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Musiques de joie : l’allégresse enivrante de Carl Philipp Emanuel Bach (1714 – 1788)

21mai

Carl Philipp Emanuel Bach 
(Weimar, 8 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788)
fait tout simplement partie de mes musiciens préférés.
Sa musique,
_ et cela quel qu’en soit le genre _
emporte et soulève immédiatement et pour toujours
l’enthousiasme !
J’ai choisi ce soir 
le CD intitulé CPE Bach Concertos & Symphonies
Deutsche Harmonia Mundi 88843004252,
enregistré en avril 2013 en la Jesus-Christus-Kirche de Berlin,
comportant
le Concerto pour flûte, cordes et basse continue en ré mineur Wq 22,
le Concerto pour hautbois, cordes et basse continue en Si bémol Majeur Wq 164
la Symphonie pour cordes et basse continue n° 4 en  Majeur Wq 182/4
et la Symphonie pour cordes et basse continue n°5 en Si Majeur Wq 182/5,
choisies parmi les symphonies dites « hambourgeoises » :
tous et toutes magnifiquement enlevées
_ Empfindsamkeit oblige… _
par le flûtiste Jacques Zoon,
le hautboïste Jonathan Kelly,
les Berliner Barock Solisten
sous la direction parfaite du maître de concert le violoniste Gottfried von der Goltz.
Un répertoire proprement sublime,
interprété avec la splendeur qui convient !
La joie est sublimement là.
Ce mercredi 6 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la splendeur rayonnante de tendresse du Grand Motet lorrain « Lauda Jerusalem » de Henry Desmarest

25avr

La musique française du Grand siècle

est splendide

mais son goût certain de la tendresse fait que l’expression de la joie peut paraître modérée

par rapport à d’autres cultures musicales,

plus extraverties…

J’ai choisi ici un des Grands Motets lorrains de Henry Desmarest

(Paris, février 1661 – Lunéville, 7 septembre 1741),

un compositeur promis _ par sa formation _ aux plus brillants postes à la Cour

de Versailles ;

mais que de malheureux concours de circonstances

_ matrimoniales : il fut condamné à mort sur l’accusation d’avoir enlevé sa seconde épouse… _

conduisirent à l’exil de France :

à Bruxelles, en 1700, auprès du Gouverneur Général des Pays-Bas, l’électeur Maximilien-Emmanuel de Bavière ;

puis à Madrid, auprès du roi Philippe V, jusqu’en 1706 ;

puis à Nancy, à partir de 1707, à la Cour du Grand-Duc de Lorraine Léopold Ier…

Et j’ai choisi plus spécialement

le splendide Motet Lauda Jerusalem

dans l’interprétation des Arts Florissants, en 2000,

sous la baguette de William Christie,

dans le très beau CD Desmarest Grands Motets Lorrains ;

soit le CD Erato 8573 80223-2.

Une façon d’accéder à l’éclat de la jubilation française du Grand Siècle,

par un de ses plus brillants représentants…

Ce samedi 25 avril 2005, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter les splendeurs de l’oeuvre musical de Franz-Xaver Richter (suite)

28jan

Alors que je me rends chez mon disquaire préféré

afin de lui commander le CD Richter Supraphon SU 4274-2

comprenant les Motets Super Flumina Babylonis et Miserere Mei Deus,

CD dont a fait l’éloge l’article de Maciej Chiżyński dans le ResMusica d’avant-hier

_ cf mon article d’hier : _

 

non seulement ce CD se trouve présent en rayon,

mais j’y trouve aussi un autre CD Richter que je n’avais pas, le CD Supraphon SU 4177-2

comprenant la Messa de Requiem à 16 voci, un De profundis à 22 voci, et une Sinfonia con fuga, enregistré en 2014 ;

les deux par le Czech Ensemble Baroque

sous la direction de son chef Roman Valek.

Ces œuvres _ splendides !!!

et je recommande tout particulièrement le CD Supraphon (publié en 2014) de la Messa de Requiem à 16 voci : un chef d’œuvre…

Et le livret de ce CD comporte une très riche présentation de Jana Spacilova _

datent de diverses périodes de la carrière de Richter

_ à Mannheim (de 1746 à 1768) et Strasbourg (de 1769 à sa mort, en 1789), notamment _,

et témoignent magnifiquement de son art consommé de combiner

l’art du contrepoint du Baroque

et les délicatesses plus simples de l’art galant pré-classique.

Franz-Xaver Richter (1709 – 1789)

est un immense compositeur.

Ce mardi 28 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ré-écouter au CD la grandissime voix de Dmitri Hvorostosky : une compilation de live avec l’Orchestre de l’Opéra de Vienne

31déc

Dmitri Hvorostovsky,

baryton magnifique,

né le 16 octobre 1962 à Krasnoïarsk,

nous a quittés _ si tôt _ le 22 novembre 2017, à Londres.

Or voici qu’Orfeo publie

une magnifique compilation d’enregistrements live,

soit le CD Orfeo C 966 181 B,

tous avec l’Orchestre de l’Opéra de Vienne,

saisis entre mai 1994 et novembre 1916,

avec différents chefs :

Placido Domingo, dans Les Puritains, de Bellini ; Simone Young, dans Le Barbier de Séville, de Rossini ; Seiji Ozawa, dans La Dame de Pique, de Tchaikovsky ; Vjekoslav Sutej, dans Don Carlo, de Verdi ; Michael Güttler, dans Rigoletto, de Verdi ; Kirill Petrenko, dans Eugène Onéguine, de Tchaikovsky ; Marco Armiliato, dans Simon Boccanegra, de Verdi ; Speranza Scappuci, dans La Traviata, de Verdi ; et Jesus Lopez Cobos, dans Un Bal Masqué, de Verdi.

