symphonies de chambre sont elles-mêmes _ oui _ des retours en arrière, reprenant _ et enrichissant, un peu testamentairement : pour l’éternité de sa singularité de créateur _ des compositions de jeunesse. Elles ont fait l’objet d’un enregistrement intégral _ des Concertos de chambre n°1 à 4 _ par Gidon Kremer et la Kremerata Baltica (ECM, 2017) _ soit le double CD ECM 2538/39  4814604, paru en 2017 ; un double album que je possède et admire _, et par Rostislav Krimer et l’East-West Chamber Orchestra (_ soit le CD Naxos 8.574063, paru en 2019, pour les Concertos de chambre n° 1 et 3 ; je le possède aussi _, et _ le CD Naxos 8.574210, paru, lui, en 2021 _ pour les n° 2 et 4) ; le second _ Rostislav Krimer _ défendant une approche plus raffinée et poétique. Face à ces concurrents letton _ Gidon Kremer _ et biélorusse _ Rostislav Krimer _ qui ont pour eux l’avantage de l’ancrage culturel originel _ en effet, de Weinberg _, les musiciens des Métamorphoses _ dirigés ici par Raphaël Feye _ investissent la musique de Weinberg avec une approche d’Europe de l’Ouest qui se nourrit d’un travail _ de fond _ sur la mémoire et sur l’histoire _ voilà. Là où les versions occidentales de la musique de Chostakovitch dans les années 1950 à 80 pouvaient paraitre moins habitées que celles de l’autre côté du rideau de fer, cette caractéristique ne se retrouve pas avec Weinberg, pourtant si proche. Weinberg est un musicien polonais, slave, juif, et d’Europe centrale _ oui ! et c’est là un trait tout à fait essentiel et fondamental pour l’idiosyncrasie de sa musique… _, et s’il a passé sa vie d’adulte _ depuis 1939, et ses vingt ans… _ en URSS _ à Moscou, puis Tachkent, Moscou, etc. _, il n’a jamais oublié ses origines _ juives, d’Europe centrale et orientale ; et c’est probablement aussi pour cela que sa musique me touche, personnellement, si profondément autant ! Dès lors, un violoncelliste néerlandais, un chef et un ensemble belges développant une approche sensible (l’orchestre _ les Métamorphoses _ avait enregistré le beau disque Destins juifs dirigé par Amaury de Closel en 2018, KMI) peuvent apporter une vision différente et au moins aussi pertinente _ oui ! _ de ce répertoire _ de Weinberg.

Espérons que cette réussite – doublée d’une édition luxueuse _ oui _ façon livre, avec couverture rigide et épais livret richement illustré – donnera à ces interprètes l’envie de continuer à s’approprier la musique de Weinberg, car ils lui apportent un relief et une attraction particulières _ en effet, particulièrement idoines…

Mieczysław Weinberg (1919-1996) :

Concertino pour violoncelle op. 43bis ;

Fantaisie pour violoncelle et orchestre op. 52 ;

Symphonie de chambre n° 4 op. 153.

Pieter Wispelwey, violoncelle ;

Jean-Michel Charlier, clarinette ;

Les Métamorphoses, direction : Raphaël Feye.

1 CD Evil Penguin Classic.

Album couverture cartonnée rigide, livret quadrilingue richement illustré de photographies des séances d’enregistrement et d’illustration poétique de Peter de Bruyne.

Contenu numérique supplémentaire (vidéo d’enregistrement) accessible par QR code.

Enregistré du 28 juin au 1er juillet 2021 au MC De Bijloke, Gand (Belgique).

Durée : 68:27

Un CD tout à fait remarquable, donc,

pour des chefs d’œuvre déchirants et pudiques de cet immense compositeur qu’est Mieczyslaw Weinberg…

Ce dimanche 15 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et à, nouveau 2 Symphonies de chambre (les n° 1 et 3) de Mieczyslaw Weinberg : faire revivre de chers fantômes de son passé

10fév

Décidément,

Mieczyslaw Weinberg (1919 – 1996)

tient désormais l’affiche

des nouveautés discographiques de très grande qualité.

Cf notamment mes précédents articles des

8 décembre 2019 :  ;

29 novembre 2019 :  ;

22 juillet 2019 :  ;

etc.

Aujourd’hui

avec un magnifique _ et idiosyncrasique _ CD Naxos 8.574063

des Symphonies de chambre n0s. 1 et 3

(de 1987 et 1990),

par l’East-West Chamber Orchestra

dirigé par Rostislav Krimer

_ un chef biélorusse.

Une merveilleuse interprétation

d’une musique bouleversante.

À comparer avec le splendide _ déchirant ! _ double album ECM 2538/39 4814604

paru en 2017

des 4 Symphonies de chambre de Weinberg,

opus 145 (de 1986),

147 (de 1987),

151 (de 1990)

et 153 (de 1992),

enregistrés en 2015 par la Kremerata Baltica de Gidon Kremer !

Une musique bouleversante,

merveilleusement interprétée cette fois-ci à nouveau

par l’East-West Chamber Orchestra…

Cf l’extrait suivant de l’article Actualité de la musique de chambre de Weinberg au disque

du 18 janvier 2020

de Res Musica, sous la plume de Jean-Christophe Le Toquin :

weinberg-east-west-chamber-orchestra-naxosPour leur premier enregistrement, le East-West Chamber Orchestra établi à Minsk en 2015 par Rostislav Krimer (sans lien avec le West-Eastern Divan Orchestra de Daniel Barenboim) choisit les Symphonies de chambre n° 1 et n° 3. Respectivement de 1987 et 1990, elles font partie des dernières pièces du compositeur, et partagent avec les deux dernières Symphonies de chambre n° 2 et n° 4 un retour aux œuvres précédentesLa Symphonie n° 1 est en grande partie reprise du Quatuor n° 2, composé à Minsk en 1940, tandis que la Symphonie n° 3 s’inspire de plusieurs mouvements du Quatuor n° 5 de 1945 et inclut un nouveau final. Si Chostakovitch dans sa dernière Symphonie n° 15 recourt aussi aux citations (Tristan, l’ouverture de Guillaume Tell…) et auto-citations, le procédé chez Weinberg se rattache moins à une réflexion universelle sur la mort et le passé, et davantage à faire revivre les fantômes de son propre passé, ses chers disparus _ voilà. Et c’est très important pour bien pénétrer la genèse de ces œuvres bouleversantes. Ce disque de Weinberg est le premier jamais enregistré à Minsk, là même _ où il acheva ses études. Sur le plan interprétatif, la comparaison qui s’impose est – encore – avec Gidon Kremer et sa Kremerata Baltica (ECM) _ en effet _, mais le résultat est inverse aux enregistrements évoqués précédemment. Cette fois, c’est l’East-West Chamber Orchestra qui adopte une lecture plus raffinée _ oui _ là où la Kremeratica Baltica opte pour une interprétation davantage immédiate et moins policée. Kremer capte plus l’attention en première lecture, mais la finesse poétique _ voilà _ de l’ensemble biélorusse (composé de musiciens russes, biélorusses, polonais, allemands et des pays baltes pour l’essentiel) est convaincante et pourra être préférée pour des écoutes renouvelées _ voilà qui est dit.

Ce lundi 10 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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