Soient de purs moments d’éternité.

Voici ce que,

le 27 décembre dernier

Jean-Charles Hoffelé, en son blog Discophilia,

en disait,

en un très bel article d’hommage

intitulé Baryton absolu :


BARYTON ABSOLU


Le public de l’Opéra de Vienne l’adulait, faisait un triomphe à son Posa, à son Rigoletto, il y aura chanté plus qu’ailleurs le répertoire italien, baryton Verdi qu’il était de ligne, de timbre, de souffle comme chez nous l’est aujourd’hui Ludovic Tézier. Et évidemment, il fut à Vienne l’Onegin et le Yeletsky absolus.


De tout cela, le disque nous aura plus ou moins bien entretenu, mais les captations en scène que dévoile aujourd’hui l’Opéra de Vienne augmentent considérablement des rôles connus que le théâtre vivant _ enregistré live _ transfigure : Dmitri Hvorostovsky était en représentation un athlète de physique, de voix, donnait à ses personnages une incarnation subtile _ voilà _, une présence ensorcelante _ et là est toute la magie du grand art ! _, l’entendre dans l’élan _ oui _ de l’action revient à se souvenir de cette emprise _ oui _ qu’il avait sur vous dès qu’il paraissait et même avant d’avoir proférer le moindre son : cet œil _ de braise _ , ces épaules, ce maintien _ puissants _ reparaissent dans la nature même de sa voix _ voilà le miracle de la présence charnelle de telles (très rares) voix.


Tout ici rayonne _ oui _ de cette sombre splendeur _ oui _, mais une incarnation subjugue _ entre toutes _, tardive pourtant : le 4 juin 2016, Dmitri Hvorovstovsky reprenait son Simon Boccanegra étrenné sur la même scène quatre années plus tôt : la grande scène du Conseil à l’Acte I (« Plebe, Patrizi Poppolo ») qui le montre dans un entourage si relevé – l’Amelia de Barbara Frittoli, le Gabriele de Francesco Meli, le Fiesco de Ferruccio Furnaletto, plaide pour qu’Orfeo édite la représentation au complet.


LE DISQUE DU JOUR


Vincenzo Bellini (1801-1835)
Ah! Per sempre io ti perdei(extrait de “I puritani”)
Gioacchino Rossini
(1792-1868)
All’idea di quel metallo(extrait de “Il barbiere di Siviglia”)
Piotr Ilyitch Tchaikovski(1840-1893)
Ya vas lyublyu(extrait de “La Dame de Pique, Op. 68, TH 10”)
Vi mnye pisali … Kogda bi zhizn domashnim krugom
(extrait de “Eugène Onéguine, Op. 24, TH 5”)
Giuseppe Verdi (1813-1901)
Alzati … Eri tu che macchiavi(extrait de “Un Ballo in Maschera”)
Pari siamo !(extrait de “Rigoletto”)
Plebe ! Patrizi ! Popolo !(extrait de “Simon Boccanegra”)
Pura siccome un angelo(extrait de “La Traviata”)
Signora ! Per vostra maestà(extrait de “Don Carlo”)…

Dmitri Hvorostovsky, baryton


avec :
Patrizia Ciofi, Barbara Frittoli, Violeta Urmana, Marina Rebeka, Olga Guryakova, sopranos
Francesco Meli, Michael Schade, Ramón Vargas, ténors
Ferruccio Furlanetto, basse

Orchester und Chor der Wiener Staatsoper
Marco Armiliato, Plácido Domingo, Jesús López Cobos,
Seiji Ozawa, Kirill Petrenko, Simone Young, direction

Un album du label Orfeo C966181B

Photo à la une : le baryton Dmitri Hvorostovsky – Photo : © Pavel Vaan & Leonid Semenyuk


Le CD conserve
et nous transmet pour toujours
l’éclat de ces transfigurés moments de lumière-là…
Merci ! 

 

Ce mardi 31 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Coup de maître de Simon-Pierre Bestion et La Tempête dans les Vespro della Beata Vergine de Claudio Monteverdi

19oct

Il est bien entendu que pas un seul déchet n’existe

dans l’œuvre musical de Claudio Monteverdi (1567 – 1643).

Et il existe bien de superbes interprétations

de ce chef d’œuvre sien que sont les Vespro della Beata Vergine


Mais il faut bien admettre que l’interprétation

que vient nous en donner Simon-Pierre Bestion et son Ensemble La Tempête

en un double CD Alpha 552

est une merveille d’interprétation de ces Vespro,

dans la splendeur du rendu _ sublime ! _ de l’intensité,

la ferveur,

l’intimité,

l’incroyable variété même,

de ce chef d’œuvre de Monteverdi

en une réalisation discographique somptueuse,

d’une émotion

qui nous étreint en permanence le cœur…

Une réalisation discographique indispensable

et une date marquante de l’interprétation



Ce samedi 19 octobre, Titus Curiosus – Francis Lippa

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